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+ "Quand les Bnei Israël sont descendus en Égypte, ils se sont comportés avec pudeur : chaque personne vivait dans sa propre tente, comme le dit le verset (Chemot 1:1): "Chaque homme et sa famille sont venus."
Ni Réouven ne regardait la femme de Chimon, ni Chimon ne regardait la femme de Réouven.
Chaque homme vivait pudiquement dans sa propre tente.

Même lorsque la population d'hommes était de 600.000 dans le désert, pas un seul homme ne plaça l'ouverture de sa tente en face de l'ouverture de la tente de son prochain."

(Yalkout Chimoni - Balak)

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Un des plus grands maîtres du moussar était le Rav Eliyahou Lopian, qui a enseigné la Torah pendant plus de 70 ans en Europe et en Israël.
Un de ses élèves a été invité à un mariage où les lois de la pudeur ne seraient pas respectées.
Il demanda au Rav Lopian s'il pouvait aller au mariage.
Lorsqu'il lui demanda ce qu'il allait faire à propos de l'absence de tsniout, l'élève lui répondit que la vue de femmes impudiques ne le touchait pas.
Sans un mot, le Rav Lopian chercha un livre de Téhilim et commença à prier.
"Rav, que faites-vous?" demanda l'élève.
Son maître lui répondit : "Je suis âgé de 86 ans et je suis aveugle d'un œil, et je suis toujours touché car c'est la nature humaine.
Vous êtes jeune et dans la fleur de l'âge, si vous n'êtes pas concerné par des vues impudiques, alors peut-être que vous êtes malade. Je dis des Tehilim pour votre rétablissement!"

Le 15 Av = un Yom Tov grâce au fait de contrôler ses yeux

+ Le 15 Av = un Yom Tov grâce au fait de contrôler ses yeux :

-> La guémara (Taanit 26b) déclare : "Rav Shimon ben Gamliel dit : Israël n'a pas de yamim tovim comme le 15 Av et Yom Kippour. Ce jour-là [du 15 Av], les jeunes filles juives sortaient avec des vêtements blancs empruntés pour ne pas faire honte à celles qui n'en avaient pas ... Et que disaient-elles?
"Jeune homme, lève les yeux et regarde ce que tu veux choisir. Ne te concentre pas sur la beauté. Veille sur la famille"."

-> Le séfer miZékénim Et'bonen cite le rav Mordé'haï 'Haïm de Slonim qui explique ainsi la grandeur de ce jour :
Du fait que les jeunes filles devaient demander aux ba'hourim de lever les yeux pour les regarder afin de choisir l'une d'entre elles à épouser, on comprend qu'elles ne le faisaient généralement jamais.
Il est utile d'instaurer un Yom Tov pour commémorer leur incroyable niveau de chemirat énayim (garder ses yeux de voir des choses interdites, non modestes).

Parlez à toute l'assemblée des Bné Israël et dites-leur : "Vous serez saints, car Je suis saint, moi, Hachem, votre D." (Kédochim 19,2)

-> Rachi commente :
"Parlez à toute l'assemblée des Bné Israël" = cela nous apprend que cette paracha a été prononcé en assemblée, étant donné que la plupart des principes fondamentaux de la Torah en dépendent (Torat Cohanim).
"Soyez saints" = tenez-vous complètement à l’écart de la débauche et des fautes. Car toutes les fois que l’on trouve une mise en garde contre la débauche, on trouve mention de la sainteté.

-> Le Maharal (Gour Ariyé) commente :
Cela concerne également toutes les indulgences dans la matérialité. Le Ramban écrit même que l'on ne doit pas se livrer à des excès physiques/matériel, même si cela n'enfreint en rien la halakha.
Il s'agit également de sanctifier nos paroles en s'abstenant de tout propos déplacé. En effet, la Torah appelle un nazir kadoch pour cette raison, car il s'abstient de certains actes qui seraient autrement permis.

Néanmoins, l'essence de la kédoucha est l'abstinence de relations interdites. En effet, les relations interdites ne sont pas de simples complaisances physiques, mais plutôt des actes animales. C'est pourquoi la Torah oblige une sotah, une personne soupçonnée de relations interdites, à apporter un sacrifice dit "Min'ha d'orge", un aliment normalement utilisé comme fourrage pour les animaux.
L'essence de ce qui fait de nous des êtres humains est notre âme, et lorsque nous nous engageons dans des relations interdites, nous donnons la priorité à notre corps physique et nuisons à notre âme, nous transformant en créatures animales.
Ainsi, celui qui s'abstient de relations interdites est un kadoch. Cependant, s'il ne se sanctifie pas également en s'abstenant de manger à l'excès et de parler de manière inappropriée, la kédoucha (sainteté) s'avérera finalement non durable.

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=> L'essence de la sainteté est l'abstinence de relations interdites. Cependant, elle inclut également l'évitement de toute indulgence physique, car il faut s'abstenir de toute matérialité excessive pour être considéré comme saint.

Celui qui échauffe ses sens même involontairement sera tenu responsable s'il en vient à une vaine émission de semence.
S'il l'a fait sciemment pour se donner du plaisir, il est détestable aux yeux d'Hachem et rejeté par Lui ; il perd le droit de voir la Présence divine!
[séder haYom - 37b]

Hachem déteste "le cœur qui nourrit (Horech) des pensées pécheresses (les pensées interdites)" (Michlé 6,18) :
- il est plus difficile de les éviter que la transgression elle-même (guémara Yoma 29a) ;
- d'après le Ibn Ezra, elles rendent l'âme impure; elles préparent la transgression, comme le labour (Haricha) avant la moisson.
- ces pensées et la faute éloignent l'homme de son Créateur.
- Après avoir nourri de telles pensées, l'homme devrait avoir honte de se présenter devant le Roi, comme s'il avait souillé ses vêtements en entrant dans un endroit sale. D'où l'injonction du prophète : "Lavez-vous, purifiez-vous!" (Yéchayahou 1,16).
[séfer 'Harédim 71a]

L’Alliance de la circoncision

+ L'Alliance de la circoncision

Tous les Bné Israël ont part au monde futur car, respectant l'Alliance en circoncisant leurs fils en toutes circonstances, ils assurent la survie des mondes, comme le laisse entendre le verset : "Si vous ne respectiez pas Mon Alliance (celle de la circoncision) le jour comme la nuit (et en toutes circonstances), Je cesserais de fixer des lois au ciel et à la terre (pour qu'ils subsistent)" (Yirmiyahou 33,25).

De plus, celui qui contribue à la survie des mondes en ne portant pas atteinte à l'Alliance de la circoncision par des relations interdites a droit au titre de "juste" (tsadik), à l'instar de Yossef qui a mérité ce qualificatif pour avoir repoussé a avances de la femme de Potiphar.
[Zohar - Noa'h p.59b]

Surmonter les désirs de ses yeux et pensées

+ Surmonter les désirs de ses yeux et pensées :

-> Le séfer ha'Hinoukh (387) écrit :
"Le but de la mitsva [de ne pas se laisser entraîner par les désirs de nos yeux et les pensées de notre cœur - comme dit dans le Shéma] est évident, puisqu'elle empêche une personne de passer toutes ses journées dans la faute.
En fait, cette mitsva est un fondement important de notre foi. Les mauvaises pensées donnent naissance à de mauvaises actions. Si l'on peut couper la pensée avant qu'elle ne se forme, on peut éviter beaucoup de mal.

Il faut constamment se rappeler l'avertissement de nos Sages (Pirké Avot 4,5) selon lequel une faute en engendre une autre, et une mitsva en engendre une autre.
De même, si une personne se laisse aller à ses désirs ne serait-ce qu'une fois, ses désirs grandiront et elle sera amenée à les assouvir encore et encore.
En revanche, si elle surmonte son yétser ara et protège ses yeux des regards obscènes, ne serait-ce qu'une fois, il lui sera plus facile de le faire à l'avenir.

Le désir physique est comme le vin. Quelle que soit la quantité bue, il ne sera jamais satisfait. Sa soif ne fera que croître au fur et à mesure qu'il en boit. S'il buvait une tasse d'eau fraîche à la place, il étancherait sa soif ardente de vin et se sentirait beaucoup mieux.
De même, lorsqu'une personne s'habitue à assouvir ses passions, celles-ci deviennent de plus en plus fortes. En s'en abstenant, il devient heureux de ce qu'il a. Il verra que "Hachem a rendu les hommes droits, mais qu'ils recherchent de nombreuses considérations" (Kohélet 7,29), dont aucune ne leur apporte un bénéfice réel."

"Car je suis Hachem votre D." (Chémini 11,44) : c'est-à-dire que vous êtes une nation différente de toutes les autres de par votre sainteté et votre pureté, et D. n'a désiré associer son Nom qu'avec le peuple d'Israël et pour cela il devait les tenir à l'écart des choses impures.

"Vous vous sanctifierez et vous serez saint. Vous ne rendrez pas votre âme impure avec tous ces reptiles qui rampent sur terre". (Chémini11,44)
[Ohr ha'Haïm hakadoch]

 "Parle à toute l'assemblée d'Israël, et dis-leur : soyez saints, car je suis saint, moi, l'Eternel votre D." (Kédochim 19,2)

Nous allons voir b"h quelques commentaires du Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abe'hessera) sur ce verset.

1°/ Tout lien qui unit D. à Israël est fait de sainteté, comme il est écrit : "vous serez pour moi, un royaume de prêtres et un peuple saint."

Dans les 2 noms de Yaakov, la sainteté apparaît en allusion :
- יעקב (Yaakov) = les lettres sont les initiales de : עדת בני ישראל קדוש'ם (l'assemblée d'Israël est sainte - adat béné Israël kédochim) ;
=> ce nom renvoie à la sainteté d'Israël

- ישראל (Israël) = guématria de 541 (+1 pour le mot) = 542 = guématria de : קדוש הי אלהיכם (saint, est l'Eternel votre D. - kadoch Hachem élo'é'hem).
=> ce nom renvoie à la sainteté de D.

==> le peuple d'Israël a le devoir d'acquérir cette sainteté ; c'est pour cela qu'il a été créé.

2°/ Dans ce verset, il est écrit : "kédochim tiyou" (saint, vous serez), et non : "kédochim éyou" (soyez saint).
==> Il faut s'attacher à la sainteté, afin de mériter l'aide divine.
Nos Sages disent (guémara Yoma 38b) : "Celui qui désire se purifier sera aidé d'en haut."

3°/ En se fondant sur la juxtaposition du Shabbath et du respect dû aux parents, on peut dire que la démarche d'un homme sincèrement désireux de se purifier et de se sanctifier est facilitée par 3 facteurs : D. lui-même (dans toute sa sainteté) ; les parents (à qui D. a confié une parcelle de sainteté en partageant avec eux son pouvoir créateur) ; le Shabbath (nommé : saint).

Ces 3 facteurs se conjuguent pour rendre inopérantes les incitations au mal, par lesquelles le yétser ara tente de dissuader l'homme de se rapprocher de la sainteté, sous prétexte qu'il est éphémère est insignifiant.
On retrouve ces 3 facteurs dans notre paracha :
- "ki kadoch ani" = sainteté de D. ;
- "craignez votre père et votre mère" = sainteté des parents ;
- "observez mes Shabbath" = sainteté du Shabbath.

De plus, le fait de dépenser généreusement et de bon coeur pour entretenir ses parents et pour l'honneur du Shabbath, permet d'acquérir un surcroît de sainteté.

4°/ Cette recherche de la sainteté doit s'exercer dans tous les domaines : l'étude de la Torah, la parole, la nourriture, les rapports sexuels, car il faut être saint pour pouvoir s'attacher au D. saint.
On peut retrouver ces 4 domaines dans le nom de la paracha kédochim (saints) - קדש'ם :
- קול = la voix = l'étude de la Torah ;
- דבור = la parole = on doit parler sans colère, ni orgueil, ... ;
- שתיה = la boisson (qui inclue la nourriture) = juste ce qu'il faut pour nourir son corps ;
- ידיעה = connaissance (terme renvoyant à la sexualité = connaître la femme).

Par ailleurs, l'interdiction de "se tourner vers les idoles" fait allusion aux passions physiques, assimilables à l'idolâtrie, ainsi qu'à la cupidité.
Le mot תאוה (= passion - taava) = permet de former : אל) תפנו אל האלילים ואלוהי) (Ne vous tournez pas vers les idoles et d'autres divinités).

==> Plus on s'éloigne de ces choses-là, plus on gagne en sainteté.

 

Source (b"h) : le "Pitou'hé 'Hotam" du Abir Yaakov

La Présence divine quitte ce monde et les cris de prière des hommes ne sont plus entendus à cause de trois catégories de pécheurs :
1- Celui qui s'unit à une femme se trouvant en état d'impureté menstruelle (Nida), ce qui est extrêmement grave, étend cette impureté sur lui-même et sur tous ceux qui sont proches de lui.
Là où il va, il chasse la Présence divine. Il amène de graves maladies sur lui-même et sur les enfants conçus dans l'impureté. Il restera impur tout au long de son existence, comme il est dit : "L'impureté de la femme nida sera sur lui" (Métsora15,24).

2- Celui qui s'unit avec une non-juive déchaîne le courroux divin en portant atteinte à l'alliance sacrée et au sceau du Roi, gravé sur notre chair; après ce péché, il ne peut rétablir un lien avec Hachem que par un repentir complet et constant.

3- Celui qui fait avorter sa femme détruit l'une des constructions du Saint béni soit-Il.
[Zohar II,2a]