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"D. examina tout ce qu'il avait fait c'était très bien (tov méod). Le soir se fit, puis le matin; ce fut le 6e jour." (Béréchit 1,31)

-> " "C'était très bien" : cela fait référence à l'ange de la mort".
[midrach Béréchit Raba 9,10]

-> "C'est "très bien" que la mort existe, car sans la crainte de la mort, les personnes passeraient leur vie de façon futile, pensant toujours qu'il leur restera du temps afin d'agir"
[midrach Béréchit Raba 9,6-12]

-> "Tant qu'une personne est habillée d'un corps physique, elle ne peut connaître D. que d'une façon cachée. Mais après la mort, lorsqu'elle jette sa réalité corporelle, elle peut alors connaître l'essence de D.
Ainsi, la mort est "très bonne". "

[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot I,109a

Il y écrit ensuite que la mort permet de purifier le corps, avant le moment où il se lèvera à nouveau lors de la résurrection des morts]

"Le temps lui-même, est une création engendrée par le mot : Béréchit."

[guémara 'Haguigua 12a]

Notre monde tient dans le temps et l'espace.
Rabbi Na'hman nous enseigne que notre mission est de transcender le temps et l'espace qu'a généré la Création, afin de relier "l'après Création" avec "l'avant Création".
[Likouté Halakhot I,40a]

"D. appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour." (Béréchit 1,5)

-> " Les "ténèbres" renvoient au Talmud de Babylone"
[guémara Sanhédrin 24a]

Cela s'explique par le fait qu'il est dur d'étudier le Talmud et de s'en rappeler (c'est obscur!).

Rabbi Na'hman nous dit que puisqu'il correspond à la "nuit", il est particulièrement propice de l'étudier (ainsi que la michna, sa base) durant la nuit.
[Likouté Moharan I-35,4]

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-> "La "lumière" fait référence aux histoires sur les justes.
Les "ténèbres" font références aux histoires sur les méchants"
[midrach Béréchit Raba 3,8]

-> "Les histoires sur nos tsadikim amènent de la lumière dans le monde, tandis que les histoires au sujet des récha'im y amènent de l'obscurité."
[Rabbi Na'hman - Likouté Halakhot I,106a]

"La terre n'était que solitude et chaos ; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de D. planait à la surface des eaux." (Béréchit 1,2)

-> "[Les termes : ] "solitude", "chaos", "ténèbres" et "abîme" font références aux 4 exiles"
[midrach Béréchit Raba 2,4]

-> "[L'expression] "le souffle de D." renvoie à l'esprit du Machia'h"
[Zohar I,192b]

Au commencement … le Shabbath …

+ Au commencement ... le Shabbath ...

-> "Les lettres du mot Béréchit (au commencement - בראשית) peuvent également former : yaré Shabbath (un observant du Sabbath - ירא שבת)."

[Tikouné Zohar 9,24b]

-> "Le Shabbath est venu, et avec lui le repos. Alors seulement l’œuvre de création a été terminée et menée à bonne fin."
(Rachi - Béréchit 2,2)

-> "Par le mérite d'observer le Shabbath, une personne mérite de craindre D." (Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot 3,1a)

-> Nos Sages ont dit : "Shabbath est équivalent à la Torah entière"
[guémara Yérouchalmi Shabbath 1,8]

-> Selon le midrach : "la Torah a précédé la création du monde de 2 000 ans" (Béréchit Rabba 8,2).

Rabbi Na'hman de Breslev de commenter :

"Puisque Shabbath est comparé à la Torah entière, nous pouvons dire qu'il a aussi précédé le monde de 2 000 années.

Ces 2 000 ans, sont représentés par la limitation de 2 000 amot en dehors des limites de la ville, jusqu'où une personne peut marcher pendant Shabbath.

Cette limite/barrière, correspond aussi à une délimitation de l'esprit, qui doit conduire à mettre une limite à ce que nous pouvons comprendre, à ce qui nous dépasse, et à partir d'où nous devons renforcer notre émouna (comme on dit : "la émouna commence là où la raison s'arrête").

Grâce à cette limite, nous pouvons amener l'intellect de la Torah et la sainteté du Shabbath, afin de reconnaître la Création comme venant totalement de D."

(Likouté Halakhot 3,102)

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-> "Les 6 jours de la semaine sont divisés en 3 paires" (midrach Béréchit Raba 11,8).

Rabbi Na'hman de compléter : "De même pour le Shabbath, qui va de pair avec les juifs.
Une personne qui respecte le Shabbath, peut se réjouir avec son ami, pour ainsi dire." (Likouté Moharan I,277)

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-> "Le commencement (רֵאשִׁית) de la sagesse, c’est la crainte de D." (Téhilim 111,10 -> réchit 'hokhma, yir'at Hachem)

[d'où le fait que la Torah commence par le récit de la Création, plutôt que par une série de commandements, car elle génère en nous de la crainte et de la l'amour (fruit de la gratitude) en D., qui vont nous permettre de fleurir, de nous épanouir dans notre pratique des mitsvot ... ]

-> "Rabbi Akiva a dit à ses étudiants : "De même qu'un bâtiment témoigne de l'existence de son constructeur, et qu'un habit témoigne de celui qui l'a tissé ... de même le monde témoigne/atteste de l'existence du Créateur (D.)" "

[Otsar Midrachim - Temoura 7]

Une division n'est jamais caractérisée de "tov" ... (paracha Béréchit)

Après chaque journée de la création, on peut noter qu'il est écrit : "et D. considéra que c'était bien" (vayar Elohim, ki tov), à l'exception du 2e jour.

Il y est écrit : "D. fit l'espace, opéra une séparation entre les eaux qui sont au-dessous et les eaux qui sont au-dessus" (Béréchit 1,7).

Le midrach (Béréchit Raba 4,6) nous enseigne :
"Rabbi Tivyoumi a dit : "Si le terme "tov" ne peut pas être utilisé pour cette division qui était pour le bien du monde et afin de l'habiter, alors à plus forte raison cela est valable pour les conflits, les querelles, qui amènent le chaos dans le monde."

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-> On peut citer le Tikouné Zohar (5,19b) à ce sujet :
"Lorsque les eaux furent séparées, les eaux d'en-bas ont commencé à pleurer.
Chacune disait : "Je veux être devant le Roi!"

[C'est alors que] D. a fait un accord avec les eaux [d'en-bas], stipulant qu'elles seraient placées sur l'Autel [dans le Temple, durant Souccot]."

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+ On peut noter que le 6e jour, D. créa les animaux terrestres, et il est dit à leur sujet : "D. considéra que c'était bien".
Ainsi, l'insecte était bien, l'éléphant aussi, ...

D. créa également en ce jour l'homme, mais ne dit pas à son sujet que c'était bien.
Pourquoi cela?

Le rav Yossef Albo (Séfer ha'Ikarim) nous enseigne que lors de la Création tout élément est arrivé en tant que produit fini (ne pouvant ni s'améliorer, ni régresser).
Ainsi, il peut être évalué et déclaré comme : "tov".

L'homme, cependant, est un travail en cours.
Tant qu'il vit, c'est qu'il a la possibilité de se parfaire, de s'améliorer en suivant la voie prescrite par nos Sages, c'est pourquoi, il n'est pas caractérisait de "tov".

=> Tout être humain a en lui du "tov" qui est latent, en potentiel, et c'est à lui de jouer pour qu'il s'exprime au grand jour, dans la réalité.

"D. prit l’homme et le plaça dans le gan Eden pour qu'il le travaille et le garde" (Béréchit 2,15)

Le midrach nous dit :
"Quel travail y avait-il à faire au sein du gan Eden, pour que le verset dise : "pour qu'il le travaille et le garde" ...
Les arbres ne grandissent-ils pas d'eux-mêmes? La rivière ne coule-t-elle pas et n'arrose-t-elle pas le jardin?

Que signifie alors "pour qu'il le travaille et le garde"?
Afin qu'il s'immerge dans les mots de la Torah et qu'il garde les mitsvot."

[Pirké déRabbi Eliézer 12 - cité par Rabbeinou Bachya]

Le conseil de Shalom Bayit d’Adam …

+ Le conseil de Shalom Bayit d'Adam ...

Le 1er jour de sa vie, Adam a été présenté à 'Hava, et ils se sont immédiatement mariés.
Nous sommes tous leurs descendants.

Le midrach (Béréchit Raba 14,7) nous dit au nom de rabbi Yo'hanan, qu'Adam et 'Hava ont été créés en ayant l'apparence de personnes de 20 ans d'âge.

[la guémara Roch Hachana 11a nous enseigne que tout dans la création y était plein et complet.
(A l'homme d'agir ...)]

Adam est l'homme le plus beau qui n'ai jamais existé.
Ainsi, dans la guémara (Baba Métsia 84a), pour d'écrire l'incroyable beauté de notre Sage du Talmud : Rav Avuhu, il est dit que sa beauté était quelque peu similaire (mei'èn) à celle de notre patriarche Yaakov, et que la beauté de Yaakov était quelque peu similaire à celle à la beauté de Adam.

Par ailleurs, la guémara (Méguila 15a) nous apprend que notre matriarche Sarah était une des 4 femmes les plus belles qu'il n'ait jamais existé au monde.
Une autre guémara (Baba Batra 58a) nous dit que la beauté de Sarah face à 'Hava était comme un âne en comparaison d'un humain.

Celui qui a habillé/paré 'Hava comme une mariée et qui l'a accompagné dans l'allée menant au 'Hatan, n'est autre que D. (Midrach Rabba Béréchit 18,1).

Le Baal haTourim commente le verset : "D. édifia en femme la côte qu'Il avait prise à l'homme, et Il la présenta (vayévi'éa) à l'homme" (Béréchit 2,22)
La valeur numérique de vayévi'éa (ויבאה) est égale à 24, et nous indique que D. embellit 'Hava à l'aide de 24 ornements, en relation directe avec les 24 livres du Tanakh.

[mais aussi avec les 24 chapitres du traité de guémara Shabbath. Cela prend d'autant plus de sens lorsque sait que le Shabbath est une fiancée (bo'i kala) pour le peuple juif.]

Suite au mariage, ils ont vécu dans le gan Eden, et ayant le monde entier à leur disposition, on peut les considérer comme le couple le plus riche qu'il n'ait jamais existé.

D'une façon romancée, on peut décrire 'Hava, tout juste mariée, sans belle-mère (ni ancêtres, amies), qui décide de faire son shopping dans le gan Eden afin de faire le plus beau des repas à son mari.
Elle croise le serpent avec qui elle discute, et qui lui conseille fortement le fruit de l'Arbre de la connaissance.
Afin d'en être sûre, elle le goûte d'abord, et en donne également à son mari, se réjouissant ensemble de ce bon repas.

C'est alors qu'ils entendent la voix de D., et Adam réalise qu'il a commis une faute.
Au début, il essaya de mettre la responsabilité sur sa femme, mais en vain, car D. Le tient comme coupable, l'expulsant du paradisiaque Gan Eden, et lui, ainsi que toute l'humanité souffrira des conséquences de cette faute, à partir de ce jour.

[Le Or ha'Haïm nous enseigne qu'Adam ne savait même pas qu'il était en train de manger de l'Arbre de la connaissance, et n'était ainsi pas autant responsable que 'Hava]

=> Comment se serait fini un tel mariage de nos jours (sachant que ce n'était que leur 1er jour de vie commune!)?

Jetons un rapide coup d’œil sur la succession des versets dans la Torah à ce sujet :
-> verset (3,12) : "Adam répondit : La femme, que tu m'as associée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'ai mangé" (Rachi rapporte la guémara Avoda Zara (5b) : "Il marque ici de l’ingratitude envers la bonté de D."
-> verset (3,17) : "Et à l'homme D. dit: "Parce que tu as cédé à la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais enjoint de ne pas manger ..."
-> verset (3,20) : "L'homme donna pour nom à sa compagne 'hava parce qu'elle fut la mère de tous les vivants."

=> Dans le cas d'Adam, non seulement, il ne divorça pas, mais il lui donna, suite à cela, le nom de : 'hava (Rachi : du verbe 'haya : vivre) : c'est la source de toute vie.
Sachant qu'elle a contribué à amener la mort, la souffrance, ... suite à la faute, cela peut paraître surprenant.

Après la faute, Adam a été devant 2 possibilités :
-> soit d'imputer sur 'Hava l'erreur (elle m'a donné à manger et je ne savais pas ce que c'était!), vivant alors dans l’amertume et le regret.
-> soit de mettre le passé derrière (ce qui est fait est fait, on peut rien changer, pas la peine d'aggraver la situation et d'y perdre encore plus), et de se focaliser plutôt sur les qualités et caractéristiques positives de sa femme, la valorisant malgré sa faute (c'est un être humain, pas un ange. Malgré de petits écarts, elle a quand même énormément de qualités, elle fait énormément pour moi (gratitude), et sans elle que serait ma vie : c'est ma source de vie, ma 'hava ...).

Alors qu'il s'apprête à quitter le gan Eden, par sa faute, Adam nous transmet ce magnifique conseil de Shalom Bayit, qui va en plus lui permettre de conserver une grande proximité avec D., comme nos Sages nous ont dit : "lorsqu'un homme et une femme vivent en harmonie, ils méritent que la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17a).

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"Hachem fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit, prit un de ses côtés et ferma la chair du dessous.
Hachem façonna une femme à partir du côté qu'il avait pris à l'homme, et la présenta à l'homme" (Béréchit 2,21-22)

-> Le Toldot Its'hak commente :
"Hachem endormit Adam afin qu'il ne voit pas sa femme créée depuis un morceau de chair. S'il en avait été témoin, il aurait pu en concevoir du dégoût.

Ceci nous enseigne également qu'un homme doit agir comme s'il était assoupi lorsqu'il se trouve dans sa maison. Il ne sera ni pointilleux sur les actes de son épouse, ni querelleur à la moindre erreur.
Même si parfois, elle s'oppose à lui, il ne se mettra point en colère à son égard."

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-> Le Méam Loez enseigne sur ce verset  :
On doit réaliser que la femme fut créée à partir d'un os, et elle est donc dure et inflexible.
L'homme, quant à lui, fut créé avec de la terre et est donc plus souple.
[...]

Certains disent qu'au début Adam et 'Hava furent créé dos à dos.
Adam marchait en avant tandis que 'Hava se déplaçait en arrière.
Plus tard, ils furent séparés.

Bien évidemment, cela ne signifie pas que D. regretta son premier projet.
Hachem les relia afin de nous enseigner qu'un couple forme un tout unique. Si l'un fait le bien, les 2 en bénéficient.
D. les sépara [ensuite] pour qu'ils soient pareils aux autres créatures.

La Torah relate que dès que D. créa la femme : "(Il)la présenta à l'homme".
Le midrach enseigne qu'il récita alors la bénédiction nuptiale sur eux. C'est pourquoi la Torah dit : "D. les bénit" (Béréchit 1,28).

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-> Selon le Targoum Yonatan, Adam fut créé avec une côté supplémentaire, ainsi après la création de la femme, rien ne lui manquait.

"La femme jugea que l'arbre était bon comme nourriture" (Béréchit 3,6)

Rachi sur le verset suivant (Bérécht 3,7) nous enseigne :
"Pourquoi cet arbre n’est-il pas nommé en toutes lettres ?
C’est parce que D. n’aime humilier aucune de Ses créatures, et afin que les hommes ne lui fassent pas honte en disant : "Voici celui à cause duquel le monde a été puni !" (Midrach tan‘houma Vayéra 14)."

==> D. a même sauvé un objet inanimé (un arbre) de la honte, alors à plus forte raison nous nous devons d'essayer d'éviter toute forme d'embarras, de gêne à notre prochain.

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+ Quelques illustrations de nos Sages tâchant de réduire la gêne d'autrui :

-> Un soir du Séder, un des invités de Rabbi Akiva Eiger a renversé accidentellement du vin sur la nappe.
Remarquant la gêne de son invité, il a immédiatement fait bouger de façon discrète la table afin que sa coupe de vin tombe également.
Rabbi Eiger s’exclama alors en disant : "Quelque chose ne va pas avec cette table. Elle ne tient pas correctement."

-> A une occasion où Rabbi Noson Tsvi Finkel menait la prière de la communauté, il lui arriva de trébucher sur la prononciation des mots.
Les personnes présentes étaient très étonnées, car le Rabbi a toujours parfaitement prononcé chacun des mots.

Ils comprirent la raison de cette attitude inhabituelle ...
Il y avait dans la synagogue un proche d'un défunt qui avait des difficultés à lire l'hébreu, et lorsqu'il lu dans le livre de prière, certaines personnes ont alors rigolé ou ont sourit.
Afin de réduire sa gêne, Rabbi Finkel a agit comme s'il ne pouvait lire mieux la prière.

"J'aggraverai fort tes peines et ta grossesse" (Béréchit 3,16)

Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne que les douleurs de l'enfantement, conséquence de la faute de 'Hava, entraînent une baisse de la fécondité.
Aux temps messianique par contre, cette malédiction disparaîtra et chaque femme délivrée de ces douleurs, aura de nombreux enfants, jusqu'à plusieurs centaines.

[Séfer 'Hafets 'Haïm al aTorah]