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"Vous respecterez les mitsvot d'Hachem ... pour que ... tu entres et tu hérites de la bonne terre" (Vaét'hanan 6,17-18)

-> Rabbi Nathan de Breslev (Likouté Halakhot) enseigne :
Ce verset fait allusion au fait que toutes les mitsvot que l'on respecte permettent d'hériter de la Terre Sainte.
Par chaque mitsva qu'un juif accomplit, il conquiert une certaine part de la terre d'Israël et ainsi il prépare et ouvre le chemin pour y entrer.
Ainsi, le respect des ''mitsvot d'Hachem'' est un préalable et une préparation ''pour que tu entres et tu hérites de la bonne terre''.

"Si l'envoi des explorateurs n'était motivé que par un manque de émouna envers Hachem, ils n'auraient pas été sanctionnés aussi sévèrement par un décret collectif de mourir dans le désert.
C'est cette volonté initiale de dénigrer le pays, afin de décourager le peuple d'y entrer, qui est à l'origine de leur non entrée dans le pays.
[Maharal - guémara Sota 34b]

[on voit de là l'importance de ne rien dire de négatif sur la terre d'Israël!]

"Hachem ton D. Lui passera devant toi" (Vayélé'h 31,3)

=> Moché encourage ici Yéhochoua. Il lui dit qu'Hachem sera avec lui. Mais pourquoi Moché ne lui dit-il pas : Hachem notre D."?

En fait, nos Sages (guémara Kétoubot 110b) disent : "Quiconque vit en terre d’Israël est semblable à quelqu'un qui a un D., et quiconque vit ailleurs est semblable à quelqu'un qui n’a pas de D."
Et puisque Yéhochoua va mériter d'entrer en terre d'Israël, contrairement à Moché, ce dernier lui dit donc : "Hachem ton D.", car il va mériter encore plus qu'Hachem soit son D.
[Tiféret Yonathan]

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-> Selon nos Sages, chaque pays est sous la dépendance d'un ange, à l'exception de la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité de Hachem. Cela explique qu'en dehors d'Israël, on est semblable à quelqu'un qui n'a pas de D., puisqu'on doit passer par un intermédiaire.

-> Lorsque [une personne en dehors d'Israël] prie à la suite d'un malheur, de nombreux anges accusateurs retiennent sa prière et examinent ses actes pour décider si cette prière mérite de monter en Haut. S'ils l'en jugent indigne, la personne a beau appeler, D. ne lui répond pas.
[Méam Loez - Vaét'hanan 3,27]

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-> Les juifs qui habitent au pays d’Israël sont nommés les "Enfants d'Hachem" ; ceux qui habitent à l’extérieur d’Israël sont nommés les "Esclaves d'Hachem".
[Yalkout Réouvéni]

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-> Le Maharal de Prague (dans son Séfer Ohr H’adach) écrit :
"Toutes les terres appartiennent à une nation et de ce fait ne sont pas considérées comme l’héritage d’Hachem mais la terre d’Erets Israël s’appelle : h’élek Hachem (l’héritage d’Hachem). C’est ainsi que la guemara (Kétouvot 110b) dit : Celui qui habite en dehors de la terre d'Israël c’est comme s’il n’avait pas de Elokim car la terre d'Israël appartient à Hachem tandis que les autres terres, Hachem lui-même les a placées sous la providence d’un ange gardien. C’est ainsi que ceux qui y habitent sont considérés comme des gens sans Elokim (puisqu’ils sont sous l’emprise de ces anges et moins sous l'intervention directe d’Hachem) ...
L’homme qui réside en terre d'Israël est sous une providence divine très particulière et précise ; son lien avec Hachem est très puissant".
[paracha Ekev : "Car Hachem porte Ses yeux sur elle depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" = Hachem s'occupe avec une attention particulière de la terre d'Israël]

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique cela ainsi :
"Voici qu’Hachem est évidemment Tout puissant, il dirige tout l’univers et également tous les dirigeants qui s’y trouve mais en terre d'Israël, il n’y a pas d’intermédiaire. C’est directement la part d’Hachem consacrée pour Son Nom ; aucun ange n’a le droit d’intervenir. Car cette terre Il l’a réservée pour son peuple Israël".

-> Dans le Sifri (Ekev 11,17) écrit : "vous serez perdus bien vite du bon pays qu’Hachem vous donne" = Sachez que même si Je vous exile (dit Hachem) de la terre d’Israël et vous place dans d’autres pays, soyez quand même excellents dans les mitsvot, mes enfants afin que lorsque vous reveniez sur la terre d’Erets Israël les mitsvot ne soient pas pour vous des choses nouvelles. A quoi cela ressemble?
A un mari qui s’est mis en colère contre son épouse et l’a renvoyée chez son père. Avant de partir, il lui a dit : pour l’instant je suis énervée mais continue à te maquiller et à porter des bijoux afin que lorsque tu reviennes tu n’aies pas adopté de mauvaises habitudes et que la chose te soit agréable et habituelle" (rapporté également dans Rachi).

-> Le Néfech Yéhoudi (Rée) conclut :
Les juifs, qui vivent en dehors de la terre d'Israël, sont à un certain niveau plus loin d’Hachem que ceux qui habitent sur Sa terre et sont donc comme dans Son palais. Ils ont aussi reçu l’ordre de s’embellir des mitsvot et de toute la Torah mais ceci dans le but que leur retrouvaille avec Hachem n’en soit que plus splendide. C’est seulement lorsque nous sommes sur Sa terre et que l’exil prendra fin que nous pourrons tous être considérés comme une épouse qui retrouve véritablement son mari.
La raison de cette métaphore est que la providence d’Hachem, Son intervention et l’attention qu’Il porte à tout ce qui se passe sur Sa terre est plus grande et intense ; le lien existant entre les Bné Israël qui y habitent et Hachem est donc aussi plus fort (dans la mesure où ces juifs sont conscients de ce phénomène et profitent de cette occasion).

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+ La terre d'Israël = le lieu avec le plus de potentiel spirituel :

-> Dans la paracha Réé, la Torah nous demande également lorsque nous entrerons en terre de Kénaane de détruire tous les endroits dans lesquels nos prédécesseurs qui l’ont occupée ont fait de l’idolâtrie. Il est écrit exactement : "Détruire, vous détruirez tous les endroits là où ont servi les nations (celles) que vous déposséderez ; leurs dieux sur les hautes montagnes et sur les collines et sous tout arbre feuillu. Vous démolirez leur autel, vous briserez leurs monuments et leur achérot (arbre consacré) vous les brûlerez dans le feu et les sculptures de leurs dieux vous les abattrez, vous ferez disparaître leurs noms depuis cet endroit là" (Réé 12.2-3).
Rabbi Akiva dans le Sifri dit : pourquoi la Torah parle-t-elle de montagnes, d’arbres... Saches que tout endroit (sans exception) où il y avait de hautes montagnes, tout endroit où il y avait des vallées ou un bel arbre, les habitants de Kénaane (avant les Bné Israël) ont fait là-bas des idoles.

En d’autres termes, nous voyons que l’idolâtrie en terre d'Israël n’était pas juste une religion pour les kénaanéens mais une véritable passion à tel point qu’aucun endroit important n’avait été épargné de leur service idolâtre. Le travail de destruction des Bné Israël a donc été très important.
Cet excès de zèle dans l’idolâtrie par les anciens peuples en Israël peut s’expliquer d’après le principe : "Ceci en face de cela Hachem a créé" (zé éloumat zé bara Elokim), ce qui veut dire que puisque la puissance spirituelle d’un endroit est parallèle au potentiel d’impuretés que ce même endroit peut contenir, toutes les nations qui habitaient en Israël ont développé une idolâtrie intense car la terre dispose d’une force particulière.
Les Bné Israël qui savent canaliser cette force, peuvent inversement servir Hachem avec encore plus de force et de perfection.

Hachem a dit : "La terre d'Israël m'est plus chère que tout ..."
Cela nous enseigne qu'il n'est aucun amour tel que l'amour pour la terre d'Israël.

Hachem a dit à Moché : "Voici ce pays qui m'est cher, comme il est dit : "les yeux de D. y [en terre d’Israël] sont constamment rivés, depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" (Ekev 11,12), et le peuple d'Israël est aimé de Moi, comme il est dit : "C'est en fait à cause de l'amour que Hachem vous porte" (Vaét'hanan 7,8).
Je conduirai Israël, qui est aimé de Moi, en terre d'Israël, qui est aimé de Moi."
[midrach Bamidbar rabba 23,7]

"S'ils ne sont pas dans le pays [d'Israël], alors ils ne sont pas véritablement implantés, ni devant Moi, ni de tout Mon cœur, ni de toute Mon âme."
[Tossefta Avoda Zara 5,4 - sur Yirmiyahou 5,4]

=> Nous ne pouvons être pleinement raccrocher à Hachem qu'en terre d'Israël.

"Il est notoire que la relation entre la Torah et la terre d'Israël est analogue à celle qui existe entre la vie et le cœur.
La Torah caractérise la vie éternelle, ainsi que nous le disons [dans la bénédiction après la lecture de la Torah] : "qui a implanté au milieu de nous la vie éternelle".
Le cœur, lui, est le siège de la vie et de l'âme. C'est à partir de lui que se déploie la vie et la vitalité du corps tout entier.
Il en va de même de la Torah : elle s'épanouit essentiellement en terre d'Israël."
[Ram'hal - Ohr Néérav 5,4]

Quelle grande mitsva que celle de désirer se rendre en terre d'Israël.
Le Chla haKadoch et le Séfer Yéré'im enseignent que l'on devrait constamment avoir dans son cœur le désir et l'amour de la terre d'Israël, comme il est écrit : "Et vos yeux et votre cœur y seront présents chaque jour" (cf. Mala'him I 9,3).
Si une personne possède tout ce qu'elle désire, elle doit toujours se rappeler que quelque chose lui manque, du fait qu'elle ne se trouve pas en terre d'Israël ... elle devrait s'en attrister, car la chose la plus importante lui fait défaut.
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - début de la dracha 14]

+ "Le jour où la Torah fut donnée, Israël gagna le droit d'hériter du monde entier et d'assujettir les nations.
En effet, ce jour-là, les fondations de la terre se sont affaissées, et n'était cette importante révélation, le monde serait retourné au néant.
La chose reste vraie même si nous n'observons pas la Torah et les mitsvot, car nos Sages affirment : "S'il nous avait fait approcher du mont Sinaï, sans nous donner la Torah, cela nous aurait suffi" (Haggada de Pessa'h).
Ainsi, cette révélation, capitale justifie à elle seule le maintien de l'univers.

En conséquence, le droit nous est acquis de choisir une belle parcelle sur laquelle demeurer [en n'importe quel endroit] dans le monde et les nations doivent nous accepter, fort du précédent principe ...
De plus, il n'est pas envisageable que nous puissions atteindre le degré de perfection requis pour effectuer la rectification (tikoun) des mondes Divins, en dehors de la terre sainte.
Ainsi, lorsque nous négligeons d'acquérir la vraie perfection, nous contrarions l'ordre naturel des choses et suscitons la calamité sur le monde entier.
[...]
Hachem dit à Israël : ... Je vous ai donné le monde entier parce que vous êtes demeurés auprès de cette montagne. Cependant, Je vous fait cette recommandation : "Venez et prenez possession du Pays que Hachem a fait serment à vos ancêtres" (Dévarim 1,8) ...
Pourquoi devriez-vous travailler dur et en vain pour d'autres, et laisser les nations du monde jouir de votre travail?
Ainsi choisissez la vie! Venez et prenez possession du Pays [d'Israël]."
['Hatam Sofer - Drachot 'Hatam Sofer (délivré le 7 Av - vol.2,p.306a)]

"Il est temps de lui [Sion] manifester de la bienveillance, car le moment fixé est venu, car Tes serviteurs ont affectionné ses pierres" (Téhilim 102,14-15)

-> Le Sforno explique que les juifs furent exilés parce qu'ils méprisaient le pays d'Israël, et la délivrance viendra à travers la réparation de ce péché.

-> Le Maharcha (guémara Taanit 15a) écrit que lorsque les habitants d'Israël chérissent les pierres et la poussière de la terre d'Israël, ils hâtent d'autant le moment fixé pour la rédemption (guéoula).

-> Dans sa conclusion, le Kouzari affirme que Jérusalem ne sera reconstruite que lorsque le peuple juif nourrira une profonde aspiration à elle, au point de chérir ses pierres et sa poussière.

[ainsi d'une certaine façon en proclamant : "l'année prochaine à Jérusalem", nous développons de l'aspiration pour elle, et par ce mérite nous provoquons le fait qu'elle sera reconstruite et que tous les juifs s'y retrouveront!]

-> Le Kouzari (2,24) écrit également :
"Ce péché [à savoir le fait que peu de juifs aspirent réellement à retourner en terre d'Israël] a empêché que nous soyons les témoins de ce qui était appelé à se produire à l'époque du 2e Temple.
Car la providence Divine était alors appelée à se manifester pour autant que les juifs eussent accepté de revenir massivement.
[le Maharcha (guémara Sanhédrin 98b) dit qu'au moment du 2e Temple la faute qui empêcha d'avoir une délivrance définitive est que les juifs ne retournèrent pas en masse en terre d'Israël (préférant rester à Bavél).]
Cependant, seule une minorité revint, tandis que la plupart demeurèrent en Babylonie.
La providence Divine ne se manifeste à une personne qu'en fonction de la préparation qui a été la sienne pour l'accueillir.
Si elle s'est peu préparé, la providence se manifestera peu ; si sa préparation a été conséquente alors elle se manifestera intensément ...
Cependant, notre récitation de "qui restaure Sa présence à Sion" (17e bénédiction de la Amida), et "Prosternez-vous à sa sainte montagne" (Téhilim 99,9), récité le matin au début des Pessouké déZimra), ne sont que des gazouillements d'oiseaux, car nous les prononçons sans intention réelle."

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-> "Et puissiez-vous voir le bonheur de Jérusalem" (Téhilim 128,5)
Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld commente : on ne doit voir que le bonheur de la terre d'Israël, autrement dit, tous les aspects heureux de Jérusalem.
On doit prendre garde à ne pas être un "explorateur", à D. ne plaise.
Les explorateurs furent punis pour avoir proféré des calomnies sur la terre d'Israël à un moment où il ne s'y trouvait aucun juif.

-> La guémara (Kétoubot 112) rapporte : "Rabbi Ami et Rabbi Assi avait l'habitude [avec leurs élèves] de les faire se lever [et se déplacer] d'un endroit en plein soleil à un endroit à l'ombre, et d'un endroit à l'ombre à un endroit au soleil."

Rachi explique : "Quand le soleil arrivait à l’endroit où ils étaient assis et tapait sur eux, ils se levaient pour aller s’asseoir à l’ombre, et en hiver ils évitaient l’ombre et s’asseyaient au soleil, pour qu’on ne puisse pas protester contre Erets Israël".

Le Saba de Slabodka dit : Cela nous enseigne combien il faut faire attention à ne pas dire du mal de la terre d'Israël, même quelque chose de vrai que tout le monde sait. En effet, la chaleur en été et le froid en hiver sont véritablement pénibles. Et malgré tout, comme cette souffrance risque de provoquer une protestation contre le pays, ce qui est interdit, les Amoraïm faisaient attention à ne pas en arriver là. C’est pourquoi ils changeaient de place selon la position du soleil et de l’ombre.

Le Ben Ich 'Haï commente également :
"cela était afin qu'aucun élève ne puisse en venir à dire à propos du lieu où ils étaient : "cela n'est pas bien", et par là en venir à parler mal d'une partie de la terre d'Israël.
De là, nous devons tous apprendre une leçon : il faut garder notre bouche et notre langue de prononcer quelque chose de négatif, de condamner, même une simple coudée de la terre d'Israël, ou sur ses constructions ; et même à un moment où la terre est abandonnée et entre les mains des non-juifs, et que les maisons appartiennent à des non-juifs."

-> Toute la Torah est remplie de louanges de la terre d'Israël. Comment un juif craignant D. peut-il dire l'opposé de ce qui est écrit dans la Torah?
[rav Shmouël Mohliver]

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-> La terre d'Israël (erets Israël - ארץ ישראל) possède la même valeur numérique que : "tét lev" (prendre à cœur - תת לב).
Si tous les juifs prennent à cœur de [vouloir] monter en terre d'Israël, le machia'h viendra.
['Hida - Na'hal Kédoumim]

-> Lorsque le 'Hafets 'Haïm a entendu que des implantations ont été créés en Israël : à Ré'hovot, à Richon léTsion et à Guédéra, il a dit en yiddish : "Voici! la chose (guéoula) a déjà commencé".

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béhar 25,25) écrit que les leaders d'Israël, à travers les générations, seront tenus pour responsables de ce que nous nous trouvons toujours en exil, car ils auraient dû inspirer aux Bné Israël l'amour pour la terre d'Israël.

-> Le Yaavets (Sidour Beit Yaakov - Soulam beit El) écrit que lorsque les juifs négligent la terre d'Israël, de cruelles persécutions viennent les frapper.

b'h, également à ce sujet, : http://todahm.com/2018/05/30/6452-2

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-> Nos Sages (cf. Pessikta rabbati 27-32) affirment que notre mère Sion pleure et se lamente sur nous lorsque nous sommes en exil et qu'elle attend que nous retournions en son sein.

-> Hachem déclare : "Si seulement Mes enfants étaient auprès de Moi en terre d'Israël, quand bien même, ils souilleraient le pays"
[midrach Yalkout Chimoni 2,1038 ; Eikha rabba 3,7]

-> Hachem dit : "Un petit groupe dans la terre d'Israël m'est plus cher [à Mes yeux] qu'un Sanhédrin entier en dehors de la terre [d'Israël]."
[guémara Yérouchalmi Sanhédrin 86]

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar 3,93b) affirme que nous ne constituons une nation qu'en terre d'Israël.
Le verset dit : "Qui est comme toi, Israël, peuple qui ne fait qu'un sur la terre" (Shmouël II 7,23).
Le Séfer 'Harédim (chap.2) explique que cela doit être compris littéralement : nous ne devenons un peuple que lorsque nous sommes établis dans le pays d'Israël.

-> Le frère du Maharal, rabbénou 'Haïm (Séfer ha'Haïm) enseigne que si une personne envisage en permanence de monter en terre d'Israël en ayant les yeux et le cœur constamment tournés dans sa direction, elle est considérée comme établie là-bas.

Par exemple, selon nos Sages (guémara Kétoubot 111a) ceux qui décèdent à l'extérieur du pays d'Israël ne seront ressuscités qu'après la souffrance éprouvée en "roulant [jusqu'à lui] par des canaux souterrains".
Rabbénou 'Haïm explique que cela n'a trait qu'à ceux qui ne chérissent pas le Pays. Cependant, ceux qui chérissent le Pays [d'Israël] et attendent la rédemption de leur vivant ne seront pas défaits après leur mort de la sainteté gravée sur la face de leurs cœurs.
[ => ceux qui chérissent la terre d'Israël sont considérés comme s'y étant déjà établis, même s'ils sont physiquement en dehors.]

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot - discours Shabbath haGadol de 1798) affirme : "Quiconque désire [sincèrement] monter en terre d'Israël est considéré comme s'y étant déjà établi."
Le Tachbets (Téchouvot 3,288) est également de cette opinion.

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-> b'h, voir également : http://todahm.com/2016/04/25/4331-2

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : "les Bné Israël ont méprisé 3 choses : le royaume des Cieux, le royaume de la Maison de David et le Temple."
Rabbi Chimon ben Ménassia dit : "Il ne sera pas montré à Israël de signe favorable avant qu'il ne se repente et ne se mette en quête de ces 3 choses"."
[Yalkout Chimoni 2,106]

-> Le rav Alcalaï (Min'hat Yéhouda - section 18) commente :
"Puisqu'il est dit qu'Israël ne verra pas de signe favorable avant de se mettre en quête de ces 3 choses, nous avons certainement un grand devoir de nous y consacrer.
- le royaume des Cieux = le Zohar (III, 276a) affirme : "Hachem n'est appelé "Roi" qu'en terre d'Israël".
Ainsi, le premier acte de repentir d'Israël à la fin des temps sera de se mettre en quête du royaume des Cieux. Autrement dit, ils retourneront en terre d'Israël de sorte que Hachem puisse être appelé "Roi" ...
en effet : "Celui qui demeure en dehors du pays [d'Israël] est comme celui qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b).

Le rav Yéhouda Bibas explique le verset : "Revenez à Moi, et Je reviendrai à vous" (Mala'hi 3,7) = Israël reviendra s'abriter auprès de D. en terre d'Israël, ensuite de quoi, Hachem fera résider Sa Présence Divine au milieu de nous.

Le Zohar (II,17a) écrit : Rabbi Yossé a dit : "Si les juifs sont asservis davantage [en exil], ce ne sera pas à cause du décret du Roi, mais parce qu'ils refusent d'aller à Sa rencontre".
Il me semble que les mots "aller à Sa rencontre" sous-entendent que les juifs retourneront en terre d'Israël, comme l'affirme le rav Yéhouda Bibas. En effet, il n'est pas dit "revenir dans le repentir", selon l'expression [usuelle] de nos Sages."

-> Le rav Yissa'har Teichtal en conclut que le fait même que les juifs aspirent à retourner en terre d'Israël, qui est une mitsva de premier plan, constitue leur repentir (puisque cela permet que s'accomplisse le verset : "Revenez vers Moi"), et cela les rend alors dignes d'être témoins de la délivrance finale.
Il écrit aussi : "Fort de cela, on réalisera également que la rédemption ne dépend que de notre amour pour la terre sainte [d'Israël]. Plus nous la chérirons, plus nous hâterons la rédemption."

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-> "Tant que Sion est en ruines, le Rédempteur n'est pas encore venu" (Rachi - Yéchayahou 54,20)
[ainsi en bâtissant le pays d'Israël, on hâte la rédemption]

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-> La guémara (Yérouchalmi Béra'hot 2,8) rapporte que Rabbi Yasa se coupait les cheveux en l'honneur d'être en terre d'Israël (puisqu'il n'avait pas le temps de le faire pendant le long trajet), qui et le palais du Roi. [Aggadaot Eliyahou]

-> La guémara (Kétoubot 112) nous enseigne des exemples d'amour de la terre d'Israël de nos Amoraïm :
Rabbi Abba embrassait les pierres d'Acco, qui étaient les premières qu'il a rencontré.
Rabbi 'Hanina aidait à dégager les routes de tout obstacle et irrégularité, afin d'être sûr qu'elles n'aient pas une mauvaise réputation. [on ne doit penser que de bonnes choses d'Israël!]
En plein milieu de l'étude, Rabbi Ami et Rabbi Asi se déplaçait : l'hivers d'un lieu ombragé à un lieu ensoleillé, et l'été l'inverse. Cela afin d'éliminer toute potentielle plainte concernant le fait de vivre en Israël.
Rabbi 'Hiya se roulait dans la poussière de la terre d'Israël. [tellement elle lui était cher et aimé]

La terre d'Israël est tellement sainte que seule la sainteté d'Hachem la surpasse.
[Tsror haMor - Matot]

=> Erets Israël constitue le degré de sainteté qui suit immédiatement D.

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-> Les pays des nations sont impurs, tout comme leur sol et même leur air.
Il n'est pas de lieu qui mérite d'être appelé "pur" en dehors de la terre sainte.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Tsav 6,4]

-> La terre d'Israël possède de grandes qualités et celui qui en possède une parcelle est considéré comme possédant une part dans le monde futur.
[Ibn Ezra - Vayichla'h 33,18-19]

[nos Sages disent qu'en héritant du pays d'Israël, les juifs sont devenus dignes du monde futur.]

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-> Lorsque le Baal haTanya évoque au rabbi de Berditchev (dans une lettre écrite en 1799) sa libération de la forteresse de Pétersbourg, il écrit : "Tout ceci fut l'œuvre de D., qui n'a permit à ces événements de se produire qu'au titre du mérite de la terre sainte et de ceux qui y demeurent."

Le rav Yissa'har Teichtal (Em haBanim Sémé'ha) rapporte ces propos, et en tire que lorsqu'un juif se trouve dans la détresse, il peut en être délivré et protégé par le mérite de la terre d'Israël et de ses habitants.
En effet, le mérite de la terre d'Israël surpasse tous les autres mérites, même celui de nos Patriarches. Et quand bien même ils ne seraient pas en mesure de nous venir en aide, le mérite de la terre d'Israël nous protège toujours et nous apporte la délivrance lors de nos périodes tourmentées.

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-> Le 'Hatam Sofer (intro à ses drachot - sur Vaét'hanan 6,3) fait un commentaire merveilleux :
"La [simple] mention [du nom : "(érets) Israël" (la terre d'Israël)] présente une merveilleuse vertu (ségoula) d'inspirer la sainteté au cœur de celui qui l'entend ...
Hachem a fait mention d'érets Israël chaque fois qu'Il désirait nous inspirer un regain de sainteté."

[ex: lorsque l'on dit à quelqu'un : "je vais en Israël", par le fait d'avoir mentionné "Israël", alors on éveille de la sainteté dans le cœur de cette personne!
Cela témoigne de la grandeur et de la sainteté de notre cher pays!!]