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Etudier la Torah = Hachem fait reposer davantage Sa présence sur nous

+ Etudier la Torah = Hachem fait reposer davantage Sa présence sur nous :

-> Quel est le sens de ce qui est écrit : "Quel est le sage qui pourrait comprendre ceci..." (Yirmiyahou 9,11-12)?
Cette question [à savoir pourquoi la terre d'Israël a été perdue, suite à la desctruction du Temple] a été posée aux sages et aux prophètes, mais ils n'ont pas pu l'expliquer, jusqu'à ce qu'enfin Hachem l'explique : "C'est parce qu'ils ont abandonné Ma Torah..." : ce qui signifie qu'ils n'ont pas récité de bénédiction sur la Torah.
[guémara Nédarim 8la]

-> Le Ran, dans son commentaire, citant Rabbénou Yonah, explique qu'à l'époque, le peuple juif étudiait la Torah constamment et assidûment et qu'il observait toutes les mitsvot. C'est pourquoi même les plus grands sages et prophètes n'ont pu comprendre pourquoi le Temple a été détruit et le peuple juif exilé de la terre d'Israël.
Seul Hachem, qui connaît les pensées et les sentiments les plus profonds dans l'esprit et le cœur des gens, pouvait connaître la véritable raison de la destruction du Temple.

-> Hachem a révélé que la cause était qu'ils ne disaient pas de bénédiction sur leur étude de la Torah.
Rabbénou Yonah explique :
"Cela signifie qu'ils ne considéraient pas la Torah comme suffisamment importante pour qu'il soit approprié de dire une bénédiction à son sujet. Cela s'explique par le fait qu'ils n'étaient pas impliqués dans l'étude de la Torah de façon lichma, pour l'amour de la Torah, et c'est ce qui les a poussés à être laxistes en ce qui concerne la bénédiction ..."

-> Le Maharal (Tiféret Israel - Introduction) explique qu'ils récitaient effectivement la bénédiction, mais qu'il s'agissait d'un acte superficiel, qui n'émanait pas de sentiments d'amour et de gratitude envers Hachem pour le grand don de la Torah.
Nos Sages considèrent qu'il s'agit là de "ne pas dire la bénédiction", et que c'est la cause de la destruction du Temple et de l'amer exil qui s'ensuivit.

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=> Cette guémara demande une explication. Comment est-il possible que la transgression apparemment mineure de ne pas dire la bénédiction avec les meilleures intentions soit la cause de la destruction du Temple et du long et amer exil et des persécutions qui ont suivi?
En outre, Rabbénou Yonah écrit qu'ils n'ont pas étudié de façon lichma, alors que nos Sages (guémara Pessa'him 50b) nous disent qu'une personne devrait toujours commencer à étudier même si c'est chélo lichma (par intérêt personnel), et que cela finira par l'amener au niveau du lichma.

-> Le Ba'h explique la guémara comme suit :
"L'intention d'Hachem était que nous étudions la Torah et que, ce faisant, notre âme s'unisse à l'essence et à la sainteté d'Hachem Lui-même, qui est la source de la Torah.
Hachem a donc fait don de la Torah au peuple juif, afin que nous y soyons constamment impliqués, pour que l'âme et le corps de chaque juif, qui se composent de 248 parties du corps et de 365 nerfs, soient totalement connectés aux 248 commandements positifs et aux 365 commandements négatifs."

-> Le rav Shlomo Wolbe explique que l'étude de la Torah n'élève pas seulement l'âme d'une personne, elle transforme et sanctifie également son corps physique. L'essence de la personne change et elle devient un "séfer Torah ambulant".
Chacune de ses pensées, de ses paroles et de ses actions est exécutée exactement comme la Torah l'exige. Il est transformé en un être saint, imprégné de part en part de la sainteté de la Torah, n'accomplissant que la volonté d'Hachem.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Torat haBayit - chap.2) compare cela à une feuille de parchemin qui n'a pas de sainteté intrinsèque, mais si quelqu'un la désigne pour y écrire un séfer Torah, elle est transformée en l'objet le plus saint du judaïsme. Désormais, personne n'est autorisé à le toucher à mains nues, et s'il tombe sur le sol, toutes les personnes présentes dans la pièce doivent jeûner.
La sainteté d'une personne qui étudie la Torah n'en est que plus grande. Si une personne décide d'étudier la Torah d'Hachem, une énorme sainteté repose sur sa tête et son corps, et elle est transformée en un séfer Torah vivant.

-> Le Ba'h poursuit :
"Si les juifs avaient étudié la Torah dans cet état d'esprit, ils seraient devenus un lieu de repos pour la Chékhina (Présence Divine).
Hachem aurait littéralement résidé en eux ... le monde entier aurait été illuminé par la Gloire d'Hachem, ce qui aurait créé un lien entre les légions d'Hachem dans les cieux et Ses légions dans ce monde...."

-> Le rav Wolbe résume :
"Le but ultime de l'étude de la Torah est que, grâce à lui, la Chékhina d'Hachem réside littéralement en nous et que nous devenions le lieu de repos et la demeure de la Chékhina ... car le but ultime de l'étude de la sainte Torah est de faire en sorte que la Chékhina soit présente, et c'est avec cette attitude que l'on doit aborder l'étude de la Torah."

-> Cela éclaire d'un jour nouveau les paroles du rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,5) :
"Comment une personne pourrait-elle ne pas être saisie de crainte et de tremblement lorsqu'elle s'arrête pour penser à ce qui suit : le seul moment de l'année où même le Cohen gadol était autorisé à entrer dans le Kodech Hakadochim était à Yom Kippour. La raison en est que c'était le principal endroit au monde où résidait la Chékhina.
Nos Sages nous enseignent qu'aujourd'hui, la Chékhina ne réside qu'avec quelqu'un qui étudie la Torah.
Celui qui contemple cela étudiera certainement avec crainte et révérence et ne sera pas distrait et ne pensera pas à d'autres choses."

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+ Le cycle de l'amour :

-> L'étude de la Torah est le moyen permettant de découvrir qui est Hachem. C'est en appliquant notre esprit à comprendre la sagesse ('hokhma) d'Hachem que nous construisons la relation entre nous et Hachem et que nous instillons en nous un sentiment d'amour et de proximité avec Hachem.

Cependant, tout cela n'est que notre point de vue, mais il aboutit au véritable but ultime : Hachem, dont l'amour pour le peuple juif est sans limite, Il nous rend la pareille en faisant descendre Sa Chékhina pour qu'elle réside dans notre âme et notre corps, jusqu'à ce que nous soyons totalement connectés.

Dans le langage du Zohar : "Hachem, la Torah et les juifs ne font qu'un".

-> Le Ram'hal (Déré'h Hashem (Partie 4, chap.2), écrit :
"De toutes les influences spirituelles qu'Hachem répand sur ce monde pour le bénéfice de Ses créations, il y en a une qui est plus grande que toutes les autres et qui est plus précieuse et plus élevée que tout ce qui existe. C'est le sommet de toute existence, un semblant de l'Essence absolue d'Hachem Lui-même ...
Cependant, Hachem a fait dépendre cette influences spirituelles (hachpaa) de la Torah ... de sorte que lorsqu'une personne prononce un mot de Torah, cette hachpaa s'installe sur elle."

-> Le Ba'h conclut :
"Mais ils n'ont pas étudié de cette manière. Ils étudiaient plutôt pour leur propre profit physique, pour connaître les lois afin de pouvoir faire des affaires ou pour montrer leur sagesse.
Ils n'avaient pas l'intention de s'unir ou de se connecter à la sainteté et à la spiritualité de la Torah et de faire descendre la Chékhina dans ce monde.
Et c'est leur attitude qui a provoqué la séparation ; la Chékhina a quitté ce monde et est retournée dans les cieux.
Le monde est resté dans un état purement physique, dépourvu de toute sainteté ...

C'est la signification de l'affirmation de la guémara selon laquelle ils n'ont pas dit de bénédiction sur la Torah, ce qui signifie qu'ils n'ont pas étudié de façon lichma.
Etudier d'une façon lichma signifierait que lorsqu'ils commençaient à étudier la Torah, ils disaient une bénédiction pour remercier Hachem de nous avoir donné Sa Torah afin que nous puissions nous connecter par Sa sainteté à la Chékhina d'Hachem."

-> Le rav Wolbe explique :
L'état d'esprit que nous devons avoir lorsque nous commençons à étudier est le suivant : "Je fais cela pour devenir un avec la Torah et ainsi faire descendre la Chékhina d'Hachem sur moi et sur le reste du monde".
Si quelqu'un ne sait pas qu'un tel objectif est réalisable ou n'est pas intéressé à l'atteindre, cela n'arrivera jamais.

C'est pourquoi le concept consistant à commencer par étudier d'une façon chélo lichma ne s'applique pas ici. Le lichma dont il est question dans notre contexte est l'intention de ne faire qu'un avec Hachem et Sa Torah. Si ce n'est pas avec cet état d'esprit conscient, une personne ne sera jamais en mesure d'atteindre un tel objectif.
Lorsque Hachem a vu qu'ils étudiaient sans cette intention, il était inutile d'attendre pour voir s'ils finiraient par le faire ; c'est ainsi que la Chékhina est partie, et que le Temple et la terre d'Israël, qui sont le lieu de connexion entre Hachem et le peuple juif, nous ont été enlevés.

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+ Deux sortes de lichma :

-> La lichma dont nous avons parlé est l'état d'esprit qu'une personne doit avoir avant de commencer à étudier la Torah. Il s'agit de sa vision générale et de son pourquoi, l'objectif pour lequel elle étudie. Toutefois, il n'est pas nécessaire qu'elle y pense consciemment pendant qu'elle étudie.
A l'image d'une rencontre avec une femme dont nous abordons le rendez-vous avec l'esprit que nous cherchons à la connaître et à construire une relation ensemble, mais pendant le rendez-vous, c'est une réalité qui se produit d'elle-même. En découvrant qui elle est, nous créons un lien entre nous.
[rav Avraham Tabor]

-> A ce sujet, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm (46) écrit :
"Chaque fois qu'une personne se prépare à étudier la Torah, elle devrait passer au moins un court laps de temps à penser à la pureté de yirat Chamayim (crainte du Ciel), à la pureté de son cœur.
Elle doit se repentir du plus profond de son cœur pour toute faute, afin que son étude soit saint et pur.
Elle doit avoir à l'esprit de se lier totalement, par son étude, à la Torah et à Hachem, c'est-à-dire de connecter complètement tout son être à la parole d'Hachem, qui est la halakha.
Ce faisant, lorsqu'elle étudiera, elle sera, pour ainsi dire, totalement connecté à Hachem, car Hachem et Sa volonté ne font qu'un, et chaque halakha de la Torah est la volonté d'Hachem, car c'est la volonté d'Hachem qui a décidé que la halakha devait être ainsi, qu'elle soit cachère ou non, impure ou pure, interdite ou permise, responsable ou innocente."

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+ Lichma pendant l'étude :

-> Cependant, une fois qu'une personne commence à étudier, elle peut être influencée par d'autres intérêts secondaires, tels que le désir d'être honorée pour ses connaissances ou de gagner une position prestigieuse ou lucrative.
Il s'agit là d'une forme d'étude chélo lichma, dont l'intention n'est pas purement d'étudier la Torah dans le seul but de la connaître.
À cet égard, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm (4,3) définit l'étude lichma comme suit : "Tout ce que vous dites et discutez en Torah doit être pour le bien de la Torah, afin de la connaître et de la comprendre, et d'approfondir sa connaissance et sa compréhension, mais pas pour rabaisser les autres ou pour se mettre en valeur".

Ainsi, étudier lichma signifie étudier uniquement dans le but de connaître plus de Torah, avec plus de clarté, de profondeur et de détails.
À cet égard, nos Sages nous enseignent qu'il faut d'abord commencer à étudier chélo lichma, et que l'on finit par atteindre lichma. On ne peut pas s'attendre à ce qu'une personne commence à étudier avec une pureté d'esprit telle qu'elle n'a pas d'autres intérêts ou bénéfices à tirer de son étude.

Et la vérité est que la seule façon de réussir à étudier est de commencer par étudier chélo lichma.
Le rav Israël Salanter écrit : "La base de l'étude de la Torah lichma est de commencer à étudier chélo lichma, ce qui signifie que l'on doit étudier avec l'intention de devenir éminent parmi parmi les grandes personnes".
Il s'agit là d'une déclaration surprenante qui choque de nombreuses personnes lorsqu'elles l'entendent pour la première fois. Il est certain que cet idéal respire l'orgueil et la fierté, ce qui, nous dit-on, est la pire des midot (trait de caractère) et semble être l'antithèse de ce que l'on attend d'un homme qui apprend.
Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour) explique qu'il est impératif qu'une personne développe ses capacités d'étude et ne laisse pas d'autres considérations entraver sa croissance. Le rêve de devenir "éminent parmi les grands" est ce qui donnera à un jeune apprenant la volonté de maximiser ses capacités d'apprentissage.
Néanmoins, le risque qu'il devienne orgueilleux est extrêmement dangereux, et nous devons donc nous engager dans 3 remèdes : premièrement, travaillez très dur sur la prière, dont toute l'essence est de s'humilier devant Hachem ; deuxièmement, développez l'humilité en étudiant avec une 'havrouta, car cela nous oblige à écouter patiemment son opinion, à admettre parfois qu'il a raison et que nous avions tort, ou à reconnaître les qualités supérieures qu'il possède ; enfin, plaçons nous en compagnie d'un véritable géant de la Torah, pour écouter ce qu'il dit et observer la façon dont il agit.
Le fait d'être constamment en contact avec une grande personnalité de la Torah permet à une personne de se rendre compte du chemin qu'il lui reste à parcourir et limite ainsi les risques qu'elle se laisse emporter par ses succès actuels.

=> En résumé, le lichma comporte 2 volets.
1°/ Le premier est l'état d'esprit : la raison pour laquelle nous étudions, à savoir apprendre à connaître Hachem par le biais de Sa Torah et, par conséquent, à devenir une personne sur laquelle il convient qu'Hachem fasse reposer Sa Chékhina.
Si nous ne développons pas consciemment cette attitude de lichma, elle ne se produira pas d'elle-même.

2°/ Le deuxième point concerne la manière dont nous étudions. Nous devons nous efforcer d'étudier uniquement dans l'intention de comprendre et de connaître davantage la Torah.
A cet égard, même si nous commençons à étudier avec d'autres intérêts secondaires, cela finira par être la seule motivation de notre esprit pendant que vous étudions.
[rav Avraham Tabor]

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+ Deux types de yétser ara :

-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour) explique que le défi de l'étude de la Torah est d'équilibrer ces deux formes de lichma.
D'une part, nous voyons des gens qui sont amoureux de l'incroyable profondeur et de l'étendue de la Torah et qui consacrent tout leur temps et toute leur énergie à l'étude approfondie des passages du Talmud (sugiyot), mais malheureusement, ils laissent Hachem en dehors du tableau. Ils mènent leur étude indépendamment d'Hachem et sans penser à Le faire entrer dans leur vie ou dans leur apprentissage.
D'un autre côté, nous trouvons d'autres personnes qui sont tellement éprises de la grandeur d'Hachem qu'elles passent leur temps à chanter des louanges et des chansons à Hachem sans consacrer suffisamment de temps à l'étude réelle de la Torah.

Le rav Wolbe écrit : "Les deux types de personnes sont dans l'erreur. Il est impossible d'avoir une réelle proximité avec Hachem sans étudier la Torah, aussi bien la sougiya que la halakha, mais d'un autre côté, si une personne se contente d'étudier sans se rapprocher d'Hachem, elle passe à côté de la partie la plus importante de l'étude.

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-> "Heureux celui qui grandit dans la Torah et apporte du na'hat roua'h (satisfaction) à son Créateur"
[guémara Béra'hot 17a]

-> Les difficultés que nous rencontrons dans l'étude de la Torah sont en fait le moyen d'atteindre la grandeur dans la Torah et le succès en tant que juif dans ce monde.
Hachem souhaite que nous établissions une relation avec Lui. Son plus grand désir est que la Ché'hina réside dans ce monde. L'endroit où cela peut se produire est dans les cœurs et les âmes de Ses enfants bien-aimés qui étudie la Torah.
En ce sens, la guémara est écrite telle quelle afin de permettre à chaque personne de développer sa propre et unique connaissance et conscience de Qui est Hachem.
Hachem exige de chaque personne qu'elle étudie au maximum de son temps et de ses capacités, parce qu'Il veut une relation maximale avec nous.
Plus une personne étudie, plus elle donne l'occasion à la Ché'hina d'Hachem de descendre dans ce monde, et plus le lien créé entre l'individu et son Créateur bien-aimé est grand et profond.
[rav Avraham Tabor]

La Torah & la prière

+ La Torah & la prière :

-> Les habitants d'Alexandrie demandèrent à Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya ce qu'une personne devait faire pour devenir un 'hakham [un sage en Torah] (guémara Nidah 70b).
Il dit : "Passez plus de temps à étudier et réduisez au minimum le temps que vous consacrez aux affaires".
Ils lui rétorquèrent que de nombreuses personnes avaient essayé une telle méthode sans succès.
Il leur répondit qu'ils devaient prier Hachem, qui est la source de toute hokhma (sagesse).
La guémara demande quelle est l'idée nouvelle que Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya leur a enseignée. Elle répond qu'il leur a enseigné que pour réussir dans l'étude, il faut passer beaucoup de temps à étudier et qu'il faut également prier pour avoir l'aide d'Hachem.

Apparemment, la guémara semble dire que la condition essentielle pour devenir un 'hakham est d'étudier beaucoup, comme Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya le leur a dit initialement ; cependant, il a ajouté qu'il est également nécessaire de prier.
Cependant, selon Rachi la question de la guémara était la suivante : Pourquoi leur a-t-il dit de s'asseoir et d'étudier beaucoup si le succès de leur étude dépend de la miséricorde d'Hachem?
Nous voyons ici, écrit Rav Wolbe (Alé Shour - vol.2), qu'une personne mérite le succès dans l'étude de la Torah grâce à ses prières. Cependant, il y a une condition nécessaire qu'elle doit remplir, qui est de s'asseoir et d'étudier autant qu'il le peut.

-> Cela ne signifie pas que l'on doive passer plus de temps à prier qu'à étudier.
Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya a clairement indiqué que la majeure partie du temps doit être consacrée à l'étude. Nos Sages nous enseignent que pour que les heures passées à étudier portent leurs fruits, cet étude doit être accompagné d'une prière sincère, qui est la clé du succès dans l'étude de la Torah accordée par Hachem.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam 1,8) compare cette situation à celle d'une personne pauvre qui demande à un riche homme d'affaires de lui faire un don. L'homme riche a accepté et lui a dit de venir à son bureau à 3 heures de l'après-midi pour recevoir l'argent. Si le pauvre ne se rend pas au rendez-vous, il ne recevra jamais son argent, quelles que soient ses supplications.
De même, lorsqu'une personne prie Hachem de l'aider à étudier, Hachem est heureux d'exaucer ses souhaits, mais si elle ne s'assoit pas et n'étude pas, elle ne recevra jamais la sagesse ('hokhma) nécessaire pour comprendre la Torah.

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-> Le rav Shlomo Wolbe cite les paroles du rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) :
"Il est prouvé que si une personne fait la prière de Sha'harit et le Shéma avec l'intention appropriée, ce jour-là, elle méritera qu'une mitsva [lui soit proposée] et qu'elle réussisse dans ses affaires ... De plus, elle réussira dans la Torah ...
Mais le contraire est également vrai ... Un jour où je n'ai pas fait la prière avec l'intention (kavana) appropriée, toute la journée, mon étude est à la traîne ... mais lorsque j'ai crié à Hachem du plus profond de mon coeur pour qu'il m'accorde la sagesse ('hokhma) ... Il a eu pitié de moi et a illuminé mes yeux avec Sa Torah...
Et il n'y a rien qui permette à une personne d'acquérir une approche correcte de l'étude et de déchiffrer correctement des concepts difficiles si ce n'est de prier Hachem avec des larmes [pour qu'Hachem] ait pitié d'elle..."

-> La prière est le moment où un juif exprime les aspirations les plus profondes de son cœur et de son âme. Si nous supplions sincèrement Hachem d'ouvrir nos yeux pour comprendre Sa sagesse ('hokhma), nous faisons une déclaration audacieuse : "Je veux établir une relation avec Toi! Je veux mieux Te connaître! S'il te plaît, aide-moi à réussir."
Si ces émotions sont sincères, Hachem vous rendra certainement la pareille en vous inondant de Son aide sans fin pour établir cette connexion.

Etudier la Torah avec joie

+ Etudier la Torah avec joie :

-> Le commandement principal [de l'étude de la Torah] est de découvrir la vérité et de ressentir du plaisir et de la joie dans ce qu'on étudie, de réjouir son cœur et son esprit.
On ne peut donc pas dire que la mitsva d'étudier la Torah n'a pas été donnée pour en profiter, car au contraire, toute la mitsva est le plaisir et la joie que l'on ressent lorsqu'on comprend ce que l'on a étudié.
[Rabbénou Avraham min Hahar - guémara Nédarim 48b]

-> La principale mitsva de l'étude de la Torah est d'être exalté et plein de joie et de tirer un grand plaisir de l'étude. De cette façon, les mots de la Torah seront absorbés dans le sang, et parce qu'on éprouve du plaisir à étudier la Torah, on devient connecté à la Torah.
[Iglé Tal - dans son introduction]

-> L'étude de la Torah n'est pas simplement une "autre" mitsva. C'est la façon dont nous créons notre relation avec Hachem. Il s'ensuit donc que l'essence de l'étude est d'apprendre avec joie.
Une partie intrinsèque et fondamentale de la construction d'une relation avec quelqu'un est le plaisir d'être avec lui.
Pour que l'étude remplisse son rôle de connexion avec Hachem, elle doit être agréable. Plus vous ressentez de plaisir et d'enthousiasme en étudiant, plus le lien que vous forgez avec Hachem est profond et solide.
[rav Avraham Tabor]

-> A un niveau plus profond, nos Sages affirment que le plaisir et l'enthousiasme que l'on éprouve en étudiant la Torah est en fait le sentiment qui résulte de la connexion de notre âme avec Hachem à travers la Torah qu'elle étudie.
[selon la guémara (Béra'hot 6a), lorsque nous étudions la Torah, même tout seul, Hachem est à nos côtés. ]

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-> "Il est impossible de débarrasser son esprit des pensées pécheresses autrement que par l'agréabilité et la douceur de la connaissance de la Torah".
[Gaon de Vilna - Michlé 2,11]

Etudier la Torah avec enthousiasme et plaisir permet de construire une relation d'amour et de connexion avec Hachem. Si nous sommes connectés et dévoués à Hachem, il n'y a pas de place pour s'intéresser à quoi que ce soit d'autre. Si un homme est profondément amoureux de sa femme, l'idée d'être avec une autre femme ne lui viendrait jamais à l'esprit. Au contraire, il trouverait cette possibilité dégoûtante.
Si vous étudiez la Torah correctement, votre cœur et votre âme sont dévoués à Hachem, et toute autre tentation s'évanouira automatiquement.
[rav Avraham Tabor]

-> Le Zohar affirme que le désir d'avoir des relations interdites est le même que celui qui conduit à la joie dans l'étude. Cette pulsion est l'aspiration de l'âme à un lien authentique et profond avec Hachem par le biais de la Torah. Mal utilisée, elle est canalisée vers des relations interdites (voir le rav Wolbe - Alé Shour - Vol.II, p.332).

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-> Selon la guémara (Kidouchin 30b), Hachem nous dit : "J'ai créé le yétser ara, et j'ai créé la Torah comme son antidote".
Le seul moyen de vaincre le yétser ara est d'étudier la Torah.

Parfois, les gens s'interrogent sur la raison pour laquelle des personnes très érudites souffrent encore de mauvais midot (traits de caractère) et d'un mauvais déré'h érets (savoir vivre) ou sont impliquées dans des fautes. Qu'est-il arrivé à l'antidote de la Torah?

La réponse est que le simple fait d'étudier la Torah n'est pas l'antidote. La Torah ne sauve une personne du yétser ara que lorsqu'elle étudie la Torah dans un état de connexion avec Hachem. [ce qui ce manifeste par de la joie, du plaisir. ]
C'est ce lien avec Hachem qui tient le yétser ara à distance. Etudier sans cela peut conduire une personne à devenir "une personne qui étudie beaucoup, mais qui en réalité n'est pas un 'hakham (sage) ; elle connaît simplement beaucoup d'informations sur la Torah" (Yaavetz - cité dans le Alé Shour).

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-> Dans les dernières années de sa vie, le rav Shach a commencé à perdre la vue. Son petit-fils lui a montré une image informatique d'un passage du Rachba, qui pouvait être considérablement agrandie. Mais le Rav Shach ne voulait pas entendre parler d'étudier à partir de cette image.
Il expliqua : "Lorsque j'étudie, je dois pouvoir serrer le séfer dans mes bras! Et si je ne peux pas le faire, je ne peux pas étudier à partir de lui".

-> Le rav Nathan Tsvi Finkel a un jour observé son grand-oncle, rabbi Leizer Youdel Finkel, entrer tranquillement dans la salle à manger et étendre ses bras sur le Shass dans les étagères, s'inclinant et embrassant les seforim.

Lorsque j’étudie la Torah, Hachem étudie avec moi

+ Lorsque j'étudie la Torah, Hachem étudie avec moi :

-> La guémara (Guittin 7b) rapporte une makhlokét entre Rabbi Evyasar et Rabbi Yonatan sur ce qui s'est passé dans l'histoire de la pilguéch à Guiva. La guémara raconte que Rabbi Eliézer a rencontré Eliyahou haNavi et lui a demandé ce qu'Hachem faisait au ciel. Eliyahou lui a répondu qu'Hachem était en train d'apprendre la souguiya (passage du Talmud traitant d'un sujet) de la pilguéch de Guiva.
"Et que dit Hachem à ce sujet?" demanda Rabi Eliezer.
Eliyahou haNavi répondit : "Hachem dit : "Mon fils Evyasar dit que telle et telle chose est arrivée, et mon fils Yonatan dit que telle et telle chose est arrivée".

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,6) écrit que nous apprenons ici un concept incroyable :
Lorsqu'une personne étudie la Torah, Hachem étudie la même Torah avec elle. Non seulement sa Torah est divré Elokim 'haïm, mais Hachem lui-même étudie avec lui.
Le Néfech ha'Haïm souligne que ce n'est pas seulement vrai pour les grands Amora'im de la guémara, mais que c'est également vrai chaque fois que chaque juif étudie la Torah.

Le rav 'Haïm de Volozhin écrit : "Avec chaque mot qu'il prononce, au même moment, le même mot est prononcé par Hachem."

Le rav 'Haïm de Volozhin ajoute que c'est la signification des mots du roi David : "La Torah de Ta bouche est meilleure pour moi que des milliers de pièces d'or et d'argent" (Téhilim 19,72).
L'incroyable joie que le roi David ressentait pour la Torah provenait du fait qu'il réalisait qu'il s'agissait littéralement de la Torah de la bouche d'Hachem (Torah pi'ha), "car chaque mot que j'étudie en ce moment sort aussi de Ta bouche".

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-> Il était une fois un Juif âgé qui était réputé pour son extraordinaire assiduité à la Torah. Il apprenait à toute heure du jour et de la nuit, sans perdre une seconde. Il partagea un jour le secret de sa dévotion phénoménale : Lorsque j'étais à la yéchiva, j'étais le plus grand gaspilleur de temps. Je passais mon temps à parler et à faire toutes sortes de choses autres que d'apprendre.
Un jour, le saint Beit Halévi m'a appelé et m'a dit : "Le Néfech ha'Haïm a écrit que chaque fois que nous étudions, Hachem étudie en même temps que nous. Cela signifie que lorsque nous cessons d'étudier, Hachem s'arrête également. Si vous voulez fermer votre guémara et vous arrêter, c'est très bien, mais n'obligez pas Hachem à fermer Sa guémara!"
Depuis lors, il m'est presque impossible de fermer ma guémara!

[il est certain que cette personne se trouvait à un niveau très élevé, et il est évident que chaque personne est censée agir uniquement en fonction de ses forces et de ses capacités. Cependant, cette histoire nous donne une nouvelle perspective sur le temps que nous passons à étudier.]

Aimer Hachem = étudier la Torah

+++ Aimer Hachem = étudier la Torah :

"Et tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)

-> Quel est le moyen de parvenir à l'amour et à la crainte d'Hachem?
Si une personne étudie tout ce qu'Hachem a fait et Ses grandes et merveilleuses créations, et qu'elle reconnaît à travers elles la sagesse incommensurable et infinie d'Hachem, elle ressentira immédiatement de l'amour [envers Hachem], elle Le louera et Le glorifiera, et elle sera remplie d'un immense désir de connaître Son Grand Nom"
[Rambam - Hilkhot haTorah 2,2]

-> "Et tu aimeras Hachem, ton D." - Mais je ne saurais pas comment aimer Hachem ; c'est pourquoi la Torah nous enseigne ensuite : "Et ces paroles... seront sur ton cœur", car de cette façon [c'est-à-dire en étudiant la Torah], on reconnaîtra Celui qui a parlé et qui a fait naître le monde.
[Rambam - Séfer haMitsvot - assé n°3 - citant un midrach]

=> Comment concilier ces 2 enseignements du Rambam (par les merveilles de la Création, par l'étude de la Torah)?

-> "elle ressentira immédiatement de l'amour [envers Hachem], elle Le louera et Le glorifiera, et elle sera remplie d'un immense désir de connaître Son Grand Nom" = les merveilles de la création nous impressionnent, nous inspirent à vouloir découvrir qui est Hachem ("remplie d'un immense désir").
Cependant, elles ne font que démontrer la grandeur infinie de ce qu'Hachem fait, mais ne nous apprennent pas qui Il est. Pour cela, il faut étudier la Torah.
Comme le dit le midrach : "En étudiant la Torah, on reconnaît Celui qui a parlé, causant l'existence du monde". La Torah nous ouvre les yeux pour voir qui est réellement Hachem.

Comment la Torah fait-elle cela?
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,6) explique que toutes les halakhot de la Torah, les questions permises ou interdites, la responsabilité ou le pardon, la pureté ou l'impureté, sont toutes vraies parce qu'elles sont la volonté d'Hachem, ce qui signifie qu'Hachem, dans Son infinie sagesse, a voulu qu'il en soit ainsi. Chaque halakha, chaque concept de moussar et chaque hachkafa sont toutes la volonté d'Hachem.

[en apprenant un passage du Talmud qui traite d'un sujet spécifique, on acquiert une idée de la volonté d'Hachem sur ce sujet. Ce faisant, nous commençons à en apprendre davantage sur l'identité d'Hachem. ]

-> Le Maharcha (guémara Pessa'him 49b) explique que nos Sages se réfèrent à la Torah comme à une femme, et qu'après avoir appris, la Torah est considérée comme sa "femme".

Le rav Shlomo Wolbe (Alei Shur Vol. Il, p. 97) écrit : "l'amoureux veut connaître chaque détail de sa bien-aimée, et chaque petit fait lui est précieux".
Découvrir quelque chose de nouveau à propos d'une personne signifie que l'on acquiert un nouveau niveau de connaissance de qui elle est, ce qui approfondit la relation que l'on a avec elle. Nous ouvrons une nouvelle couche de sa personnalité qui était jusqu'à présent inconnue, et nous nous sentons automatiquement plus proche et plus connecté à elle.

La plus grande joie d'un étudiant en Torah est lorsque, après avoir travaillé intensément pendant une longue période avec une grande concentration pour comprendre un passage du Talmud (sougiya), il devient soudainement conscient d'un 'hidouch, une idée nouvelle qui s'est développée à partir de ce qu'il a appris. Cela peut être une sensation électrisante, et il rayonne de bonheur et de satisfaction.
Parfois, les gens haussent les sourcils devant un tel spectacle. Qu'y a-t-il de si spectaculaire dans ce qu'il vient de dire? Surtout si, comme c'est souvent le cas, le 'hidouch concerne une distinction halakhique farfelue qui ne se produira jamais et qui n'a pratiquement aucune pertinence pratique.
Pourtant, la raison de la joie de cet étudiant en Torah est qu'il a découvert une nouvelle couche de la sagesse d'Hachem. Il a découvert un nouveau détail précieux de la personnalité d'Hachem dont il ne soupçonnait pas l'existence et, grâce à cette nouvelle découverte, il renforce et développe sa relation avec Hachem.

-> La joie est à la fois la sienne et celle d'Hachem, comme le dit le Zohar (cité dans Yessod véChorech haAvoda 8,12) : "Heureuse est la personne qui dit un 'hidouch devant Hachem. Elle apporte une énorme joie à Hachem, qui rassemble toutes les légions célestes et leur dit : 'Écoutez le 'hidouch que cette personne a dit".

-> Une fois que l'on connaît le théorème de Pythagore, il n'est pas possible de la comprendre davantage en le révisant. Cependant, la Torah n'est pas seulement une étude intellectuelle. Il s'agit de plonger dans la Sagesse d'Hachem, et par ce biais, de se connecter à Hachem.
Hachem est infini, et il n'y a donc aucune limite à la profondeur que l'on peut découvrir dans n'importe quelle partie de la Torah. Plus une personne étudie un sujet de la Torah, plus Hachem lui révèle Sa Sagesse ('hokhma) ; chaque nouvelle goutte de Torah est aussi douce et fraîche que la révélation initiale qu'elle a eue la première fois qu'elle l'a apprise.

-> Le simple fait d'étudier la Torah peut déclencher une relation avec Hachem, comme le relate le midrach (Eikha rabba - Introduction 2), Hachem dit : "Même s'ils m'abandonnaient, s'ils continuaient à apprendre ma Torah, sa lumière les ramènerait à nouveau sur le bon chemin".
La Torah a le pouvoir extraordinaire de réveiller même les âmes les plus perdues, et une personne ne devrait jamais penser qu'elle n'est pas d'un niveau assez élevé pour apprendre la Torah.
Néanmoins, il est nécessaire d'utiliser par moment l'approche du Rambam (apprécier et s'émerveiller de la Création), ainsi que de contempler ce qu'Hachem a fait pour nous dans le passé et fait pour nous actuellement, et d'ainsi ressentir la bonté d'Hachem et apprécier Sa grandeur et Son implication dans notre vie. C'est ainsi qu'on commencera à ressentir le besoin de construire une relation avec Hachem, qui ne peut naître que de l'étude de la Torah.
[rav Avraham Tabor]

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-> Le Baal Hamaor, dans son introduction à Shas, écrit :
"Hachem a accordé à une personne Son Trône d'honneur et lui a insufflé une partie de Sa gloire. C'est un être qui aspire à sa source originelle, comme un homme amoureux désire sa bien-aimée."

-> L'âme d'un juif a été arrachée à un état de béatitude totale, à un état où il se prélassait dans la gloire d'Hachem devant Son Trône, et cette âme aspire à retrouver la proximité qu'elle avait.
L'essence de chaque juif aspire à une connexion avec Hachem. Cependant, elle a dû subir l'épreuve d'être placé dans un corps physique et dans ce monde qui, comme le dit le Ram'hal (Messillat Yécharim - chap.1) : "c'est un endroit avec de nombreuses distractions qui l'éloignent d'Hachem". S'il parvient à surmonter ces obstacles, "il sera attiré par Hachem comme le fer est attiré par un aimant".
L'état naturel de chaque juif, quel que soit l'endroit où il se trouve actuellement, est d'être irrésistiblement attiré par un lien profond avec Hachem. Notre tâche dans ce monde est de cultiver cette connexion et de satisfaire ainsi le désir profond de notre âme.

Ainsi, chaque juif, par définition, est déjà profondément lié à Hachem. Il n'est pas nécessaire de créer une nouvelle relation avec un étranger, au contraire on n'a qu'à ouvrir notre cœur et exposer l'amour et la connexion enracinés qu'on a déjà en nous, et lui permettre de s'épanouir.
En étudiant la Torah, on réveille et renforce cette relation, ce feu d'amour pour Hachem.

+ "Il nous a choisis de toutes les nations et nous a donné sa Torah" (acher ba'har banou mikol aamim vénatan lanou ét Torato - birkot haTorah)

-> Le Tour écrit qu'en disant cette bénédiction, il faut avoir à l'esprit ce qui suit :
"il faut penser à ce qui s'est passé au mont Sinaï, où Hachem nous a choisis parmi les autres nations et nous a rapprochés de Lui.
De l'intérieur du feu, sur le mont Sinaï, Il nous a fait entendre Ses paroles et nous a donné Sa sainte Torah, qui est Son bien précieux de laquel Il se réjouit, pour qu'elle soit notre source de vie".

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot) explique que le fait de recevoir la Torah au mont Sinaï était bien plus que de recevoir les mitsvot. En fait, Hachem ne nous a transmis que les 10 Commandements à cette occasion. Le changement fondamental qui s'est produit par le don de la Torah, c'est qu'Hachem nous a séparés des Hachem nous a séparés des nations pour en faire Sa nation bien-aimée et choisie.
Il nous a nous a rapprochés de Lui et nous a insufflé la capacité d'accomplir Ses mitsvot, et ce faisant, Il nous donne la possibilité de provoquer de grands effets dans les mondes supérieurs.

Il nous a donné son bien le plus précieux, la Torah, qui nous permet de nous relier à Lui au plus haut degré possible.
La relation étroite et puissante entre Hachem et chaque membre du peuple juif, est devenue une réalité éternelle au mont Sinaï.

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+ "Celui qui donne la Torah" (noten haTorah - birkot haTorah)

-> Nous disons qu'Hachem nous donne la Torah au présent.
Le Maharal (Nétivot Olam) explique que le don de la Torah n'est pas un événement unique qui s'est produit il y a plus de 3 000 ans. Au contraire, Hachem donne constamment la Torah et l'enseigne constamment à chaque personne qui étudie.

Le Zohar regorge d'histoires racontant que, lorsque les Tanaïm apprenaient, un feu descendait du ciel et les enveloppait, et ce parce que la Torah qu'ils étudiaient provoquait autant de joie que lorsque la Torah a été donnée au Sinaï.

Cela n'est pas seulement vrai pour les grands Tanaïm.
Le 'Hafets 'Haïm a raconté qu'il avait un jour vu son saint Rabbi, rav Nochumke, en train d'apprendre la nuit, et qu'un feu brûlant était descendu dans la synagogue et l'avait enveloppé pendant qu'il étudiait.
Même si nous ne pouvons pas voir ce feu, nous devons nous rendre compte de la sainteté et du pouvoir que possède chaque mot de la Torah, et nous devons chanter des louanges et des remerciements à Hachem pour avoir le mérite d'apprendre Sa sainte Torah.

-> En ce sens, le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 47) nous dit que nous devons être extrêmement prudents lorsque nous disons les birkot haTorah chaque matin.
La Michna Béroura explique que nous devons réciter ces bénédictions avec une énorme joie.

La mission des juifs dans l'univers est similaire à celle de l'âme dans le corps : insuffler la vie spirituelle à un vide sans vie.
Tout comme l'âme apporte la vitalité au corps tout entier, le peuple juif insuffle la vraie vie à l'univers, [et ce par] la Torah représentée comme l'arbre de vie.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5663, 5664]

La téchouva dépend de l’étude de la Torah

+++ La téchouva dépend de l'étude de la Torah :

+ "Car cette loi que je t'ordonne aujourd'hui, elle n'est pas cachée de toi et elle n'est pas est éloignée.
Elle n'est pas dans le ciel, pour que tu dises : "Qui montera pour nous au ciel et accessible nous la prendra pour nous la faire entendre afin que nous l'accomplissions?"
Elle n'est pas non plus de l'autre côté de la mer, pour que tu dises: "Qui passera pour nous de l'autre côté de la mer et nous la prendra pour nous la faire entendre afin que nous l'accomplissions ?"
Car la chose est très proche de toi - dans ta bouche et dans ton cœur - pour l'accomplir. (Nitsavim 30,11-14)

-> Le Sforno et le Ramban écrivent que ce verset (v.11) fait allusion à la téchouva, la mitsva de se repentir de ses fautes.
Ils expliquent que la téchouva est le sujet mentionné au début de ce chapitre, qui stipule qu'après avoir trébuché dans l'erreur et la faute en exil : "tu reviendras à Hachem, ton Dieu" (Nitsvaim 30,2).

Le Sforno explique le verset (v.14) : la téchouva est "près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour la faire" = ce qui signifie que l'on récite le vidouï (confesser ses fautes) avec sa bouche, et que l'on essaie dans son cœur d'approfondir son remords d'avoir fauté et de renforcer sa conscience d'Hachem.
En bref, la téchouva est éminemment réalisable.

-> La guémara (Erouvin 55a) cite ce verset (v.11), et les nos Sages disent que la mitsva à laquelle il est fait référence est l'étude de la Torah. Le verset dit ensuite que la Torah n'est pas "dans les cieux", c'est-à-dire chez ceux qui ont "la tête dans le ciel", ou chez les personnes vaniteuses et orgueilleuses. Elle n'est pas non plus "au-delà des mers", parmi les marchands qui voyagent de loin en loin pour faire du commerce.

=> Comment le Ramban et le Sforno (téchouva) peuvent-il contredire la guémara (Torah)?

-> Le Maadaneé Shmouel réconcilie les Richonim avec la guémara en expliquant que l'étude de la Torah est une partie essentielle du processus de la téchouva.
Cela apparaît clairement dans la bénédiction sur la téchouva que nous prononçons dans le Amida : "Ramène-nous, notre Père, à Ta Torah" (hachivénou Avinou léToraté'ha), et ce n'est qu'ensuite que nous demandons : "et ramène-nous à Toi avec une téchouva complète."
De plus, l'appel à la téchouva du prophète Hochéa : "Prenez pour vous des paroles et revenez à Hachem" (Hochéa 14,2) est expliqué dans le Sifri (Haazinou 32,2) comme "Quelles paroles devrions-nous prendre? Des paroles de Torah".

=> Pourquoi la téchouva dépend-elle de la Torah?

-> La guémara (Kidouchin 30b) affirme que la Torah est le remède au mauvais penchant.
Cela est vrai avant qu'une personne ne commette un péché, puisqu'elle doit appliquer ce "remède" pour surmonter la tentation. Toutefois, cela est encore plus vrai pour une personne qui est déjà tombée dans la faute. Il est nécessaire d'étudier la Torah si l'on veut échapper au filet du mauvais penchant dans lequel on est pris.

-> Le 'Hazon Ich (Igrot 2:75) écrit que pour déraciner un trait de caractère négatif, il faut à la fois travailler sur ce trait et étudier la Torah pour l'amour d'Hachem.
Sans l'un ou l'autre de ces ingrédients, l'effort est voué à l'échec.

-> De plus, il est impossible pour une personne de faire téchouva et d'atteindre une quelconque proximité avec Hachem sans progresser également dans la Torah.
Dans la Kriat Shéma, le verset dit : "Et tu aimeras Hachem, ton D. ... Et ces mots doivent être ... sur ton cœur" (Vaét'hanan 6,5-6). Rachi cite le Sifri : "Comment acquiert-on l'amour d'Hachem? En ayant ces mots (c'est-à-dire les mots de Torah) sur son cœur. C'est alors que l'on peut connaître Hachem et s'attacher à Ses voies".

-> De même, le rav 'Haïm de Volzhin (Néfech ha'Haïm 4,31) cite le Zohar selon lequel la proximité avec Hachem est proportionnelle à la proximité avec la Torah.

-> Le rav Shlomo Wolbe note que le premier Elloul de la nation dans le désert était une période de réception de la Torah. Ils se préparaient au retour de Moché du mont Sinaï avec les 2e Lou'hot.
Bien qu'ils aient déjà reçu la Torah au mont Sinaï, c'était avant qu'ils n'aient fauté, et ils devaient maintenant accepter la Torah à nouveau pour se purifier de la faute du Veau d'or.

-> Ainsi, nous aussi, nous devons accepter la Torah de tout cœur dans le cadre de notre Elloul. Nous pouvons y parvenir en consacrant plus de temps et d'énergie à notre étude que ce à quoi nous sommes généralement habitués.
À la yéchiva de Kelm, les séances d'étude duraient 6 ou 7 heures pendant le mois d'Elloul.
Le machguia'h, le rav Itzélé Péterburger expliquait à ses élèves : "Vous devez arriver au jour du jugement avec beaucoup de guémara, de Rachi et de Tossefot".

-> Un jour, le machguia'h de Lakewood, le rav Nathan Wachtfogel, a dit à ses élèves :
"Si les étudiants de Kelm étaient capables d'apprendre si longtemps en Elloul, pourquoi ne l'ont-ils pas fait toute l'année?
Il a répondu qu'un tel travail dépassait leurs capacités naturelles. Néanmoins, Hachem est plus proche de nous en Elloul, et Il leur a donc donné les possibilités pour étudier encore plus, leur donnant la chance de se rapprocher davantage de Lui.
Nous aussi, nous pouvons utiliser Elloul pour nous pousser davantage dans la Torah et le service d'Hachem!"

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[la téchouva signifie revenir vers Hachem.
Or, la Torah a un pouvoir de purification de nos fautes, et en nous la donnant Hachem a dit que c'est comme s'Il s'était donné avec (la Torah est composé de Nom Divin, étudier la Torah c'est apprendre à davantage connaître Hachem, ...).
Ainsi, par le faut d'étudier davantage la Torah, nous montrons concrétement à Hachem que certes on a pu fauter ce qui nous a éloigné de Lui, mais notre réel désir est d'être proches de Lui, comme en témoigne le fait que nous étudions davantage, que nous faisons plus de mitsvot en cette période (ex: Elloul).]

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b'h, voir également :
-> Téchouva & l'importance de l'étude de la Torah : http://todahm.com/2022/09/28/techouva-limportance-de-letude-de-la-torah
-> Téchouva & étude de la Torah ... : http://todahm.com/2014/10/23/techouva-etude-de-la-torah
-> Téchouva : prendre sur soi le joug Divin + étudier la Torah : http://todahm.com/2022/01/19/techouva-joug-divin-torah

La récompense dans le monde à Venir (olam haBa) n'est pas donnée en fonction de ce que nous savons [comme Torah], elle est donnée en fonction [des efforts] que nous avons investis dans notre étude [de la Torah].
[Tossafot Yom Tov - Pirké Avot 4,10]

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-> Le rav Moché Sternbuch (Téchouvot véHanhagot - 1, Yoré Déa 543) écrit qu'il a entendu au nom de Rav Eliyahou Eliezer Dessler la signification de la guémara (Bava Batra 10b) qui nous dit que Rav Yéhochoua est monté au Ciel, et son père lui a demandé ce qu'il a vu.
Rav Yéhochoua répondit : "J'ai vu que ceux qui sont hauts dans ce monde-ci sont bas dans le monde à Venir, et que ceux qui sont bas dans ce monde-ci sont hauts dans le monde à Venir (olam aba)".
Le rav Dessler explique que cette guémara signifie que ceux à qui l'on rend hommage dans ce monde-ci (olam azé) sont ceux qui voient le succès dans leur étude de la Torah.
Cependant, dans le monde à Venir, ceux qui seront vraiment récompensés sont ceux qui ont travaillé dur pour comprendre tout ce qu'ils ont étudié. Il ne s'agit pas de comprendre la Torah, mais d'étudier la Torah. [l'essentiel est l'effort investi]

C'est pourquoi nos Sages (Béra'hot 17a) disent : "Heureux celui qui travaille dans la Torah".
Rabbénou Yona (sur Pirké Avot 4,24) écrit dans que même si une personne étudie et oublie, cela n'a pas d'importance, car ce qui compte, ce n'est pas ce qu'elle sait, mais combien elle a fait d'effort [dans son étude].

-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Bé'houkotaï) explique la prière que nous prononçons lorsque nous quittons le beit midrach (lieu d'étude) après avoir étudié quelque chose.
Nous disons : "Nous travaillons et recevons une récompense, les autres travaillent et ne reçoivent pas de récompense". Il demande : "Est-ce vrai? Les autres travaillent-ils et ne sont-ils pas payés pour leur travail ? Regardez dans le monde, tout le monde gagne de l'argent".
La réponse du 'Hafets 'Haïm est qu'il existe une différence fondamentale entre l'étude de la Torah et tout le reste. Dans le cas de la Torah, nous sommes récompensés pour nos efforts, quel qu'en soit le résultat. Cependant, dans le monde extérieur, les gens ne sont récompensés et payés que pour ce qu'ils ont produit, et non pour les efforts investis.
Si, par exemple, une personne travaillait pendant des heures pour créer un produit et qu'elle échouait en fin de compte, serait-elle payée [pleinement par son client]?
Mais nous pouvons étudier la Torah pendant des heures, n'aboutir à rien et recevoir une plus grande récompense que ceux qui produisent.

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-> La Torah (Bé'houkotaï 26,3-13) garantit que ce monde-ci sera agréable pour ceux qui suivent la voie d'Hachem.
Rachi précise qu'on fait référence aux efforts dans la Torah.
Les commentateurs s'interrogent : "N'y a-t-il pas un principe selon lequel il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde-ci, et que la récompense n'existe que dans le monde à Venir?"

Le Rambam (Hilkhot Téchouva 9,1) explique que la véritable récompense nous attend effectivement dans le monde à Venir. Cependant, Hachem garantit qu'Il nous facilitera la tâche dans ce monde-ci (olam azé) afin que nous puissions continuer à apprendre la Torah sans problème.

Le Ktav Sofer (Bé'houkotaï 26,3) écrit que cette garantie ne concerne que le labeur/l'effort dans la Torah, comme le dit Rachi, mais pas la mitsva d'étudier.
Oui, pour les mitsvot, la récompense ne se trouve que dans le monde à Venir (olam haBa), mais la récompense des efforts dans l'étude nous est donnée dans ce monde-ci.

=> Ainsi, lorsque nous peinons pour étudier la Torah, alors nous en profitons dans ce monde, et dans le monde à Venir.

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+ La Torah est un cadeau

-> Dans les Pirké Avot (6,6), les 48 façons d'acquérir la Torah sont énumérées.
En examinant cette liste, nous pourrions être surpris de constater que certains de ces traits de caractère sont liés à l'étude de la Torah ; par exemple : porter le fardeau des problèmes d'un ami (nossé béol im 'havéro), ou répéter un commentaire au nom de la personne qui vous l'a fait entendre.
=> Quel est le rapport entre ces caractéristiques et la réussite de l'étude de la Torah?
L'étude de la Torah ne dépend-il pas de l'intelligence et de la persévérance?

La guémara (Méguila 6b) écrit : "Si quelqu'un dit qu'il a fait des efforts, croyez-le quand il dit qu'il a trouvé de la Torah. Si quelqu'un n'a pas fait d'effort, ne le croyez pas quand il dit qu'il a trouvé de la Torah".
Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h (Haiïm - Pirké Avot 4,1) demande : Pourquoi la guémara utilise-t-elle le terme "trouver"? Ne devrait-elle pas dire "réussir" (qu'il a réussi dans la Torah)?

Le rav 'Haïm de Volozhin explique que la Torah est la sagesse d'Hachem et qu'aucun mortel ne peut la comprendre naturellement. Les seules personnes capables de la comprendre sont celles qui reçoivent le don de la Torah du Ciel.
Comment méritent-ils ce don? Il ne se mérite qu'au prix d'un dur labeur/d'efforts. C'est pourquoi la Torah exprime le succès dans l'étude de la Torah comme étant "trouvé" (matsata). Ce succès n'est pas le résultat direct de nos accomplissements, c'est un don du Ciel.

C'est pourquoi les 48 façons d'acquérir la Torah n'ont pas forcément de lien direct avec l'étude de la Torah. Le succès dans la Torah dépend d'un don/cadeau d'Hachem.
Si nous nous efforçons d'accomplir les 48 façons d'acquérir la Torah, même si elles ne sont pas directement liées à la Torah, nous pouvons recevoir la Torah comme un don. Sinon, quoi que nous fassions, nous ne serons pas en mesure d'étudier la Torah avec succès.

De même, la guémara (Sanhédrin 99b) explique le verset : "Lorsque quelqu'un fait des efforts pour la Torah, la Torah fait des efforts/travaille pour lui" (Michlé 16,26).
Rachi explique : Si une personne fait des efforts pour la Torah, la Torah se révélera à lui.

Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bé'houkotaï) écrit que la Torah est une existence en soi. Si nous honorons la Torah en faisant des efforts pour elle, alors réciproquement la Torah nous rendra la pareille.
Comment nous rend-elle la pareille ? En nous révélant ses secrets les plus profonds.

-> La guémara (Nidda 70b) pose la question suivante : "Que doit faire une personne pour réussir dans son étude de la Torah?
La guémara répond : "C'est simple : Passez plus de temps dans le beit midrach (lieu d'étude)".
Mais beaucoup ont essayé cela, et cela n'a pas marché! À cela, la guémara répond : "Priez celui qui est la source de toute connaissance : Hachem."
Une fois de plus, nous voyons que le succès dans la Torah ne vient pas de façon naturelle, mais comme un don du Ciel. [en faisant des efforts dans la prière, nous obtenons de la Torah en cadeau]

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+ Apprendre la Torah dans la pauvreté :

-> La michna (Pirké Avot 4,9) nous dit que quelqu'un qui lutte pour apprendre la Torah alors qu'il est dans la pauvreté méritera d'apprendre la Torah avec la richesse.
Mais il y a tant de gens qui luttent pour apprendre la Torah alors qu'ils sont pauvres et qu'ils ne voient jamais aucun signe de richesse. Comment comprendre ce phénomène?

Le séfer Midrach Shmouel (sur Pirké Avot) explique cette michna d'une manière différente.
La michna ne fait pas référence à la pauvreté en termes monétaires, mais à la pauvreté en termes de capacités. Elle fait référence à ceux qui ont lutté pour étudier alors qu'ils sont "pauvres en connaissances" et donc incapables de comprendre la Torah correctement. Ils mériteront d'être capables d'apprendre avec une compréhension claire et complète.

Etudier la Torah = prendre le contrôle du monde

+ Etudier la Torah = prendre le contrôle du monde :

-> La guémara (Béra'hot 5a) nous dit que les traits de caractère d'Hachem sont différents de ceux des humains. En effet, lorsqu'un être humain offre un cadeau à un ami, si ce cadeau est une bonne chose, le donateur peut se sentir mal de l'avoir abandonné.
Cependant, Hachem est différent. Même s'Il nous a donné la Torah, qui est un cadeau incroyable, Il est heureux que nous l'ayons prise.

=> Ceci nécessite une explication. Comment comparer la Torah à un cadeau qu'un être humain pourrait offrir à un autre? Un cadeau quitte la main de celui qui l'offre et se dirige vers celui qui le reçoit. Cependant, la Torah est comme le feu. Lorsque la Torah est donnée, elle ne quitte pas les mains du donneur. Lorsque nous enseignons la Torah, perdons-nous la Torah? Non, l'enseignant et l'élève la possèdent tous deux.

Le rav Elazar Moché Horowitz explique ce concept en se basant sur un midrach au début de parachat Réé. Le midrach nous dit que lorsque Hachem a donné la Torah aux bné Israël, Il ne nous a pas seulement donné la Torah physique, Il nous a également donné le contrôle du monde.
Hachem a en fait renoncé à quelque chose lorsqu'Il nous a donné la Torah : le contrôle de ce mnde-ci.
C'est ce que la guémara (Moed Katan 16b) veut dire lorsqu'elle affirme : "Tsadik gozer, véhaKadoch Barou'h Hou mékayem" (un tsadik décrète, et Hachem accomplit).
Pourquoi cela? Parce que, grâce à l'étude de la Torah, nous contrôlons le monde.

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béchala'h 14,27) dit que lorsque Hachem a créé le monde, Il a posé une condition au monde : Il doit se soumettre à la Torah et aux talmidé 'hakhamim.
De la même manière qu'Hachem lui-même a un pouvoir sur la nature, les personnes qui étudient la Torah en ont également un. Cependant, ce pouvoir sur la nature n'est apparu qu'après que la Torah ait été donnée. Avant que la Torah ne soit donnée, personne d'autre qu'Hachem n'avait cette capacité.

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-> D. a regardé dans la Torah et a créé le monde.
L'homme se penche sur la Torah et soutient le monde.
[Zohar vol.II ; 161b]

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Selon la guémara (Pessa'him 54a) : "7 phénomènes ont été créés avant la création du monde : La Torah, le repentir, le jardin d'Eden, le géuhinam, le trône de gloire, le Temple et le nom du machia'h."

=> En ce sens, la Torah transcende toute réalité de ce monde, à l'image de la téchouva.

-> De même, la guémara (Baba métsia 59b) rapporte :
Rabbi Yéhochoua dit : "La halakha n'est plus dans les cieux".
Que signifie : "elle n'est plus dans les cieux"?
Rabbi Yirmiya répond : "du fait que la Torah a été donnée au Sinaï, on ne tient plus compte de la voix céleste puisqu'il est dit dans la Torah : "vous suivrez la majorité".
Rabbi Nathan rencontra le prophète Eliyahou, et lui demanda : "Que fit Dieu en entendant le propos?"
Eliyahiou haNavi de répondre: "Il riait en disant : Mes enfants m'ont vaincu, Mes enfants m'ont vaincu".

=> c'est ça la grandeur de tout juif, Hachem lui donne une partie de Lui-même et de pouvoir impacter tous les mondes par ses actions ...

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-> Selon la guémara (Pessa'him 54a) : "7 phénomènes ont été créés avant la création du monde : La Torah, le repentir, le jardin d'Eden, le géuhinam, le trône de gloire, le Temple et le nom du machia'h."
=> En ce sens, la Torah transcende toute réalité de ce monde, à l'image de la téchouva.

De même, la guémara (Baba métsia 59b) rapporte :
Rabbi Yéhochoua dit : "La halakha n'est plus dans les cieux".
Que signifie : "elle n'est plus dans les cieux"?
Rabbi Yirmiya répond : "du fait que la Torah a été donnée au Sinaï, on ne tient plus compte de la voix céleste puisqu'il est dit dans la Torah : "vous suivrez la majorité".
Rabbi Nathan rencontra le prophète Eliyahou, et lui demanda : "Que fit Dieu en entendant le propos?"
Eliyahiou haNavi de répondre: "Il riait en disant : Mes enfants m'ont vaincu, Mes enfants m'ont vaincu".

=> c'est ça la grandeur de tout juif, Hachem lui donne une partie de Lui-même et de pouvoir impacter tous les mondes par ses actions ...