"Il n'y a rien de plus proche de D. que la Torah"
[le Maharal - Netsiv haTorah - chap.4 ]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Joie & Torah
"Renforce-toi dans ton étude de la Torah et dirige constamment ton cœur vers la joie, car c'est par le biais de la joie que descendent les bénédictions du ciel"
['Hazon Ich - Kovets Iggros 'Hazon Ich 2,9]
+ Joie & Torah :
-> "Je me réjouis de [comprendre] Ta Torah comme quiconque trouve un grand trésor" (Téhilim 119,162)
-> Les ordonnances de D. sont droites, elles réjouissent le cœur" (Téhilim 19,9)
-> "Parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton Dieu, avec joie et contentement de cœur" (Dévarim 28,47)
-> "La Torah et la prière doivent être faites dans la joie"
[michna Béroura]
-> La joie fait partie des 48 vertus permettant d'acquérir la Torah (Pirké Avot 6,6)
La joie n'est pas un luxe, mais une obligation, un composant central dans l'étude de la Torah.
-> "Un aspect essentiel de la mitsva d'étudier la Torah est le fait qu'une personne doit être joyeuse et enthousiaste dans son étude, car ce n'est que suite à cela que les mots de la Torah peuvent pénétrer dans son essence intérieure.
Car à partir du moment où une personne a goûté et a tiré du plaisir des mots de la Torah, elle devient connectée avec la Torah.
Dans le saint Zohar, il est rapporté que ni le yétser tov, ni le yétser ara ne peuvent grandir sans joie.
Le yétser tov se développe grâce à la joie pour la Torah, et le yétser ara ..."
[Avnei Nézer - Eglei Tal]
-> Le rav Salanter disait que le fait de ne pas éprouver de joie, d'émerveillement dans l'étude de la Torah, fait que la Torah reste extérieure à une personne.
-> "Etudier la Torah ne peut se faire qu'au travers la soif, car c'est uniquement une personne assoiffée de Torah qui peut en apprécier son importance"
[Rav Yits'hak Hutner]
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-> La tristesse résulte d'un échec de faire les mitsvot, d'étudier la Torah, et de prier avec kavana.
C'est le point d'entrée pour le yétser ara afin de séduire une personne à fauter.
[rabbi 'Haïm Vital]
"Il n'y a pas d'autre joie que le fait d'habiter en terre d'Israël"
[Or ha'Haïm - Ki Tavo (28,47) -> En sim'ha éla bichivat érets Israël ]
"Nous Te rendons grâce [D.] ... pour le fait que nous Te rendions grâce"
[dans le modim lu durant la 'hazara de la amida (*)]
Chaque bénédiction représente une occasion où nous avons la possibilité d'exprimer notre gratitude, de remercier D. pour ses bienfaits.
Mais alors, pourquoi doit-on le remercier de pouvoir le remercier? N'est-ce pas redondant, répétitif?
Il est écrit : "Nombreux sont les maux qui menacent le méchant; mais quiconque a confiance en D. se trouve environné de sa grâce." (Téhilim 32,10).
Face à une même épreuve, si on demande : "Comment ça va?" :
-> au méchant => "c'est dur!"
-> à celui qui a confiance en D. => "Barou'h Hachem!"
Devant un même verre d'eau à moitié plein, la personne optimiste et la personne pessimiste, vont dire la même chose, mais de 2 façons différentes, et cela change tout.
En effet :
-> Pour le pessimiste : le verre est à moitié vide => il va se focaliser sur ce qui manque.
(à l'image d'Haman qui était immensément riche et qui était honoré par tous, à l'exception d'une personne : Mordé'haï.
En se focalisant là dessus, tout le reste était alors sans valeur à ses yeux.
A mes yeux = le verre de ma vie est comme vide!).
-> Pour l'optimiste : le verre est à moitié rempli => il va se focaliser sur ce qu'il a.
(J'accepte ce que j'ai, et je décide d'en profiter, car la vie est courte.
J'accepte le fait que je ne suis qu'un être humain, que je ne peux pas tout comprendre, tout maîtriser.
A mes yeux : Ce que j'ai, c'est ce dont j'ai besoin, car sinon, D. me l'aurai déjà donné.
A mes yeux : le verre de ma vie est totalement plein du meilleur, n'attendant plus que je le boive. Merci D. !! )
=> On se doit de remercier D. de pouvoir le remercier, car en étant un juif qui a confiance en D., on a la chance d'avoir une vision positive de la vie.
La vérité est qu'à chaque instant, on est chouchouté par D., et non martyrisé ...
D'ailleurs, si on était à la place de D., on aurait fait les mêmes choix pour nous-même (les mêmes épreuves, les mêmes ressources, ...).
Que la vie est belle quand notre papa s’appelle : le Créateur du monde, qu'il nous aime plus que nous ne pourrons jamais nous aimer.
Dans le futur, dans le monde de vérité, quand on nous montrera notre vie, nous verrons qu'à côté de notre trace de pas, il y aura toujours une autre : celle de D.
La seule exception est durant nos moments difficiles, où l'on n'observera qu'une seule trace.
=> Où étais-tu D., lorsque la vie était dure pour moi?
D. nous répondra : Cette unique trace de pas : c'est la mienne, lorsque je te portais, quand marcher sur le chemin de la vie te devenait difficile ...
=> Même si la vie n'est pas toujours facile : quelle chance de pourvoir la voir en tant que juif confiant en D.!!
Merci D. de pouvoir te remercier, car grâce à cela, nous voyons à quel point, avec ce que l'on a en notre possession, nous avons tout pour être heureux ...
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-> Le mot : "toda" (merci! - תודה) a la même guématria que : "sim'ha bé'haïm" (la joie dans la vie - שמחה בחיים).
Lorsque l'on exprime notre gratitude, nos remerciements, cela témoigne d'une appréciation de ce qui se déroule dans notre vie. Il en résulte une joie de vivre!
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(*) : Durant la répétition ('hazara) de la amida, nous répondons par : "amen", à toutes les bénédictions sauf à "modim".
La raison est que Rav en a écrit la version originale, et que d'autres rabbanim ont fait ensuite des ajouts.
Au final, par ces 2 lectures, nous nous conformons à tous les avis (cf.guémara Sotah 40a).
"L'étude de la Torah est le cœur du peuple [juif], la pudeur et la pureté familiale sont la tête de la nation [juive], et le Shabbath en est l'âme"
[le 'Hafets 'Haïm]
"De même, qu'il existe des cœurs de pierre, de même, ces pierres [du Kotel] ont un cœur."
[Rav Avraham Yits'hak Kook ]
Réponse à un membre d'une commission britannique, s'interrogeant du désir des juifs d'aller prier devant "un tas de pierres", malgré la forte opposition des arabes, dans les années 1930.
La force de la prière dans le domaine de la kédoucha
+ La force de la prière dans le domaine de la kédoucha :
-> "Toute personne est obligée de prier pour que D. la sauve du yétser ara"
[Séfer 'Harédim - Mitsvat Téchouva - chap.5]
-> "Ceux qui peinent dans la Torah lichma, sont sauvés de plusieurs fautes, mais néanmoins, ils ont besoin des prières, afin de supplier D. qu'Il les sauve de la faute.
Ainsi, il faut faire plein de prières, vider son cœur à D. avec des larmes et avec un esprit déchiré, afin qu'Il nous sauve du yétser ara
(prier du fond de son cœur : "D. désire notre cœur"- guémara Sanhédrin 106b).
[...]
Car il est difficile de combattre sa nature et son yétser ara, une bataille qui est sur de nombreux fronts, si D. ne venait pas à nous aider, comme le dit le roi David : "D'où me viendra le secours. Mon secours vient d'Hachem, qui a fait le ciel et la terre." (Téhilim 121,1-2)."
[Rabbi Yonathan Eibeschutz - Yaarot Dévach - par.II - derouch 1]
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-> "Un antidote contre la colère, les paroles vaines, le lachone hara et le fait de regarder ou de parler de sujets interdits, est la prière avant que l'épreuve n'arrive.
Une personne doit prier [en demandant à D. de la protéger de telle et de telle faute], encore et encore, du fond de son cœur, et D. l'aidera."
[...]
"Lorsqu'une personne prévoit d'aller dans la rue, elle doit prier et demander grâce à D., afin de ne pas trébucher, quelque soit la faute ou la pensée interdite."
[Rav 'Haïm de Volozhine - Keser Roch, 73 et 115]
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-> "Une fois que nous avons fait ceci [tourner notre cœur vers D., et utiliser notre bouche pour la Torah et la prière], nous pouvons être certain que D. va assurer la réussite de nos actions."
[Rav Tsadok haKohen de Lublin - Pri Tsadik - paracha Tazria]
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-> "Si une personne prie pour une chose qui va amener de la gloire à son Créateur, comme par exemple du succès dans l'étude de la Torah ou toute autre poursuite spirituelle, et que cette personne va vider son cœur, D. va écouter sa prière même si elle n'a pas de bonnes actions à son crédit."
[Séfer 'Hassidim, 131]
Pourquoi est-ce que nous souhaitons éviter des épreuves risquant de nous rendre impurs?
C'est parce qu'au fond de notre coeur, nous voulons sincèrement servir D., de la façon qui va nous permettre d'amener de la gloire à Son Nom (c'est mon D., et je veux le sanctifier!).
=> En demandant à D. d'être sauvé des attaques du yétser ara, nos prières sont garanties d'être acceptées par D., même si nous sommes dépourvus de mérites et de bonnes actions.
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-> "Une personne doit prier même 1 000 fois par jour, une courte prière, afin qu'elle soit sauvée de cette faute [d'avoir une semence en vain] et des mauvaises pensées.
Même si, une personne a prié un nombre de fois incalculable et qu'il lui semble que ses prières n'ont pas d'impact, elle ne doit absolument pas désespérer.
Elle doit savoir avec certitude, qu'au final, ses prières ne retourneront pas sans réponse, comme l'avenir le lui dira.
[...]
Bien qu'il semble à une personne que ses prières n'ont pas d'impact, elle ne doit pas se relâcher dans la prière, car en fin de compte, ses prières vont se réaliser.
Nos Sages nous disent que certaines prières s'accomplissent immédiatement, et pour d'autres, c'est seulement après un certain temps."
[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.I, 15 et 13]
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+ Bon à savoir :
Dans le domaine de la prière, nos Sages (guémara Baba Kamma 92a) nous enseignent l'astuce suivante :
"Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain, alors qu'elle en a elle-même besoin, se verra exaucée en 1er".
Le rav Dessler (Michtav méEliyahou) nous dit que lorsque l'on prie pour un autre juif, notre prière a 1 000 fois plus de valeur (d'impact), que si on avait prié pour soi-même uniquement.
La Téchouva dans le domaine de la kédoucha
+ La Téchouva dans le domaine de la kédoucha :
-> Une des techniques du yétser ara est de nous convaincre que quelque soit la quantité de téchouva, notre faute ne pourra jamais être pardonnée.
Le yétser ara nous conseille alors : "si c'est ainsi (perdu pour perdu) alors profite!, lâche-toi dans les fautes! "
Il nous fait tomber, puis nous pousse à rester par terre, au lieu de se lever et de repartir de l'avant.
(tomber c'est naturel, mais ne pas se relever ...)
-> "Nos Sages (guémara Yoma 86a) enseignent : "La téchouva est quelque chose de très grand, car elle a précédé la création du monde et elle touche au trône divin."
Dès qu'une personne décide, dans son esprit, de faire téchouva, son âme est immédiatement élevée de plus en plus haut, au travers toutes les sphères célestes, jusqu'à se tenir devant le trône divin, comme il est écrit : "Reviens, Israël, jusqu'à Hachem, ton D.; car tu n'es tombé que par ton péché." (Oshéa 14,2).
La Téchouva rapproche la rédemption finale, elle réveille la compassion de D. et le mérite de nos patriarches, comme il est écrit : "Tu reviendras à Hachem, ton D., et tu écouteras sa voix. Car, c'est un D. clément qu'Hachem, ton D., il ne te délaissera pas, il ne consommera pas ta perte, et il n'oubliera point l'alliance de tes pères, l'alliance qu'il leur a jurée." (Dévarim 4,30-31)
[...]
La téchouva est plus importante que les sacrifices (korbanot) offerts au Temple, comme le prophète Shmouel a dit à Shaoul : "L'obéissance [à la voix divine] vaut mieux qu'un sacrifice" (Shmouel I 15,22)
['Hafets 'Haïm - Séfer Nid'hei Israël]
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-> "Mon père (le 'Hafets 'Haïm) disait souvent que même le plus grand des pécheurs peut revenir grâce à la téchouva.
[...]
D. dit : "Est-ce que je souhaite la mort du méchant, ne préféré-je pas qu'il revienne de sa conduite et qu'il vive?" (Yé'hezkiel 18,23).
D. accepte toujours une personne qui s'engage dans la téchouva et qui améliore sa conduite, comme il est écrit : "D. combine ses desseins en vue de ne pas repousser à jamais celui qui est banni de sa présence." (Shmouel II 14,14) "
[Rav Aryeh Leib - fils du 'Hafets 'Haïm - Dougma mi Darchei Avi 78]
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En ce qui concerne l'émission de semence en vain, le Zohar statue que : "la téchouva n'aidera pas pour cette grave faute" (Zohar - Vayé'hi 219b).
Nos Sages ont bien insisté sur l'importance de ne pas comprendre de façon littérale ces mots.
-> "Ne tombez pas dans le filet du désespoir à cause de ces mots du saint Zohar.
[...]
Les mots du Zohar ne peuvent être compris littéralement car rien ne peut résister aux effets de la téchouva."
[le Shela haKadoch - Shaar haOtiyot - Ot Kouf - Kédouchat haZivoug 335]
-> "[La faute d'émettre sa semence en vain] était la faute de la génération du déluge, et cependant, D. a espéré que les hommes fassent téchouva et qu'ils en soient pardonnés.
C'est pour cette raison que D. a demandé à Noa'h de passer 120 ans à construire l'Arche [durant lesquels les personnes pourraient demander la raison de sa construction et ainsi auraient la possibilité de se repentir,] comme Rachi nous l'enseigne (Béréchit 6,14)."
[le Shela haKadoch - citant son père - Emek Bra'ha - Kavanat Shofar - chap.63]
-> "Nous connaissons une règle importante : il n'existe pas de faute pour laquelle la téchouva ne puisse pas réparer.
[Pour l'émission de semence en vain,] il est vrai que la guémara en parle très durement ; néanmoins, nous n'avons jamais entendu que la téchouva n'est pas possible, que D. nous en protège.
[...]
Ainsi, je dirai : Renforcez-vous dans la téchouva, ne vous relâchez pas.
L'espoir n'est pas perdu, et il y aura une récompense pour vos efforts."
[Rabbi Yaakov Emden - Mitpa'hat Séfarim - p.20]
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-> On a demandé au rav 'Haïm Kanievsky : "Est-ce que la téchouva aide pour une personne qui a eu une perte de semence en vain?"
Il a répondu : "C'est certain que la téchouva aide".
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+ Précision :
-> Nos Sages enseignent (guémara Yoma 87b) : "A celui qui dit : "Je pécherai, et le jour de Kippour me procurera pas de pardon." Yom Kippour ne procurera pas de pardon."
La raison en est que ce jour a constitué "la cause" du méfait.
En effet, si son auteur n'avait pas compté sur le pardon offert par Yom Kippour, il n'aurait pas perpétré sa faute. Si ce jour incite au péché, il ne peut le faire pardonner.
=> D'une manière générale, si on faute car l'inclinaison au mal est si puissante qu'on aurait péché même en absence de la téchouva, alors la téchouva est là pour procurer le pardon.
Mais, si on faute en se disant qu'on fera téchouva plus tard, alors on n'en aura pas l'occasion, car c'est la téchouva qui nous a amené à fauter.
Récompenses pour nos efforts à rester kadoch
+ Récompenses pour nos efforts à rester kadoch :
-> "Digne d'éloges est celui qui ne faute pas, et dont sa semence n'est pas émise en vain.
Ses mots de Torah sont conformes à la vérité, et bien qu'il ne soit pas un Kohen, il lui est compté comme s'il offrait un Korban Ola sur l'Autel.
[...]
Si une personne se fait "paresseuse" en ce qui concerne une faute et ne la réalise pas [il se contrôle], il mérite d'accueillir la présence devine comme un ange."
[Tana déRabbi Eliyahou - chap.10]
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-> D'une manière générale, à chaque fois que l'on triomphe sur son yétser ara, c'est un grand acte.
Nos Sages nous disent : "Toute personne qui règne sur son inclinaison [au mal] et la maîtrise : sa génération toute entière est dépendante de son mérite, comme Moché en son temps, David en son temps, ou Ezra en son temps."
[Shir Hachirim rabba 4,4]
=> Imaginons l'impact que peut avoir le fait de préserver la pureté de son esprit et de son âme, pour tous les juifs ...
Il y a plusieurs années, l'état d'Israël subissait un hiver particulièrement sec, et cela causait de nombreux dégâts.
Au printemps, alors qu'en général, il ne pleut pratiquement jamais, les portes du ciel se sont ouvertes et la terre a été saturée par l'eau.
Le Rav Aharon Leib Steinman a fait la remarque suivante : "Le plus probable est qu'une personne a surmonté une très grande épreuve dans le domaine de la Kédoucha, et par ce mérite il a plu."
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-> "A un moment où une personne se sent envahie par un désir interdit, elle doit se rappeler de l'énorme mérite qu'elle va s'acquérir par le fait de s'auto-contrôler en étant vainqueur sur ce désir."
[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,12]
-> "Une personne doit aussi savoir que lorsqu'elle sort victorieuse d'une épreuve qui lui fait face, elle sanctifie le nom de D. d'une manière très importante, et que son mérite est extraordinaire et puissant.
Dans ce monde aussi, cette personne méritera de bonnes choses avec le temps, car à chaque fois qu'une personne se prive d'un plaisir de ce monde, afin de faire la volonté de D., elle recevra un plaisir permis qui sera similaire, au cours de sa vie."
[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,15]
-> "Même si une personne trébuche à de nombreuses reprises [dans ce qui a trait à la Kédoucha] ; néanmoins, si de nombreuses fois, elle a réussi à dominer ses passions et vaincre le fort désir interdit (luxure) qui brûle en elle, alors elle amène un rayonnement de sainteté sur elle-même et dans les mondes supérieurs, d'une façon très élevée.
Cette personne a réussi à ramener dans le côté de la pureté pleins d'étincelles sacrées qui ont été capturées par les forces du mal [le Satan].
On ne peut pas se rendre compte du niveau élevé de sainteté de cette personne qui a retenu sa passion lorsque le désir a brûlé en elle.
A ce moment, cette personne est comme : Yossef haTsadik."
[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,12]
-> "La souffrance et la douleur qu'une personne va avoir suite au fait qu'elle n'a pas été capable de servir D. comme il le fallait, ou bien car elle a été coupable d'une faute en particulier, est comme un autel d'expiation, et est aussi précieux pour D. que si elle avait accompli une mitsva, car ce que D. désire avant tout, c'est le cœur (ra'hmana liba ba'é)."
[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,16]
-> "Une personne qui a dominé son yétser ara, à de nombreuses reprises, même si elle a trébuché, à de nombreuses reprises, peut être assurées, qu'au final, elle va pouvoir tout réparer [ses défauts spirituels dans ce domaine] par le biais de la Téchouva, par le mérite des fois dont elle a été victorieuses."
[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,13]
=> La punition est énorme, et la récompense est énorme.
D. ne nous donne pas d'épreuve au-delà de nos capacités.
Même s'il y a des victoires et des défaites, notre tâche est de toujours faire de notre mieux ...
Tant que D. nous juge capable de faire face aux épreuves (tant qu'on est vivant), nous nous devons de nous relever, d'être debout, fort et combatif pour le émet.
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-> "Efface ta volonté devant la Sienne, de sorte qu’Il efface la volonté des autres devant la tienne"(Pirké Avot 2,4)
Le Gaon de Vilna explique ce verset en disant que lorsqu'une personne brise une pulsion interdite (luxure), alors son [désir] positif sera réalisé, car D. va réaliser ses désirs.
-> Le Rav Aharon Roth (le Shomer Emounim) dit que lorsqu'une personne fait face à une épreuve dans le domaine de la shemirat énayim (protéger ses yeux de visions interdites) ou similaires, et qu'elle va triompher, cette personne mérite alors un moment qui est propice pour que ses prières soit acceptées par D., et ce dans tous les domaines : à la fois spirituel et matériel.
[propos du rav Roth entendus par Rabbi Yits'hak Zilberstein]
=> Si une personne marche dans la rue, évitant soigneusement de voir ce que les yeux ne doivent pas regarder, si une personne est tentée de se connecter à un site internet interdit, mais se retient de le faire, et bien dans ces cas (et autres similaires), elle doit trouver un coin calme et vider son cœur en prières à D., et ses prières seront répondues.
[Il ne faut pas se mettre dans une situation d'être testé (ex: en passant par une route avec des visions particulièrement impudiques), au contraire, on doit faire le maximum pour éviter tout risque d'atteinte à notre sainteté (sour méra).]
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-> "Je suis Hachem, votre D. ; vous devez donc vous sanctifier et rester saints, parce que je suis saint" (Vayikra 11,44)
Le fait de manger non cacher est une autre faute qui a un grand impact sur la sainteté de l'âme.
Le Maharal ('Houmach Gour Aryé) dit qu'il existe une grande différence entre le fait d'éviter l'immoralité et le fait d'éviter de manger des aliments interdits.
Eviter de manger des aliments interdits : préserve la sainteté de l'âme.
Cependant, lorsqu'une personne est tentée par quelque chose d'immorale, et arrive à se dominer, elle amène de la sainteté supplémentaire à son âme.
Selon le Maharal, cela est dû au fait que le désir pour l'immoralité est beaucoup plus important que celui pour les aliments interdits.
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-> Une michna (Makkot 3,15) rapporte l'interdiction de la Torah de consommer le sang d'un animal, et poursuit en disant :
"Si dans le cas du sang, dont une personne a naturellement du dégoût, on reçoit une récompense, alors en ce qui concerne le vol et l'immoralité, ce dont une personne désire et souhaite ardemment, combien à plus forte raison, le fait de s'en abstenir fait acquérir des mérites pour soi-même, ses enfants et pour ses petits-enfants jusqu'à la fin des générations"
-> "Tout le monde doit savoir que chaque fois qu'il fait face à une épreuve [afin de rester kadoch] et qu'il arrive à la surpasser, sa récompense est au-delà de toute compréhension.
D. va, pour sûr, l'amener à un niveau beaucoup plus haut dans le monde à venir, car il sera un symbole de grandeur parmi son peuple.
Dans ce monde, il va mériter les bénédictions exprimées par le roi David : "Heureux l’homme qui craint D., qui prend grand plaisir à ses commandements! Puissante sera sa postérité sur la terre : la race des justes est bénie!" (Téhilim 112,1-2)
Le Radak commente le terme : "puissante" (guibor) comme signifiant que les autres auront de l'admiration pour lui et sa descendance.
Par le mérite de son self-contrôle, de dominer ses désirs, en l'honneur de D., ses descendants vont illuminer le monde par leur Torah et leur droiture.
Cette personne tirera énormément de plaisir de sa descendance, dans ce monde et dans le monde à venir."
[le 'Hafets 'Haïm - Séfer Nid'hei Israël - chap.23]
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-> On trouve dans les chansons de Shabbath, une phrase de nos Sages (guémara Béra'hot 57b) : mé'en olam aba (מעין עולם הבא), décrivant Shabbath comme ayant une teneur du monde à venir (1/60e du olam aba).
Cette phrase peut se lire : mé'ayin (de l’œil - מעין).
=> Par le fait de faire attention à ce que nos yeux regardent (מעין), on gagne le monde à venir (עולם הבא).
Notre cher yétser ara …
+ Notre cher yétser ara ...
-> "La récompense est fonction des efforts investis"
[Pirké Avot 5,23 - léfoun tsara agra]
-> "[Une mitsva] accomplie dans la douleur vaut mieux que 100 accomplies dans la tranquillité."
[Avot déRabbi Nathan 3,6]
-> "L'existence du yétser ara est bon pour l'homme.
Si le yétser ara n’exerçait pas de contrôle sur une personne, quelle récompense pourrait-on attendre d'avoir réalisé une bonne action [car faire le bien ne serait pas un défi, un choix]?
De nos jours, le yétser ara fait tout pour nous dominer, et si, pour agir selon la volonté de D., on parvient à le vaincre, nous pouvons espérer une grande récompense.
[...]
Lorsqu'une personne maîtrise son yétser ara, elle reçoit 100 fois plus de récompense que lorsque le yétser ara ne cherche pas à l'attirer et à lui faire pression [pour qu'elle faute].
[...]
"D. examina tout ce qu'il avait fait c'était extrêmement bien." (Béréchit 1,31)
Le midrach (Béréchit rabba 9,7) commente les termes : "extrêmement bien " (tov méod), comme faisant référence au yétser ara.
Pourquoi?
Car grâce au yétser ara, il nous est possible de grandir en surmontant les luttes spirituelles qu'il nous présente, et à travers cela, accomplir notre but dans la vie."
[le Séfer 'Hassidim , 155]
=> Les épreuves doivent être vues comme des tremplins nous rapprochant de D., et nous permettant d'accomplir notre objectif dans la vie, en mettant à jour ce qu'on a de mieux, caché au fond de nous-même.
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-> b'h, le dvar Torah : https://todahm.com/2021/04/25/31273
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-> "Chaque jour, le yétser ara d'un homme cherche à le dominer et à le détruire, comme il est écrit : "Le méchant fait le guet pour perdre le juste, il cherche à lui donner la mort." (Téhilim 37,32), et s'il n'y avait pas l'aide de D., l'homme ne serait pas capable de le maîtriser, comme le dit la suite du verset : "D. ne l’abandonne pas entre ses mains ... Tourne ton attente vers D. et garde sa voie, et il t’élèvera" (Téhilim 37,33-34). "
[guémara Soucca 52b]
-> "Une personne qui cherche à se sanctifier, recevra une aide [d'en-Haut]"
[guémara Shaabath 104a]
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-> "Lorsqu'une personne faute de façon non intentionnelle, une ouverture a été créée, qui va lui permettre de fauter même de façon intentionnelle."
[midrach Tan'houma - Vayikra]
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-> "Au début, le yétser ara [pour une faute particulière] est comme le fil d'un tisseur, mais par la suite, lorsqu'une personne répète encore et encore la faute, elle est comme une corde épaisse qui tire un chariot"
[guémara Soucca 52a]
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-> "Son œuvre est parfaite, toutes ses voies sont la justice même" (Dévarim 32,4)
Le Sifri de commenter : "car D. n'a pas créé l'homme pour être mauvais, mais pour être droit."
-> Le roi Salomon a écrit : "D. a fait les hommes pour être droits ; ce sont eux qui ont recours à toutes sortes de roueries" (Kohélet 7,29)
-> "Il (le yétser ara) aspire à t'atteindre, mais toi, sache le dominer!" (Béréchit 4,7)
-> "Vois, je te propose en ce jour, d'un côté, la vie avec le bien, de l'autre, la mort avec le mal. En faisant ce que je te recommande en ce jour : aimer Hachem, ton D., marcher dans ses voies, garder ses préceptes, ses lois et ses décrets, tu vivras, tu grandiras et tu seras béni de D."
[Dévarim 30,15-16]
=> Puisqu'il nous faut choisir entre le bien et le mal, c'est qu'on ne fait pas naturellement le bien, c'est qu'à nos yeux, le mal nous paraît tout aussi bon/vrai que le bien.
On doit reconnaître la grandeur et la vérité de D, en faisant confiance à sa volonté, même si c'est au-delà de notre compréhension et de notre volonté.
Chacune de nos actions devient une preuve de notre attachement à D., car on est prêt à mettre de côté notre naturalité afin d'être conforme à ce que D. attend de nous.
=> D. : on t'aime ; pas seulement en théorie, mais dans notre vécu à chaque instant!!