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La colère : c’est s’autodétruire

+ La colère : c'est détruire notre "moi" le plus intime :

-> La colère est pour le yétser ara, ce qu'est une brèche dans un mur pour un voleur.
[Séfer haMéchalim 76]

-> La colère rend l'homme impur de l'intérieur et de l'extérieur : elle éradique son âme, au point qu'il ne lui reste pas même un ligament dans la sainteté.
[midrach Pin'has]

-> Une personne qui se met en colère déracine et détruit tout ce qui est saint en elle.
Quoiqu'elle ait pu atteindre [en spiritualité], la colère le détruira.
[Rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha - Roua'h haKadech 3]

-> Qui ne protège pas son âme de la colère supprime la Sainteté suprême et instaure à la place les forces du mal (sitra a'hra).
Assurément, un individu en colère se rebelle contre Hachem (qui est en lui) ... il Le met en pièces sous l'effet de sa colère et y fait régner un "dieu étranger".
[Zohar - Tétsavé 182a]

-> La colère a pour effet d'éveiller le grand Accusateur : Essav, c'est-à-dire Edom, à partir duquel s'anime en chaîne [des multitudes] d'Accusateurs qui oppriment et dominent celui qui se met en colère.
Son image divine l'abandonne et il perd son visage d'homme.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likoutei Etsot p.47]

-> Une personne en colère déracine et détruit tout ce qui est saint en elle, et la passion enflamme le corps.
Elle perd son âme la plus élevée et sainte, qui est alors remplacée par les forces de l'impureté ...
Son âme (néfech) lui est arrachée et remplacée par un dieu étranger.
[Zohar 2:182]

-> En ce qui concerne la colère, mon maître [le Arizal] était extrêmement prudent, plus que pour toute autre faute, car aucune autre faute n'impacte de la sorte l'âme d'une personne.
En effet, lorsqu'une personne se met en colère, l'âme qui est en elle la quitte, et est remplacée par une âme provenant du côté impur ('hits'onim).
[Rav Haïm Vital - rapporté dans le Naguid ouMétsavé - Chaar haYi'houdim]

-> Selon le rav Haïm Vital :
"Mon maître [le Arizal] faisait très attention à la colère, plus qu’à toutes les autres fautes, même quand il se mettait en colère pour une mitsva.
Et quand j’enseignais à mon frère, qu’il ne savait pas aussi bien que je l’aurais voulu et que je me mettais en colère contre lui, même dans ce cas mon maître me le reprochait beaucoup.
Toutes les autres fautes produisent un défaut dans un seul membre [du corps], mais la colère porte atteinte à toute l’âme et la rend impure."

-> "Dans la colère, tu te déchires toi-même" (Iyov 18,4)
Lorsqu'une personne est en colère, elle déchire en morceaux sa sainte âme et la détruit.
Et puisqu'il ne peut pas y avoir de vide, alors l'espace laissé libre est pris par "le côté obscur".
Le Maor vaCémech (paracha Tazria) conclut : "Lorsque les forces de vie d'une personne partent, un esprit d'impureté y entre [à la place]".

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-> Rabbénou Yona note que dans la colère, il y a la rage qui est une tendance animale, faisant perdre toute raison, et causant des dégâts qu'on n'aurait jamais imaginés à tête reposée.

C'est ainsi que le Ram'hal (Messilat Yécharim chap.11) enseigne :
"Celui qui est en colère pourrait détruire le monde entier si il le pouvait.
Il est hors de contrôle comme une bête sauvage, et prêt à commettre toutes les fautes du monde si sa colère le mènerait à cela, car il est totalement dominé par sa colère.

Le Séfer haMéchalim dit : "la colère est à l'intelligence, ce qu'est un nuage au soleil".

Une personne a beau être rayonnante de sagesse, la colère va tout recouvrir, ne laissant s'exprimer que sa partie/face sombre, sa folie.
Un tout petit peu de colère suffit à faire perdre la clarté de jugement, d'une quantité considérable de sagesse!

-> "le sot donne libre cours à sa folie" (Michlé 13,16)

-> "Tout celui qui se met en colère ... développe sa sottise"
[Rav Yirmiya de Difti - guémara Nédarim 22b]

-> "La colère est à demeure au sein des fous" (Kohélet 7,9)

-> Le Ram'hal ajoute également : "derrière toute expression de colère se cache le désir inconscient de tuer quiconque contredit notre volonté."

-> Le Sifté 'Haïm enseigne qu'en se mettant en colère, on donne le contrôle de soi-même à notre mauvais penchant, qui en profite alors pour exploiter librement nos mauvaises tendances.

[Durant notre colère, c'est comme donner les clés de son être au yétser ara, et lui dire : "Fais ce que tu veux avec!" Bien évidemment, au final ce sera à nous d'en régler la note, au combien salée! ]

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-> Une personne a beau avoir de très nombreuses mitsvot importantes à son crédit, mais elles sont toutes perdues lorsqu'une âme impure vient remplacer l'âme sainte qui est à l'origine de ces bonnes actions.
Ce processus se reproduit à chaque fois qu'une personne se met en colère.
Et le pire, est que les suppléments d'âmes de tsadikim reçus, lorsque nous avons réalisé une mitsva avec un grand dévouement, sont également perdus.
[Réchit 'Hokhma - Chaar Roua'h haKodech 7]

-> L'ensemble des fautes ne portent atteinte qu'à un seul membre, à l'exception de la colère qui porte atteinte à l'âme toute entière, en la bouleversant intégralement.
En effet, lorsqu'il se met en colère, l'homme voit son âme sainte l'abandonner pour être remplacée par une essence émanent de son écorce [matérielle].
[...]
L'homme colérique ne réussit rien aussi longtemps qu'il détient cette tendance, même s'il est un véritable tsadik dans toutes ses voies. Car par sa colère, un tel individu détruit tout ce qu'il a édifié. Il chasse son âme pure ...
[...]
Tous les efforts qu'un homme aura fournis pour atteindre la sainteté s'évanouissent dès lors qu'il se met en colère, comme si tout ce qu'il a entrepris n'était d'aucune utilité ...

Toutes les fautes (à l'exception de la colère) ne font que porter une atteinte que la téchouva est à même d'effacer, tandis que la colère déchire et supprime notre âme, ce qui entraîne que son préjudice requiert de nombreuses réparations, afin de restaurer sa sainte âme qui lui avait été arrachée.

C'est pour cela qu'on doit être très vigilant à ne pas se mettre en colère, et ce même pour une mitsva."

[Rabbi 'Haïm Vittal - Chaaré Kédoucha - Roua'h haKadech]

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-> Une âme qui a été détruite est tellement difficile à récupérer.
Une personne colérique est constamment en train de détruire ce qu'elle construit, et entraîne le fait que son âme (néchama) la quitte encore et encore.
[Réchit 'Hokhma]

-> Qu'est-ce qui peut être pire que d'être obligé de recommencer de nouveau à partir de zéro, pour récupérer toutes nos mitsvot perdues [par notre colère], a de maintes et maintes reprises?!
La seule façon d'éviter de constamment régresser est de contrôle sa colère.
[le 'Hida - Moreh BeEtzba]

-> Nous nous donnons tellement de mal à être un réceptacle pour la présence divine.
Comment peut-on activement s'engager dans des actions qui entraînent l'exact contraire?
[Rabbi David de Lida]

[d'une certaine façon, ce que l'on pense gagner grâce à notre colère, sera toujours infiniment trop cher payé, par rapporte à ce que nous allons y perdre!

Le Steïpler rapporte que la plaie des grenouilles est appelée au singulier : tséfardéa (Chémot 8,2). Pourquoi cela?
En réalité au début, une seule grenouille est venue, mais à chaque fois qu'un égyptien frappait une grenouille, celle-ci se divisait en 2, entraînant un gain de la colère chez cet égyptien qui continuait à frapper.
L'idée est que la colère aveugle toute logique la plus évidente, et nous conduit à agir de telle façon à aggraver notre situation, en étant prêt à tout perdre!

Notre égo : Plutôt mourir, tout perdre, que de ne pas avoir le dernier mot! => Est-ce que cela en vaut vraiment la peine?]

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-> "Une personne colérique n'acquiert rien dans sa main, si ce n'est sa colère" [guémara Kidouchin 40b]

Rachi commente : il ne gagne rien, mais ne fait que se détruire.

Le Méor Enayim commente : Chaque nuit [après s'être endormi], lorsque l'âme monte en Haut, la Main [Divine] écrit toutes les fautes que cette personne a pu faire durant sa journée.
Cependant, si elle s'est mise en colère pendant ce jour, alors uniquement cette faute est écrite, et rien d'autre n'a besoin alors d'être noté.
En effet, tout est inclut dans la colère, car la colère est ce qui précède et annonce toutes les autres fautes.

C'est pourquoi, la guémara dit qu'elle : "n'acquiert rien dans sa main, si ce n'est sa colère", car cela est tout ce qui sera finalement mis par écrit. C'est l'unique faute pour laquelle Sa Main [Divine] y appose une signature.

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-> Lorsqu'on se met en colère, des anges du mal vont collecter nos remarques et les apporter en-Haut.
Ils disent alors : "Ceci est l'offrande qu'Un-tel nous a offerte!"

Les voix Célestes puissent des cris dans tous les cieux : "Malheur à un-tel, qui a servi des dieux étrangers! Malheur à la personne qui s'est égarée! Bénie est la personne qui arrive à se maîtriser!"
[Zohar Tétsavé 182:1 - rapporté par le 'Hida]

-> Lorsqu'un homme jette un objet sous le feu de sa colère, tous ces préposés du côté du mal s'en emparent.
Ils le hissent et le rapprochent vers ce côté, puis ils s'écrient : "Voici l'offrande d'un tel!"
Cet appel se répand dans tous les firmaments, et l'on proclame : "Malheur à un tel, qui sous l'effet de la colère, a suivi une divinité étrangère et a servi un autre dieu!" [...]

Heureux l'homme qui prend garde ... qui ne chute pas par sa colère dans le gouffre profond dont il ne peut plus remonter.
[Zohar - Pékoudé 263,2]

+ "Louez Hachem, vous tous, ô peuples, glorifiez-le, vous toutes, ô nations! Car immense est sa bonté en notre faveur" (Téhilim 117,1-2)

-> Nos Sages (guémara Pessa'him 118b) demandent : Si Hachem est bon envers nous, pourquoi est-ce que les autres nations Lui chantent des louanges?

Et de répondre : uniquement elles sont au courant d'à quel point Hachem nous protège, en faisant échouer autant de tentatives d'attaque contre nous, sans que nous en soyons conscients.

"Lorsque Hachem parle à propos d'un juif, Il est envahi par de l'amour et de l'émotion."
[midrach Yalkout Chimoni - Yimiyahou 315]

Ce midrach compare ensuite la proximité du peuple juif avec Hachem, aux vêtements que l'on porte directement sur la peau, tandis que les autres nations ne sont mis qu'ensuite.

-> "[Israël est] Le peuple proche de Lui" (am kérovo - Téhilim 148,14)

-> "Vous serez mon trésor entre tous les peuples!" (Yitro 19,5)

Rachi commente : "Vous serez pour moi un trésor plus cher que les autres peuples.
Mais ne dites pas que vous seuls m’appartenez, et que je n’en ai pas d’autres que vous! Qu’ai-je d’autre qui puisse rendre évident l’amour que je vous porte?
"Car à moi est toute la terre". Mais à mes yeux et devant moi ils ne comptent pas."

[Hachem aime tellement fortement le peuple juif que cela rend quasi inexistant l'amour qu'il a envers tout autre peuple, toute autre créature (anges, animaux), l'univers entier, ...]

-> "mon trésor" = ségoula.
Le rabbi David de Leilov explique que la particularité du Ségol (voyelle qui a 3 points), est que quelque soit son sens, il reste toujours un Ségol.
De même, Hachem nous appelle : "am ségoula" = le peuple du "ségol", pour nous faire comprendre que même si le peuple juif se conduit mal (Lui faisant tourner la tête par son comportement), il reste toujours un Ségol pour Hachem, il reste toujours Son peuple adoré, Son "trésor plus cher que les autres peuples".

[de même que le ségol peut être tourné dans tout les sens, et il reste identique, de même en est-il pour l'essence du peuple juif : partout où il se trouve, quelles que soient les situations qu'il traverse, il reste le même, conserve son identité et subsiste éternellement.]

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-> Le mot : "ségoula", vient de : "ségol", qui est composé de 2 points en bas et d'un point en haut.
Ils représentent les 2 yeux et la bouche. [on doit inverser l'utilisation habituelle qu'on en fait, plein de notre animalité (égo), pour les réserver à la sainteté.]
Le message est : si tu gardes tes yeux et ta bouche, alors tu seras un "ségoula", un trésor spécial pour Hachem.

Comment est-ce qu'un mikvé purifie-t-il?
Le rabbi Shlomke dit que c'est parce que dans un mikvé on a nos yeux et notre bouche qui sont fermés, et cela purifie!

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-> "Vous serez pour Moi une סְגֻלָּה Ségoula entre tous les peuples" (Yitro 19,5)

-> Le Ibn Ezra commente : "Agréable et distingué, qu’on ne trouve nulle part ailleurs".
[à noter que le mot "Ségoula" rappelle le mot français "singulier"].

-> Cette distinction d’Israël d’entre les peuples, est aussi celle procurée par la Mila (circoncision), comme l’indique le Baal haTourim : les dernières lettres des mots: לִי סְגֻלָּה מִכָּל הָעַמִּים (li ségoula mikol aamim - "Vous serez pour Moi une Ségoula entre tous les peuples") forment le mot מילה (Mila).

-> Le mot Ségoula (סְגֻלָּה) s’apparente au mot Ségol (סגול), le nom de la voyelle formée de 3 points disposés en triangle et dont la pointe est dirigée vers le bas. Israël est donc appelé "Ségoula" en référence à l’enseignement de la guémara (Chabbath 88a) : "Loué soit le Miséricordieux, qui a donné une triple Torah (Torah, Néviim et Kétouvim) à un triple peuple".

-> On peur rapporter à ce propos, quelques précisions du Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) concernant la triple dimension du peuple juif (justifiant son appellation de "Ségoula") :
a) le peuple juif tire son origine des Patriarches : Avraham, Its’hak et Yaakov, qui sont au nombre de trois.
b) le peuple juif porte 3 noms : Yaakov (יעקב), Israël (ישראל) et Yéchouron (ישורון) [à noter que ces 3 noms commencent par la lettre Youd (י), qui s’apparente à un point, ainsi ces 3 Youd regroupés, forment-ils la voyelle "Ségol"] ;
c) l’âme d’un juif est constituée principalement de 3 composantes : le Néfech, le Roua’h et la Néchama.

[pour prolonger cette idée d'am ségoula : https://todahm.com/2020/03/23/quelques-privileges-provoques-par-le-don-de-la-torah ]

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+ Avoir conscience que Hachem est toujours avec nous => Plus facile d'accepter que tout est pour le meilleur :

-> Hachem affirme aux juifs : "Je suis toujours avec vous, et prêt à pourvoir à tous vos besoins."
[Rachi - Béchala'h 17,8]

-> "Dans toutes leurs souffrances, il [Hachem] a souffert avec eux (les juifs) ... il les a portés et soutenus pendant toute la durée des siècles" (Yéchayahou 63,9)

-> "Je ne craindrais aucun mal, car Tu es avec moi" (Téhilim 23,4)

=> Où que nous puissions être, quoiqu'il se passe dans notre vie, nous pouvons toujours trouver du réconfort à l'idée que Hachem est toujours avec nous.

Lorsque Moché répond : "Qui suis-je pour aller vers Pharaon et faire sortir d'Egypte les juifs?", D. ne lui répond pas : "Tu en as les capacités".
Mais, plutôt : "Je serai avec toi" (ki ééyé ima'h - Chémot 3,12).

Le 'Hozé de Lublin explique que Hachem lui signifiait : "Peu importe qu'elles sont tes capacités, puisque Je serai avec toi à chaque étape du chemin".

=> Dans notre vie également, plus nous avons conscience d'à quel point D. nous accompagne à tout moment, moins nous avons besoin d'explications à nos incompréhensions.

[on décharge sur Lui notre fardeau émotionnel, persuadé que tout est pour le bien, et que c'est seulement nos moyens de compréhension limités qui conduisent à nous inquiéter à tord!]

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-> Le Séfer Yad Yossef affirme que lorsque Hachem a dit à Avraham que les juifs souffriront en Egypte, Il lui a également montré combien bénéfique pour eux serait chaque minute d'esclavage.

C'est pour cela qu'à ce moment (brit ben habétarim), Avraham n'a émis aucune prière pour eux, car D. lui a clairement fait comprendre comment chaque gramme de souffrance était nécessaire pour recevoir le plus grand des cadeaux donné à l'humanité : la Torah.

-> "Le peuple chercha des sujets de récrimination ; c'était mal aux oreilles de Hachem" (Béaaloté'ha 11,1)

Dans le désert, les juifs se demandent : Que sommes-nous venus faire ici? Qu'allons-nous manger et boire?

Le Ramban vient nous en expliquer la faute : ils auraient dû suivre la volonté de Hachem pour eux avec joie et de bon cœur.
En effet, il est vrai qu'ils étaient dans une situation difficile, et effrayante [isolés en plein désert], mais cependant, ils auraient dû penser : "Si c'est l'endroit dans lequel Hachem souhaite que nous nous trouvions en ce moment, cela doit forcément être le meilleur pour nous, et c'est pourquoi nous l'acceptons avec joie!"

-> Le Or'hot Tsadikim (Chaar haSim'ha) écrit que celui qui a une émouna et un bita'hon total en Hachem, va toujours être heureux quoiqu'il puisse se passer, car il sait que Hachem est la cause de toute chose et qu'Il ne fait que ce qui est le mieux pour nous.

-> Selon le Ramban (introduction à Iyov), un des principes fondamentaux de la Torah est la émouna que Hachem est conscient, et impliqué dans les moindres détails de nos vies.
Le fait de dire qu'une chose est trop insignifiante ou futile pour que Hachem s'en occupe, est une négation de la Torah.

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-> "Alors s'ouvriront les yeux des aveugles" (Yéchayahou 35,5)

Le Ram'hal commente : dans le futur, Hachem ouvrira nos yeux, et nous aurons alors la capacité de voir que absolument tout ce qui s'est passé dans notre vie n'a été que pour le bien.
[il n'était pas possible de faire mieux!]

Alors se réalisera le Téhilim (126,2) : "notre bouche s'emplira de rire [car comment ai-je pu tellement me prendre la tête sur des choses qui était en réalité des bontés de D.], et notre langue de chants de joie [louant et remerciant Hachem pour Ses bontés à notre égard]."

-> "D. Tes lois sont justes et avec raison j'ai été affligé" (Téhilim 119,75)

-> "Son oeuvre est parfaite, car toutes Ses voies sont justice. D. de fidélité et sans iniquité, Il est juste et droit" [Moché rabbénou - Haazinou 32,4]

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-> Le Ben Ich 'Haï (guémara Taanit 21a) fait remarquer que le mot : "oï" (malheur - אוי) a la même valeur numérique que le mot : "tov" (bien - טוב).
[ce qui nous apparaît comme un malheur, est en réalité une bonté de Hachem, mais nous ne le comprendrons que dans le monde à venir.]

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-> "Si c'était moi, le Maître du monde, je ne changerais rigoureusement rien.
Je suis fermement persuadé que tout ce que fait D. est [ce qu'il y a de meilleur] pour le bien de l'homme. Ce sont nos défauts qui nous empêchent de percevoir la droiture de Ses voies."
[rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

-> Le 'Hafets 'Haïm disait : "Lorsqu'un malheur s'abat sur quelqu'un, on peut dire qu'il est amer ou douloureux, comme peut l'être un médicament au goût déplaisant, mais jamais qu'il est mauvais, car tout ce que fait D. est pour le bien."

-> Un jour, le 'Hafets 'Haïm répondit à quelqu'un se plaignant que sa vie pourrait être meilleure :
"Comment pouvez-vous être sûr que cela n'irait pas plus mal?
Hachem, Le Miséricordieux et Compatissant, sait mieux que vous ce qui est pour votre bien. Si Hachem a décidé de ne pas vous accorder plus que ce que vous avez, c'est sûrement parce qu'il sait que cela vaut mieux pour vous!"

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-> Rabbi Moché de Kobrin dit que lorsqu'une personne accepte [concrètement] que ce qui lui arrive est en réalité bon, puisque provenant de Hachem, alors elle réalise davantage que ne peut le faire un jeûne ou une souffrance.
En déclarant face à l'adversité : "gam zou létova" (cela aussi est pour le meilleur!), alors nous expions nos fautes de cette façon plutôt que par des souffrances.

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-> La guémara (Pessa'him 54b) rapporte 7 choses que Hachem nous cache : le jour de la mort, le jour de la consolation, ...

Rachi commente le "jour de la consolation" = c'est le moment où une personne sera soulagée de ses inquiétudes.

La jalousie : c’est se détruire !

+ La jalousie : c’est se détruire!

-> Là où il y a de la jalousie, il y a de la souffrance.
Là où il n'y a pas de haine, il y a de la réussite et une longue vie.
[Rav 'Haïm Palaggi - Moéd Kol 'Haï]

-> "Quand un homme aspire à la table [c'est-à-dire aux biens et aux revenus] d'un autre homme, le monde s'obscurcit pour lui"
[Rav - guémara Beitsa 32b]
[notre bonheur dépend de la façon dont nous voyons le monde. Etre jaloux, c'est le voir en plus noir!]

-> "La jalousie, la concupiscence et les honneurs excluent l'homme du monde"
[Pirké Avot 4,21 - Rabbi El'azar haKappar]

Le rav Leib 'Hassman dit que l'on peut perdre à la fois :
- ce monde-ci, en ne profitant pas de la vie que Hachem nous a accordé (en souhaitant toujours ce qu'autrui a, plutôt que de profiter de ce que l'on a déjà!) ;
- et à la fois le monde à venir, puisque perdant son temps et son énergie à rechercher ce que nous n'avons pas, plutôt que de travailler à constituer son patrimoine éternel.

-> Au sujet de la soif des honneurs, le Ram'hal (Messilat Yécharim chap.11) écrit : "C'est ce désir qui opprime le cœur de l'homme, plus que toute ambition et aspiration. Si cette soif ne l'habitait pas, l'homme se suffirait de manger ce qu'il trouverait, de se vêtir de quelques étoffes qui cacheraient sa nudité et de dormir sous un toit qui le protégerait des dangers.
Sa subsistance lui serait venue aisément et il n'aurait éprouvé nul besoin de s'évertuer à s'enrichir.
Mais c'est parce qu'il refuse de se voir inférieur à ses amis qu'il choisit de s'empêtrer de tous ces maux dont il ne voit jamais la fin".

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-> Comme pour les autres fautes, une personne jalouse va être punie mesure pour mesure.
On va l'amener au paradis (gan Eden) pour y observer les tsadikim se réjouissant de la lumière de Hachem, et puis on va l'amener en enfer (Guéhinam) pour subir sa punition.
Ainsi, sa souffrance est aggravée par sa jalousie pour les tsadikim, qui profitent eux de leur récompense.
[le Magen Avot - sur Pirké Avot 4,21]

-> Chaque faute affaiblit une partie correspondante du corps humain.
Lorsqu'une personne écoute des paroles interdites, une impureté s'établit dans ses oreilles ; lorsqu'elle refuse d'aider son prochain, une impureté va se fixer sur ses mains ; ...
Cependant, le pire scénario possible est la faute permettant à l'impureté de s'établir sur le cœur, et cette faute est : la jalousie et la haine qui en résulte.
En effet, un cœur ainsi souillé a un impact négatif sur l'ensemble des autres organes et membres d'une personne.
['Hafets 'Haïm - Ahavat Israël]

-> "Il vaut mieux 100 morts plutôt qu'une seule occasion d'être jaloux. "

[midrach Tan'houma Vaét'hanan - Paroles de Moché rabbénou une fois que Yéhochoua a été nommé responsable du peuple juif à sa place, et qu'il n'a pas entendu ce que Hachem a pu dire à Yéhochoua dans le michkan]

Le Alshich haKadoch (Michlé 27,4) dit que Moché a pu face à face aux anges les plus destructeurs, mais il n'a pas pu se débarrasser de la jalousie.

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-> Lorsqu'une personne est dépourvue de jalousie, cela apporte la guérison au corps et à l'âme.
[Kad haKéma'h]

-> "La jalousie est la carie des os" (Michlé 14,30)

-> "Tout celui dont la jalousie ronge le cœur voit ses os se putréfier"
[guémara Shabbath 152b]

-> Si quelqu'un n'est pas jaloux, ses os ne pourriront pas (il reste entier).
[guémara Shabbath 156b]

Le Ibn Ezra (Béréchit 18,27) note que le mot : étsem ("atsamot" au pluriel) signifie : "os", et également : "l'essence" d'une personne.
Une personne jalouse refuse sa propre essence, en voulant copier les autres (je désire ce qu'autrui a, et non ce que j'ai!), sa punition est donc que ses os vont se décomposer.

Le Ibn Ezra enseigne que les os constituent l'essentiel du corps humain. Ainsi, lorsqu'un homme éprouve de la jalousie envers autrui, c'est-à-dire qu'il ne réussit pas à exploiter son potentiel envers autrui et se contente d'imiter ses semblables, son identité ne lui survivra pas et ses os se décomposeront après sa mort : "la jalousie est la crie des os".

En effet, le rav Its'hak Goldwasser (Yitspon laYécharim Touchiya) enseigne que la jalousie est synonyme de perte d'identité. En effet, tant qu'un homme a conscience de sa spécificité et du rôle exclusif qu'il doit jouer ici-bas (il est à sa juste place, s'occupant de son rôle unique dans l'Histoire du peuple juif), ressentant que "le monde a été créé pour lui" (selon l'expression de nos Sages dans les Pirké Avot), il n'y a en lui pas de place pour la jalousie.
C'est seulement lorsqu'il se considère comme noyé dans la masse qu'il commence à se comparer aux autres, à se mésestimer et à jalouser.

Par ailleurs, le rav Réouven Mélamed fait remarquer que le pire est que souvent nous ne ressentons pas le besoin d'une chose avant que quelqu'un d'autre l'acquiert. Ce qui fait que notre "moi" est dépendant des autres.

[Il est ironique de constater que seuls ceux qui se voient comme complets, comme ayant tout ce qu'il faut dans ce monde, auront leur corps qui restera complet pour l'éternité.]

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-> "L'envie fait pourrir les os" (ourkav atsamot kin'a - Michlé 14,30)
Le Rav Wolbe (voir Alei Chour - vol.1) explique ainsi ce verset :
Les os (atsamot) représentent la force intérieure de l'homme (atsma), ses talents et ses capacités.
Un homme jaloux des autres laisse son potentiel se perdre. Au lieu de cultiver ses propres talents et ses forces, il est préoccupé par l'effort futile de ressembler aux autres.
La jalousie est destructrice notamment parce qu'elle empêche l'homme de devenir ce qu'il est capable de devenir, et qu'il a été créé pour devenir, ce qui gâche ses "os", sa force et son potentiel.

Effectivement, le dernier des 10 Commandements (Yitro 20,14), est l'interdiction de "lo ta'hmod", ne convoite pas, qui interdit de désirer ce que possède autrui. Elle conclut les 10 Commandements parce que, dans un sens, elle comprend tous les autres. Si un homme est rongé par la jalousie, il est incapable de développer ses traits de caractère et d'accomplir la volonté d'Hachem selon son potentiel.

-> Nos Sages enseignent : "Qui est riche? Celui qui est satisfait de son lot" (Pirké Avot 4,1).
D'autre part, nos Sages (midrach rabba Kohélet 1,34) enseignent que par nature : "celui qui a cent désire deux cents". Comment peut-on donc atteindre le sentiment d'être satisfait de son lot?

Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm) explique : lorsqu'un homme devient brusquement fortuné, il est délirant d'enthousiasme. Cependant, après un moment, il s'habitue à sa richesse et son enthousiasme diminue progressivement. Plus le temps passe, moins il se considère riche et plus il désire avoir davantage.
Mais l'enthousiasme de quelqu'un qui comprend que chaque sou qu'il gagne vient d'Hachem et qu'il peut lui être repris à tout moment, ne faiblit jamais.
Chaque moment qu'Hachem lui permet de garder sa richesse est une raison de se réjouir. Cet homme est si heureux et reconnaissant de ce qu'il a qu'il ne désire jamais davantage. Il est vraiment riche!

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-> "Quiconque convoite ce qui ne lui appartient pas n'obtiendra pas ce qu'il désire et se verra privé de ce qu'il possède"
[guémara Sota 9a-b]

b'h, explications à ce sujet : https://todahm.com/2020/07/22/14458

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+ Illustrations de : "La jalousie est la carie des os" :

-> Après la mort de Yaakov, lorsque ses frères lui ont demandé pardon pour ce qu'ils ont pu lui faire, Yossef a pleuré (Vayé'hi 50,17).
Rabbi 'Haïm Berlin (fils aîné du Nétsiv) explique qu'il a pleuré car il ne pouvait pas leur prouver qu'il ne ressentait aucune jalousie, ni rancune.
En effet, ce n'est qu'après sa mort, en voyant que ses os sont restés intacts que cela a pu être prouvé pour sûr.

-> Rabbi Its'hak Zilberstein (Alénou léChabéa'h - Pin'has) rapporte le cas d'une femme juive qui a été enterrée dans un cimetière chrétien.
Lorsqu'elle a été transférée dans un cimetière juif, il s'est avéré que son corps n'avait aucune trace de décomposition.
En faisant des recherches sur sa vie, on a trouvé qu'elle a perdu connaissance à l'âge de 17 ans, et ce durant 70 ans, jusqu'à sa mort.
Le rav 'Haïm Kanievsky a expliqué que si son corps est demeuré intact, c'est que du fait de son état végétatif, elle n'a pas été jalouse d'autrui.

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-> b'h, voir aussi que : "notre jalousie détruit le Temple" : https://todahm.com/2021/05/23/notre-jalousie-detruit-le-temple

[être jaloux c'est à chaque instant détruire son Temple intérieur, mais également le Temple collectif que nous attendons tous si impatiemment. Or, ces lieux permettent à Hachem de résider au plus proche et au plus fortement de nous, et ce pour nous combler de Son amour et de Ses bénédictions. La jalousie cause ainsi des dégâts énormes!]

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-> Celui qui se venge par jalousie, détruira sa maison.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Maison (bayit)]

Lorsque nous appelons Hachem à l'aide, en croyant véritablement que personne et absolument rien d'autre que Lui peut nous venir en aide, alors nous recevons une aide Divine spéciale.

[Rabbénou Bé'hayé - Michpatim 22,22]

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-> Si quelqu'un traverse une période difficile, le seul fait d'avoir du bita'hon peut lui permettre de s'en sortir.
[Rabbénou Yona - Michlé chap.3]

-> La guémara (Moed Katan 28a) enseigne que 3 choses sont déterminées pour une personne avant sa naissance : sa durée de vie, le nombre de ses enfants, et combien d'argent elle aura.

Le Maharcha (fin de Nidda) écrit que même ces choses peuvent être modifier si une personne se tourne vers Hachem, en ne comptant que sur Son aide.

-> Si une personne se trouve dans des problèmes financiers, elle doit renforcer son bita'hon en Hachem. Cela va créer le conduit nécessaire pour que D. lui envoie l'abondance Divine (shéfa).
[Kad haKéma'h]

-> Même durant une période de famine, une personne qui a du bita'hon est certaine d'avoir ce dont elle a besoin.
['Hovot haLévavot - chaar haBita'hon]

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Le tuyau par lequel Hachem envoie les bénédictions dans ce monde, dépend d'à quel point nous comptons sur Lui pour de l'aide : le plus nous dépendons de Lui, le plus nous aurons de bénédictions.
[Rabbi Aharon Kotler - Michnat Aharon - maamar haBita'hon]

"Lorsqu'une personne se tient debout pour réciter la amida, pour ainsi dire, le bras droit d'Hachem l'enlace."

[midrach Chir haChirim rabba 2,19]

C'est pour cette raison, que la guémara (Béra'hot 21a) commente : "Si seulement nous pouvions prier toute la journée, car ainsi nous pourrions être constamment connectés à Hachem"

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-> Le 'Hafets 'Haïm enseigne que prier pour une autre personne est un moyen de réaliser la mitsva de témoigner de la bonté à son prochain.
[de plus : "Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain, alors qu’elle en a elle-même besoin, se verra exaucée en 1er" - guémara Baba Kama 92a].

Après notre mort, nous aurons une vision claire de l'impact exceptionnel de toutes ces prières : combien de personnes se sont mariées grâce à nous, combien ont pu continuer à vivre, combien ont pu retrouver un travail, ...
[A l'inverse, on nous montrera ce qu'on aurait pu faire si l'on avait davantage prié (pour soi, pour d'autres), et cela pourra devenir une source de honte éternelle si l'on a de notre vivant négligé l'impact de nos prières!]

=> De même que durant notre prière Hachem nous enlace, de même nous pouvons décupler ce moment en y ajoutant d'autres frères juifs à cette étreinte familiale pleine d'union, d'amour et de joie!

La jalousie (Introduction)

+ La jalousie - Introduction - Quelques paroles de nos Sages :

-> La jalousie fait perdre plus à une personne que tout autre mauvais trait de caractère.
[Nétivot Olam]

-> Examine toutes les histoires du Tana'h et tu y verras que tous les échecs peuvent être attribués à la jalousie, à l'envie, et aux honneurs.
[Rabbi Leib ‘Hassman - Ohr Yahel]

-> La jalousie est sans aucun doute le mauvais trait de caractère le plus efficace pour être retiré de ce monde.
[Rabbi 'Haim Chmoulevitz - Si'hot Moussar - Bamidbar 5731]

-> La jalousie n'est pas seulement un mauvais trait de caractère, c'est une maladie grave et dangereuse.
[le Roch - Or'hot 'Haïm]

-> L'essence de la jalousie est un désir profond d'être quelqu'un d'autre, et dans sa forme extrême c'est une annulation complète de soi-même.
[Rav Wolbe - Alé Chour]

[ainsi, lorsque nous ne sommes plus au commande de nous-même par jalousie, alors le yétser ara devient libre de faire ce qu’il souhaite !]

-> Au bout du compte, toutes les fautes peuvent être attribuées à la convoitise.
[Gaon de Vilna - Even Chléma - chap.3]

Par exemple, rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) affirme : "Le lachon hara et la calomnie proviennent de la jalousie et de la colère."

[en effet, puisque je n'ai pas ce qui selon moi doit me revenir de droit, alors au nom de cette injustice tout m'est permis! ]

-> La jalousie nous fait transgresser de nombreuses mitsvot sans que l'on s'en rende compte : "Ne hais pas" ; "Ne te venge pas" ; "Aime ton prochain comme toi même", ... [par exemple : à chaque fois que nous y pensons!]
La personne cible de notre jalousie, va inévitablement également nous haïr.
[Rav Méïr Margoliot]

"Les traits de caractère (midot) sont si essentiels, que la Torah n'a expressément pas donné une mitsva de les travailler, de la même façon qu'une fondation est forcément nécessaire lorsque nous construisons une maison.

Les midot sont si fondamentales, que sans une fondation solide de bonnes midot, il n'y a pas de Torah, et on ne peut pas avoir les 613 mitsvot sans elles."

[Rabbi 'Haïm Vital]

"Lorsqu'un homme décède, ses membres témoignent qui il était"
[guémara Taanit 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada sur cette guémara) commente :
"L'impact des actions est inscrit sur les membres de l'homme qui les accomplies.
Il ne s'agit pas ici d'un témoignage verbal, mais d'une véritable preuve. On pourrait comparer cela à une attestation écrite et signée par des témoins prouvant l'acte d'une personne."

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"Au moment où un homme décède et rejoint le monde de vérité, tous ses actes témoignent devant lui : "c'est ainsi que tu as fait à cet endroit, ce jour-là", et l'homme de répondre par l'affirmative."
[guémara Taanit 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada afférent) commente :
"Nous savons que si un homme a commis une faute à un endroit, il y appose l'empreinte de sa faute. Une impureté sera désormais inhérente à l'endroit à jamais et sera nuisible aux personnes qui s'y rendront. Cette force impure pourra même les faire fauter.

Inversement, un endroit dans lequel de bonnes actions ont été accomplies, comme l'étude de la Torah, l'accomplissement de mitsvot, contient une sainteté dans ses murs qui rejaillira sur les personnes s'y trouvant."

=> Dans le monde de Vérité, nous pourrons nous rendre compte d'à quel point nous avons pu impacter en bien ou en mal le monde.
En effet, de même que lorsque l'on marche sur le sable nous y laissons des traces, de même lorsque nous évoluons dans ce monde nous y laissons des traces, sous formes de forces d'influence éternelles, fruit de notre comportement.

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva - chap.3) enseigne :
"Lorsque l'homme commet ne serait-ce qu'une seule faute, il se rend coupable lui-même, mais fait en même temps pencher le monde entier du côté de la faute, entraînant ainsi la corruption à grande échelle.
Et inversement, lorsque l'homme accomplit une bonne action, il fait pencher le monde entier du côté du mérite, engendrant délivrance et bienfaits."

[lorsque je faute dans un endroit particulier, c'est comme si j'y mettais pour toujours une "peau de banane", signifiant que jusqu'à la fin des temps, pour toute l'humanité, en ce lieu il sera plus facile d'y fauter.
Et inversement, dans le cas d'une bonne action.]

"Quand Hachem occasionne qu’un homme faute, ce n’est sûrement pas pour qu’il s’en attriste et désespère de Le servir, mais c’est plutôt pour qu’il se renforce et multiplie le repentir et les prières pour que D. lui pardonne.

En effet, si Hachem ne voulait pas de lui, ni de son service, alors il est clair qu’il n’aurait pas pu continuer à exister, même ne serait-ce qu’un instant."

[L'admour de Walnorz - Rabbi Yissa'har Dov Berish HaCohen Tornheim - l'Avodat Yissa'har]