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Les larmes d’une mère/d’une femme

+ Sarah Iménou - les larmes d'une mère/d'une femme :

Sarah était supérieure à Avraham en prophétie.
Ainsi, il est probable qu'elle avait également perçu (intuitivement) la nécessité d'une préparation aux korbanot (sacrifices) par une aqéda (ligature).
Avraham lui donna une réponse énigmatique : "Prie D. que ce soit bien pour nous".
= Peut-être, par tes nombreuses larmes, D. empêchera-t-Il le sacrifice de Yits'hak et proposera-t-Il un substitut?

Sarah a saisi la nécessité d'une Aqéda et compris ce qui allait se passer, et elle a pleuré sans fin en voyant son fils s'éloigner car son "âme était attachée à la sienne".
Lorsque le Satan est venu lui annoncer que Yits'hak avait presque été égorgé, son âme s'est envolée sous l'effet du choc et du chagrin.

Si, de justesse, il n'a pas été égorgé, pourquoi son âme l'a-t-elle quittée?
Peut-être a-t-elle pensé que son fils n'avait pas été jugé assez digne de servir de sacrifice pour les générations à venir.
Peut-être avait-on trouvé un défaut spirituel dont elle se sentait responsable!
L'amour de D., de Sarah, était si sublime, qu'elle a ressenti une peine immense à la pensée que son fils puisse avoir été jugé inapte à la Aqéda qui devait préparer les sacrifices des générations futures.

=== Les larmes qui jaillissent du fond du cœur d'une mère sont capables de transformer le décret le plus sévère.
On ne peut imaginer la puissance des larmes d'une mère.
La guémara met les maris en garde (Baba métsia 59a) : "l'homme doit faire très attention de ne pas faire de peine à son épouse car elle a les larmes faciles et il risquerait, très tôt, d'être puni de l'avoir fait souffrir" et il est dit ensuite : "bien que les portes de la prière soient closes (depuis la destruction du Temple), les portes des larmes ne le sont pas".
On est prêt à chercher des ségoulot à l'autre bout du monde, mais la vraie bénédiction est très très proche de nous.
Prendre le plus grand soin de sa femme (selon ses attentes et non les nôtres), tout faire pour éviter qu'une larme ne coule sur son visage (même en cachette) est le meilleur moyen de permettre aux bénédictions de couler à flot.

 

Source : adaptation personnelle (b"h) issu du "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

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-> Sur la puissance des larmes d'une femme qui se sent négligée par son mari, on peut rapporter la guémara Kétouvot (62b) :

"Rabbi Ri'houmi avait l'habitude de ne rentrer chez lui qu'une fois par an : la veille de Yom Kippour.
Une année, il était tellement plongé dans son étude qu'il oublia que c'était la veille de Kipour et qu'il devait rentrer chez lui.
Sa femme, qui l'attendait avec impatience, se répétait continuellement : "Maintenant il va arriver!"
Mais comme il tardait, ses yeux laissèrent échapper quelques larmes ... Au même moment, le toit de la maison dans laquelle son mari étudiait s'écroula sur lui et il mourut"
                                                                                                               -

=> Ainsi, même si elle ne désirait absolument pas la mort de son mari, le fait qu'il a provoqué la sortie de quelques larmes a eu un impact énorme! [et ce même s'il étudiait la Torah!]

Au combien un mari se doit d'être vigilant aux besoins plus ou moins clairement exprimés par sa femme.

Vous fatiguez D. par vos paroles

+ "Vous fatiguez D. par vos paroles" (Mala'hi 2;17)

Les Sages commentent ce verset :
"D. a dit : J'ai créé le Ciel et la terre, et cela ne M'a pas fatigué, ainsi qu'il est dit : "Il n'est ni fatigué, ni lassé" (Yéchaya 40;28).
Quand est-ce que Je suis fatigué? [dit D.]
= Quand vous parlez pour rien, quand vous dites des paroles inacceptables."

D. a façonné tous les membres de l'homme selon les besoins et dans un but précis.
Quand l'homme ne tient pas compte de ce but et transforme le bien en mal dans le domaine du langage, cela provoque de la peine pour D. de constater qu'il fait exactement le contraire de Sa volonté, au lieu d'en profiter pour améliorer son âme, générer du bien.

Source : le "Torat haBayit" (chapitre 2) du 'Hafets 'Haïm

Avraham avec sa femme

+ Avraham avec sa femme :

Avraham est en route pour l’Égypte et, à l'approche de la frontière, il adresse une requête à sa femme : "Dis, je te prie, que tu es ma sœur pour qu'il m'arrive du bien à cause de toi et j'aurai, grâce à toi, la vie sauve" (Lé'h Lé'ha 12;13).
Rachi explique : "pour qu'il m'arrive du bien à cause de toi" = on me donnera des cadeaux!

Or, Avraham n'a-t-il pas refusé de recevoir un lacet du roi de Sodome, alors que le butin de guerre lui revenait entièrement, pour ne pas que ce dernier puisse dire : "C'est moi qui ai enrichi Avraham!".
Notre patriarche haïssait tellement les cadeaux, et voilà qu'ici, non seulement, il ne les refuse pas, mais il demande à Sarah de se faire passer pour sa sœur afin d'en obtenir!!

Rav Mordé'haï Gifter, le Roch Yéchiva de Telz, disait que l'intention d'Avraham était de rendre publique dans le monde entier l'idée : "afin qu'il m'arrive du bien à cause de toi" pour en tirer 2 enseignements :

1°/ c'est grâce à la femme que le foyer est béni.
Ainsi que le disent nos Sages (Baba métsia 59a) : un homme doit toujours faire très attention au kavod (au respect) de son épouse car la bénédiction ne règne dans la maison que grâce à elle, comme il est écrit : "et on combla Avraham de biens grâce à elle".

2°/ le mari doit reconnaître que son épouse lui apporte la bénédiction et l'en remercier.
Avraham tenait à inculquer l'importance de la gratitude du mari envers son épouse à ses descendants même si cela devait se faire sur le compte de sa bonne renommée (qu'on dise que Avraham aime les cadeaux).

Un mari se doit de louer et de complimenter ouvertement son épouse pour resserrer les liens du couple et, à nous Juifs, cette mida a été léguée dans les gènes.
Tâchons de l'exprimer ....

 

Source :  issu du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

Birkat Hamazone

+ Birkat Hamazone :

Rabbi Eliézer Gordon, le Roch Yéchiva de Lomze, s'interrogea :
"Comment se fait-il qu'après avoir remercié D. pour la nourriture et la parnassa par 4 bénédictions, nous avons des dizaines de requêtes supplémentaires.
Compte les hara'haman, particulièrement dans le rite séfarade.
N'est-ce pas de l'effronterie?"

Il répondit :
"D. se conduit avec nous comme une mère avec son enfant.
Que fait une mère lorsque son enfant refuse de manger?
Elle lui promet un bonbon ou de la glace.
Remarque comme cela semble absurde!
Non seulement la maman donne la nourriture gratuitement à son enfant et la porte jusqu'à sa bouche, mais elle lui donne des récompenses pour l'inciter à manger.
Ce n'est pas une absurdité car elle est une mère.
Son amour pour son enfant est tel, que tout son désir est de lui offrir des cadeaux s'il mange le repas qu'elle lui a préparé."
Non seulement D. est heureux de voir Ses enfants jouir de l'abondance qu'Il leur accorde, mais en plus, lorsque nous Le bénissons pour cela, D. nous dit : "Demandez-en encore beaucoup et Je vous exaucerai."

Source :  issu du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

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-> Le Birkat haMazone est grand parce qu'il augmente l'aptitude à bénir dans la cour céleste ...
Quiconque mange sans avoir béni Hachem est considéré comme s'il avait volé sa nourriture des mains d'Hachem.
[Zohar 'Hadach]

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"Le Maguid de Mézéritch avait l'habitude de dire à ses étudiants qu'il est plus important d'être vigilant à réciter le birkat hamazone avec ferveur, que de prier avec ferveur.

Prier a été institué par les Sages de la Grande Assemblée, tandis que le birkat hamazone est un commandement positif de la Torah."

[le Toldot Aharon]

[Le Maguid de Mézéritch avait plus d'intention (kavana) dans le Birkat haMazone que dans l'Amida. En effet, il disait que le birkat hamzone est une mitsva de la Torah et est ainsi d'un niveau supérieure que la Amida, qui est une mitsva de nos Sages (rabbanim).]]

-> Pour mesurer l'importance du birkat hamazone, on peut rapporter les paroles de nos Sages :
Celui qui craint Hachem ne récitera pas le birkat hamazone en portant uniquement la kippa sur la tête, mais s'efforcera de mettre un chapeau ; et la coutume est de mettre également la veste en l'honneur de la mitsva.
[Michna Broura 183,11 ; Yé'havé Daat vol.4 chap.1 ; Or Létsion p.110 par.3]

-> Le Réchit 'Hokhma écrit :
Il convient de penser, au moment où on récite le birkat hamazone, que l'on accomplit une mitsva positive. C'est pourquoi il ne faut pas le dire avec frivolité ou le marmonner sans kavana (concentration/intention), mais se préparer à la rencontre de son D.
De plus, il convient de se couvrir la tête d'un chapeau, tel que celui que l'on porte au-dehors, face aux hommes.
On devra être imprégné de crainte et d'amour ... Autrement dit, craindre son Maître, qui est infini et souverain infaillible, et L'aimer, c'est-à-dire se souvenir de la grande bonté qu'Il nous a prodiguée, en nous procurant notre subsistance même si on ne le méritait pas du fait de nos péchés, conformément au texte : "Qui nourrit le monde entier dans Sa bonté, avec bienveillance, bonté et miséricorde", en d'autres termes, Il nourrit tous, bons et mauvais.
Il faut prononcer le texte du birkat hamazone avec entrain et amour, mot à mot, sereinement et calmement.

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-> Le Alchikh haKadoch commente le verset : "Car ta bonté vaut mieux que la vie, mes lèvres Te béniront" (Téhilim 63,4) de la façon suivante : Quelle est la bonté qui vaut mieux que la vie?

Réponse :
Que tu m'aies donné la permission que mes lèvres Te loue, ce que ne méritent pas certains anges supérieurs.
Il faut y penser à ceci lorsque l'on récite dans le birka hamazone : "al hakol ana'hnou modim la'h" (pour tout, nous Te louons).
Autrement dit, pour tout et plus que tout nous Te bénissons sur le fait que par Ton amour Tu t'es adressé à nous les hommes (créature si basse) en nous ordonnant de Te louer, comme il est écrit : "tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras". Car Hachem notre D. nous a ainsi témoigné l'ampleur de Son affection, un amour envers Son peuple élu.
Il est impossible de ne pas se réjouir!
[rabbi Eliézer Papo - 'Hessed Laalafim]

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-> Réciter le birkat hamzone est une mitsa très aimée par Hachem.
Lorsqu'on récite le birkat hamazone comme il le faut, cela amène une joie indescriptible dans tous les mondes Supérieurs.
Nous devons le dire comme si c'était notre plus grand mérite.
Notre cœur devrait chanter de joie d'avoir l'opportunité de réaliser cette merveilleuse mitsva de remercier et louer Hachem pour la bonté qu'Il nous octroie.
[Zohar 'Hadach - méguilat Ruth]

-> Tout celui qui qui récite le birkat hamazone de la bonne manière, aura toutes les bénédictions du monde qui viendront sur lui.
[midrach - Otsar midrachim - Ekev - au nom de Reich Lakich]

-> "Il [Hachem] bénira ta nourriture et ta boisson et j'écarterai tout fléau du milieu de toi" (Michpatim 23,25)
Le midrach (midrach Alfa Beita) interprète ce verset comme une promesse de Hachem que si nous récitons le birkat hamazone après avoir terminé un repas, alors Il retirera toute maladie de nous.

-> Lorsqu'un juif dit le birkat hamazone avec kavana (intention), alors toute la nourriture qu'il mange se transforme en médicament qui va guérir toute maladie qu'il peut avoir.
[Maor vaChémech - Michpatim]

-> Celui qui prononce le birkat hamazone avec concentration méritera de l'entendre de la bouche du roi David, lorsqu'à la venue du machia'h, Hachem fera une Séouda pour les tsadikim.
[Kav haYachar - chap.87]

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-> "Une personne qui est méticuleuse dans l'accomplissement des mitsvot, doit toujours réciter le birkat hamazone en lisant le texte, plutôt que de tête, par cœur" [le Ba'h - Baal haTourim 188]

-> "Une personne qui dit le birkat hamazone avec ferveur va mériter d'entendre le birkat hamazone du roi David, lorsque Hachem fera le grand banquet pour tous les tsadikim."  [Kav haYachar - chap.87]

-> "Toute personne qui récite le birkat hamazone avec ferveur (kavana) aura une subsistance abondante durant toute sa vie"  [Séfer ha'Hinoukh - mitsva 430]

-> Celui qui récite le birkat hamazone avec concentration (kavana) et satisfaction méritera de la part de Hachem qu'Il lui procure sa subsistance avec plaisir, favorablement, et avec honneur toute sa vie.
[Zohar - Vayakel 218a]
[cette idée est rapportée, par exemple par : Kaf ha'Haïm 183,31&46 [plaisir] (et 185,2 [honneur]) ; Ben Ich 'Haï 'Houkat 1 ; Séfer ha'Hinoukh]

-> "Si vous dites le birkat hamazone d'une voix forte et joyeuse, cela vous aidera à devenir riche"  [Kav haYachar - commentant Michlé 10,22]

[dans le Ségoulot Israël (81,19), il est écrit que le birkat hamazone favorise la richesse à condition de le réciter joyeusement.]

-> Celui qui dit le birkat hamazone à voix haute, méritera de devenir riche.
['Hida - Nitsoutsé Orot - Zohar Vayakel]

-> Un pauvre est venu demander un conseil au rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld pour faire de l'argent.
Le rav lui a répond : "Dis le birkat hamazone à partir d'un Siddour, avec intention (kavana)."

De même, une femme stérile a pleuré au Maharil Diskin qu'elle n'avait pas d'enfant.
Le rabbi lui a dit : "Prenez sur vous de toujours réciter comme il faut le birkat hamazone à partir d'un Siddour, avec intention (kavana). Cela vous aidera."
[le Steïpler et le rav Shach donnaient toujours ce même conseil aux gens qui n'avaient pas encore d'enfant.]

Lorsqu'un homme a approché le rabbi Shlomo de Zhvil pour lui demander une bénédiction afin que son fils soit un tsadik, le rabbi lui a dit : "Fais attention à toujours dire le birkat hamazone à partir d'un Siddour. Cela sera ta meilleure bénédiction".

[puisque le birkat hamazone est si spécial, qu'il amène sur nous tellement de bénédictions, notre yétser ara fait tout pour que nous le récitions à la va-vite, par habitude.
Nous devons donc sans cesse nous rappeler sa véritable valeur : ce n'est pas une corvée à se débarrasser, mais au contraire une source phénoménale de bénédictions!
Ainsi, le géant en Torah de sa génération, le rav Shach énonçait doucement chaque mot du birkat hamazone, comme s'il comptait des pièces d'or. Cela lui prenait 15 minutes pour terminer cette prière, et une fois qu'il la finissait son visage rayonnait de bonheur.
Un élève lui a demandé pourquoi il en était si joyeux, et le rav Shach lui a répondu : "Je viens d'avoir le mérite de dire comme il le faut le birkat hamazone. Le birkat hamazone permet d'amener sur une personne du succès dans tous les domaines, et d'avoir une longue vie". ]

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-> J'ai trouvé la raison pour laquelle la lettre pé finale (ף) n'apparaît pas dans tout le birkat hamazone.
C'est parce que tout celui qui récite le birkat hamazone avec la concentration requise, alors la colère de Hachem ne régnera pas sur lui. (אַף - af = colère)
[Béer Heitev - Orach 'Haïm 185 - citant le Bach]

-> La guémara (Béra'hot 20b) rapporte les paroles de Hachem aux anges : "Comment puis-Je ne pas faire preuve de préférences à la nation d'Israël, qui dit le birkat hamazone à partir d'un kazayit (environ 30g) ou d'un kabétsa (environ 50g - une petite quantité), malgré le fait que Je leur ai ordonné de faire le birkat hamazone à partir du moment où ils sont satisfaits [leur faim]?
Je les favoriserai car ils me favorisent!"

Le Sifri explique : "Hachem va oublier Sa colère, et va tourner Sa face vers nous".

[ainsi grâce au birkat hamazone au moment où Hachem doit normalement s'énerver contre nous, alors non seulement Il ne le fait pas, mais en plus Il va se tourner vers nous pour chercher à nous favoriser!]

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-> On a vu que les juifs ont pris sur eux de faire le birkat hamazone à partir d'une petite quantité de kazayit ou de kabétsa, et non à partir du moment où ils sont rassasiés.

Le rav Its'hak Koppelman enseigne à ce sujet :
Selon le principe de mesure pour mesure (mida kénéguéd mida), cette "considération" que Hachem manifeste envers les juifs découle du fait qu'ils se sont eux-mêmes rapprochés de Lui.
=> Comment, en disant le birkat hamazone après avoir mangé qu'un kazayit, ont-ils pu mériter cette "considération"?

La guémara (Yoma 39a) dit : "Pendant les 40 ans où Chimon haTsadik servit dans le Temple en tant que Cohen Gadol, il y eut l'abondance (béra'ha) dans le omer, les 2 pains et les pains de préposition : tout Cohen qui en recevait un kazayit (environ 30g!) s'en rassasiait et même en laissait. Cependant, après son décès, cette béra'ha disparut."

Pourquoi ce miracle n'est-il pas mentionné parmi la liste des 10 miracles qui se produisaient dans le Temple (rapportés dans le Pirké Avot 5,8)?
En réalité, cela n'était pas un miracle : il s'agissait d'un phénomène normal, car toute personne qui se rapproche de Hachem pourra se rassasier d'un kazayit de pain et devra donc réciter le birkat hamazone.

=> Ainsi, lorsque les juifs disaient le birkat hamazone après avoir mangé un kazayit et avoir été rassasiés, ce n'était pas par excès de zèle, mais c'était plutôt un signe qu'ils s'étaient rapprochés de Hachem : ils méritaient donc qu'Il se rapproche d'eux et les privilégie. [comme il est écrit : "Tu diriges Ta face vers eux, en les privilégiant et Tu leur accordes la paix!" (Nasso 6,26)]

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-> "Le birkat hamazone que nous disons pendant Shabbath amène de bénédictions pour toute la semaine à venir"  [Agra déKalla - Vayéra]

-> "Le Zohar enseigne que pendant Shabbath, on doit prononcer "rétsé" avec une grande concentration, car cela amène une énorme rectification dans le royaume céleste"  [Yessod véChorech haAvoda 8,6]

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+ 1ere bénédiction du birkat hamazone = elle a été composée par Moché en témoignage de gratitude pour la manne que D. a offerte chaque jour à Israël dans le désert (guémara Béra'hot 48b).
C'est pourquoi elle précède : "nodé", bénédiction pour la terre, même s'il paraît plus logique de remercier Hachem en 1er lieu pour la terre qui produit la nourriture (d'après le Bayit 'hadach).

+ 2e bénédiction : elle commence par les mots : "nodé lé'ha" (nous Te remercions), elle est appelée : "birkat aarets", la bénédiction pour la terre, et a été composée par Yéhochoua (guémara Béra'hot 48a).
Yéhochoua, qui avait vu à quel point Moché désirait pouvoir entrer en terre d'Israël et à quel point les Patriarches, par le choix du lieu de leur sépulture, lui étaient attachés, composa cette bénédiction en son honneur lorsqu'il eut le privilège de pouvoir y pénétrer (d'après le Chibolé haLékét).
D'après la plupart des commentateurs, la prescription d'inclure dans le birkat hamazone des remerciements pour la terre d'Israël est un commandement de la Torah. Yéhochoua n'a fait qu'en formuler le texte.

+ 3e bénédiction (la bénédiction pour Jérusalem - "Celui qui reconstruit Jérusalem") = elle est la dernière de celles qui ont été instituées par la Torah. Ella a été composée successivement par les rois David et Salomon.
David qui avait conquis Jérusalem, y fit référence à Israël (Ton peuple et à Jérusalem).
Salomon, après avoir construit le Temple, ajouta "Ta grande et sainte maison" (guémara Béra'hot 48b).

Leur bénédiction constituait une prière pour que D. maintienne la paix dans le pays.
Après la destruction et l'exil, elle devint une prière pour la restauration du pays, du Temple et de la dynastie de David.
Déjà avant la conquête par Yéhochoua, elle s'était présentée sous une autre forme : une prière pour que D. ait pitié de Son peuple. (d'après le Arou'h haChoul'han)

+ 4e bénédiction (pour la bonté de D. - atov véamétiv [bon et bienfaisant]) = elle a été instituée par les élèves de rabban Gamliel, comme une expression de gratitude envers Hachem pour avoir gardé intacts les corps des victimes massacrées par les romains à Bétar, et pour avoir ensuite permis leur inhumation (guémara Béra'hot 48b).

En effet, sous le règne de l'empereur Hadrien, Bétar fut le centre stratégique de la révolte malheureuse de Bar Kohba.
Lorsque les romains écrasèrent l'armée juive, les vainqueurs se vengèrent de sa résistance en massacrant des centaines de milliers d'habitants de Bétar, et en interdisant leur inhumation.
Des années plus tard, rabban Gamliel et son académie jeûnèrent longtemps, et Rabban Gamliel épuisa sa fortune à satisfaire la cupidité des despotes romains.
On lui accorda finalement la permission d'enterrer les morts : les cadavres étaient miraculeusement demeurés intacts.
Les rabbins instituèrent alors une bénédiction pour remercier Hachem de Sa double bonté :
- "atov" = "Celui qui est bon" = pour avoir gardé intacts les restes ;
- "véamétiv" = "et bienfaisant" = pour leur avoir permis de recevoir les derniers honneurs.
[guémara Béra'hot 48b]

Le Aboudraham enseigne : Ils ont incorporé cette bénédiction, reconnaissance de la bonté de D., dans le Birkat hamaZone parce que les repas sont toujours associés aux événements heureux.

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-> b’h, au sujet du birkat hamazone, voir également : http://todahm.com/2019/10/03/10851

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+ Mayim A'haronim :

-> Mayin A'haronim, l'ablution des mains en fin de repas, est une obligation. [Choul'han Arou'h 181,1]

Elle a été instaurée afin d'avoir les mains propres avant de réciter le birkat hamazone.
Et aussi, pour éliminer toute trace de sel de Sodome, qui est dangereux pour les yeux.
De nos jours, il est également à craindre que dans le sel de table se trouve un peu de sel de Sodome, ayant la même propriété de rendre aveugle.

Selon la Kabbala, la raison de cette ablution est de repousser les forces du mal (Kaf ha'Haïm 181,1).
Cette eau est très impure, on fera donc attention à ne pas se toucher son visage ou sa bouche avant de se sécher les doigts (Kaf ha'Haïm 181,1).

-> Celui qui méprise cette ablution verra ses jours raccourcis ('Hida dans Birké Yossef 181,7), sa subsistance (parnassa) sera diminuée (Aroukh haChoul'han 181,5) et il amènera sur lui des souffrances.
Le Yalkout Réouvéni rapporte que Iyov ne faisait pas cette ablution, et c'est ce qui lui attira toutes ses épreuves.

-> La halakha exige de laver les 2 premières articulations des doigts (Choul'han Arou'h 181,4) [et pour le pouce la 1ere (michna Broura 181,10)], mais il est bon de suivre l'avis de la Kabbala qui conseille de laver aussi la 3e articulation, celle qui est proche de la paume.
Malheureusement, certaines personnes méprisent cette halakha et mouillent à peine le bout des doigts, ce qui n'est pas valable selon le din (michna Broura 181,10).
Cependant, il ne faut pas non plus exagérer et se laver avec beaucoup d'eau, car cette eau selon la Kabbala est la part que reçoit le Satan.

-> Le 'Hida (Birké Yossef) rapporte les paroles de son grand-père, rabbi Avraham Azoulay, au nom du Talmud de Jérusalem, selon lequel celui qui ne s'interrompt pas entre Mayim A'haronim et le Birkat Hamazone empêche le Satan de formuler toutes ses accusations relatives au repas écoulé.

-> On raconte qu'une fois une personne alla rendre visite au saint Arizal et lui confia qu'elle souffrait énormément de son épaule.
Le Arizal regarda son front [car sur le front de la personne sont inscrites toutes ses fautes] et lui répondit : "La source de ta souffrance est que tu t'interromps entre Mayim A'haronim et le Birkat Hamazone, immédiatement après le Mayim A'haronim il faut faire le Birkat Hamazone", et du fait que tu n'as pas accompli ce précepte, tu souffres de ton épaule qui est appelée en hébreu : "katéf" (כָּתֵף) [mêmes lettres que Tékéf (immédiatement - תכף)].
Il lui conseilla de ne plus jamais s'interrompre, et son mal guérit.
[Kav haYachar - chap.87]

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-> Grâce à la récitation du birkat hamazone, la connaissance de Hachem se propagera dans le monde.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Alimentation (akhila)]

-> Grâce à la récitation du birkat hamazone, le pouvoir en place sera stabilisé face aux querelles et conflits.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Sim'ha]

Les grands de notre génération en Torah

+ Les grands de notre génération en Torah :
= ils ont "la tête au ciel mais les pieds sur terre!"
= ils ont "la tête qui est au ciel mais pas sur le compte de ce qui se passe sur terre".

Rav Rabinovits de Hongrie, lors de la 2e guerre mondiale, fut embarqué avec ses frères dans un train de déportation vers Auschwitz.
Au moment où le train se mit en branle, il sortit la tête de la lucarne pour crier à ceux qui restaient : "Je vous en prie! Donnez à manger à mes poules. Elles n'ont rien eu à picorer depuis hier!"
== Il est emporté vers la mort avec toute sa famille et il n'oublie pas la peine de l'autre, en l’occurrence des poules !!!

 

Source :  issu du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfel

« Je lui ferai une aide face à lui »

+ "Je lui ferai une aide face à lui" -  (Béréshit 2;18)

Guémara Yévamot 62b : "Quiconque demeure sans femme est privé de joie, de bénédiction, de bonté".
Dans Ma'arava, on ajoute : "il est sans protection, sans Torah, sans paix".

Que lui reste-t-il en fait?
C'est la femme qui apporte tout le bonheur à son mari et à sa famille.

Guémara Yévamot 62 : "Quiconque aime sa femme comme sa propre personne (son propre corps) et la respecte plus que sa propre personne ... le verset dit de lui : "tu connaîtras l'harmonie dans ton foyer". "

+ Béréshit (2;18) : "D. dit : il n'est pas bon que l'homme soit seul, Je vais lui faire une aide face à lui."
Nos Sages dans la guémara Yévamot expliquent : qu'est ce qui n'est pas bon?
Rabbi 'Hanoulaï dit : "Quiconque demeure sans femme est privé de bonheur car il est écrit : lo tov/ce n'est pas bon..."
La Torah nous enseigne que la femme est la source du Bien.

Les femmes sont appelées "akéret abayit", la base essentielle du foyer et leur récompense est plus grande que celle de l'étude de la Torah du mari et des enfants.
En effet, la femme est plus qu'une simple aide, c'est le véritable "moteur" de la progression spirituelle du mari.

Nos Sages ont dit : "Qui est une Icha kéchéra, une femme digne? Celle qui fait la volonté de son mari."
Rabbi 'Haïm Sonnenfeld explique : celle qui "fait", c'est-à-dire qui forme, qui façonne sa volonté.
Elle se soumet, certes, à sa volonté mais, en réalité, c'est elle qui doit en être l'artisan.
Par son intelligence, sa compréhension et sont tact, elle sait orienter les désirs de son conjoint vers des buts positifs afin qu'il aspire à faire le bien.

D. a doté la femme d'une finesse psychologique supérieur à l'homme pour éviter de rendre la femme autoritaire, impérative (tout est dans la finesse, la pudeur).

N'hésitez pas à témoigner votre amour, respect aux femmes, sources du Bien ...

 

Source : adaptation personnelle des réflexions du Rav David Chaoul Greenfeld dans son livre "Binéoth Déché" - Paracha Béréshit

Un moment qui est ni le jour, ni la nuit …

+ Rav Chmouel Greinmann raconte que son maître , le 'Hafets Haïm, reprochait sans répit aux hommes de sa génération de négliger l'étude de la Torah au profit de futilités.

Il rappelait le passage de la guémara Ména'hot (99b) :
"le neveu de Rabbi Yichmaël a demandé un jour à son oncle : "Quelqu'un comme moi qui a déjà étudié toute la Torah, pourquoi n'irait-il pas étudier la sagesse grecque?"
Rabbi Yichmaël lui a répondu en citant le verset (Yéhochoua 1,8): "le livre de la Torah ne quittera pas ta bouche, tu le méditeras jour et nuit".
Cherche donc un moment qui ne soit ni le jour, ni la nuit pendant lequel tu pourrais étudier la sagesse grecque!".

D. nous donne à chaque instant les meilleurs outils (bouche, yeux, intelligence, ...), comment pouvons-nous oser les utiliser pour faire autre chose que sa volonté?

En agissant ainsi, on fait ce qu'il y a de mieux pour nous, comme il est dit dans la paracha Nitsavim : "j'ai placé la vie et la mort devant toi, la bénédiction et la malédiction ; et tu choisiras la vie" - Nitsavim ch.30;v.19).

 

Source : adaptation personnelle d'un passage d'un commentaire du Rav Guerchon Cahen (livre "Imrei Cahen").

Tenir la distance …

+ Selon le Rabbi 'Haïm de Zanz :
Après un examen de conscience, on a tendance à vouloir nous transformer totalement et prendre de grande résolution.
A vouloir accéder d'un seul coup à la perfection dans l'étude, dans la prière et dans l'accomplissement des mitsvot, c'est rêver grand sur le moment (je vais faire ça, et ça, ...) mais peu de temps après, il ne reste rien dans la réalité (trop difficile à tenir!).

Se repentir, ce n'est pas faire des projets : c'est avancer doucement, pas à pas, dans la réalité de tous les jours.
C'est ainsi que nous parviendrons à nous améliorer réellement!

 

Source : le livre "Darké 'Haim" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

Parlons à Papa!! [histoire]

Un grand sage marchait le long de la plage en sortant de la Yéshiva accompagné de ses élèves.

En passant, il vit un groupe d'enfants jouer au ballon pendant qu'un autre garçon était seul sur le côté. Il regardait au large.

Rien ne semblait l'intéresser en dehors de l'horizon.

Le Tsadik le vit et lui demanda: "pourquoi ne joues-tu pas avec tes copains ?"

"J'attend le bateau" répondit l'enfant

"Quel bateau ? "

"Tous les soirs, un gros paquebot passe par là et c'est lui que j'attends"

"Et pourquoi l'attends-tu?"

"Pour lui faire coucou"

"Mais mon enfant, le paquebot passe très loin d'ici, il sera difficile pour le capitaine de te voir, d'ailleurs, il a certainement un tas de choses à s'occuper, il n'a pas que ça à faire de guetter un enfant sur le rivage pour lui faire coucou! "

Mais l'enfant insistait: "non, c'est pas vrai, le capitaine me regardera, il verra quand je lui ferai coucou et il me fera lui aussi coucou j'en suis sûr!" dit-il en essuyant ses larmes.

Le sage se rapprocha de l'enfant et lui dit doucement: "Dis moi mon enfant, le capitaine ne te connait même pas, sois réaliste, pourquoi es-tu si sûr qu'il te verra et qu'il te répondra? "

L'enfant leva les yeux vers le Tsadik et lui répondit: "parce que le capitaine, c'est mon papa !!!"

HACHEM est notre père, bien qu'Il a un tas de choses très importantes à s'occuper, il délaisse tous les mondes supérieurs et tend l'oreille pour entendre nos prières !!

Rien n'est plus important pour HACHEM que la prière de ses enfants.

Ne sous-estimons pas la force de la Téfila (et oui, le yétser ara essaie de nous endormir pour nous empêcher de communiquer avec Papa!), ne sous-estimons pas quelques minutes passées à parler à HACHEM "face-à-face!".

 

Source : Rav Its'hak Attali (OrIsraël)

Le Baal Chem Tov a dit, au nom de Saadyah Gaon, que l'on devrait apprendre de son désir pour les choses physiques/matérielles comment désirer servir Hachem et L'aimer.
[Kéter Chem Tov - 64]