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Pourquoi les juifs ont-ils soufferts plus que toute autre nation?
C'est à cause de la haine gratuite et de la jalousie.

[rabbi Shimon Wertheimer - grand rabbin d'Hongrie au 18e siècle]

Lorsque les juifs aimeront leur prochain, à la fois à l'extérieur d'eux-mêmes (par des actes, paroles, expressions) et à la fois à l'intérieur d'eux-mêmes (en leur cœur, pensées), alors le machia'h viendra.

[le Bat Ayin (paracha Chémini) - rabbi Avraham Dov d'Avritch - un disciple du Baal Chem Tov]

"La meilleure préparation pour la prière est d'aider dans sa maison, comme contribuer à ce que les enfants soient prêts à aller à l'école."
[rabbi Eliézer Mendel de Lélov]

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Le rabbi Bounim de Pschisha enseigne qu'il y a une règle : lorsqu'on fait du 'hessed, cela génère un effet boomerang, et du 'hessed nous revient dessus.

[en ce sens nos Sages nous conseillent de donner à la tsédaka avant la prière.
La charité commence par aider nos proches, dans notre foyer, par des actes, des paroles positives, ... et alors on peut espérer en effet boomerang de voir découler de notre prière un maximum de bontés d'Hachem.]

Lorsque la Torah traite de la génération qui a construit la tour de Bavél en se rebellant contre Hachem (la Dor Haflaga), c'est uniquement le nom Divin "Havaya" (יהוה) qui est utilisé dans ce passage.
Cela est surprenant car c'est le Nom d'Hachem qui est associé à la compassion, à la miséricorde.

La raison est que bien que ces personnes rejetaient et se rebellaient [de toutes leurs forces] contre Hachem, Hachem avait quand même de la compassion pour eux car ils n'étaient pas mauvais les uns envers les autres.

Cependant, au sujet du Déluge (maboul), le nom "Elokim" (אלקים) est utilisé pendant la paracha.
C'est parce qu'ils fautaient envers leur prochain, par le vol et la corruption (vayimalé aarets 'hamass).

Aux yeux d'Hachem, fauter envers son prochain est pire que de fauter envers Hachem.

[rabbi Elimélé'h Biderman]

[On apprend de là l'importance de ne pas fauter l'un l'autre (ben adam la'havéro), afin que D. puisse toujours se comporter envers nous avec miséricorde et non avec rigueur]

Celui qui reçoit des honneurs n'est pas aussi grand que celui qui les accorde, car le premier est un preneur.
Et un preneur est toujours inférieur à un donneur.

[rabbi Raphael de Bershad]

Puisque l'âme de chaque personne est une partie de Hachem, nous devons avoir pitié pour cette étincelle Divine qui est emprisonnée dans une personne mauvaise, et lui offrir notre amour.
[rabbi Shmouël Horovitz]

[on peut se protéger d'une personne dangereuse, ne pas aimer le mal qui est en elle, mais nous devons témoigner notre amour pour la partie Divine qui est en elle, en priant par exemple pour que tout ce mal parte, et qu'elle devienne une belle personne.]

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-> La guémara (Shabbath 33b) nous apprend que le jour où rabbi Chimon bar Yo'haï et son fils rabbi El'azar sortirent de la grotte après y avoir séjourné pendant 12 ans, tout endroit où se posait leur regard s'enflammait aussitôt.
Une voix du Ciel sortit alors et déclara : "Est-ce pour détruire Mon monde que vous êtes sortis? Retournez dans votre grotte!"

=> Si tous ces endroits où se posait le regard de rabbi Chimon méritaient effectivement de prendre feu, alors pourquoi Hachem lui reprocha-t-Il de "détruire Son monde"?
Et si inversement, si ces lieux ne méritaient pas de brûler, pour quelle raison la chose eut-elle lieu?

Le rav Eliyahou de Kartinga (un ami du rav Israël Salanter) répond que si l'on observe les choses de ce monde avec un regard aussi intransigeant que celui de rabbi Chimon bar Yo'haï, elles méritent effectivement de partir en fumée.
Cependant, la conduite convenable consiste à ne pas porter un tel regard inflexible sur le monde, comme le reprocha Hachem explicitement.

Le rav conclut : "Ainsi en est-il pour nous-mêmes. Si c'est avec de tels yeux que vous regardez le monde, alors rentrez chez vous et cessez d'observer votre voisinage!"

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-> Il y a une notion de "repousser de la main gauche tout en retenant de la main droite."
La guémara (Sanhédrin 37) rapporte :
Des garnements vivaient dans le quartier de rabbi Zira. Celui-ci s'efforçait de les rapprocher de lui pour les encourager à se repentir, mais cette attitude déplaisait aux Sages.
Lorsque rabbi Zira décéda, ces garnements se dirent : "Jusqu'à présent, le "petit aux cuisses brûlées" [surnom donné à rabbi Zira] invoquait la miséricorde pour nous. Qui priera dorénavant pour nous?"
Ils furent pris de remords et ils se repentirent.

[certes la faute, leur attitude est détestable et à repousser au loin, mais d'un autre côté il faut avoir de la bienveillance, de la miséricorde pour la pauvre néchama prisonnière.]

"Chaque pas que l'homme fait en faveur de son prochain lui en économise mille pour lui-même"
[rav Chlomke de Zwil]

La mitsva du 'hessed évite à celui qui la pratique bien des soucis et des tourments.

"Tel est prodigue de son bien et le voit s'augmenter" (Michlé 11,24)

-> On pourrait penser qu'en aidant autrui financièrement on s'appauvrit, mais selon nos Sages, ce verset nous assure que c'est le contraire : finalement, cela nous apporte davantage que ce que l'on avait avant.

-> Rabbi Yossef Mougrabi, citant le Baal Chem Tov, affirme que ce verset fait également référence à la spiritualité.
Une personne qui consacre beaucoup de temps à enseigner la Torah, à renforcer autrui, à résoudre leurs problèmes, n'aura pas à s'inquiéter de s'appauvrir spirituellement.
En effet, Hachem va lui fournir une aide Divine supplémentaire [qu'il n'aurait pas eu sinon], durant le temps qu'il a pour étudier personnellement.
Au final, cela lui permettra d'avancer et d'avoir plus de Torah à disposition pour donner aux autre.

Le rav Ovadia Yossef (Séfer Ya'hid béDora - chap.5) dit que c'est uniquement par les sacrifices qu'il a fait pour aider autrui qu'il a reçu une aide du Ciel dans son étude de Torah.

[de même que nous aidons autrui au-delà de nos obligations strictes, de même Hachem nous aide en nous donnant au-delà de ce que nous devrions avoir.
De plus, cela ressemble d'une certaine façon à un père qui voit un de ses enfants prendre soin, aider, un autre des ses enfants, et qui va alors le remercier bien au-delà de ce qu'il a pu donner. ]

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-> [Hachem nous dit : ] "Personne n’a fait ma volonté et en a été perdant."
[midrach Dévarim rabba 4,5 – en adam shoméa li oumafssid]

-> "Une personne ne sera jamais perdante d’avoir réalisée une mitsva"
[Kohélét 8,5 – shomer mitsva lo yéda davar ra]

L'amour d'un juif est plus grand que l'amour de D., car même Hachem aime chaque juif.
Ainsi, tout celui qui aime les juifs aime les bien-aimés de D.
[rabbi Chnéour Zalman de Liadi]
-> Lorsqu'on aime les juifs, on aime aussi Hachem, car chaque juif a en lui une partie Divine.
En aimant cette part [présente dans un juif], il va de soi que nous aimons la totalité [Hachem].
[Baal Chem Tov]
-> Tout [juif] est un "enfant unique" au yeux de Hachem.
[rabbi Shalom Dov Ber de Loubavitch]
-> Aimer un juif est équivalent à aimer Hachem.
Lorsque vous aimez les parents, vous aimez également leurs enfants.
[Baal Chem Tov]
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-> J'espère pouvoir aimer le plus grand tsadik juif autant que Hachem aime le plus grand racha juif.
[rabbi Chlomo de Karlin]
-> Non seulement celui qui déteste une autre âme est appelé un racha, mais quelqu'un qui se déteste lui-même est aussi appelé un racha.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

Afin d'en venir à aimer chaque juif, votre âme doit être plus importante que votre corps.
Le vrai amour se fait d'âme à âme.

[Tanya - chap.32]