Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La prière est la porte par laquelle on entre chez Hachem, et par elle on apprend à Le connaître.

[rabbi Na'hman de Breslev]

Il faut prier avec une flamme telle que son cœur se répande comme de l'eau devant Hachem, et ceci amènera le machia'h.

[rabbi Na'hman de Breslev]

En prononçant les mots de la prière avec naïveté et pureté, on arrive à percer les Cieux pour amener les autres à faire téchouva.

[rabbi Na'hman de Breslev]

Celui qui porte en lui du lachon ara, sa prière n'est pas introduite devant Hachem, car un souffle d'impureté s'y attache.
Par contre, dès qu'il fait téchouva, s'engage dans une démarche de repentir, qu'est-il écrit?
"Voici quelle sera la règle imposée au lépreux lorsqu'il redeviendra pur : il sera présenté au Cohen [à Hachem]"
[Zohar - Métsora]

-> Rabbi Réphael haCohen d'Hambourg (Marpé Lachon) commente :
"Qui n'aurait crainte en lisant ou en entendant ces paroles?
Celui qui souille sa bouche par du lachon ara, s'il ne se repent pas de ses actes, sa prière ne monte pas dans le Ciel pendant 40 jours, correspondant au nombre de jours séparant Roch 'Hodech Elloul de Yom Kippour, et toutes les portes de la prière se fermeront devant lui, alors qu'elles sont ouvertes au maximum pendant cette période sainte.
En quoi l'aidera sa prière, s'il ne s'est pas repenti de ses nombreuses fautes, et notamment des dommages causés par sa langue?"

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-> Des paroles futiles avant la prière empêchent l'acceptation des prières.
[midrach Cho'har Tov - Téhilim 17]

Le Temple a été détruit du fait que les juifs ne récitaient pas la bénédiction [consacrée] avant l'étude de la Torah.
[guémara Nédarim 81a]

-> Rabbénou Yona note : "autrement dit, la Torah n'était pas assez importante à leurs yeux pour qu'ils jugent qu'elle méritait une bénédiction".

-> Le rav Pinkous (Néfech Chimchon) commente :
Il leur paraissait logique de réciter la bénédiction sur de la nourriture, sur le pain, de réciter la bénédiction : "Qui étend la terre sur les eaux" (roka aarets al hamayim), de réciter une bénédiction sur chaque respiration.
Car ils étaient conscients que dès l'instant où ils sortiraient leur tête de l'eau après l'y avoir plongée un moment, ils apprécieraient d'autant plus une bouffée d'air frais.
Mais ils ne ressentaient pas que la Torah était au sens simple du terme, leur oxygène, leur pain, en plus de toutes les profondeurs qu'elle recèle.
Le reproche qui leur est fait se situe à ce niveau, et c'est pourquoi le Temple fut détruit.

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+ Se rappeler de notre étude de la Torah :

-> C'est une erreur de dire que c'est grâce à sa brillante intelligence qu'untel est meilleur en Torah qu'un autre.
C'est un cadeau de Hachem qui peut revenir à tout un chacun, lui offrant la possibilité d'analyser et de comprendre dans leur profondeur des choses compliquées, s'il implore son Créateur avec des larmes.
[rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - drouch 1)]

-> Dans la guémara (Nida 70a), il est aussi écrit que pour devenir un sage en Torah, il faut faire 2 choses : étudier beaucoup (yarbé béyéchiva), et supplier Hachem (yévakéch ra'hamim), Lui qui détient la 'hokhma, de nous donner le mérite de comprendre.

-> Réciter les bénédictions sur la Torah mot à mot avec ferveur et joie est une ségoula très propice pour se souvenir de ce qu'on étudie et ne pas l'oublier.
[Noda biYéhouda - Tsaal'h (guémara Béra'hot 64a)]

A l'inverse, celui qui néglige ces bénédictions, et étudie sans les dire ou les prononce sans la kavana appropriée, ne pourra pas mériter que ses enfants deviennent des Talmidé 'Hakhamim, car cela montrerait que la Torah n'est pas assez importante à ses yeux (Tour chap.47, Ran Nédarim 81a).

-> Rachi (guémara Avoda Zara 8a) écrit : Celui qui oublie ce qu'il étudie devra, dans la 4e bénédiction de la Amida ('honen hadaat), prolonger sa prière et supplier Hachem de lui accorder de la mémoire.

[le fait de s'allonger sur la prononciation du mot "zikaron" du kidouch du vendredi soir, est une aussi ségoula pour la mémoire]

-> Celui qui demande une chose qui fait la Gloire de Hachem, par exemple de mériter de comprendre la Torah et supplie D., alors Hachem écoutera sa supplique même si cette personne n'a pas assez de bonnes actions.
[Séfer 'Hassidim - chap.131]

Hachem dit : par le mérite de votre étude de la Torah, J'écoute vos demandes.
[midrach Tan'houma - Emor 15]

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-> Pour autant la prière est indispensable, comme par exemple le Baal haTanya (Guinzé Nistarot – vol.) enseigne :
Toutes les heures d’étude de Torah et les mitsvot que l’homme accomplit durant la journée montent au ciel à travers sa prière.
Et même si les mitsvot n’ont pas été réalisées avec ferveur, crainte et amour, elles mériteront malgré tout de monter au ciel et d’être acceptées par le mérite de la Amida qui est lue avec ferveur, crainte et amour.

Toutes les heures d'étude de Torah et les mitsvot que l'homme accomplit durant la journée montent au ciel à travers sa prière.
Et même si les mitsvot n'ont pas été réalisées avec ferveur, crainte et amour, elles mériteront malgré tout de monter au ciel et d'être acceptées par le mérite de la Amida qui est lue avec ferveur, crainte et amour.

[le Baal haTanya - Guinzé Nistarot - vol.3]

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-> Hachem dit : par le mérite de votre étude de la Torah, J'écoute vos demandes.
[midrach Tan'houma - Emor 15]

-> Au moment où l'homme ressent de l'amour pour une mitsva ou pour la Torah, sache que ce moment est propice pour prier, car cette prière s'attache alors au Hékhal de Hachem.
[Kav haYachar - chap.71]

L'homme possède 2 alliances (britot) : la bouche et la brit mila.
On ne peut réussir à prier correctement avec notre bouche que si la seconde alliance, celle de la brit mila, est préservée de toute faute.

[Maggid de Kouznitz - un élève du Maggid de Mézéritch]

Les bénédictions

+ Les bénédictions :

-> "Quiconque jouit de ce monde sans bénédiction est considéré comme volant Hachem et l'assemblée d'Israël".
[guémara Béra'hot 35b]

Selon Rachi : Avant de réciter une bénédiction, tout aliment appartient à D. et est donc considéré comme "sacré", en le mangeant on profane un objet consacré et on "vole" en quelque sorte ce fruit puisqu'il appartient à D.

-> Selon la guémara (Béra'hot 35a) : avant la bénédiction, la terre avec tous ses profits appartient à D., mais après avoir récité la bénédiction, elle nous appartient.

Le Maharal explique que chaque fruit témoigne de la sagesse ('hokhma) de Hachem : celui qui mange un fruit sans le bénir nie "le témoignage" de cette grandeur.

-> Rabbénou Bé'hayé commente :
"Quiconque récite la bénédiction sur ce dont il jouit témoigne de la Providence par laquelle Hachem fournit de la nourriture aux minuscules créatures [que nous sommes] afin qu'elles vivent, et par son mérite, la récolte et les fruits sont bénis et se multiplient.
Ainsi, celui qui jouit du monde sans réciter de bénédiction dérobe à Hachem Sa Hachga'ha (intervention dans ce monde)."

Il écrit également (Ekev 8,10) : "Il [Celui qui ne fait pas de bénédiction] vole Hachem (la Providence Divine) et l'assemblée d'Israël, du fait que par sa faute, Israël à moins de fruits".

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-> Réciter une bénédiction et louer Hachem avant de manger est comme en effectuer le paiement à Hachem, et grâce à cela on n'a pas à avoir une déduction de notre récompense éternelle dans le monde à venir.

Le rabbi Aharon Yossef Louria (Avodat Pnim lettre 11) dit que si nous n'avions pas la possibilité de louer Hachem avant de profiter des plaisirs de ce monde, nous devrions nous en restreindre, car qui prendrait des plaisirs de ce monde [éphémère] en échange d'une perte [pour l'éternité] dans le monde à venir?
Les plaisirs du monde à venir sont infiniment plus grands.
Mais louer D. est comme un paiement, et alors grâce à eux [les bénédictions] les plaisirs du monde à venir ne nous sont pas diminués.

-> Le père du Maharit Algazi, le Shéma Yaakov (Béchala'h) enseigne :
La guémara (Béra’hot 54b) dit que 4 personnes [qui ont vécu un miracle] doivent louer Hachem :
– celui qui a été libéré de prison ;
– celui qui a traversé un désert ;
– celui qui a traversé une mer ;
– celui qui s’est rétabli d’une maladie.

=> Pourquoi doivent-ils absolument le faire (צריכים להודות)?
[d'ailleurs la guémara utilise : "צריכים" (tsri'him) pour accentuer l'aspect de : c'est nécessaire, plutôt que d'employer le mot habituel lié à l'obligation : חייבים ('hayavim)]

Le Shéma Yaakov écrit : "Tout celui qui bénéficie d'un miracle il perd des mérites [en contrepartie, et il aura ainsi une récompense moindre dans le monde à venir] ... cependant, s'il loue Hachem ... alors sa récompense [éternelle] ne sera pas diminuée [malgré le fait d'avoir profité d'un miracle]".

=> Il en découle que le fait de faire une prière de remerciement à Hachem est une nécessaire absolue!

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-> "Lorsque l'homme, se surveille et fait attention à prononcer ses bénédictions convenablement, le souffle de ces bénédictions s'élève et perce les Cieux, jusqu'à parvenir devant le Trône céleste.
Hachem s'élève en quelque sorte par ce souffle et S'en réjouit au plus haut point ...
Il lui prépare sa nourriture et sa subsistance, et fournit les vivres à son foyer, ouvre Sa main et déverse Son influence sur chaque être vivant, selon Sa volonté."
[Beit Yossef - Séder haYom]

-> Hachem dit à Moché : "Tu ne peux percevoir Mes Attributs (midot), mais Je t'en fais connaître une petite partie : lorsque Je vois des hommes qui n'ont d'autre aspiration, dans leurs actes, que de se tenir devant Moi, de reciter les bénédictions, de M'implorer et de multiplier les prières, Je Me souviens d'eux et Je leurs double la subsistance."
[Eliyahou Zouta 86]

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-> "Les morts ne louent pas Hachem" (lo amétim yéalélou ka - Téhilim 115,17)
Le 'Hidouché haRim commente que ceux qui louent Hachem vont mériter une longue vie.

Le rav Elimélé'h Biderman (se basant sur la guémara Yérouchalmi Béra'hot 1,1) dit que lorsque nous louons Hachem, alors Hachem devient plus proche de nous. C'est alors un bon moment pour lui faire des demandes.
[selon le Maharacha (guémara Béra'hot 32b), les portes du Ciel sont fermées aux prières, mais lorsque nous faisons des louanges à Hachem, alors les portes du Ciel sont toujours ouvertes.]

-> "Gloire, m’écrié-je, à Hachem (méoulal ékra Hachem), et je suis délivré de mes ennemis" (Téhilim 18,4)
Cela signifie : lorsque je prie à Hachem avec mes louanges, c'est ainsi que j'obtiens ma délivrance d'une situation difficile.
L'explication est que lorsque nous prions à Hachem, les anges au ciel peuvent disqualifier une prière en affirmant que nous ne sommes pas méritants d'avoir nos prières qui montent au ciel.
Cependant, lorsque nous louons Hahcem, les anges ne peuvent pas empêcher les louanges de parvenir à Hachem.
Hachem entend nos louanges, et fait attention à nos demandes qui sont cachées en elles, et Il y répond.
[rav Elimélé'h Biderman rapportant le Bné Yissa'har (Kislev Tevet 4,139)]

[ainsi les bénédictions sont des occasions de louer Hachem, et elles sont des moments propices pour nos demandes et obtenir une longue vie.
On peut voir un exemple de cela dans le birkat hamazone : https://todahm.com/2013/12/01/birkat-hamazone ]

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-> Les bénédictions ne répondent pas à un besoin d'Hachem, mais à celui du commun des mortels, car Il est la Source de la bénédiction, et toutes les bénédictions découlent de Lui.

Les bénédictions de tous les êtres qui Le bénissent ne Lui apportent rien, car Il est l'Etre premier qui a tout créé.
Leur existence ne découle que de la Sienne, et tous ont besoin de Lui.
Par contre, Il se suffit à Lui-même et n'a besoin de rien d'autre. Même si l'on bénissait et chantait Ses louanges à longueur de journée et de nuit, Il n'y gagne ni ne perd rien.

Les bénédictions et leur multiplication n'ont d'intérêt que pour nous, car par le biais des bénédictions, on se rapproche de Lui, et les bénédictions célestes et la subsistance (parnassa) affluent sur celui qui les récite.
[Rabbénou Bé'hayé]

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-> Celui qui est scrupuleux concernant les bénédictions, sa richesse et ses possessions se maintiennent et se multiplient.
A l'inverse, celui qui n'y fait pas attention perdra à long terme sa richesse ou la verra diminuer.

C'est à l'image d'un homme propriétaire d'un objet, qu'il dépose chez quelqu'un, lui permettant entretemps de l'utiliser à sa convenance.
Si à chaque fois que celui-ci tirera profit de cet objet, il remerciera et bénira le déposant, dans ce cas ce dernier lui confiera sans cesse d'autres objets ...

Toutes les possessions de l'homme dans ce monde ne lui appartiennent pas de manière éternelle ; ce n'est qu'un dépôt qui lui a été confié par le Propriétaire [Hachem], qui lui donne la possibilité d'en profiter à sa guise
Cependant, chaque fois qu'il en profitera, il bénira Hachem par les bénédictions de jouissance.
[Matté Moché]

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-> Du fait que nous trouvons un verset de la Torah précisant qu'Hachem nous a ordonné de réciter la bénédiction sur notre alimentation, l'homme se doit d'être très scrupuleux concernant les bénédictions.
Quiconque y fait très attention prouve ainsi sa foi (émouna) et la pureté de son cœur, le fait que son judaïsme a une racine et une essence, et que lui-même est un homme pieux, craignant la faute.
[Kad haKédma'h]

-> Le Arizal affirme que les bénédictions [de jouissance] sont l'une des bases du service Divin de l'homme. Car si l'homme remerciait Hachem pour le monde à venir, il remercierait pour une réalité lointaine.
Par contre, remercier Hachem pour une chose qu'on appréhende clairement par nos sens, qui nous maintient en vie ou dont on jouit, c'est la base et la finalité de tout.

Mais justement du fait que les sens les perçoivent, on risquerait de ne plus y prêter attention.
Cependant, si malgré tout l'homme s'arrête et devient attentif à ces dizaines de jouissances quotidiennes (à chaque respiration, à chaque regard, et à tout ce qui est tangible), Il ressent ainsi en quelque sorte le Créateur de manière sensible.
[rav Chimchon Pinkous - Néfech Chimchon]

-> Barou'h = source des bénédictions, c'est grâce à Hachem que nous sommes bénis, autrement dit, que nous pouvons nous élever spirituellement et reconnaître le dévoilement de la foi à travers chaque chose.
C'est là l'essence des bénédictions que nous prononçons pour chaque jouissance et chaque évènement ; nous exprimons notre foi en Celui qui se révèle à nous, entre autres en faisant sortir le pain de la terre, en habillant ceux qui sont nus et en guérissant toute chair.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou]

-> A travers la bénédiction, nous montrons que Hachem s'occupe de façon très précise de chacun des arbres afin qu'il produise ses fruits, et qu'Il n'a pas simplement donné ordre à la terre de faire sortir des fruits.
['Hayé Adam 57,2]

-> La logique veut que le boire et le manger amènent l'homme à se vautrer dans la matière et à s'enorgueillir, ce qui fait oublier Hachem, comme l'affirme le prophète : "Comme ils recevaient la pâture, ils la consommaient ; une fois repus, leur cœur s'enfla, et alors ils m'oublièrent" (Hochéa 13,6), de même que Moché dit : "voyant prospérer ton gros et ton menu bétail ... peut-être ton cœur s'enorgueillira-t-il, et tu oublieras Hachem, ton D." (Ekev 8,13).

C'est pourquoi il faut bien se concentrer sur les bénédictions prononcées sur les plats se trouvant sur sa table, afin d'attiser son désir [de se rapprocher] d'Hachem, et non celui de manger et de boire.
[rabbénou Bé'hayé]

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-> Celui qui veut échapper à la réincarnation devra, après avoir fait téchouva, prendre grand soin de réciter les bénédictions de jouissance avec kavana (concentration).
Il permettra ainsi aux âmes réincarnées dans la nourriture de parvenir à leur réparation (tikoun), et mesure pour mesure, même si au vu de ses méfaits, lui-même était passible de réincarnation, il méritera d'échapper à cette punition.
[Séfer Kol Sasson]

-> [Dans la tombe,] les vers ne peuvent s'attaquer à celui qui a toujours été scrupuleux dans le domaine des bénédictions.
[rav Mordé'haï haCohen (Sifté Cohen - Ekev) - un des élèves du Arizal]

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-> "Fais attention aux bénédictions et tu échapperas ainsi à tout mal et malheur!"
['Hafets 'Haïm - au rav Bakcht qui lui avait demandé une bénédiction]

-> Par la récitation de la bénédiction "chéakol niya bidvaro" (tout fut par Sa parole),avec concentration (kavana), il est possible de déchirer de mauvais décrets.
Nulle créature ne peut nuire ni opprimer celui qui a la certitude que "én od milévado" (il n'est rien en dehors de Lui), et que tout dépende de Sa parole.
[un des plus grands rabbanim de la ville de Tunis]

[d'une manière générale, chaque bénédiction nous fait concrètement réaliser que : "Hachem est le D. véritable, et qu'il n'est rien en dehors de Lui", ce qui a le pouvoir d'annuler tout mauvais décret prononcé au ciel contre nous.]

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-> Les aliments sont remplis de klipot (certains forces du mal), qui se collent à l'homme lorsqu'il les ingère ; mais s'il récite la bénédiction avec ferveur, il réussit à les extirper et purifie par cela la matière, ce qui lui permet d'être apte à la sainteté (kédoucha).
[rav 'Haïm Vital - au nom du Arizal (Kaf ha'Haïm 202,1)]

-> Le rav 'Haïm Vital (Chaar Roua'h Hakodech, 8b) écrit que son Maître, le AriZal, le mit spécialement en garde
à ce sujet en lui enseignant que le fait d'atteindre l'esprit de sainteté (roua'h hakodech) en dépendait essentiellement : dans chaque aliment se mêlent une partie matérielle et une partie spirituelle. Or, le côté grossièrement matériel de l'homme se nourrit de la partie matérielle de l'aliment.
Lorsque celui-ci prononce une bénédiction comme il faut, cette partie matérielle disparaît et ne demeure que la partie spirituelle.
Dès lors, l'homme peut ainsi atteindre le niveau de roua'h hakodech.

-> Une histoire extraordinaire est rapportée dans Ohr Zaroua (par. 42). Il écrit :
"J'ai connu, un homme de Wamch qui s'appelait Rabbi Bounim. Il était âgé et faisait partie de la ‘Hévra Kadicha, les pompes funèbres. J'ai entendu explicitement qu'une fois, il se leva très tôt pour aller au Beth Haknesset et il vit un homme qui était assis devant lui et qui portait une couronne faite d’une plante appelée Tsafal.
Il fut pris de frayeur en pensant qu'il s'agissait d'un mauvais esprit. Il l'interpella et lui demanda : "N'es-tu pas un tel qui est déjà mort et que j'ai enterré?
- Oui.
- Comment es-tu dans le monde futur?
- Très bien.
- Quels sont tes mérites, pourtant tu n'étais qu'un homme ordinaire?
- Uniquement par le mérite que je prononçais les bénédictions avec une belle voix au Beth Haknesset, on m'a fait entrer dans le Gan Eden et on me prodigue beaucoup d'honneurs. Et voici le signe que c'est moi qui te parle : reconnais la manche que tu as déchirée quand tu m'as habillé de mon linceul!
- Qu'est-ce que tu portes sur ta tête?
- Ce sont des herbes du Gan Eden que j'ai mises sur ma tête pour éloigner les mauvaises odeurs de ce monde."

[Le Ohr Zaroua ajoute : ] "Moi l'auteur, j'ai écrit cette histoire pour que celui qui craint D. fasse attention et prononce les louanges Hachem méticuleusement, avec application, et qu'il mérite le Gan Eden".

=> L’enseignement est clair : combien il est important de prononcer les bénédictions avec concentration car même un homme simple peut grâce à cela mériter le monde futur et le Gan Eden.

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-> A chaque mitsva que l'homme fait sont créés des anges saints, tous les anges créés à partir d'une mtisva donnée étant considérés comme le "camp" de cette mitsva.
De plus, à chaque mitsva pour laquelle on récite une bénédiction, ces anges se rassemblent autour de celui qui la récite, écoutent la bénédiction et y répondent : "Amen!".
[Kav haYachar - chap.86]

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-> Celui qui mange comme un animal aura du mal à réciter la bénédiction comme un juif.
[...]
Il faut se souvenir de Hachem même lorsque l'on se nourrit, ponctuer son repas de paroles de Torah, et avoir le sentiment d'être attablé à la "table de D."

C'est la condition sine qua non pour prononcer la bénédiction avec la concentration et la ferveur adéquates.
Telle est la signification du verset : "Tu mangeras, tu seras rassasié, et tu béniras Hachem, ton D. (éloké'ha - אֱלֹהֶיךָ)" (Ekev 8,10), ce dernier terme est composé de lettres identiques à celles du mot : "a'hila" (le fait de manger - אכילה).

Autrement dit, si l'on pense à D. même en mangeant, on pourra réciter la bénédicition omme il le faut, ce qui est le sens du verset suivant : "Garde-toi d'oublier Hachem, ton D." (Ekev 8,11).
[d'après rabbi Yaakov Abou'hatséra - le Abir Yaakov]

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-> Il est écrit dans la Michna Broura (chap.5, par.1) :
On devra se concentrer, au moment de réciter des bénédictions, sur le sens des mots.
Comme nos Sages (guémara Béra'hot 47a) l'affirment, il ne faut pas "lancer" la bénédiction, mais se concentrer lors de sa récitation, qui doit être faite sereinement.

Le Séfer 'Hassidim (chap.46) précise : "Lorsqu'on se lave les mains ou que l'on récite la bénédiction sur des fruits ou d'autres bénédictions fréquemment prononcées, on devra centrer ses pensées sur le Créateur, qui nous a gratifiés de Ses bontés en nous octroyant des fruits ou du pain dont on peut profiter, et nous a donné les mitsvot, et non comme quelqu'un qui agit par habitude et émet des paroles sans les ressentir dans son cœur, agissement qui provoque la colère de D. contre Son peuple, ce dont Il nous a avertis par le biais du prophète (Yirmiyahou 29,13) : "Puisque ce peuple ne Me rend d'hommage que de bouche et ne M'honore que des lèvres, alors que son cœur est loin de Moi".
On y voit également l'ampleur de la punition pour cela.

-> "A chaque bénédiction qu'un homme émet au cours de la journée, il doit auparavant réfléchir à son contenu et à ce qu'il veut demander, après quoi il la prononcera avec empressement et joie d'avoir eu le mérite de bénir devant Hachem, D. du ciel.
['Hafets 'Haïm]

-> Le rav Ben Tsion Abba Chaoul fait un calcul, d'après lequel la somme de toutes les bénédictions récitées par un homme tout au long de sa vie, en prenant une moyenne de 70 ans, s'élève à près de 2 millions et demi.
[100 bénédictions journalières * 365 jours par année * 70 = 2 555 000]
Cependant, lorsqu'après 120 ans, il se présentera devant le Tribunal céleste, il s'avèrera que de ce total colossal, il ne lui restera que quelques centaines!!

Ce dernier illustre ce principe de la manière suivante : lorsque l'homme arrivera devant la Cour d'en Haut, arriveront en parallèle de gigantesques wagons renfermant les millions de bénédictions récitées tout au long de son existence.
Néanmoins, dès qu'on commencera à les trier, on découvrira que seules quelques centaines d'entre elles auront été dites avec la concentration adéquate, joie et ferveur.
Pour apporter une telle quantité de bénédictions, on aurait pu se passer de wagons et se contenter de quelques sacs.
Il serait bon d'y penser tant que nous nous trouvons encore là, dans ce monde.
[Touvé'ha Yabiou]

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-> Une fois le Baal Chem Tov se trouvait avec ses élèves dans un champ. On lui apporta de l'eau à boire, et lorsqu'il récita la bénédiction, les épis de blé alentour, qui penchaient vers le sol, se dressèrent au-dessus d'eux sous l'effet des profondes intentions saintes du Maître.

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-> Les Sages ont institué la récitation de bénédictions en ce monde, afin que l'on y soit habitué dans le monde futur.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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-> b'h, les bénédictions (par le Méam Loez) : https://todahm.com/2020/03/23/les-benedictions

-> b'h, les bénédictions du birkat hamazone : https://todahm.com/2019/10/03/10851-2

"Avraham a engendré Its'hak" (Toldot 25,19)

-> Avraham représente la émouna et Its'hak représente la joie.
[Avraham a passé sa vie à amener dans ce monde la notion d'émouna, et le nom Its'hak signifie : rire]

C'est le sens du verset : "La émouna donne naissance à la joie".
En effet, lorsqu'on croit que tout est pour le bien, alors nous sommes toujours joyeux.

[Avodat Pnim]