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Pensée de téchouva – Une influence imperceptible

+ Pensée de téchouva - une influence imperceptible :

"Fais-toi une arche en bois de gofer" (Noa'h 6,14)

-> Rachi explique que la raison de la longue construction de la Téva (l'Arche), bien que Hachem n'ait pas manqué de solutions plus faciles pour sauver Noa'h et sa famille, était d'attirer l'attention de la génération sur l'imminence du Maboul (Déluge).
[ex: voyant Noa'h pendant 120 ans faire autant d'efforts pour construire une Arche, ils en viendraient à changer leur façon de se comporter, pour s'épargner une mort certaine. ]

-> À première vue, il semblerait que cet effort ait été vain, car seuls Noa'h et sa famille ont survécu, ce qui indique que personne d'autre n'était réceptif au message.
Le Sfat Emet (Noa'h 5641) suggère cependant que certains ont pu réfléchir, avoir des doutes, sur leur mauvaise conduite, ce qui constitue un peu de repentir (téchouva).
Bien que cela n'ait pas suffi à les sauver, cela a eu un impact sur les réincarnations futures. En effet, nous trouvons dans les écrits du Arizal que la génération du Déluge (dor haMaboul) s'est réincarné dans ceux qui ont connu l'esclavage en Égypte. Parmi eux, les diverses âmes ont connu différents niveaux de rectification au cours de ce processus.
Ainsi, il se peut que les remords non exprimés d'une âme avant le Déluge (en voyant Noa'h construire l'Arche) aient influencé son expérience en Égypte.

Il se peut également que certains des contemporains de Noa'h se soient repentis et soient donc décédés paisiblement avant l'arrivée du Déluge.

Tout cela nous concerne, car tout comme Noa'h a été chargé d'encourager sa génération à s'améliorer, le peuple juif a été envoyé en exil parmi les nations pour maintenir les vérités intemporelles concernant Hachem, la Torah et le destin ultime de l'humanité.
L'espoir est que, par notre exemple silencieux, ceux qui ont une propension à ces idéaux seront améliorés. Pour certains, cela se traduit par une adhésion effective à Israël, mais pour d'autres, cela peut se faire de manière plus subtile, dont les résultats ne doivent pas être sous-estimés.

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[c'est impressionnant de se dire qu'une 'simple' pensée de téchouva à l'époque de Noa'h, a fait qu'un juif au moment du terrible esclavage en Egypte (en s'y réincarnant) y a vécu plus confortablement (ayant moins à réparer car ayant fait un peu de téchouva dans sa première vie).
Cela nous pousse à réfléchir pour nous même, et pour l'impact qu'on peut avoir sur autrui (ex: en les rapprochant d'Hachem, en faisant téchouva).
Même si sur le moment cela semble n'être rien (ex: une simple pensée), imperceptible, l'impact peut être énorme! (sans compter que le monde à Venir éternel sera beaucoup amélioré, par même un petit acte, petite pensée) ]

Le vol fait apporte la rigueur Divine dans le monde

+ Le vol fait apporte la rigueur Divine dans le monde :

"Hachem dit à Noa'h : "La fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de brigandage à cause d'eux ; et voici, Je suis sur le point de les détruire de la terre"" (Noa'h 6,13)

-> Rachi explique : "Partout où l'immoralité et l'idolâtrie sont présentes, un fléau s'abat sur le monde et tue les bonnes [personnes] en même temps que les mauvaises". Pourtant, malgré l'immoralité et l'idolâtrie endémiques, le décret du déluge n'a été scellé qu'à cause de la faute du vol.

-> Le Maharal (Gour Aryé) commente :
Malgré la prédominance des graves fautes d'immoralité et d'idolâtrie, le décret du déluge n'aurait pas eu lieu sans la prévalence de la faute de voler.
Le vol a joué un rôle déterminant dans le décret, car Hachem est miséricordieux et ne se hâte pas de détruire le monde, même à une époque où l'immoralité est très répandue. Cependant, le vol omniprésent dans la génération du déluge a entraîné l'effondrement de la société civilisée. La civilisation a commencé à s'effondrer de l'intérieur, et ce n'était qu'une question de temps avant que le monde ne se désintègre complètement.
Il n'y avait donc aucune raison pour qu'Hachem retarde son décret. Ainsi, bien que le facteur déterminant de la destruction du monde ait été l'immoralité, c'est la faute du vol qui a finalisé [l'application] de la punition.

En outre, Hachem juge le monde mesure par mesure.
Lorsque les gens font du 'hessed, des actes de bonté, Hachem les juge également avec bonté et miséricorde, et Il ne se précipite pas pour les punir de leurs fautes. Même lorsqu'Il décrète une punition, celle-ci n'est pas exécutée immédiatement.
Cela permet [de laisser le temps pour] annuler le décret par le biais du repentir et de la prière.

En revanche, lorsque les gens se traitent mal les uns les autres, Hachem les juge avec l'attribut de la stricte justice. En tant que tel, le décret est définitif et ne peut être annulé.
Le vol généralisé et le manque de pitié entre les gens ont créé un environnement de justice stricte qui a abouti au décret du Déluge.
Ce n'est qu'après la destruction des réchaïm et les prières de Noa'h et de sa famille que l'environnement de stricte justice commence à s'estomper.

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=> Hachem est tout à fait miséricordieux et n'est pas prompt à punir. Cependant, la faute du vol entraîne l'effondrement de la société civile. Ainsi, Hachem ne retarde plus la punition.
De plus, lorsque le vol est répandu et que les gens ne font preuve d'aucune pitié les uns envers les autres, un environnement de stricte justice prévaut dans le Ciel.

Sarah – A son mariage une femme naît de nouveau

+ Sarah - A son mariage une femme naît de nouveau :

"Avram et Na'hor se prirent des épouses ; le nom de l'épouse d'Avram était Saraï et le nom de l'épouse de Na'hor était Milka, fille de 'Haran, père de Milka et père de Yiska" (Noa'h 11,29)

-> Rachi commente : "Yiska était un autre nom pour Saraï, qui faisait allusion à la capacité de prophétie de Saraï".
Pourquoi Saraï avait-elle 2 noms?
La réponse est que le nom de Yiska était son nom de naissance, et que le nom de Saraï lui a été donné lorsqu'elle a épousé Avram.
Yiska était un nom de naissance approprié pour Saraï, car sa capacité de prophétie était innée (et non une conséquence de son mariage avec Avraham). En effet, elle était un plus grand prophète qu'Avraham, puisque nous constatons qu'Hachem a ordonné à Avraham d'écouter tout ce que Sarah disait (Vayéra 21,12).

Yiska a reçu un nouveau nom lors de son mariage avec Avram, car lorsqu'une femme se marie, elle est considérée comme si elle naissait de nouveau.
La guémara (Sotah 12a) déclare : "Quiconque épouse une femme léchem chamayim (pour faire la volonté d'Hachem) est considéré comme l'ayant mise au monde" , car une femme non mariée est spirituellement incomplète, et son mari l'amène à l'achèvement spirituel.
Cependant, un mari n'a la capacité d'achever (rendre compète) sa femme que s'il l'épouse pour le Ciel (léchem chamayim). En revanche, s'il l'a épousée pour sa beauté, il est lui-même spirituellement dépourvu et donc incapable de l'achever spirituellement.
Avram n'a certainement pas épousé Saraï pour sa beauté, il n'en a eu conscience que longtemps après son mariage (Rachi - Lé'ha Lé'ha 12,11). Parce qu'il l'a épousée léchem chamayim, il était capable de l'amener à l'accomplissement spirituel.

Le nom de Saraï, qui signifie princesse, lui convenait parfaitement après son mariage avec Avram, car ce dernier était un roi.
Le midrach (Bamidbar rabba 15,14) nous dit : "Toutes les nations se réunirent et installèrent Avraham comme roi sur elles".
Comme la guémara enseigne qu'Avram est considéré comme l'ayant mise au monde, sa royauté lui a conféré le statut de princesse.
[Maharal - Gour Aryé ]

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=> Le nom de naissance de Saraï était Yiska, ce qui faisait allusion à sa capacité innée de prophétie.
Lorsqu'elle épousa Avraham, elle est née de nouveau, car celui qui se marie léchem chamayim est considéré comme ayant donné naissance à sa femme.
Lors de sa renaissance, elle reçut le nom de Saraï, qui fut plus tard changé en Sarah.

Les enfants de Noa’h ont-ils été sauvés grâce à son mérite?

+ Les enfants de Noa'h ont-ils été sauvés grâce à son mérite? :

"Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Ce sont les enfants de Noa'h, un homme juste et parfait" (Noa'h 6,8-9).

-> La paracha précédente (Béréchit) se termine par l'affirmation de la Torah selon laquelle Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem et que c'est grâce à cela qu'il a été sauvé du déluge.

Le Zéra Chimchon demande qu'étant donné que les enfants de Noa'h ont également été sauvés, il semblerait qu'ils aient aussi trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Si c'est le cas, le verset aurait dû dire : "Et Noa'h, et ses enfants, ont trouvé grâce aux yeux d'Hachem" ?

Le Zéra Chimchon propose les deux explications suivantes.

1°/ Avant le déluge, il fallait avoir 100 ans pour être puni pour ses actes. Avant cet âge, une personne était considérée comme "mineure" et n'était pas punie pour ses mauvaises actions.
Pourtant, nous constatons que toutes les personnes, même celles âgées de moins de 100 ans, ont péri dans le déluge. Seuls les enfants de Noa'h ont été sauvés. Il est évident que cela n'a été possible qu'en raison du mérite de leur père, Noa'h, qui était juste. Par conséquent, ils ne sont pas inclus dans le verset et seul Noa'h est mentionné puisque c'est grâce à son mérite que ses enfants ont été sauvés.

2°/ Le Zéra Chimchon propose une autre possibilité.
Les enfants de Noa'h ont en fait été sauvés par leur propre mérite, puisque la guémara (Béra'hot 48b) dit : "On peut reconnaître un jeune arbre bien enraciné aux premiers stades de sa croissance". La guémara
utilise comme une allégorie des jeunes enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de la responsabilité, mais dont on peut déceler, par leurs actions, la direction dans laquelle ils se dirigent généralement.
Il en va de même pour les enfants de Noa'h, même s'ils n'étaient pas encore responsables et donc punissables pour leurs actions, leur tendance à être bons était claire.
En revanche, les enfants du reste des habitants de la terre ont montré de mauvaises tendances et ont donc été éradiqués.

Cependant, le fait que les enfants de Noa'h aient été justes est dû, en grande partie, au fait qu'en tant que père, les actions de Noa'h ont guidé et éclairé le bon chemin pour eux. C'est la raison pour laquelle le verset mentionne uniquement que Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem, car même si ses enfants étaient également justes, cela était dû grâce à la droiture de Noa'h.

Le Zéra Chimchon utilise cette explication pour attribuer une compréhension plus profonde au commentaire de Rachi au début de la paracha.
La paracha commence par dire : "Voici les enfants de Noa'h", puis énumère les bonnes actions de Noa'h.
Rachi explique que les véritables enfants d'un tsadik sont ses bonnes actions.
C'est pourquoi la Torah mentionne les bonnes actions de Noa'h après avoir dit : "Ce sont les enfants de Noa'h".

Le Zéra Chimchon interprète ces mots de Rachi comme une leçon d'éducation des enfants ('hinoukh), le tsadik élève des enfants justes (tsadikim) non pas en prêchant les bonnes actions, mais plutôt en servant d'exemple vivant.
Par conséquent, "les vrais enfants d'un tsadik sont ses bonnes actions" signifie que les enfants d'un tsadik grandissent pour devenir justes en voyant les bonnes actions de leur père par l'exemple.

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=> Le mérite d’un individu juste protège ses enfants.
Les enfants grandissent pour devenir des personnes justes en voyant un exemple vivant de droiture chez leurs parents.

Noa’h – Tout se passe selon la volonté d’Hachem

+ Noa'h - Tout se passe selon la volonté d'Hachem :

-> Dans la paracha Noa'h, la Torah décrit comment Hachem est "descendu" pour voir la construction de la tour de Bavel (Noa'h 11,5-7).
Rachi (sur Noa'h 11,5) explique qu'Hachem a agi de la sorte afin que les juges terrestres apprennent de Son exemple qu'ils doivent eux aussi examiner et comprendre les circonstances d'une situation avant de rendre un jugement.

Le Ibn Ezra, cependant, émet un avis différent. Comme nous le savons, pour que quelque chose se produise dans le monde, il faut que ce soit la volonté d'Hachem.
Selon Ibn Ezra, la Torah nous dit qu'il était nécessaire qu'Hachem descende dans le monde, au sens figuré, pour que la construction du de la tour de Bavél se poursuive.
[rien ne peut exister, se produire, sans un décret en ce sens du Ciel. En un sens, le verset nous rappelle le besoin d'un décret d'Hachem qui "descend" pour que cela puisse se réaliser. ]

Il existe différents niveaux de émouna en Hachem. Le niveau ultime de la émouna consiste à reconnaître que tout ce qui se produit est la volonté d'Hachem.

Comment pouvons-nous renforcer cette conscience de la présence constante d'Hachem en nous-mêmes? Le rav 'Haïm Friedlander fait remarquer que toutes les bénédictions du matin (birkot haCha'har) sont écrites au présent : 'Il redresse ceux qui sont courbés" ; "Il donne de la force à celui qui est fatigué" ; "Il habille ceux qui sont nus" ; ...
Le rav Friedlander explique que c'est parce que nous devons reconnaître et apprécier le fait qu'Hachem accomplit ces bontés pour nous de manière constante, continue et actuelle.

En nous demandant de commencer chaque journée de cette manière, nos Sages a renforcé notre capacité à maintenir une vision correcte de l'implication d'Hachem dans le monde et dans nos vies.

Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux

+++ Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux :

"Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem" (Noa'h 6,8)

-> La guémara (Sanhédrin 108a) nous dit que Noa'h était également inclus dans le décret selon lequel la toute vie serait détruite par le Déluge, mais qu'il a été sauvé parce qu'il a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Comment trouve-t-on la grâce auprès d'Hachem?

Si une personne accomplit les mitsvot à contrecœur, en pensant qu'elle perd de l'argent ou qu'elle se prive de plaisirs, elle n'observe pas la Torah avec grâce et n'obtiendra pas la grâce d'Hachem.
En revanche, lorsque nous accomplissons la Torah avec grâce = avec joie et en reconnaissant [fièrement] que c'est le but de notre vie, nous obtenons la grâce divine et le pardon de nos fautes.
[rav Moché Feinstein - Kol Ram]

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-> Lorsqu'une personne trouve grâce aux yeux de D., elle est appelée Noa'h, qui est apparenté au mot "tranquillité" (ménou'ha).
En trouvant grâce aux yeux de D., une personne trouve la tranquillité.

[ainsi, le verset : "Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem" (Béréchit 6,8) peut être lu : "la tranquillité [Noa'h] [est vécue par celui] qui a trouvé grâce aux yeux de D.]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 6,8]

Noa’h – la réelle raison du Déluge : le manque d’ambition spirituelle

+ Noa'h - la réelle raison du Déluge : le manque d'ambition spirituelle :

-> Dans la paracha Noa'h, Hachem informe Noa'h qu'il a décidé de détruire l'humanité en raison de sa corruption. Nos Sages avancent plusieurs raisons à cela.
Le midrach (Béréchit rabba 26,5) semble impliquer que l'immoralité était la cause première du Déluge (maboul), affirmant que même les personnes les plus honnêtes ont été enveloppées dans la destruction causée par ce faute.
Cependant, la guémara (Sanhédrin 108a) affirme que le verdict n'a été scellé qu'à cause du vol.

Le Ramban (Noa'h 6,4) semble donner une raison totalement différente.
Il explique qu'Hachem a créé l'homme dans le but d'en faire un être élevé et spirituel, s'élevant au-dessus des animaux et de tout comportement basique.
Hachem a fait de l'homme un être droit, unique parmi toute la création, pour lui montrer qu'il a la possibilité de s'élever et de devenir le sommet de toute vie. L'échec de l'homme dans cette noble mission exigeait la justice ; c'est pourquoi Hachem a provoqué le Déluge.

=> Il semble y avoir plusieurs raisons différentes pour la destruction de l'humanité, et chacune est décrite comme étant la seule raison. Comment comprendre cette contradiction?

-> Le rav Yérou'ham Bordiansky (machgia'h de la yéchivat Kol Torah) répond que toutes les raisons susmentionnées sont en fait une seule et même raison.
Rabbénou Yona (1ere section de Chaaré Téchouva), écrit que si une personne ne s'efforce pas de contrôler ses instincts et de maîtriser ses désirs, elle tombera inévitablement dans les griffes de la faute. Rien ne peut l'empêcher de continuer à descendre en spirale sur le chemin destructeur de l'immoralité.
Le rav Bordiansky poursuit en expliquant qu'en effet, l'effondrement moral qui s'est produit au moment du déluge a commencé par un manque d'aspiration à la sainteté, comme le dit le Ramban. Lorsque les gens ont cessé d'aspirer à la spiritualité, la recherche de la matérialité a détérioré le tissu moral de la société jusqu'à ce que la licence règne dans les rues. C'est l'état auquel le midrach fait référence.

La situation a continué à se détériorer jusqu'à ce que les gens n'aient plus aucune retenue et volent en plein jour. L'intensité de leurs désirs les submergeait et les conduisait à des comportements généralement désapprouvés dans les sociétés normales.

Lorsque nos Sages déclarent que le décret du Déluge a été scellé à cause du vol, cela va au-delà du mal inhérent au vol lui-même. En volant sans honte en plein jour, les gens ont montré qu'ils avaient renoncé au rôle élevé que l'humanité était censée remplir. C'est ce qui a justifié la destruction de l'humanité.
Lorsque les hommes sont descendus au niveau des animaux, les choses ont atteint le point de non-retour. Le but même de la création et la vision d'Hachem pour l'homme, à savoir qu'il devienne un être élevé et angélique, n'avaient pas abouti.

[l'idée est incroyable : la cause du Déluge est le manque d'aspiration spirituelle de la génération. D'une certaine façon, de même que chaque être (qui est un monde en soi) s'est détruit en n'exploitant pas ses magnifiques potentialités, alors de même le monde a dû être détruit.
C'est le message du Déluge : nous ne devons jamais cesser d'avoir et d'entretenir une ambition spirituelle infinie. Nous avons une partie Divine en nous, et nous voulons par nos actions tendre et nous rapprocher pour l'éternité le plus possible d'Hachem. Ainsi, désirons, visons, l'infini : papa Hachem. (et Il nous aidera alors à cela, mais à nous d'initier le premier pas!)
Le Maharal nous enseigne qu'après notre mort nous ne pourrons plus évoluer spirituellement, nous resterons au niveau que nous avons acquis de notre vivant. Cependant, il y a une exception : si nous avions des aspirations sincères que nous n'avons pas pu réaliser (ex: pas les capacités, pas le temps, ...), alors même après notre mort on nous permettre de les atteindre. Ainsi, nous avons tout intérêt a avoir des aspirations spirituelles les plus élevées possibles, désirant de tout coeur le maximum!! ]

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-> La paracha nous apprend également que même la plus petite concession aux désirs d'une personne a le potentiel d'abaisser considérablement le niveau spirituel d'une personne.
Après le déluge, Noa'h s'est contenté de planter une vigne, mais la Torah atteste (voir Rachi sur Noa'h 9,20) que Noa'h s'est "avili".
Le rav Aharon Kotler explique l'utilisation par la Torah d'un langage aussi fort : l'acte même de planter une vigne était l'expression d'un désir matériel. Bien qu'il puisse être utilisé à de bonnes fins, par exemple pour rendre les gens heureux, le vin est avant tout connu comme un moyen de plaisir et d'ivresse.
De toutes les activités qu'il aurait pu choisir d'entreprendre, pourquoi Noa'h aurait-il choisi quelque chose d'aussi étroitement associé à la matérialité?

De plus, les ramifications de cet acte préjudiciable sont allées bien au-delà de Noa'h lui-même, jusqu'à ce jour, tous les descendants de Noa'h sont affectés par cet acte. La plantation d'une vigne a valu à Noa'h le titre d' "homme de la terre" (ich aadama - Noa'h 9,20) ; ce titre réapparaît dans la prière "Alénou Léchabéa'h" lorsqu'elle décrit tous les non-juifs comme "les familles de la terre" (michpé'hot aadama).
En plantant une vigne, Noa'h a choisi de poursuivre sa nature profonde. À ce jour, toute l'humanité a suivi les traces de Noa'h et est donc appelée à juste titre "les familles de la terre".
Même pour le peuple juif, il a fallu l'esclavage en Egypte, la sortie d'Egypte et le don de la Torah pour s'élever au-dessus du choix de Noa'h. Nous voyons clairement que même un petit geste visant à satisfaire ses désirs peut jouer un rôle fatidique dans l'orientation de l'avenir de l'humanité.

-> Pour s'élever au-dessus de la stupeur de la matérialité, le rav Ben Tsion Aba Shaul conseille de changer véritablement de perspective sur la vie.
Nous avons tous des désirs, et pour beaucoup d'entre nous, la Torah semble restreindre notre expression personnelle. Cependant, en canalisant l'énergie qui sous-tend nos désirs vers l'aspiration à des niveaux plus élevés de service à Hachem, nous pouvons nous libérer du cercle vicieux de la poursuite des désirs.
Au lieu de nous sentir obligés de lutter contre nos désirs, nous pouvons les canaliser vers quelque chose de positif, et même exploiter leur pouvoir pour améliorer notre service d'Hachem.

-> Reconnaissons que les êtres humains, et en particulier les juifs, ont un énorme potentiel de sainteté. Chacun d'entre nous possède la capacité de transcender sa nature personnelle.
Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Yitro 19,6) dit que si quelqu'un s'engage pleinement dans la Torah, il a le potentiel de s'élever même au-delà de la sainteté des anges.
Selon le Ohr ha'Haïm, il semble que la seule raison pour laquelle nous ne voyons pas de tels résultats dans nos propres vies est que nous ne nous sommes pas pleinement engagés dans le programme de la Torah. Nous sommes distraits par les nombreuses petites choses de la vie et oublions l'image noble de ce que nous pourrions devenir.

-> Le rav Its'hak Zilberstein insiste sur le fait que nous ne devons pas sous-estimer l'énorme potentiel spirituel inhérent à notre âme.
[le travail principal du yétser ara est de nous faire oublier notre potentialité interne Divine, afin que nous nous contentons d'une vie spirituelle moyenne, et non exceptionnelle. ]
Le rav El'hanan Wasserman disait de son rav, le 'Hafets 'Haïm, que son incroyable maîtrise des yeux lui donnait la capacité de voir ce que les autres ne pouvaient pas voir, il savait ce qui se passait dans le monde entier et pouvait même pressentir ce qui se passerait dans l'avenir. Le contrôle que le 'Hafets 'Haïm exerçait sur ses propres désirs lui permettait de saisir des concepts qui dépassaient le domaine de la conscience humaine.

Le rav Zilberstein note :
"Mais le 'Hafets 'Haïm n'est pas le seul à être capable d'un tel exploit. Chaque juif a le potentiel et la possibilité d'atteindre de tels sommets."

-> Le Shomer Emounim affirme que même si nous n'atteignons pas ce niveau élevé, chaque effort pour nous contrôler est extrêmement précieux.
Il déclarait : "Chaque fois qu'une personne s'efforce de surmonter l'un de ses désirs primaires, cet accomplissement considérable ne passe pas inaperçu. À ce moment-là, elle peut demander à Hachem tout ce dont il a besoin et ses prières seront certainement exaucés!"

Kirouv – L’approche de Noa’h et d’Avraham

+ Kirouv - L'approche de Noa'h et d'Avraham :

-> Dans la paracha Noa'h, Noa'h a averti les gens de sa génération que s'ils ne changeaient pas leurs mauvaises habitudes, Hachem provoquerait un déluge catastrophique qui détruirait le monde entier.
La guémara (Sanhedrin 108b) indique que Noa'h a réprimandé le peuple pendant 120 ans, mais ses efforts se sont avérés vains. Ils refusèrent de se repentir. Au bout de 120 ans, Hachem tint sa promesse et provoqua le déluge.

=> Pourquoi la réprimande de Noa'h n'a-t-elle pas incité les masses à se repentir?
Noa'h était une personne puissante et très estimée. Il aurait certainement dû être capable d'influencer ceux qui l'entouraient. La Torah elle-même témoigne qu'il était un "homme parfaitement juste" qui "marchait avec Hachem". Si Noa'h était un tel tsadik, comment se fait-il qu'il n'ait pas inspiré une seule personne?

-> Le Sforno (Noa'h 6,9) répond qu'aussi grand qu'ait été Noa'h, son approche était défectueuse. Noa'h a exhorté les gens à faire face à la décadence de leurs habitudes, en espérant qu'ils verraient à quel point ils s'étaient éloignés des normes de la décence.

Ses paroles sont tombées dans l'oreille d'un sourd pour une raison simple : dire à quelqu'un que son comportement est inapproprié est une méthode vouée à l'échec. L'individu a tendance à rationaliser son propre comportement. De plus, lorsqu'il est attaqué, il se défend automatiquement, rejetant toute logique en disant que c'est "juste son opinion".

Cette forme de réprimande contraste fortement avec celle d'Avraham.
Lorsqu'Avraham voulait changer les gens, il commençait par leur parler d'Hachem. Lorsqu'une personne comprend qu'Hachem a créé le monde et qu'Il envisage que l'humanité se comporte d'une certaine manière, elle commence à se soumettre à cette vision et finit par obéir à la volonté de son Créateur.
Avraham, en aidant les égarés à croire en Hachem, les a incités à entreprendre une vie d'amélioration personnelle. C'est ainsi qu'ils devinrent ce qu'Hachem voulait qu'ils soient, par leurs propres moyens.
[rabbi Moché Krieger]

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[ainsi, l'approche consistant à mettre autrui face à ce qu'il a fait de mal afin de le réveiller spirituellement, n'est pas la plus adaptée.
Au contraire, nous devons faire ressortir toute la beauté enfouie en autrui (ex: l'idée à transmettre est que tu es quelqu'un de sublime, d'important, et en ce sens il faudrait améliorer une petite petite chose, dans laquelle nous nous trompons presque tous), on doit témoigner à autrui de l'appréciation (tu seras toujours aimé et important aux yeux d'Hachem, peu importe ce que tu as pu faire!), on doit l'encourage, le valoriser, ...
Plutôt que d'éteindre la lumière d'autrui afin qu'il se tourne vers D., nous devons plutôt lui donner beaucoup de chaleur spirituelle afin qu'il reprenne des forces et qu'il puisse davantage servir vers Hachem.

Avraham représente la bonté, la positivité, et en ce sens le rav Henoch Alexander dit qu'après la mort d'Avraham ceux qu'il avait converti ont quitté la religion juive, car ils ne pouvaient tolérer la midda d'Its'hak qui était la "pa'had" (crainte, [rigueur]).
Dans notre génération, nos Sages disent que la plus grande pauvreté est celle des sentiments, nous avons tous besoin de se sentir appréciés, valorisés, ... et il est donc vital de faire cette tsédaka par des mots, des sourires, de la présence, de l'écoute, ... (de plus quand autrui se rend compte : c'est ça un juif!, alors il aura encore plus envie d'agir pour leur boss, notre papa Hachem.)]

Générer une odeur agréable à Hachem

+ Générer une odeur agréable à Hachem :

"Hachem a senti l'odeur agréable" (Noa'h 8,21)

=> Qu'est-ce qui rendait ce parfum agréable?
Le fait que l'homme possède une mauvaise impulsion (yétser ara), mais qu'il la surmonte et sert D., comme l'indique l'offrande d'animaux de Noa'h, qui exprime l'élévation du côté animal de l'homme au service d'Hachem. C'est pourquoi "D. dit : Je ne maudirai plus jamais la terre à cause de l'homme, car le penchant de l'homme est mauvais dès sa jeunesse".
En effet, D. se réjouit de notre maîtrise du mauvais penchant (yétser ara).

De plus, parce que le peuple juif réprime son mauvais penchant, D. "revêt" Lui-même d'eux, comme il est dit : "Israël en qui Je me glorifierai" (Yéchayahou 49,3) et le Maggid de Mézéritch, a interprété le verbe "je me glorifierai" (étpaar) comme signifiant "Je m'habillerai moi-même", selon les versets suivants "et ils se revêtirent (vayitpérou) des feuilles de figuier pour s'en faire des pagnes" (Béréchit 3,7).
[cette interprétation est possible parce que la lettre muette alef est parfois omise.
L'expression "D. se revêt" du peuple juif signifie qu'Il en est fier, tout comme un roi mortel exhibe ses vêtements royaux exquis en les portant en public. Hachem considère que le peuple juif est beau parce qu'il a vaincu son mauvais penchant. ]

Ainsi, D. se revêt du peuple juif, plutôt que des anges célestes, en raison de l'immense plaisir que lui procure le peuple juif, un plaisir qu'il ne reçoit de personne d'autre, précisément parce qu'il possède un mauvais penchant et qu'il le conquiert malgré tout.
[comme les anges n'ont pas de mauvais penchant, leur service de D. n'est pas aussi louable que celui du peuple juif.]

C'est la signification de l'expression "Hachem a senti le parfum agréable" (Noa'h 8,21) = Il a senti, c'est-à-dire anticipé, le plaisir qu'Il tirerait du service de l'homme.

C'est également le sens profond du verset "Il sentit le parfum de ses vêtements" (Toldot 27,27), qui implique que D. sentit, c'est-à-dire anticipa, que l'humanité agirait comme Ses vêtements dans lesquels Il se vêtit Lui-même. Et parce qu'Il anticipait le plaisir qu'Il tirerait de leur service, Il eut pitié d'eux et jura de ne plus jamais les exterminer.

[ainsi, l'offrande de Noa'h (après être sortie de l'Arche du Déluge), exprimant la volonté et la capacité de l'humanité à soumettre sa nature animale, a incité D. (pour ainsi dire) à avoir pitié de l'humanité, promettant de ne plus jamais l'exterminer en dépit de sa propension à se rebeller contre Lui.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 8,21]

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=> Notre capacité et notre volonté de maîtriser notre nature animale font tellement plaisir à D. qu'en raison de ce mérite, il a pitié de nous et pardonne nos méfaits.

Noa’h – La faute du vol

+ Noa'h - La faute du vol :

-> "Le monde s'est corrompu devant D., et le monde s'est rempli de vols" (Noa'h 6,11)
Rachi écrit que le mot "corrompu" fait référence à l'idolâtrie et à l'immoralité.
Ainsi, le verset donne 3 raisons qui ont conduit au décret du Déluge (maboul) : le vol, l'idolâtrie et à l'immoralité.
Cependant, lorsque la cause du déluge est répétée plus tard, seul le crime du vol est mentionné (Noa'h 6,13). Rachi cite la guémara (Sanhédrin 108a) qui déclare : "Bien qu'ils aient transgressé toutes les fautes, leur destin n'a été scellé que par le crime du vol".

=> Cette affirmation laisse perplexe. Il est vrai que le vol est une faute, mais sa punition est beaucoup moins sévère que celle de l'idolâtrie ou de l'immoralité. Le vol n'entraîne pas la peine capitale (pour les juifs) et ne fait pas partie des 3 péchés capitaux qu'un juif doit être prêt à sacrifier sa vie plutôt que de les transgresser. Dans ce cas, pourquoi le vol a-t-il été le catalyseur du Déluge, et non l'idolâtrie et l'immoralité?

-> Le Ramban (Noa'h 6,13) répond que tout être humain comprend que le vol est mauvais et doit être interdit. En revanche, les fautes d'idolâtrie et d'immoralité ne sont pas comprises par tous [ex: ça va je ne fais rien de mal, on peut profiter de la vie! ] (du moins sans comprendre la logique de la Torah à leur égard).
Le vol s'était répandu dans la génération précédant le Déluge, il avait "rempli le monde", comme le dit le verset (ibid). Si une justice aussi élémentaire avait été négligée par un si grand nombre de personnes, il était clair que la société dans son ensemble était devenue totalement corrompue. Ce fut le catalyseur du Déluge.

-> Rabbénou Yona (Shaaré Téchouva 3,24) explique différemment le catalyseur du vol.
Il écrit que le vol génère un tollé (dans le monde spirituel) qui provoque un châtiment rapide, encore plus rapide que celui de l'idolâtrie et de l'immoralité.
Le vol a toujours une victime, et ce qu'Hachem déclare à propos des veuves et des orphelins lésés s'applique à tous les cas de victimisation : "Lorsqu'ils crieront vers moi, j'entendrai (et je punirai leurs oppresseurs)" (Michpatim 22,22). [face à la douleur de la personne volée, Hachem lui répond forcément. ]

-> Les A'haronim expliquent cette idée comme suit : Le tribunal Céleste fonctionne de la même manière que les tribunaux du monde. La victime d'un vol porte plainte auprès de la police et porte son affaire devant le tribunal.
Dans le tribunal Céleste également, le vol éveille les anges Accusateurs, ce qui entraîne une punition beaucoup plus rapide.
Les crimes d'idolâtrie et d'immoralité peuvent être pires, mais parce qu'ils n'éveillent pas les anges Accusateurs de la même manière que le vol, la punition n'arrive pas aussi rapidement. C'est pourquoi le vol a scellé le destin de la génération du Déluge.

-> Le rav Guédalia Schorr (sur la base du Réchit 'Hokhma 2) note que le vol est techniquement à la racine de toute faute. Hachem a créé l'homme pour qu'il accomplisse Sa volonté, et Il l'a doté de dons (tels que le corps, l'esprit, les talents et les ressources) à cette fin.
Si tel est le cas, utiliser les capacités données par D. pour commettre une faute constitue un vol. En effet, ce concept est explicitement énoncé par nos Sages (guémara Béra'hot 35b : "Celui qui tire profit de ce monde sans faire de bénédiction au préalable vole Hachem et l'assemblée d'Israël".
Si le fait d'oublier de faire une bénédiction est considéré comme un vol, alors utiliser activement les dons d'Hachem pour défier Sa volonté est assurément un vol.
Ainsi, lorsque le verset désigne le vol comme la cause du Déluge, il fait également allusion à toutes les fautes.

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-> Nos Sages (guémara Nida 16b) enseignent qu'avant qu'un fœtus ne soit conçu, un ange déclare quel type de personne se développera à partir de lui, quelle sera sa force, sa sagesse ou sa richesse. Chaque personne est dotée d'un ensemble unique de capacités. Certains sont plus brillants, tandis que d'autres sont plus riches.
Nos Sages (Nida 30b) affirment également qu'avant de naître, une personne doit faire le serment "d'être un tsaddik et non un rasha".
Le rav Eliyahou Dessler explique que ce serment exige de chaque personne qu'elle mette ses capacités uniques au service d'Hachem. Être un tsaddik signifie utiliser les capacités que D. nous a données avec droiture. Il ne doit pas les canaliser vers des objectifs égoïstes, et il ne doit certainement pas les gaspiller ou les ignorer.
Ainsi, une personne dotée d'une grande intelligence doit l'utiliser pour rechercher la grandeur dans la Torah. Une personne riche doit utiliser sa richesse pour aider les autres.

C'est cette qualité qui a rendu Noa'h digne de survivre au Déluge (maboul). La Torah le qualifie de tsadik. Il a utilisé les capacités qu'Hachem lui a données uniquement pour Le servir avec droiture.
Il s'agit là d'une leçon importante. Il existe de nombreuses personnes talentueuses qui se considèrent comme des juifs honnêtes. Ils accomplissent correctement les mitsvot.
Pourtant, utilisent-ils vraiment toutes les capacités qu'Hachem leur a données pour Le servir? Si une personne brillante consacre un certain temps à l'étude de la Torah mais consacre la majeure partie de son intelligence et de sa créativité à son gagne-pain ou à la recherche du plaisir, il se peut qu'elle viole le serment qu'elle a fait à sa naissance. Elle est peut-être coupable de vol. [utiliser au mieux les capacités que Hachem m'a donné.]

L'inverse est également vrai. De nombreuses personnes en concluent qu'elles n'ont pas de capacités exceptionnelles et qu'elles sont donc dispensées de s'efforcer d'accomplir quoi que ce soit au service d'Hachem. Ce problème est particulièrement fréquent en ce qui concerne l'étude de la Torah. Combien d'étudiants en Torah se sentent justifiés d'abandonner leur étude parce qu'ils ne sont pas "faits" pour cela?
Ces personnes devraient se rendre compte que le serment qu'elles ont prêté à la naissance inclut toutes les capacités qui leur ont été données, même si elles semblent être petites. Hachem leur a donné ces "petites" capacités pour les utiliser à Son service, et on attend d'eux qu'ils fassent l'effort de les développer autant que possible.
S'ils s'appliquent (et consultent un rav compétent pour obtenir des conseils sur la manière de procéder), Hachem les aidera certainement à atteindre leur potentiel.
[ce qui compte est le ration : qu'est-ce que j'ai fait/qu'est-ce que je pourrais faire]

-> Lorsque les yéchivot européennes ont commencé à se réinstaller en terre d'Israël, rabbi Shlomo Lorincz a approché le 'Hazon Ich. En Europe, dit-il, il y avait plusieurs écoles de pensée concernant ce qu'une yeshiva devait offrir. En Hongrie, les yéchivot permettent aux prodiges de devenir de grands rabbanim. Elles permettent également aux ba'hourim moins doués de se familiariser avec les halakhot dont ils auront besoin dans la vie et d'atteindre un niveau d'apprentissage de base. Ainsi, ils continuaient à étudier par eux-mêmes, même après avoir gagné leur vie.
En Lituanie, cependant, les yéchivot avaient pour objectif de faire ressortir la grandeur de la Torah.

"Peut-être serait-il idéal d'avoir les deux types de yéchivot en terre d'Israeë, suggéra-t-il, et nous pourrions diriger les ba'hourim les plus talentueux vers les yéchivot lituaniennes, et les ba'hourim moins talentueux vers les yéchivot hongroises?"
Le 'Hazon Ich s'oppose catégoriquement à cette idée. "Nous devons donner à chaque ba'hour la possibilité de devenir un gadol", a-t-il déclaré. "Nous n'avons pas le droit de les priver de cette chance. Même si un ba'hour semble faible dans ses capacités, il n'y a pratiquement aucune limite à la grandeur qu'il peut atteindre s'il s'applique vraiment."