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Donner la tsédaka, c’est comme apporter un Korban

+ Donner la tsédaka, c'est comme apporter un Korban :

-> Nos Sages (Yérouchalmi Shékalim 1:1) disent que Moïse était confus au sujet du shekel jusqu'à ce que Hachem lui montre une "pièce de feu".

Le séfer Divré Shmouel explique que Moché ne comprenait pas comment on pouvait obtenir le pardon de ses fautes en donnant un objet inanimé (domem) comme de l'argent en tsédaka.
Il comprenait qu'un korban pouvait expier une personne, car un animal n'est qu'à un pas d'elle, tout comme un animal est un 'haï (un être vivant), et une personne un "médaber" (un être doué de parole).
Cependant, l'argent étant si éloigné d'une personne, comment peut-il expier pour elle?

Hachem lui montra alors une pièce de monnaie enflammée pour lui apprendre que lorsqu'une personne donne de la tsédaka avec ardeur et passion, même si elle désire vraiment conserver son argent, et qu'elle s'efforce de le donner malgré tout, cela équivaut littéralement à apporter un korban pour Hachem avec abnégation et enthousiasme.

Cela explique également la guémara (Baba Batra 10b) qui dit que Rabbi Éliézer donnait de la tsédaka avant de prier. Avant de prier, il faut donner quelque chose de soi-même. Si quelqu'un prend son argent, qu'il souhaite vraiment garder pour lui, et s'efforce de le donner afin d'accomplir la mitsva de Hachem, il peut alors prier pour Lui par le mérite de son sacrifice.

"Vous pensez que vous pouvez amasser beaucoup de richesses et que votre yétser ara restera la même que lorsque vous étiez pauvre.
En réalité, plus vous vous enrichissez, plus votre yétser ara de ne pas donner la tsédaka grandira, et votre mida d'avarice deviendra de plus en plus grande."
['Hafets 'Haïm]

L’effort – donner du plaisir à Hachem

+ L'effort - donner de la satisfaction à Hachem :

-> Chaque juif a le désir sincère de donner à Hachem de la satisfaction (na'hat).
Il y a un plaisir très profond à savoir qu'Hachem est fier de vous. Le sentiment qu'Hachem est déçu provoque une douleur très profonde.

Ce qui rend Hachem fier, c'est notre effort.
La vie est pleine de hauts et de bas. La spiritualité est rarement cohérente. Ce qui importe à Hachem, c'est l'intensité de notre travail, pas nécessairement ce que nous accomplissons.
Un cycliste qui gravit une montagne peut aller plus lentement qu'il ne le ferait sur une plaine, mais il travaille plus dur pour gravir l'inclinaison.
Ce qui donne à Hachem du plaisir, de la satisfaction, c'est que nous essayons de gravir la montagne, et non la vitesse à laquelle nous le faisons.

La Torah ordonne qu'après le 7e jour de Souccot, nous célébrions un jour supplémentaire et fassions un "petit repas", comme l'explique Rachi, célébrant ainsi un 8ejour avec Hachem. C'est le yom tov de Chémini Atséret.
Mais pourquoi Hachem ne veut-il qu'un "petit repas" de notre part? Un repas plus copieux n'aurait-il pas plus de valeur?

Ce 8e, est un jour supplémentaire qui suit 7 jours où l'on offre des korbanot (sacrifices). La Torah prescrit des sacrifices spéciaux pour chaque jour de Souccot, 70 au total, correspondant aux 70 nations du monde. Ces sacrifices expient pour elles et leur apportent la prospérité.

Les nations du monde symbolisent le défi spirituel, et c'est exactement le message.
Lorsque nous sommes confrontés à des périodes de défis spirituels et que les forces qui s'opposent à la croissance spirituelle sont prospères et puissantes, tout ce qu'Hachem attend de nous, c'est que nous fassions de notre mieux, même s'il ne s'agit que d'un petit repas.

Nous ne pouvons pas faire de comparaisons entre nos luttes spirituelles en période de douleur, de souffrance, et celles en période de calme.
Un "petit repas" pendant une épreuve a autant de valeur aux yeux d'Hachem qu'un "gros repas" lorsque les choses sont plus faciles.

En réalité, il se peut que nous donnions à Hachem plus de plaisir avec nos luttes dans la souffrance qu'avec nos succès dans le calme.
Ne pas renoncer à la croissance est un accomplissement primordial. Un "petit repas" peut en fait être plus important qu'un grand repas.

Celui qui essaie de grandir peut être fier de savoir qu'Hachem le regarde du haut des Cieux et le compte parmi ceux qui Lui donnent vraiment du plaisir, de la satisfaction.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Chémini Atséret 5702 (1941) ]

Hachem tire plaisir de nos actions

+ Hachem tire plaisir de nos actions :

-> Hachem a plusieurs milliers d'anges qui Le louent toute la journée mais qui ne savent toujours pas où se trouve le lieu de Sa gloire. Leur seul désir est de se rapprocher d'Hachem, mais Lui ne désire être proche que des simples êtres humains qui Le servent dans ce monde.

Le Beit Aharon de Karlin explique cela par la parabole d'un roi humain qui possède dans son palais tous les types de plaisirs terrestres imaginables. Il fait travailler pour lui toutes sortes de musiciens qui jouent de tous les instruments possibles et imaginables. Il a aussi un petit oiseau qui lui chante, et il met de côté tous les plaisirs qu'il a et tous les instruments de musique en faveur de cet oiseau, car c'est la seule chose dont il tire un véritable plaisir.

Lorsqu'on lui demande d'expliquer pourquoi il aime tant cet oiseau alors qu'il pourrait apprécier la meilleure musique du monde, il répond : "Ce n'est pas chose si grande que des musiciens professionnels et des instruments coûteux puissent produire de beaux sons. Mais il est incroyable qu'un oiseau non entraîné puisse chanter si joliment".

Les anges sont proches d'Hachem et il leur est donc facile de reconnaître Sa grandeur et de Le servir. Mais le plus grand plaisir d'Hachem est que les êtres humains parviennent à reconnaître la vérité et à se rapprocher de Lui.

-> La guémara (Pessa'him 109a) affirme : "Il n'y a pas de joie sans viande"
Le rav Its'hak de Neshchiz (séfer Toldot Its'hak) explique que bien qu'il ait de nombreux anges qui servent Hachem, Sa seule véritable joie provient de la "viande", c'est-à-dire des êtres humains en chair et en os qui le servent.

Les Bné Israël : le cœur du monde …

+++ Les Bné Israël : le cœur du monde ...

-> Rabbi Yéhouda haLévy (Kouzari 1,95) écrit que le peuple d’Israël est le "cœur du monde", du fait qu’il a été, à chaque génération, le dépositaire de la présence divine, c’est-à-dire de la Torah.

-> "Avant tout, sache que tout ce que l’homme connaît ou comprend provient directement ou indirectement de la Torah.
S’il n’en était pas ainsi, rien ne le différencierait de l’âne qu’il monte …"
[le Ramban – discours intitulé Torat Hachem Témima]

-> "C’est bien de la Torah que le roi Salomon puisa toute sa science, ses connaissances de la nature et de la médecine, ainsi que tous les secrets de la création.
Car tout se trouve dans la Torah …"
[le Ramban – son commentaire sur la Torah]

-> Rabbi Yéhouda haLévy (Kouzari 2,66) d’écrire :
"C’est par D. et grâce à ses aptitudes extraordinaires que le roi Salomon acquit toute sa science.
Des confins de la Terre, de l’Inde lointaine, on venait le trouver afin de s’inspirer de sa science pour la diffuser dans toutes les nations.
C’est chez nous que toutes les sciences puisèrent leurs sources, pour parvenir aux Chaldéens, puis aux Perses et à la Médie, aux Grecs et aux Romains.
A cause du temps et de la multitude des intermédiaires, on en est arrivé à en créditer les Grecs et les Romains, au lieu de les attribuer au Hébreux … "

-> Le Rav Yérou’ham Leibovitch de Mir a dit un jour :
"Certains peuple nous accusent de leur avoir volé leur sagesse.
S’il en était réellement ainsi, on serait en droit de s’attendre à ce que les victimes de ce vol se situent à la pointe de la morale et de la justice, et que les voleurs, au contraire, se retrouvent au bas de l’échelle.
Or que voyons-nous justement ?
Ces civilisations, dont nous aurions pillé la culture, ont disparu depuis déjà bien longtemps à cause de leur immoralité et de leur cruauté, alors que notre peuple est toujours là, bien vivant, avec ses Justes, ses grands maîtres et ses bienfaiteurs, dans chaque génération.
Cela suffit à dénoncer la malhonnêteté de ces nations que nous aurions prétendument dépouillées. "

-> Il est intéressant de conclure par les paroles du rav Wolbe à ce sujet :
"Le peuple d’Israël est : le "cœur du monde", et la Torah : "le cœur d’Israël.

Tous les vestiges de pureté, de vérité ou de sainteté ont pour même source notre peuple et sa Torah, foyer du monde dont émanent aujourd’hui de pâles lueurs.

Grâce à D., notre Torah est bel et bien là, avec nous, et le centre de notre cœur n’est pas vide.
Mais il nous incombe de sauvegarder précieusement l’intériorité, le sens profond de notre vie.

Lorsqu’on vit dans une société attirée par les futilités, par le spectacle, par la recherche d’une "situation" et de titres honorifiques, et donc, dans une société qui se laisse emporter par un mouvement centrifuge (tendance à s'éloigner du centre), cela requiert de notre part un grand nombre de concessions.

Maintenons-nous donc dans notre centre spirituel, dans les profondeurs de l’étude de la Torah et de la pratique des mitsvot, dans la modestie et la simplicité.
Car telle est notre place "dont émane la lumière du monde", et parce que le cœur est l’organe vital de la création.

Soyons donc des hommes de cœur et construisons le cœur du monde ! "

 "On sait, et il faut toujours s'en souvenir, qu'il est impossible de rester dans un état [spirituel] exalté de façon constante. Il y aura toujours des hauts et des bas [spirituels].
Si quelqu'un a l'impression de ne pas descendre dans les niveaux spirituels, cela indique qu'il n'a jamais (vraiment) atteint des niveaux spirituels exaltés (au départ)."
[rav Kalonymos Kalman Shapira]

"Celui qui ne possède pas la crainte de D. n'est pas un homme.
Il n'est qu'un animal.

Car c'est là tout l'homme, en dehors de cela, on ne peut lui attribuer le moindre niveau d'humanité."

[Rav El'hanan Wasserman - Kovets Maamarim - 12,6]

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-> Supplément :

+ "La supériorité de l'homme sur l'animal est nulle" (Kohélet 3,19)
Le Rabbi de Kotzk disait :
"La supériorité de l’homme sur l’animal consiste en la capacité de l’être humain à avoir conscience de sa nullité, ce qui signifie qu’il peut être humble et réaliser qu’il n’est rien.
C’est un concept auquel aucun animal ne peut accéder."

"Celui qui respecte son père (et sa mère), D. lui donnera des enfants qui le respecteront, mesure pour mesure."

[Midrach Talpiot]

+ "Rabbi Chmalaï expliquait : La Torah débute par un acte de bienfaisance, comme il est écrit : "D. fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau et les en vêtit" (Béréchit 3,21), et se termine également par un acte de bienveillance, comme il est écrit : "Il [selon Rachi : D. Lui-même] l’enterra (Moché) dans la vallée." (Dévarim 24,6) "

[guémara Sota 14a]

Le rav Wolbe de dire :
"La Torah aurait très bien pu débuter par l’énoncé de ses premiers commandements.
...
Si la Torah débute et se termine par la narration d’un acte de bonté, c’est que la bonté est son essence même. "

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Tâchons de faire de notre Torah, une Torah de vie, en se comportant avec plein de bonté vis-à-vis d'autrui, et ce du début à la fin de notre vie.

Le progrès …

+ "Ils firent de leur ventre leur D., de leur habillement leur loi, et de l’amélioration de leur habitat leur morale. "

[‘Hovot haLévavot – Chaar haPrichout 2 -> à propos des juifs s'écartant de la Torah, se laissant alors aller à leurs instincts]

+ " L'aspiration exclusive consistant à améliorer le monde "de l’extérieur" n’élimine pas le mal à la racine, mais, en plus, elle détruit l’Homme lui-même. "

+ "Les prodiges de l’homme se cachent dans l’intériorité de son être : qu’il fasse l’effort de les dévoiler par ses actions."

[Rav Wolbe]

-> Le rav Wolbe de dire :
"Le monde se développe, nous nous efforçons d’exploiter au maximum la nature au profit de notre confort, mais cela, toujours au dépens de l’Homme.
En "agrandissant" et développant le monde, la civilisation diminue l’Homme qui, continuellement tourné vers ce qui se trouve hors de lui-même, ne fait qu’affaiblir et nier son intériorité.

[Par exemple,] Il se peut que la conquête de l’espace ait ouvert de nouveaux horizons à l’humanité.
Peut-être lui permettra-t-elle de gagner de nouvelles planètes ou de nouvelles étoiles, dont les conditions atmosphériques seraient adaptées à la vie de l’homme et lui permettraient d’y ériger des villes ou même des pays, de s’y établir et de s’y développer dans des conditions que nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer.
Mais, même en supposant que cela soit réalisable, l’Homme s’en trouverait-il plus heureux ?

Non seulement cette aspiration exclusive (le fait de chercher le bonheur en dehors de l'homme), qui consiste à améliorer le monde "de l’extérieur" n’élimine pas le mal à la racine, mais, en plus, elle détruit l’Homme lui-même. "

-> Le rav Wolbe de nous enseigner suite à cela :
"Si on me demandait quel est mon "article de foi", et bien je répondrais que je crois en la grandeur de l’Homme.

Je crois et j’ai la certitude que l’homme est tellement grand, qu’il peut se tenir devant son Créateur, qu’il L’entend lorsqu’Il s’adresse à lui (par la prophétie) et qu’il peut lui parler directement par la prière.
Et la grandeur du peuple d’Israël est bien ce qui lui a permis de vivre l’événement unique de cette rencontre avec son D., durant laquelle, par la prophétie, il a entendu les 10 Commandements directement de Sa bouche.

Tous les hommes croient en D., mais tous ne croient pas en la grandeur humaine.
L’Homme ne croit pas toujours, ni à la possibilité d’établir un lien vivant avec D., ni même avec celle d’un dialogue avec D. par lequel Celui-ci s’adresserait et se révélerait à lui ...
Or, c'est pourtant tout cela qui constitue notre foi.

En attendant [la venue du Macchia’h qui nous dévoilera toute la force et la grandeur humaine], essayons de nous contenter des "prodiges" réalisés par chacun individuellement.

Que chacun d’entre nous fasse l’effort de révéler tous les trésors de grâce et de bonté enfouis dans son cœur, et toute l’ardeur de sa foi.

Les prodiges de l’homme se cachent dans l’intériorité de son être : qu’il fasse l’effort de les dévoiler par ses actions. "

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+ Supplément :
Le rav Wolbe écrit :
"La définition du Gadol, du "Grand" est : la noblesse intérieur, sans apparat, la vraie noblesse devant laquelle on ne peut que se soumettre.
...
Le secret de la grandeur de nos guides spirituels est leur pouvoir absolu sur eux-mêmes.

Plus un homme parvient à se contrôler, plus se manifestent les forces spirituelles qui lui révèlent la Vérité, tant à ses propres yeux qu’à ceux qui l’observent, tout en leur faisant découvrir leur mission en ce monde."

Plus : https://todahm.com/?s=techno (publications antérieures)