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Hachem dit : par le mérite de votre étude de la Torah, J'écoute vos demandes.
[midrach Tan'houma - Emor 15]

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-> Pour autant la prière est indispensable, comme par exemple le Baal haTanya (Guinzé Nistarot – vol.) enseigne :
Toutes les heures d’étude de Torah et les mitsvot que l’homme accomplit durant la journée montent au ciel à travers sa prière.
Et même si les mitsvot n’ont pas été réalisées avec ferveur, crainte et amour, elles mériteront malgré tout de monter au ciel et d’être acceptées par le mérite de la Amida qui est lue avec ferveur, crainte et amour.

Hachem dit : "Si vous sentez que Essav vient contre vous, échappez-vous vers la Torah"

[midrach Dévarim rabba 1,19]

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-> "La voix est la voix de Yaakov et les mains sont les mains de Essav" (Toldot 27,22)

Le Gaon de Vilna interprète ainsi ce verset :
Quand la voix est celle de Yaakov (par l'étude de la Torah et la prière), alors les mains, sous-entendu ses mains, c'est-à-dire les mains du peuple juif, seront les mains de Essav.
Le peuple d'Israël aura alors le droit de ''subtiliser'' les mains de Essav pour les utiliser pour se défendre et se protéger.

Ainsi, cela revient à dire que "les mains ne seront plus les mains de Essav" = Tous les ennemis d'Israël n'auront plus leurs mains pour faire du mal au peuple juif, puisque leurs mains c'est-à-dire leurs forces seront neutralisées pour être transférées au profit d'Israël en vue de se défendre et de se protéger.

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-> Un conférencier disait : "la Torah est comme l'oxygène. De même que nous ne pouvons vivre sans oxygène, nous ne pouvons vivre sans Torah".
Le rabbi 'Haïm de Brisk n'est pas d'accord avec cela, car pour lui : "l'oxygène aide les gens à vivre, mais la Torah c'est la vie elle-même."

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-> Le Kédouchat Yom Tov dit que lorsque nous étudions la Torah nous nous éloignons des impuretés de ce monde, et ainsi nous nous sauvons de devenir impurs par les influences [mauvaises] de l'exil.

"Un homme doit toujours se consacrer à l'étude de la Torah et accomplir ses commandements, même pour un motif intéressé (chélo lichma), car par cette action intéressée, il finira par s'y consacrer de façon désintéressée (lichma)."

[rav Yéhouda au nom de Rav - guémara Nazir 23b]

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=> Pourquoi cela?

-> Comment comprendre qu'un homme qui commence à accomplir une mitsva chélo lichma peut être amené à l'accomplir lichma, au bout d'un certain temps?
En réalité, dans le profond de tout homme est enfoui un sens de la Vérité (émet).
Lorsque l'homme accomplit une mitsva même motivée au départ par la recherche d'honneurs ou d'argent, cette bonne action aura pour effet de faire resurgir dans son intériorité la plus profonde, ce trait de Vérité qui était en "exil".
Ayant retrouvé ainsi ce sens de la Vérité (émet), il accomplira dorénavant cette mitsva de façon désintéressée.
[rav Desslev - Mikhtav méEliyahou - tome.5,p.84]

-> La volonté de Hachem est que l'homme s'aide de l'étape préliminaire de lo lochma pour lutter contre le yétser ara, afin de pouvoir atteindre le lichma.
Comme le dit rabbi 'Haïm de Volozhin :
L'étude de la Torah chélo lichma (ex: motivée par les honneurs) est la clef essentielle pour atteindre le lichma, mais à condition que dès le départ, on se fixe comme but d'atteindre finalement l'état idéal de lichma. Sans cette intention, cette étude risque de demeurer lo lichma avec des motifs intéressés.
[...]
L'étape préliminaire de lo lichma permet d'accomplir la Torah et les mitsvot avec plus d'ardeur, que l'on cherchera à maintenir dans la seconde phase de lichma.
[rav Desslev - Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.24-25]

-> Au Temple, la Ménora, symbole de la sagesse, était placée au Sud, alors que la Table (Choul'han), symbole de la parnassa, était placée au Nord.
Du fait que la porte d'entrée était à l'Est (mizra'h), lorsque l'homme pénétrait dans le Sanctuaire (kodech) pour le service Divin, la Ménora se trouvait à gauche et la Table se trouvait à droite.
Il y a ici une allusion au fait qu'au départ (en entrant), les considérations chélo lichma (côté prépondérant) peuvent l'emporter sur le lichma.
Mais une fois à l'intérieur du Sanctuaire, la Table sera vue à gauche, et la Ménora à droite, et ainsi le lo lichma initial se transformera en lichma.
[Beit haLévi - paracha Yitro]

Etude de la Torah & être marié

+ Etude de la Torah & être marié :

-> La guémara (Yébamot 62b), qui énumère tous les avantages du mariage, dit qu'une personne qui n'a pas de femme n'a pas de Torah.
=> Cela semble tellement étrange. La plupart des gens penseraient le contraire. Avant de se marier, ils pouvaient apprendre la Torah sans interruption. Une fois mariés, on doit penser à d'autres personnes, on a davantage de préoccupations ...

-> Le rav Yéhouda Tsadka (Kol Yéhouda 260) écrit que l'étude de la Torah est peut-être plus important avant le mariage, en termes de quantité. Cependant, nous ne pouvons pas comparer la qualité.
La Torah qu'on étudie après son mariage est une Torah de sainteté (kédoucha) et de pureté (tahara).

-> Le Maharcha (Yébamot 62b) explique cette idée différemment. L'étude de la Torah affaiblit une personne, et sans femme, elle ne serait pas capable de s'occuper pleinement d'elle-même (ex: combien de forces un sourire, un mot, ... peut donner!). [de plus, seul nous ne sommes que la moitié de nous-même]
Sans être marié, nous ne pourrons jamais atteindre notre potentiel maximum en matière de Torah.

-> Rabbénou Bé'hayé (Introduction à la paracha Vézot haBéra'ha) écrit que lorsque le roi Shlomo a écrit le chant Eichét 'Hayil (Michlé 31), il a écrit chaque verset pour qu'il corresponde à chaque lettre de l'alef-beit, nous enseignant ainsi qu'une épouse de grande qualité permet à une personne de réussir dans son étude de la Torah.

-> Ainsi, ne commettons pas la grave erreur de penser que le mariage ralentit ou entrave notre croissance dans la Torah, car ce n'est qu'avec un mariage de qualité qu'un homme peut atteindre ses objectifs de croissance dans la Torah. Se marier joue un rôle majeur dans notre plénitude dans l'étude de la Torah.
Il va sans dire qu'il n'en est ainsi que si l'harmonie règne au sein du foyer. La guémara (Sotah 17) écrit que la Chékhina réside avec un mari et une femme qui sont méritants.
Quant à ceux qui ne méritent pas la Chékhina, le feu les consumera.

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Le rav Malkiel Kotler (roch yéchiva de Lakewood) pose la question suivante : la guémara (Soucca 5a) affirme que la Chékhina ne réside pas à moins de 10 téfa'him du monde (soit environ 80-100 cm). Comment se fait-il alors que la Chékhina réside avec eux s'ils vivent à moins de dix téfa'him du sol (ex: en étant allongés, assis)?

La réponse du rav Malkiel est qu'il faut que le couple soit surélevé de dix téfa'him par rapport au sol, et que c'est ainsi que la Ché'hina peut résider constamment avec eux.

=> Quelle idée extraordinaire! Un couple qui s'est marié correctement vit au-dessus de ce monde, dans un autre domaine. [on est comme flottant dans les airs à une hauteur d'environ 1 mètre, et Hachem nous entourant d'amour et de bénédictions. ]
Nous devons réaliser qu'un mariage correct est le seul moyen de grandir dans notre Torah. Une partie de nos efforts dans la Torah consiste à travailler sur notre shalom bayit.
[ce divré Torah du rav Kotler nous montre à quel point être marié nous change de dimension, amène sur nous par le mérite du shalom avec notre conjoint tellement de belles choses matérielles et spirituelles. ]

[traduction d'un divré Torah du rabbi Mordé'haï Sultan]

Dans la mesure où la guémara (Baba Batra 16 et Kidouchin 30b) dit : "J'ai créé le yétser ara, et J'ai créé la Torah comme antidote", cela signifie qu'il n'y a pas une lettre, un verset, un enseignement, une étude de la Torah qui n'a pas pour but de nous immuniser contre une certaine facette de notre yétser ara.
Chaque sujet d'étude (souguiya) qu'un homme va approfondir et percevoir ressemble à un antidote qui va guérir une facette bien précise qu'a entraînée le yétser ara.
Tout traité de guémara qui n'a pas encore été étudié, tout sujet qui n'a pas encore été approfondi, tout pilpoul qui n'a pas encore été fait constitue une porte ouverte pour le yétser ara qui pourra nous faire chuter dans certains domaines tant que nous ne posséderons pas la connaissance de la Torah et la connaissance d'Hachem en question.

[rav Yérou'ham de Mir]

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-> Si l'homme avait une connaissance d'Hachem et de la Torah suffisamment large, il n'en viendrait jamais à fauter, comme les anges.
[Ram'hal]

[le rav Yérou'ham de Mir explique que le meilleur choix, c'est celui qui choisit de ne plus en avoir.
En effet, plus un homme fait grandir ses perceptions de Hachem et de la Torah, plus il pourra emprunter avec force, volonté, intensité, les meilleurs chemins dans tous les domaines de sa vie de telle sorte qu'il ne puisse plus y avoir de marche arrière possible.
Certes il y a un libre arbitre, mais nous pouvons tendre à réduire autant que possible l'amplitude des choix possibles, pour être totalement consacrés à Hachem!]

"Hachem, la Torah et Israël (les juifs) ne sont qu'un"
[Zohar haKadoch - vol.III 73a]

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-> Au début de la Torah :
Si on ajoute à la valeur numérique du Nom Divin (הויה - Havaya - soit 26), celle de : Israël (ישראל - soit 541), on obtient : 567.
Le 1er mot de la Torah est : "béréchit" (au commencement - בְּרֵאשִׁית), et en comptant 567 lettres à partir du tav (ת) de ce mot, on arrive à la lettre : vav (ו).
En comptant de nouveau 567 lettres à partir de ce vav, on parvient à un "réch" (ר).
En comptant de 567 lettres après ce réch, on obtient un "hé"(ה).
=> Ces 4 lettres permettent de former dans le bon ordre le mot : Torah (תורה).

-> Au milieu de la Torah :
La guémara (Kidouchin 30a) affirme que le "vav" du mot : ga'hon (גחון - Chémini 11,42) est le milieu exact de la Torah, d'après le nombre de ses lettres.
Le cumul de la valeur numérique de : Torah (תורה - soit 611) et de : Israël (ישראל - soit 541) est de : 1 152.
Si nous comptons 1 152 lettres avant le vav (ו) de גחון, nous parvenons à ה.
De même, 1 152 lettres avant ce ה, on arrive à un י.
Si nous comptons 1 152 lettres après le vav (ו) de גחון, nous parvenons à ה.
=> Ces 4 lettres permettent de former dans le bon ordre le Nom Divin (הויה).

-> A la fin de la Torah :
La guémara (Baba Batra 15a) rapporte que les 8 derniers versets de la Torah, à partir de : "C'est là que mourut Moché" (Vézot haBéra'ha - 34,5 - וַיָּמָת שָׁם מֹשֶׁה) ont été écrits par Yéhochoua (cf. Rachi sur ce verset).
Ainsi, tout comptage de lettre doit se faire d'un point avant ce verset.
L'addition de la guématria du Nom Divin (הויה - soit 26) et de : Torah (תורה - soit 611) est de 637.
Prenons la dernière apparition du mot : Israël, avant le passage écrit par Yéhochou.
En comptant 637 avant le ל de ישראל, on trouve un א, puis 637 avant ce א on a un ר, puis 637 avant ce ר on a un ש, et puis 637 lettres avant ce ש on a un י.
=> Ces 5 lettres forment le mot : ישראל (Israël).

Contrairement aux 2 autres fois, l'ordre des lettres est inversé, et commence ainsi par ל (laméd). En effet, contrairement à Hachem et à la Torah, les juifs doivent perpétuellement apprendre (laméd) en tournant leurs pensées et actions vers Hachem et sa Torah.

C'est ainsi que :
- au début de la Torah : Torah = Nom Divin + Israël
En effet : "au commencement" (béréchit), Hachem a regardé dans la Torah pour construire le monde. De plus, si pendant une seule seconde personne n'étudie la Torah, alors le monde ne peut plus exister.

- au milieu : Nom Divin = Torah + Israël
Hachem est hors de tout (ex: tout à une durée d'existence, lui Il n'est ni au début, ni à la fin, il est infini!), il n'a pas de besoin, pas de limitation (ex: en créant ce monde, il a créé également la notion de temps!), ... on parle d'ailleurs de son omnipotence.

- à la fin : Israël = Nom Divin + Torah
En effet, toute finalité de ce monde est au bénéfice d'Israël (des juifs), afin qu'il puisse acquérir un maximum de mérites, de bénédictions.
Hachem souhaite nous épargner le "pain de la honte", en faisant que nous obtenons un maximum de récompenses éternelles par notre travail pendant notre bref passage dans ce monde (où tout est obscur/flou, libre arbitre oblige).
Ainsi, par la suite pour toujours, nous vivrons totalement unis : Hachem, la Torah et nous, ce qui constitue la plus grande des joies!

[en attentant, comment ne pas penser que ces "coïncidences" numériques, comme il n'en existe dans aucune autre langue/religion, sont un clin d’œil plein d'amour de Hachem à notre égard!
Quelle chance, quel honneur et quelle responsabilité d'être juif, fils chéri de papa Hachem, le boss des boss de ce monde!!]

[traduction et adaptation personnelle d'un divré Torah de rabbi 'Haïm Michaël Weissmandl - Torat 'Hemed]

La Torah et les mitsvot sont notre liste d'instructions afin de purifier le monde et le préparer pour la guéoula.

[Tanya - chap.37]

Puisque Hachem est caché dans le monde, mais révélé dans la Torah, la possibilité de se connecter à Lui est par la Torah et les mitsvot.

[Tanya - chap.23]

"L'homme doit parfaire ses traits de caractère pour que la Torah réside en lui, car elle ne résidera jamais dans un corps qui n'a pas de bonnes qualités."

[Rabbénou Yona - Pirké Avot 3,17]

Cette question a été posée (à Lod) : "L'étude de la Torah est-elle plus importante que les bonnes actions, ou le contraire?"

Rabbi Tarfone répondit : "L'action est plus importante (que l'étude)".
Rabbi Akiva rétorqua : "C'est l'étude qui est plus importante que l'action".
Les autres Sages (présents) approuvèrent rabbi Akiva et dirent : "L'étude est primordiale, car elle mène aux bonnes actions".

Rabbi Yossi enseigne : "L'étude est plus importante que l'action, car le commandement de l'étude de la Torah précède de 40 ans celui de la 'hala (part de pâte prélevée pour le Cohen), de 54 ans le commandement de "trouma" (part de céréales, de vin ou d'huile offerts au Cohen) et de dîmes (maassérot), de 61 ans le commandement de la Chemita, et de 103 ans celui du Yovél.
[...]

De même que l'étude de la Torah a priorité sur les actions, le jugement relatif à l'étude précédera le jugement relatif aux actions (de l'homme).
En effet, rav Hamnouna dit : "La 1ere chose dont un homme doive rendre compte (dans le Ciel), c'est de son étude" ...

De même la récompense, liée à l'étude de la Torah précédera la récompense des bonnes actions.

[guémara Kiddouchin 40b]

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=> Pourquoi, selon rabbi Akiva, l'étude de la Torah a-t-elle priorité sur l'action?

-> "Car la mitva est une lampe et la Torah une lumière" (Michlé 6,23)
Selon rabbi Ména'hem, fils de rabbi Yossi, cette comparaison entre la mitsva (l'action) et la Torah (son étude) vient enseigner : de même que la lampe (nér) n'éclaire qu'un moment ; et de même que la lumière (or) éclaire en permanence, comme celle du soleil, l'étude de la Torah protège à tout jamais.
Ainsi, la protection de l'homme par l'étude de la Torah est supérieure à celle de ses bonnes actions.
[d'après guémara Sota 21a]

-> Alors que l'étude de la Torah est toujours associée au Nom Divin Tétragramme (יהוה), les actions seront associées au Nom Divin (אדני).
Or, il est connu que le Tétragramme influence le nom אדני, c'est pourquoi l'étude de la Torah a priorité sur l'action.

De plus la guématria du mot : talmoud (étude - תלמוד) est de 480, et celle du mot : ma'assé (מעשה) est de 415.
Ainsi, par sa guématria, le limoud surpasse le maassé (les actions) de : 480-415 = 65, qui est la guématria du Nom Divin (אדני).
[Ben Ich 'Haï]

-> "L'étude de la Torah vaut autant que les autres mitsvot (réunies)" (Michna Péa 1,1)
Selon ce principe, si un homme a le choix, au même moment, entre la mitsva d'étude de la Torah et une autre mitsva liées à une action, si cette dernière peut être réalisée par quelqu'un d'autre, l'étude de la Torah aura priorité.
De plus, grâce à l'étude de la Torah, il aura le mérite d'accomplir les autres mitsvot.
[d'après Rambam - Halakhot Talmud Torah 3,3-4]

-> Lorsqu'un homme étudie, il aura "dans ses mains" non seulement la mitsva d'étude de la Torah, mais aussi la possibilité d'accomplir des mitsvot et des bonnes actions conformes à la Torah étudiée.
Il est donc supérieur à celui qui pratique de bonnes actions, mais qui n'a pas accompli la mitsva d'étude de la Torah.
[Tossefot Ri hazaquen]