Pendant les jours redoutables (yamim noraïm : Roch Hachana et Kippour), une femme qui doit rester à la maison pour s'occuper de ses enfants, n'a pas besoin de l'atmosphère spéciale et sainte de la synagogue pour que ses prières soient efficaces.
En effet, elles ont leur propre canal individuel qui va élever leurs prières devant le Trône Divin.
Quelques mots de leur prière peut accomplir autant qu'une communauté entière pendant plusieurs heures de prières.[rabbi Eliyahou Lopian
- d'après une tradition qu'il a reçu - rapporté par le rav Elimélé'h Biderman (Roch Hachana)]
Catégorie : La femme
"Vous les attacherez en signe sur votre bras et ils seront des totafot entre vos yeux" (Vaét’hanan 6,8)
-> Rabbi Shimon Schwab dit que les femmes n'ont pas l'obligation de mettre les téfilines car elles portent leurs "téfilines" tout au long de la journée.
En effet, alors que les hommes ornent leur tête et bras avec leurs téfilines pendant la prière du matin, les femmes ont le mérite d'avoir la mitsva de se couvrir la tête et les bras, dans le cadre de la tsniout.
Par conséquent, elles n'ont pas besoin de la sanctification supplémentaire de la mitsva des téfilines comme les hommes.
Hommes et femmes soumettent de cette façon leur volonté à Hachem : par l'intellect (volonté - tête) et le matériel/physique (action - par le bras).
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-> Le Maharal de Prague enseigne que même si la mitsva des téfilines n'était pas une mitsva dépendante du temps (zman grama), les femmes en seraient quand même exemptes, car il n'est pas approprié au Nom Divin d'être sur des zones impudiques (tsniout - que les femmes doivent toujours recouvrir).
Chacune des boîtes des téfilines contient le Nom Divin, et cela serait un manque de respect d'Hachem que de les placer sur ces zones.
==> Cela souligne l'importance de la tsniout, et le fait qu'à chaque instant où une femme est pudique elle fait une mitsva énorme, qui n'a rien à envier à la mise des téfilines des hommes!
La raison pour laquelle les femmes ne sont pas obligées de faire les mitsvot dépendantes du temps, n'est pas pour leur insignifiance, mais plutôt en raison de leur importance [intrinsèque].
En effet, elles n'ont pas besoin des mitsvot pour les pousser à observer et à se lier à Hachem.Il y a une sainte passion inhérente en chaque femme [juive] de se connecter à la spiritualité, et par conséquent elles sont [naturellement] toujours connectées à D.
[alors que les hommes ont besoin de nombreuses mitsvot et d'étude de la Torah pour y parvenir!][rabbi Chimchon Raphael Hirsch - rapporté dans le Nétivot Tohar - p.61]
"D. dit : Faisons l'homme" (Béréchit 1,26)
-> Du fait que Hachem consulta les anges au sujet de la Création de l'homme, alors qu'Il créa la femme de Sa seule initiative, les femmes prononcent tous les jours la bénédiction : "Qui m'a créée selon Sa volonté", autrement dit mû par Sa volonté exclusive.
[Yéchouot Yaakov]
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[en effet, le midrach (Béréchit rabba 8,8) enseigne que quand Hachem a voulu créer l'homme, il a pris conseil auprès des anges du Service.]
"De même que la femme cache les parties de son corps (tsniout), de même Hachem lui cache ses Accusateurs et lui amène la bénédiction avec abondance"
[Ben Ich 'Haï - Ot 'Haïm]
Réaction de 2 géants à la perte de leur femme
+ Réaction de 2 géants à la perte de leur femme :
-> Alors que le 'Hida (1724-1806) était à Livourne, il reçut une lettre l’informant du décès de sa femme (qu’il découvrit plus de 30 jours après, ce que la halakha appelle שמועה רחוקה).
Il écrit : "Après la Havdala, je suis entré dans ma chambre, j’ai ouvert la lettre qui mentionnait le décès de ma femme, qui était pieuse, intelligente, craignant D., gentille, modeste, la prunelle de mes yeux et la maîtresse de maison. Mon monde s’est assombri." Je ne voulais révéler cette nouvelle à personne pour ne pas être forcé de me remarier.
Le‘Hida poursuit : "J’ai allumé une bougie, je suis allé à la synagogue et j’ai pleuré là pendant environ une heure, puis je me suis lavé le visage. Je suis retourné chez moi ... Je me suis assis par terre pour réciter le Tikoun ‘hatsot et j’ai enlevé mes chaussures. J’ai pleuré ma femme comme on le fait pour une רחוקה שמועה car elle est morte le vendredi, le 20 Sivan en l’an 1773.
J’ai tout fait sereinement. Je suis tombé malade à la nouvelle du décès de ma femme ... J’avais mal et j’ai fait l’éloge de la perte d’une perle spéciale car elle était presque unique dans la génération ..."
-> Dans une lettre datée du mercredi 6 août 1796 (Igrot Rabbi Akiva Eiger 109), rabbi Akiva Eiger (1761-1837) écrit qu’après la mort de sa femme, il était submergé par la douleur et le chagrin :
"Je suis devenu dangereusement faible. Je ne pouvais ni manger ni boire. Mon estomac ne pouvait rien retenir longtemps et je pouvais à peine ingurgiter assez de nourriture pour pouvoir réciter une bérakha a'harona.
Je ne pouvais pas dormir et j’ai dû consulter un médecin. Je suis reconnaissant envers D. de m’avoir légèrement guéri, mais je ne peux toujours pas prier sans que mes pensées ne soient perturbées et confuses. Je ne peux même pas apprendre une simple sougya (un sujet, un thème de la guémara) en profondeur."
Des Dames portant les tsitsit
+ Des Dames portant les tsitsit :
-> Si les dames ne portent pas de Tsitsit (voir Ora'h 'Haïm 17:2), certaines font exception.
La guémara (Ména'hot 43a) relate que Rabbi Yéhouda plaçait un Tékhélet aux 4 coins de l’habit de sa femme.
Rabbi Amram ‘Hassida en faisait de même (guémara Soucca 11a).
[Rabbi Yehouda et Rabbi Amram ‘Hassida tiennent que les Tsitsit sont un commandement positif qui ne dépend pas du temps (mitsva assé chélo azman grama), et donc, qui s’applique aussi aux dames (voir Rachi s.v. לפרזומא et Tossafot sur Soucca 11a, s.v. דרב עמרם]
-> Le Levouch (Hilkhot Tsitsit 17:2) écrit que même si pour les commandements liés au temps, comme celui de la Soucca ou du Loulav, le dames les réalisent et prononcent alors une bénédiction, cela n’inclut pas les Tsitsit à l’exception d’une sur 1000 comme Mikhal bat Shaoul et de très rares autres. Très majoritairment, les dames n’ont pas à porter de Tsitsit.
-> On dit que la 1ère Rebbitzen du Ohr ha’haïm hakadoch (1696-1743) portait Talith et Tefilin comme Mikhal bat Shaoul.6 La seconde épouse du Rav ‘H.Ben-Attar en fit de même. [Sefer Maassé Tsadikim 1:2, écrit par Rav Avraham Ha-Levi Ibn Shoushan]
-> Le Maharil (1365-1427) écrit avoir vu une dame porter des Tsitsit dans son voisinage, mais il y voit une pratique étrange, considérée comme de la orgueil (gaava) pour des ignorants (הדיוטות).
-> Concluons avec le commentaire du Targoum Yonathan (sur Devarim 22,5) : une dame ne doit pas porter de vêtement masculin, une dame ne doit pas porter de Tsitsit et de Tefilin.
[d'après le rav Yéhochoua Alt]
"La beauté, c'est l'éclat et la pureté de l'âme"
[Ram'hal - Daat Tvounot - 86]
Par exemple, le Ram'hal y est écrit également : "Le visage reflète cette adéquation entre le corps et l'âme".
Un visage se dit : "panim", terme provenant de : "pnimiout" : l'intériorité.
Ainsi, une belle intériorité fait rayonner le visage.
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-> "La beauté chez la femme, c'est l'humilité et la pureté des midot"
[Rav raphaël Hirsch - 'Horév - chap.12,2]
Grâce à D., un bel article sur la beauté chez la femme est disponible, ci-après : https://todahm.com/2015/02/16/la-beaute-chez-la-femme
La grossesse
+ Sous la 'houpa, le fiancé dit à sa fiancée : "Aré at mékoudéchét li bétaba’at zo kédat Moché vé’Israël " ( = Voici, tu m’es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël).
Dans cette phrase, il y a 9 mots, comme une allusion aux 9 mois que dure la grossesse, et justement l'un des objectifs principaux du mariage est le fait de réaliser le commandement de pérou ourvou (donner naissance) ...
En hébreu, le mot pour dire la grossesse, la gestation est : érayon (הריון), et il a une valeur numérique de : 271, allusion au nombre exact de jours nécessaires afin que le fœtus se développe complètement, dans le ventre de sa mère.
Il est intéressant de noter, qu'en hébreu, une mère se dit : "ém" (אם), et que les lettres suivantes (de ce mot) forment : "ben" (fils - בן), comme indiquant que l'enfant tire sa judaïcité de sa mère juive.
Source (b"h) : traduction et compilation personnelle de divrei Torah du rabbi Benjamin Blech
"L'étude de la Torah est le cœur du peuple [juif], la pudeur et la pureté familiale sont la tête de la nation [juive], et le Shabbath en est l'âme"
[le 'Hafets 'Haïm]