Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’unité & la venue du machia’h

"Vous vous tenez debout aujourd’hui tous ensembles, devant Hachem votre D. : vos chefs de Tribus, vos anciens, vos agents, chaque citoyen d’Israël" (Nitsavim 29,9)

-> Le Midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 940) commente :
"‘Vous vous tenez debout’. Quand? Lorsque vous formez ‘aujourd’hui tous ensembles’ un seul groupe (agouda a'hat ). Ainsi, trouvons-nous qu’Israël n’est délivré que lorsqu’il ne forme qu’un seul groupe ...
Même si J’ai placé pour vous des chefs [de Tribu], des juges et des agents, tous sont identiques devant Moi, comme il est dit : ‘chaque citoyen d’Israël’...
Autre explication: Vous tous êtes garants l’un envers l’autre."

<--->

+ L'unité & la venue du machia'h :

-> Yaakov dit à ses enfants : "Vous ne devez former qu'une seule assemblée".
Si les Bné Israël deviennent une seule unité, alors préparez-vous à la guéoula.
[midrach Béréchit rabba 98,2 - sur Vayé'hi 49,1]

-> "Vous vous tenez debout aujourd'hui, vous tous" (Nitsavim 29,9)
Quand? Quand vous êtes tous unis et ne faites qu'un ...
De même, tu peux constater qu'Israël ne sera pas délivré avant de ne former qu'un seul faisceau.
[midrach Tan'houma - Nitsavim 1]

-> "Je les purifierai et ils seront Ma nation et Je serai leur D." (Yé'hezkiel 37,23).
Le rav Yissa'har Teichtal explique que c'est-à-dire qu'en vertu du fait qu'ils s'uniront, Hachem enverra d'en haut un esprit de pureté et tous deviendront dignes d'être la nation de D., et qu'Il soit leur D.

<--->

-> Le Maharal (Nétsa'h Israël 4) explique la raison pour laquelle le 2e Temple a été détruit.
Le Temple de Jérusalem constitue le cœur de l'unité de la communauté d'Israël ; c'est lui qui fait de nous une nation.
Du fait de leur désunion, les juifs déméritèrent ce lieu.
[Si nous nous unissons, alors nous méritons la guéoula et le site qui fait de nous une nation]

-> Rav Shaptil (le fils du Chla haKadoch) écrit dans son Vavé haAmoudim :
"La haine, l'égoïsme et la médisance sévissent parmi nous ... et tels étaient les péchés de l'époque du 2e Temple.
Nos Sages (guémara Yoma 9b) affirment : "Pourquoi le 2e Temple a t-il été détruit, alors que les juifs se consacraient à l'étude de la Torah, aux mitsvot, et aux actes de bonté? C'est à cause de la haine gratuite".
Ceci explique pourquoi selon nos Sages (guémara Roch Hachana 18b), nous pleurons davantage le 2e Temple que le 1er.
Pourtant ceci est difficile à comprendre. En effet, nous devrions au contraire pleurer plus intensément le 1er Temple, du fait que le 2e Temple ne possédait ni l'Arche sainte, ni le rideau (paro'hét), ni les chérubins, ni les Tables de la loi.

En réalité, du fait que la haine gratuite règne [toujours] parmi nous, notre deuil pour le 2e Temple est plus intense, car si ce péché a causé la destruction, il empêche certainement le machia'h de venir.
"Toute génération qui n'est pas témoin de la reconstruction du Temple est considérée comme ayant causé sa destruction" (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1 ; midrach Téhilim 137,10) = nous continuons à pratiquer les mêmes attitudes [si négatives à l'égard d'autrui] de l'époque du 2e Temple, et c'est pour cela que notre malheureux et pénible exil dure tant."

<--->

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2022/05/18/35795

<--->

-> b'h, l'importance de l'unité : https://todahm.com/2021/05/23/limportance-de-lunite

<--->

+ Les juifs sont garants les uns les autres :
-> ce verset aborde également ce thème, qui est développé par exemple : https://todahm.com/2022/08/07/36423

L’importance de l’unité

+ L'importance de l'unité :

-> Nous disons dans la Haggada de Pessa'h : "Car pas un seulement (chélo é'had bil'vad) se leva pour nous anéantir. C'est à chaque génération qu'ils tentent de nous exterminer".
Autrement dit, c'est uniquement le fait que nous ne soyons "pas un" (lo é'had), le fait que nous ne soyons pas unis, qui cause notre destruction, que D. nous en préserve.
[Pardess Yossef - paracha Kédochim]

-> "Rapproche ces pièces l'une de l'autre, pour n'avoir qu'une pièce unique ; et elles seront réunies dans Ta main" (Yé'hezkiel 37,17)
[lorsque nous sommes un avec autrui, alors Hachem vient rejoindre notre unité!]

<--->

-> "Quand Hachem est-Il établi dans les cieux?
Quand Israël ne forme qu'une seule et unique communauté ici-bas."
[midrach Bamidbar rabba 15,18]

Le rav Yissa'har Teichtal commente : autrement dit, si tout Israël ne forme qu'une seule et même communauté, il ajoutera (pour ainsi dire) à la souveraineté et à la puissance de D., qui ainsi élèvera leur rayonnement vers les sommets.
[plus nous avons de l'unité entre nous, plus nous donnons de la force à Hachem, qui peut alors nous combler du meilleur!]

<--->

-> L'entité d'Israël est intègre (sans le moindre défaut), comme il est dit : "Ton peuple n'est composé que de tsadikim" (Yéchayahou 60,21).
Ainsi, bien que des individus commettent des fautes, l'entité [d'Israël] conserve toujours sa sainteté et il n'y a nul adversaire et nul malheur au sein d'eux, à D. ne plaise.
Leur empreinte est gravée à jamais en haut [devant D.] et les forces du mal n'ont aucune emprise sur eux.
Et l'individu devient partie intégrante de la collectivité.
[Noam Elimélé'h - Dévarim]

-> Le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.11) dit également que l'unité d'Israël lui confère toujours une sainteté sans le moindre défaut.

-> La Pessikta rapporte que lorsqu'il y a de l'union parmi les juifs, alors [aux yeux d'Hachem : ] "Tu es toute belle, ma bien-aimée, et tu es sans défaut" (Chir haChirim 4,7).

-> Le Rambam (dans son Epitre aux Yéménites - Iguéret Teiman) écrit :
"Hachem nous renforce en nous signifiant qu'il Lui est impossible de nous rejeter en tant qu'entité collective, et ce même si nous venons à l'irriter et à transgresser Ses mitsvot."
[même si nous sommes mauvais individuellement, l'union du peuple juif gomme tous nos défauts!]

<--->

-> Le midrach (Bamidbar rabba 11,7 ; Sifrei Nasso 42) enseigne :
Rabbi Elazar fils de rav Elazar haKappar dit : "Si la paix règne [au sein du peuple d'Israël], alors même s'il adore les idoles, Hachem affirme (pour ainsi dire), qu'aucun adversaire ne lui nuira.
Ainsi qu'il est dit : "Efraïm est attaché aux idoles, qu'on le laisse" (Ochéa 4,17).
Mais, lorsqu'ils sont divisés, il est dit : "Leur cœur est divisé, dès lors il sera reconnu comme coupable" (Ochéa 10,2)."

[lorsque nous sommes unis, Hachem nous considère comme des juifs très pieux et respectueux des commandements.
Le rav Teichtal enseigne : "S'il arrive des malheurs au peuple juif dans son ensemble, le seul remède consiste pour Israël à se réunir pour ne faire qu'une seule et même entité. Alors aucun adversaire ni aucun ennemi ne pourra leur nuire.
C'est ce que les juifs accomplissent à l'époque du décret d'Haman, et il en résulta : "Ce fut pour les juifs, lumières, joie allégresse et faste" (Ether 8,16)."]

<--->

+ Illustration de la force de l'union -> prière en communauté :

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 71) écrit qu'une communauté ne se limite pas à la somme des individus qui la compose. Elle est une entité nouvelle, dont les qualités dépassent les mérites et les capacités de ses membres pris séparément.
[une brindille peut être cassée par un petit enfant, tandis qu'un tas de brindilles est extrêmement solide, pratiquement incassable!
Prier en collectivité, c'est propulser, donner une force phénoménale à nos prières, et c'est ainsi se donner les moyens qu'elle soit agréée.]

-> Le terme : צבור (tsibour) a la même guématria que : רחמים (ra'hamim - la miséricorde).
En effet, lorsque nous prions avec un minyan (en tsibour), cela éveille la miséricorde d'Hachem, et cela permet à nos prières d'être exaucées.
[Mégalé Amoukot - Vayétsé 28,12]
[tsibour (צבר) renvoie à : tsadikim, bénonim (les gens ordinaires) et les réchaïm, et c'est bien le cumul de tous qui forme la communauté (tsibour)!]

-> Lorsqu'une personne prie toute seule, ce sont les anges qui collectent ses prières.
Lorsqu'elle prie avec une communauté (minyan), c'est Hachem qui rassemble ses prières.
[michna Broura 101,15]

-> Le Sfat Emet nous offre une autre explication sur l'importance d'une prière avec la communauté.
La guémara (Sanhédrin 39a) enseigne : "Dans tout endroit où il y a 10 hommes, la présence Divine réside".
Le Sfat Emet explique que lorsqu'il y a un minyan, la présence Divine est présente dans la salle de prières, et cela a pour conséquence de nous attirer vers D. (comme un aimant!), et c'est comme si on avait directement accès à Sa présence.

-> Le Rambam (Hilkhot Téfila 88,5) écrit : "La prière d'une collectivité est toujours entendue, même si des fauteurs en font partie. Hachem ne repousse jamais la prière d'un office public".

-> Lorsque les juifs s'unissent dans un minyan, l'un va apporter à l'autre la kavana qu'il n'a pas eu à un moment de la prière, faisant que leurs prières montent toutes ensembles au Ciel.
[Kouzari 3,17-19]

-> Le rabbi Yé'hezkel de Shinov dit : "La pire prière [journalière] en communauté est meilleure que la meilleure prière faite individuellement."

<--->

+ L'unité & la venue du machia'h :

-> Yaakov dit à ses enfants : "Vous ne devez former qu'une seule assemblée".
Si les Bné Israël deviennent une seule unité, alors préparez-vous à la guéoula.
[midrach Béréchit rabba 98,2 - sur Vayé'hi 49,1]

-> "Vous vous tenez debout aujourd'hui, vous tous" (Nitsavim 29,9)
Quand? Quand vous êtes tous unis et ne faites qu'un ...
De même, tu peux constater qu'Israël ne sera pas délivré avant de ne former qu'un seul faisceau.
[midrach Tan'houma - Nitsavim 1]

-> "Je les purifierai et ils seront Ma nation et Je serai leur D." (Yé'hezkiel 37,23).
Le rav Yissa'har Teichtal explique que c'est-à-dire qu'en vertu du fait qu'ils s'uniront, Hachem enverra d'en haut un esprit de pureté et tous deviendront dignes d'être la nation de D., et qu'Il soit leur D.

<--->

-> Le Maharal (Nétsa'h Israël 4) explique la raison pour laquelle le 2e Temple a été détruit.
Le Temple de Jérusalem constitue le cœur de l'unité de la communauté d'Israël ; c'est lui qui fait de nous une nation.
Du fait de leur désunion, les juifs déméritèrent ce lieu.
[Si nous nous unissons, alors nous méritons la guéoula et le site qui fait de nous une nation]

-> Rav Shaptil (le fils du Chla haKadoch) écrit dans son Vavé haAmoudim :
"La haine, l'égoïsme et la médisance sévissent parmi nous ... et tels étaient les péchés de l'époque du 2e Temple.
Nos Sages (guémara Yoma 9b) affirment : "Pourquoi le 2e Temple a t-il été détruit, alors que les juifs se consacraient à l'étude de la Torah, aux mitsvot, et aux actes de bonté? C'est à cause de la haine gratuite".
Ceci explique pourquoi selon nos Sages (guémara Roch Hachana 18b), nous pleurons davantage le 2e Temple que le 1er.
Pourtant ceci est difficile à comprendre. En effet, nous devrions au contraire pleurer plus intensément le 1er Temple, du fait que le 2e Temple ne possédait ni l'Arche sainte, ni le rideau (paro'hét), ni les chérubins, ni les Tables de la loi.

En réalité, du fait que la haine gratuite règne [toujours] parmi nous, notre deuil pour le 2e Temple est plus intense, car si ce péché a causé la destruction, il empêche certainement le machia'h de venir.
"Toute génération qui n'est pas témoin de la reconstruction du Temple est considérée comme ayant causé sa destruction" (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1 ; midrach Téhilim 137,10) = nous continuons à pratiquer les mêmes attitudes [si négatives à l'égard d'autrui] de l'époque du 2e Temple, et c'est pour cela que notre malheureux et pénible exil dure tant."

<--->

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2022/05/18/35795

<--->

-> "Si pour construire le Temple, il faut en passer par des dissensions, alors mieux vaut ne pas le construire".
[Téchouva méAava 1,205]

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv haShalom 1) enseigne : Hachem est appelé : Shalom (paix) [Vayikra rabba 9,9 ; Bamidbar rabba 11,18] et son sceau est vérité [guémara Shabbat 55a].
Qu'est-ce qui est le plus intimement lié à une personne : le nom qu'elle porte ou bien son sceau?
On conviendra sans doute que le nom d'une personne est plus lié à son essence que son sceau.
Il en va de même de Hachem. Son nom : Shalom, vaut davantage à ses yeux que son sceau, qui est Vérité.
Par conséquent, nous devons souvent renoncer à la vérité, qui n'est que le sceau de D., afin de poursuivre la paix qui est son nom.

-> Le rav Yissa'har Teichtal rapporte l'enseignement suivant :
Le mot "émet" (vérité - אמת) est composée des 2 lettres se trouvant aux extrémités de l'alphabet (א et ת), et le מ se trouve au milieu (lettre médiane).
Certes ils sont à l'opposé, très différents, mais la Vérité les fait se rejoindre.
L'Attribut de Vérité possède la puissance de joindre les extrêmes les plus opposés.
Le Beit Yossef (Ora'h 'Haïm 36) rapporte que dans la calligraphie en usage dans un rouleau de Torah, la lettre מ est formée des lettres : כ et ו, qui ont une valeur numérique de 26, comme le Nom Divin (Tétragramme - יהוה).
=> Cela enseigne que lorsque nous nous efforçons de réunir les extrêmes (ce qui apparaît différent), alors Hachem nous vient en aide. En effet, Hachem désire aussi unifier les extrêmes, Son sceau est Vérité.

Il est écrit : "Accorde la vérité (émet) à Yaakov" (Michlé 7,20)
Le Chla haKadoch (Chné Lou'hot haBrit) écrit que "vérité" fait référence à l'unité. Telle était la qualité de Yaakov notre Patriarche : faire se rejoindre et relier ceux qui sont les plus éloignés les uns des autres.
Yaakov avait vocation à forger des liens, parce que la sainteté découle de l'unité.
Ceux qui suivent cette voie [faire que les gens se rejoignent, et non se divisent,] appartiennent au camp de Yaakov.

Le rav Teichtal dit également :
"un araméen anéantit mon père et celui-ci descendit en Egypte" (Dévarim 26,5). Lavan conduisit Yaakov à descendre en Egypte et l'anéantit de ce fait, jusqu'à ce jour-même.
Lavan causa notre présent exil en dupant Yaakov et en tentant de se montrer plus pieux que lui.
De même, ceux qui tentent d'être "pieux" et causent la dissension en enrobant leurs procédés de pieuses parures appartiennent au camp de Lavan. Ils causent la ruine et portent préjudice à Israël, tant comme le fit Lavan.

Le roi David dit : "Tu me sauves des nombreuses factions" (Téhilim 18,44)
Le midrach Téhilim (18,34) commente : le roi David dit : "Je préfère régner sur le monde entier que sur des personnes enveloppées dans des draps".
Le rav Its'hak Katz (gendre du Maharal) explique que sont désignés ici ceux "qui sont enveloppés dans le talit et les tsitsit", autrement dit, les "bons juifs".
Cela est étonnant!
En fait, le roi David demanda à Hachem de le sauver des dissensions des "bons juifs". Il alla jusqu'à affirmer qu'il préférait régner sur le monde entier plutôt que sur ceux qui se drapent tout dans le talit et les tsitsit, de pieuses parures. Or, la réalité est que David décela en eux des esprits querelleurs.
=> Nous voyons que le roi David lui aussi tremblait devant de tels individus et il pria pour être sauvé d'eux et de tous leurs adeptes.
Il n'inclut pas tous les "bons juifs" dans sa prière, mais seulement ceux qui suscitent des dissensions au sein d'Israël, en usant des prétextes trompeurs pour justifier leurs actes.
De tels individus amènent la dévastation dans la communauté juive et doivent être ignorés et tenus à distance de la communauté d'Israël.
[...]
[A l'inverse,] Lorsque les juifs sont unis, ils sont immédiatement rappelés au bon souvenir de D., et Il les bénira, comme il est écrit : "Hachem qui s'est souvenu de nous bénira, Il bénira"(Téhilim 115,12)."

<--->

-> "Et il prit des pierres de cet endroit" (Vayétsé 28,11)
Nos Sages (midrach Béréchit rabba 68,11) expliquent qu'il prit 12 pierres qui n'en firent qu'une.
Le rav Yissa'har Teichtal commente qu'à ce moment Yaakov entrevit la destruction et nous enseigna à devenir une seule et même pierre. Aussitôt qu'elles furent une seule et même pierre, "Et voici Hachem se tenait au-dessus de lui" (Vayétsé 28,13), et promit à Yaakov de le protéger.

-> Les disputes entre les juifs conduisent Israël à la ruine financière et font fuir la Présence Divine.
Et lorsque la Présence Divine n'est pas présente en Israël, alors il n'est aucune protection pour Israël.
[rav 'Hisdaï - cité dans le Ohr Zaroua haGadol (Hilkhot Tefila 1,115)]

-> "La paix sur vous, ne craignez rien" (Mikets 43,23)
Le Mégalé Amoukot commente : "Il leur faisait ainsi passer le message suivant : "Tant que vous demeurez ensemble en paix, vous n'avez rien à craindre. Si [Israël] est attaché aux idoles, qu'on le laisse (ex: "Efraïm est collé aux idoles, qu'on le laisse" - Ochéa 4,17), ceci parce que la paix est l'adversaire d'Essav, lequel est appelé : "ennemi de la paix" (Téhilim 120,6)."

[le Mégalé Amoukot explique donc ce verset ainsi : Si les juifs sont attachés (autrement dit, unis), alors même s'ils font une faute aussi grave que servir des idoles, malgré cela D. dit : "Qu'on les laisse!"
Notre unité est comme un joker qui laisse sans force tous les anges Accusateurs, ne laissant alors place qu'aux bénédictions et à la proximité avec Hachem!]

<--->

-> "Tout comme le bain rituel (mikvé) purifie l'impur, ainsi Hachem purifie Israël" (guémara Yoma 85b)
Le rav Amram Blum explique l'identification de la purification d'Israël par D. au bain rituel.
Le mikvé ne purifie que lorsque l'eau est recueillie dans un bassin et y repose paisiblement.
[les eaux sont contenues dans un lieu fermé, par opposition à des eaux jaillissantes]
Il en va de même d'Hachem qui ne saurait purifier Israël que lorsque les cœurs sont proches les uns des autres, lorsqu'ils forment une seule et même entité et vivent ensemble dans la paix et la sérénité.

<--->

-> Le Chla haKadoch (Chné Lou'hot haBrit - Chaar haOtiot 1,42a) enseigne :
"La pire des choses en ce monde est la dissension. Elle est même bien pire que l'idolâtrie.
Nos Sages affirment que la génération du roi A'hav a gagné les guerres en dépit du fait que le peuple se livrait à l'idolâtrie, ceci parce que la paix et l'harmonie régnaient en son sein.
La génération de Shaül en revanche perdit ses guerres en dépit du fait que le peuple était innocent de toute faute, ceci du fait qu'il se trouvait des diffamateurs qui fomentaient des querelles en son sein (Yalkout Chimoni 2,213 ; Bamidbar rabba 2) ...

Ainsi, lorsque des différends apparaissent [ici bas], il se produit une division et une désunion dans les cieux et les "pousses sont arrachées" ...
Par conséquent, quiconque aspire à la Présence Divine se doit de fuir la souillure du serpent et de demeurer loin du moindre soupçon de discorde ...
Nos Sages affirment également : "Hachem pardonna par 3 fois le péché de l'idolâtrie. Mais il ne pardonna pas le péché de la discorde" (midrach lamed bet midot ; michnat Rabbi Eliézer 4)."

<--->

-> Le Malbim (Vayétsé 28,10-18) écrit : "L'exil fut provoqué par le péché de la haine gratuite, et il est impossible que nous soyons délivrés avant que nous nous unissions et devenions une seule nation".

<--->

-> Lorsque le peuple d'Israël est uni, les nations les craignent.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Peur (pa'had)]

J'ai été jeûne, et grâce à D. j'ai dépassé les 80 ans, et dans ma vie je n'ai jamais entendu de cas où une personne a renoncé à quelque chose (dans un but de préserver la paix), et qui en est ressorti perdante.
Une personne qui cède (pour le shalom, l'honneur d'autrui, ...) est toujours gagnante.

[rav Elazar Ména'hem Chakh - il écrit cela dans Michtavim ouMaamarim p.122]

<--->

-> Il faut céder lorsque nous sommes confrontés à des situations qui peuvent potentiellement déboucher sur un conflit. Cette qualité est une grande source de mérites.
[rav Elazar Ména'hem Chakh]

<--->

-> Le fait d'aimer autrui, de le juger favorablement, ... sont des mitsvot comme d'autres qui nécessitent de dépenser de l'argent.
Nous sommes prêt à dépenser de l'argent pour un étrog, pour écrire un Séfer Torah, pour recevoir des invités (hachnassat or'him), pour faire une mariage, ...

Le 'Hafets 'Haïm dit que nous devons également être prêt à dépenser, à "perdre" de l'argent pour préserver l'harmonie dans notre famille, avec nos amis et voisins.
Plutôt que de discuter sans fin et de se battre sur de petites sommes d'argent, nous devons consacrer cet argent pour promouvoir la paix.

Le 'Hafets 'Haïm conclut que cela est certainement aussi important que pour toute autre mitsva.

[ex: en acceptant de céder (de l'argent, de notre honneur) afin de préserver l'amour avec notre prochain (tu aimeras ton prochain comme toi-même), nous nous évitons également beaucoup de lachon ara et d'agir à de nombreuses reprises à l'encontre de notre obligation d'aimer notre prochain, de la juger favorablement.
De plus, la paix est le canal permettant aux bénédictions de descendre sur nous!]

-> b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2013/12/01/garder-le-silence-pour-preserver-la-paix
et : https://todahm.com/2019/07/08/la-paix

-> "Ne hais point ton frère en ton cœur" (Kédochim 19,17
Nos Sages (guémara Sanhédrin 27b) disent que si un juif évite de parler à une connaissance pendant plus de 3 jours en raison de sa haine, il a transgressé cette mitsva.

<----------->

-> Une personne ne peut pas imaginer combien de douleurs elle se dispense en acceptant avec amour et confiance, les insultes, les coups et les attaques qu'elle peut recevoir d'autrui.
A la place de réagir radicalement et avec colère, on doit accepter que cela nous vient en place de souffrances beaucoup plus importantes, et que cela peut même venir sauver notre vie.
[Ben Ich 'Haï]

<----------->

-> "Celui qui a pitié d’autrui, D. a pitié de lui. "
[guémara Shabbath 151b]

-> "Lorsque l’on se retient de rendre la ‘mesure’ (la pareille à ceux qui nous ont fait du mal), tous nos péchés sont pardonnés. "
[guémara Roch Hachana 17a]

<----------->

-> Celui qui en tient pas rigueur aux autres, sa prière sera agréée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Par le fait que tu gardes le silence lorsqu'on t'insulte, tu mériteras que Hachem réponde à ta demande.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Si tu n'es pas en paix avec les autres, ta prière ne sera pas agréée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> A cause d'un vol ou d'une honte qu'il aurait infligé à autrui, la prière de l'individu ne sera pas écoutée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Trois choses font perdre la prière :
1°/ "Ne méprise aucun homme", il s'agit de ne pas mépriser qui que ce soit ; quand on n'est pas attentif sur ce point, la qualité de la prière s'en ressent.
2°/ L'altération de la foi, celle-ci n'étant pas parfaite, ce qui correspond à l'idolâtrie.
3°/ Le dommage occasionné à l'Alliance (la brit).
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 10]

<----------->

+ "Celui qui se montre indulgent (envers autrui) verra un jugement indulgent (à Roch Hachana) sur tous ses péchés"
[guémara Roch Hachana 17a]

-> Rachi commente : "celui qui ne se montre pas intransigeant, qui renonce à se venger mesure pour mesure de ceux qui l'ont offensé (ou lui ont fait du mal) et qui laisse passer et oublie".

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.19) écrit que Hachem rend justice mesure pour mesure.
Ainsi, lorsque quelqu'un est miséricordieux et bon avec autrui, alors Hachem va le traiter de la même manière, et va d'une certaine façon : "détourner son regard de ses fautes" (Roch Hachana 17a).

Le Ram'hal ajoute qu'à l'inverse celui qui ne va pas renoncer, "détourner son regard" à un comportement mauvais/maladroit d'autrui pour préserver la paix, il va devoir en payer le prix.
Lorsqu'une personne se comporte d'une manière stricte et qu'elle souhaite voir punie ceux qui l'ont blessé, ou bien lorsqu'elle garde rancune contre ceux qui lui ont fait du mal, alors par cela elle demande à Hachem de la traiter de la même façon. Si j'applique la loi stricte vis-à-vis d'autrui, alors Hachem me jugera selon la loi stricte.
Qui peut survivre à cela? Sans la miséricorde de D. à notre égard, que peut-on prétendre recevoir dans notre vie?

-> Nos Sages disent : "Les hommes qui sont offensés et qui n'offensent pas en retour ... le verset dit à leur égard : "Tes bien-aimés rayonneront comme le soleil dans sa gloire" (Choftim 5,31)."
[guémara Guitin 36b ; guémra Shabbath 88b]

<--->

-> Un des exemples les plus connus du fait d'être "vatran" (de renoncer pour la paix) est celui de : Ra'hél.
Elle a été prête à renoncer à se marier avec Yaakov (avec les implications énormes que cela pouvait avoir! [ex: renoncer à mettre au monde le peuple juif]).
A la place, elle a donné les signes secrets qui étaient convenus avec Yaakov, et ce afin que Léa ne soit pas humilié, après que Lavan l'a forcée à prendre la place de Ra'hél.
En récompense de cette attitude (de renoncer), Hachem lui a promis une grande récompense.
Il est écrit : "que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, dit Hachem, ils reviendront du pays de l'ennemi." (Yirmiyahou 31,15).
Rachi commente : Hachem a promis que les juifs seraient délivrés par le mérite de Ra'hel.

-> Selon le Léka'h Tov (Vayétsé), l'acte de renoncement le plus impressionnant et le plus connu au monde est celui de Ra'hél au profit de sa soeur Léa, lorsqu'elle épousa Yaakov.
Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) écrit à ce sujet :
Quelles furent les pensées de Ra'hel à ce moment-là? Pourquoi choisit-elle d'aider sa sœur à lui prendre son mari, et d'anéantir de ses propres mains l'espoir d'épouser Yaakov le Juste, qu'elle avait attendu [ardemment] durant 7 années?

C'est qu'à cet instant, Ra'hel comprit une chose précise : "Certes, j'épouserai Yaakov. Mais quelle honte immense subira ma sœur! Qu'est-ce que le Maître du Monde attend de moi? Que je me marie, ou que je lui évite d'avoir honte?"
Et Ra'hel notre mère, cette Juste merveilleuse, comprit qu'aux yeux du Ciel, éviter que l'autre n'ait honte était plus important, et c'est ce qu'elle fit.

Par cette action, Ra'hel nous a enseigné l'attitude merveilleuse que doit adopter celui qui aspire à accomplir la volonté de D. Avant de faire quoi que ce soit, en particulier dans le cas où nous sommes en colère, nous devons nous demander si D. serait ou non satisfait de ce que nous projetons de faire.
Quel bénéfice Ra'hel a-t-elle tiré de cet acte de renoncement?

Rachi explique, au sujet du verset : "D. se souvint de Ra'hel, et il ouvrit sa matrice" (Vayétsé 30,22) que D. se souvint du moment où Ra'hel avait transmis les signes à sa sœur, et par le mérite de cette action, elle eut un enfant. Si Ra'hel s'était contentée d'épouser Yaakov, elle serait demeurée stérile pour toujours. Mais par le mérite d'avoir renoncé au profit de sa sœur, elle aussi eut le mérite de mettre au monde des fils.

Finalement, non seulement celui qui renonce gagne au change, mais c'est le renoncement lui-même qui est la source du bénéfice!
On se dit parfois : "J'ai renoncé plusieurs fois et je n'y ai rien gagné!". Il faut bien comprendre que parfois le bénéfice arrive à long terme, et qu'il ne nous est pas possible d'estimer ni quand nous serons gagnants ni combien nous y gagnerons.

La 2e récompense, que mérita Ra'hel pour ce même renoncement en faveur de sa sœur, ne fut visible qu'après 1146 ans! C'est ce que nous raconte le midrach, au sujet de la destruction du Temple :
Les anges demandèrent pitié à D., mais Il ne les écouta pas ; Avraham se présenta, mentionna ses mérites, en vain ; Its'hak se présenta, il mentionna le Sacrifice, mais sa requête ne fut pas entendue ; Yaakov se présenta, il mentionna les souffrances subies, rien n'y fit. Ra'hel notre Mère surgit, elle rappela à D. qu'elle avait transmis les signes à sa sœur sans la jalouser, et qu'elle l'avait préservée de la honte ...
Au même moment, D. s'émut et dit : "Par ton mérite, Ra'hel, Je ramènerai Israël à sa place"; "Des pleurs amers, c'est Ra'hel qui pleure ses enfants, elle ne veut pas se consoler de les avoir perdus."
D. lui répond : "Ainsi parle D., que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, parole de D., ils reviendront du pays ennemi. Et il y a de l'espoir pour ton avenir, parole d'Hachem, tes enfants rentreront dans leur domaine".

Ce que ne purent obtenir les Pères, ni Moché notre Maître, Ra'hel y parvint par le mérite de s'être tue, et ce après plus de mille ans! Par le seul mérite du renoncement de Ra'hel, nous avons mérité la promesse de la Délivrance future.

<--->

-> Il existe une ségoula pour le chalom bayit, celle de plier le talith à la sortie de Shabbath. Pourquoi?
Car l'homme qui sait se plier, puis se plier encore une fois, est assuré d'avoir un bon shalom bayit.
[rav Yaakov Israël Pozen]

<--->

-> La rabbanit Koledetsky, une fille du rav 'Haïm Kanievsky, donne 2 conseils pour maintenir un bon shalom bayit :
- s'habituer à céder et à ne pas être trop insistant à vouloir que les choses soient de la façon dont on désire ;
- chacun doit donner à son ou sa partenaire [au moins] 2 compliments par jour.

-> Le rav David Sutton ajoute à cela :
De la même façon qu'à Shabbath nous avons 2 pains [pour le motsi], de même nous devons doubler les compliments que nous disons à notre épouse, et donc lui exprimer au moins 4 compliments pendant Shabbath.
En effet, Shabbath est un moment où l'on doit travailler à améliorer nos paroles positives, et en ce sens nous devons être particulièrement généreux avec nos louanges et compliments.

<--->

-> b'h, voir également :
- https://todahm.com/2016/10/18/4883-2
- https://todahm.com/2020/07/20/14243-2

<----------->

-> b'h, L'importance de ne pas répondre aux disputes : https://todahm.com/2018/12/25/limportance-de-ne-pas-repondre-aux-disputes

-> Hachem n'aime pas qu'il y ait des querelles : https://todahm.com/2022/06/07/36279

<----------->

-> "Dans le Shalom Bayit, celui qui renonce, c'est celui qui gagne"
[rabbi de Satmar]

Le rav Yé'hia Benchétrit de commenter :
-> "Ce que l'on a dans la vie, ce n'est pas ce que l'on a obtenu, c'est ce que l'on a sacrifié pour l'avoir"
-> "Une chose n'a de place en soi, que par rapport au sacrifice que tu as fait pour elle".

=> Lorsque cela se fait de façon saine et dans le respect de la Torah, la personne qui a cédé par amour de l'autre, va être la grande gagnante, car bien qu'elle n'a pas eu le dernier mot, elle aura par cet acte développé davantage son amour, son attachement pour l'autre.
[selon le rav Dessler, plus on donne à autrui (du temps, des paroles positives, de l'aide, ...), plus on met une partie de soi en cette personne, et plus on en vient à l'aimer.]

<--->

-> Le Baal Chem Tov enseigne que lorsqu'une personne meurt, son âme monte dans le tribunal d'en-Haut, et elle doit y subir un jugement.
On lui monde la vidéo de toutes ses années de vie.
Chaque action, chaque mot et chaque pensée passent devant ses yeux. Tout est très réel et clair.
Alors, on demande à cette personne de juger tout ce qu'elle a vu, déterminant ainsi son propre verdict.
On est dans le monde de Vérité et on ne peut y dire que la vérité.

Si durant sa vie cette personne était habituée à juger autrui favorablement, alors son âme va automatiquement n'avoir que des choses favorables à dire, même concernant ses méfaits.
Mais si elle était habituée à critiquer et condamner les actions de autres, alors elle va se juger elle même d'une façon identique.

-> Rachi (guémara Shabbath 127) enseigne que le fait d’amener la paix est : une extension du fait de juger favorablement autrui.

[ainsi en renonçant pour préserver la paix, l'harmonie avec autrui, cela implique que nous jugeons autrui positivement.
Au-delà de nous être bénéfique dans ce monde, dans le monde à venir cela sera un joker incroyable. En effet, en cédant pour la paix, en jugeant positivement, alors il en sera de même concernant nos mauvaises actions, qui ne seront alors pas vraiment considérées comme telles au moment de notre jugement.]

-> b'h, concernant l'importance de juger autrui favorablement : https://todahm.com/2018/12/09/limportance-de-garder-sa-langue-4e-partie

<------------------>

-> "Plus un homme est donneur, plus il est à l'image de son Créateur, et plus il est important ('hachouv)."
[Ben Ich 'Haï - guémara Kétouvot 5a]

<------------------>

-> Au sujet de l’immense récompense de celui qui sait renoncer à son droit légitime en faveur de son prochain, le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit 1,1) rapporte au nom du Zohar (dans son introduction 2b) :
"Au moment de la Création du monde, les lettres se présentèrent devant le Créateur.
La lettre ת (tav) se présenta en disant : "Maître du monde, désires- Tu créer le monde avec moi ?" ...
Mais Hachem la repoussa tout comme les arguments qu’elle avançait et en fit de même avec chacune des autres lettres, jusqu’à ce que se présente la lettre ב (bet).
Il l’accepta et créa le monde avec elle, comme il est écrit : בראשית (béréchit).
La lettre א (alef) garda le silence (bien qu’elle vît que la lettre qui venait après elle était promue à un rang élevé et qu’elle même demeurait dans l’ombre).
Hachem lui dit alors : "Alef, pourquoi gardes-tu le silence? ... Tu seras la première de toutes les lettres ... et c’est par toi que commenceront les 10 Commandements : "Ano'hi Hachem Eloké'ha" (אנכי ה׳ אלקיך)."

=> Cela nous enseigne que renoncer à son droit finit toujours par être profitable.
Garder le silence alors que nous pourrions revendiquer nos droits nous permet de nous élever et de nous retrouver finalement en première ligne.

<----------->

-> b'h, le divré Torah : https://todahm.com/2021/04/27/31492

-> voir également l'exemple de Hillel et sa récompense du fait d'avoir cédé par humilité : https://todahm.com/2015/09/06/lhumilite-de-hillel-et-comment-elle-fut-recompensee

On peut rapporter ici les conclusions du rav Yaakov Israël Pozen :
"Hillel a cédé, il a baissé la tête, humblement, n'a pas fait la guerre en défendant son avis. De ce fait, c'est D. Lui-même qui a mené son combat. Et quand c'est D. qui mène un combat, l'issue en est bien plus sûre!

... Celui qui veut vaincre a intérêt à céder. Il arrivera ainsi à une victoire authentique, et ce pour deux raisons : tout d'abord, céder, c'est une grande victoire. Et au-delà de ça,
Là-haut, c'est D. qui dirige les combats, et si tu ne fais pas la guerre toi-même, Lui mènera les choses comme tu le souhaites."

<----------->

-> On posa un jour la question suivante au Rav Steinmann : "Du temps de Kora'h, quand il y avait d'un côté les 250 chefs du Sanhédrin et Kora'h, qui était un homme de valeur, et de l'autre Moché et Aharon et tout le peuple d'Israël, comment pouvait-on distinguer celui qui avait raison dans la polémique qui les opposait?"

Le Rav leur répondit : "Il suffisait d'observer lequel des deux partis restait silencieux. Comme il est dit dans la guémara (Kidouchin), 'quand deux personnes se disputent, celui qui se tait est celui qui est le plus noble'."

<--->

+ La paix du foyer

-> Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) écrit :
Beaucoup payeraient cher pour savoir quelles sont les bases de la paix, et quelles sont les conditions pour vivre en paix, en particulier au sein du foyer. Il ne fait aucun doute qu'en première place vient le fait de savoir se retenir de répliquer en cas de conflit, savoir se taire, et retenir les mots acerbes qu'on a sur le bout de la langue.

On voit une allusion à cela dans la bénédiction de Bilam (Balak 24,5) : "Qu'elles sont belles tes tentes, ô Yaakov, tes demeures, ô Israël".
Rachi explique : "il a vu que les ouvertures n'étaient pas orientées les unes en face des autres".

L'ouverture, c'est aussi la bouche : "les ouvertures n'étaient pas orientées", c'est-à-dire que les bouches ne s'ouvraient pas pour parler contre les autres. Ils savaient retenir les paroles inutiles et pardonner en cas de désaccord ou d'altercation. C'est le secret de la bénédiction de Yaakov.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2022/03/17/35298

<--->

-> Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) enseigne également :
L'une des explications du mot "chamayim" (ciel), c'est qu'il est composé de "ech" (feu) et "mayim" (eau). Il manque cependant une lettre, Aleph, dans la fusion de ces deux mots.
En effet, quand on associe deux éléments contraires, il faut que l'un des deux renonce à quelque chose.
Reste à savoir pourquoi il fallait que ce soit au feu qu'on ôte une lettre pourquoi pas plutôt l'un des deux 'Mem' présents dans le mot 'mayim'?
La réponse nous apporte un principe fondamental : celui qui doit céder et faire un pas en arrière est celui qui est le plus 'feu', celui qui s'enflamme le plus facilement.

La paix

+ La paix (shalom) :

-> Au niveau le plus élevé des hauteurs célestes se trouve le Shalom, source de toutes les bénédictions qui se déversent sur la terre.

Un des Noms de D. est : Shalom (guémara Shabbath 10b), et c'est depuis la sphère du Shalom que D. répand Sa bonté sur terre.
Lorsqu'un homme s'efforce de faire régner la paix sur terre et s'applique de tout cœur à empêcher les querelles et la haine avec son prochain, il occasionne un redoublement d'intensité de la bénédiction de la sphère du Shalom.

Même s'il a commis des fautes, il sera pardonné parce qu'il poursuit la paix et la fraternité.

[Yessod véChoréch haAvoda]

<------->

-> Toutes nos bénédictions sont scellées par la paix.
[Sifra - Bé'houkotaï]

-> Rabbi Chimon ben Halafta dit : "Hachem n'a pas trouvé de réceptacle plus adéquat que la paix pour contenir les bénédictions d'Israël.
Comme il est dit : "Hachem donnera la force à son peuple, Hachem bénira Son peuple par la paix" (Téhilim 29,11)."
[Ouktsin 3,12 = c'est à la conclusion des 6 traités de la michna ]

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : Rien n'est plus grand que la paix, car elle inclut toutes les bénédictions.
[midrach Vayikra rabba 96,9]

-> Selon le Sforno (Vayé'hi 49,15), la paix représente la plénitude spirituelle.

-> Selon le Gaon de Vilna (Even Chléma - Méguilat Esther), la bénédiction de la paix, se rapporte à la perfection des qualités morales.

<--->

-> Celui qui court après la paix, ses prières ne restent pas sans réponse.
[guémara Yébamot 65b]

<--->

-> Le Chla haKadoch (Chné Lou'hot haBrit) explique que les différends, les désaccords et les disputes sont à bannir. Tout celui qui s'investira dans la recherche de la paix avec son prochain générera des bénéfices inestimables, sa subsistance augmentera jusqu'à 100 fois.

<------->

-> La paix n'est pas simplement l'absence de guerre. C'est une harmonie entre des forces contraires.

A l'intérieur de l'homme, c'est le juste équilibre entre les besoins matériels et ses obligations spirituelles.
Pour l'univers, c'est l'équilibre entre l'infinité de ses éléments, entre le sacré et le profane.

Quand Israël faute, il cause la rupture de cet équilibre, car il n'utilise pas comme il le devrait les éléments de la Création que D. met à sa disposition.
Un écran se dresse alors entre Hachem et Son peuple, un écran que D. dans Sa miséricorde retire afin de lui permettre de faire téchouva et de retrouver la paix et l'harmonie.

[Ohr ha'Haïm (Nasso 6,26) ; Malbim ]

<------->

+ Le roi Salomon dit : "Toi qui te tiens dans les jardins, les compagnons tendent l'oreille pour écouter ta voix" (Chir haChirim 8,13)

-> Le midrach (rabba Chir haChirim 8,13) de commenter :
Quels sont ces jardins?

Ce sont les synagogues.
Lorsque les juifs se rassemblent dans les synagogues pour prier tous à l'unisson, en parfaite harmonie, D. leur dit : "Élevez la voix pour que les "compagnons" : les anges de service, puissent aussi vous entendre!
Ayez soin de ne pas vous haïr, vous jalouser ni vous quereller et de ne pas vous faire honte les uns aux autres, pour ne pas donner aux anges l'occasion de se plaindre et de dire : "Maître du monde! La Torah que Tu as donnée aux enfants d'Israël, ils ne l'observent : ils se haïssent et se querellent!"
Je vous en prie! Observez-là dans la paix!"

[si la prière en minyan a une puissance tellement supérieure à celle récitée individuellement, c'est en grande partie grâce à l'unité des juifs pendant la prière, qui va contribuer à l'élever aux hauteurs les plus hautes, permettant de générer de sublimes bénédictions. ]

-> Lorsque la paix et l'harmonie font de nous une seule et même famille [juive], nous montrons que nous sommes les enfants d'un même père.
Nous méritons alors les bénédictions promises à Avraham.
[Ets Yossef]

<----------------------->

-> "Désire ce que le Créateur a voulu pour toi. Jouis de ce que tu possèdes, peu ou beaucoup."
[O'hot 'Haïm 69]

-> "Si les choses ne sont pas comme vous les auriez désirées, désirez qu'elles soient ce qu'elles sont [puisque provenant avec précision de Hachem]"
[Rabbi Mordé'haï de Lechovitz]

=> Pour avoir une véritable paix d'esprit, il faut savoir accepter ce que la vie nous donne sans attendre qu'elle se plie à nos exigences.
[c'est pas comme je le veux, mais c'est comme D. le veut, alors c'est encore mieux!]

-> Dans un commentaire, rabbi Avraham Feuer fait remarquer que le mot : "joie" (שמחה) contient la racine : "effacer" (מחה), car quiconque désire éprouver une joie véritable doit d'abord apprendre à gommer ses propres sentiments. En un sens, il doit s'oublier.

[nous devons nous oublier, car nous ne comprenons rien de ce qui se passe dans le monde.
A la place, nous devons mettre toute notre confiance en papa Hachem, qui peut tout et qui pilote toute chose pour notre plus grand bien.

Si nous pensons être à la place de D., en sachant ce qu'il nous faut de mieux dans la vie, alors nous ne pourrons jamais être heureux, car cela ne se passera jamais à 100% comme désiré.

A l'inverse, si nous restons à notre place, plein de confiance en D., alors nous nous permettons de vivre une vie de joie, puisqu'ayant toujours exactement ce qu'il me faut!

=> Effacer le "moi", au profit de "Hachem", permet de voir la vie positivement, plein de sérénité!]

<--------------->

-> "Grande est la paix car chaque fois que D. déverse Ses bénédictions, Ses prières, Ses souhaits et Ses paroles de réconfort sur le peuple juif, Il les clôt par le mot : "shalom" (paix).

De plus lorsque le machia'h viendra pour délivrer le peuple juif, il commencera par une incitation à la paix."
[midrach Vayikra rabba 9,9]

<--->

-> "Le seul objectif du machi'ah est d'amener la paix sur la terre ...

Nos Sages et prophètes n'attendaient pas l'ère messianique pour pouvoir dominer le monde et être supérieurs aux non-juifs.
Ils ne désiraient qu'une chose, être libres de se consacrer à la Torah et à sa sagesse.
Ils souhaitaient que rien ne les dérange ou ne les distraie, afin de s'efforcer de mériter la vie du monde à venir.

A l'époque messianique, il n'y aura ni guerre ni famine. Jalousie et compétitivité disparaîtront totalement, car toutes les bonnes choses se trouveront en abondance et les merveilles seront aussi banales que la poussière.
L'humanité toute entière se livrera à la connaissance de D."
[Rambam - Hilkhot Mélakhim 12, 2-5]

<--->

-> La paix est tellement grande que les saints ouvrages rapportent au nom du Zohar qu’il suffirait que dans une seule synagogue on observe la paix comme il convient pour qu’on puisse mériter par là la venue du Machia’h.

<------------------->

-> "Lorsqu'ils (les membres du klal Israël) s'unissent en un faisceau et que la paix règnent, D. est leur roi, et non pas lorsqu'ils sont en désaccord" (Rachi - Vézot aBéra'ha 33,5)

<------------------->

-> "Quand il y a la paix dans tout le peuple, et qu'il n'y a aucune dissension, Hachem a pitié, et ne fait pas régner la stricte justice.
Même si tous les juifs étaient idolâtres, du moment que la paix est entre eux, la stricte justice ne les atteint pas."
[Zohar I,4b]

-> "Même si les juifs adorent les idoles mais sont en paix entre eux, Hachem dit que le Satan ne peut les toucher ... Grande est la paix, et détestable est la division."
[midrach Bamidbar rabba 11,7]

-> Rabbi Eliezer haaKppar a dit au nom de Rabbi : "Grande est la force de la paix, car lorsque les juifs juifs forment une seule unité, même s'il y avez eux de l'idolâtrie, la stricte justice ne les frappe pas."
[midrach Tan'houma - Choftim 18]

-> Quel a été le plus grave péché, celui de la génération du déluge ou celui de la génération de la tour de Bavel?
Les premiers n’avaient pas récusé le principe de l’existence de Dieu, les seconds l’ont récusé en entrant en guerre contre Lui.
Et pourtant les premiers ont été anéantis, alors que les seconds ne l’ont pas été!
C’est parce que la génération du déluge pratiquait le vol et se livrait à des violences, d’où sa destruction, alors que celle de la tour pratiquait l’amour et la fraternité, ainsi qu’il est écrit : "une seule langue et des paroles identiques" (Noa'h 11,1).
=> On peut en déduire que la division est haïssable et que la paix est la valeur suprême.
[Rachi - Noa'h 11,9]

<------->

-> La paix est la chose la plus importante au monde.
Le point essentiel de la vie et du judaïsme est que la paix règne dans le monde et que nulle querelle existe entre les hommes.
[Yalkout Réouvéni - sur Yitro 18,7]

<--->

-> "Le monde se maintient grâce à 3 choses : la loi, la vérité et la paix" (Pirké Avot 1,18).

<--->

-> Le monde ne subsiste que grâce à la paix ; quand Hachem a créé le monde il ne pouvait pas subsister jusqu'à ce que la paix vienne régner sur lui.
[Zohar III 176b]

<--->

-> Le Temple n'a été détruit qu'à cause de la haine gratuite.
[guémara Yoma 9b]

<--->

-> Lorsque la rabbanit Powarski est décédée, son mari le gaon Rabbi David s’est adressé à ses enfants en leur disant : "Vous devez à présent réciter le kaddich pendant 11 mois. Vous risquez parfois d’être confrontés à d’autres personnes qui veulent officier ou souhaitant pouvoir réciter le kaddich, et cela risque d’engendrer une querelle. Je vous en supplie, cédez toujours!
Le plus grand mérite pour une âme est que la paix et la sérénité règnent parmi ses descendants, et non que nombreux soient ceux qui disent le kaddich pour elle!"

<----------------------->

-> Quand un homme parvient à faire la paix à l'intérieur de lui-même, il devient capable de l'instaurer chez les autres.
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]

-> Le feu? Cela commence par une étincelle et finit par un incendie.
Il en va de même de la discorde. Elle commence par la tristesse. Quant à savoir comment elle finit ...
[rabbi Na'hman de Breslev]

[rabbi Akiva Tatz dit que la joie c'est le sentiment de plénitude de faire ce qu'il faut faire.
Ainsi, les citations ci-dessus montrent à quel point nous devons faire attention à être en paix avec nous-même, à faire ce que notre âme (notre moi intérieur) veut faire, afin d'être serein et donc rester en paix avec autrui.

<----------------------->

-> Dans sa célèbre prophétie sur la fin des temps, Yéchayahou évoque le jour où "le loup habitera avec la brebis et le tigre reposera avec le chevreau" (Yéchayahou 11,6).
Un rabbi demande : "Mais n'ont-ils pas déjà cohabité, les uns et les autres, sous un même toit dans l'Arche de Noa'h?
- Ce que Yéchayahou appelle de ses vœux en vérité, c'est le jour où ces animaux vivront ensemble par esprit de paix, d'amitié et d'entraide.
Dans l'Arche de Noa'h, c'est la peur d'être engloutis par le Déluge qui a empêché les uns de dévorer les autres."

<------->

-> Pour sauver Sodome, il fallait 10 justes au moins. Mais pour détruire le monde, il suffit d'un seul fou.
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]

-> Pourquoi Hachem choisit-il l'arc-en-ciel comme signe de l'Alliance entre lui et Noa'h et comme la promesse selon laquelle plus jamais "nulle chair ne périrait par les eaux du Déluge" (Noa'h 9,12)?
Parce que l'arc est constitué par le feu et l'eau et qu'ils cohabitent paisiblement. Pour preuve que la paix est possible dans le monde".
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]

<----------------------->

-> "Toute la Torah a été donnée pour amener la paix dans le monde."
[le Rambam - fin des hala’hot sur ‘Hannoucca]

-> "Tout le but de la Torah, c'est la paix"
[guémara Guittin 59b]

-> "Le but des Lois de la Torah est d’apporter la miséricorde, l’amour du prochain et la paix dans le monde"
[Rambam – Michné Torah 2,3]

<--->

-> Dans la prière du matin, nous rapportons les paroles de nos Sages (guémara Yébamot 122b) qui affirment: "Les talmidé ‘hakhamim augmentent la paix dans le monde, ainsi qu’il est dit : tous tes enfants étudient pour se rapprocher de Hachem et tes enfants sont en grande paix."

=> Que signifie qu’ils "augmentent la paix dans le monde"?

Le ‘Hatam Sofer (dans ses drachot) explique qu’en réalité, toutes les qualités et tous les défauts que l’on trouve chez les hommes ont été créés par Hachem, et chaque caractéristique, comme l’orgueil et l’humilité, la paix et la discorde, a été créé dans un but particulier, et doit être utilisée là où c’est nécessaire.
Par exemple, la discorde est utile pour étudier la Torah et en discuter, chacun donnant son opinion et sa compréhension du sujet, et ainsi la question sera éclaircie et on arrivera à la vérité de la Torah, comme dans la dissension entre les partisans de Chamaï et ceux d’Hillel.
Désormais, quand cette caractéristique de la dissension est utilisée dans le monde, chez les talmidei ‘hakhamim, automatiquement la dissension s’amoindrit chez les autres. Il en va de même pour toute qualité qu’on utilise dans la sainteté, elle diminue pour l’impureté.
Par conséquent, du fait que les talmidei ‘hakhamim discutent de la Torah et utilisent la dissension dans un contexte de sainteté, par là-même ils augmentent la paix partout dans le monde.

<--------->

La qualité de la paix est très élevée, car c’est l’un des Noms d'Hachem, ainsi qu’il est dit : "Il l’appela Hachem Chalom" (Choftim 6,24).
Partout où l’on trouve la paix, on trouve la crainte du Ciel, et partout où il n’y a pas de paix, on ne trouve pas de crainte du Ciel.
Grande est la paix devant D.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachon - Chaar haZé'hira chap.11]

<---------------------->

-> Hachem n'a rien créé de plus beau que la paix.
[rabbi Méïr de Gour]

<--->

-> La paix est un médicament à tout.
[rabbi Nathan de Breslev]

-> La guéoula dépend de la paix.
[rabbi Na'hman de Breslev]

<--->

-> La paix? C'est concilier 2 contraires.
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> L'homme qui a réussi à faire régner la paix en lui-même est capable de l'établir dans le monde entier.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]

-> Il est des hommes faits pour la discorde. Même s'ils étaient dans une forêt sauvage, ils trouveraient encore le moyen de se disputer avec les feuilles des arbres.
[rabbi Naftali d'Apt]

<--->

-> Il vaut mieux une paix factrice qu'une vraie division.
[rabbi Yaakov Yossef de Lublin]

-> Une paix sans la vérité est une fausse paix.
[rabbi Mendel de Kotzk]

-> L'humilité permet de parvenir à la paix.
[rabbi Yaakov Yossef Horowitz]

<--->

-> Jérusalem ne sera reconstruite que lorsque la paix règnera au sein d'Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Emouna]

<--->

+ La paix (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> En poursuivant la paix, on méritera les honneurs en ce monde et la vie dans le monde futur.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Grâce à la paix, de bonnes nouvelles seront annoncées.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La bénédiction vient grâce à la paix.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La paix constitue un signe de vie.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La paix, lorsqu'elle réside parmi les réchaïm, leur procurera ce qu'il y a de meilleur.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Lorsque la paix est présente, la peur ne l'est pas.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Par le fait de poursuivre la paix, l'individu accèdera à la confiance en D.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La foi dépend essentiellement de la paix.
[Likouté Moharan - Torah 62,2]

-> Grâce à la confiance en D., la paix viendra.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Si tu n'es pas en paix avec les autres, ta prière ne sera pas agréée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Par une poursuite constante de la paix, l'individu épargnera à ses enfants la mort et l'exil.
[Séfer haMidot - Enfants]

-> La discorde constituera un mauvais présage pour les enfants, la paix en constituera un bon.
[Séfer haMidot - Enfants]

-> Celui qui poursuit assidûment la paix, méritera [même] de voir les enfants de ses enfants.
[Séfer haMidot - Enfants]

-> Les lumières du Shabbath augmentent la paix.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Pour accroître la paix, on doit multiplier la tsédaka.
[Likouté Mohan - Torah 57,7]

-> La reconstruction de Jérusalem dépend de la paix.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Grâce à la paix, on méritera que se dévoile Eliyahou haNavi.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Grâce à l'étude de la Torah enseignée aux jeunes enfants dans les maisons d'études, la paix se multipliera.
[Séfer haMidot - Paix]

<---------------------->

-> b'h, un enseignement du rabbi Nissem Yaguen : https://todahm.com/2021/09/09/32840

-> b'h, également sur la paix : https://todahm.com/2021/11/07/la-paix-2

L’importance de ne pas répondre aux disputes

+ L'importance de ne pas répondre aux disputes :

-> "Qui sont ceux que D. aime et qui rayonneront de l’éclat du soleil de midi?
Ce sont ceux qui, lorsqu’ils se voient réprimandés, ne répondent pas."
[guémara Guittin 36b]

-> "Le monde ne se maintient que grâce à celui qui garde la bouche fermée (bolem) lors d'une dispute, comme il est écrit : "Il suspend la terre sur le néant (bélima)" (Iyov 26,7)"
[Rabbi Ilaï - guémara 'Houlin 89a]

-> "A quiconque laisse passer les insultes qu'on lui adresse, D. passe toutes ses fautes.
[...]
A qui pardonne-t-Il la faute?
A celui qui laisse passer le péché qu'on lui fait."
[Rava - guémara Roch Hachana 17a]

Rachi explique : "l'Attribut de justice n'est pas pointilleux à son égard, mais laisse passer [ses fautes]".
Hachem va alors se comporter à notre égard avec plein de bonté.

Le rav Shach affirme que durant toute sa vie, il n'a vu personne qui n'a pas été pointilleuse avec autrui, et qui au final en a été perdante.
Hachem voit tout ce que l'on fait, et lorsque nous cédons, nous gagnons beaucoup beaucoup plus que ce que nous croyons perdre.

-> "Même si quelqu'un a commis de nombreuses fautes, s'il reste silencieux lorsque des disputes surgissent, il va mériter que Hachem réduise également au silence les lèvres de ses anges accusateurs."
[le 'Hafets 'Haïm - 'Hovot haChmira 6]

-> Par un jour de jeûne décrété pour faire tomber la pluie, Rabbi Eliézer, était l'officiant.
Il récita 24 bénédictions mais ne fut pas exaucé.

Lorsque Rabbi Akiva devint officiant après lui, et qu'il dit : "Notre père, notre Roi, nous n'avons pas d'autre roi que Toi. Notre père, notre Roi, en Ton Nom ait pitié de nous!", la pluie se mit immédiatement à tomber.

Les sages murmurèrent que Rabbi Akiva était donc plus grand que Rabbi Eliézer.
C'est alors qu'une Voix Céleste proclama : "Ce n'est pas parce que l'un est plus grand que l'autre, mais parce que l'un passe sur les insultes qu'on lui fait et que l'autre ne passe pas sur les insultes qu'on lui fait".
[guémara Taanit 25b]

<--->

-> Le Pélé Yoets (Eré'h Bizayon) écrit, sur la base de nos Sages et de versets du Tana'h, que si quelqu'un nous fait honte, nous ne devrions pas avoir la moindre colère contre lui ou tenter de nous venger. Nous devrions plutôt remercier Hachem, qui a envoyé cette personne spécifiquement pour nous embarrasser afin de nous purifier de nos péchés.
Nous devons apprécier le fait que Hachem nous a donné une forme simple de kappara (expiation) qui n'implique pas la perte d'argent ou de santé.

Le Pélé Yoets poursuit en disant que lorsqu'une personne a honte, c'est un grand honneur qui lui a été accordé par Hachem dans son grand amour. Pour que la honte atteigne son but, la personne doit l'accepter avec amour et être heureuse que cela se soit produit.
La guémara (Guittin 36b) fait l'éloge d'une personne qui a cette réaction appropriée lorsqu'elle a honte.
De plus, outre la kappara fournit, cela ouvre également la porte à de futures bénédictions célestes.

<--->

-> La guémara (Shabbath 88b) dit que si une personne a honte ou bien est insultée, et qu'elle est capable de s'abstenir de s'en prendre à celui qui lui fait honte, et qu'elle est en fait heureuse de penser à l'expiation qu'Hachem vient de lui fournir, elle est appelée une personne qui aime Hachem. A l'avenir elle méritera que son visage rayonne de sainteté aussi brillant que le soleil.
Le Or'hot Tsadikim (Chaar haBoucha) écrit que cette récompense est mesure pour mesure : son visage a perdu sa couleur quand il a été tout honteux et il l'a accepté, alors Hachem restaurera cette couleur avec un éclat plus brillant que le soleil.
Une telle personne est appelé quelqu'un qui aime Hachem parce qu'il a restauré son penchant naturel pour honorer Hachem en faisant Sa volonté et en acceptant l'humiliation.
C'est un acte d'émouna complète, croyant que Hachem est derrière l'épisode tout entier et que c'est pour le meilleur.

<--------------------->

-> "Une personne qui témoigne de la miséricorde, reçoit de la miséricorde du Ciel"
[guémara Shabbath 151]

-> Notre conduite sur terre déclenche une réponse identique d'En-Haut.
Si on agit avec bonté sur terre, alors on provoque la bonté d'En-Haut, et la journée est couronnée de bienveillance (divine).
Si on se comporte avec miséricorde sur terre, alors la miséricorde [Divine] se réveille sur ce jour, et l'on est couronné de miséricorde (divine).

De plus, les mérites que l'on a pour avoir stimulé la bonté devant Hachem, vont nous servir en cas de besoin.
[Zohar - Emor]

-> Rav Houna était une fois gravement malade, et lorsque rav Papa l'a vu dans cet état de faiblesse extrême, il était certain qu'il était sur le point de mourir, et il a ainsi demandé à ses proches de préparer son linceul.

Par la suite, Rav Houna a totalement récupéré, et rav Papa avait très honte de son avis hâtif.

Rav Houna lui dit alors : "N'en sois pas désolé, tu avais raison. En effet, la mort avait était décrétée sur moi, mais Hachem a décidé que puisque je ne suis pas exigeant avec les autres et que je n'insiste pas pour faire valoir mes droits, alors du Ciel ils n'ont pas été exigeants avec mes fautes.
Par ce mérite, il m'a été accordé de pouvoir continuer à vivre!"
[guémara Roch Hachana 17]

[Comment pouvons-nous préférer avec le dernier mot, au prix d'avoir comme conséquence de vivre moins longtemps, d'être jugé avec plus de rigueur?
Cela fait très cher payé!]

<--------->

-> Rav Abba était assis à l'entrée de la ville de Lod, et il a vu un homme se reposant sous l'avancée d'une montagne.
Alors que ce dernier était en train de dormir, une partie d'un arbre s'est cassée et a écrasé un serpent vénéneux qui était sur le point de le mordre.
L'homme s'est réveillé, et dès qu'il a quitté l'endroit, le rebord d'où il était s'est écroulé en bas de la montagne.

Rav Abba a courut après cet homme, et lui a demandé de raconter les actions qu'il avait pu commettre pour être méritant de 2 miracles successifs.
L'homme a dit : "Durant toute ma vie j'ai toujours pardonné facilement à tout celui qui a pu me blesser. Je n'ai jamais eu de rancune envers une personne qui m'a fait du mal. En fait, j'ai toujours essayé de voir en quoi je pouvais l'aider."

Lorsque Rav Abba a entendu cela, il a déclaré : "Les actes de ce juif sont encore plus grande que le saint Yossef.
En effet, les frères de Yossef lui ont amené beaucoup de souffrances, et il avait quand même de la compassion pour eux.
Cet homme est indulgent avec tout le monde [pas uniquement ses frères] ; c'est pourquoi il est méritant d'avoir un miracle après l'autre."
[Zohar - Mikets]

<--------------------->

-> "Lorsqu'une personne est insultée [et ne répond pas], elle gagne le mérite de milliers de souffrances."
[Rav Moché Leib de Sassov]

-> "Heureux celui qui entend des paroles humiliantes et s'est habitué à garder le silence ... il gagne d'être épargné de 100 malheurs [qu'il aurait subi s'il s'était querellé]"
[guémara Sanhédrin 7a]

-> Il faut accepter avec amour la peine résultant d'une insulte et d'une humiliation, puisque cela nous sert d'expiation à nos fautes.
[Chla haKadoch - Chaar haRatson]
[plutôt que se croire rabaissé, il faut plutôt avoir conscience d'être nettoyé spirituellement!]

Le Chla haKadoch (massé'hét Yoma - Déré'h 'Haïm - 44) écrit : "Une dispute retire 100 parnassa" (ma'hlokét a'hat do'hé méa parnassot).
- Les gens étaient étonnés de voir à quel point une personne faisait tout pour éviter les disputes. Il leur a expliqué : "Combien d'efforts est-on prêt à déployer pour obtenir notre parnassa (subsistance) [n'est-il pas logique d'en faire au moins pareil pour ne pas la perdre à cause de disputes]?"
- Le frère du Imré Emet faisait remarquer que la 1ere chose à faire lorsque l'on a des difficultés de parnassa, c'est de ne pas se prendre la tête, de ne pas se disputer, car cela va nous retirer "100 parnassot".  [vu la situation, on peut vraiment pas se permettre ce luxe si coûteux! 🙂 ]

-> Le Or'hot Tsadikim (Chaar haAnava) dit que selon nos Sages lorsqu'une personne est humiliée (et ne répond pas), c'est un moment propice pour qu'elle prie.
Une explication est qu'elle a fait concrètement preuve d'une grande humilité, en acceptant pour Hachem de s'écraser devant les attaques d'autrui. Or, D. fait reposer Sa présence sur une personne humble, et Il répond immédiatement à ses prières.

-> Le meilleur trait de caractère consiste à "s'habituer" à ne pas s'affliger des affronts, au point de n'en ressentir aucune peine.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Sanhédrin 7a]

-> Si un homme humilie son prochain par ses accusations mensongères et que celui-ci garde le silence, [le Ciel] fait passer les mérites de l'offenseur au crédit de l'offensé et met les faute de l'offensé sur le compte de l'offenseur.
[Réchit 'Hokhma]

-> Combien est sot celui qui part en croisade contre ceux qui l'humilient!
Il devrait les remercier de lui avoir accordés de la vie et de l'avoir sauvés de la mort.
[Damések Eliézer]

[Lorsque nous acceptons qu'autrui n'est qu'un bâton tenu par Hachem, il devient plus facile de le supporter.
Il va de soit que l'autre personne devra rendre des comptes au Maître du monde.]

-> Un jour le rabbi Mena'hem Mendel de Prémichlan a convié tous ses proches à fêter l'humiliation publique qu'il avait pu recevoir en ce jour.

Il a expliqué : Lorsqu'une personne est humiliée, on lui offre un moyen simple de purifier les conséquences de ses fautes, ce qui fait que l'on doit être doublement heureux : d'être tout propre spirituellement, et de s'être vu proposé un des moyens de nettoyage le plus facile.

-> De même, un jour rabbi Yé'hezkel Levenstein est rentré particulièrement joyeux chez lui. A sa famille qui s'interrogeait sur la raison d'une joie si extrême, il a répondu : "Je viens juste de me faire humilier!"

-> Le rav 'Haïm Vital écrit que si nous savions à quel point le fait de subir une honte est en réalité positif pour nous, nous rechercherions à avoir honte.

Le Ramak écrit que Hachem, dans Son infinie bonté, nous permet d'être nettoyés de nos fautes dans ce monde, afin de ne pas subir de punition dans le monde à Venir.
[ainsi, une moment de honte est certes désagréable, mais c'est une affaire en or que nous offre autrui, car cela nous dispense d'une quantité importante de souffrances dans ce monde et surtout dans celui à Venir! Comment ne pas en être joyeux!!]

<--------->

-> "Lorsqu'on m'insulte ou que l'on m'offense en publique, je visualise en face de moi une balance. D'un côté il y a mes fautes, et d'un autre côté les difficultés et les insultes.
Je regarde, et je remarque que mes fautes pèsent plus lourd. Je reste alors silencieux et accepte ce qui m'arrive comme étant de la justice Divine [me permettant au final de diminuer le poids de mes fautes, faisant que ma balance penche moins en ma défaveur!]."
[Séfer 'Harédim]

-> Si on vous insulte ou embarrasse, appréciez ce moment [sans y répondre].
En effet, c'est un remède pour l'âme qui ne peut pas être acheté, quelqu'en soit le prix.
Soyez reconnaissant envers cette personne qui vous dispute, car il n'existe pas de traitement plus efficace pour expier nos fautes.
[Rav Heiman - Otzar haPisgamim]

-> La souffrance la plus efficace est celle de se faire humilier [sans qu'on y réponde] : cela pénètre le cœur et nettoie de toutes les fautes.
[Réchit 'Hokhma]

Un jour près avoir étudié ces paroles, le 'Hafets 'Haïm s'est mis à pleurer : "Je n'ai jamais mérité qu'une personne me fasse honte ou m'humilie, au contraire, où que j'aille les gens m'honorent."

<--------->

-> Lorsque nous sommes insultés par une personne qui est malade mentalement, nous comprenons qu'il n'y a pas de raison de s'énerver ou de se venger (elle est pas bien dans sa tête).
A nos yeux, la situation ne doit pas être différente, lorsqu'une personne dans sa folie/égarement en vient à nous insulter, humilier.
[elle a perdu la tête, elle n'est pas elle-même, ne pense plus vraiment ce qu'elle dit, ... on verra cela plus tard lorsque son esprit lui sera revenu!]

<--->

-> Si tu es traité d'âne, c'est-à-dire que tu es "insulté", et que tu acceptes ce reproche ou cette critique sans te disputer avec celui qui t'a offensé et si tu ne te prends pas pour un homme important, alors Hachem t'aidera à combler et réparer tes manques, tes défauts ('hissronot).
[Maharal - 'Hidouché Agadot - Baba Kama 92a]

<--->

Tout juif qui entend l'humiliation qui lui est adressée et ne répond pas, se transforme en personne capable d'opérer des miracles.
[rav Yaakov Israël Pozen]

-> Le roi David écrit : "Ceux qui sont assis aux portes déblatèrent contre moi, les buveurs de liqueurs fortes me chansonnent. Toutefois, ma prière s’élève vers toi, Hachem, au moment propice ; ô D., dans ta bonté infinie, exauce-moi, en m’accordant ton aide fidèle" (Téhilim 69,13-14).
Le Malbim commente que le roi David dit que le moment où il entend qu'on se moque de lui est le moment propice pour prier et être exaucé.

<--->

-> "Commencer une querelle, c'est ouvrir une digue. Avant que la dispute s'anime retire-toi" (Michlé 17,14)

Nos Sages (guémara Sanhédrin 7a) donnent les 2 explications suivantes :
1°/ si l'on ne rebouche pas rapidement le petit trou d'où coule de l'eau, il s'agrandit jusqu'à ce qu'on ne puisse plus le boucher ;

2°/ Celui qui commence une dispute sera confronté à une avalanche de 100 mauvais décrets.
[Rachi explique que le mot en hébreu du verset "madone" fait allusion aux mots : "méa diné" = 100 décrets]
La guémara rapporte l'histoire d'un homme qui disait : "Celui qui a l'habitude d'entendre et de se taire méritera de faire taire 100 mauvais décrets qui planent sur lui".
Rachi explique : "Heureux soit celui qui s'habitue à se taire lorsqu'on l'humilie ; il est ainsi sauvé de 100 malheurs qui pesaient sur lui".

<--------------------->

+ "Lorsque quelqu'un pourrait se révolter contre son prochain qui lui a causé un préjudice et se tait [alors], Celui qui se trouve dans le buisson [Hachem] le jugera"
[rav A'ha de Bé'Hozaa - guémara Guittin 7a]

Hachem qui était installé dans le buisson ardent lorsqu'Il s'est dévoilé à Moché, jugera cet homme pour le délivrer immédiatement de celui qui lui a fait du mal.
=> Pourquoi spécifier qu'Hachem "Qui est installé dans le buisson" fera le jugement?

-> Le Yétev Lev répond :
Lorsque Moché a découvert ce buisson, il est écrit : "Il remarqua que le buisson était en feu et cependant il ne se consumait point" (Chémot 3,2).
Il s'en étonna : "Comment est-il possible que quelqu'un me brûle et que je ne sois pas brûlé?"
La réponse est que celui qui semble me brûler n'est pas le véritable auteur. Il y a quelqu'un au-dessus de lui qui brûle.
L'ange d'Hachem, qui apparaît dans le buisson, veut donc apprendre à Moché ce principe : le feu ne brûle pas, c'est Hachem qui lui ordonne de brûler!

=> On tire de là une leçon importante : même si quelqu'un t'a blessé, et que tu pourrais trouver légitime de te venger, sache que c'est Hachem qui a décidé que tu serais blessé! Alors, qu'as-tu à t'en prendre à ton ami? Ce n'est pas la bonne adresse.
Celui qui a l'intelligence de se taire à ce moment-là, montre qu'il a compris le message du buisson.

<--------------------->

-> "Moché se leva et partit voir Datan et Aviram" (Kora'h 16,25)

=> Pourquoi la Torah dit-elle : "Moché se leva"? Si c'était pour nous dire qu'il était assis préalablement, en quoi cette information nous est-elle utile?

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch répond :
Il est écrit : "Avant la défaite, le racha est élevé" (Michlé 16,18) ; "Avant les honneurs, se trouve la modestie" (Michlé 18,12), et nos Sages (midrach Chémot rabba 45) ont enseigné : "Mon humiliation m'a valu l'élévation".
C'est ce que dit donc notre verset : "Moché se leva" = c'est une élévation pour lui que d'aller lui-même parler à Datan et Aviram, des hommes mauvais qui lui ont fait honte et refusaient de se présenter devant lui. Il s'est rabaissé en les visitant lui-même.
- "Avant la défaite, le racha est élevé" se rapporte donc à Datan et Aviram qui sont honorés de la visite de Moché en personne, juste avant la punition.
- Et "avant les honneurs se trouve la modestie" se rapporte à Moché qui se rabaisse en se déplaçant chez eux, juste qu'Hachem ne prenne sa défense.

=> La Torah atteste donc que ce qui semblait être, à première vue, une humiliation pour Moché (ils lui ont fait honte verbalement en public), était en fait une ascension pour lui, une grandeur : "Moché se leva".

<------>

-> Le Rambam, dans une lettre qu’il adressa à son fils, écrit les mots suivants :
"Ne rendez pas vos âmes abominables avec la dispute qui détruit le corps, l’âme et les biens. J’ai vu des enfants mourir, des familles décimées, des villes chanceler, des communautés disséminées, des gens pieux disparaître, des hommes de foi se perdre, et de nobles personnes frappées, à cause des querelles.
Les prophètes prophétisèrent, les sages firent preuve de sagesse, et ils ne cessèrent de conter les méfaits de la dispute, sans jamais parvenir au terme du récit.
C’est pourquoi haïssez-la et fuyez-la, écartez-vous de tous ceux qui la chérissent, qui la recherchent et qui l’aiment, de crainte d’être emporté dans leur fautes."

<--------------------------------------->

-> Quand l'homme est confronté à une querelle et à une dispute, et qu'il se tait, sans se soucier du conflit et des mépris dont il est l'objet, en écoutant son outrage sans répliquer, une telle attitude constitue l'essentiel de son repentir et de sa réparation à l'égard de toutes ses fautes ; il agit vraiment avec sagesse, mérite l'honneur de D., ainsi qu'une bonne plece dans le monde à venir, et il parviendra à s'inclure dans l'aspect de l'homme qui siège sur le trône, de qui émane le jugement pour tous les habitants du monde.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 6]

-> Grâce au fait que l'homme entend son outrage et ne répond pas, en agissant ainsi par amour, et non dans le but d'énerver son prochain davantage par le silence, il repousse de la sorte toutes les écorces impures afin qu'elles ne s'agrippent pas à la sainteté.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 82]

-> Celui qui retient ses paroles [parle avec retenue], personne ne pourra le vaincre.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

-> A cause de la colère, des accusateurs et des ennemis s'éveillent contre l'homme, et s'opposent à lui.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 57,6]

<--->

-> A cause des querelles, survient la pauvreté, et on n'a pas le mérite de trouver de remède ; mais grâce à la paix, viennent la guérison et le gagne-pain.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 277]

-> C'est au cœur de la querelle que se tiend le Satan.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

<------------->

-> b'h, l'exemple de Elyassaf appelé "ami de D." : https://todahm.com/2021/05/23/31793

La jalousie envers autrui

+ La jalousie envers autrui :

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1ere partie - drouch 5) explique la différence entre une faute envers son prochain (avéra ben adam la'makom) et une faute envers Hachem (avéra ben adam la'makom) en disant que lorsqu'on commet une faute contre Hachem, il est facile de regretter et de faire téchouva, mais lorsque l'on fait une faute envers son prochain, c'est beaucoup plus difficile.

Pour preuve, il note que si quelqu'un vient voir un Rav et lui dit qu'il a trouvé dans sa maison de la nourriture taréf (non cashère) ou du 'hametz à Pessa'h, et que le Rav lui dit qu'il doit s'en débarrasser immédiatement, il obéira à la décision, même s'il s'agit d'une perte monétaire importante. Il remerciera même le Rav de lui avoir évité une transgression.
Cependant, si une personne emmène son prochain à un din Torah et que les Dayanim décident qu'il doit payer 100 euros, elle n'appréciera pas cette décision et détestera les juges pour l'avoir fait payer.
Une personne n'est pas aussi bouleversée par le fait que de l'argent soit perdu que par le fait que de l'argent soit donné à son prochain, car elle deviendra jalouse de son prochain et lui en voudra pour l'argent.

Les Baalé Moussar écrivent que tel était l'état d'esprit d'Essav. Il ne se souciait pas vraiment des bénédictions qu'il avait perdus, et il aurait été satisfait de la bénédiction qu'il avait reçue de "vivre par l'épée" (Toldot 27,40). Mais : "Essav prit Yaakov en haine à cause de la bénédiction que son père lui avait donnée" (Toldot 27,41) = La seule raison pour laquelle il était contrarié était que Yaakov avait pris les bénédictions et qu'il était jaloux de lui.

On raconte que deux marchands vinrent un jour voir le rav 'Haïm Soloveitchik, le rav de Brisk, pour un din Torah. Après qu'ils eurent tous deux exposé leurs revendications, le rav de Brisk trancha en faveur de l'un d'entre eux, et l'autre marchand se mit en colère et cria que la décision était erronée.
Le rav de Brisk resta ferme et ordonna à l'homme de suivre sa décision. Après le départ de l'homme, rav 'Haïm demanda aux personnes présentes dans la salle : "Comment se fait-il que lorsqu'un rav décide qu'une vache valant des milliers de dollars est taréf, la décision est acceptée sans discussion, mais que lorsqu'un rav rend une décision contre quelqu'un dans un din Torah, même s'il ne s'agit que d'une petite somme d'argent, la décision n'est pas acceptée et la partie perdante pleure et se plaint?"

Personne n'ayant donné de réponse, le rav de Brisk dit : Je vais vous l'expliquer. La midda de la jalousie obscurcit l'esprit d'une personne. Une personne est prête à perdre des milliers de dollars tant que personne d'autre ne reçoit cet argent. Mais si quelqu'un d'autre prend son argent, il ne peut pas le supporter.

Il a utilisé cette idée pour expliquer le verset (Béréchit 4,6) qui dit qu'Hachem a demandé à Kayin : "Pourquoi es-tu contrarié?" Quelle était la question? Kayin était contrarié parce qu'Hachem n'avait pas accepté son korban. Que demandait Hachem?
La réponse est qu'Hachem demandait à Kayin s'il était vraiment contrarié que son offrande ait été rejetée, ou s'il était contrarié parce que celle de Hevel avait été acceptée.

<--->

-> Rav Eliezer dit que la meilleure midda est d'avoir un "ayin tova" (Pirké Avot 2,12).

-> Rabbénou Yona explique que cela signifie le trait de générosité.
La raison pour laquelle il s'agit d'une si bonne midda est qu'une personne généreuse qui a un "bon œil" et voit le bien chez les autres sera digne d'acquérir toutes les autres bonnes middot.

Un vrai tsadik ne voit pas le mauvais chez autrui

-> Le Méor Enayim (paracha 'Houkat) cite le Baal Chem Tov disant qu'un vrai tsadik ne voit pas de faute chez les les autres. Si quelqu'un voit le mal chez les autres, c'est le signe qu'il n'est pas un véritable tsadik.
Il compare cela à quelqu'un qui qui se regarde dans un miroir. S'il voit un visage sale, cela signifie que son propre visage est sale. S'il voit un visage propre, sans tache, cela signifie que son propre visage est propre. De même, si l'on voit le mal chez les autres, c'est parce qu'on y voit nos propres défauts.

De même, il explique le verset : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), comme signifiant : de la même manière que l'on ne se détesterait pas si on reconnaissait un défaut en nous, de même on ne devrait pas avoir de sentiments négatifs envers son prochain, même si l'on voit un défaut en lui.

Il conclut par une allusion au verset : "Qui est l'homme qui désire la vie, il aime jours pour voir le bien" (Téhilim 34,13). Cela peut être compris comme signifiant que celui qui vit la vie d'un tsadik (ou veut tendre vers l'exemplarité d'être un tsadik) désire ne voir que le bien chez ses ses semblables.

Ne jamais élever la voix sur un juif

+ Ne jamais élever la voix sur un juif :

-> On raconte que le 'Hafets 'Haïm faisait très attention à ne jamais élever la voix sur qui que ce soit.
Même si des gens le dérangeaient et l’ennuyaient sans raison, il ne leur criait jamais dessus
Il disait : "Le verset dit qu’il ne faut pas faire de peine à une veuve ou à un orphelin (Michpatim 22,21), et la Mékhilta (18,179) dit que cela s’applique en réalité à tout le monde. Je ne veux pas transgresser cette interdiction."

L'enseignement de Rabbi Akiva : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même est un grand principe de la Torah (klal gadol baTorah)" (guémara Yérouchalmi Nédarim 9,4), peut être traduite d'une manière différente.
Le mot "klal" peut faire référence à Klal Israël, la nation juive. Ainsi, l'observation de Rabbi Akiva peut également signifier : "le commandement d'aimer son prochain comme soi-même fait d'Israël une nation grande dans la Torah."
Par conséquent, l'adhésion commune à la Torah favorise l'unité entre les juifs.
[Sfat Emet - Shavouot 5662 ]

Unité = protection des fauteurs

"Sois le garant (arov) du bien de Ton serviteur ; que les fauteurs ne m'oppriment pas" (arov avdé'ha létov, al yaachtouni zédim - Téhilim 119,122).
Le mot "arov" (עֲרֹב) peut signifier "ta'arouvot" (un mélange). Ainsi, nous demandons à être mélangés au reste du peuple juif, et par ce mérite, à être sauvés des fauteurs.
[Sforno]

<--->

-> Comment une personne peut-elle accomplir les 613 mitsvot, alors que certaines sont réservées au Cohanim ou Lévi'im, ou à un nombre limité de personne?
Le Yisma'h Israël (Michpatim 21,1), au nom de nos séfarim hakédochim, répond que si une personne aime tous ses concitoyens juifs littéralement comme elle-même, elle est incluse avec eux et se voit créditée de leurs mitsvot. Lorsque nous sommes tous unis les uns aux autres, nous devenons une seule entité et nous sommes crédités des mitsvot de chacun.

Le Zohar Hakadoch affirme que si une personne n'accomplit pas toutes les mitsvot, elle doit revenir dans ce monde dans une réincarnation, ce qui est une punition très difficile.
Cependant, si une personne est unie avec ses concitoyens juifs, elle est considérée comme ayant accompli toutes les mitsvot et elle évite cette punition.
C'est pourquoi le Zohar affirme que chacun doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter ce châtiment et que la seule façon d'y parvenir est d'aimer chaque juif comme on s'aime soi-même et, de cette façon, de mériter d'accomplir les 613 mitsvot.