Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Nous sommes habitués à penser que c'est l'amour de la Torah qui va conduire à faire des efforts dans la Torah.
Cependant, en réalité c'est l'inverse : l'effort dans la Torah amène à aimer la Torah."

[rabbi 'Haïm Chmoulevitz]

"Si quelqu'un désire que son fils grandisse jusqu'à devenir un sage en Torah (talmid 'hakham), il doit être un exemple vivant de sincérité dans l'étude de la Torah."

[rabbi Yé'hezkel Levenstein]

La paix

+ La paix (shalom) :

-> Au niveau le plus élevé des hauteurs célestes se trouve le Shalom, source de toutes les bénédictions qui se déversent sur la terre.

Un des Noms de D. est : Shalom (guémara Shabbath 10b), et c'est depuis la sphère du Shalom que D. répand Sa bonté sur terre.
Lorsqu'un homme s'efforce de faire régner la paix sur terre et s'applique de tout cœur à empêcher les querelles et la haine avec son prochain, il occasionne un redoublement d'intensité de la bénédiction de la sphère du Shalom.

Même s'il a commis des fautes, il sera pardonné parce qu'il poursuit la paix et la fraternité.

[Yessod véChoréch haAvoda]

<------->

-> Toutes nos bénédictions sont scellées par la paix.
[Sifra - Bé'houkotaï]

-> Rabbi Chimon ben Halafta dit : "Hachem n'a pas trouvé de réceptacle plus adéquat que la paix pour contenir les bénédictions d'Israël.
Comme il est dit : "Hachem donnera la force à son peuple, Hachem bénira Son peuple par la paix" (Téhilim 29,11)."
[Ouktsin 3,12 = c'est à la conclusion des 6 traités de la michna ]

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : Rien n'est plus grand que la paix, car elle inclut toutes les bénédictions.
[midrach Vayikra rabba 96,9]

-> Selon le Sforno (Vayé'hi 49,15), la paix représente la plénitude spirituelle.

-> Selon le Gaon de Vilna (Even Chléma - Méguilat Esther), la bénédiction de la paix, se rapporte à la perfection des qualités morales.

<--->

-> Celui qui court après la paix, ses prières ne restent pas sans réponse.
[guémara Yébamot 65b]

<--->

-> Le Chla haKadoch (Chné Lou'hot haBrit) explique que les différends, les désaccords et les disputes sont à bannir. Tout celui qui s'investira dans la recherche de la paix avec son prochain générera des bénéfices inestimables, sa subsistance augmentera jusqu'à 100 fois.

<------->

-> La paix n'est pas simplement l'absence de guerre. C'est une harmonie entre des forces contraires.

A l'intérieur de l'homme, c'est le juste équilibre entre les besoins matériels et ses obligations spirituelles.
Pour l'univers, c'est l'équilibre entre l'infinité de ses éléments, entre le sacré et le profane.

Quand Israël faute, il cause la rupture de cet équilibre, car il n'utilise pas comme il le devrait les éléments de la Création que D. met à sa disposition.
Un écran se dresse alors entre Hachem et Son peuple, un écran que D. dans Sa miséricorde retire afin de lui permettre de faire téchouva et de retrouver la paix et l'harmonie.

[Ohr ha'Haïm (Nasso 6,26) ; Malbim ]

<------->

+ Le roi Salomon dit : "Toi qui te tiens dans les jardins, les compagnons tendent l'oreille pour écouter ta voix" (Chir haChirim 8,13)

-> Le midrach (rabba Chir haChirim 8,13) de commenter :
Quels sont ces jardins?

Ce sont les synagogues.
Lorsque les juifs se rassemblent dans les synagogues pour prier tous à l'unisson, en parfaite harmonie, D. leur dit : "Élevez la voix pour que les "compagnons" : les anges de service, puissent aussi vous entendre!
Ayez soin de ne pas vous haïr, vous jalouser ni vous quereller et de ne pas vous faire honte les uns aux autres, pour ne pas donner aux anges l'occasion de se plaindre et de dire : "Maître du monde! La Torah que Tu as donnée aux enfants d'Israël, ils ne l'observent : ils se haïssent et se querellent!"
Je vous en prie! Observez-là dans la paix!"

[si la prière en minyan a une puissance tellement supérieure à celle récitée individuellement, c'est en grande partie grâce à l'unité des juifs pendant la prière, qui va contribuer à l'élever aux hauteurs les plus hautes, permettant de générer de sublimes bénédictions. ]

-> Lorsque la paix et l'harmonie font de nous une seule et même famille [juive], nous montrons que nous sommes les enfants d'un même père.
Nous méritons alors les bénédictions promises à Avraham.
[Ets Yossef]

<----------------------->

-> "Désire ce que le Créateur a voulu pour toi. Jouis de ce que tu possèdes, peu ou beaucoup."
[O'hot 'Haïm 69]

-> "Si les choses ne sont pas comme vous les auriez désirées, désirez qu'elles soient ce qu'elles sont [puisque provenant avec précision de Hachem]"
[Rabbi Mordé'haï de Lechovitz]

=> Pour avoir une véritable paix d'esprit, il faut savoir accepter ce que la vie nous donne sans attendre qu'elle se plie à nos exigences.
[c'est pas comme je le veux, mais c'est comme D. le veut, alors c'est encore mieux!]

-> Dans un commentaire, rabbi Avraham Feuer fait remarquer que le mot : "joie" (שמחה) contient la racine : "effacer" (מחה), car quiconque désire éprouver une joie véritable doit d'abord apprendre à gommer ses propres sentiments. En un sens, il doit s'oublier.

[nous devons nous oublier, car nous ne comprenons rien de ce qui se passe dans le monde.
A la place, nous devons mettre toute notre confiance en papa Hachem, qui peut tout et qui pilote toute chose pour notre plus grand bien.

Si nous pensons être à la place de D., en sachant ce qu'il nous faut de mieux dans la vie, alors nous ne pourrons jamais être heureux, car cela ne se passera jamais à 100% comme désiré.

A l'inverse, si nous restons à notre place, plein de confiance en D., alors nous nous permettons de vivre une vie de joie, puisqu'ayant toujours exactement ce qu'il me faut!

=> Effacer le "moi", au profit de "Hachem", permet de voir la vie positivement, plein de sérénité!]

<--------------->

-> "Grande est la paix car chaque fois que D. déverse Ses bénédictions, Ses prières, Ses souhaits et Ses paroles de réconfort sur le peuple juif, Il les clôt par le mot : "shalom" (paix).

De plus lorsque le machia'h viendra pour délivrer le peuple juif, il commencera par une incitation à la paix."
[midrach Vayikra rabba 9,9]

<--->

-> "Le seul objectif du machi'ah est d'amener la paix sur la terre ...

Nos Sages et prophètes n'attendaient pas l'ère messianique pour pouvoir dominer le monde et être supérieurs aux non-juifs.
Ils ne désiraient qu'une chose, être libres de se consacrer à la Torah et à sa sagesse.
Ils souhaitaient que rien ne les dérange ou ne les distraie, afin de s'efforcer de mériter la vie du monde à venir.

A l'époque messianique, il n'y aura ni guerre ni famine. Jalousie et compétitivité disparaîtront totalement, car toutes les bonnes choses se trouveront en abondance et les merveilles seront aussi banales que la poussière.
L'humanité toute entière se livrera à la connaissance de D."
[Rambam - Hilkhot Mélakhim 12, 2-5]

<--->

-> La paix est tellement grande que les saints ouvrages rapportent au nom du Zohar qu’il suffirait que dans une seule synagogue on observe la paix comme il convient pour qu’on puisse mériter par là la venue du Machia’h.

<------------------->

-> "Lorsqu'ils (les membres du klal Israël) s'unissent en un faisceau et que la paix règnent, D. est leur roi, et non pas lorsqu'ils sont en désaccord" (Rachi - Vézot aBéra'ha 33,5)

<------------------->

-> "Quand il y a la paix dans tout le peuple, et qu'il n'y a aucune dissension, Hachem a pitié, et ne fait pas régner la stricte justice.
Même si tous les juifs étaient idolâtres, du moment que la paix est entre eux, la stricte justice ne les atteint pas."
[Zohar I,4b]

-> "Même si les juifs adorent les idoles mais sont en paix entre eux, Hachem dit que le Satan ne peut les toucher ... Grande est la paix, et détestable est la division."
[midrach Bamidbar rabba 11,7]

-> Rabbi Eliezer haaKppar a dit au nom de Rabbi : "Grande est la force de la paix, car lorsque les juifs juifs forment une seule unité, même s'il y avez eux de l'idolâtrie, la stricte justice ne les frappe pas."
[midrach Tan'houma - Choftim 18]

-> Quel a été le plus grave péché, celui de la génération du déluge ou celui de la génération de la tour de Bavel?
Les premiers n’avaient pas récusé le principe de l’existence de Dieu, les seconds l’ont récusé en entrant en guerre contre Lui.
Et pourtant les premiers ont été anéantis, alors que les seconds ne l’ont pas été!
C’est parce que la génération du déluge pratiquait le vol et se livrait à des violences, d’où sa destruction, alors que celle de la tour pratiquait l’amour et la fraternité, ainsi qu’il est écrit : "une seule langue et des paroles identiques" (Noa'h 11,1).
=> On peut en déduire que la division est haïssable et que la paix est la valeur suprême.
[Rachi - Noa'h 11,9]

<------->

-> La paix est la chose la plus importante au monde.
Le point essentiel de la vie et du judaïsme est que la paix règne dans le monde et que nulle querelle existe entre les hommes.
[Yalkout Réouvéni - sur Yitro 18,7]

<--->

-> "Le monde se maintient grâce à 3 choses : la loi, la vérité et la paix" (Pirké Avot 1,18).

<--->

-> Le monde ne subsiste que grâce à la paix ; quand Hachem a créé le monde il ne pouvait pas subsister jusqu'à ce que la paix vienne régner sur lui.
[Zohar III 176b]

<--->

-> Le Temple n'a été détruit qu'à cause de la haine gratuite.
[guémara Yoma 9b]

<--->

-> Lorsque la rabbanit Powarski est décédée, son mari le gaon Rabbi David s’est adressé à ses enfants en leur disant : "Vous devez à présent réciter le kaddich pendant 11 mois. Vous risquez parfois d’être confrontés à d’autres personnes qui veulent officier ou souhaitant pouvoir réciter le kaddich, et cela risque d’engendrer une querelle. Je vous en supplie, cédez toujours!
Le plus grand mérite pour une âme est que la paix et la sérénité règnent parmi ses descendants, et non que nombreux soient ceux qui disent le kaddich pour elle!"

<----------------------->

-> Quand un homme parvient à faire la paix à l'intérieur de lui-même, il devient capable de l'instaurer chez les autres.
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]

-> Le feu? Cela commence par une étincelle et finit par un incendie.
Il en va de même de la discorde. Elle commence par la tristesse. Quant à savoir comment elle finit ...
[rabbi Na'hman de Breslev]

[rabbi Akiva Tatz dit que la joie c'est le sentiment de plénitude de faire ce qu'il faut faire.
Ainsi, les citations ci-dessus montrent à quel point nous devons faire attention à être en paix avec nous-même, à faire ce que notre âme (notre moi intérieur) veut faire, afin d'être serein et donc rester en paix avec autrui.

<----------------------->

-> Dans sa célèbre prophétie sur la fin des temps, Yéchayahou évoque le jour où "le loup habitera avec la brebis et le tigre reposera avec le chevreau" (Yéchayahou 11,6).
Un rabbi demande : "Mais n'ont-ils pas déjà cohabité, les uns et les autres, sous un même toit dans l'Arche de Noa'h?
- Ce que Yéchayahou appelle de ses vœux en vérité, c'est le jour où ces animaux vivront ensemble par esprit de paix, d'amitié et d'entraide.
Dans l'Arche de Noa'h, c'est la peur d'être engloutis par le Déluge qui a empêché les uns de dévorer les autres."

<------->

-> Pour sauver Sodome, il fallait 10 justes au moins. Mais pour détruire le monde, il suffit d'un seul fou.
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]

-> Pourquoi Hachem choisit-il l'arc-en-ciel comme signe de l'Alliance entre lui et Noa'h et comme la promesse selon laquelle plus jamais "nulle chair ne périrait par les eaux du Déluge" (Noa'h 9,12)?
Parce que l'arc est constitué par le feu et l'eau et qu'ils cohabitent paisiblement. Pour preuve que la paix est possible dans le monde".
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]

<----------------------->

-> "Toute la Torah a été donnée pour amener la paix dans le monde."
[le Rambam - fin des hala’hot sur ‘Hannoucca]

-> "Tout le but de la Torah, c'est la paix"
[guémara Guittin 59b]

-> "Le but des Lois de la Torah est d’apporter la miséricorde, l’amour du prochain et la paix dans le monde"
[Rambam – Michné Torah 2,3]

<--->

-> Dans la prière du matin, nous rapportons les paroles de nos Sages (guémara Yébamot 122b) qui affirment: "Les talmidé ‘hakhamim augmentent la paix dans le monde, ainsi qu’il est dit : tous tes enfants étudient pour se rapprocher de Hachem et tes enfants sont en grande paix."

=> Que signifie qu’ils "augmentent la paix dans le monde"?

Le ‘Hatam Sofer (dans ses drachot) explique qu’en réalité, toutes les qualités et tous les défauts que l’on trouve chez les hommes ont été créés par Hachem, et chaque caractéristique, comme l’orgueil et l’humilité, la paix et la discorde, a été créé dans un but particulier, et doit être utilisée là où c’est nécessaire.
Par exemple, la discorde est utile pour étudier la Torah et en discuter, chacun donnant son opinion et sa compréhension du sujet, et ainsi la question sera éclaircie et on arrivera à la vérité de la Torah, comme dans la dissension entre les partisans de Chamaï et ceux d’Hillel.
Désormais, quand cette caractéristique de la dissension est utilisée dans le monde, chez les talmidei ‘hakhamim, automatiquement la dissension s’amoindrit chez les autres. Il en va de même pour toute qualité qu’on utilise dans la sainteté, elle diminue pour l’impureté.
Par conséquent, du fait que les talmidei ‘hakhamim discutent de la Torah et utilisent la dissension dans un contexte de sainteté, par là-même ils augmentent la paix partout dans le monde.

<--------->

La qualité de la paix est très élevée, car c’est l’un des Noms d'Hachem, ainsi qu’il est dit : "Il l’appela Hachem Chalom" (Choftim 6,24).
Partout où l’on trouve la paix, on trouve la crainte du Ciel, et partout où il n’y a pas de paix, on ne trouve pas de crainte du Ciel.
Grande est la paix devant D.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachon - Chaar haZé'hira chap.11]

<---------------------->

-> Hachem n'a rien créé de plus beau que la paix.
[rabbi Méïr de Gour]

<--->

-> La paix est un médicament à tout.
[rabbi Nathan de Breslev]

-> La guéoula dépend de la paix.
[rabbi Na'hman de Breslev]

<--->

-> La paix? C'est concilier 2 contraires.
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> L'homme qui a réussi à faire régner la paix en lui-même est capable de l'établir dans le monde entier.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]

-> Il est des hommes faits pour la discorde. Même s'ils étaient dans une forêt sauvage, ils trouveraient encore le moyen de se disputer avec les feuilles des arbres.
[rabbi Naftali d'Apt]

<--->

-> Il vaut mieux une paix factrice qu'une vraie division.
[rabbi Yaakov Yossef de Lublin]

-> Une paix sans la vérité est une fausse paix.
[rabbi Mendel de Kotzk]

-> L'humilité permet de parvenir à la paix.
[rabbi Yaakov Yossef Horowitz]

<--->

-> Jérusalem ne sera reconstruite que lorsque la paix règnera au sein d'Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Emouna]

<--->

+ La paix (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> En poursuivant la paix, on méritera les honneurs en ce monde et la vie dans le monde futur.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Grâce à la paix, de bonnes nouvelles seront annoncées.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La bénédiction vient grâce à la paix.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La paix constitue un signe de vie.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La paix, lorsqu'elle réside parmi les réchaïm, leur procurera ce qu'il y a de meilleur.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Lorsque la paix est présente, la peur ne l'est pas.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Par le fait de poursuivre la paix, l'individu accèdera à la confiance en D.
[Séfer haMidot - Paix]

-> La foi dépend essentiellement de la paix.
[Likouté Moharan - Torah 62,2]

-> Grâce à la confiance en D., la paix viendra.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Si tu n'es pas en paix avec les autres, ta prière ne sera pas agréée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Par une poursuite constante de la paix, l'individu épargnera à ses enfants la mort et l'exil.
[Séfer haMidot - Enfants]

-> La discorde constituera un mauvais présage pour les enfants, la paix en constituera un bon.
[Séfer haMidot - Enfants]

-> Celui qui poursuit assidûment la paix, méritera [même] de voir les enfants de ses enfants.
[Séfer haMidot - Enfants]

-> Les lumières du Shabbath augmentent la paix.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Pour accroître la paix, on doit multiplier la tsédaka.
[Likouté Mohan - Torah 57,7]

-> La reconstruction de Jérusalem dépend de la paix.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Grâce à la paix, on méritera que se dévoile Eliyahou haNavi.
[Séfer haMidot - Paix]

-> Grâce à l'étude de la Torah enseignée aux jeunes enfants dans les maisons d'études, la paix se multipliera.
[Séfer haMidot - Paix]

<---------------------->

-> b'h, un enseignement du rabbi Nissem Yaguen : https://todahm.com/2021/09/09/32840

-> b'h, également sur la paix : https://todahm.com/2021/11/07/la-paix-2

"Tu ne te vengeras pas et ne garderas pas rancune" (Kédochim 19,18)

-> Cette mitsva est destinée à faire prendre conscience à l'homme que tout événement, bon ou mauvais, est une réponse de D. à ses propres agissements.

Si quelque le blesse ou l'insulte, il doit savoir que ce sont ses fautes qu'il faut incriminer et que c'est Là-Haut que tout ce qui lui arrive à été décidé.
Il est donc absolument vain de se venger de l'homme qui n'est qu'un agent de D.

[Séfer ha'Hinoukh - mistva 241]

<---->

-> A Chimi ben Guéra qui l'avait insulté avec insolence et l'avait maudit, le roi David a répondu : "S'il m'insulte ainsi, c'est que D. lui aura inspiré d'insulter" (Chmouël II 16,10).

[Chimi était un descendant de la famille de Chaoul, persuadé que David avait usurpé le trône, et régnait illégalement]

[même si l'agent de nos souffrances devra rendre des comptes à D., la source de nos ennuis se trouvent en nous-même, et accuser autrui c'est se focaliser sur le bâton et non celui qui le tient (Hachem), et ce pour notre plus grand bien ultime.]

<--->

-> Le Méam Loez (Kédochim 19,18) enseigne qu'il faut tirer un enseignement de la conduite du roi David.
Souvent, lorsqu'un individu fait du mal à son prochain et se met à le maudire, l'autre se lamente : "Comme cet homme m'a fait du mal!"
Ils ne savent pas que personne ne peut porter atteinte à leur argent ou à leur personne si ce n'était pas décrété en Haut.
Plutôt que de maudire qui les a offensés, ils devraient se blâmer eux-mêmes pour leurs fautes.

Ainsi, un homme sensé victime d'un préjudice pensera : "Ce sont certainement mes fautes qui ont causé cet incident. Je dois me repentir. Hachem est miséricordieux, et si je m'amende, Il comblera ma perte d'une façon imprévue et celui qui m'a causé du tort sera puni".

Bien que tout soit décidé en Haut, les incidents pénibles ne sont pas causés par des personnes innocentes.
Le châtiment vient par l'intermédiaire des fauteurs (mégalguélin 'hov al yédé 'hayav). En effet, Chimi ben Guéra fut puni en fin de compte pour avoir maudit le roi David (cf. Méla'him I 2,46).

La prière

+ La prière :

-> Les prières d'Israël forment une couronne qui parent Hachem.
Chaque mot sorti du cœur s'y insère comme un joyau précieux.

D'autre part, D. a disséminé des étincelles de sainteté à travers l'univers.
Lorsqu'une personne prie avec ferveur, les mots qu'elle prononce attirent l'une de ces étincelles et l'élève vers le Ciel pour rendre plus intense l'éclat et la beauté de cette couronne à la gloire de D.
[Arvé Na'hal - Vayakel]

<--->

-> La prière est également la clef du trésor où sont enfermées les bénédictions.
Lorsqu'ils sont empreints de ferveur, les mots qui la composent ouvrent ces coffres dont le contenu se répand sur terre, non seulement pour le bénéfice de celui qui a dit ces prières, mais pour l'univers tout entier.
[Arvé Na'hal - Vaét'hanan]

<--->

-> Lorsqu'arrive le moment de la prière, l'homme "arrache son âme à son corps" pour lui permettre de communiquer avec sa source (Hachem).
[Rabbénou Yona]

-> La prière, ce n'est pas l'homme qui parle à D., c'est le Divin dans l'homme qui parle au Divin qui se trouve au-dehors de lui!
[Rabbi Avraham Feuer]

-> L'âme de l'homme est comme recroquevillée, étouffée par les étroites limites de son corps.
Lorsque l'homme se tient en prières devant l'infini de D., son âme immortelle sort de sa torpeur et déborde les rives du corps qui l'emprisonnent.
[rav Mordé'haï Gifter]

<--->

-> Lorsque les juifs prient avec un amour sincère pour Hachem, leur âme s'élance vers les cieux.
L'ange Michaël récolte ces âmes enflammées pour les disposer sur l'autel céleste en une offrande consumée au nom de D.
[...]
Ainsi, bien que le Temple soit détruit et que nous ne puissions plus apporter de sacrifices consumées par le feu, ce sont nos prières [enflammés] qui remplacent à présent les korbanot.

[Tour - Ora'h 'Haïm 120 ; cf. Ména'hot 110a et Tossefot afférente]

<--->

-> Celui qui prie d'une façon ardente et qui est consumé par le feu de son amour [pour Hachem], représente lui-même une offrande pour D.
[michna Broura 120,1]

<------>

-> Littéralement, le terme téfila (תפילה) signifie un lien (cf. Rachi sur Vayétsé 30,8 : naftoulé - נַפְתּוּלֵי).

Par définition, l'homme a été créé pour être relié à un vaste trésor céleste de bénédictions. Malheureusement, il se détache de ce câble vital lorsqu'il faute.
En priant, il raccorde son lien avec D., et la bénédiction recommence à s'écouler.
[...]

"Tahél or" = une lumière rayonnante (תָּהֶל אוֹר - Iyov 41,10). Les psaumes de David sont appelés Téhilim (תהילים) parce qu'ils remplissent l'âme d'une lumière éclatante.

Le fauteur s'est éloigné de D. et son âme est obscurcie par les voiles du péché. D'épaisses ombres le tiennent à l'écart et il se sent lointain et troublé ... Ses fautes l'ont tiré si bas qu'il doit maintenant peiner pour s'élever et arriver plus haut qu'il ne l'était avant sa chute.

Il doit ouvrir ses Téhilim et permettre à son âme de s'envoler vers la lumière radieuse de David.
Ainsi, il parviendra à renouer son lien rompu avec Hachem, et le rendra plus solide que jamais.

[Rabbi Elimélé'h de Lizensk - Noam Elimélé'h]

<------->

-> "La seule force qui reste à ces juifs exilés est celle de leurs prières"
[Rabbi Its'hak - sur le Téhilim 102,18-19 - midrach Cho'her Tov]

<------->

+ "On ne doit pas se fier aux miracles"
[guémara Pessa'him 64b]

-> Le Maharcha (sur la guémara Kidouchin 29b) souligne que s'il est vrai qu'on ne doit pas compter sur un miracle lorsqu'on se trouve en danger, on peut en revanche se fier à la prière, car la prière n'est pas un miracle.

-> Rabbi Méïr Tsvi Bergman (Chaaré Ora) explique que lorsque D. accomplit pour un homme un prodige sortant du naturel, Il prélève sur le compte des mérites et des récompenses qui lui sont réservés dans le monde à venir.

Cependant, lorsqu'on implore sincèrement l'aide de D., on modifie cette règle, car la prière elle-même fait gagner des mérites nouveaux, ceux-ci font bénéficier de l'aide Divine sans diminuer le salaire mis de côté pour l'au-delà.

Par exemple, il faut prier avec beaucoup de ferveur pour la subsistance, qui autrement risque de nous coûter fort cher [puiqu'étant un miracle énorme : "Subvenir aux besoins de l'homme est aussi difficile que fendre la mer Rouge" - guémara Pessa'him 118a]

<------->

-> "Lorsqu'un roi mortel est vaincu, il s'en afflige profondément.
Mais Hachem Se réjouit lorsqu'Il est vaincu par les hommes ... lorsque les prières de l'homme L'obligent à détourner Sa colère.

Moché est appelé : "Son élu", parce qu'il sut par ses prières : "détourner la colère de D." (Téhilim 106,23)."
[guémara Pessa'him 119a]

-> En effet : "Toute chose peut être changée par la demande et les supplications adressées à D., qui est miséricordieux sur tous." (le Maharal de Prague)

-> D'où savons-nous que D. prie également?
Du verset : "Je les mènerai vers Ma montagne et Je les réjouirai dans la maison de Ma prière" (Yéchayahou 56,7).

Le prophète n'appelle pas le Temple : "maison de leur prière", mais bien : "maison de Ma prière", ce qui signifie que D. prie Lui aussi."
[guémara Béra'hot 7a]

Selon le rabbi 'Haïm Stein de Telshe, lorsque nous disons que D. prie, cela signifie qu'Il suscite en nous le désir de Lui adresser nos prières.
=> Sa prière est d'inspirer l'homme à davantage prier.

<------>

+ "Les prières ont été instituées en se basant sur les sacrifices quotidiens [apportés au Temple]"
[Rabbi Yéhochoua ben Lévi - guémara Béra'hot 26b]

-> "L'essence de la prière et du sacrifice est la même : soumettre l'insupportable arrogance et l'orgueil démesuré qui nous habite."
[Gaon de Vilna - michlé 21,27]

-> "Avant de commencer à prier, l'homme doit méditer sur la grandeur de D. et la vanité de l'homme, extirper de son cœur sa soif des plaisirs de ce monde"
[Rama - Ora'h 'Haïm 98,1]

-> "Lorsqu'un homme prie avec une humble soumission devant D., ses prières s'élèvent vers les cieux en passant par le caveau de Makhpéla, et le mérite des Patriarches plein d'humilité qui y sont ensevelis accompagne cette supplication sincère."
[Noam Elimélé'h - paracha Vayé'hi]

<---------->

-> "Nous Te communiquons nos besoins, non pas pour que Tu les connaisses car Tu sais pertinemment ce qui est en nos cœurs.
Nous les exprimons verbalement devant Toi pour pouvoir ressentir à quel point nous dépendons totalement de Ton aide et de Ta bienveillance, et Te dire à quel point nous mettons toute notre confiance en Ta bonté.
[...]
Ce que doit exprimer [réellement la prière], c'est la quête passionnée de l'âme envers D., la soumission à Son service! Rien de moins que cela!"

['Hovot haLévavot - Chaar 'Hechbon haNéfech]

<--->

-> "L'esprit de Hachem a guidé les auteurs [de la Amida : les hommes de la Grande Assemblée], par leur intermédiaire, D. a investi chaque mot d'un pouvoir infini.

Cependant, aucune créature humaine ne peut pénétrer la profondeur illimitée de chaque mot de la prière ...
C'est pourquoi la guémara (Béra'hot 6b) définit la prière comme une chose : "se situant à des hauteurs célestes", car chacun de ses mots prend réellement son essor vers les cieux sous la forme qui lui a été donnée et laisse son impact sur l'ensemble de l'univers"

[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm (II,13)]

<------>

-> Pourquoi est-il nécessaire d'articuler nos prières? Hachem ne connait-Il pas les pensées de notre cœur?

La combinaison des lettres mis au point par les Maîtres qui ont été chargés de composer les prières possède un pouvoir capable de mettre en branle des forces spirituelles qui dépassent de loin tout ce que nous pouvons imaginer.

De nouvelles lumières spirituelles sont créées par l'intermédiaire de l'homme.
Mais pour arriver à ce résultat, il faut articuler les prières, afin de permettre aux lettres sacrées d'atteindre leurs racines spirituelles.

[le 'Hida - Chem haGuédolim

<------>

-> "La prière nourrit l'âme, au même titre que la nourriture entretient le corps.

L'influence bénie d'une prière dure jusqu'au moment de la prière suivante, tout comme les forces prises à un repas durent jusqu'au repas suivant.
Plus l'âme s'éloigne de l'heure de la prière, plus elle est obscurcie par son contact avec le monde profane."

[Kouzari 3,5]

<-------->

-> A l'origine, il n'y avait pas l'introduction à la amida : "Mon D. ouvre mes lèvres et que ma bouche dise Ta louange" (Téhilim 51,17 - Hachem chéfataï ...), car tous les juifs, mêmes les plus ordinaires, étaient autrefois capables de se concentrer sur leurs prières.

Mais au fur et à mesure des générations, les hommes ont de moins en moins accordés de pensées à D. au cours de leurs occupations quotidiennes, ce qui les a obligé à faire des efforts de plus en plus grands pour parvenir à un certain niveau de concentration pendant la prière.

C'est ce qui a poussé nos Sages à ajouter ce verset des Téhilim, qui est une prière particulière pour pouvoir prier.

[Kédouchat Lévi - paracha Vaét'hanan]

Quiconque s'efforce de prononcer correctement chaque mot du Shéma mérite que les flammes du Guéhinam soient refroidies pour lui.
[guémara Béra'hot 15b]

-> Le Beit Yossef (Ora'h Haïm 62) explique :
La température de celui qui récite le Shéma avec ferveur s'élève, il est littéralement embrasé par l'amour et la crainte de D.
Or, Hachem rend toujours mesure pour mesure : plus l'homme aura élevé sa température corporelle en accomplissant des mitsvot, plus Hachem réduira la température du Guéhinam à son intention, et lui allégera les souffrances causées par ses fautes.

-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 61,1) nous enseigne qu'il faut réciter le Shéma : "avec une profonde ferveur, des tremblements, des frissons et des sueurs froides".

<--->

-> Si quelqu'un est capable de dire le Shéma avec les bonnes intentions, en comprenant le sens des mots, la récompense est inimaginable ...
Il y a 248 mots dans le Shéma, en correspondance aux 248 membres dans le corps d'une personne. Chaque mot du Shéma peut amener la guérison (réfoua) au membre qui lui correspond, et rectifier le défaut spirituel qu'a pu entraîner une faute.
[Shomer Emounim (rapportant le Zohar) - Maamar Pischou Shéarim - chap.19]

-> Le Arizal (Chaar haKavanot - Drouché haLélot 7) écrit que le Shéma récité avant de dormir détruit les forces négatives et nuisibles.
Les Shéma journaliers, du plus importants au moins, sont : celui du matin (avant la amida), celui du matin (avant les korbanot), celui de arvit, et celui avant de dormir.

-> Le Shomer Emounim affirme qu'il n'existe rien d'aussi puissant pour effectuer des réparations (tikounim) spirituelles à notre âme que les mots du Shéma.
C'est pourquoi nous devons tout particulièrement nous concentrer sur le sens de chacun de ces mots.
[il écrit aussi que la lecture du Shéma du matin et du soir, nous permet de réaliser 2 commandements de la Torah.]

En ce sens le Sia'h Its'hak fait remarquer que si l'on avait un membre de notre corps qui ne fonctionne pas normalement, alors nous ferions tout notre possible pour le guérir.
Ainsi, à combien plus forte raison, devons-nous être concernés par réparer la spiritualité de nos membres.
Et pour cela, chaque mot du Shéma répare (chaque mot est comme un médicament donné par le Médecin des médecins (Hachem), pour notre guérison spirituelle!).

<--->

-> Il est écrit dans le midrach Tan'houma (Kédochim) que Hachem veille sur ceux qui récitent le Shéma comme sur "la prunelle des yeux" (Téhilim 17,8)
C'est la raison pour laquelle on conclut la bénédiction qui suit la lecture du Shéma par les mots : "Qui veille à jamais sur Son peuple Israël" (shomer amo Israël laad amen).
[Kad ha'Haïm 14,20]

<---------------------->

"Je suis Hachem votre D." (Chéla'h Lé'ha 15,41)

Dans le 1er verset du Shéma, nous disons : "Écoute Israël, Hachem est notre D."
Dans le dernier verset du Shéma, à la fin du paragraphe des tsitsit, il est dit : "Je suis Hachem votre D."

=> Comment expliquer une telle évolution?

Au départ, c’est le peuple juif qui se glorifie d’Hachem, et avec fierté, déclare : "Hachem est notre D.".
Ensuite, tout au long du Shéma, on trouve de multiples mitsvot : l'amour d’Hachem, l’étude de la Torah, les téfilin, la mézouza, les tsitsit.

Lorsque Hachem voit toutes ces mitsvot qui sont accomplies par Son peuple, alors c’est Lui qui, à présent, se vante du peuple juif et est fier de lui.
C'est alors, qu'Il affirme : "Je suis Hachem votre D." = Je Me glorifie d’être votre D.

['Hatam Sofer]

<---------------------->

-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2014/12/21/un-nouveau-regard-sur-la-declaration-du-shema-israel

"Un commerçant ambitieux aura beau envoyer une puissante flotte dans tous les ports prospères, il aura beau dépêcher des émissaires chargés d'exploiter les richesses, ... il n'a aucune garantie de prospérité car Hachem est LE juge et c'est Lui seul qui décide qui réussira en affaires [commerciales ou autres]."
[Rachi - Téhilim 75,6-8 ]

-> Que fait votre D. depuis qu'Il a terminé de créer le monde, pendant les 6 jours de la Création?

Rabbi Chimon ben Halafta répond à cette question d'une noble romaine : "Depuis lors, D. prépare des échelles pour faire descendre tel homme et faire monter tel autre.
D. appauvrit celui-ci pour remettre sa fortune à celui-là, qui la mérite davantage."
[midrach Bamidbar rabba 22,7]

<--->

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.21) écrit :
"L'homme doit avoir confiance en D. et se décharger sur lui de son fardeau.
Il doit se persuader qu'il est impossible que rien ne manque à la portion que D. lui a réservée, puisque comme l'affirment nos Sages : "Tous les revenus de l'homme sont fixés pour lui à Roch Hachana" (guémara Bétsa 16a).

Ils disent également : "Personne ne peut rien prendre de la portion réservée à un autre, fût-ce l'épaisseur d'un cheveu" (guémara Yoma 38b).

En réalité, l'homme aurait pu rester inactif et jouir de cet état de choses sans effort de sa part n'eût été la sanction imposée à l'humanité : "A la sueur de ton front, tu mangeras ton pain" (Béréchit 3,19)
Cette sanction qui ressemble à une taxe que l'humanité doit payer et à laquelle il est impossible de se soustraire ... cela ne signifie pas que l'effort garantit le résultat, mais que le labeur est une contrainte inévitable.
[...]
L'homme ne devrait fournir qu'un minimum de labeur, mettre ensuite toute sa confiance en D. et ne plus se soucier d'aucune préoccupation matérielle."

<--->

-> "Celui qui s'empresse d'achever son labeur pour se débarrasser de ce fardeau au plus vite, reconnaît que le travail est une malédiction.
Mais celui qui éprouve beaucoup de plaisir à gagner de l'argent, savoure les bonnes affaires qu'il réalise et désire travailler pour gagner davantage, est un homme de peu de foi, qui se dit : "C'est ma propre force et le pouvoir de ma main qui m'ont valu cette richesse" (Ekev 8,17)."
[le Saba de Kelm - Rav Sim'ha Zissel - 'Hokhma ouMoussar (vol.I p.127)]

"La réussite dans l'éducation des enfants dépend à 100% de l'aide de Hachem.

Tous les efforts que nous y investissons ne sont là que pour que nous puissions témoigner que nous avons honnêtement essayé de faire de notre mieux, lorsque nous comparaîtrons devant le Tribunal céleste. Mais le succès est totalement dans les mains de D.

Souviens-toi donc, mon cher ami, qu'il faut sincèrement prier pour ses enfants."

[le 'Hafets 'Haïm - à un roch Yéchiva (rav Moché Schneider)]

<--------->

-> Selon le rav Avraham Pam, 2 éléments amènent la réussite dans l'éducation : la prière et la nécessité pour les parents de constituer un modèle positif pour leurs enfants.

-> "Il faut beaucoup prier pour réussir avec les enfants, et aucun autre conseil n'est utile."
[rabbi'Haïm Kanievsky - dans son Derekh Si'ha p.71]

-> Un homme demanda au Steïpler une bénédiction pour l'éducation de son enfant.
Le Steïpler lui répondit : "Il faut prier! Que croyez vous? Jusqu'à ce jour, je prie encore pour la réussite de mon fils (rav 'Haïm Kanievsky)."
Cette anecdote date de l'époque où le fils du Steïpler était âgé de 52 ans!

-> On demanda au 'Hatam Sofer, le secret de sa réussite dans l'éducation d'un enfant comme son fils, le Ktav Sofer.
Il répondit : "Savez-vous combien de larmes j'ai versées en priant pour mon fils?"

De même, lorsqu'il parlait de l'éducation de son fils, le rav de Brisk disait : "La réussite dans l'éducation des enfants ne s'obtient qu'avec des Téhilim et des larmes".

A ce sujet, b'h, voir également : https://todahm.com/2019/07/08/9747

<--------->

-> "Je lève les yeux vers les montagnes. D'où me viendra le secours?" (Téhilim 121,1)

"Vers les montagnes" (él éarim - אל ההרים) peut également se lire : "vers les parents" (él aorim), [dont l'exemple et les conseils se dressent plus haut que les sommets des montagnes les plus élevées], car ils guident leurs enfants pour les aider à découvrir les sources desquelles jaillira l'aide et le salut.
[midrach Béréchit rabba 68,2]

[dans un monde rempli de tentations et d'inquiétudes, les parents doivent surnager en amour et en exemplarité, afin que leurs enfants puissent toujours avoir les repères pour avoir un vie juive épanouie, réussie et joyeuse. ]

<----->

-> "Heureux l'homme qui craint Hachem, qui prend plaisir à ses commandements. Puissante sera sa postérité sur la terre, une race de justes qui sera bénie." (Téhilim 112,2)

-> Lorsqu'un père qui craint vraiment D., accomplit les mitsvot avec amour, il inspire directement ses enfants et leur communique des forces physiques et spirituelles.

Rabbi Yéhochoua Heschel d'Apta (le Ohèv Israël - paracha Mattot) développe cela :
"Les jeunes enfants ont particulièrement besoin d'être bien protégés, parce que leur esprit est encore tendre et qu'ils n'ont pas le sens très clair de ce qui est bien et juste.
Ils sont extrêmement impressionnables et il est facile de les influencer.

Lorsqu'un père accomplit une mitsva avec des intentions pure, il crée un messager divin qui s'élève vers les cieux pour rendre hommage à D.
Plus on met d'enthousiasme dans l'accomplissement d'une mitsva, plus beaux et puissants sont les anges créés.

Ces messagers à leur tour, utilisent l'énergie que le père leur a communiquée pour la transmettre aux enfants.

Lorsque nous voyons des enfants accomplir des mitsvot avec zèle ou étudier la Torah de façon assidue, nous devons attribuer cet élan aux forces spirituelles créées par leur père qui pénètrent dans l'esprit de leurs enfants et les poussent à accomplir des mitsvot leur assurant le bien-être, présent et futur."

<---------------------------------------->

+ "Heureux ceux qui respectent le droit, qui pratiquent la justice (tsédaka) en tout temps" (Téhilim 106,3)

-> Est-il possible de faire continuellement la charité (tsédaka), sans jamais s'interrompre?

Nos Sages répondent (guémara Kétoubot 50a) : ici la tsédaka fait allusion au père qui entretient ses jeunes enfants, garçons et filles [en les nourrissant et en leur fournissant un toit jour et nuit - selon Rachi]

-> En remplissant ses obligations fondamentales vis-à-vis de ses enfants, un parent accomplit-il forcément un acte de charité? N'est-ce pas un devoir?

Rabbi Avraham Feuer répond que selon nos Sages cela dépend de l'attitude et des intentions :

- 1er cas : Cela n'est pas considéré comme de la charité (tsédaka) = si le soucis des parents pour l'enfant émane uniquement de leur sentiment d'amour et de responsabilité envers lui.

La majorité des parents ont un sentiment de possession très poussé à l'égard de leurs enfants, bien plus qu'envers leurs richesses et autres possessions matérielles.
Ils pensent : "Tout ce que nous possédons vient et repart, mais nos enfants sont notre chair et notre sang. Nous les avons mis au monde, les avons élevés et ils sont à nous pour toujours."
C'est une erreur, car tous les êtres humains, enfants y compris sont la propriété exclusive de Hachem.

- 2e cas : C'est considéré comme de la charité (tsédaka) = lorsque le souci prioritaire des parents est de faire ce qui est le meilleur pour l'enfant, et le plus conforme à la volonté de Hachem.
Leurs objectifs privés ne doivent pas compter.

En effet, combien de jeunes existences n'ont-elles pas été gâchées par des parents égoïstes qui ont voulu imposer leur ambitions personnelles à leur progéniture?

[plutôt qu'ils s'épanouissent en fonction de leurs qualités propres, nous projetons en eux ce que nous aurions désiré faire de la vie, ce qui pourra faire que nous serons bien vu par notre entourage, ...]

Les enfants sont la propriété de D., qui a confié aux parents le privilège de les "adopter et de les élever".
=> Lorsque la seule considération est le bien de l'enfant, alors cela devient à chaque instant une occasion donnée par D. de faire du bien (tsédaka).

 

"Celui qui empêche ses yeux de voir tout spectacle incorrect méritera de contempler la présence Divine.
Comme le dit le prophète : "Et qui ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal ... tes yeux contempleront le Roi dans Sa beauté" (Yéchayahou 33,15-17)."

[midrach Vayikra rabba 23,13]

<--->

-> "Détourne mes yeux de la vue de choses frivoles, fais-moi vivre dans Tes voies" (le roi David - Téhilim 119,37)

L'homme sans la Torah n'a aucun avantage par rapport à un animal.
Ce n'est que la connaissance de la Torah qui fait une distinction avec les animaux, et qui le rend méritant d'être appelé un homme, car la Torah est l'objectif de la Création.

[Maharcha - guémara Sanhédrin 99b]