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La circoncision

+ La circoncision :

-> L'acte de circoncision comporte deux aspects : l'un externe et l'autre interne. L'ablation externe du prépuce et l'ablation interne de l'impureté spirituelle.
Les descendants d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov possèdent 3 qualités innées : ils sont miséricordieux (ra'hamim), bienfaiteurs (gomlé 'hassadim) et humbles/timides (baïchanim). [guémara Yébamot 79a]
Ces qualités [propres aux juifs] se révèlent après la circoncision. C'est pour cette raison que l'enfant reçoit son nom juif qu'après la circoncision, car c'est à ce moment-là que son essence intérieure est révélée.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,11 ]

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-> Avraham a fait sa circoncision, à 99 ans, et jusqu'à cet âge il n'était pas considéré comme ayant atteint le niveau de perfection. Par conséquent, chaque fois que la Torah parle d'Hachem conversant avec Avraham, ce n'est pas D. qui communique directement avec lui, mais D. parle à Abraham par l'intermédiaire d'un ange. L'ange était considéré comme un ange de stricte justice.
Cependant, une fois qu'Abraham a été circoncis et qu'il a atteint le niveau de complétude, Hachem a commencé à communiquer directement avec Avraham avec l'attribut de ra'hamim (compassion, miséricorde).
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan - Lé'h Lé'ha ]

[imaginons la grandeur énorme d'Avraham à 99 ans, à quel point il était un géant soutenant tout le monde, et bien malgré cela il manquait la circoncision (acte en apparence simple), pour pouvoir lui permettre de se brancher directement avec Hachem, et en plus sous l'aspect de Sa bonté infinie.
En tant que ses descendants, nous bénéficions rapidement après notre naissance, de cette ligne directe pour parler avec Hachem. ]

Aucun être de chair et de sang n’est en mesure de concevoir, même de loin, la joie et le plaisir que procure à Hachem la moindre petite action qu’un homme accomplit parce qu’il a surmonté son yétser ara et qu’il l’a soumis en le faisant pencher du bon côté.
[rav Elimélé'h Biderman]

La mitsva des tsitsit

+ La mitsva des tsitsit :

-> Le séfer Karné Re'em ('helek 1, p.149) cite le Baal haTanya qui dit que l'ange Gavriel a dit à Hachem qu'il était prêt à rendre toute la grandeur d'un ange qui lui avait été donnée en échange de la possibilité d'accomplir la mitsva des tsitsit rien qu'une seule fois ... et nous sommes en mesure d'accomplir cette mitsva tous les jours!

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[malheureusement notre yétser ara nous pousse à dévaloriser la grandeur de chacun de nos actes selon la volonté d'Hachem.
La réalité est que même l'ange Gavriel est prêt à abandonner tout ce qu'il a, afin de réaliser une fois une mitsva (et même une aussi simple à faire que les tsitsit).
Combien nous devons être heureux, chanceux et fiers d'avoir autant d'occasions de faire des mitsvot! ]

Les tsitsit = avoir l’invisibilité de nos fautes

+ Les tsitsit = avoir l'invisibilité de nos fautes :

-> Le rav Zoucha d'Anipoli dit un jour à un homme qui était venu le voir : "Vos tsitsit sont passoul (non cachère)!".
L'homme vérifia et constata que rav Zoucha avait raison. Il demanda : "Comment le saviez-vous?".

Le rav Zoucha répondit : "Les tsitsit couvrent les fautes d'une personne. Lorsque vous êtes venu me voir, j'ai pu voir vos fautes, et j'ai donc su que vos tsitsit devaient être non cachères".

Il cite alors le verset : "Choisissez parmi vous des hommes ... connus selon vos tribus" (Dévarim 1,13).
Rachi dit : "Il faut qu’ils soient connus de vous. Car si quelqu’un se présente devant moi revêtu de son talith (bétalito), je ne saurai pas qui il est, ni à quelle tribu il appartient, ni s’il est qualifié. Mais vous, vous le connaissez, car vous avez été élevé avec lui. Voilà pourquoi il est écrit : "connus selon vos tribus"."

Le rav Zoucha demanda : "Moché était-il incapable de reconnaître qui ces hommes étaient s'ils portaient un talith?"
Il répond : "Nous voyons ici que lorsqu'une personne porte un talith cachère (et donc des tsitsit), ses fautes sont invisibles."
[Sipouré Maran HaRama'h - p.115 ]

La circoncision

+ La circoncision :

Les méritants d'Israël sont ceux qui font volontairement une offrande au Saint, béni soit-il, en présentant en offrande leurs enfants de 8 jours [pour la circoncision]. Lorsqu'ils sont circoncis, ils entrent dans les bonnes grâces d'Hachem, comme il est écrit : "Le juste est le fondement du monde" (Michlé 10,25). Puisqu'ils sont entrés dans le lot des justes, ils sont appelés justes.
[ "Ton peuple, ce sont tous des justes..." (Isaïe 60,21) = tous les juifs sont justes (tsadikim) lorsqu'ils entre dans l'alliance avec D. par la circoncision. ]
[Zohar 1,93a ]

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-> Ce commandement (de la circoncision) n'est pas là pour remédier à un manquement dans la conception de la Création, mais plutôt pour remédier à une déficience dans le caractère [de l'homme].
Le dommage physique causé à cet organe est l'objectif délibéré. La circoncision n'endommage aucune fonction vitale, et la capacité d'avoir des enfants n'en est pas affectée.
Mais l'ardeur de la sensualité et le désir excessif sont diminués grâce à cela ... C'est, à mon avis, la raison la plus importante de la circoncision.
[Rambam - Guide des égarés III,49 ]

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-> Telle est l'essence de l'alliance de la circoncision, qui est une alliance [permanente] entre deux parties qui étaient auparavant éloignées. En effet, le corps est éloigné [du spirituel], et c'est par cet organe que s'opèrent le rapprochement et la connexion (le lien entre notre âme et Hachem).
En réalité, cet organe est une exception qui nous enseigne tout le reste : le monde spirituel est proche, mais couvert de ténèbres. C'est pourquoi, lorsque la permission est accordée de retirer la couverture extérieure de cet organe, son aspect spirituel intérieur est éveillé ...

Le mérite de la circoncision accompagne toujours un homme ... et nous devrions apprendre de cela que Hachem marche partout avec une personne qui sert Hachem.
[ Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5644 ]

=> La marque de l'alliance (brit mila) indique le lien profond qui nous unit avec Hachem. Même lorsque nous sommes éloignés ou dans un endroit sombre, Hachem est toujours avec nous et il éclaire l'obscurité pour nous.

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-> Rabbi Shalom de Belz, invité à célébrer une circoncision, dit au père de l'enfant : "Aujourd'hui, ta circoncision a été accomplie". L'homme demanda avec étonnement : "Ma circoncision?"
Le tsadik expliqua : "Chaque mitsva doit être accomplie parfaitement, en pensée, en parole et en acte. Nous accomplissons l'acte de circoncision sur un nourrisson, mais il n'accomplit pas l'aspect de la pensée de la mitsva, car il ne possède pas encore la compréhension. Ce n'est que lorsque l'on fait entrer son fils dans l'alliance de notre patriarche Avraham que l'on rectifie la pensée qui manquait lors de sa propre circoncision".

Résister à la séduction du yétser ara

+ Résister à la séduction du yétser ara :

Elle le saisit par son vêtement, en disant : "Allonge toi avec moi!". Il laissa son vêtement dans sa main, s'enfuit et sortit au dehors" (Vayéchev 39,12)

-> Le rav Moché de Kobrin (cité dans le séfer Imrot Moché) dit que ce verset fait allusion aux méthodes du yétser ara et aux stratégies que l'on doit utiliser pour le vaincre.
Lorsque le yétser ara veut piéger une personne, il s'agrippe à son "bégued" (vêtement).
Cela signifie que chaque fois qu'une personne veut étudier, prier ou servir Hachem, son yétser ara lui rappelle toutes les fois où elle a fauté et s'est rebellée contre Hachem.
En s'accrochant aux fautes du passé, la personne est découragée d'essayer de s'améliorer et convaincue qu'elle n'est pas digne de servir Hachem.

Ce faisant, le yétser ara tente de séduire une personne pour qu'elle "Allonge toi avec moi!".
Il tente de nous convaincre de nous laisser aller, de nous allonger avec le yétser ara et de s'immerger dans tous les plaisirs de ce monde, car il prétend que notre Torah et nos mitsvot ne valent pas grand-chose de toute façon et qu'elle pourrait tout aussi bien s'amuser.
[comme tu n'es pas très bon spirituellement parlant, que tu as beaucoup de fautes ..., alors profite de la vie en fautant! ]

La façon de se défendre est de "quitter le vêtement et de s'enfuir". Il faut fuir ses fautes passés et les laisser entre les mains du yétser ara. On doit alors repartir à zéro et commencer à servir Hachem correctement, avec une ardoise vierge.

[ex: en faisant téchouva, on est comme une nouvelle personne, et en ce sens cher yétser ara, la personne que tu viens voir n'habite plus à cette adresse! ]

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-> "Eloigne-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15).
A l'image de Yossef laissant en urgence son habit à la femme de Potiphar, nous devons parfois fuir les réflexions/situations que nous impose notre yétser ara, qui nous tire vers le bas, vers le désespoir spirituel, ...
A l'inverse, nous devons parfois se revêtir d'un bel habit, c'est-à-dire prendre du temps pour apprécier la grandeur d'être juif, d'à quel point Il nous aime et nous pardonne tout, à quel point chaque mitsva est énorme, ...

Briser son yétser ara, pour recevoir davantage de bontés d’Hachem

-> Lorsqu'une personne surmonte son yétser ara, elle élimine tous les obstacles à son développement dans la spiritualité.
Chaque jour, Hachem "ouvre les portes et les fenêtres des Cieux ( 'haloné rokéa'h)" et met à notre disposition une abondance de sainteté divine.
Le mot 'halon (fenêtre - חלן), peut être un acronyme pour "notser 'hessed la'alafim", ce qui signifie qu'Hachem envoie la bonté céleste aux myriades à travers cette "fenêtre" vers le Ciel.
Cependant, les fautes causés par le yétser ara font obstacle et créent une séparation entre nous et ces portes (au Ciel). Si nous surmontons notre yétser ara, nous sommes alors en mesure de recevoir les plus grandes influences divines.
[rav Méïr Rosenbaum - se basant sur le Zéra Kodech (Mikets 42,6) ]

Placer Hachem devant nous = notre protection devant la faute, pour vaincre notre yétser ara

+ Placer Hachem devant nous = notre protection devant la faute, pour vaincre notre yétser ara :

-> "Si l'homme possédait une connaissance approfondie et la portait à son cœur, il ne fauterait jamais.
Son mauvais penchant ne pourrait même pas s'approcher de lui pour le dominer, de la même façon qu'il ne domine pas les anges."
[Ram'hal - Déré'h Ets ha'Haïm]

Le rav Yérou'ham de Mir commente : si les hommes accomplissaient : "Hachem est toujours devant moi" (Téhilim 16,8) c'est-à-dire que Hachem, était de façon permanente présent dans leur pensée et qu'ils réalisaient qu'll voit toutes nos actions, il n'y aurait même plus la possibilité de fauter dans le monde. Quel homme en possession de son intelligence pourrait transgresser les paroles du Roi pendant qu'il se trouve devant le Roi.

-> Le Rama (début du Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 1,1 d'après le Rambam) dit :
"Hachem est toujours devant moi ; c'est un principe fondamental de la Torah. Et c'est la grandeur des tsadikim qui marchent devant Hachem. Car la façon de s'asseoir, les gestes et les actions d'un homme sont différents s'il se trouve dans sa maison ou devant un grand roi, et ses paroles et la façon dont il ouvre la bouche quand il se trouve avec sa famille et ses proches, que quand il se trouve là où est assis le roi.
À plus forte raison quand l'homme réalise dans son cœur que le Roi suprême, Hachem, Lui dont l'Honneur remplit la terre entière, Se tient devant lui et regarde ses actions."

[nos Sages disent que la différence entre un tsadik et un racha est la capacité d'imagination, d'arriver à avoir Hachem devant nous constamment.
Ainsi, certes les hommes ont un yétser ara dont le rôle est de les inciter à rechercher les plaisirs de leur cœur et de les faire tomber dans la faute. Mais si l'homme voyait leur papa Hachem, Se tenir en face de lui, le yétser ara n'aurait aucune force pour le dominer.
Ainsi, on doit en permanence se travailler, pour considérer que Hachem est constamment avec nous, qu'Il a conscience de nos pensées, actes, ... ]

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-> Comment les anges du Ciel sont exempts de fautes et de déviations, et pourquoi? Parce qu'ils sont proches d'Hachem. Celui qui est proche d'Hachem ne peut pas fauter.

Il ressort des paroles du Ram'hal que même chez les anges il y a un yétser ara, mais qu'il n'a pas d'emprise sur eux, car ils sont proches du Créateur du monde et Sa crainte pèse sur eux.
Ainsi le Ram'hal (Messilat Yécharim - porte de la crainte de la faute) : "Nous avons déjà vu que les anges supérieurs, craignant et tremblant toujours devant la grandeur d'Hachem, au point que nos Sages (guémara Haguiga 13b) déclarèrent : 'D'où vient le fleuve Dinour? De la transpiration des 'Hayot (une sorte d'anges de service), parce qu'ils ont en permanence la crainte de la grandeur d'Hachem, de peur de manquer ne serait-ce qu'un tout petit peu de respect qu'il faut avoir devant Lui'."

L'ange voit du feu en face de lui, et sait que s'il dévie ne serait-ce qu'un tout petit peu de sa mission, il sera immédiatement brûlé. De même les hommes, s'ils savaient, par exemple, que s'ils allumaient l'électricité le Shabbath, ils seraient électrocutés immédiatement et deviendraient de la cendre, le yétser ara n'aurait aucune force pour les inciter à allumer l'électricité Chabat.

Le Ram'hal continue : "Étant donné que Hachem désira que l'homme ait un yétser ara qui pourrait soit gagner soit être dominé en une décision, il leur a donné cette connaissance, cependant elle reste protégée comme une braise, car en un instant elle peut se répandre comme une flamme, et le libre arbitre reste dans les mains de l'homme."

Cependant si les hommes avaient la même connaissance que les anges, qui voient Hachem en face d'eux et savent qu'au moindre écart ils seront tués immédiatement, ils ne fauteraient pas du tout.
Mais comme l'homme possède le libre arbitre pour le différencier des anges qui ne l'ont pas, Hachem a créé la possibilité, que bien que l'homme sache que la faute ne va lui amener que du mal, cette connaissance est générale et diluée, et pour qu'elle entre profondément dans ses ossements et qu'il la ressente toujours, il faut qu'il se force pour se la représenter dans son imagination jusqu'à vraiment la ressentir, et "voir" de ses yeux comme si Hachem était en face de lui.

En fin de compte, le libre arbitre reste dans les mains de l'homme et uniquement chez lui. Tant qu'il n'accomplira pas "Hachem est toujours devant moi", il sera en danger permanent que le yétser ara le domine et l'incite à tomber dans ses filets et qu'il faute devant Hachem. Cependant, s'il prend sur lui d'accomplir "Hachem est toujours devant moi", il ne fautera pas.

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+ La faute chez les anges = quand ils descendent sur terre :

-> De ce que l'on vient de dire, il ressort que par leur proximité à Hachem, les anges de service n'ont pas la possibilité de fauter. Pourtant, nous trouvons chez nos Sages plusieurs récits d'anges qui fautèrent.

La Torah dit à la fin de la paracha de Béréchit : "Les enfants du Seigneur virent que les filles des hommes étaient belles et ils prirent pour femme celles qu'ils avaient choisies" (Béréchit 6,2). Il est indiqué dans le midrach (Yalkout Chimoni 44) : "À l'époque de la génération du déluge, ils adoraient des idoles, et Hachem S'attrista. Vinrent 2 anges, Cham'hazaé et Azaël et dirent devant Lui : Maître du monde, nous T'avions dit quand Tu créas Ton monde 'Qu'est l'homme pour que Tu Te souviennes de lui?' Pourquoi crées-Tu le monde pour les hommes, ils fauteront devant Toi?'
Il leur répondit : 'Qu'y aura-t-il dans le monde ?' = avec quoi vais-Je remplir le monde que J'ai créé?
Ils Lui répondirent : 'Maître du monde, nous pouvons nous en contenter' = nous, les anges du Ciel, remplirons la terre.

Hachem leur dit : 'Il est connu devant Moi que si vous restez sur terre, le yétser ara vous dominera et vous serez pires que les hommes'. Pour l'instant, quand vous êtes au Ciel, le yétser ara n'a pas d'emprise sur vous, car vous êtes proches de Moi, mais si vous descendez sur terre, même sur vous dominera le yétser ara, encore plus qu'il ne domine les hommes. C'est pourquoi il vaut mieux que ce soient les hommes qui remplissent la terre et pas les anges.

Ils Lui répondirent : 'Donne-nous l'autorisation d'habiter avec les êtres vivants et Tu verras comment nous sanctifierons Ton Nom' = Teste-nous.
Il leur dit : 'Descendez et habitez avec eux'.
Immédiatement ils fautèrent avec les filles de l'homme qui étaient belles, et ils ne purent maîtriser leur penchant, ce même yétser ara qui n'a au Ciel aucune emprise sur les anges, quand ils descendent sur terre, il se renforce contre eux."

-> Même les 2 anges qui vinrent détruire Sodome ont fauté. Au sujet des paroles des anges à Loth : "Car nous sommes des anges destructeurs de cet endroit" (Vayéra 19,13), nos Sages (midrach Béréchit rabba 50,9) commentent : "Les anges de service, parce qu'ils dévoilèrent des secrets d'Hachem, furent éloignés de leur rang pendant 138 ans ... Rabbi 'Hama bar 'Hanina dit parce qu'ils se sont enorgueillis et ont dit : 'Nous sommes des destructeurs'. "

Le fait qu'ils aient dit "nous sommes des destructeurs" leur a été compté comme une faute. Pourquoi cela?
Certains de nos Sages disent : parce qu'ils ont dévoilé le plan de leur Créateur, et d'autres disent : parce qu'il y avait dans leurs paroles un soupçon d'orgueil : "nous sommes les destructeurs de Sodome".

Le Daat Zékénim des Tossefot explique : dans le rêve de Yaakov, les anges qui montaient sur l'échelle sont ces mêmes anges qui allèrent détruire Sodome, après avoir été renvoyés de devant la présence divine pendant 137 ans.

Il y a un point commun entre ces récits, dans les deux on parle d'anges qui descendirent du Ciel vers la terre, c'est pourquoi ils fautèrent, car ils s'éloignèrent de leur proximité avec Hachem.
Cependant, en ce qui concerne les anges qui restent au Ciel, il n'y a aucune possibilité de fauter, par leur proximité avec Hachem et la crainte de la Grandeur d'Hachem.

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+ Les anges éperdus furent saisis de peur et de tremblements - de la punition

-> Cependant, cette explication ne coïncide pas avec les autres récits où nous avons vu que des anges ont fauté en étant encore dans le Ciel et qu'ils ont même été punis pour cela.

La guémara ('Haguiga 14b) parle des quatre qui entrèrent dans le Pardess, et Rachi explique "qu'ils montèrent au Ciel par un Nom (d'Hachem)".
L'un d'entre eux était Élicha ben Abouya ; "l'autre" (A'her), qui a "déraciné les pousses" = il fauta énormément y compris dans ses paroles vis-à-vis d'en Haut et en arriva à tout renier.

Qu'est-ce qui a provoqué le fait qu'il se soit éloigné du chemin et soit devenu hérétique?

La guémara (Haguiga 15a) enseigne qu'il vit dans les Cieux l'ange Métatron, le "Prince du visage" qui était assis et écrivait les mérites d'Israël.
Il dit : nous avons appris de nos Maîtres que chez les anges du Ciel, personne ne s'assoit. Comment Métatron peut-il être assis? Et par cela, il arriva à l'hérésie qu'il y aurait, que D. préserve, deux autorités.

La guémara dit que quand dans le Ciel ils entendirent les paroles de "l'autre" (A'her), ils amenèrent Métatron et le frappèrent de 60 coups de feu avec des "bâtons de feu".

-> Un autre récit est relaté dans la guémara (Yoma 77a) : Hachem dit à l'ange Mikhaël, le Prince du peuple d'Israël : "Mikhaël, ton peuple s'est dépravé". Mikhaël demanda à Hachem de pardonner à Israël par le mérite des tsadikim qu'il y avait parmi eux.
Hachem répondit à Mikhaël que le décret avait déjà été pris de les brûler tous, les bons comme les mauvais.

On ordonna à l'ange Gavriel : "Entre dans les interstices de la roue au-dessous du chérubin et remplis tes poings de charbons ardents d'entre les chérubins et jette-les sur la ville" (Yé'hezkel 10,2).
Mais Gavriel ne fit pas selon ce qu'on lui avait demandé, car il craignit que les braises brûlantes ne consomment immédiatement tout Israël. Que fit-il? Il prit les charbons des mains des chérubins, et entre-temps ils purent refroidir un peu.
La guémara dit : "Si les braises ne s'étaient pas refroidies des mains des chérubins à celles de Gavriel, il ne serait rien resté des 'ennemis d'Israël' (en langage aveugle") ni vestige, ni réfugié."

Pourtant, Gavriel, dans son acte, sauva Israël, mais il le fit en changeant ce qui lui avait été demandé.
C'est pourquoi la guémara dit qu'à ce même moment on sortit Gavriel "de derrière le rideau", c'est-à-dire qu'il fut renvoyé de devant Hachem, et qu'il fut frappé de 60 coups de feu, "les bâtons de feu" en punition de sa désobéissance.

=> De ces 2 récits, on voit que même chez les anges qui sont encore au Ciel, il y a une possibilité de fauter dans leurs actions, et même d'être punis pour cela.
Dans le poème Outané Tokéf nous disons : "Les anges éperdus furent saisis de peur et de tremblements". Mais de quoi peuvent bien avoir peur les anges, ont-ils des fautes et des punitions comme les hommes?

Rabbi 'Haïm Kanievsky (Béouré Téfila) écrit qu'effectivement, nous trouvons parfois que même des anges ont été punis. La preuve? Métatron et Gavriel qui reçurent 60 coups de bâton de feu ; ainsi, même les anges ont peur et tremblent devant le jugement.
[d'après le rav Barou'h Rozenblum]

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=> il en découle que plus on met Hachem devant nous, plus difficile il sera pour nous d'en venir à fauter.
[dans le monde à Venir, la Présence Divine sera tellement évidente qu'il n'y aura alors plus vraiment de libre arbitre pouvant nous pousser à fauter (comment fauter en présence du Boss, du Roi des rois).
(à l'image des anges au Ciel, on aura un libre arbitre sur de tous petits points, car la force du Hachem est devant Toi constamment, nous protégera pleinement.) ]

+ Il y a des anges dans les Cieux qui ne sont formés que de vent, ils n'ont aucune enveloppe matérielle et charnelle. Les anges remplissent leur mission et servent Hachem parfaitement.
Cependant, servir Hachem pour une Créature entièrement spirituelle n'est pas de la grandeur. Il n'y a pas de yétser ara, pas d'envies, pas de libre arbitre.
La véritable grandeur est de servir Hachem à l'intérieur d'un corps matériel physique, permettre à l'âme de dominer le corps, et se renforcer contre l'attirance du matériel et des choses de ce monde.

L'homme passe toute sa vie dans une lutte permanente entre ces deux forces contradictoires, le corps et l'âme. L'âme attire vers le haut tandis que le corps attire vers le bas. L'âme recherche l'élévation spirituelle, tandis que le corps désire combler toutes ses envies.
Pour le corps, peu importe combien de fautes il a fait jusqu'à présent, une seule chose l'intéresse, assouvir ses envies. C'est sa nature, c'est sa fonction. Le corps demande sa part, il ne négocie pas avec l'âme ...
L'âme souffre, car elle est une partie de la divinité d'en Haut. Elle se languit à chaque instant de s'attacher à Hachem et d'accomplir Ses mitsvot, mais elle est entraînée par le corps.
[d'après le rav Yé'hézkel Lévinstein]

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=> notre yétser ara nous laisse croire que nos chutes témoignent que nous ne valons pas grand chose (comment as-tu pu tomber dans une telle faute!), mais en réalité c'est l'inverse, c'est justement parce que nous pouvons tomber facilement et que malgré tout nous nous relevons, persévérons à avancer de notre mieux pour agir selon les standards d'Hachem, que nous avons une valeur énorme à Ses yeux.

Le yétser ara = jouer plutôt que de vivre notre vie

+ Le yétser ara, un fournisseur de jouets pour nous faire passer à côté de notre vie :

-> L'Alter de Kelm appela un jour son fils à la fenêtre, où le garçon pouvait voir de nombreux jeunes enfants s'amusant joyeusement avec leurs divers jouets.
"Tu vois, mon fils, enseigna-t-il, tout comme ces enfants s'amusent avec leurs jouets, le monde entier fait de même. La seule différence réside dans la nature des jouets, mais tous jouent à des jeux.
Lorsqu'une personne devient plus âgée, elle change simplement un jouet pour un autre.
Les adultes et les enfants ont le même yétser ara ; dans la mesure où l'on ne déracine pas l'inclination enfantine à céder à tous les besoins et penchants, une personne reste un enfant pour la vie.
Nous avons reçu la promesse que si nous nous efforçons constamment de calculer le plaisir éphémère d'un acte par rapport à la destruction qui en résulte, nous pourrons triompher dans ce monde et dans l'autre".