Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Il est notoire que la relation entre la Torah et la terre d'Israël est analogue à celle qui existe entre la vie et le cœur.
La Torah caractérise la vie éternelle, ainsi que nous le disons [dans la bénédiction après la lecture de la Torah] : "qui a implanté au milieu de nous la vie éternelle".
Le cœur, lui, est le siège de la vie et de l'âme. C'est à partir de lui que se déploie la vie et la vitalité du corps tout entier.
Il en va de même de la Torah : elle s'épanouit essentiellement en terre d'Israël."
[Ram'hal - Ohr Néérav 5,4]

Quelle grande mitsva que celle de désirer se rendre en terre d'Israël.
Le Chla haKadoch et le Séfer Yéré'im enseignent que l'on devrait constamment avoir dans son cœur le désir et l'amour de la terre d'Israël, comme il est écrit : "Et vos yeux et votre cœur y seront présents chaque jour" (cf. Mala'him I 9,3).
Si une personne possède tout ce qu'elle désire, elle doit toujours se rappeler que quelque chose lui manque, du fait qu'elle ne se trouve pas en terre d'Israël ... elle devrait s'en attrister, car la chose la plus importante lui fait défaut.
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - début de la dracha 14]

+ "Le jour où la Torah fut donnée, Israël gagna le droit d'hériter du monde entier et d'assujettir les nations.
En effet, ce jour-là, les fondations de la terre se sont affaissées, et n'était cette importante révélation, le monde serait retourné au néant.
La chose reste vraie même si nous n'observons pas la Torah et les mitsvot, car nos Sages affirment : "S'il nous avait fait approcher du mont Sinaï, sans nous donner la Torah, cela nous aurait suffi" (Haggada de Pessa'h).
Ainsi, cette révélation, capitale justifie à elle seule le maintien de l'univers.

En conséquence, le droit nous est acquis de choisir une belle parcelle sur laquelle demeurer [en n'importe quel endroit] dans le monde et les nations doivent nous accepter, fort du précédent principe ...
De plus, il n'est pas envisageable que nous puissions atteindre le degré de perfection requis pour effectuer la rectification (tikoun) des mondes Divins, en dehors de la terre sainte.
Ainsi, lorsque nous négligeons d'acquérir la vraie perfection, nous contrarions l'ordre naturel des choses et suscitons la calamité sur le monde entier.
[...]
Hachem dit à Israël : ... Je vous ai donné le monde entier parce que vous êtes demeurés auprès de cette montagne. Cependant, Je vous fait cette recommandation : "Venez et prenez possession du Pays que Hachem a fait serment à vos ancêtres" (Dévarim 1,8) ...
Pourquoi devriez-vous travailler dur et en vain pour d'autres, et laisser les nations du monde jouir de votre travail?
Ainsi choisissez la vie! Venez et prenez possession du Pays [d'Israël]."
['Hatam Sofer - Drachot 'Hatam Sofer (délivré le 7 Av - vol.2,p.306a)]

"Il est temps de lui [Sion] manifester de la bienveillance, car le moment fixé est venu, car Tes serviteurs ont affectionné ses pierres" (Téhilim 102,14-15)

-> Le Sforno explique que les juifs furent exilés parce qu'ils méprisaient le pays d'Israël, et la délivrance viendra à travers la réparation de ce péché.

-> Le Maharcha (guémara Taanit 15a) écrit que lorsque les habitants d'Israël chérissent les pierres et la poussière de la terre d'Israël, ils hâtent d'autant le moment fixé pour la rédemption (guéoula).

-> Dans sa conclusion, le Kouzari affirme que Jérusalem ne sera reconstruite que lorsque le peuple juif nourrira une profonde aspiration à elle, au point de chérir ses pierres et sa poussière.

[ainsi d'une certaine façon en proclamant : "l'année prochaine à Jérusalem", nous développons de l'aspiration pour elle, et par ce mérite nous provoquons le fait qu'elle sera reconstruite et que tous les juifs s'y retrouveront!]

-> Le Kouzari (2,24) écrit également :
"Ce péché [à savoir le fait que peu de juifs aspirent réellement à retourner en terre d'Israël] a empêché que nous soyons les témoins de ce qui était appelé à se produire à l'époque du 2e Temple.
Car la providence Divine était alors appelée à se manifester pour autant que les juifs eussent accepté de revenir massivement.
[le Maharcha (guémara Sanhédrin 98b) dit qu'au moment du 2e Temple la faute qui empêcha d'avoir une délivrance définitive est que les juifs ne retournèrent pas en masse en terre d'Israël (préférant rester à Bavél).]
Cependant, seule une minorité revint, tandis que la plupart demeurèrent en Babylonie.
La providence Divine ne se manifeste à une personne qu'en fonction de la préparation qui a été la sienne pour l'accueillir.
Si elle s'est peu préparé, la providence se manifestera peu ; si sa préparation a été conséquente alors elle se manifestera intensément ...
Cependant, notre récitation de "qui restaure Sa présence à Sion" (17e bénédiction de la Amida), et "Prosternez-vous à sa sainte montagne" (Téhilim 99,9), récité le matin au début des Pessouké déZimra), ne sont que des gazouillements d'oiseaux, car nous les prononçons sans intention réelle."

<--->

-> "Et puissiez-vous voir le bonheur de Jérusalem" (Téhilim 128,5)
Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld commente : on ne doit voir que le bonheur de la terre d'Israël, autrement dit, tous les aspects heureux de Jérusalem.
On doit prendre garde à ne pas être un "explorateur", à D. ne plaise.
Les explorateurs furent punis pour avoir proféré des calomnies sur la terre d'Israël à un moment où il ne s'y trouvait aucun juif.

-> La guémara (Kétoubot 112) rapporte : "Rabbi Ami et Rabbi Assi avait l'habitude [avec leurs élèves] de les faire se lever [et se déplacer] d'un endroit en plein soleil à un endroit à l'ombre, et d'un endroit à l'ombre à un endroit au soleil."

Rachi explique : "Quand le soleil arrivait à l’endroit où ils étaient assis et tapait sur eux, ils se levaient pour aller s’asseoir à l’ombre, et en hiver ils évitaient l’ombre et s’asseyaient au soleil, pour qu’on ne puisse pas protester contre Erets Israël".

Le Saba de Slabodka dit : Cela nous enseigne combien il faut faire attention à ne pas dire du mal de la terre d'Israël, même quelque chose de vrai que tout le monde sait. En effet, la chaleur en été et le froid en hiver sont véritablement pénibles. Et malgré tout, comme cette souffrance risque de provoquer une protestation contre le pays, ce qui est interdit, les Amoraïm faisaient attention à ne pas en arriver là. C’est pourquoi ils changeaient de place selon la position du soleil et de l’ombre.

Le Ben Ich 'Haï commente également :
"cela était afin qu'aucun élève ne puisse en venir à dire à propos du lieu où ils étaient : "cela n'est pas bien", et par là en venir à parler mal d'une partie de la terre d'Israël.
De là, nous devons tous apprendre une leçon : il faut garder notre bouche et notre langue de prononcer quelque chose de négatif, de condamner, même une simple coudée de la terre d'Israël, ou sur ses constructions ; et même à un moment où la terre est abandonnée et entre les mains des non-juifs, et que les maisons appartiennent à des non-juifs."

-> Toute la Torah est remplie de louanges de la terre d'Israël. Comment un juif craignant D. peut-il dire l'opposé de ce qui est écrit dans la Torah?
[rav Shmouël Mohliver]

<--->

-> La terre d'Israël (erets Israël - ארץ ישראל) possède la même valeur numérique que : "tét lev" (prendre à cœur - תת לב).
Si tous les juifs prennent à cœur de [vouloir] monter en terre d'Israël, le machia'h viendra.
['Hida - Na'hal Kédoumim]

-> Lorsque le 'Hafets 'Haïm a entendu que des implantations ont été créés en Israël : à Ré'hovot, à Richon léTsion et à Guédéra, il a dit en yiddish : "Voici! la chose (guéoula) a déjà commencé".

<--->

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béhar 25,25) écrit que les leaders d'Israël, à travers les générations, seront tenus pour responsables de ce que nous nous trouvons toujours en exil, car ils auraient dû inspirer aux Bné Israël l'amour pour la terre d'Israël.

-> Le Yaavets (Sidour Beit Yaakov - Soulam beit El) écrit que lorsque les juifs négligent la terre d'Israël, de cruelles persécutions viennent les frapper.

b'h, également à ce sujet, : https://todahm.com/2018/05/30/6452-2

<--->

-> Nos Sages (cf. Pessikta rabbati 27-32) affirment que notre mère Sion pleure et se lamente sur nous lorsque nous sommes en exil et qu'elle attend que nous retournions en son sein.

-> Hachem déclare : "Si seulement Mes enfants étaient auprès de Moi en terre d'Israël, quand bien même, ils souilleraient le pays"
[midrach Yalkout Chimoni 2,1038 ; Eikha rabba 3,7]

-> Hachem dit : "Un petit groupe dans la terre d'Israël m'est plus cher [à Mes yeux] qu'un Sanhédrin entier en dehors de la terre [d'Israël]."
[guémara Yérouchalmi Sanhédrin 86]

<--->

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar 3,93b) affirme que nous ne constituons une nation qu'en terre d'Israël.
Le verset dit : "Qui est comme toi, Israël, peuple qui ne fait qu'un sur la terre" (Shmouël II 7,23).
Le Séfer 'Harédim (chap.2) explique que cela doit être compris littéralement : nous ne devenons un peuple que lorsque nous sommes établis dans le pays d'Israël.

-> Le frère du Maharal, rabbénou 'Haïm (Séfer ha'Haïm) enseigne que si une personne envisage en permanence de monter en terre d'Israël en ayant les yeux et le cœur constamment tournés dans sa direction, elle est considérée comme établie là-bas.

Par exemple, selon nos Sages (guémara Kétoubot 111a) ceux qui décèdent à l'extérieur du pays d'Israël ne seront ressuscités qu'après la souffrance éprouvée en "roulant [jusqu'à lui] par des canaux souterrains".
Rabbénou 'Haïm explique que cela n'a trait qu'à ceux qui ne chérissent pas le Pays. Cependant, ceux qui chérissent le Pays [d'Israël] et attendent la rédemption de leur vivant ne seront pas défaits après leur mort de la sainteté gravée sur la face de leurs cœurs.
[ => ceux qui chérissent la terre d'Israël sont considérés comme s'y étant déjà établis, même s'ils sont physiquement en dehors.]

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot - discours Shabbath haGadol de 1798) affirme : "Quiconque désire [sincèrement] monter en terre d'Israël est considéré comme s'y étant déjà établi."
Le Tachbets (Téchouvot 3,288) est également de cette opinion.

<--->

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2016/04/25/4331-2

<--->

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : "les Bné Israël ont méprisé 3 choses : le royaume des Cieux, le royaume de la Maison de David et le Temple."
Rabbi Chimon ben Ménassia dit : "Il ne sera pas montré à Israël de signe favorable avant qu'il ne se repente et ne se mette en quête de ces 3 choses"."
[Yalkout Chimoni 2,106]

-> Le rav Alcalaï (Min'hat Yéhouda - section 18) commente :
"Puisqu'il est dit qu'Israël ne verra pas de signe favorable avant de se mettre en quête de ces 3 choses, nous avons certainement un grand devoir de nous y consacrer.
- le royaume des Cieux = le Zohar (III, 276a) affirme : "Hachem n'est appelé "Roi" qu'en terre d'Israël".
Ainsi, le premier acte de repentir d'Israël à la fin des temps sera de se mettre en quête du royaume des Cieux. Autrement dit, ils retourneront en terre d'Israël de sorte que Hachem puisse être appelé "Roi" ...
en effet : "Celui qui demeure en dehors du pays [d'Israël] est comme celui qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b).

Le rav Yéhouda Bibas explique le verset : "Revenez à Moi, et Je reviendrai à vous" (Mala'hi 3,7) = Israël reviendra s'abriter auprès de D. en terre d'Israël, ensuite de quoi, Hachem fera résider Sa Présence Divine au milieu de nous.

Le Zohar (II,17a) écrit : Rabbi Yossé a dit : "Si les juifs sont asservis davantage [en exil], ce ne sera pas à cause du décret du Roi, mais parce qu'ils refusent d'aller à Sa rencontre".
Il me semble que les mots "aller à Sa rencontre" sous-entendent que les juifs retourneront en terre d'Israël, comme l'affirme le rav Yéhouda Bibas. En effet, il n'est pas dit "revenir dans le repentir", selon l'expression [usuelle] de nos Sages."

-> Le rav Yissa'har Teichtal en conclut que le fait même que les juifs aspirent à retourner en terre d'Israël, qui est une mitsva de premier plan, constitue leur repentir (puisque cela permet que s'accomplisse le verset : "Revenez vers Moi"), et cela les rend alors dignes d'être témoins de la délivrance finale.
Il écrit aussi : "Fort de cela, on réalisera également que la rédemption ne dépend que de notre amour pour la terre sainte [d'Israël]. Plus nous la chérirons, plus nous hâterons la rédemption."

<--->

-> "Tant que Sion est en ruines, le Rédempteur n'est pas encore venu" (Rachi - Yéchayahou 54,20)
[ainsi en bâtissant le pays d'Israël, on hâte la rédemption]

<--->

-> La guémara (Yérouchalmi Béra'hot 2,8) rapporte que Rabbi Yasa se coupait les cheveux en l'honneur d'être en terre d'Israël (puisqu'il n'avait pas le temps de le faire pendant le long trajet), qui et le palais du Roi. [Aggadaot Eliyahou]

-> La guémara (Kétoubot 112) nous enseigne des exemples d'amour de la terre d'Israël de nos Amoraïm :
Rabbi Abba embrassait les pierres d'Acco, qui étaient les premières qu'il a rencontré.
Rabbi 'Hanina aidait à dégager les routes de tout obstacle et irrégularité, afin d'être sûr qu'elles n'aient pas une mauvaise réputation. [on ne doit penser que de bonnes choses d'Israël!]
En plein milieu de l'étude, Rabbi Ami et Rabbi Asi se déplaçait : l'hivers d'un lieu ombragé à un lieu ensoleillé, et l'été l'inverse. Cela afin d'éliminer toute potentielle plainte concernant le fait de vivre en Israël.
Rabbi 'Hiya se roulait dans la poussière de la terre d'Israël. [tellement elle lui était cher et aimé]

La terre d'Israël est tellement sainte que seule la sainteté d'Hachem la surpasse.
[Tsror haMor - Matot]

=> Erets Israël constitue le degré de sainteté qui suit immédiatement D.

<--->

-> Les pays des nations sont impurs, tout comme leur sol et même leur air.
Il n'est pas de lieu qui mérite d'être appelé "pur" en dehors de la terre sainte.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Tsav 6,4]

-> La terre d'Israël possède de grandes qualités et celui qui en possède une parcelle est considéré comme possédant une part dans le monde futur.
[Ibn Ezra - Vayichla'h 33,18-19]

[nos Sages disent qu'en héritant du pays d'Israël, les juifs sont devenus dignes du monde futur.]

<--->

-> Lorsque le Baal haTanya évoque au rabbi de Berditchev (dans une lettre écrite en 1799) sa libération de la forteresse de Pétersbourg, il écrit : "Tout ceci fut l'œuvre de D., qui n'a permit à ces événements de se produire qu'au titre du mérite de la terre sainte et de ceux qui y demeurent."

Le rav Yissa'har Teichtal (Em haBanim Sémé'ha) rapporte ces propos, et en tire que lorsqu'un juif se trouve dans la détresse, il peut en être délivré et protégé par le mérite de la terre d'Israël et de ses habitants.
En effet, le mérite de la terre d'Israël surpasse tous les autres mérites, même celui de nos Patriarches. Et quand bien même ils ne seraient pas en mesure de nous venir en aide, le mérite de la terre d'Israël nous protège toujours et nous apporte la délivrance lors de nos périodes tourmentées.

<--->

-> Le 'Hatam Sofer (intro à ses drachot - sur Vaét'hanan 6,3) fait un commentaire merveilleux :
"La [simple] mention [du nom : "(érets) Israël" (la terre d'Israël)] présente une merveilleuse vertu (ségoula) d'inspirer la sainteté au cœur de celui qui l'entend ...
Hachem a fait mention d'érets Israël chaque fois qu'Il désirait nous inspirer un regain de sainteté."

[ex: lorsque l'on dit à quelqu'un : "je vais en Israël", par le fait d'avoir mentionné "Israël", alors on éveille de la sainteté dans le cœur de cette personne!
Cela témoigne de la grandeur et de la sainteté de notre cher pays!!]

Considérer avec importance la terre d’Israël

+ Plus on donne de la grandeur à la terre d'Israël, plus on peu bénéficier de ses bénédictions :

-> Le midrash (Dévarim rabba 2,8) déclare : "Moché dit à Hachem, Maître de l'Univers! Comment se fait-il que les ossements de Yossef ont été apporté en terre d'Israël et que je ne puisse pas entrer dans le pays?
Hachem répondit : "Celui qui reconnaît la terre d'Israël mérite d'y être enterré, mais celui qui ne reconnaît pas la terre ne mérite pas d'y être enterré.
Yossef a reconnu qu'il était originaire de la terre d'Israël, car lorsque [la femme de Potifar] a dit : "Il nous a amené un Hébreu", Yossef n'a pas nié ces affirmations. Au contraire, il admet : "Voici que j'ai été enlevé de la terre des Hébreux" ...
Mais tu (Moché) n'as pas protesté lorsque les filles de Yitro ont dit : "Un égyptien nous a sauvées?" Tu as gardé le silence."

-> Le rav 'Haïm Shmoulévitz (Si'hot Moussar p.384) souligne à quel point ce midrach est étonnant. Lorsque Moché n'a pas répondu à la déclaration des filles de Yitro, il a renié non seulement son lien avec la terre d'Israël, mais aussi son identité juive.
Néanmoins, nous ne trouvons aucune punition pour cela, et il n'a été puni que pour son refus d'avoir un lien avec la terre d'Israël.

Le rav Shmoulévitz explique cependant que lorsqu'on a dit à Moché que "celui qui reconnaît la terre d'Israël mérite d'y être enterré", il ne s'agissait pas d'une punition mais d'une déclaration de fait.
Celui qui ne reconnaît pas la terre d'Israël n'est pas lié à la terre d'Israël ; la terre d'Israël n'a ni intérêt ni désir pour lui.

=> Lorsque c'est le cas, la terre ne veut pas de lui non plus. Il s'agit là d'une leçon importante pour nous, conclut le rav Shmoulevitz.
Celui qui veut bénéficier de l'abondance et de la ségoula que la terre d'Israël a à offrir doit d'abord reconnaître la terre et établir un lien avec elle en reconnaissant son importance et sa grandeur.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il méritera tout ce que la terre a à lui offrir.

<--->

-> Le rav Alexander Ziskind, communément appelé le Yessod véChorech HaAvodah d'après le livre dont il est l'auteur, a écrit un autre petit sefer pour ses enfants intitulé Tsavaa Kétana (un petit testament).
Dans ce livre, il dicte à ses enfants la manière dont ils doivent se comporter pour atteindre de hauts niveaux spirituels et mener une vie pleine de sainteté et de perfection au service d'Hachem.

Dans la toute dernière instruction qu'il donne à ses enfants, il écrit ce qui suit :
"Mes enfants bien-aimés, vous devez constamment désirer vous rendre en Terre Sainte, et alors vous serez certainement aidés par le Ciel, car "dans la direction où une personne désire aller, elle reçoit l'aide du Ciel".
Une personne juive qui n'a pas espéré de tout cœur se rendre en Terre sainte avant de mourir reçoit une punition très sévère, qu'Hachem nous sauve.
Il est vrai que si une personne ne désire pas constamment se rendre en Eretz Yisrael, elle ne prendra jamais la décision d'entreprendre le voyage de tout son cœur. C'est pourquoi, mes enfants bien-aimés, purifiez vos cœurs à ce sujet, et le salut d'Hachem viendra".

"Nous sommes remplis de gratitude envers la Providence d'avoir le mérite de voir les premiers bourgeons de la délivrance, avec la création de l'état d'Israël."
[rav Shlomo Zalman Auerbach]

<--->

-> "Nous entendons les coups du bien-aimé [le machia'h] à notre porte sur la scène de l'histoire politique.
Il est impossible de nier, que notre renaissance nationale et la création de l'état d'Israël relèvent d'un évènement quasi-surnaturel."
[rav Yossef Dov Soloveitchik - Kol Dodi Dofek]

->"Nous sortons de la servitude vers la liberté, d'un joug étranger vers l'indépendance politique, les portes d'Israël sont ouvertes à tous les juifs du monde, et notre pays est un centre spirituel immense.
Il s'agit de signes évidents de la délivrance."
[rav Mordé'haï Eliyahou]

-> "Le début de la délivrance apparaît devant nos yeux [avec le processus menant à la création de l'état d'Israël] ...
Il ne s'agit pas uniquement d'actions humaines, mais bien de la volonté de la Providence "qui sème les délivrances".
Il est certain "que le bien-aimé [le machia'h] frappe à la porte"."
[rav Avraham Its'hak haCohen Kook]

-> "Et maintenant [avec la création de l'état d'Israël], il n'y a plus aucun doute qu'il s'agit du début de la délivrance.
Chacun doit être capable de remercier mille fois la Providence pour notre libération, car D. nous fait revenir et nous sort d'exil."
[rav Moché Halfon haCohen]

-> "Mes frères, est-ce possible d'être indifférents en ce moment si important?
Comment exprimer par les mots la grandeur de ce qui nous arrive, face aux délivrances et aux victoire en Israël et à Jérusalem [après la guerre des 6 jours]?
Qui comme moi, ayant vécu les affres de l'exil, peut voir la force de cette délivrance et la grandeur de ces événements?
[rav Yossef Kahanman - roch yéchiva de Ponevitch]

<--->

-> "Nous [le peuple juif], nous trouvons en exil et nous sommes soumis à D. au milieu de peuples qui nous persécutent et nous causent du tort.
Celui qui réalise cela prend conscience du grand miracle dont nous avons bénéficié en ayant survécu depuis la destruction du Saint Temple jusqu'à aujourd'hui.
Pour moi [rav Emden], ce miracle est le plus grand de tous.
Il dépasse toutes les merveilles que D. a accomplies en Egypte, lorsqu'Il nous a délivrés de l'esclavage et qu'Il a ouvert la Mer Rouge."
[rav Yaakov Emden - Yaavetz - dans son introduction à son Sidour]

=> Il a écrit cela au 18e siècle! Imaginons alors l'ampleur du miracle d'être en sécurité et dans le confort sur notre propre terre d'Israël de nos jours.
[tant de très fortes nations ont disparu de ce monde, alors que le peuple juif constamment persécuté, est toujours là. Il possède de nouveau sa sainte et sublime terre!]
Combien devons-nous en exprimer de la gratitude à notre papa Hachem?
Combien devons-nous être fiers et confiants d'avoir notre vie qui dépend en permanence du boss des boss, de l'Unique qui est au-dessus de tout et qui peut tout : Hachem.

<--->

-> "Si l'on pouvait accrocher une banderole sur le Kotel, elle proclamerait : "Cet endroit est l'argument qui s'oppose à ceux qui nient l'origine Divine de la Torah"."
[rav Eliya Lopian]

<---------------------------->

-> "Lorsqu'un élève du rav Chlomo Zalman Auerbach lui demanda l'autorisation de voyager en Galilée afin de prier sur les tombes des tsadikim, il répondit : "Aller si loin pour prier auprès des Justes (tsadikim)?! Si je sens le besoin de prier auprès de tsadikim, je me rends au mont Hertzl, sur les tombes des soldats qui sont morts en sanctifiant le Nom de D."

->De même, on raconte qu'un juif d'Eilat a rendu visite au Rabbi de Loubavitch et lui a dit : "J'aimerais pouvoir prier sur les tombes de tsadikim mais nous n'en avons pas à Eilat".
Le Rabbi a répondu : "Allez à la section militaire du cimetière, vous trouverez là-bas des tsadikim purs".

"Une terre qui dévore ses habitants" (Chéla’h Lé’ha 13,32)

-> Bien que les explorateurs ont dit cela sûrement avec une mauvaise intention, rabbi Na'hman de Breslev explique qu'il s'y cache une réalité positive.
En effet, la terre d'Israël dévore ses habitants, elle a la capacité de "manger" les juifs qui y vivent et elle les transforme alors en une partie de la terre d'Israël, leur insufflant sa sainteté totalement inimaginable.

<----------------->

-> "C’est une terre qui dévore ses habitants" (v.13,32)

=> Que signifie cette expression ?

-> Rabbi Na'hman de Breslev enseigne :
La terre d’Israël est unique car Hachem y est particulièrement Présent et Révélé. Par opposition aux autres terres où Hachem se cache, "une terre qui dévore ses habitants" est une terre où la réaction de Hachem aux comportements de l'homme est rapidement perceptible.
La conséquence de ce dévoilement de la Présence de Hachem, c'est Sa réactivité instantanée.

Plus perceptible par l’homme selon le principe du "mida kénéged mida" (mesure pour mesure). Comme dit le verset : "ata téchalem lé'ich kémaasséou" (Tu rétribues l'homme selon son action). C'est en cela que s'exprime la Manifestation de la Présence Divine. Pour le Bien comme pour le Mal. Sa réactivité est difficile à vivre pour l'homme qui se sent épié. Il perçoit plus clairement la réaction de Hachem. Il perd même son sentiment d’autonomie et de liberté.
Mais d'un autre côté, cette réactivité de Hachem, lui donnera aussi l'occasion de développer et de renforcer sa émouna (foi) en Hachem.

"Une terre qui dévore (Okhélét) ses habitantsé est une terre où la réaction de Hachem est rapidement perceptible.
C'est cela qui donne l'impression d'être englouti par la terre. Le mot "אכלת" (o'hélét), est composé (dans le désordre) des initiales de la phrase "אתה תשלם לאיש כמעשהו"(ata téchalem lé'ich kémaasséou - Tu rétribues l’homme selon ses actions) = c'est ce qui rend la vie particulièrement difficile en terre Sainte.

"Pour leur donner le pays de Canaan (érets Canaan), le pays de leur habitation où ils habitaient (érets mégouré'ém)" (Vaéra 6,4)

=> Pourquoi la Torah utilise 2 fois le terme : "le pays" (érets), alors que le verset aurait pu dit : "leur donner le pays de Canaan où ils habitaient"?

Le Yichma'h Israël répond par un enseignement des Sages selon lequel celui qui habite en terre d'Israël doit faire de plus en plus attention à ses actes et à tout ce qui le concerne.
Il doit aussi se conduire avec plus d’humilité et de piété que celui qui habite ailleurs. Parce qu’il ressemble à quelqu’un qui est installé dans le palais du roi, et celui qui irrite le roi dans son palais n’est pas semblable à celui qui l’irrite en dehors.
De plus, le service du roi pour celui qui est en sa présence dans son palais n’est pas semblable au service de celui qui est à l’extérieur, car il est évident que le service du roi repose davantage sur ceux qui se trouvent avec lui dans son palais ...

C’est pourquoi le verset emploie une expression double : "le pays de leur habitation où ils habitaient" = c’est-à-dire que la terre d'Israël, le pays de leur habitation (mégouré'ém), représente une "crainte" (magour), car là l’homme doit se trouver dans la demeure de Hachem avec sainteté et piété, et craindre sans cesse devant Lui.
De cette façon, ils mériteront d’habiter toujours en terre d'Israël.

"Et voici les noms des enfants d'Israël qui viennent (aba'im) en Egypte avec Yaakov, chacun était venu (baou) avec sa maisonnée" (Chémot 1,1)

=> Pourquoi la Torah change-t-elle le temps du verbe venir dans ce verset?
On effet, on a "qui sont en train de venir" (aba'im = du présent) et "était venu" (baou = au passé).

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) explique que lorsque les juifs étudient la Torah, même lorsqu'ils sont en dehors d'Israël, c'est comme s'ils vivaient en terre d'Israël.
Lorsqu'ils s'arrêtent d'étudier la Torah, ils tombent dans la galout (exil) de la terre où ils vivent.

Ainsi au début, lorsque le peuple juif est arrivé en Egypte, ils étaient occupés à étudier la Torah, et ainsi ils ont transporté la terre/l'atmosphère sainte d'Israël en Egypte. Ils avaient une yéchiva en Egypte, et c'était comme s'ils vivaient en terre d'Israël.
C'est pourquoi, il est écrit : "ich oubéto baou" (chacun était venu avec sa maisonnée) = ils sont venus avec les maisons qu'ils avaient en Israël.

Ensuite il est écrit : "Yossef mourut, ainsi que tous ses frères, ainsi que toute cette génération ... ils remplirent la terre" (Chémot 1,6-7). Le midrach (Yalkout Chimoni Chémot 1) explique que les Bné Israël remplissaient les cirques and théâtres.
Ils ont cessé d'étudier la Torah et profitaient de la culture égyptienne. C'est pourquoi il est alors écrit : "aba'im mitsrayéma" (vinrent en Egypte) = le temps est au présent (et non au passé), car c'est comme s'ils n'arrivaient que maintenant en Egypte [la galout].

[avant bien que physiquement en Egypte, ils ne vivaient pas en Egypte et étaient comme en terre d'Israël. Ce qui ne fut plus le cas à partir du moment où ils cessèrent l'étude de la Torah
Ceci explique l'emploi du présent (aba'im) et du passé (ba'ou) dans le verset. ]

<--->

-> "Le pays en fut empli" (Chémot 1,7)

Le midrach explique que les juifs se sont mêlés aux égyptiens dans leurs théâtres et leurs cirques.