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La terre d’Israël et le Gan Eden

+ La terre d'Israël et le Gan Eden :

-> Rech Lakich a émis l'hypothèse selon laquelle le Jardin d'Eden se trouve en Israël, et son entrée serait située à Beit Shéan, en raison de la qualité exceptionnelle des fruits qui y poussent. [Erouvin 19a]

-> Cependant, Rabbi Kisma enseignait que le caveau des Patriarches se trouve à proximité immédiate de la porte du Gan Eden. [Zohar 'hadach 77b ]

C'est également l'opinion du Ram'hal (dans son Adir Bamarom chap.8) qui écrivit que l'émanation de la Lumière divine y est si élevée qu'elle adoucit la rigueur.
Ces lumières se trouvent dans le Jardin d'Eden, et leur éclat s'étend jusqu'au caveau des Patriarches, l'endroit même où se trouve le passage vers le Gan Eden.
Ainsi, l'entrée du Gan Eden serait localisée à 'Hevron, au caveau des Patriarches, en terre d'Israël.

-> Mais, un autre enseignement du midrach (Pirké déRabbi Eliézer - chap.20) affirme que l'entrée du Jardin d'Eden se trouve au Har Hamoria.
En effet, après sa faute, Adam Harichon fut renvoyé du Gan Eden et se retrouva sur cette montagne, qui est adjacente à la porte du Jardin.

Il est précisé ailleurs (dans le midrach Socher Tov - Téhilim 72,6) qu'Adam s'est établi juste à l'extérieur du Gan Eden, sur le Har Hamoria, à Jérusalem.

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-> Rech Lakich émet plusieurs hypothèses sur l'emplacement du jardin d'Eden. [Erouvin 19a]

Terre d’Israël & les 2 premiers Commandements

+ Terre d'Israël & les 2 premiers Commandements :

-> Nos Sages nous enseignent qu'au mont Sinaï, Hachem a personnellement prononcé les deux premiers des dix commandements : "Je suis Hachem ton D." et "Tu n'auras pas d'autre dieu devant Moi".
Les huit autres commandements ont été prononcés par Moché.

Le Kli Yakar explique pourquoi certains commandements ont été prononcés par Hachem et d'autres par Moché. Il explique que la plupart des commandements ne sont pas liés à la terre d'Israël et peuvent être accomplis par n'importe quel individu, indépendamment du moment et du lieu où il vit et indépendamment de l'existence ou non du Temple.
Bien que cela soit vrai pour les huit derniers commandements, les deux premiers : "Je suis Hachem ton D." et "Tu n'auras pas d'autre dieu devant moi", ne peuvent être accomplis correctement uniquement lorsque les Bné Israël vivent en terre d'Israël.
La reconnaissance d'Hachem est différente selon que l'on vit en terre d'Israël ou en dehors, car ce n'est qu'en terre d'Israël que l'on peut faire l'expérience d'une communication ouverte d'Hachem.

"Cependant, poursuit le Kli Yakar, depuis que les Bné Israël ont été contraints de quitter la terre d'Israël, le commandement "Je suis Hachem ton D." ne peut être accompli correctement. Comme nous le disent nos Sages, celui qui habite en dehors d'Israël est comparé à quelqu'un qui n'a pas de D.
De plus, le commandement de ne pas avoir d'autres dieux ne peut pas non plus être accompli correctement. Dans une description de ce qui se passera lorsque les Bné Israël seront exilés de leur terre, le verset (Ki Tavo 28,64) déclare : "Et là, vous servirez d'autres dieux". Rachi explique que cela signifie que, puisque les Bné Israël seront contraints de payer des impôts/taxes à des prêtres idolâtres, c'est comme s'ils servaient eux-mêmes des idoles.
Hachem lui-même a énoncé les deux premiers commandements parce qu'ils ne s'appliquent que lorsqu'Il est révélé plutôt que caché, une situation qui n'existe que lorsque les juifs se trouvent en terre d'Israël.
Les autres commandements, cependant, peuvent être accomplis correctement même en dehors d'Israël, où Hachem se dissimule. C'est pourquoi ils nous ont été communiqués de manière cachée, par l'intermédiaire de Moché, plutôt que directement par Hachem.

Il y a trois choses qui sont appelées par le nom d'Hachem : les tsadikim, le machia'h et Jérusalem.
[guémara Baba Batra 75b]

-> La guémara cite une source pour chacune de ces trois choses, et la source concernant Jérusalem est tirée de Yé'hezkel (48,35) : "Autour d'elle, il y aura 18 000 [coudées], et le nom de la ville, à partir de ce jour, sera 'Dieu est là' ".
La guémara explique qu'il ne faut pas lire cela comme "D. est là" (chama), mais plutôt comme "D. est son nom" (chéma).

Le Messé'h 'Hokhma (Chémot 3,16) explique cette guémara très perplexe. Il écrit que le nom d'Hachem symbolise trois choses différentes : l'existence impérative d'Hachem, l'éternité d'Hachem et le fait qu'Hachem est constamment conscient et impliqué dans l'ensemble de la création.

Chacune des trois choses mentionnées dans la guémara : machia'h, tsadikim et Jérusalem, représente l'un de ces attributs.
Les tsadikim représentent l'attribut de l'existence impérative d'Hachem. Tout comme l'existence d'Hachem est impérative, les tsadiqim sont impératifs pour le monde. S'ils devaient cesser d'exister, le monde cesserait également d'exister, car le but de la création est d'honorer Hachem et ce sont les tsadikim qui l'honorent le plus. Par conséquent, si les tsadikim devaient cesser d'exister, le monde n'aurait plus de raison d'être.

Le machia'h représente le deuxième attribut d'Hachem, à savoir qu'Il est éternel. La guémara enseigne que le machia'h a été créé avant la création de l'univers. Lui aussi est éternel et son existence s'étend d'avant la Création jusqu'à la fin des temps, lorsque le monde atteindra enfin la perfection.

Jérusalem représente le troisième attribut, qui est la conscience d'Hachem. À Jérusalem, la providence d'Hachem est constante et directe, et c'est là que l'esprit d'Hachem se retrouve le plus facilement.

Quelques points sur la terre d’Israël

+ Quelques points sur la terre d'Israël ...

-> La sainteté de la terre d'Israël :

Le 'Hatam Sofer (Drachot du 7 av) de nous enseigner :
"En approchant des frontières d’Israël […] Moché perçut une formidable lumière et une sainteté considérable, chose qu’il n’avait pas expérimentée même pendant les 40 jours qu’il passa dans les Cieux [pour y recevoir le don de la Torah].

Car la terre d’Israël possède une sainteté éminente, supérieure à celle des Cieux surplombant les autres terres du monde …"

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-> Aimer la terre d'Israël, c'est avoir le mérite de la voir dans toute sa beauté ...

L'Admour de Ruzhin a dit :
"Pour ceux qui connaissent la véritable valeur de la terre d'Israël, elle se pare de ses plus beaux atours, et leur apparaît dans toute sa beauté.
Mais aux hommes qui lui accordent peu d’importance, elle ne se montre pas sous son véritable visage car ils ne méritent pas de la voir ainsi …"

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-> S'installer en Israël, c'est recevoir une "âme supplémentaire", permettant l’accès à de hauts niveaux spirituels ...

Le Sfat Emet (Massé 5650) de nous apprendre :
"Les enfants d’Israël et la terre d’Israël sont liés au point de ne former qu’un.
Lorsque les enfants d’Israël y entrèrent, chacun d’eux reçut une nouvelle âme, et la terre bénéficia d’un supplément de sainteté, comme il est dit : "Un peuple unique sur la terre."

De même que certaines périodes de l’année (les Shabbatot et les jours de fête), sont plus propices à accueillir une âme et une lumière supplémentaires, ainsi certains points du globe sont plus propices à la révélation de cette âme.
Voilà pourquoi, en entrant en Terre sainte, les Hébreux bénéficièrent d’une âme supplémentaire."

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-> L'air d'Israël est générateur de sagesse supplémentaire ...

Nos Sages affirment : "L’air de la terre d’Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b).

D’où lui vient cette faculté unique ?

D’après le Gaon de Rogotcheve (Tsafnat Panéa’h, Téroumot chap. 3), c’est à Moché lui-même qu’on le doit.
Il explique que peu avant son décès, Moché fut invité à : "monter sur la hauteur des Avarim pour contempler le pays" (Bamidbar 27, 12).
En contemplant la Terre d’Israël, Moché y insuffla un apport de sainteté.

Et comme toutes les œuvres du prophète perdurèrent à jamais (comme le disent nos Sages, guémara Sota 9), son regard persista en cela que l’air de la terre octroie à jamais une sagesse supplémentaires à ses habitants.

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-> Etre déterminé à venir habiter en Israël, mais ne pas pouvoir le faire pour le moment ...

Le rav Yaacov Emdin (dans son Siddour) a écrit à ce sujet :
"Quiconque prend la décision formelle de monter en Erets Israël (…) mais qu’il ne puisse concrétiser son projet à cause des contingences, son intention est opérante (…) et ses prières seront accueillies comme si elles avaient été prononcées en Erets Israël, face aux portes du Ciel…"

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un article du rav Moché Reiss pour Hamodia

"Le désir qui anime les forces vives de la nation à revenir sur sa terre, à retrouver son essence, son âme, sa spécificité : est en réalité l'effet d'un retour à D."

[Rav Kook - Orot haTéchouva - chap.17,2]

"En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les enfants d'Israël en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu'ils chériront ses pierres et sa poussière."

[Rabbi Yéhouda haLévi - le Kouzari 5,27]

Hachem nous a amenés là où nous sommes aujourd'hui, une situation dans laquelle on peut reconnaître [les débuts de] notre renaissance nationale et le retour de nos captifs sur notre Terre sainte, [tout cela] sous les yeux de l'ensemble d'Israël, ainsi que sous les yeux de nombreuses nations.
[Et puisqu'Il n'a pas fait tout cela pour rien], notre mouvement sortira finalement avec une couronne éternelle et glorieuse, sur laquelle brillera la lumière d'Hachem, et le salut viendra de Sion à Israël, par l'intermédiaire de ses fils/constructeurs, qui se rassembleront et viendront à elle.
Ces choses vraies et justes, issues d'une quête de sainteté et qui sont les paroles fidèles d'Hachem, doivent pénétrer tous les cœurs [juifs], afin de hisser le drapeau d'Israël en pleine gloire et splendeur sur la terre sainte, avec toute la force de son salut.
[rav Avraham Kook - 'Hazon haGuéoula - p.242]

Terre d’Israël & monde à Venir

+ Terre d'Israël & monde à Venir :

-> Rabbi Yo'hanan (guémara Pessa'him 113a) enseigne : "Il y a trois groupes de personnes qui héritent du monde à Venir (olam haba) : "Celui qui habite en terre d'Israël, celui qui élève ses enfants dans l'étude de la Torah et celui qui récite la Havdala autour d'une coupe de vin à la fin du Shabbath".

Le Ben Ich 'Haï (dans son Ben Yéhoyada) demande ce qui, dans ces trois choses, garantit une si grande récompense.

Nos Sages (guémara Béra'hot 5a) nous enseignent que trois choses s'acquièrent par la souffrance : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
Le Ben Ich 'Haï explique puisqu'à la fois la terre d'Israël et le monde à Venir s'acquièrent par le biais de souffrances, alors celui qui réside en terre d'Israël n'aurait pas besoin de souffrir pour acquérir son monde à Venir.
La souffrance nécessaire pour acquérir le monde à Venir a déjà été vécue en vivant en terre d'Israël. On peut donc comprendre que celui qui vit en terre d'Israël mérite une part du monde à Venir.

Élever ses enfants dans l'étude de la Torah et faire la Havdala avec du vin ont également un lien particulier avec le monde à Venir.
Nos Sages enseignent qu'un fils est la continuation de son père (dans les termes des Chazal, un fils est le "pied" de son père). Toute mitsva accomplie par le fils est considérée comme un mérite pour le père.
Il est évident qu'élever ses enfants dans les voies de la Torah est un investissement qui garantit le monde à Venir.

En ce qui concerne la Havdala, étant donné que le Shabbath est "un goût du monde à Venir" (méen olam haba), celui qui fait preuve de respect pour le Shabbath méritera Olam Haba.

Le Ben Ich 'Haï poursuit en soulignant que le mot אתה (ata) est un acronyme pour ces trois choses.
Le "א" renvoie à "érets Israël", le "tav" à "Torah" et le "hé" à "Havdala".
Le roi David faisait allusion à cela lorsqu'il a dit : "Même lorsque je marcherai dans la vallée de la mort, je ne craindrai pas le mal, car Tu [Atta] es avec moi" (gan ki élé'h bégué tsalmavét lo ira ra ki ata imadi).
Le roi David dit que même dans les moments les plus difficiles et les plus éprouvants, il n'a jamais eu peur parce qu'il s'est appuyé sur le mérite de ces trois choses, auquel le mot "ata" fait allusion.

Comment le peuple juif et les autres nations sont-ils nourris par Hachem?

+ Comment le peuple juif et les autres nations sont-ils nourris par Hachem? :

"Tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras Hachem ton D." (Ekev 8,10)

-> Rabbi Its'hak déclare : Heureux sont les Bné Israël car Hachem a voulu d'eux et les a rapprochés de Lui d'entre tous les peuples. Par le mérite d'Israël, Il nourrit et rassasie le monde entier. Et maintenant que le peuple d'Israël est en exil, le monde reçoit une double part afin que le reliquat suffise pour les Bné Israël.
Quand ces derniers résidaient en Terre sainte, la nourriture descendait pour eux et ils donnaient le reliquat aux peuples idolâtres pour leur subsistance. Maintenant qu'ils sont en exil, c'est l'inverse : la nourriture est attribuée aux nations et Israël en reçoit une part.

C'est comparable à un roi qui a préparé un repas pour les gens de sa maison: tant qu'ils accomplissent sa volonté, ils partagent son repas et on donne aux chiens les os à ronger.
Mais quand les gens de sa maison n'accomplissent pas sa volonté, le roi ne leur laisse, pour les punir, que les os et donne le reste du repas aux chiens.
De même, lorsque les Bné Israël accomplissent la volonté de leur Maître, ils mangent à la table du Roi et tout le repas est préparé en leur honneur; eux, ils donnent "les os", le reliquat, aux idolâtres.
Quand ils n'accomplissent pas la volonté de leur Maître (Hachem), ils partent en exil et le repas est donné aux chiens ; eux, ils ne reçoivent que les restes.
"Hachem dit : Ainsi les Bné Israël mangeront leur pain souillé chez les peuples où Je les disperserai" (Yéhézkel 4,13), car ils consomment le reliquat de leur repas immonde.
Malheur au fils du roi qui doit attendre de recevoir les miettes de la table du serviteur!
[Zohar - Térouma 152b]

Arbre fruitier & érudits en Torah

-> Le verset (Kédochim 19,23) dit à propos de la mitsva de la orlah : "Lorsque vous arrivez dans le pays et que vous plantez un arbre fruitier".

-> Le Ohr ha'Haïm HaKadoch explique que ce verset peut être interprété comme faisant référence aux érudits en Torah, car nous constatons qu'un érudit en Torah est parfois comparé à un jeune arbre ou à un arbre.
Ce verset nous dit qu'en entrant en terre d'Israël, nous devrions avoir pour objectif principal de planter et d'élever des érudits en Torah. L'air de la terre d'Israël rend sage et purifie l'âme, ce qui permet d'atteindre des niveaux élevés dans l'étude de la Torah.