Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ L’homme doit savoir que tous ses sens, la vue, l’audition et la parole, que Hachem a implantés en lui, de même qu’ils lui sont indispensables en ce monde-ci, sont encore plus nécessaires à son âme dans le monde à venir.

Le gaon de Vilna a écrit que lorsque l’homme méprise une mitsva, il se détruit lui-même, parce que tout ce qui existe dans ses membres tire sa force d’une mitsva.
En effet, les 248 mitsvot positives correspondent aux 248 membres de l’homme, donc ensuite il y a un manque dans la partie de son âme qui correspond à ce membre.

D’après cela, s’il ne fait pas attention pendant qu’il est encore en vie en ce monde et que sa bouche s’habitue à prononcer des paroles interdites, il lui sera enlevé dans l’avenir la force de la parole dans son âme.
Et combien de honte il devra subir pour cela dans le Gan Eden, même s’il mérite à cause des autres mitsvot à y avoir une part, car il sera considéré comme un muet qui n’a pas la possibilité de parler.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachon]

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-> b"h, voir également : https://todahm.com/2021/09/10/etre-un-eternel-non-voyant-dans-le-monde-futur

Il fut que le roi Mounbaz avait distribué (aux pauvres) tous ses trésors et ceux de ses pères, à une époque de famine ...
Le roi Mounbaz a dit : "Mes ancêtres ont amassé des trésors en bas, tandis que moi j'ai amassé des trésors en haut, comme il est dit : "La vérité germe de la terre et la justice brille" (Téhilim 89,15)
[guémara Baba Batra 11a]

-> Rachi commente : ce verset [de Téhilim] peut être interprété ainsi : le mérite de la tsédaka qu'Israël accomplit sur terre réside dans les Cieux, et le Ciel porte son regard vers le bas pour attribuer aux donateurs leur récompense.

-> Le Tossefot Yécharim dit :
Les sommes de tsédaka distribuées sur terre sont déposées sous le Trône Divin, en toute sécurité, à l'abri de tout détournement, car [même] les "mains" des Anges ne peuvent atteindre le Trône de Gloire.

-> Le Parachat Dérakhim enseigne :
La tsédaka a le pouvoir de transformer la rigueur Divine (midat hadin) en miséricorde (midat ra'hamim) ; les autres mitsvot n'ont pas ce pouvoir.
"La vérité (émet - אמת) germe de la terre et la justice (tsédék - צדק) brille" (Téhilim 89,15) = le אמת (vérité) symbolise la rigueur Divine, car cette notion de "émet" s'oppose aux actes de bonté ('hessed) ou de bienveillance.
Ainsi, lorsque la rigueur Divine se renforce sur terre, alors la justice (tsédek) vient récompenser les actions de tsédaka par un flux de miséricorde depuis le Ciel vers la Terre.

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-> "Mes ancêtres ont amassé des trésors en bas, tandis que moi j'ai amassé des trésors en haut"
Le Ben Ich 'Haï commente :
"Quel avantage l'homme tire-t-il de tous les efforts qu'il déploie sous le soleil?" (Kohélét 1,3)
Les 3 lettres du mot : "chéméch" (soleil - שמש) de la fin de ce verset sont précédées dans l'alphabet hébraïque par les lettres respectives : רלר, dont la valeur numérique totale est de 430, soit la même que celle du mot : "néfech" (âme - נפש).
D'autre part, les 3 lettres du mots שמש sont suivies dans l'alphabet des lettres respectives : תנת, de guématria totale 850, soit 17 fois 50, où 17 est la guématria du mot : "tov" (bien - טוב), et 50 est la guématria du mot : adama (terre אדמה).

Voici donc le message de Mounbaz : Quel avantage ont tiré mes pères, qui ont fait des efforts pour amasser ces trésors pour le bien terrestre (le tov [טוב] chél aadama), c'est-à-dire pour leurs corps, car il ne reste rien de ces efforts. Ils auraient dû, comme moi, faire des efforts pour leur âme (néfech - נפש), en allusion dans : en haut, au-dessus (léma'ala- למעלה), et non pas pour leur corps en allusion dans : "en bas, en dessous" (lémata - למטה).

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+ [suite des paroles du roi Mounbaz : ] "Mes ancêtres ont caché leur trésor dans un endroit (non sécurisé) où la main de l'homme a une prise, mais moi j'ai enfoui mes trésors dans un endroit (sécurisé) où la main de l'homme n'a aucune prise ...
Mes ancêtres ont accumulé des trésors qui ne fructifient pas, mais moi j'ai accumulé (dans le Ciel) des trésors qui produisent des fruits ...
Mes ancêtres ont accumulé des trésors d'argent, mais moi j'ai accumulé des trésors d'âmes ...
Mes ancêtres ont accumulé des richesses au profit des autres, mais moi je les ai accumulées pour moi-même ...
Mes ancêtres ont amassé des biens dans ce monde-ci, et moi j'ai amassé des biens dans le monde à venir.
[guémara Baba Batra 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
En déclarant : "Mes ancêtres ont accumulé des richesses au profit des autres, mais moi je les ai accumulées pour moi-même", Mounbaz a voulu dire : "J'ai un grand profit personnel de cette tsédaka que j'ai distribuée aux pauvres, car le pauvre procure au donateur un bienfait supérieur au bienfait que le donateur procure au pauvre. Je n'ai donc pas donné cette tsédaka en donation gratuite et j'en aurai un profit."

-> Le Beit haLévi enseigne :
Il est écrit "Qu'ils prennent pour moi un prélèvement" (Térouma 25,2), au lieu de : "qu'ils me donnent un prélèvement", cela prouve que la partie essentielle possédée par un homme n'est pas son capital, mais les sommes distribuées en tsédaka, le capital restant n'est pas considéré à lui et n'est pas son véritable patrimoine.
C'est ce que voulait dire Mounbaz : Je possède dans mon patrimoine personnel que ces sommes que j'ai distribuées en tsédaka.

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-> Quiconque pratique la mitsva de tsédaka mérite 6 bénédictions (guémara Baba Batra 9b).

Le Iyoun Yaakov les cite :
- ta réussite brillera comme la lumière qui perce les nuées matinales ;
- ta guérison sera rapide ;
- ta tsédaka marchera devant toi ;
- la Gloire d'Hachem t'accompagnera ;
- tu demandes et Hachem te répondra, tu implores Hachem et Il accomplira tes volontés.

"Tout homme d’Israël, par sa prière, peut produire un renversement absolu pour le peuple et l’amener à la rédemption."
[Targoum Yonathan ben Ouziel - Pin'has 28,15]

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-> De même, le Ram'hal (Messilat Yécharum - chap.19) écrit :
"Si quelqu’un venait à dire : ‘Qui suis-je et qu’est-ce que je possède pour pouvoir prier sur l’exil et sur Jérusalem? Est-ce que par ma prière les exilés se rassembleront et la rédemption germera?’
Sa réponse est toute prête.
Le guémara demande : "Pourquoi l’homme a-t-il été créé unique? Pour que chacun puisse se dire ‘c’est pour moi que le monde a été créé’"
De toutes les façons, D. prend toujours plaisir lorsque Ses enfants Le sollicitent à ce sujet. Même s’Il n’exauce pas leur requête parce que le temps n’est pas encore venu ou pour toute autre raison, ils ont fait leur devoir et D. se réjouit."

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=> Toute prière que je peux faire pour la guéoula, pourra être celle qui va la déclencher.
Même si ce n'est pas le moment de la Délivrance, ma prière va le moment venu être utile pour l'amener d'une façon encore plus grandiose.

De plus, n'oublions pas cette certitude : j'ai procuré beaucoup de joie à Hachem par ma prière!!!

"La Torah est l’oxygène du monde, ainsi qu’il est dit : "Si ce n’était pour Mon alliance jour et nuit, Je n’aurais pas placé de lois au ciel et à la terre"(Yirmiyahou 33,25) = le monde ne peut pas subsister sans Torah ...
Non seulement l’étude de la Torah fait subsister le monde, mais plus l’étude est étendue plus l’existence du monde est forte, et avec une plus grande abondance ... par conséquent, combien un ben Torah doit se réjouir!
Imaginons qu’un homme voie quelqu’un qui s’est évanoui et a perdu la respiration, il est proche de la mort, et il se dépêche de lui insuffler une respiration et de le ramener à la vie, combien il se réjouirait de cette grande mitsva que Hachem a mis sur son chemin!
Et combien sa joie sera grande s’il sauve tout un groupe de personnes, et s’il provoque le salut du monde entier!"
[rav Ben Tsion Abba Chaoul - Ohr léTsion - 'Hokhma ouMoussar]

-> Cela nous éclaire les paroles de nos Sages (Méguila 16b) selon lesquelles : "L'étude de la Torah est plus grande que de sauver des vies".
[la réalité est qu'à chaque seconde où l'on étudie la Torah, on injecte de l'oxygène et on donne de la vie au monde entier, à chaque juif!]

Et ce sens, le rav Ben Tsion Abba Chaoul disait :
"Imaginons un médecin qui va pour guérir un malade grave, et en chemin il s’attarde auprès d’une annonce publicitaire, pour la lire attentivement de haut en bas et de droite à gauche. Si cela provoque un dommage quelconque pour le malade, à cause de son retard, ce médecin sera considéré comme un assassin!
Or la Torah est l’un des piliers du monde. Comment est-il possible de s’attarder, alors qu’à chaque instant on peut faire exister le monde, et on peut sauver de nombreuses vies!"

[pour préserver le libre arbitre nous ne percevons pas réellement cette réalité, mais nous devons utiliser notre imagination pour renforcer cette conscience d'à quel point notre Torah a un impact concret sur la vie d'autrui.
En ce sens, le 'Hafets 'Haïm (Torah haBayit - chap.5) écrit : "chaque instant où l'on a la possibilité d'étudier la Torah et qu'on ne le fait pas, c'est comme si on avait la possibilité de sauver des vies et qu'on ne l'a pas fait".

Certes il est nécessaire de s'oxygéner la tête, mais lorsque nous perdons du temps cela ressemble à quelqu'un qui fait un pique-nique proche d'une rivière, et qui voit chaque seconde une personne se noyer, et lui il reste dans sa bulle en train de s'amuser, de manger et de boire de bonnes choses!]

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-> Il est intéressant de rapporter que le rav Ben Tsion Abba Chaoul, même au milieu d’un cours, au plus profond de la réflexion, s’il entendait la sonnerie d’une ambulance, il s’arrêtait un instant et faisait une prière pour la guérison du malade anonyme!
Il disait : "Cher est l’homme qui a été créé à l’image de D., chers sont les bnei Israël qui sont appelés enfants de D."

Il avait l’habitude de prier avec des vieillards isolés, et de demander à chacun comment il allait, de les encourager et de les stimuler.

Si les Richonim avaient vu notre génération, ils auraient rajouté un Ani Maamin (je crois/je suis persuadé) : "Ani Maamim que Hachem m'aime!"
[rabbi Its'hak Berkovits - roch yéchiva de Aish haTorah]

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[dans notre génération nous n'utilisons pas assez notre pouvoir d'imagination pour développer notre conscience d'à quel point Hachem nous aime infiniment, et ce indépendamment de ce que nous avons pu faire dans notre vie.
En effet, le yétser ara nous fait oublier cela car sinon nous agirons avec ardeur, plein d'amour réciproque, en faisant la volonté de D.
Mais la réalité est que : de même que Hachem est infini, de même l'est son amour, son affection, pour nous!
Hachem que je puisse t'aimer le plus possible!!! 🙂 ]

"Lorsqu'il vit Amalek, [Bil'am] proféra son oracle et dit : Amalek est le premier parmi les peuples mais il finira par être détruit à jamais" (Balak 24,20)

-> En voyant le malheur qui s'abattrait sur Amalek, Bil'am proclama : "Amalek fut le premier à faire la guerre aux juifs. Lorsqu'il partira en guerre avec d'autres nations à l'époque du machia'h, il tombera aux mains d'Israël et le nom d'Amalek sera effacé à jamais".
[Méam Loez]

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-> "Si tu vois les Puissances se faire la Guerre entre elles, guette alors le 'pied du machia’h'." (midrach Béréchit rabba 42,4)

-> "L’année où le Roi machia’h se révèle, tous les rois des Nations du monde seront en conflit les uns avec les autres. Le roi de Perse provoquera le roi d'Arabie ... La consternation et la confusion frapperont toutes les Nations du monde ...
Les juifs aussi seront saisis de consternation et de confusion ; ils demanderont : Où aller?
Et D. leur répondra: Mes enfants, n'ayez pas peur. Ce que J'ai fait, Je l'ai fait seulement pour votre bien. Pourquoi êtes vous effrayés?
N’ayez pas peur: le Temps de votre Délivrance est arrivé".

[Yalkout Chimoni Yéchayahou 499]

"Commence chaque jour par remercier Hachem, si ce n'est pas pour ta confiance en Lui, que cela soit au moins pour Sa confiance en toi"
[rabbi de Loubavitch]

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-> Chaque jour, dans la 1ere phrase prononcée par tout juif : le "modé/moda ani", nous remercions Hachem pour la grande confiance qu'Il a en nous (rabba émounaté'ha), par le fait de nous rendre de nouveau notre âme (qui est allée se régénérer à sa source au Ciel pendant la nuit).
Cela témoigne de l'importance de toujours avoir en tête que tant que l'on vit, c'est que Hachem espère en nous, que nous avons toujours un apport indispensable, unique, à amener à l'Histoire du peuple juif.
[d'ailleurs le rav Tsadok haCohen dit qu'un prérequis pour avoir de la confiance en Hachem est d'avoir confiance en nous.
(quoique nous puissions faire, D. garde toujours confiance en nous et en notre capacité à faire de belles choses. Il nous rend notre âme revigorée, comme signe de : Je crois en toi!)]

D'une façon similaire, nos Sages commentent le verset : "léaguid baboker 'hasdékha, véémounaté'ha balélot" (לְהַגִּיד בַּבֹּקֶר חַסְדֶּךָ וֶאֱמוּנָתְךָ בַּלֵּילוֹת - Téhilim 92,3).
Il y est dit : "ta confiance [celle de D.] pendant la nuit". [et non pas "notre confiance" (celle de Hachem + la nôtre)]
La nuit fait référence aux périodes obscures, noires de notre vie (c'est-à-dire à la fois nos moments où l'on a des douleurs/galères, mais aussi nos moments où l'on faute beaucoup [nos périodes noires/sombres]).
On peut en arriver à désespérer de nous-même, mais Hachem a toujours confiance en nous.
Quoique nous puissions faire (même le pire du pire!), Il espère toujours en nous!

"Un petit pas que nous faisons vers Hachem dans ce monde, nous amène des milliers de pas en avant dans les mondes Supérieurs"
[rabbi Na'hman de Breslev]

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[lorsque c'est dur et que nous restons fidèles et confiants en Hachem, ayons à l'esprit que c'est une occasion d'avancer énormément vers Hachem, et ce pour notre éternité!]

La meilleure arme d'un juif est sa prière.
[rabbi Na'hman de Breslev]

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-> "Les prières qui viennent véritablement du cœur, ouvrent toutes les portes du Ciel"
[rabbi Na'hman de Breslev]

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-> "La prière n'est pas là pour nous sortir d'un problème, mais plutôt un problème est là pour nous pousser à prier"
[rav Its'hak Hutner]

[ainsi, plus nous prions (même quand tout va bien), le moins nous aurons des soucis qui vont nous "forcer" à prier.
Prier de tout notre cœur, c'est donc le meilleur moyen d'éviter que les problèmes n'aient besoin de venir sur nous.

Par ailleurs, nos Sages enseignent que le plus important dans une prière n'est pas d'obtenir l'objet de la prière, mais plutôt le lien, l'attachement renforcé avec Hachem qu'il en résulte.
Au-delà du fait qu'être proches d'Hachem amène de belles bénédictions, la réalité est qu'il n'y a aucun plaisir comparable à celui d'être davantage attaché, lié avec papa Hachem! ]

"Quand quelqu'un est connecté en Haut [à Hachem], il ne tombe en bas [dans ce monde]."
[rabbi Meïr de Prémichlan]