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Le désir spirituel

+ Le désir spirituel :

-> Nos Sages (Yalkout Yéchayahou 391) déclare : "À l'avenir, Hachem viendra au Har Tavor et au Har Carmel pour y construire le Temple. Elles méritent cela parce que ces montagnes voulaient que la Torah leur soit donnée.
Le rabbi de Satmar (Shavouot p.127) dit que si telle est la récompense pour des choses inanimées, une grande récompense sera certainement accordée à un être humain qui désire recevoir la Torah.

-> Le midrach (Shmouel Rabbati 3) déclare qu'avant la naissance de Shmouel, un bat kol (voix Divine) s'est manifestée et a annoncée qu'un enfant allait bientôt naître.
Son nom serait Shmouel, et il mériterait de recevoir la prophétie d'Hachem.

Qu'ont fait les Bné Israël?
Ils ont tous nommé tous leurs nouveaux enfants Shmouel. Seul Shmouel, le fils de 'Hanna, est devenu le navi (prophète). Néanmoins, comme ils voulaient et désiraient porter cet enfant saint, ils ont mérité que leurs enfants aient également au moins un moment de prophétie (névoua) dans leur vie. [c'est le sens de ושמואל בקוראי שמו ]
Le 'Hida (dans Yossef Téhilot) conclut que cela nous montre la grande qualité du désir [spirituel] et ce qu'il peut accomplir.

-> Le midrach (Michlé 12) déclare : "Quiconque dort sur son lit la nuit et pense : "Demain, je me lèverai tôt et je rendrai service à telle ou telle personne", sera heureux dans le monde futur avec les tsaddikim dans le Gan Eden".
Le midrach ne dit pas qu'il est récompensé pour avoir aidé ces personnes. Il mérite d'être félicité parce qu'il désirait sincèrement leur faire du bien.

-> Nos Sages (Tana déBé Eliyahou 22,2) dit : "Une personne est tenue de dire : "Quand est-ce que mes actions vont-elles devenir semblables à celle des Patriarches [Avraham, Its'hak et Yaakov]? (mataï yaguiou maassaï lémaassé avotaï - מתי יגיעו מעשי למעשי אבותי)".
Mais comment pouvons-nous atteindre ces niveaux élevés?
Une réponse courante est que "yaguiou" (parvenir, devenir - יגיעו) signifie toucher. Nous devons désirer que nos actions touchent au moins et aient une once de similitude avec les actions de nos Patriarches .

Rabbi Bounim de Peshischa dit que יגיעו pouvait être traduit par intérêts ou motivations. Par exemple, il existe un terme dans nos Sages appelé נוגע בעדות , qui signifie qu'on ne peut pas témoigner lorsqu'on a des besoins et des intentions personnels. Ainsi, נגיעה est l'intérêt d'une personne, la motivation derrière ses actes et ses paroles.
Rabbi Bounim de Peshischa dit que nous devons aspirer à ce que nos actions aient un "yaguia" (יגיע), une motivation, similaire à celle de nos Patriarches.
Nous ne devons pas accomplir les mitsvot par routine ; nous devons plutôt aspirer à les réaliser de tout notre cœur et de toute notre âme, comme nos Patriarches (avot) servaient Hashem. Nous devons avoir un désir sincère de servir Hachem.
[ce désir est extrêmement précieux pour Hachem qui considère qu'on a réaliser parfaitement ce qui n'est pas dans nos capacités, mais qu'on aura espérer réaliser. ]

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-> La guémara (Sotah 49) dit : "Après la destruction du Temple, sur quoi repose le monde? Il repose sur la kédoucha que nous prononçons dans 'ouva léTsion' (ובא לציון)"
Qu'est-ce qui rend cette kédoucha plus spéciale que toutes les autres kédoucha que nous prononçons? Nous prononçons la kédoucha dans la bénédiction de Yotser Or (avant la lecture du Shéma), et nous prononçons la kédoucha dans la Amida.

Le Shibolé HaLéket (cité dans le Beit Yossef - Ora'h 'Haïm 132) écrit : "Ils ont ajouté que nous devrions dire une autre kédoucha dans ובא לציון (ouva létsion), car ils ne pouvaient pas dire la kédoucha pendant la prière, car les gardes se tenaient dans les synagogues et ne leur permettaient pas de dire la kédoucha. Après la prière, les gardes partaient, et ils récitaient alors la kédoucha à voix haute. Ils récitaient la kédoucha et la traduction du Targum ... afin que cela soit considéré comme si elle avait été récitée deux fois.
Cette double kédoucha compensait ce qu'ils avaient manqué dans la Amida et la bénédiction de Yotser Or.
Aujourd'hui, nous récitons la kédoucha pendant la prière, mais la takana (arrangement) est resté en vigueur pour la répéter dans ובא לציון, car ils pensaient que cela pourrait entraîner une faute [et qu'ils seraient à nouveau interdits de réciter la kédoucha]. »

Ces paroles du Shibolei HaLeket nous aident à comprendre pourquoi cette kédoucha est si spéciale et pourquoi le monde repose sur elle. Lorsque les gardes se tenaient dans les synagogues (beit haknesset), l'épée à la main, interdisant à la communauté de dire la kédoucha, les gens ne disaient pas : "Nous ne pouvons pas dire la kédoucha, alors que pouvons-nous faire? Acceptons cette réalité".
Au contraire, ils cherchaient des moyens et élaboraient des plans pour dire la kédoucha et sanctifier le nom d'Hachem. Lorsque les réchaïm ont quitté le beit midrach, ils ont immédiatement crié deux fois קדוש קדוש קדוש pour compléter les deux kédoucha qu'ils avaient manquées dans la prière.
La prière dans ובא לציון est très précieuse car elle démontre le désir et l'aspiration du peuple juif à respecter la Torah du mieux qu'il peut, à travers toutes les générations et dans toutes les situations, même lorsque cela mettait leur vie en danger.

Lorsque les juifs disent la kédoucha dans ובא לציון, alors Hachem dit : "Je n'ai aucun plaisir au monde comparable à celui que je ressens lorsqu'ils lèvent les yeux, qu'ils regardent mes yeux et que je regarde dans leurs yeux" (Sefer Heikhalot, cité dans Tour 125).
Encore une fois, cela peut être dû au désir et à l'aspiration à Hachem exprimés dans cette prière.

C'est pourquoi le Shoulchan Aroukh (132,1) déclare : "Nous devons être très prudents lorsque nous prononçons ובא לציון avec kavana".
Le Zohar écrit également à propos de cette prière très élevée et exaltée.

La kédoucha de ובא לציון est appelée קדושא דסידרא. Rabbi Asher de Stolin (Séder HaYom, cité dans Beit Aharon) a dit : "Soyez prudent avec la kédoucha du séder [qui est ובא לציון ] et prononcez-la avec beaucoup de kavana, car c'est une grande rectification pour toute la journée, afin que tout soit organisé et bien, à tous égards".

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-> Le 'Hatam Sofer (drachot 166) dit que c'est le sens des mots : "Pour les fautes que nous avons commises par accident et par désir" (על חטא שחטאנו לפניך באונס וברצון).
Pourquoi devrions-nous dire vidouï pour avoir péché באונס (onèss), par accident, contre notre volonté?
Ces fautes ne sont pas de notre faute.

Mais le problème est que c'était באונס וברצון (béonèss oubératson), ce qui signifie que nous étions heureux d'avoir cette responsabilité.

-> Voici un exemple de על חטא שחטאנו לפניך באונס וברצון . Le problème n'était pas le péché commis באונס , puisqu'il avait été contraint. Le problème était qu'il avait également ,ברצון (bératson), désiré, souhaité cette situation.
Nos Sages disent qu'Haman avait le pouvoir de décréter l'anéantissement, parce que שנהנו מסעודתו של אחשורש , parce qu'ils (les juifs) ont apprécié le repas d'A'hachvéroch. Le problème n'était pas qu'ils aient assisté au repas. Ils devaient être là, sinon ils auraient été punis par A'hachvéroch.
Le problème était qu'ils étaient heureux d'être là.
שנהנו , ils ont apprécié le repas. Car même lorsqu'on est contraint de commettre une faute, D. préserve, on devrait désirer, souhaiter ne pas être mis dans cette situation.

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché, Esther, ד"ה איתא במגילה ) explique que la nourriture servie lors de cette fête n'était pas casher . Néanmoins, ils étaient autorisés à manger là-bas car il s'agissait d'une situation de pikoua'h néfech. Leur faute était qu'ils auraient dû manger chez eux avant de se rendre à la fête, afin que la nourriture servie lors de la fête soit אכילה גסה (a'hila gassa - manger alors qu'on est complètement rassasié, ce qui n'est pas considéré comme manger, selon la halakha).

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-> La michna Béroura (685,2) explique que chaque année, au mois d'Adar, il était annoncé dans les villes juives qu'elles devaient faire don d'un demi-shekel pour l'achat du korban tamid de l'année suivante. En effet, chaque année, de Roch 'hodech Nisan jusqu'au Nissan de l'année suivante, les korbanot devaient être achetés à partir d'une nouvelle collecte de demi-shekels, comme il est dit : "Voici l'olah ... dans sa nouveauté" (Pin'has 28,14).
La collecte commençait en Adar. Aujourd'hui, nous ne faisons plus don des demi-shekels, car nous n'apportons plus les korbanot. Cependant, en lisant dans la Torah le passage sur le don des shekels, et grâce à notre désir d'accomplir la mitsva, c'est comme si nous apportions le demi-shekel au Temple, comme il est écrit : "nos paroles doivent remplacer les korbanot" (ounéchaléma farim chéfaténou - Hochéa 14,3).
C'est pourquoi nous lisons un Shabbath dans l'année la paracha Shékalim de la paracha Ki Tissa.

-> Le Sfas Emet (Shékalim 5633) explique que la particularité des korbanot, qui sont si chers à Hachem, réside dans le désir profond des juifs de servir Hashem.
Il écrit : "Ce désir existe aujourd'hui, et peut-être même plus qu'auparavant".
Nous désirons apporter des korbanot, nous voulons servir Hashem, et c'est pourquoi notre lecture du ma'hatsit haShekel et notre désir de faire la volonté de Hachem sont si précieux pour Hachem.

Dans tous les mondes, du plus haut au plus bas, la lumière et la vitalité sont continuellement puisées dans le Créateur béni, à chaque instan, afin de soutenir leur existence. Car si cette lumière et cette vitalité cessaient d'animer les mondes, ne serait-ce qu'un instant, à D. ne plaise, ils cesseraient tous d'exister et seraient comme s'ils n'avaient jamais existé. Comme le dit le Zohar (tikouné Zohar intro 17a) : "Si Tu t'éloignais ne serait-ce qu'un instant, ils cesseraient d'exister".
C'est pourquoi, à tout moment et à chaque instant, la lumière et la vitalité sont puisées, comme nous le mentionnons dans nos prières : "Celui qui renouvelle dans Sa bonté continuellement, jour après jour, l'acte de la Création" (amé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).
Chaque chose qui existe reçoit sa lumière et sa vitalité en fonction de sa taille et de sa capacité à recevoir. Par conséquent, chaque détail de l'existence doit être continuellement soutenu, dans son essence et sa forme, tout comme il a été créé au cours des 6 jours de la Création.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

[en apparence le monde semble tourner en automatique (lois de la nature), mais en réalité tout n'existe à chaque seconde que grâce à Hachem. Nous devons donc le remercier constamment, et éviter la tendance naturelle de tout prendre pour acquis. ]

Ne voir que le bien de la terre d’Israël

+ Ne voir que le bien de la terre d'Israël :

"Laisse-moi traverser, je T'en prie, que je voie le bon pays qui est de l'autre côté du Jourdain, cette bonne montagne du Lévanon" (Vaét'hanan 3,25)

-> Le rav Ména'hem Mendel de Kotzk explique que Moché priait à Hachem que s'il méritait d'entrer en terre d'Israël, il ne devrait voir que ses bienfaits et, contrairement aux méraglim (explorateurs), il ne devrait rien remarquer de mauvais.

"Lorsque le serpent est tombé sur 'Hava, il l'a souillée de son impureté.
Les Bné Israël ont été purifiés de cette impureté lorsqu'ils se sont tenus au mont Sinaï.
Les non-juifs, qui ne se sont pas tenus au mont Sinaï, n'en ont jamais été purifiés".
[guémara Shabbath 146a]

Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Emor 22,12) écrit qu'à un certain niveau, une faute obscurcit la lumière de notre âme, lui causant une terrible honte. Il existe également un niveau supérieur de l'âme, qui ne peut être affecté par la faute, mais qui, pour éviter ce dommage, doit quitter le corps du fauteur. Cela aussi est une honte pour l'âme, comparable à une personne qui invite le roi chez elle et le chasse ensuite.

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-> Lorsque les juifs se sont tenus au mont Sinaï, la nation dans son ensemble a juré de respecter toutes les mitsvot de la Torah. (guémara Nédarim 8a : midrach Bamidbar rabba 9,47)
Au niveau individuel, le même vœu est fait par chaque personne avant sa naissance, lorsqu'elle doit jurer d'être un tsadik et non un racha. (guémara Nida 30b)
Bien que notre âme ait été présente au mont Sinaï et qu'elle y ait déjà fait ce vœu, elle le fait à nouveau, afin de nous encourager et de nous donner les moyens de remplir notre engagement. (Maharcha - Nédarim 8a)

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-> Les mitsvot ont été écrites dans la forme grammaticale du temps futur, au lieu d'être écrites comme un commandement. Ceci pour nous enseigner qu'Hachem sait parfaitement qu'aucun juif ne fautera jamais, et que si un juif faute, ce n'est que par une mésaventure irréfléchie (Rama miPano - maamar 'Hikour Din IV, chap.9).

-> La capacité d'un juif à se rappeler qu'une défaillance momentanée ne représente pas son essence profonde et que c'est un vent de folie (roua'h shtout) qui l'a empêché de penser correctement, comme il est dit : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a). [je n'étais pas moins même]

Avoir une place fixe à la synagogue

+ Avoir une place fixe à la synagogue :

-> Nos Sages encouragent beaucoup à avoir une place fixe à la synagogue. Ils promettent à celui qui le fait que ses ennemis tomberont devant lui et que le D. d'Avraham l'aidera ; il est appelé un homme pieux et humble qui fait partie des disciples d'Avraham Avinou. [guémara Béra'hot 6b-7b).

-> Les poskim écrivent qu'il faut avoir une place permanente à la synagogue où l'on prie, et ne jamais en changer (sauf dans un cas de force majeure), et alors sa prière sera acceptée.
[rav 'Haïm Kanievski - Or'hot Yocher ]

Prier avec la communauté

+ Prier avec la congrégation :

-> Il est très important d'essayer de prier en minyan. C'est une obligation absolue, comme le dit la guémara (Pessa'him 46a) : un voyageur qui n'a pas de minyan doit continuer son chemin en avant [dans la direction où il voyage] jusqu'à quatre mil [environ 5 km] pour pouvoir prier avec un minyan ou même retourner en arrière jusqu'à un mil pour trouver un minyan.
Cette loi est écrite dans le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 90.16). A plus forte raison doit-on se lever du lit pour aller prier à la synagogue.

-> Maharam 'Halawa commente sur cette guémara : "De cette loi nous pouvons tirer la conclusion qu'à plus forte raison, si un homme se trouve dans la ville et prie malgré tout chez lui, il ressemble aux hommes méprisables et aux arrogants".
Pourquoi les appelle-t-il méprisables et arrogants? On devrait les appeler simplement paresseux?!
La raison est qu'il n'y a pas plus méprisables qu'eux. Si toute la congrégation prie à la synagogue, mais qu'ils ne participent pas et restent seuls chez eux, c'est comme s'ils étaient excommuniés. Certains restent vautrés dans leur lit, trop paresseux pour se lever, si bien qu'ils manquent le minyan et prient chez eux. Il n'y a pas plus méprisables qu'eux. D'autres ne vont pas à la synagogue à cause de leur arrogance : c'est au-dessous de leur dignité d'être debout parmi la foule et de ne pas recevoir le respect que leur esprit méprisable les convainc qu'ils méritent. D'autres encore pensent, par orgueil, que leur sommeil est plus important que la prière avec un minyan.
C'est pour cela qu'il les appelle "méprisables" et "arrogants" et pas seulement "paresseux".

-> Les poskim (autorités halakhiques) écrivent (voir Michna Beroura 90.29) qu'il est interdit de manquer la prière avec un minyan même pour étudier la Torah.
Nos Sages (guémara Taanit 8a) enseignent que la prière avec un minyan est acceptée quand bien même on ne s'est pas bien concentré (kavana). [Cela ne veut pas dire qu'on est dispensé de se concentrer, mais seulement que la prière n'est pas détestée par le ciel.]

-> Le midrach (Dévarim rabba 2,12) enseigne que la supplication d'une congrégation (minyan) ne reste jamais sans réponse.

-> Il dit aussi (midrach Eikha rabba 3,3) que celui qui prie après que la congrégation ait terminé, ses actes sont passés en revue (c'est-à-dire qu'Hachem examine de près ses actes. Et qui peut soutenir un tel contrôle?)

-> On raconte l'histoire (voir Michna Beroura 90.29) de Rav Zalman Mirels [le beau-père du 'Hakham Tsvi] qui, sur sa route vers la synagogue, rencontra un marchand qui voulait lui vendre des pierres précieuses à bon profit. Il a refusé de l'accompagner et lui a demandé de revenir après la prière.
Plus tard, lorsqu'il entendit que les pierres précieuses avaient été vendues à quelqu'un d'autre qui avait gagné grâce à cela une fortune, Rav Mirels fut très heureux d'avoir pu renoncer à une grosse somme d'argent pour prier avec un minyan.

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-> Le Gaon de Vilna écrit que l'ordre de nos prières est construit sur l'ordre des mondes célestes, et il ne faut jamais, D. en préserve, sauter une partie de la prière.
Les Sages n'ont permis d'omettre certains Pessoukei DeZimra (les versets de louange précédant Baré'hou) que pour pouvoir prier la Amida [avec la congrégation].
Même à ce sujet, les autorités ont écrit (voir Michna Beroura 52.1) qu'un homme doit faire l'effort d'arriver à l'heure afin de ne pas avoir à omettre des passages, parce que cela brouille les conduits célestes par lesquels passent les prières.
Cette tolérance [d'omettre certains passages] ne s'applique que si l'on n'a pas le choix [et après la prière, il faut réciter tout ce que l'on a sauté, comme c'est écrit dans le Choul'han Aroukh]. Mais D. préserve de faire cela régulièrement, car c'est absolument interdit.

La kavana dans la prière

+ La kavana dans la prière :

-> "de Le servir de tout ton cœur" (Ekev 11,3)
La guémara (Taanit 2a) explique que le service du cœur, c'est la prière. La concentration est donc essentielle.

-> Hachem désire le cœur.
[guémara Sanhédrin 106b ]
[en prière, on ne doit pas seulement faire bouger nos lèvres, on doit faire faire bouger notre cœur vers Hachem. ]

-> La prière de l'homme n'est écoutée que s'il "met son âme dans sa main", c'est-à-dire s'il prie avec kavana (concentration et ferveur).
[voir le texte guémara Taanit 8a ]

-> La personne qui prie doit orienter son cœur vers le ciel, comme il est écrit : "Guide leur cœur, que Ton oreille soit attentive" (Téhillim 10,17).
[guémara Béra'hot 31a ]

-> Lorsque tu pries devant Hachem, ne laisse pas ta prière devenir un devoir routinier. Elle doit être une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem (Pirké Avot 2,13).
Si un homme prie comme une tâche routinière, sa prière n'est pas une supplication [et n'est pas acceptée favorablement].
[guémara Béra'hot 28b ]

-> Celui qui prie doit s'imaginer que la Présence Divine (Chékhina) est devant lui.
[guémara Sanhédrin 22a ]

-> Lorsque vous priez, soyez conscients de Celui devant Qui vous vous tenez.
[guémara Béra'hot 28b ]

-> Si quelqu'un ne se concentre pas bien sur sa prière, [il est considéré comme insolent et] il mérite d'être frappé à coups de marteau afin qu'il se concentre.
[guémara Béra'hot 34a ]

-> Pendant la prière, n'ayez pas un cœur double, une partie portant son attention à Hachem et l'autre partie portant son attention à d'autres choses.
[midrach Tan'houma - Ki Tavo 1 ]

-> Le Roch (Or'hot 'Haïm 36) écrit : "Concentre-toi sur tes prières parce que la prière est le service du cœur. Si ton fils te parlait en pensant à autre chose, cela ne te contrarierait-il pas? Alors à bien plus forte raison lorsque toi, qui viens d'une goutte repoussante, tu t'adresses au Roi du Monde! [...] A quoi bon demander pardon d'avoir dit si souvent 'Pardonne-nous' [dans l'Amida] sans penser à ce que nous disons".

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-> Si un homme s'est bien concentré pendant sa prière, il peut être sûr qu'elle est entendue.
[midrach Dévarim rabba 2,1 ; Yérouchalmi Berakhot 5,5 ]

-> Deux hommes sont alités pour la même maladie, ou sont montés sur l'échafaud pour le même délit. Tous deux prient [d'être sauvés, pourtant la prière de l'un est exaucée et l'autre ne l'est pas.
Pourquoi cela?
Celui qui a fait une "prière entière" [c.-à-d. avec kavana] est exaucé et celui dont la prière était "incomplète" n'a pas été exaucé.
[guémara Roch Hachana 18a ]

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-> La guémara (Béra'hot 32b) énonce quatre choses qui demandent un renforcement constant, l'une d'elles étant la prière.
Rachi commente : un homme doit toujours s'encourager de toutes ses forces pour y parvenir.

-> Dans la guémara (Shabbat 127a), la concentration dans la prière est comptée parmi les choses pour lesquelles un homme reçoit les fruits de la récompense dans ce monde tandis que le capital est gardé pour le monde futur.

-> A D. ne plaise de prendre cela à la légère, car si on le fait et qu'on ne s'efforce pas de se concentrer, c'est comme si l'on montre qu'on ne croit pas que la Chekhina est devant soi. Il faut donc se renforcer et faire des efforts, et au moins vouloir se concentrer autant que possible, et s'en désoler. Et celui qui fait l'effort de se purifier bénéficiera de l'aide divine.

La Torah orale est difficile à étudier car elle est comparée à l'obscurité, comme il est dit : "Le peuple qui marchait dans l'obscurité voit une grande lueur" (Yéchayahou 9,1).
Selon le midrach (Tan'houma 58 - ot guimel), il s'agit de ceux qui se consacrent à l'étude du Talmud et qui perçoivent une grande lumière car Hachem éclaire leurs yeux pour discerner entre l'interdit et le permis, entre l'impur et le pur"

"Les mots de Torah sont comme du vin. De même que le vin réjouit le cœur, de même les mots de Torah réjouissent le cœur."

[midrach rabba]

"Il est faut de penser qu'une personne qui apprécie d'étudier la Torah, manque le lichma (d'agir de façon désintéressée).
L'essence même de cette mitsva est d'étudier la Torah avec joie et plaisir."
[le Rabbi de Sochatchov dans son introduction du Eglei Tal]