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Etre juif : une vie de joie ultime

+ Etre juif : une vie de joie ultime :

-> Nous (les juifs) sommes chanceux! Comme notre part est bonne! Comme notre sort est agréable et comme notre héritage est beau!
[Tana déBé Eliyahou - chap.21
achrénou ma tov 'helkénou ouma naïm koralénou, ouma yafa yérouchaténou]

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Le Zohar dit que :
- "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être un juif" ;
- si nous avions conscience d'à quel point Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.

Rabbi Na'hman de Breslev exprime dans sa célèbre chanson : "Si un juif avait conscience de ce qu'est être juif, alors il serait joyeux et il danserait jusqu'à 120 ans!" (im yéhoudi aya yodéa ...).

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-> La Torah montre à une personne un chemin droit qui mène au succès ultime et à une vie de joie et de bonheur. Ce n'est pas seulement dans l'au-delà qu'une personne obtiendra cette joie, mais même dans ce monde, la personne qui suit le chemin de la Torah connaîtra un immense succès ...
Certaines personnes pensent à tort que pour suivre pleinement le chemin de la Torah, il faut rejeter tout ce qui est mondain. Elles pensent à tort qu'il faut vivre une vie de souffrance et de privation et être soumis aux autres. Ce n'est pas la voie de la Torah, qui est qualifiée d'"arbre de vie".
En fait, il est dit explicitement que "les voies de la Torah sont des voies agréables" (Michlé 3,17-18).

Vous devez savoir que le but du chemin de la Torah est de procurer une joie authentique, comme il est dit : "La personne qui a un bon cœur, des idéaux de Torah, est toujours en train de festoyer" (Michlé 15, 15).
[rav Yérou'ham Lévovitz - 'Hokhma ouMoussar (vol.2)]

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-> Les mitsvot ont été données à la nation juive pour notre bonheur et notre plaisir ultimes.
"Hachem, a voulu donner du mérite à Israël, c'est pourquoi il lui a donné une abondance de Torah et de mitsvot" (guémara Makot 23).
Toutes les mitsvot et les lois de la Torah ont pour but d'enseigner à l'humanité les modes de vie, afin de nous être bénéfiques et d'améliorer notre vie. Comme il est dit : "Ses voies sont agréables, et tous ses sentiers sont paix" (Michlé 3,17).
[Alter de Slabodka - Tnouat haMoussar (vol.3)]

-> Toutes les mitsvot de la Torah apportent la paix au corps et à l'âme ...
Elles amènent la paix à l'âme parce que l'observance des mitsvot permet à l'âme de retourner à ses racines dans un état de pureté.
Rabbénou Bé'hayé (Choftim 16,18)

[les juifs ont reçu les mitsvot qui nous enseignent comment vivre la vie la plus agréable qui soit humainement possible.
Il s'agit essentiellement d'un don extraordinaire qu'Hachem nous a fait pour "apporter la paix au corps et à l'âme" et "pour notre bonheur et notre plaisir ultimes". ]

L'orgueil, les paroles en vain, les envies primaires et la tristesse sont les 4 fondements des dommages causés par la partie mauvaise de l'homme.
A l'inverse, il y a aussi 4 fondements positifs à l'intérieur de l'homme qui se traduisent par : l'humilité, le silence, le rejet des plaisirs corporels qui sont vains et la joie qui doit être constamment présente en l'homme.
[rabbi Shalom Sharabi - נהר שלום]

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[ainsi la tristesse fait partie des 4 sources de dommages du monde, d'où l'importance de toujours être dans la joie! ]

Servir Hachem dans la joie

+ Servir Hachem dans la joie :

-> Les cours de moussar de rabbi Shalom Shwadron étaient parsemés d'humour, et il se moquait de façon comique des comportements destructeurs/néfastes. Certains personnes pensaient que c'était de la moquerie, et lui ont dit qu'il n'était pas approprié de parler de cette manière.

Le rabbi Shwadron est allé demander conseil au géant de la génération le 'Hazon Ich.
Le 'Hazon Ich a demandé : " Donnez-moi un exemple de ce que vous dites lors de vos cours (drachot)."
Rabbi Shalom Shwardon a pris un shtender et a parlé exactement comme il le ferait devant de nombreuses personnes.

Le Chazon Ich a ri et a dit : "Tu dois toujours parler de cette de cette façon. Avec ton humour, tu sauveras les juifs! En Lituanie, il y avait de grands sages en Torah (talmidé 'hakhamim), et ils étaient des croyants d'Hachem exceptionnels, néanmoins, beaucoup de jeunes sont tombés dans la Haskala parce que les maskilim ont incorporé la joie, alors que nous ne l'avons pas fait.
Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"
['Hazon Ich - Maasé Ich - vol.5 p.130]

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[Certes à toutes les époques, nous avons une mitsva de servir Hachem dans la joie.
Mais dans le monde actuel, il y a tellement d'occupations qui viennent en concurrence avec la Torah, et sans une pratique dans une grande joie, nous risquons d'amoindrir notre relation avec Hachem (il y a mieux, plus intéressant ailleurs).
Servir Hachem dans la joie, c'est donner de la vie à nos actes (qui ne sont plus machinales/routiniers), et cela leur donne une valeur beaucoup plus élevée et appréciée d'Hachem.
N'oublions pas les paroles du 'Hazon Ich : Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"

(dans les générations passées, les cours/paroles pouvaient être très durs, pleins de réprimandes, de détails sur les punitions terribles pour nos fautes. Mais dans notre génération, nous avons besoin de beaucoup d'amour, de positivisme et de joie pour nous pousser à donner le meilleur de nous même.)]

Se réjouir de ce que l’on a

+ Se réjouir de ce que l'on a :

-> "L'homme a été créé pour tirer du plaisir d'Hachem" (Ramh'al - Mesilas Yeshorim, chap.1).
Selon le rav Nathan Tsvi Finkel (Ohr haTsafoun vol.3), roch yéchiva de Slobodka, ce plaisir ne se réfère pas seulement à l'au-delà, mais aussi à ce monde.
Chaque personne est entourée d'un potentiel illimité de plaisir et de jouissance. Le monde, avec tous ses détails, est une source de plaisir. Les expériences d'une personne dans les domaines physique et spirituel lui donnent le potentiel d'un bonheur sans fin.
Ce qui détruit ce potentiel, c'est que nous nous habituons à ce que nous avons déjà et que nous considérons les choses comme acquises. Nous ne tirons pas la grande joie et le plaisir illimité que le monde naturel pourrait nous procurer parce que nous nous habituons à ses vues et à ses expériences.
Afin de nous faire ressentir émotionnellement la bonté d'Hachem, les Sages ont prescrit des bénédictions quotidiennes.
[d'une certaine façon, les bénédiction sont là pour cesser de prendre tout pour acquis, et avoir un regard nouveau où l'on apprend ce que l'on a (ex: on peut boire un bon verre d'eau!)]

-> Lorsque l'on apprend à remercier [Hachem] pour la lumière, le vent, la lune, la nuit, la pluie, le processus d'élimination des déchets, la capacité d'entendre, de sentir et de goûter, le pouvoir de la parole, un logement, un lit, des chaises et une table, l'eau, chaque type de nourriture, la parenté et la paix, ces éléments et d'innombrables autres, contribuent à notre sentiment général de bonheur/joie.
[rav Avigdor Miller]

-> Ailleurs, le rav Nathan Tsvi Finkel (Tnouat haMoussar - vol.3) écrit également :
"Lorsque nous possédons quelque chose depuis longtemps, nous le considérons généralement comme acquis. Depuis le jour de notre naissance, nous avons respiré de l'air et vu la lumière du soleil. et la beauté de la nature. Nous avons la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher depuis si longtemps que nous avons perdu l'habitude de les apprécier. Nous prenons nos plaisirs quotidiens et nos réalisations intellectuelles pour acquis."

D'où (Ohr haTsafoun vol.3) son conseil : "Prenez l'habitude de regarder le monde comme si vous aviez été créé aujourd'hui. Imaginez mentalement que vous venez au monde pour la première fois et observez tout avec une certaine fraîcheur. Cet exercice peut transformer la banalité en une expérience passionnante."

-> Le rav Israël Salanter exprimait souvent des sentiments de grande joie à propos du bénéfice qu'il tire du soleil qui brille et qui aide l'humanité de tant de façons.
Le rav Moché Rosenstein demandait : "Pourquoi les autres personnes ne ressentent-elles pas la même joie que le rav Salanter?" La raison principale est que les gens se sentent plus heureux lorsqu'ils possèdent quelque chose qui manque aux autres. Lorsque tout le monde a la même chose, les gens n'ont pas l'impression d'avoir quelque chose de spécial.
Le rav Salanter ressentait un grand amour pour les autres. Par conséquent, le fait que les autres en profitent également augmentait son plaisir. De la même manière qu'une personne ressent plus de plaisir lorsque ses enfants ont également du plaisir, une personne qui aime sincèrement les autres ressent un plaisir accru lorsque les autres en bénéficient également.
[rabi Yaakov Neuman - Darké Moussar]

-> Lorsqu'une personne est malade, elle souhaite vivement guérir. Ellle s'imagine que lorsqu'elle sera guéri, elle ressentira une joie/bonheur constant. Mais peu après sa guérison, elle considère sa bonne santé comme un acquis, une chose due/normale.
[...]
Le principal désir de chaque personne est de vivre une vie de bonheur. C'est la motivation sous-jacente des divertissements tels que les jeux et la musique.
Pourquoi l'art de se réjouir de l'absence de préjudice potentiel serait-il inférieur à l'art d'apprécier la musique? La personne qui peut ressentir de la joie parce qu'elle n'est pas malade ou blessée vit une vie heureuse.
[rabbi Sim'hat Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

-> Le Rambam (Yessodé haTorah 2,2) écrit que la façon d'atteindre l'amour d'Hachem est de se concentrer sur Ses actes et Sa création, en prenant conscience de Son infinie Sagesse.
Plus nous apprécions la complexité et la beauté du monde, plus nous apprécierons Hachem.
[on prend tellement tout pour acquis, pour naturel, qu'on passe à côté d'une vie où l'on a de la gratitude et de l'appréciation pour toutes les petites choses du quotidien que Hachem met en place pour nous.
Si on attend que les miracles extraordinaires, que tout soit parfaitement comme je veux, ... alors on se prive d'une vie joyeuse.
Un exemple frappant est que lorsqu'un a un enfant après des années d'attente on est fou de joie, on fête cela beaucoup, mais par contre quelqu'un qui a un enfant rapidement se dit que c'est la normalité (c'est rien d'extraordinaire, c'est la vie!), et ne va pas remercier davantage Hachem, de lui avoir évité des années d'angoisse et des moments sans le plaisir d'avoir un enfant. Or, cela devrait être l'inverse : je devrais être fou de joie, encore bien plus lorsque tout se passe comme il faut!
Cela est transposable dans beaucoup de domaine de la vie. (ex: je suis en bonne santé, et bien d'une certaine façon je devrais être encore plus heureux que quelqu'un qui s'en sort d'une grave maladie, car Hachem me l'a évité!) ]

-> Toute personne vivant aujourd'hui bénéficie de conforts et de plaisirs qui n'existaient pas dans le passé. Toutes les dernières inventions et découvertes technologiques nous servent à un degré remarquable. Pour tout cela, nous devrions être pleins d'appréciation et de gratitude.
[Na'hlat Yossef - Torah]

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-> Chaque fois que votre esprit est libre, faites un effort conscient pour vous concentrer sur le bien que Hachem vous a accordé.
['Hovot haLévavot 10,7]

-> Profitez de chaque occasion pour prendre conscience de la bonté d'Hachem. Cette prise de conscience vous motivera à imiter Hachem et à faire de l'attribut de la bonté une partie intégrante de votre personnalité.
[rabbi Mordechai Gifter - Pirké Torah - vol.2]

-> Le point de vue de la Torah est que Hachem crée constamment le monde entier et tout ce qu'il contient pour chaque individu. Ce concept a le potentiel de donner à une personne un immense plaisir. Réfléchissez-y un instant.
Hachem, Créateur et soutien de l'univers, crée constamment pour nous le soleil, la lune et tous les autres phénomènes du monde. Il nous accorde constamment la vie et, à chaque seconde, il répond à vos besoins. [rabbi Nathan Tsvi Finkel - Tnouat haMussar - vol.3]

-> Chaque fois que vous avez un plaisir, même minime, comme un petit profit, soyez reconnaissant à Hachem. Chaque jour, nous avons de nombreuses occasions de ce genre qui sont facilement négligées.
Ce sont des leçons pour enseigner la conscience de la Divine Providence d'Hachem.
[rabbi Shlomo Finesilver - Hachlamat haMidot - chap.9]

-> Le rav Moché Schwab avait de nombreuses photos de ses enfants et petits-enfants sur les murs de sa maison. Lorsqu'on l'interrogeait à ce sujet, il répondait : "Je veux me souvenir constamment de la grande bonté dont Hachem m'a comblé".

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-> Si vous maîtrisez la capacité d'imaginer votre vie sans tout ce que vous avez actuellement, vous apprécierez ce que vous avez à un tel point que vous vivrez une vie de joie constante.
Si vous étiez perdu dans un désert sans eau ni nourriture et que vous trouviez ensuite du pain, vous apprécieriez ce pain plus que vous n'apprécieriez habituellement le plus somptueux des repas.
Le rav Simcha Zissel ('Hokhma ouMoussar - vol.2) écrit qu'il a personnellement vécu une telle expérience, et c'était comme vivre au paradis. Vous serez toujours en mesure de ressentir cette joie si vous vous entraînez à utiliser votre esprit avec sagesse.

Passez quelques minutes à imaginer ce que ce serait si vous n'aviez absolument rien : pas de famille, pas d'amis, pas de possessions, pas d'argent du tout, pas de connaissances, pas d'yeux, d'oreilles, de mains, de pieds - absolument rien. Continuez ainsi jusqu'à ce que vous le ressentiez réellement. Puis imaginez-vous en train d'obtenir ce que vous avez actuellement, un objet à la fois.
[d'après le rav Mordé'haï Gifter - Pirké Emouna]

-> Chaque jour, nous éprouvons des centaines de petits plaisirs dans les aspects matériels et spirituels de notre vie. Nous pouvons apprendre à nous concentrer sur tous ces événements courants et à reconnaître la bonté d'Hachem.
[Steïpler - Birkat Peretz]

[si notre joie dépend des petites choses/attentions d'Hachem alors nous nous octroyons le fait d'être constamment heureux, mais si nous la faisons dépendre uniquement de grandes réalisations, alors cela ne sera qu'occasionnel.
Le problème c'est que naturellement nous percevons des choses comme n'allant pas "comme je le veux" ce qui génère une certaine tristesse, et pour contrebalancer cela, il nous faut alors pleins de choses qui vont clairement bien pour nous. On y arrive en prenant le temps d'apprécier toutes les petites choses que Hachem fait pour nous au quotidien. ]

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-> Peu importe ce que vous avez, vous pouvez toujours éprouver un plaisir durable qui ne dépend que de vous et de personne d'autre.
[rabbi Sim'hat Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar - vol.2]
[on garde toujours une maîtrise sur la façon (positive ou négative) dont nous abordons les choses que Hachem nous envoie dans la vie. ]

-> Celui qui profite de ce qu'il a, qu'il ait beaucoup ou peu, sera comme s'il assistait constamment à des fêtes. Il sera toujours de bonne humeur.
À l'inverse, une personne qui se concentre sans cesse sur ce que les autres ont et sur ce qui lui manque souffre constamment.
[Métsoudat David ; Michle 15,15]

-> Les personnes qui se concentrent sur ce qui leur manque sont aveuglées par ce qu'elles ont. Alors qu'elles pourraient et devraient être extrêmement heureuses grâce aux éléments positifs de leur vie, elles continuent à penser à ce qui leur manque.
['Hovot haLévavot -Section 2 ; rabbi Yossef Leib Bloch -Shiouré Daat]
[Il vous manquera toujours des choses que nous aimerions avoir. C'est inévitable. Si nous pensons sans cesse à ce que nous n'avons pas, nous n'apprécions pas ce que nous avons déjà.
Or, la vie est si courte pour la gâcher en attendant constamment une nouvelle chose qui nous rendra alors heureux. Si nous avons confiance en Hachem, alors nous pouvons être heureux avec ce qu'on a (puisque s'Il nous ordonne d'être joyeux, c'est que nous pouvons l'être!). ]

-> Soyons heureux de ce que Hachem nous a donné et ne concentrons pas nos pensées sur ce qu'Il ne nous a pas donné. Imaginez un instant ce que nous ressentirons si nous offrions un cadeau à quelqu'un, bien que nous n'ayons aucune obligation de le faire, et qu'il se plaignait immédiatement que nous ne lui ayez pas donné le double. Nous regretterions certainement de lui avoir donné quoi que ce soit.
Ne pas apprécier ce que Hachem nous donne, c'est se comporter de la même manière.
[Maguid Doubno ; Sefer haMidos]
[nos Sages disent que lorsque nous apprécions ce que nous avons, que nous sommes joyeux, alors Hachem va nous donner d'autres occasions de l'être. ]

-> Le plaisir que nous ressentons avec ce que nous avons ne vient pas seulement de la chose elle-même, mais aussi de celui qui nous l'a donné. C'est la leçon des bénédictions que nous faisons. Elles nous aident à apprécier que le Tout-Puissant est celui qui nous a accordé les plaisirs de ce monde - cette prise de conscience augmente considérablement la valeur de ces plaisirs.
[rav Nathan Tsvi Finkel - Ohr haTsafoun vol.3]

-> Le Saraf de Magalintsa explique que lorsque Hachem voit une personne qui est triste, Il lui envoie de la souffrance, puis lui enlève cette souffrance.
Lorsque la personne est libérée de sa douleur, elle devient pleine de joie. Bien qu'elle ne soit pas mieux qu'avant, elle est heureuse car il ne souffre plus.

[de même lorsqu'une personne est triste et cherche trop à comprendre tout ce qui lui arrive dans la vie plutôt que d'avoir confiance en Hachem, alors on peut la faire monter plus tôt que prévu au Ciel (mourir) pour lui permettre d'avoir les réponses à ses questions (dans le monde de Vérité).]

-> Une personne qui est sincèrement humble sera constamment heureuse.
Une personne humble se rend compte que rien ne lui est dû, et se sent donc satisfaite de ce qu'elle possède. Elle ne lève pas les yeux au ciel pour recevoir ce qui est au-dessus d'elle. Il a constamment la paix de l'esprit et ressent toujours la joie de vivre.
[rabbi 'Haïm Meir Hagar]

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+ Appréciez le fait d'être en vie :

-> La plupart des gens ne comprennent pas que nous devrions nous sentir chanceux et heureux simplement parce que nous sommes en vie.
[rabbi Moché Rosenstein - Ahavat Méchorim]

-> Tant que nous sommes en vie, nous devrions nous dire : "Combien je serais heureux si j'obtenais une grosse somme d'argent. Cependant, aucune somme d'argent ne peut être comparée à la valeur supérieure de la vie elle-même."
[Pélé Yoetz - sim'ha]

[le rav Pliskin disait à ce sujet : Asseyez-vous pendant quelques minutes et imaginez trouver une grande quantité de richesse. Imaginez le plaisir que vous auriez. Essayez d'éprouver ce plaisir. Essayez maintenant de transférer ce plaisir sur le plaisir de vivre.]

-> Au moins une fois par jour, essayez de ressentir la joie d'être en vie. Appréciez le don de la vie. Tous ceux qui sont déjà morts ne peuvent plus s'élever [spirituellement], mais vous êtes toujours en vie et vous pouvez continuer à grandir spirituellement.
['Hinoukh véedoun Hahergechim]

[selon le rav Pliskin : Imaginez-vous dans une situation où vous êtes sur le point de mourir. Ressentez-le réellement. Puis imaginez que l'on vous donne une autre chance. Plus votre imagination sera vive, plus vous serez en mesure de ressentir la joie de vivre.]

-> Pour chaque bouffée d'air inspirée, nous devrions exprimer notre gratitude envers D., Qui accorde la vie. (midrach Béréchit rabba 14,11)

Le Kédouchat Levi (sur Yom Tov de Roch Hachana) explique qu’à chaque expiration, notre néchama cherche à quitter le corps pour retourner à sa Source. Mais Hachem, dans sa miséricorde, l’empêche.

Le Maguid of Mézérich écrit que lorsqu’on expire, la néchama s’attache à sa Source et lorsque l'on inspire, Hachem nous la restitue. Quelque part, nous renaissons donc à chacune de nos respirations!
Cela doit nous emplir d’un sentiment de renouveau et de ferveur.

Le rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1,15) écrit :
"La raison pour laquelle l'âme est appelée néchama est qu'elle provient du mot néchima, qui signifie la respiration. Ne viens pas croire qu'il s'agisse de la respiration de l'homme, mais si l'on peut s'exprimer ainsi, de l'expiration de la Bouche d'Hachem, comme il est écrit : "Il insuffla dans Ses narines une âme de vie" (Béréchit 2,7).

Hachem nous dit que les malédictions viennent sur le peuple juif : "parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur" (Ki Tavo 28,47).

-> Le 'Hidouché haRim dit que si nous recevons de terribles malédictions pour ne pas servir Hachem avec joie, il est évident que nous recevons également d'immenses bénédiction et de bonté si nous servons Hachem avec joie.

Il ajoute que si nous sommes joyeux, nous apprendrons avec joie et nous "vivrons avec la Torah et mitsvot d'Hachem", et cela nous procure bénédictions et une grande lumière céleste.

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->"La principale avoda devrait être le fait d'être joyeux, car en vérité, il n'y a pas de tristesse dans le monde pour celui qui reconnaît la grande lumière de la Vérité."
['Hazon Ich - dans ses Igrot - 'helek 1 mikhtav 36]

-> "Renforce ton apprentissage et fais en sorte que ton cœur soit joyeux à tout moment, car par la joie, une grande abondance de sagesse descend d'en haut."
['Hazon Ich - dans ses Igrot - 'helek 2 mikhtav 9]

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+ La joie sauve de la souffrance :

-> "Tu es pour moi un abri, tu me protèges contre l’adversité, tu m’environnes toujours de chants de délivrance" (ata sétér li, mitsar titsréni, roné falét téssovévéni - Téhilim 32,7)

Le Saraf de Magalintsa explique que lorsque Hachem voit une personne qui est triste, Il lui envoie de la souffrance, puis lui enlève cette souffrance.
Lorsque la personne est libérée de sa douleur, elle devient pleine de joie. Bien qu'elle ne soit pas mieux qu'avant, elle est heureuse car il ne souffre plus.

Il explique le verset de Téhilim pour signifier que le roi David disait à Hachem : "Tu es pour moi un abri, tu me protèges contre l’adversité" = tu n'as pas à m'envoyer une souffrance et à la retirer ensuite pour que je sois dans la joie.

"Tu m’environnes toujours de chants de délivrance" = le roi David dit qu'il est toujours joyeux même sans souffrir car il chante à Hachem et ressent Sa délivrance à tout moment.
Il dit : "Je suis toujours dans la joie, et quelqu'un qui est toujours joyeux n'a pas besoin qu'on lui envoie une quelconque forme de souffrance."

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-> De même, le rav Méïr de Prémichlan enseigne que lorsqu'une personne est satisfaite de ce qu'elle a et ne désire rien d'autre, elle sera joyeuse. Elle n'aura pas besoin d'avoir une quelconque forme de souffrance qui doit lui être retirée pour qu'elle puisse voir qu'elle aurait dû être heureuse depuis le début.
Mais si quelqu'un est triste/malheureux de son sort, Hachem doit le mettre dans une situation inconfortable et ensuite lui supprimer la cause de son inconfort pour qu'elle en arrive à ressentir qu'elle aurait dû être joyeuse de son sort depuis le début.
[ainsi se travailler à toujours être dans la joie, nous évite bien des souffrances! ]

"Hachem détourna le peuple par le chemin du désert, en direction de la Mer Rouge, et les Bné Israël montèrent armés du pays d'Egypte" (Béchala'h 13,18)

-> Le Divré Yisroel note que les lettres du mot "vé'hamouchim" (armé - וַחֲמֻשִׁים), peuvent être réarrangées pour s'écrire "vésamé'him" (et ils étaient joyeux - ושמחים).
[quelle était l'arme des juifs à la sortie d'Egypte? leur joie! ]
Cela fait allusion au fait qu'une personne peut mettre de côté tous ses problèmes grâce au pouvoir de la joie, tout comme les juifs ont quitté l'Égypte avec joie.

Si c'est le cas, pourquoi le verset dit "vé'hamouchim", plutôt que de dire explicitement "vésamé'him"?

C'est parce que le mot " 'hamouchim" fait également allusion au fait qu'ils avaient quitté les 50 niveaux ('hamichim) d'impureté. Ainsi, ils étaient joyeux parce qu'ils quittaient ce lieu d'impureté, et non pas à cause de la quantité considérable d'or et d'argent qu'ils avaient acquis des des égyptiens.

[Plus nous faisons la volonté d'Hachem (nous agissons alors en accord avec notre intériorité [âme]), plus nous nous purifions, plus nous nous rapprochons de Lui, et alors plus nous avons de joie.
Car il n'y a pas de joie plus parfaite que celle d'être à proximité de papa Hachem! ]

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-> Le Maguid de Zlotchov disait qu'on peut avoir toutes les raisons d'être tristes, de pleurer, lorsque nous sommes dépendants d'un ou des être(s) humain(s). Mais nous avons toutes les raisons d'être joyeux lorsque nous sommes dépendants [et confiants] uniquement en Hachem [qui est au-dessus de tout et qui peut tout].
[ainsi lorsque les Bné Israël ont quitté l'Egypte, ils étaient armés ('hamouchim) de l'idée qu'en toute situation ils pourraient compter sur leur papa Hachem, et c'est la meilleure arme qui existe! Cela se manifestait par leur joie (sémé'him).]

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2018/01/01/5998-2

L’obligation d’être joyeux

+ L'obligation d'être joyeux :

-> "Tu te réjouiras de tout le bon que Hachem ton D. t'a donné" (Ki Tavo 26,11)

C'est une mitsva. Nous sommes obligés de nous réjouir de ce que Hachem nous a donné.
Pourquoi avons-nous besoin d'une directive pour nous réjouir puisque nous devrions automatiquement être heureux lorsque nous avons de bonnes choses?
La nature de l'homme est de vouloir constamment plus que ce qu'il possède actuellement. "Celui qui a 100 veut 200" (midrach Kohélt rabba 1,34).
Nos moments de joie sont mêlés à la tristesse de ce qui nous manque. La Torah nous ordonne donc de nous réjouir de ce que nous avons. Nous devons nous efforcer de ressentir une joie qui soit complète. Le manque de joie avec ce que nous avons est destructeur à la fois physiquement et spirituellement.
[rabbi Mordechai Gifter - Pirké Torah - vol.2

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-> C'est une grande mitsva que d'être constamment dans un état de joie.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Rabbi 'Haïm Vittal (Chaaré Kédoucha 1,2) cite le fait de se sentir constamment joyeux/heureux de ce que l'on a comme l'un des 4 traits de caractères essentiels à acquérir.
[les 3 autres sont : l'humilité, le silence approprié, et le contrôle des désirs]

-> "Ne soyez ni frivole ni triste. Soyez constamment d'humeur joyeuse avec une expression faciale agréable. "
[Rambam - Hil'hot Déot 1,4 et 2,7]
[Rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm 3,13) écrit : "Veillez à ce que la joie ne se transforme pas en frivolité, ce qui conduirait à la faute". ]

-> Une personne doit rechercher autant de plaisirs matériels qu'elle en a besoin pour vivre une vie de vitalité et de joie au service d'Hachem.
Tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet état est considéré comme une nécessité pour vivre une vie de Torah.
[rabbi Yossef Leib Bloch - Chiouré Daat - vol.2]

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-> Le Baal Chem Tov dit :
"Hachem vous a envoyé dans ce monde pour une mission précise. Sa volonté est que vous accomplissiez votre mission dans la joie. La tristesse implique une réticence de votre part d'accomplir la volonté d'Hachem."

-> Le Ibn Ezra (sur Téhilim 33,4) déclare : "Les justes ressentiront toujours de la joie et ne seront jamais tristes de ce que Hachem a décrété sur eux, car ils réalisent que tout ce qu'Il fait est pour leur bien ultime."

-> "Une personne qui vit avec une conscience constante d'Hachem vivra une vie de joie constante.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon - chap.1]

-> Rabbi Yéhouda Leib 'Hasman (Ohr Yohél - vol.3) écrit :
Lorsqu'une personne qui suit la Torah est joyeuse de tous les biens que Hachem lui a accordés, elle accomplit la mitsva de Kidouch Hachem (sanctification du nom d'Hachem). Les gens voit à quel point ceux qui observent la Torah sont chanceux.
Celui qui observe la Torah en étant déprimé et qui parle de ce qu'il manque et de ce qui ne va pas dans sa vie, alors il amène les autres à le regarder de haut et à éviter d'en venir à observer la Torah (puisqu'elle rend triste ceux qui la suivent). Il s'agit d'un 'hilloul Hachem, une offense très grave.

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-> Les gens veulent que les autres sourient et montrent des signes de joie lorsqu'ils s'adressent à eux.
Vous avez la capacité de servir de "soleil radieux" à tous ceux avec qui vous entrez en contact. Même un tout petit enfant peut faire la différence entre un visage qui rayonne et un visage qui exprime la dépression et le ressentiment. Si vous souriez à un enfant, il vous sourira en retour.
Qui peut dire ce qui est plus sain et plus propice à la croissance d'un enfant : la nourriture qu'il mange ou les expressions d'amour que vous lui témoignez?
Un enfant qui manque de sourires amicaux est comme une plante qui manque de lumière du soleil.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Shour]
[nous sommes tous des "grands enfants", et ainsi toute personne a besoin de sourires bienveillants]

-> Lorsque vous êtes joyeux, vous êtes capable de remonter le moral des autres, ce qui est un grand acte de bonté, car une personne joyeuse propage ses sentiments positifs.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Le moment entre roch Hachana et Yom Kippour est consacré à l'introspection. On regarde l'année écoulée et on essaie de se souvenir de ses fautes et de ses défauts, et on prend des résolutions pour s'améliorer. Il est facile de se sentir triste.
C'est pourquoi le rav Israël Salanter (Ohr Israël) souligne que, pendant cette période, nous avons l'obligation spéciale de saluer les gens avec un sourire et de leur parler sur un ton amical.

[certes, selon le Ramak (Tomer Dvora chap.2) : "l'idéal de la Torah est de saluer chaque personne avec une expression faciale agréable".
Mais, dans cette période où l'on s'inquiète de notre jugement personnel à Yom Kippour, nous devons encore plus être un soleil de joie et d'estime pour autrui. ]

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-> Les gens s'habituent tellement à être malheureux qu'ils ne sont pas conscients de la misère inutile qu'ils se causent à eux-mêmes. Ils s'emprisonnent eux-mêmes en remplissant leur esprit de pensées de ressentiment, de haine, d'envie et de désirs. Il est étonnant de constater qu'ils tolèrent de vivre une telle vie. [en ayant une tendance à se focalisant sur ce qu'ils n'ont pas, plutôt que d'apprécier et de se réjouir de ce qu'ils ont déjà. ]
La seule raison pour laquelle ils la tolèrent est qu'ils se sont tellement habitués à vivre avec de telles pensées qu'ils pensent à tort qu'il impossible que la vie soit différente.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

-> Une personne vraiment joyeuse ne permet pas que son bonheur dépende d'un facteur externe sur lequel elle n'a pas de contrôle.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

[ce n'est qu'en maîtrisant une attitude positive face aux diverses situations de la vie que nous aurons une garantie de bonheur. Car sinon nous sommes soumis aux variations de ces facteurs externes (richesse, honneur, succès, ...), nous sommes dépendants de la réaction d'autrui (ex: les marques d'honneur qu'on nous témoigne => notre joie étant alors aux mains des autres). ]

-> Dans une lettre à son fils, le rav Yérou'ham Lévovitz écrit :
"J'essaie constamment [de ne pas rechercher ou demander mon bonheur à des facteurs qui me sont extérieurs]. Je me rends pas dépendant d'une autre personne ou d'un lieu spécifique. Je suis donc constamment joyeux. Mais la majorité des gens n'ont pas cette attitude".

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,6) écrit : "Lorsque vous ressentez de la joie, vous serez en mesure d'obtenir plus d'une heure d'étude de la Torah que de nombreuses heures d'étude lorsque vous être triste".

-> La joie peut guérir une personne d'une maladie.
[Rabbénou Yona - Michlé 17,22]

"Hachem a créé les hommes droits, mais ils ont inventé de nombreux calculs" (Kohélet 7,29).

-> Le rav Shimshon Raphael Hirsch commente :
"Les nombreux calculs [qu'on s'ajoute dans notre vie] sont les ennemis de notre bonheur".

-> Le rav Sim'ha Wasserman dit : "la vie est simple ; les gens sont complexes".

[la vie a le potentiel du bonheur, mais chaque personne choisit ce à quoi elle va penser et comment elle va voir les choses.
ex: le bonheur se trouve en nous, mais on va partir en quête perpétuelle pour le trouver ailleurs, on le fait dépendre de la réaction d'autrui, on va avoir du doute et des réflexions compliquant tout plutôt que d'avoir une émouna toute simple (émouna pchouta) en Hachem (comme un petit enfant qui a confiance en ses parents, sans se poser des questions), ... ]

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-> Le rav Zelig Pliskin enseigne :
Ce que vous vous dites d'une situation donnée est la manière dont cette situation vous affectera. Votre attitude à l'égard d'un événement ou d'une situation n'est pas fondée sur sa réalité objective, mais sur votre propre évaluation subjective de cet événement ou de cette situation
[...]
Les gens disent souvent : "Il m'a rendu triste" ou "Cela m'a bouleversé".
Cela implique que des facteurs externes sont la cause de leurs émotions et qu'ils ne peuvent rien y faire. En réalité, les événements extérieurs ne peuvent pas vous rendre triste ou contrarié ; vous le faites vous-même par ce que vous vous dites à propos des événements extérieurs. Prenez l'habitude de dire : "Je me rends triste à cause de ce que je me dis de ses actions ou de ses paroles" ou "Je me mets en colère à cause de ce que je me dis de ce qui s'est passé".
Lorsque vous parlez en ces termes, vous acceptez la responsabilité de vos réactions. Cela vous incitera à changer vos pensées et vos attitudes, de celles qui vous rendent malheureux à celles qui vous permettent d'être heureux.
[...]
Apprenez à faire la différence entre les faits, les déductions et les jugements de valeur. Les faits ne vous rendent pas heureux ou triste. Ce sont uniquement vos jugements de valeur qui le font. Les personnes malheureuses ou rancunières ont tendance à faire des suppositions sans avoir suffisamment de preuves pour savoir si elles sont vraies ou non. Elles supposent prématurément ou à tort que les choses sont mauvaises et nuisibles. Même si une déduction est exacte, si vous évitez un jugement de valeur négatif, vous ne souffrirez pas.
[...]
Nous pouvons considérer la manière dont les gens nous traitent de différentes manières. Pourquoi choisir une approche négative, alors que vous pouvez choisir une approche positive?
[...]
Les attentes irréalistes sont au cœur d'une grande partie de notre douleur émotionnelle. Nous nous sentons contrariés et déçus lorsque nos attentes ne sont pas satisfaites.
Si nous n'avions pas d'attentes irréalistes, nous ne souffririons pas autant.
Clarifiez ce que vous pouvez réellement attendre du monde. Est-il réaliste de penser que tout se passera toujours exactement comme vous le souhaitez? Bien sûr que non.
Si vous renoncez à vos exigences irréalistes sur la façon dont les choses doivent être, vous vous épargnerez bien des déceptions inutiles.
[il faut accepter que dans la vie : ce n'est pas toujours comme JE veux, mais c'est comme Hachem le veux, or seul Lui sait exactement ce qu'il y a de mieux pour moi. Certes, on peut prier fortement, mais il faut aussi savoir accepter avec confiance les décisions d'Hachem, sans se révolter ou bien en être triste.]

Les principaux domaines d'attentes sont les suivants : (a) le monde devrait être exactement comme je le souhaite ; (b) les autres personnes devraient faire et être exactement comme je le souhaite ; (c) je devrais pouvoir faire ou accomplir tout ce que je souhaite.
Enuméré sous cette forme, n'importe qui peut facilement voir qu'il s'agit d'exigences impossibles. Abandonnez-les et vous vous épargnerez bien des frustrations.
De nombreux mariages seraient plus heureux si les gens renonçaient aux attentes et aux exigences irréalistes. Planifiez sagement, mais n'exigez pas.
[...]
Il est facile de se sentir frustré et malheureux quand on fait des erreurs, mais on peut toujours apprendre de ses erreurs et de ses échecs. Si vous utilisez les expériences d'apprentissage, vous pouvez les considérer comme positives. Même si vous auriez préféré ne pas faire ces erreurs, vous pouvez maintenant les considérer comme des tremplins vers la croissance.
Chaque fois que le rabbin Rephael de Bershid faisait une erreur en public, il était très heureux. Il la considérait comme une opportunité pour l'empêcher de devenir arrogant.
[...]
À la base de la satisfaction, il y a la conscience que la situation pourrait être pire. Dans presque tous les cas, les choses pourraient être pires et elles pourraient être meilleures.
Pour maîtriser le bonheur, une personne doit avoir une conscience constante que les choses sont meilleures qu'elles ne pourraient l'être.
[malheureusement, nous avons tendance à faire l'envers : nous nous empêchons d'être vraiment heureux car cela pourrait être/aller mieux! ]

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-> Le rav Yaakov Neimann (Darké Moussar) écrit :
Une personne vraiment vertueuse vit une vie heureuse. Une telle personne a intériorisé la conscience que toutes les occurrences de sa vie sont pour le bien, et elle tire satisfaction de sa vie.
Sa vie a un sens et un but. Tout son être est concentré sur l'élévation spirituelle. Elle ressent profondément que la bonne vie consiste à accomplir la volonté d'Hachem, et par conséquent, elle éprouve un grand plaisir dans les bonnes actions qu'elle accomplit. Même s'il manque des biens matériels, elle estime néanmoins que sa vie est tout à fait bonne.
Ses émotions sont cohérentes avec sa vision positive de la vie.

"Lorsqu'un homme conçoit clairement la véracité de l'existence d'Hachem, il se sent immédiatement submergé par une joie illimitée. Son âme se délecte à contempler la magnificence d'Hachem.
Tous les plaisirs corporels disparaissent, se dérobent. Son âme délicate s'enveloppe de sainteté comme si elle s'était séparée de son terne corps pour flotter dans le plus élevé des cieux.
Quand l'homme s'élève au niveau de ces valeurs sacrées, un monde nouveau se dévoile à lui ; en effet, un être humain a la possibilité d'être par instants semblable à un ange qui jouit du rayonnement divin, et tous les plaisirs de ce monde sont incomparables à ceux causés par l'attachement de l'homme à son Créateur."
[le 'Hazon Ich - Emouna ouBita'hon - chap.I par.9]

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-> La plupart des êtres humains ne sont pas impartiaux dans leurs débats sur la religion. Ils son incités à renier la foi, car accepter l'existence d'un être suprême exige des changements de mode de vie qui peuvent s'avérer contraignants. Leur faculté de jugement est alors déformée, les empêchant de voir la vérité.
Le seul moyen de rester objectif est d'établir dans son esprit une nette distinction entre la délibération sur le thème de l'existence d'Hachem et les conséquences que celle-ci pourrait engendrer. Ce n'est qu'en faisant abstraction de ces dernières qu'on pourra parvenir à la véritable conclusion.

Il m'est arrivé d'aborder le thème de la foi avec quelqu'un qui s'y opposait avec véhémence. Je lui ai alors dit : "Soyez honnête avec vous-même. Si les exigences de la Torah se réduisaient à 2 simples commandements : prier durant 5 minutes le Shabbath matin et s'abstenir d'allumer du feu durant 5 minutes le Shabbat après-midi, que diriez-vous des preuves dont nous avons discuté?"
Il a réfléchi quelques minutes et a fini par avouer : "Vous avez raison".
[rav Yaakov Ades]

L'enthousiasme et la joie dans l'étude de la Torah et les autres domines du service d'Hachem sanctifient et purifient considérablement l'âme, et ce pour plusieurs raisons : l'âme est composée de nombreuses couches, et en général, une intensification du service d'Hachem ne perfectionne qu'une partie de ces couches.
Cependant, lorsque l'enthousiasme vient s'ajouter à l'étude ou à l'accomplissement d'une mitsva, cela touche plus de couches, et en particulier des couches qui se trouvent plus en profondeur, ce qui engendre une purification importante de l'âme.
[rav Yaakov Ades - s'attacher à Hachem - chap.20]