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Les avantages d’habiter en terre d’Israël

+ Les avantages d'habiter en terre d'Israël (par le Méam Loez - Vaét'hanan 3,27)

-> Le fait que Moché ait prié à de nombreuses reprises d'être autorisé à entrer en terre d'Israël et d'y vivre et que nos 3 Patriarches habitaient en terre sainte nous montre les avantages d'habiter en terre sainte.
Dans sa prière, Moché a dit par exemple : "Si je ne suis pas autorisé à entrer à pied en terre sainte, laisse-moi y aller par les airs comme un oiseau ou en creusant un tunnel sous le sol".
En effet, la terre d'Israël n'est pas dirigé par un ange mais par D. Lui-même, comme il est écrit : "C'est un pays qui se trouve constamment sous la surveillance de D." (Dévarim 11,12).
Même lorsque le peuple juif commet de nombreuses fautes, D. le juge et ne livre pas aux anges de destruction.

Nos Sages disent : "La terre d'Israël rend sage en Torah". Toute cette terre et son air, aussi haut que l'on monte, ne sont pas livrés à la domination d'un ange de destruction qui pourrait troubler l'esprit de l'homme, l'aveugler et l'empêcher de comprendre la Torah ...

Abbayé, l'un des plus grands sages de Babylonie, a fait l'éloge des sages de la terre d'Israël en disant : "Là-bas un sage vaut autant en sagesse et en acuité que 2 des nôtres. Comme ils habitent en terre d'Israël, l'air aiguise leur esprit. Cela ne veut pas dire que nous manquions de vivacité d'esprit [en Babylonie], mais l'air et la sainteté du pays les rend sages".

Rava, son contemporain, a dit : "Si l'un de nous allait [vivre en terre sainte], 2 de leurs sages ne seraient pas comparables à un seul d'entre nous. La preuve en est que lorsque rav Yirmiyahou était ici, il ne comprenait pas même ce que nos sages enseignaient. Mais lorsqu'il est parti en terre sainte et y a étudié, il n'eut plus d'estime pour nous et nous appelait : "les sots Babyloniens"." [guémara Kétouvot 75a]
[...]

Il est enseigné : "Quiconque habitude en terre d'Israël est comme une personne qui a un D."
Hachem répond à ses prières car aucun ange ne peut lui porter d'acquisition.
Il est également enseigné : "Quiconque habite hors de la terre [sainte] est comme une personne qui n'a pas de D.". Lorsqu'elle prie à la suite d'un malheur, de nombreux anges accusateurs retiennent sa prière et examinent ses actes pour décider si cette prière mérite de monter en Haut. S'ils l'en jugent indigne, la personne a beau appeler, D. ne lui répond pas.

Quiconque habite en terre d'Israël mérite que l'esprit saint (roua'h hakodech) repose sur lui ; son corps est sanctifié.
Lorsqu'une personne a le mérite de mourir en terre d'Israël, son âme monte immédiatement à sa place sous les ailes de la Présence Divine.

Si une personne a le privilège d'habiter en terre d'Israël, c'est le signe qu'elle est juste et qu'elle possède une part au monde futur même si les gens ne la considèrent pas comme vertueuse. Sinon, la terre ne l'accepterait pas mais la vomirait, comme l'estomac vomit un aliment avarié, ainsi qu'il est écrit : "et que la terre ne vous vomisse pas" (Vayikra 18,28).

Il en est ainsi car la personne qui habite en terre d'Israël est dépourvu de fautes. Les souffrances qu'elle y endure font expiation pour tous ses manquements. Son corps est lavé de tout péché, condition nécessaire pour habiter l'endroit où réside la Présence Divine.

Si l'homme n'est pas prêt à observer les commandements (mitsvot) lorsqu'il vit en terre d'Israël, sa faute est plus grave que celle d'un homme habitant dans un autre pays.
Imaginons 2 hommes auxquels le roi a donné un ordre. L'un loge au palais royal et l'autre à l'extérieur. Si tous 2 désobéissent, contre lequel le roi s'emportera-t-il davantage?
Sans aucun doute, contre celui qui habite dans son palais et qu'il rencontre chaque jour.

Bien que nos Sages enseignent : "Quiconque parcourt 4 coudées en terre d'Israël expie toutes se fautes" car la terre elle-même a la faculté d'expier la faute, il n'en est ainsi qu'au moment où un homme arrive de la diaspora. Dès qu'il foule le sol d'Israël et parcourt 4 coudées, ses fautes sont pardonnées, comme il est écrit : "Sa terre expiera pour Son peuple" (Dévarim 32,43). Cependant, la personne qui commet des fautes alors qu'elle habite en terre sainte sera beaucoup plus sévèrement punie que si elle vivait à l'étranger.

Lorsqu'un homme est enseveli en terre d'Israël, c'est exactement comme s'il était enterré sous l'autel dans le Temple, l'endroit où toutes les fautes étaient pardonnées grâce aux sacrifices.
Heureux sont les justes qui habitent en terre d'Israël car ils n'ont de faute ni pendant leur vie ni après leur mort.

Habiter en terre d'Israël est un mérite aussi grand que celui de la circoncision. Ceci est supérieur à tout ce qui a été créé pendant les 6 jours de la Création.
Elimélé'h a été puni avec ses 2 fils Ma'hlone et Kilyone parce qu'ils avaient quitté la terre d'Israël pour échapper à la famine (cf. Ruth 1,3-5).

La guémara raconte que rabbi El'azar ben Chamoua et rabbi Yo'hanan haSandlar ont quitté la terre sainte pour la Babylonie afin d'étudier la Torah chez rabbi Yéhouda ben Bétéra à Nétsivine.
Arrivés à Tsarda, ils ont levé les yeux et ont vu la terre d'Israël. Se souvenant qu'habiter en terre sainte équivalait à tous les autres commandements, ils ont déchiré leurs vêtements, se sont mis à pleurer et sont retournés en terre sainte.

Tant que les juifs habitent en terre sainte, ils sont appelés les enfants de D., comme il est écrit : "Vous êtes des enfants pour Hachem, votre D." (Dévarim 14,1).
De même qu'un fils peut avoir accès à tous les trésors cachés de son père et entrer là où il le désire, les juifs peuvent découvrir tous les secrets de la Torah en terre d'Israël.

Celui qui habite en diaspora est comme un "serviteur" de D.
Un serviteur ne connaît pas toujours les secrets de son maître.
Lorsque Moché a prié avec tant d'insistance, il se définissait comme un serviteur : "Tu as commencé à montrer à Ton serviteur" (Vaét'hanan 3,23).
Moché a prié D. d'entrer en terre d'Israël afin d'atteindre le niveau où il serait considéré comme un fils. Hachem lui a répondu : "Tu es déjà parvenu à ce niveau lorsque Je t'ai ordonné de fabriquer le Michkan. A ce moment-là, Je t'ai révélé tous Mes secrets".

Les tsadikim qui habitent en terre sainte ont une telle influence que leur mérite protège même les juifs en diaspora. Toutefois, les tsadikim de la diaspora ne protègent que les habitants de leur région.

En effet, le monde est divisé en 7 zones. La terre d'Israël se trouve au milieu de ces 7 zones : 3 sont à l'ouest et 3 sont à l'est.
En parallèle, Hachem a créé les 7 planètes principales : Saturne (chabtaï), Jupiter (tsédek), Mars (maadim), le soleil ('hama), Vénus (noga), Mercure (kokhav) et la Lune (lévana).
Chacun de ces corps célestes dirige une de ces zones, mais le soleil est essentiel à ces 7 planètes.
De même que l'astre solaire brille sur le monde entier, l'influx spirituel que D. envoie en terre sainte profite au monde entier.
Les personnes qui habitent en terre sainte ressemblent à une femme dont les yeux sont fixés sur son époux. Ainsi, le mérite des tsadikim vivant en terre d'Israël protège même ceux qui habitent en diaspora, comme le cœur donne la vie à toutes les parties du corps.

Lorsque le Temple existait et que nous habitions sur notre terre, la bénédiction et l'abondance nous parvenaient directement de la main de D.
Les autres nations se partageaient les restes comme un esclave qui dépend de son maître.
A présent, à cause de nos fautes, la situation a changé : D. donne toute l'abondance aux nations et nous ne pouvons espérer que les restes. Pourtant, aujourd'hui encore, bien que le Temple soit détruit et que la terre sainte soit désolée, le monde entier est nourri par le mérite de la terre d'Israël.

La terre sainte est appelée "la terre des vivants" (érets ha'haïm). A la résurrection, les morts qui y sont ensevelis se lèveront les premiers, y compris Yéroboam et ses acolytes qui ont fauté et fait fauter autrui.
Ils ont déjà reçu leur châtiment lorsque Jérusalem a été détruite et que la terre sainte a brûlé pendant 7 ans par le feu et le soufre. Ils se lèveront donc à la résurrection.
De plus, grâce au mérite d'avoir été enterrés en terre d'Israël, ils sont épargnés de la punition au Guéhinam, car comme nous l'avons mentionné, la terre sainte a le pouvoir d'expier les fautes : "Sa faute expiera pour Son peuple" (Dévarim 32,43).

Ceux qui meurent en terre sainte ont un avantage supplémentaire : ils meurent par un ange de miséricorde.
Ceux qui meurent hors de la terre d'Israël sont frappés par l'ange de la mort.

Mourir en terre sainte est une très grande chose. Hors de la terre d'Israël, les hommes meurent par l'intervention de l'ange de la mort. De nombreux anges de destruction les entourent et tentent d'empêcher leur âme de s'élever. L'âme souffre et prend des chemins détournés pour pouvoir monter En Haut.
Par contre, l'homme qui a parcouru ne serait-ce que 4 coudées en terre d'Israël a l'assurance d'être attendu au monde futur (ben olam aba).
Ainsi, les hommes pieux d'autrefois aimaient la terre sainte et embrassaient sa poussière comme il est écrit : "Car Tes serviteurs se languissent de ses pierres et chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15).
La terre d'Israël n'est pas mise sous la garde d'un ange mais elle est sous le regard de D.
Ainsi, si une personne meurt en terre sainte, l'ange de la mort n'a aucun pouvoir sur elle. Pour D., c'est comme si elle avait été enterrée sous l'autel. Son âme monte directement au Gan Eden et ni les anges de destruction ni les accusateurs célestes n'ont de pouvoir sur elle.
[b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/23/mourir-et-etre-enterre-en-terre-disrael ]

C'est un mérite particulier que de se soucier de fournir sa subsistance à un parent homme ou femme habitant Jérusalem, et à plus forte raison aux sages de la Torah qui habitent et étudient en terre d'Israël.
Par le mérite de ce parent ou de l'érudit, le donateur comptera parmi les premiers à se lever lors de la résurrection.

La terre d'Israël a été sanctifiée par 10 degrés de sainteté.
Lorsque Ezra est arrivé de Babylonie à Jérusalem, il a prononcé 10 décrets pour élever le peuple à ces 10 degrés. En entrant en terre sainte, Yéhochoua avait, lui aussi, posé 10 décrets qui correspondent aux 10 degrés de sainteté successifs existant dans les différentes parties du pays.

"Vous respecterez les mitsvot d'Hachem ... pour que ... tu entres et tu hérites de la bonne terre" (Vaét'hanan 6,17-18)

-> Rabbi Nathan de Breslev (Likouté Halakhot) enseigne :
Ce verset fait allusion au fait que toutes les mitsvot que l'on respecte permettent d'hériter de la Terre Sainte.
Par chaque mitsva qu'un juif accomplit, il conquiert une certaine part de la terre d'Israël et ainsi il prépare et ouvre le chemin pour y entrer.
Ainsi, le respect des ''mitsvot d'Hachem'' est un préalable et une préparation ''pour que tu entres et tu hérites de la bonne terre''.

"Si l'envoi des explorateurs n'était motivé que par un manque de émouna envers Hachem, ils n'auraient pas été sanctionnés aussi sévèrement par un décret collectif de mourir dans le désert.
C'est cette volonté initiale de dénigrer le pays, afin de décourager le peuple d'y entrer, qui est à l'origine de leur non entrée dans le pays.
[Maharal - guémara Sota 34b]

[on voit de là l'importance de ne rien dire de négatif sur la terre d'Israël!]

"Hachem ton D. Lui passera devant toi" (Vayélé'h 31,3)

=> Moché encourage ici Yéhochoua. Il lui dit qu'Hachem sera avec lui. Mais pourquoi Moché ne lui dit-il pas : Hachem notre D."?

En fait, nos Sages (guémara Kétoubot 110b) disent : "Quiconque vit en terre d’Israël est semblable à quelqu'un qui a un D., et quiconque vit ailleurs est semblable à quelqu'un qui n’a pas de D."
Et puisque Yéhochoua va mériter d'entrer en terre d'Israël, contrairement à Moché, ce dernier lui dit donc : "Hachem ton D.", car il va mériter encore plus qu'Hachem soit son D.
[Tiféret Yonathan]

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-> Selon nos Sages, chaque pays est sous la dépendance d'un ange, à l'exception de la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité de Hachem. Cela explique qu'en dehors d'Israël, on est semblable à quelqu'un qui n'a pas de D., puisqu'on doit passer par un intermédiaire.

-> Lorsque [une personne en dehors d'Israël] prie à la suite d'un malheur, de nombreux anges accusateurs retiennent sa prière et examinent ses actes pour décider si cette prière mérite de monter en Haut. S'ils l'en jugent indigne, la personne a beau appeler, D. ne lui répond pas.
[Méam Loez - Vaét'hanan 3,27]

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-> Les juifs qui habitent au pays d’Israël sont nommés les "Enfants d'Hachem" ; ceux qui habitent à l’extérieur d’Israël sont nommés les "Esclaves d'Hachem".
[Yalkout Réouvéni]

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-> Le Maharal de Prague (dans son Séfer Ohr H’adach) écrit :
"Toutes les terres appartiennent à une nation et de ce fait ne sont pas considérées comme l’héritage d’Hachem mais la terre d’Erets Israël s’appelle : h’élek Hachem (l’héritage d’Hachem). C’est ainsi que la guemara (Kétouvot 110b) dit : Celui qui habite en dehors de la terre d'Israël c’est comme s’il n’avait pas de Elokim car la terre d'Israël appartient à Hachem tandis que les autres terres, Hachem lui-même les a placées sous la providence d’un ange gardien. C’est ainsi que ceux qui y habitent sont considérés comme des gens sans Elokim (puisqu’ils sont sous l’emprise de ces anges et moins sous l'intervention directe d’Hachem) ...
L’homme qui réside en terre d'Israël est sous une providence divine très particulière et précise ; son lien avec Hachem est très puissant".
[paracha Ekev : "Car Hachem porte Ses yeux sur elle depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" = Hachem s'occupe avec une attention particulière de la terre d'Israël]

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique cela ainsi :
"Voici qu’Hachem est évidemment Tout puissant, il dirige tout l’univers et également tous les dirigeants qui s’y trouve mais en terre d'Israël, il n’y a pas d’intermédiaire. C’est directement la part d’Hachem consacrée pour Son Nom ; aucun ange n’a le droit d’intervenir. Car cette terre Il l’a réservée pour son peuple Israël".

-> Dans le Sifri (Ekev 11,17) écrit : "vous serez perdus bien vite du bon pays qu’Hachem vous donne" = Sachez que même si Je vous exile (dit Hachem) de la terre d’Israël et vous place dans d’autres pays, soyez quand même excellents dans les mitsvot, mes enfants afin que lorsque vous reveniez sur la terre d’Erets Israël les mitsvot ne soient pas pour vous des choses nouvelles. A quoi cela ressemble?
A un mari qui s’est mis en colère contre son épouse et l’a renvoyée chez son père. Avant de partir, il lui a dit : pour l’instant je suis énervée mais continue à te maquiller et à porter des bijoux afin que lorsque tu reviennes tu n’aies pas adopté de mauvaises habitudes et que la chose te soit agréable et habituelle" (rapporté également dans Rachi).

-> Le Néfech Yéhoudi (Rée) conclut :
Les juifs, qui vivent en dehors de la terre d'Israël, sont à un certain niveau plus loin d’Hachem que ceux qui habitent sur Sa terre et sont donc comme dans Son palais. Ils ont aussi reçu l’ordre de s’embellir des mitsvot et de toute la Torah mais ceci dans le but que leur retrouvaille avec Hachem n’en soit que plus splendide. C’est seulement lorsque nous sommes sur Sa terre et que l’exil prendra fin que nous pourrons tous être considérés comme une épouse qui retrouve véritablement son mari.
La raison de cette métaphore est que la providence d’Hachem, Son intervention et l’attention qu’Il porte à tout ce qui se passe sur Sa terre est plus grande et intense ; le lien existant entre les Bné Israël qui y habitent et Hachem est donc aussi plus fort (dans la mesure où ces juifs sont conscients de ce phénomène et profitent de cette occasion).

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+ La terre d'Israël = le lieu avec le plus de potentiel spirituel :

-> Dans la paracha Réé, la Torah nous demande également lorsque nous entrerons en terre de Kénaane de détruire tous les endroits dans lesquels nos prédécesseurs qui l’ont occupée ont fait de l’idolâtrie. Il est écrit exactement : "Détruire, vous détruirez tous les endroits là où ont servi les nations (celles) que vous déposséderez ; leurs dieux sur les hautes montagnes et sur les collines et sous tout arbre feuillu. Vous démolirez leur autel, vous briserez leurs monuments et leur achérot (arbre consacré) vous les brûlerez dans le feu et les sculptures de leurs dieux vous les abattrez, vous ferez disparaître leurs noms depuis cet endroit là" (Réé 12.2-3).
Rabbi Akiva dans le Sifri dit : pourquoi la Torah parle-t-elle de montagnes, d’arbres... Saches que tout endroit (sans exception) où il y avait de hautes montagnes, tout endroit où il y avait des vallées ou un bel arbre, les habitants de Kénaane (avant les Bné Israël) ont fait là-bas des idoles.

En d’autres termes, nous voyons que l’idolâtrie en terre d'Israël n’était pas juste une religion pour les kénaanéens mais une véritable passion à tel point qu’aucun endroit important n’avait été épargné de leur service idolâtre. Le travail de destruction des Bné Israël a donc été très important.
Cet excès de zèle dans l’idolâtrie par les anciens peuples en Israël peut s’expliquer d’après le principe : "Ceci en face de cela Hachem a créé" (zé éloumat zé bara Elokim), ce qui veut dire que puisque la puissance spirituelle d’un endroit est parallèle au potentiel d’impuretés que ce même endroit peut contenir, toutes les nations qui habitaient en Israël ont développé une idolâtrie intense car la terre dispose d’une force particulière.
Les Bné Israël qui savent canaliser cette force, peuvent inversement servir Hachem avec encore plus de force et de perfection.

Hachem a dit : "La terre d'Israël m'est plus chère que tout ..."
Cela nous enseigne qu'il n'est aucun amour tel que l'amour pour la terre d'Israël.

Hachem a dit à Moché : "Voici ce pays qui m'est cher, comme il est dit : "les yeux de D. y [en terre d’Israël] sont constamment rivés, depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" (Ekev 11,12), et le peuple d'Israël est aimé de Moi, comme il est dit : "C'est en fait à cause de l'amour que Hachem vous porte" (Vaét'hanan 7,8).
Je conduirai Israël, qui est aimé de Moi, en terre d'Israël, qui est aimé de Moi."
[midrach Bamidbar rabba 23,7]

"S'ils ne sont pas dans le pays [d'Israël], alors ils ne sont pas véritablement implantés, ni devant Moi, ni de tout Mon cœur, ni de toute Mon âme."
[Tossefta Avoda Zara 5,4 - sur Yirmiyahou 5,4]

=> Nous ne pouvons être pleinement raccrocher à Hachem qu'en terre d'Israël.

"Il est notoire que la relation entre la Torah et la terre d'Israël est analogue à celle qui existe entre la vie et le cœur.
La Torah caractérise la vie éternelle, ainsi que nous le disons [dans la bénédiction après la lecture de la Torah] : "qui a implanté au milieu de nous la vie éternelle".
Le cœur, lui, est le siège de la vie et de l'âme. C'est à partir de lui que se déploie la vie et la vitalité du corps tout entier.
Il en va de même de la Torah : elle s'épanouit essentiellement en terre d'Israël."
[Ram'hal - Ohr Néérav 5,4]

Quelle grande mitsva que celle de désirer se rendre en terre d'Israël.
Le Chla haKadoch et le Séfer Yéré'im enseignent que l'on devrait constamment avoir dans son cœur le désir et l'amour de la terre d'Israël, comme il est écrit : "Et vos yeux et votre cœur y seront présents chaque jour" (cf. Mala'him I 9,3).
Si une personne possède tout ce qu'elle désire, elle doit toujours se rappeler que quelque chose lui manque, du fait qu'elle ne se trouve pas en terre d'Israël ... elle devrait s'en attrister, car la chose la plus importante lui fait défaut.
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - début de la dracha 14]

+ "Le jour où la Torah fut donnée, Israël gagna le droit d'hériter du monde entier et d'assujettir les nations.
En effet, ce jour-là, les fondations de la terre se sont affaissées, et n'était cette importante révélation, le monde serait retourné au néant.
La chose reste vraie même si nous n'observons pas la Torah et les mitsvot, car nos Sages affirment : "S'il nous avait fait approcher du mont Sinaï, sans nous donner la Torah, cela nous aurait suffi" (Haggada de Pessa'h).
Ainsi, cette révélation, capitale justifie à elle seule le maintien de l'univers.

En conséquence, le droit nous est acquis de choisir une belle parcelle sur laquelle demeurer [en n'importe quel endroit] dans le monde et les nations doivent nous accepter, fort du précédent principe ...
De plus, il n'est pas envisageable que nous puissions atteindre le degré de perfection requis pour effectuer la rectification (tikoun) des mondes Divins, en dehors de la terre sainte.
Ainsi, lorsque nous négligeons d'acquérir la vraie perfection, nous contrarions l'ordre naturel des choses et suscitons la calamité sur le monde entier.
[...]
Hachem dit à Israël : ... Je vous ai donné le monde entier parce que vous êtes demeurés auprès de cette montagne. Cependant, Je vous fait cette recommandation : "Venez et prenez possession du Pays que Hachem a fait serment à vos ancêtres" (Dévarim 1,8) ...
Pourquoi devriez-vous travailler dur et en vain pour d'autres, et laisser les nations du monde jouir de votre travail?
Ainsi choisissez la vie! Venez et prenez possession du Pays [d'Israël]."
['Hatam Sofer - Drachot 'Hatam Sofer (délivré le 7 Av - vol.2,p.306a)]

"Il est temps de lui [Sion] manifester de la bienveillance, car le moment fixé est venu, car Tes serviteurs ont affectionné ses pierres" (Téhilim 102,14-15)

-> Le Sforno explique que les juifs furent exilés parce qu'ils méprisaient le pays d'Israël, et la délivrance viendra à travers la réparation de ce péché.

-> Le Maharcha (guémara Taanit 15a) écrit que lorsque les habitants d'Israël chérissent les pierres et la poussière de la terre d'Israël, ils hâtent d'autant le moment fixé pour la rédemption (guéoula).

-> Dans sa conclusion, le Kouzari affirme que Jérusalem ne sera reconstruite que lorsque le peuple juif nourrira une profonde aspiration à elle, au point de chérir ses pierres et sa poussière.

[ainsi d'une certaine façon en proclamant : "l'année prochaine à Jérusalem", nous développons de l'aspiration pour elle, et par ce mérite nous provoquons le fait qu'elle sera reconstruite et que tous les juifs s'y retrouveront!]

-> Le Kouzari (2,24) écrit également :
"Ce péché [à savoir le fait que peu de juifs aspirent réellement à retourner en terre d'Israël] a empêché que nous soyons les témoins de ce qui était appelé à se produire à l'époque du 2e Temple.
Car la providence Divine était alors appelée à se manifester pour autant que les juifs eussent accepté de revenir massivement.
[le Maharcha (guémara Sanhédrin 98b) dit qu'au moment du 2e Temple la faute qui empêcha d'avoir une délivrance définitive est que les juifs ne retournèrent pas en masse en terre d'Israël (préférant rester à Bavél).]
Cependant, seule une minorité revint, tandis que la plupart demeurèrent en Babylonie.
La providence Divine ne se manifeste à une personne qu'en fonction de la préparation qui a été la sienne pour l'accueillir.
Si elle s'est peu préparé, la providence se manifestera peu ; si sa préparation a été conséquente alors elle se manifestera intensément ...
Cependant, notre récitation de "qui restaure Sa présence à Sion" (17e bénédiction de la Amida), et "Prosternez-vous à sa sainte montagne" (Téhilim 99,9), récité le matin au début des Pessouké déZimra), ne sont que des gazouillements d'oiseaux, car nous les prononçons sans intention réelle."

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-> "Et puissiez-vous voir le bonheur de Jérusalem" (Téhilim 128,5)
Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld commente : on ne doit voir que le bonheur de la terre d'Israël, autrement dit, tous les aspects heureux de Jérusalem.
On doit prendre garde à ne pas être un "explorateur", à D. ne plaise.
Les explorateurs furent punis pour avoir proféré des calomnies sur la terre d'Israël à un moment où il ne s'y trouvait aucun juif.

-> La guémara (Kétoubot 112) rapporte : "Rabbi Ami et Rabbi Assi avait l'habitude [avec leurs élèves] de les faire se lever [et se déplacer] d'un endroit en plein soleil à un endroit à l'ombre, et d'un endroit à l'ombre à un endroit au soleil."

Rachi explique : "Quand le soleil arrivait à l’endroit où ils étaient assis et tapait sur eux, ils se levaient pour aller s’asseoir à l’ombre, et en hiver ils évitaient l’ombre et s’asseyaient au soleil, pour qu’on ne puisse pas protester contre Erets Israël".

Le Saba de Slabodka dit : Cela nous enseigne combien il faut faire attention à ne pas dire du mal de la terre d'Israël, même quelque chose de vrai que tout le monde sait. En effet, la chaleur en été et le froid en hiver sont véritablement pénibles. Et malgré tout, comme cette souffrance risque de provoquer une protestation contre le pays, ce qui est interdit, les Amoraïm faisaient attention à ne pas en arriver là. C’est pourquoi ils changeaient de place selon la position du soleil et de l’ombre.

Le Ben Ich 'Haï commente également :
"cela était afin qu'aucun élève ne puisse en venir à dire à propos du lieu où ils étaient : "cela n'est pas bien", et par là en venir à parler mal d'une partie de la terre d'Israël.
De là, nous devons tous apprendre une leçon : il faut garder notre bouche et notre langue de prononcer quelque chose de négatif, de condamner, même une simple coudée de la terre d'Israël, ou sur ses constructions ; et même à un moment où la terre est abandonnée et entre les mains des non-juifs, et que les maisons appartiennent à des non-juifs."

-> Toute la Torah est remplie de louanges de la terre d'Israël. Comment un juif craignant D. peut-il dire l'opposé de ce qui est écrit dans la Torah?
[rav Shmouël Mohliver]

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-> La terre d'Israël (erets Israël - ארץ ישראל) possède la même valeur numérique que : "tét lev" (prendre à cœur - תת לב).
Si tous les juifs prennent à cœur de [vouloir] monter en terre d'Israël, le machia'h viendra.
['Hida - Na'hal Kédoumim]

-> Lorsque le 'Hafets 'Haïm a entendu que des implantations ont été créés en Israël : à Ré'hovot, à Richon léTsion et à Guédéra, il a dit en yiddish : "Voici! la chose (guéoula) a déjà commencé".

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béhar 25,25) écrit que les leaders d'Israël, à travers les générations, seront tenus pour responsables de ce que nous nous trouvons toujours en exil, car ils auraient dû inspirer aux Bné Israël l'amour pour la terre d'Israël.

-> Le Yaavets (Sidour Beit Yaakov - Soulam beit El) écrit que lorsque les juifs négligent la terre d'Israël, de cruelles persécutions viennent les frapper.

b'h, également à ce sujet, : https://todahm.com/2018/05/30/6452-2

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-> Nos Sages (cf. Pessikta rabbati 27-32) affirment que notre mère Sion pleure et se lamente sur nous lorsque nous sommes en exil et qu'elle attend que nous retournions en son sein.

-> Hachem déclare : "Si seulement Mes enfants étaient auprès de Moi en terre d'Israël, quand bien même, ils souilleraient le pays"
[midrach Yalkout Chimoni 2,1038 ; Eikha rabba 3,7]

-> Hachem dit : "Un petit groupe dans la terre d'Israël m'est plus cher [à Mes yeux] qu'un Sanhédrin entier en dehors de la terre [d'Israël]."
[guémara Yérouchalmi Sanhédrin 86]

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar 3,93b) affirme que nous ne constituons une nation qu'en terre d'Israël.
Le verset dit : "Qui est comme toi, Israël, peuple qui ne fait qu'un sur la terre" (Shmouël II 7,23).
Le Séfer 'Harédim (chap.2) explique que cela doit être compris littéralement : nous ne devenons un peuple que lorsque nous sommes établis dans le pays d'Israël.

-> Le frère du Maharal, rabbénou 'Haïm (Séfer ha'Haïm) enseigne que si une personne envisage en permanence de monter en terre d'Israël en ayant les yeux et le cœur constamment tournés dans sa direction, elle est considérée comme établie là-bas.

Par exemple, selon nos Sages (guémara Kétoubot 111a) ceux qui décèdent à l'extérieur du pays d'Israël ne seront ressuscités qu'après la souffrance éprouvée en "roulant [jusqu'à lui] par des canaux souterrains".
Rabbénou 'Haïm explique que cela n'a trait qu'à ceux qui ne chérissent pas le Pays. Cependant, ceux qui chérissent le Pays [d'Israël] et attendent la rédemption de leur vivant ne seront pas défaits après leur mort de la sainteté gravée sur la face de leurs cœurs.
[ => ceux qui chérissent la terre d'Israël sont considérés comme s'y étant déjà établis, même s'ils sont physiquement en dehors.]

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot - discours Shabbath haGadol de 1798) affirme : "Quiconque désire [sincèrement] monter en terre d'Israël est considéré comme s'y étant déjà établi."
Le Tachbets (Téchouvot 3,288) est également de cette opinion.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2016/04/25/4331-2

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : "les Bné Israël ont méprisé 3 choses : le royaume des Cieux, le royaume de la Maison de David et le Temple."
Rabbi Chimon ben Ménassia dit : "Il ne sera pas montré à Israël de signe favorable avant qu'il ne se repente et ne se mette en quête de ces 3 choses"."
[Yalkout Chimoni 2,106]

-> Le rav Alcalaï (Min'hat Yéhouda - section 18) commente :
"Puisqu'il est dit qu'Israël ne verra pas de signe favorable avant de se mettre en quête de ces 3 choses, nous avons certainement un grand devoir de nous y consacrer.
- le royaume des Cieux = le Zohar (III, 276a) affirme : "Hachem n'est appelé "Roi" qu'en terre d'Israël".
Ainsi, le premier acte de repentir d'Israël à la fin des temps sera de se mettre en quête du royaume des Cieux. Autrement dit, ils retourneront en terre d'Israël de sorte que Hachem puisse être appelé "Roi" ...
en effet : "Celui qui demeure en dehors du pays [d'Israël] est comme celui qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b).

Le rav Yéhouda Bibas explique le verset : "Revenez à Moi, et Je reviendrai à vous" (Mala'hi 3,7) = Israël reviendra s'abriter auprès de D. en terre d'Israël, ensuite de quoi, Hachem fera résider Sa Présence Divine au milieu de nous.

Le Zohar (II,17a) écrit : Rabbi Yossé a dit : "Si les juifs sont asservis davantage [en exil], ce ne sera pas à cause du décret du Roi, mais parce qu'ils refusent d'aller à Sa rencontre".
Il me semble que les mots "aller à Sa rencontre" sous-entendent que les juifs retourneront en terre d'Israël, comme l'affirme le rav Yéhouda Bibas. En effet, il n'est pas dit "revenir dans le repentir", selon l'expression [usuelle] de nos Sages."

-> Le rav Yissa'har Teichtal en conclut que le fait même que les juifs aspirent à retourner en terre d'Israël, qui est une mitsva de premier plan, constitue leur repentir (puisque cela permet que s'accomplisse le verset : "Revenez vers Moi"), et cela les rend alors dignes d'être témoins de la délivrance finale.
Il écrit aussi : "Fort de cela, on réalisera également que la rédemption ne dépend que de notre amour pour la terre sainte [d'Israël]. Plus nous la chérirons, plus nous hâterons la rédemption."

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-> "Tant que Sion est en ruines, le Rédempteur n'est pas encore venu" (Rachi - Yéchayahou 54,20)
[ainsi en bâtissant le pays d'Israël, on hâte la rédemption]

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-> La guémara (Yérouchalmi Béra'hot 2,8) rapporte que Rabbi Yasa se coupait les cheveux en l'honneur d'être en terre d'Israël (puisqu'il n'avait pas le temps de le faire pendant le long trajet), qui et le palais du Roi. [Aggadaot Eliyahou]

-> La guémara (Kétoubot 112) nous enseigne des exemples d'amour de la terre d'Israël de nos Amoraïm :
Rabbi Abba embrassait les pierres d'Acco, qui étaient les premières qu'il a rencontré.
Rabbi 'Hanina aidait à dégager les routes de tout obstacle et irrégularité, afin d'être sûr qu'elles n'aient pas une mauvaise réputation. [on ne doit penser que de bonnes choses d'Israël!]
En plein milieu de l'étude, Rabbi Ami et Rabbi Asi se déplaçait : l'hivers d'un lieu ombragé à un lieu ensoleillé, et l'été l'inverse. Cela afin d'éliminer toute potentielle plainte concernant le fait de vivre en Israël.
Rabbi 'Hiya se roulait dans la poussière de la terre d'Israël. [tellement elle lui était cher et aimé]