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Terre d’Israël & la résurrection des morts

+ Terre d'Israël & la résurrection des morts :

-> A l'avenir, lors de la résurrection des morts, ceux qui se trouvent en dehors de la terre d'Israël seront eux aussi ressuscités, mais leur âme (néchama) ne les rejoindra qu'une fois arrivés en Israël.
Cela se réalisera par l'intermédiaire de l'os appelé louz, à partir duquel le corps sera reconstitué. Ils chemineront vers la terre d'Israël par des tunnels souterrains. [Zohar - Noa'h 69a]

-> Le Ramak explique que la résurrection des morts a pour but de réparer les fautes d'Adam Harichon.
Or, le corps ne peut recevoir une âme qu'en un lieu pur, donc en terre d'Israël. Ainsi, il existera des cavités souterraines où les corps demeureront dans la pureté jusqu'à leur arrivée en Israël.

-> Pourquoi Yaacov notre patriarche, ainsi que Yossef, ont-ils tant insisté pour être enterrés en Israël, alors même qu'ils étaient des Justes parfaits?
Il faut en conclure que Yaakov craignait de devoir emprunter ces tunnels souterrains. [Kétoubot 111a]

Mourir en terre d’Israël

+ Mourir en terre d'Israël :

-> La terre d'Israël est si intimement liée à ses enfants que même au moment de la mort, la Chékhina leur procure sa protection et leur témoigne sa reconnaissance.
Le Zohar (Térouma 150b) rapporte que quiconque meurt en dehors d'Israël, meurt par l'intermédiaire de l'ange de la mort, contrairement à ceux qui meurent en terre sainte, dont le départ est accompagné d'un ange de miséricorde (Gabriel).
Moché, Aharon et Myriam, quant a eux, sont morts par le baiser direct d'Hachem.

-> Tout celui qui est enterré en terre d'Israël est considéré comme ayant été inhumé sous le mizbéa'h (l'Autel). Même un esclave cananéen qui y serait enterré, est assuré d'une part au monde futur.
[guémara Kétoubot 111a]

En renforçant le yichouv et en augmentant le nombre de juifs en terre Sainte d'Israël, la guéoula arrivera plus tôt.
Car il est clair que la Délivrance (guéoula) dépend de l'augmentation du nombre de juifs en Terre sainte ... Plus les exilés (en dehors d'Israël) reviendront, plus nous recevrons de bénédictions suprêmes pour hâter la Délivrance.
[rav Avraham Kook - Michpat Cohen - sec.63,p.129]

=> Chaque juif qui vient résider en Israël rapproche la guéoula, apportant de nombreuses bénédictions en ce sens.

Israël, une terre que tout juif doit désirer à la folie!

+ Israël, une terre que tout juif doit désirer à la folie!

=> Tout juif se doit de constamment entretenir un lien émotionnel avec la terre d'Israël. On doit la chérir au point de tomber amoureux de cette terre qui est si spéciale aux yeux d'Hachem.
Même si papa Hachem fait que notre lieu en exil soit 'agréable', cela doit toujours rester comme nul en comparaison de la seule terre qu'un juif(ve) se doit de pleinement aimer : Israël.

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+ Israël = la terre préférée et désirée d'Hachem entre toutes :

-> Selon le Sifrei (Ekev 37 ) :
[Pour Hachem,] la terre d'Israël est plus aimée que toutes [les autres terres].

-> Selon le midrach (Bamidbar rabba 3,8) :
Rabbi Levi dit : "Vous constatez que Hachem a créé de nombreuses choses et en a choisi une pour Lui-même. Il a créé sept jours et s'est choisi le shabbat, comme il est dit : "D. a béni le 7e jour et l'a sanctifié" (Béréchit 2,3) ...
Il a créé des terres et en a choisi une pour Lui-même : la terre d'Israël, comme il est dit : "Les yeux d'Hachem ton D. sont constamment sur elle du début à la fin de l'année" (Ekev 11,12).
Hachem l'appelle également : Sa terre, comme il est dit : "Ils ont divisé Ma terre" (Yoël 4,2).

Hachem a créé des nations et en a choisi une pour Lui-même : c'est Israël, comme il est dit : "Hachem t'a choisi pour être pour Lui une nation précieuse" (Réé 14,2).

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-> Selon le midrach (Bamidbar rabba 23,7) :
Hachem dit : "La terre d'Israël m'est plus cher que tout le reste".
Il est écrit : "ce jour-là, Je (Hachem) leur ai juré de leur faire quitter la terre d'Egypte pour une contrée ... qui est un joyau entre toutes les terre" (Yé'hezkel 20,6).
Il est écrit également : "Je veux te donner une terre de délices (érets 'hemda), un patrimoine, magnifique entre tous, parmi les nations" (Yirmiyahou 3,19).
[de même nous disons : "érets 'hemda, tova, oubéra'ha" (la terre des délices, du bien et de la bénédiction, c'est Israël!). ]

Rabbi Yanaï le Cohen dit qu'il y avait 62 [rois] dans cette région, 31 à Yéricho [et] 31 à l'époque de Sisra.
Lorsque [Sisra] est allé combattre les juifs, [ces rois] ont été tués avec lui. Pourquoi [l'ont-ils rejoint] ?
Parce qu'ils voulaient boire de l'eau de la terre d'Israël.
Ils supplièrent Sisra et lui dirent : "Laisse-nous t'accompagner à la guerre". Tout roi qui voulait faire la guerre payait de l'argent et engageait des mercenaires pour l'aider. Ces rois dirent à Sisra : "Nous ne voulons rien de toi, nous t'accompagnerons gratuitement, car nous voulons remplir nos estomacs de l'eau de ce pays."
C'est pourquoi il est dit : "Les rois vinrent et combattirent, puis les rois de Canaan combattirent, à Ta'anach, sur les eaux de Méguido ; ils ne prirent pas de gain d'argent" (Shoftim 5,19).
Cela nous enseigne que rien n'est aussi aimé que la terre d'Israël.

Hachem dit à Moché : "Voici, la terre m'est chère, comme il est dit : "Une terre que Hachem ton D. recherche toujours" (Ekev 11,12), et Israël (le peuple juif) m'est cher, comme il est dit : "c'est parce que Hachem vous aime" (Vaét'hanan 7,8).
Hachem dit : "Je ferai entrer [le peuple d'] Israël, qui m'est cher, dans le pays qui m'est cher". [Tout cela est évoqué dans le verset : "Lorsque vous entrerez dans le pays de Canaan" (Massé 34,2).

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+ Yaakov et le roi David désiraient revenir en terre d'Israël :

-> Selon le midrach (Tan'houma - Vayétsé 23) :
"J'ai crié vers Toi, Hachem, j'ai dit : Tu es mon refuge, ma part dans la terre des Vivants" (Téhilim 142,6). Qui a dit ce verset Le roi David l'a dit. Ma part dans la terre des vivants : il a appelé Eretz Yisrael la terre des vivants (lieu où les morts reviendront d'abord à la vie) ...
Le roi David dit : "J'aspire à habiter au milieu d'elle (la terre d'Israël)", mais Shaoul ne me laisse pas faire. Au contraire, "ils m'empêchent aujourd'hui de m'attacher à l'héritage d'Hachem" (I Shmouel 26,19). "C'est pourquoi j'ai crié vers toi, Hachem". C'est ainsi que je suis devenu roi d'Israël".

Autre interprétation : "J'ai crié vers Toi, Hachem" se réfère à Yaakov.
Qu'est-il dit lorsqu'il a quitté la maison de son père? "Si D. est avec moi" (Vayétsé 28,20).
Yaakov a levé les yeux vers Hachem, et a dit : "Tu es mon refuge."
[D.] répondit : "Voici que je suis avec toi ... [et je te ramènerai sur cette terre]" (ibid. 28,15).
Ma part dans la terre des vivants = car Yaakov espérait [adremment] retourner en terre d'Israël.

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+ Tous grands (spirituels) aiment la terre d'Israël :

-> Selon le midrach (Tan'houma - Michpatim 17) :
"Je vous ai donné une terre que vous chérissez" (Yirmiyahou 3,19) = une terre que toutes les plus grandes personnes du monde (guédolé olam) ont chérie, [dont] : Avraham ... Its'hak ... Yaakov.

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+ Yaakov aimait tellement la terre d'Israël qu'il était prêt à tout donner pour elle :

-> Selon le Pirké DéRabbei Eliezer (chap.38) :
Essav dit à Yaakov : "Partageons en deux portions tout ce que notre père (Its'hak) nous a laissé, et comme je suis le premier-né, je choisirai [la portion que je veux]."
Que fit Yaakov? Il divisa [tout] en deux parties : une partie [consistait en] tout ce que son père avait laissé derrière lui, et l'autre [consistait en] la terre d'Israël.
Que fit Essav? Il se rendit dans le désert pour consulter Yichmael, comme il est dit : "Essav alla vers Yichmael" (Todlot 28,9). Yichmaël dit à Essav : "Les Amorites et les Cananéens sont actuellement dans le pays et Yaakov est convaincu qu'il héritera du pays? Prends plutôt ce que ton père a laissé, et Yaakov n'aura rien".
Essav prit donc tout ce que son père avait laissé derrière lui et donna à Yaakov la terre d'Israël et le caveau deMa'hpéla ; ils écrivirent un contrat éternel entre eux.
Essav prit alors ses femmes et tout ce qu'il possédait [et s'en alla ailleurs], comme il est dit : "Il s'en alla dans un autre terre à cause de son frère Yaakov" (Vayichla'h 36,6).
On donna à Essav cent pays, de Seïr à Magdiel, comme il est dit : "Le chef de Magdiel et le chef d'Iram" (Vayichla'h 36,43), c'est-à-dire Rome.
Ensuite, Yaakov s'installa en toute sécurité et tranquillité dans le pays de Canaan, dans sa patrie et dans le pays où son père avait séjourné, comme il est dit : "Ya'akov s'installa dans le pays où son père avait séjourné" (Vayéchev 37,1).

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-> Selon le midrach (Tan'houma Réé 8 ) :
La terre d'Israël est bien-aimée, car Hachem, l'a choisie.
Vous constatez que lorsqu'Il a créé le monde, Il a réparti les [différentes] terres entre les anges Tutélaires des nations, tout en choisissant la terre d'Israël [pour Lui-même] ...
Hachem a [également] choisi le peuple d'Israël comme sa portion ...
Hachem a dit : "Qu'Israël, qui est devenu Ma part, vienne hériter de la terre qui est devenue Ma part".

"Je vous ai donné une terre que vous chérissez" (Yirmiyahou 3,19) = une terre que les pères du monde (avot aolam) chérissaient et qu'Avraham la désirait ... que Its'hak la désirait ... et que Yaakov la désirait ...

Rabbi Yéhouda dit : "Moché aussi la désirait, comme il est dit : "J'ai imploré Hachem ... laisse-moi traverser et voir [la bonne Terre]" (Vaét'hanan 3,23-25)".

Le roi David aussi la désirait ...
Rabbi Tan'houm, fils de Rabbi Chanilai, et Rav [commentant le terme "histofé'h" - הִסְתּוֹפֵף - Téhilim 84,11].
L'un dit [que] David a dit devant Hachem : "Maître de l'univers, même si j'ai des palais et des château en dehors d'Israël et seulement le pas d'une porte en terre d'Israël, je choisirais le pas d'une porte".
L'autre dit [que David a dit] : "Même si je n'avais que des restes de caroubes à manger en terre d'Israël, je choisirais les restes [caroubes]".
[David aimait tellement la terre d'Israël, qu'il était prêt à dormir sur le pas d'une porte, ne mangeant que des restes de caroubes. On n'est pas à son niveau spirituelle, mais est-ce que notre amour pour Israël tend vers son exemple?]

C'est [le sens de] "Je vous ai donné une terre que vous chérissez" (Yirmiyahou 3,19), une terre que les pères ont chérie.

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+ Les tsadéket : filles de Tsélof'had :

-> Selon le Sifrei (Pin'has 133) :
"Les filles de Tsélof'had ... de la descendance de Ménaché, fils de Yossef" (Pin'has 27,1) = tout comme Yossef chérissait la terre d'Israël, les filles de Tsélof'had la chérissaient également.

-> Le Nétsiv de Volozhin (Emek haNétsiv) écrit : en raison de leur grand amour pour la terre d'Israël, elles ne voulaient pas vivre en paix de l'autre côté du Jourdain, qui avait déjà été conquis [se dispensant d'une longue guerre].

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+ L'amour de nos Sages du Talmud pour Israël :

-> Selon la guémara (Kétoubot 112a-b) :
Lorsque Rabbi Zéra se rendit en terre d'Israël, il ne trouva pas de bateau pour traverser [le Jourdain]. Il traversa donc à l'aide d'une mitzra (מִצְרָא).
Un certain sadducéen [vit cela et] dit : "Nation impétueuse! Vous avez mis votre bouche avant vos oreilles, et vous êtes toujours impétueux!"
[Rabbi Zéra] répondit : "Moché et Aharon n'ont pas eu le privilège d'entrer dans ce lieu (la terre d'Israël) ; qui dit que j'aurai ce privilège?"

Rabbi Abba embrassait les rochers (képpé - כֵּיפֵי) d'Akko.
Rabbi 'Hanina réparait (métaken) les obstacles [d'Akko].
Rabbi Ami et Rabbi Assi passaient du soleil à l'ombre et de l'ombre au soleil.
Rabbi 'Hiya fils de Gamda se roulerait dans la poussière [de la terre d'Israël], car il est dit : "Tes serviteurs ont désiré ses pierres et favorisé sa poussière" (Téhilim 102,15).

-> Rachi nous explique ce passage de la guémara :
"Il a utilisé une mitzra" = Il y a des endroits où il n'y a pas de pont, et [les gens] jettent un tronc à travers la rivière, d'une rive à l'autre. Mais il n'est pas assez large pour que l'on puisse marcher dessus. Il faut plutôt saisir avec les mains une corde tendue au-dessus de soi, dont les deux extrémités sont attachées à deux piquets, l'un ici et l'autre là, de part et d'autre de la rivière.
"Nation impétueuse" = nation hâtive.
"Vous avez mis votre bouche avant vos oreilles" = Depuis vos débuts, vous étiez hâtifs, car vous mettiez naassé (nous ferons) avant nichma (nous écouterons), et vous conservez encore votre hâte, comme au début, en faisant les choses rapidement, avant leur temps.
"Képpé" = arbres à santal (ou coraux). Autre interprétation : le képpé d'Akko [se réfère à ses] rochers.

"Il réparait les obstacles" = Il réparait les obstacles de la ville par son amour pour le pays. Il la chérissait et se déplaçait pour réparer les routes, afin que les gens n'en parlent pas en mal.
"Ils se déplaçaient du soleil à l'ombre" = Lorsque le soleil atteignait l'endroit où ils étaient assis et étudiaient, et que le soleil les frappait, ils se levaient de là pour s'asseoir à l'ombre. Et pendant les jours les plus froids, ils s'éloignaient de l'ombre et s'asseyaient au soleil, afin que [leurs élèves] ne puissent pas se plaindre d'habiter en terre d'Israël.

-> Tossafot explique différemment la pratique de Rabbi 'Hanina, en se basant sur une autre lecture du texte de la guémara :
"Rabbi 'Hanina pesait (métakel) les poids [d'Akko]" = c'est-à-dire que lorsqu'il pesait les pierres et les trouvait légères, il disait : "Je ne suis pas encore entré en terre d'Israël".
Lorsqu'il les pesait et les trouvait lourdes, il disait : "Je suis déjà entré en terre d'Israël".
Le midrach Tan'houma (Chéla'h Lé'ha) l'explique de la même manière : "Lorsque le grand Rabbi 'Hanina est monté [en Israël] depuis la Babylonie, il voulait savoir s'il était (déjà) entré en terre d'Israël, et il a donc pesé les pierres. Tant qu'elles étaient légères, il disait : "Je ne suis pas encore entré en terre d'Israël".
Lorsqu'il les trouva lourdes, il dit : "Cela ne peut pas être d'autres pierres que celles de la terre d'Israël". Alors, il les embrassa et récita sur elles le verset suivant : "Car tes serviteurs ont désiré ses pierres".

La guéoula viendra par notre appréciation de la terre d’Israël

+ La guéoula viendra par notre appréciation de la terre d'Israël :

"L'origine de l'exil et de la dégradation du monde [à cause de lui] provient uniquement du fait que les gens ne font pas connaître la terre d'Israël, sa valeur et sa sagesse, et [par conséquent] ne rectifient pas la faute des espions qui ont calomnié la Terre [d'Israël, dans le désert].
[Nous devons rectifier cette faute] par un repentir proportionné (cette faute est si grave que le peuple est resté 40 ans dans le désert, avec la mort des hommes adultes) : apporter de bonnes nouvelles au monde entier et lui parler de sa splendeur et de sa gloire [de la Terre d'Israël], de sa sainteté et de son honneur.

Je souhaite seulement qu'après toutes nos louanges [sur cette Terre], nous parvenions à exprimer ne serait-ce qu'un dix millième de la beauté de la Terre désirable, de la splendeur de la lumière de sa Torah, de l'exaltation de la lumière de sa sagesse, et de l'esprit saint qui se répand en son sein.
[rav Avraham Kook - Igrot haRéiya - lettre 96 ]

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=> plus nous faisons des efforts pour apprécier et faire apprécier la terre d'Israël, plus nous faisons avancer la venue du machia'h.

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-> aussi du rav Kook : Israël - Se sentir mal d'en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula : https://todahm.com/2024/11/12/israel-se-sentir-mal-den-etre-eloigne-notre-nostalgie-a-son-egard-amene-la-gueoula

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-> En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les juifs en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu’ils chériront ses pierres et sa poussière."
[Rabbi Yéhouda haLévi – le Kouzari 5,27]

-> Le Sforno explique que les juifs furent exilés parce qu'ils méprisaient le pays d'Israël, et la délivrance viendra à travers la réparation de cette faute.

-> Le Maharcha (guémara Taanit 15a) écrit que lorsque les habitants d'Israël chérissent les pierres et la poussière de la terre d'Israël, ils hâtent d'autant le moment fixé pour la Délivrance (guéoula).

-> "La guéoula dépend uniquement de l'amour que les juifs témoignent à la terre d'Israël.
Le plus ils la chérissent, le plus vite la guéoula arrivera."
[rabbi Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

-> b'h, également : https://todahm.com/2021/05/23/31757
-> ainsi que : https://todahm.com/2025/01/22/lamour-de-yaakov-pour-la-terre-disrael

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-> Rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h - guéoula 1) parle de la téchouva qui amènera la rédemption, comme d'un retour de l'exil en quittant la Diaspora et en montant en Israël. Dans ses mots : "Si vous voulez être délivrés, implorez la miséricorde, revenez des terres d'exil et venez à Jérusalem".
[toute personne qui ne pourra sincèrement pas y aller, devra le désirer et le demander à Hachem. ]

La terre d’Israël

+ La terre d'Israël :

-> La première mitsva donnée par le Créateur au premier juif (Avraham Avinou) fut de quitter sa terre, son lieu de naissance et la maison de son père pour se rendre en terre d'Israël.
Selon le midrach (Béréchit rabba 30,10) : Hachem dit à Avraham : "Au lieu d'éclairer [le monde] pour Moi depuis la Mésopotamie (Aram Naharayim), viens éclairer devant Moi en terre d'Israël".

[c'est comme si Hachem lui disait : "Tu veux vraiment avoir une relation de proximité directe avec Moi, alors cela n'est possible qu'en Israël" (où nous sommes directement face à Hachem, avec beaucoup de sainteté inhérente à la Terre, tandis qu'en dehors nous avons l'ange Tutélaire de la nation qui fait l'intermédiaire avec D., et beaucoup moins de sainteté et pureté du lieu.) ]

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+ Résider en Israël est égale en "poids" à toutes les autres mitsvot :

-> Un jour, Rabbi Yéhouda ben Betéra, Rabbi Matya ben 'Harach, Rabbi 'Hanina, et Rabbi Yonatan quittaient la terre d'Israël.
Ils atteignirent Paltoum (un endroit en dehors d'Israël) et se souvinrent de la terre d'Israël. Ils levèrent les yeux, pleurèrent, déchirèrent leurs vêtements et lurent ce verset : "Vous les chasserez et vous habiterez dans leur pays" (Réé 12, 29).
Puis ils retournèrent à leur place, en disant : "Habiter en Eretz Israël équivaut à toutes les mitzvot de la Torah."

Une autre fois, Rabbi Elazar ben Shamoua et Rabbi Yo'hanan HaSandlar se rendaient à Nétsivim pour étudier la Torah avec Rabbi Yéhouda ben Betéra. Ils arrivèrent à Sidon et se souvinrent de la terre d'Israël. Ils levèrent les yeux, pleurèrent, déchirèrent leurs vêtements et lurent ce verset : "Vous les chasserez et vous habiterez dans leur pays".
Puis ils retournèrent à leur place, en disant : "Habiter en terre d'Israël est égal à toutes les mitsvot de la Torah".
[Sifré - Réé 53]

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-> Le rav Avraham Kook avait l'habitude de dire que le Rambam ne compte pas le fait de résider en Israël (yéchivat Eretz Israël) dans son énumération des mitsvot parce qu'il s'agit d'une mitsva qui englobe toute la Torah.
De même, le Ohr Ha'Haïm haKadoch (Nitsavim 30,20) : "Habiter la terre [d'Israël] est une mitsva qui englobe toute la Torah".

Après tout, le Rambam lui-même établit, dans son 4e chorech [règle], "qu'il est incorrect de compter les commandements qui englobent toute la Torah". Ainsi, la raison pour laquelle le Rambam n'inclut pas le yichouv HaAretz dans sa liste de mitsvot n'est pas due à l'infériorité de la mitsva ; au contraire, c'est en raison de son étendue (couvrant toute la Torah).

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+ Plus que cela, résider en Israël n'est pas seulement égale à toutes les autres mitsvot, mais elle est le fondement de l'accomplissement de toutes les mitsvot.

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 46,7) :
"Je te donnerai, ainsi qu'à tes descendants après toi, la terre dans laquelle tu séjournes, toute la terre de Canaan ... et je serai pour eux un D." (Lé'h Lé'ha 17,8).
Rabbi Youdan dit : "Si vos enfants entrent dans le pays, ils acceptent Ma divinité, et s'ils ne l'acceptent pas, ils ne l'acceptent pas"."

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+ Une mitsva faite en Israël n'est pas comparable à une mitsva faite en dehors :

-> "Même si Je [Hachem] vous exile en dehors d'Israël, distinguez-vous par les mitsvot, afin qu'elles ne soient pas nouvelles pour vous lorsque vous reviendrez ...
Hachem dit au peuple d'Israël : "Mes enfants, distinguez vous par les mitsvot, afin qu'elles ne soient pas nouvelles pour vous à votre retour".
Car Yirmiyahou dit : "Fixez-vous des repères" (Yirmiyah 31,20) = il s'agit des mitsvot, qui permettent aux juifs de se distinguer."
[Sifré - Eikev 7 ]

-> Rachi (Ekev 11,18) ajoute des exemples aux mots du Midrash :
Vous placerez ces paroles de Moi = même après avoir été exilés (du pays), distinguez vous par des mitsvot ; faites des tefillin et des mézouzot, afin qu'elles ne soient pas nouvelles pour vous lorsque vous reviendrez. En conséquence, il est dit : "Établissez des repères pour vous-mêmes".

-> Le Ramban est d'accord avec ce Rachi, qui affirme que même en ce qui concerne les mitsvot qui sont des obligations personnelles, comme les téfillin et les mézouzot, la Torah oblige un juif à les garder en dehors d'Israël uniquement dans le but de "poser des jalons pour toi-même".
Rabbénou Bé'hayé explique l'intention de nos Sages comme suit : "Cela signifie que même si nous accomplissons les mitsvot en dehors d'Israël et qu'il s'agit d'obligations personnelles à respecter partout, nos Sages nous enseignent que leur accomplissement principal n'a lieu qu'en Terre sainte."

-> Dans sa lettre d'approbation du livre Ahavat 'Hessed du 'Hafets 'Haïm, le Netsiv de Volozhin explique que toute mitsva, même rationnelle, comporte un aspect de dictat divin qui dépasse la raison humaine.
A titre d'exemple, il cite la mitzva d'honorer ses parents, à propos de laquelle la Torah dit : "Afin que vos jours se prolongent sur la terre que l'Éternel, votre Dieu, vous donne" (Yitro 20,12).
La question qui se pose est la suivante : quel est le lien entre cette mitsva, qui est universelle, et la terre d'Israël ?

Voici la conclusion du Netsiv :
"Les lois de la Torah, même celles qui ne dépendent pas de la terre d'Israël et s'appliquent même en dehors de ses frontières, sont plus spéciales en terre d'Israël.
C'est pourquoi [la Torah] est appelée "la loi du D. de la terre" (michpat Elohé aarets - II Melachim 17,26), comme l'écrit le Ramban ...
Par conséquent, la récompense est plus grande sur la terre que n'importe où ailleurs."

=> Ainsi, la Torah indique clairement que même si la mitsva d'honorer ses parents s'applique partout, sa récompense est plus grande [lorsqu'elle est accomplie] sur la terre d'Israël.

-> Le rav Yaakov Filber, écrit que dans son ouvrage LéNétivot Israël (p.197), le rav Tsvi Yéhouda HaCohen Kook, cite le 'Hafets 'Haïm qui dit que chaque mitsva qu'un juif accomplit en terre d'Israël a 20 fois plus de valeur que la même mitzva accomplie en dehors d'Israël.

=> Si nous aimons vraiment les mitsvot, si nous voulons vraiment faire plaisir à Hachem et être proche de Lui par la sainteté qu'apporte chaque mitsva, alors nous devons aspirer à être en Israël car chaque mitsva est beaucoup plus puissante.

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-> Rabbi Simlaï (guémara Sotah 14a) écrit :
Pourquoi Moché a-t-il voulu entrer sur la terre d'Israël? Avait-il besoin de manger de ses fruits? Ou avait-il besoin de se rassasier de ses bienfaits?
C'est plutôt ce que Moché a dit : "De nombreuses mitsvot ont été ordonnées à Israël, et elles ne peuvent être accomplis qu'en terre d'Israël. J'entrerai dans le pays pour pouvoir les accomplir toutes."
Hachem lui dit : "Ne demandes-tu pas simplement une récompense? Je considérerai que tu les as accomplies."

Le rav Yaakov Filber explique :
Il ressort de sa déclaration que l'ensemble des 613 mitzvot "ne peuvent être accomplies qu'en terre d'Israël".
Notre réalisation d'une mitsva en dehors d'Israël ne se situe qu'au niveau de l'expression "posez des jalons pour vous-mêmes". C'est pourquoi Moché voulait avoir le mérite d'accomplir les mitsvot à un niveau plus élevé, en les accomplissant dans leur habitat naturel, et il n'était pas satisfait du niveau que l'on atteint en les observant en dehors d'Israël.
Tout cela en dépit du fait qu'il a atteint le plus haut niveau spirituel humainement possible, comme il est dit [dans la prière de Yigdal] : "Il ne s'est jamais levé en Israël un autre comme Moché" (lo kam béIsraël kéMoché od).

La terre d’Israël & le peuple juif

+ La terre d'Israël & le peuple juif :

-> "La terre d'Israël est plus sainte que toutes les autres terres".
[Michna - Kélim 1,6 ]

-> Quelle est la raison de cette prééminence? La terre d'Israël est dotée de qualités uniques, plus que toute autre terre au monde, avant même que le peuple juif n'apparaisse sur la scène de l'histoire. Dès la Création, cette terre a été distinguée : "la terre d'Israël a été créé en premier, et le reste du monde a été créé après" (guémara Taanit 10a).

-> "Tous nos Sages s'accordent à dire que la sainteté des deux (la terre d'Israël et Jérusalem) est éternelle.
Depuis les temps immémoriaux jusqu'à la fin des temps, elle n'a jamais changé et ne changera jamais."
['Hatam Sofer - Yoré Déa 234]

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1°/ La raison pour laquelle la terre possède des qualités spéciales et est sainte n'est pas qu'elle a été donnée à la nation d'Israël. Au contraire, c'est parce qu'elle possède ces qualités particulières que Hachem l'a donnée à Israël.

-> "Hachem a évalué toutes les terres, mais n'en a trouvé aucune valable pour être donnée à Israël, si ce n'est La terre d'Israël"
[midrach Vayikra rabba 13,2]

-> Hachem dit à Moché : "Voici, la terre m'est chère, comme il est dit : "Une terre que le Seigneur ton D. recherche toujours" (Ekev 11,12), et Israël m'est cher, comme il est dit :"C'est parce que Hachem vous aime (les juifs)" (Vaét'hanan7,8).
Hachem dit : "Je ferai entrer le peuple d'Israël, qui m'est cher, dans le pays qui m'est cher".
[midrach Bamidbar rabba 23,7 ]

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2°/ La sainteté de la terre d'Israël n'est pas non plus le résultat des mitsvot qui en dépendent. Car si cela était vrai, la sainteté de la terre aurait dû se dissiper au moment où les mitsvot de la terre ont été annulées.
L'auteur du Kaftor VaFéra'h (chap.10) l'affirme clairement :
"Notre père Yaakov, le juste Yossef et notre maître Moché, ont tous souhaité être enterrés en terre d'Israël lorsqu'ils se trouvaient en dehors d'Israël, même si la Terre n'avait pas encore été conquise [et que les mitsvot ne s'appliquaient donc pas encore] ...
Ainsi, la sainteté et les qualités de la terre d'Israël existent depuis qu'elle a été donnée aux saints Patriarches, et pas seulement depuis qu'elle a été conquise ... Car la terre d'Israël a de grandes vertus, et celui qui y a une part est considéré comme [celui qui a] une part dans le monde à venir ...

Mais la sainteté de toute la terre d'Israël, selon ses frontières, telles que définies dans la Torah, sa pureté, ses avantages pour les vivants et les morts, et le fait qu'elle est la part d'Hachem, [tout cela] n'a pas changé depuis la sanctification originelle (à sa création).
Cela n'a pas diminué à l'époque de l'exil, lorsque les juifs étaient en Babylonie, ni au cours de notre exil actuel."

-> Rabbi Shlomo Alkabetz (dans son Brit haLévi) établit également que les que les qualités de la terre d'Israël sont intrinsèques :
"Beaucoup de gens pensent que la terre d'Israël est spéciale lorsqu'un grand nombre de juifs y vivent, et que ses qualités uniques disparaissent lorsque les juifs sont absent [de la Terre].
Ils en arrivent à cette conclusion parce qu'ils pensent que cette question (les qualités particulières de la terre d'Israël) n'est que le résultat de l'observance des mitsvot par les bné Israël en son sein, alors que c'est l'observance des mitsvot en son sein qui est le résultat de ses qualités particulières.
C'est une erreur.

Vous devez plutôt savoir que la perfection de la terre d'Israël découle en fait d'elle-même, car elle est le premier point de la création ... À tel point que les Patriarches la désiraient ardemment, même à une époque où elle était remplie d'idolâtrie, ce qui démontre avec force que sa perfection est intrinsèque."

=> Ses paroles indiquent que non seulement le caractère unique de la terre n'est pas une fonction des mitsvot qui dépendent de la terre, mais que le contraire est vrai, parce que la terre est si spéciale, Hachem a donné des mitsvot qui ne s'appliquent qu'à elle.

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3°/ Même si la sainteté du peuple juif ne dépend pas de la terre d'Israël, et que la sainteté de cette terre ne dépend pas du peuple juif ("La terre m'est chère et Israël m'est cher"), une fois qu'une alliance a été conclue entre la nation juive et la terre d'Israël, aucune des deux ne peut révéler ses qualités uniques et sa perfection en l'absence de l'autre.

-> C'est pourquoi le rav Moché 'Hagiz (dans son Sfat Emet - sec. 7) écrit : "Toute l'éminence d'Israël dépend de cette terre, comme il est dit : "Une nation singulière sur la terre" (Chmouel 7,23). Cela montre que ce n'est que lorsqu'Israël se trouve sur sa terre qu'il est appelé une nation singulière".

-> Le Kouzari (2,12) explique que la nation juive ne peut révéler son caractère unique qu'en terre d'Israël, et que la terre d'Israël ne peut révéler ses qualités uniques que par l'intermédiaire de la nation d'Israël.

Deux sections plus loin, il compare ce sujet à "un agriculteur qui trouve un bon arbre fruitier dans le désert et qui le transplante dans un sol cultivé, ce qui favorisera sa croissance. L'arbre passera alors du statut d'arbre du désert à celui d'arbre de verger [de meilleur goût] et produira une grande récolte au lieu d'une petite. Son succès ne peut donc survenir qu'à un moment et en un lieu déterminés".

Le Kouzari (2,16) ajoute que la terre d'Israël a été créée à l'origine pour rectifier le monde entier, mais depuis l'époque de la Tour de Babel, lorsque les langues (c'est-à-dire les nations) ont été séparées, elle a été attribuée exclusivement aux tribus d'Israël.

-> De même que le peuple juif ne peut révéler son caractère unique ailleurs qu'en terre d'Israël, de même la terre d'Israël ne peut révéler sa force que si le peuple juif habite en son sein.
C'est pourquoi le verset dit : "Je ferai de la terre une désolation, et vos ennemis qui l'habitent seront une désolation pour elle" (Béhoukotaï 26,32).
Nos Sages (dans la Sifra) commentent :
"Je ferai de la terre une désolation : c'est une bonne mesure. [Cela signifie que les Juifs ne diront pas : "Maintenant que nous avons été exilés de notre terre, nos ennemis viendront y trouver leur compte".
C'est pourquoi il est dit : "Et vos ennemis qui l'habitent y seront désolés", [ce qui signifie] que même vos ennemis qui viendront par la suite ne trouveront pas de satisfaction dans le pays."

Sur la base de ce Midrash, le Ramban (Bé'houkotaï 26,16) souligne : "Depuis que nous l'avons quittée, elle n'a accepté aucune autre nation, et toutes essaient de s'y installer, mais sans succès."

=> Hachem aime Israël et la terre d'Israël. Pour que les deux puissent exprimer tout leur magnifique potentiel interne, ils doivent être ensemble, pour le plus grand bonheur de papa Hachem.

Les mitsvot = uniquement en Israël?

+ Les mitsvot = uniquement en Israël?

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,25) discute longuement de l'importance de la terre d'Israël.
Il cite le Sifri, qui affirme que l'objectif principal de l'accomplissement des mitsvot en dehors d'Israël est de maintenir notre familiarité avec elles, de sorte que lorsque nous retournerons en terre d'Israël, nous saurons comment les réaliser.
Le Sifri explique que c'est ce que le prophète Yirmiyahou voulait dire lorsqu'il a demandé aux Bné Israël, alors qu'ils étaient exilés : "Faites-vous des balises" (Yirmiyahou 31,20).
Les "balises routières" auxquelles il faisait référence sont les mitsvot, qui doivent être observées pendant l'exil afin qu'elles nous indiquent la bonne direction lorsque nous serons finalement délivrés et tous ramenés en terre d'Israël.

Le Ramban résume sa discussion en déclarant que "l'obligation première de toutes les mitsvot est pour ceux qui habitent sur la terre d'Hachem".

-> Il est important d'ajouter, comme le souligne le Beit HaLévi (Shout Beit Halévi - vol.3, siman 1), que le Sifri n'enlève rien à l'importance de l'observation des mitsvot en dehors d'Israël, à D. ne plaise.

Bien entendu, les mitsvot doivent être observées en dehors d'Israël tout comme en terre d'Israël ; il ressort clairement des versets qu'il ne s'agit pas simplement de dispositions rabbiniques.
[voir l'avis incroyable du 'Hafets 'Haïm : https://todahm.com/2017/11/04/43588 ]

-> "On trouva un homme qui ramassait du bois le jour du Shabbat" (Chéla'h Lé'ha 15,32)
Le récit de cet homme (le mékochech étsim) démontre le point de vue du Ramban.
Peu de temps après l'épisode des explorateurs (méraglim), un homme est surpris en train de profaner le Shabbath en ramassant du bois. Incertain des conséquences halakhiques exactes de ces actions, Moché demanda à Hachem ce qu'il fallait faire de cet homme. Hachem répondit qu'il devait être lapidé à mort.

Tossafot (Baba Batra 119b) rapporte un midrash qui explique que les intentions du mékochech étsim en profanant le Shabbath étaient en fait pures. Il avait entendu des gens prétendre que puisque les Bné Israël n'entreraient pas en Terre sainte (en punition de la faute des explorateurs), ils n'étaient plus obligés d'observer les mitsvot.
[cette génération très élevée spirituellement (ayant reçue la Torah) avait conscience de la différence totale entre faire une mitsva en Israël et en dehors. ]
Pour réfuter cette affirmation, le mékochech a délibérément profané le Shabbath afin que sa mort serve de preuve que les mitsvot sont malgré tout également obligatoires en dehors de la terre d'Israël.

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-> "Chaque mot de Torah que l'on étudie et chaque mitsva que l'on réalise en Terre sainte sont plus importantes en vertu du fait que l'on se trouve dans un lieu saint [c'est-à-dire la terre d'Israël].
C'est pourquoi y vivre équivaut à observer toute la Torah (même selon ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de mitsva spécifique d'y vivre) ; chaque mot que l'on étudie et chaque mitsva que l'on accomplit lorsqu'on se trouve en terre d'Israël sont un nombre incalculable de fois plus significatifs.

... Que ma part soit avec ceux qui servent Hachem de tout cœur en terre d'Israël."
[rav Yoël Teitelbaum - rav de Satmar - Vayoel Moché - Yichouv Erets Israël 133 ]

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-> Les mitsvot n'ont été donnés que pour être accomplis en terre d'Israël.
Car l'essence de tous les préceptes est qu'ils soient accomplies dans le pays d'Hachem.
[Ramban - A'haré Mot 18,25]

Nous avons cité à plusieurs reprises dans ce livre les paroles du Ram-ban selon lesquelles le but premier des mitzvos de la Torah est qu'elles soient accomplies par ceux qui habitent en Eretz Yisrael. Le célèbre Rosh Yeshivah de Baranovitz, Rav Elchanan Wasserman Hy "d, discute cette affirmation (Kovetz Shiurim, vol. 1, Kiddushin, siman
141) dans une approche très analytique et basée sur le pilpul, l'expliquant sur la base des mots du Ramchal dans Derech Hashem (Partie 1, chap. 4, para. 7).

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem - partie 1, chap.4, para.7) écrit que chaque mitsva que l'on fait accomplit deux choses. Premièrement, Hachem a clairement un but en ordonnant que cette mitsva soit réalisée. Lorsque la mitsva est accomplie, cet objectif est atteint.
Deuxièmement, Hachem nous a ordonné d'accomplir la mitsva et il nous incombe de suivre Ses instructions.

Le rav El'hanan Wasserman (Kovets Chiourim - vol.1 Kidouchin siman 141) explique qu'en terre d'Israël, les deux points sont pris en compte : l'objectif de la mitsva est atteint et la parole d'Hachem est respectée.
En revanche, en dehors d'Israël seul le second point est pris en compte.
Il est vrai que l'on doit obéir aux ordres d'Hachem en dehors d'Israël, mais le premier point ne s'y applique pas. Il n'y a pas de but inhérent à l'accomplissement des mitsvot à cet endroit, car les mitsvot en dehors d'Israël sont uniquement destinés à être conservés afin que nous puissions rester familiarisés avec eux jusqu'à notre retour en terre d'Israël.

-> Le rav Avigdor Nevenzahl (béIts'hak Yikaré - vol.1 - hachlamot) pose une question intéressante à la lumière des paroles du Sifri et du Ramban.
Si une personne récite le Shéma en dehors d'Israël et se rend ensuite en terre d'Israël, arrivant dans le temps imparti pour réciter le Shéma, doit-elle répéter le Shéma?
D'une part, la réalisation de la mitsva en terre d'Israël est plus important que son accomplissement en dehors d'Israël, mais d'autre part, il pourrait être exempté parce qu'il a déjà rempli son obligation.

Bien que le rav Nevenzahl ne réponde pas à cette question dans le séfer susmentionné, il a indiqué à l'auteur de ce livre que même si quelqu'un a mis les téfillin en dehors d'Israël, il est très utile qu'il les mette une 2e fois s'il arrive en terre d'Israël plus tard dans la journée.

[on peut retenir le message qu'une même mitsva réalisée en Israël est d'une toute autre dimension, d'un niveau plus élevée, et même si nous ne pouvons pas aller actuellement en Israël, nous devons espérer à pouvoir y être (le demandant à Hachem), pour pouvoir vivre notre judaïsme, notre relation avec Hachem de la meilleure manière possible (ce qui n'est possible qu'en Israël). ]

Torah & terre d’Israël

+ Torah & terre d'Israël :

-> "[La terre d'Israël] est LA terre de la Torah"
[rabbi Yéhouda haLévi - Kouzari 2,20]

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-> "Il n'y a pas eu de plus grande annulation de la Torah que lorsque les juifs ont été exilés de leur lieu de résidence (la terre d'Israël)"
[guémara 'Haguiga 5b ]

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-> Rabbi Yossi, fils de Halafta, dit à Rabbi Yichmaël, son fils : "Tu veux voir la Chékhina (Présence divine) dans ce monde? Etudie la Torah en terre d'Israël".
[midrach Téhilim 105 ]

-> Il n'y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël et pas de sagesse comme la sagesse de la terre d'Israël.
[midrah Béréchit rabba 16,4 ]

-> L'air de la terre d'Israël rend sage.
[guémara Bava Batra 158b ]

-> "Un puits d'eau vive" (Shir HaShirim 4:15) = c'est la Torah de la terre d'Israël.
[midrach Yalkout Shimoni - Shir HaShirim 988 ]

-> Hachem dit : "Un petit groupe [d'érudits] en terre d'Israël m'est plus cher qu'un grand Sanhédrin (Cour suprême rabbinique) en dehors d'Israël".
[guémara Yérouchalmi - Nédarim 6,8 ]

-> Rabbi Zéra dit : "Même le discours banal des habitants de la terre d'Israël est de la Torah".
[midrach Vayikra Rabba 34,7 ]

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-> Dans plusieurs de ses ouvrages (Orot HaTorah - chap.13 ; Igrot HaRéiya 96 ; ...), le rav Avraham Kook clarifie la différence entre la Torah de dehors Israël et en terre d'Israël.
La Torah de dehors d'Israël vient principalement d'en bas et va vers le haut, en termes de travail de l'homme.
En terre d'Israël, en revanche, une abondance d'inspiration divine (littéralement "un esprit saint") jaillit par le biais d'un esprit collectif d'en haut et descend vers tout érudit de la Torah qui veut étudier la Torah pour elle-même (lichma).

Une expression de cette différence se trouve dans les versions disparates d'un enseignement que l'on trouve à la fois dans le Talmud Bavli et dans le Talmud Yérouchalmi.
Une braïta stipule ce qui suit : "Les premiers 'hassidim (pieux) avaient l'habitude de consacrer une heure [pour se préparer à la prière], de prier pendant une heure, puis d'avoir une autre heure [avant de poursuivre leur journée]". La Guemara demande : "Puisqu'ils passent neuf heures par jour à prier, comment leur Torah est-elle préservée et comment leur travail est-il accompli?"
La version du Bavli de la réponse est : "Puisqu'ils sont pieux, leur Torah est gardée" (Béra'hot 32b), tandis que le Yérouchalmi dit : "Une bénédiction est accordée à leur Torah" (Béra'hot 5:1).

L'explication de la différence entre ces deux versions est la suivante :
En dehors d'Israël (le Bavli - Babylone), la Torah commence en bas et s'illumine en haut, par rapport aux efforts de l'homme. Par conséquent, lorsqu'une personne cesse d'étudier et se met à prier, sa prière n'a pas la capacité unique d'ajouter à son étude. Elle a seulement la force de garder ce qu'il a déjà appris pour qu'il ne l'oublie pas.
Ce n'est pas le cas en terre d'Israël. Là, la Torah éclaire d'en haut et voyage vers le bas. Par conséquent, même lorsqu'une personne se connecte à Hachem par le biais de la prière, l'abondance ne cesse pas de descendre sur elle. Au contraire, sa Torah est bénie et elle atteint la lumière de la Torah par la prière et par la méditation avant et après.

Une vie de Torah en dehors d'Israël présente plusieurs lacunes. Seul le côté extérieur de la Torah peut être transporté en dehors d'Israël ; son côté intérieur reste toujours en terre d'Israël.
En dehors d'Israël, la Knesset Israël (toutes les âmes juives) en général et les érudits de la Torah en particulier vivent des vies non authentiques, une situation qui crée une atmosphère étouffante dans laquelle chaque acte ou entreprise spirituelle empiète sur la suivante.

L'étude de la Torah englobe de nombreux sujets et les êtres humains sont dotés de capacités ou de compétences différentes. En dehors d'Israël, il y a une séparation entre un sujet et le suivant et entre une compétence et une autre. Parfois, l'une est même en contradiction avec l'autre.
En revanche, l'atmosphère en terre d'Israël, relie et unit toutes les branches de la Torah, et chaque compétence et chaque sujet aide et bénéficie de son homologue.
La raison en est que toute personne éclairée par l'atmosphère de la terre d'Israël est capable d'englober et d'incorporer tous les sujets de la Torah. Par conséquent, les frontières entre un sujet et le suivant s'estompent, et tout peut être examiné d'un seul coup d'œil.

La Torah en dehors d'Israël traite davantage des détails, de la rectification de l'âme de l'individu et de la poursuite de l'avancement de la vie matérielle et spirituelle de l'individu.
Il en est ainsi parce qu'en dehors d'Israël, où le sol et l'air sont impurs, il est impossible d'inhaler un esprit saint et complet. Par conséquent, celui qui y étudie la Torah ne fait que produire des étincelles de lumière à partir de chaque détail de la Torah, un fait qui affecte également le style d'étude.
La Torah de la terre d'Israël, en revanche, se préoccupe toujours du collectif, de la globalité de l'âme de la nation [juive]. Les détails s'assemblent au sein de la collectivité et s'élèvent avec l'élévation de la collectivité.

La Torah de la terre d'Israël, ne sera révélée au monde que lorsque les érudits de la Torah du pays reconnaîtront leur véritable valeur et cesseront d'imiter les modes d'étude qui convenaient à l'exil.
... Sur la base de son expérience personnelle, le rav Avraham Kook a attesté du fait que la lumière spéciale et le plaisir sacré que les érudits en Torah vraiment fidèles trouvent en terre d'Israël ne se trouvent pas du tout en dehors de la Terre.

[enseignements du rav Avraham Kook - rapportés par le rav Yaakov Filber ]

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+ Le Talmud de Jérusalem et de Babylone :

-> Le rav Yaakov Filber enseigne :
En elles-mêmes, les premières Tables de la Loi (Lou'hot) ont un avantage sur les secondes, et si elles n'avaient pas été brisées, il aurait été possible de parvenir, grâce à elles, à l'instruction halakhique et à la vérité de la Torah, par le biais de l'investigation logique et de la comparaison d'un cas à l'autre.
Et nous aurions pu y parvenir plus facilement qu'aujourd'hui. [la guémara nous rapporte par exemple qu'avec les 1ere Lou'hot, on n'oubliait pas la Torah que l'on étudiait. ]
Cependant, après que nos ancêtres se soient souillés en commettant la faute du Veau d'or et que les tablettes aient été brisées, nous devons déployer des efforts supplémentaires dans le domaine de l'étude de la Torah.

La même différence qui existe entre les premières Lou'hot et les deuxièmes Lou'hot existe entre le Talmud de Babylone (Bavli) et le Talmud de Jérusalem (Yérouchalmi).
La sainteté du Yérouchalmi est similaire à celle des premières Lou'hot. Il est très sacré, plus que le Bavli.
Le Yérouchalmi a été écrit par les premiers Amoraïm, et la sainteté de la terre d'Israël a ajouté à sa haute stature.
Malgré tous les avantages du Yérouchalmi, le Bavli a un avantage particulier sur lui. Le Bavli a la capacité d'éclairer les ténèbres de l'exil, même dans les endroits où la lumière de la terre d'Israël est absente.
Cette capacité a permis au peuple juif de préserver l'enseignement halakhique et l'étude de la Torah dans la Diaspora.
Ainsi, la déclaration de nos Sages (guémara Sanhédrin 24a) : "Il m'a placé dans les ténèbres (Eikha 3,6) = c'est le Talmud de Babylone", n'est pas désobligeante, D. nous en préserve.
Cela veut plutôt dire que même dans l'obscurité de la Babylonie, le Talmud Bavli éclaire l'obscurité.

L’importance d’éveiller des sentiments envers la terre d’Israël

+ L'importance d'éveiller des sentiments envers la terre d'Israël :

-> Le Chlah HaKadoch (Chaar Ha'Otiyot - Ot Kouf - 458) écrit, citant le séfer ha'Harédim (du rav Elazar Azikri - 1533-1600) :
"Il incombe à chaque juif de chérir la terre d'Israël et d'y monter avec beaucoup d'émotion de toutes les parties du monde, tout comme un enfant trouve du réconfort dans l'étreinte de sa mère.
Car voici, le catalyseur de toutes nos larmes à travers les générations est le mépris et le dégoût que nous avons manifestés à l'égard de la Terre [d'Israël].
Comme l'écrit le roi David : "ils se sont dégoûtés de la terre qu'ils chérissaient" (Téhilim 106,24).
L'antidote à ce problème et le moyen d'être rapidement délivré est de montrer une grande émotion et un fort désir pour la Terre [d'Israël], comme il est écrit : "Car tes serviteurs désirent ses pierres et chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15) et comme il est écrit "Tu te lèveras et tu auras pitié de Tzion" (Téhilim 102,14).
C'est pourquoi les Sages de la guémara embrassaient les pierres et la terre de la terre d'Israël".

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-> Le Chlah HaKadoch poursuit :
"Comme il est bon et agréable de chanter des chansons qui louent la terre et expriment notre profond amour pour elle, comme celles qui ont été composées avec beaucoup d'émotion par le rav Yéhouda HaLévi.
En effet, nous chantons nous-mêmes ces chants lorsque nous nous rendons sur la tombe de Rabbi Yéhouda bar Ela'i, chaque veille de Roch 'Hodech. Nous chantons là avec une grande joie, en suppliant Hachem de ne jamais nous faire quitter cette terre.
Il convient également que ceux qui vivent en dehors de la Terre [d'Israël], qu'ils en soient proches ou éloignés, aspirent et espèrent en elle.
Tout comme Hachem a choisi le peuple juif pour être Sa nation, Hachem a choisi la terre d'Israël et l'a créée spécialement pour Lui. En effet, ils ne sont appelés "une nation" que lorsqu'ils sont unis à la terre, comme Rabbi Shimon bar Yo'haï nous l'a enseigné dans le Zohar.
Cela découle du verset : "Et qui est comme Ta nation, Israël, une seule nation sur la Terre" Divrei Hayamim I 17,21) = cela implique que ce n'est que lorsque nous sommes unis à la terre que nous recevons le statut spécial d'être appelés "une nation"."

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-> Il est écrit : "Celui-ci et celui-là y sont nés" (Téhilim 87,5).
Rabbi Yéhochoua ben Lévi explique qu'il s'agit à la fois de celui qui est né sur la terre d'Israël et de celui qui espère un jour la contempler. [Kétoubot 95a]

Rachi précise que l'Écriture ne fait aucune différence entre celui qui y naît et celui qui nourrit chaque jour l'espoir d'y venir ; les deux sont appelés enfants d'Hachem, et leur destinée sera d'y parvenir dans l'avenir.

=> chaque juif qui n'a pas encore eu le mérite de s'y installer, doit entretenir cet espoir chaque jour de sa vie.