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Panneau d’interdiction de maudire …

“Comment puis-je maudire? D. n’a pas maudit.” (Balak ch.23 ; v.8)

Quelle preuve a Bil’am pour dire que D. n’a pas maudit les juifs?

Dans le désert, les tribues étaient divisées en 4 groupes, ayant chacun sa bannière :
- celui de Yéhouda.
Sur la bannière, il y avait la 1ere lettre de chacun des 3 patriarches : Avraham (אברהם), Yit'hak (יצחק ) et Yaakov (יעקב ), soit : le א, le י et le י
- celui de Réouven, où il y avait la 2e lettre de chacun des 3 patriarches.
- celui de Ephraïm, où il y avait la 3e lettre de chacun des 3 patriarches.
- celui de Dan, où il y avait la dernière lettre de chacun des 3 patriarches.

Le nom Avraham a 1 lettre de plus que les autres noms, ainsi 1 lettre de son nom n'était pas présente sur les bannières : la lettre hé. Cette lettre planait au-dessus du camp des Bnei Israel et les protégeait en permanence.

Pourquoi sur la bannière de Dan, on ne continue pas en suivant l'ordre et en prenant la 4e lettre des 3 noms?
On aurait ainsi les 3 lettres : le ה, le ק et le ב, et la lettre mém planant sur le camp des juifs.

D. n'a pas demandé de procéder ainsi, car les lettres de cette bannière pourraient alors former le mot קַבָּה (kava = maudire).

Ainsi, quand Bil'am arriva et vu les bannières du peuple juif, il a compris, à partir de ces lettres, que D. ne voulait pas que toute forme de malédiction puisse s'attacher au peuple juif.
Par conséquent, il dit a Balak : "Comment peux-tu attendre de moi que je les maudisse?".

[ Le Ohèv Israël - se basant sur un Yalkout Réouvéni

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-> Le Béra'h Moché donne une autre explication sur la présence du hé planant sur le camp.
Selon le Yétev Lev, Hachem a ajouté un hé à Avram (אברם) pour séparer le אב (père - av) du רם (orgueil - ram).
Le hé est la lettre qui lorsqu'elle est écrite pleinement a la guématria la plus petite (c'est : הא), et cela représente le fait d'être humble.
Cette lette a été placée au milieu du nom pour nous apprendre que Hachem n'aime que ceux qui sont humbles, à l'image de Avraham.

Selon le Arizal, la guématria de : anava (humilité - ענוה) est égale à celle de : Samael (le nom du Yétser ara - סמאל).
La seule possibilité de neutraliser la force du yétser ara est au travers l'humilité.

C'est pourquoi c'est cette lettre (le hé) qui a été choisie afin de planer et protéger le peuple juif de tout mal.

-> "Tout cœur hautain est en horreur à Hachem : l'orgueilleux est livré entre les mains de son mauvais penchant, car comme D. l'a en horreur, il ne bénéficie d'aucune aide divine."
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva]

-> "Tout celui qui ne se fait comme un désert n'est pas capable d'acquérir la sagesse de la Torah" [midrach Bamidbar rabba sur le 1er verset de bamidbar].
=> Toute personne qui est orgueilleuse ne pourra jamais véritablement acquérir la Torah.

-> On peut remarquer que la paracha Bamidbar, qui signifie "dans le désert", est constituée de 159 versets qui est aussi la guématria de "katan" (petit - קטן), pour nous enseigner que le désert était un lieu propice pour développer l'humilité des Bné Israël.
[cela s'applique également de nos jours : plus on accorde de l'importance à la matérialité, moins l'on voit notre vie comme un désert du superflu, plus on aura un orgueil qui sera important. (ex: c'est bon Hachem je peux me débrouiller sans toi, c'est bon Hachem je gère tout seul, ...)
A l'inverse, si à nos yeux nous sommes un désert (nous n'avons rien en propre car tout vient de D. : je vis c'est grâce à Lui, si j'ai telle chose c'est grâce à Lui, ...), alors l'humilité peut fleurir. Si je fais petit (katan <-> désert) mon égo, alors il y a de la place pour que Hachem soit grand (matan Torah)!]

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-> Les noms des Patriarches ont un total de 13 lettres, qui est la guématria de : "é'had" (un).
Les Patriarches représentent l'unité.
Bien que chaque tribu avait sa propre bannière, il était nécessaire de se rappeler que chacune était une partie d'un tout.
[Adéret Eliyahou]

Fils de Matriarches et de Patriarches …

"Comment puis-je maudire? D. n’a pas maudit. Comment puis-je éveiller la colère? D. n'éprouve pas de courroux. Car depuis ses origines, je le vois tel des rochers et des collines, je l'aperçois". (Bakak ch. 23; v. 8-9)

Rashi : les Patriarches sont comparés à des rocs solides et les Matriarches, à des collines.
Ainsi, Bil'am déclare que lorsqu'il se penche sur les origines d'Israël, il les voit assis sur des bases solides, comme des rochers et des collines, car Israël est fidèle à ses ancêtres.

En quoi cela empêche-t-il Bila'm de maudire les juifs?

Les Patriarches sont : Avraham (אברהם), Yit'hak (יצחק ) et Yaakov (יעקב ).
Les Matriarches sont : Sarah (שָׂרָה), Rivka (רבקה ), Rachel (רָחֵל ) et Léa (לֵאָה).

On remarque que les 3 noms des Patriarches ont 13 lettres, et que les 4 noms des Matriarches ont aussi 13 lettres, soit un total global de 26 lettres, qui est la valeur numérique d'un des noms de D., le Tétragramme, qui renvoie à la miséricorde et à la pitié divine.

Yaakov a reçu ensuite un nom supplémentaire : "Yisrael" (ישראל), et si on ajoute les 5 lettres de ce nom au total précédent (26+5), on obtient 31, qui est la valeur numérique d'un des noms de D. : "keil"(lamed-aleph), qui renvoi à l'attribut de bonté de D. (comme il est dit dans les Téhilim 52;3 : " 'hésed 'keil' (lamed-aleph) kal ayom" = la bonté de D. me couvre constamment).

Ainsi, Bil'am a dit à Balak : "en raison du fait que leurs Patriarches et leurs Matriarches sont solidement connectés à l'attribut de miséricorde et de bonté, comment ma malédiction peut-elle avoir le moindre impact?"

Source : "védibarta bam" du Rabbi Moshe Bogomilsky

Sans paire, mais pas sans Père …

"... Voici (en), c'est un peuple qui résidera solitaire ..." (Balak 23,9)

Le mot "en" (הן) n'est-il pas en trop dans ce verset?

Les 22 lettres de l'alphabet hébraique sont utilisées en tant que lettres et en tant que système de numérotation, qui est divisé en 3 catégories :
- de aleph à tet = de 1 à 9 ;
- de youd à tsadik = les dizaines (10, 20 ... 90);
- de kouf à taf = les centaines (uniquement 100, 200, 300 et 400)

Dans la 1ere et la 2e catégorie (catégories complètes), en prenant la 1ere et la dernière lettre, la 2e et l'avant dernière lettre, ... ont obtient toujours 10 (1ere catégorie - ex : 1+9 ; 2+8; ...) ou 100 (2e catégorie - ex : 30+70 ; 40+60; ...).
On remarque que dans la 1ere catégorie, le hé (5) est la seule lettre toute seule (elle doit compter que sur elle même pour arriver à 10).
Dans la catégorie n°2, on remarque, de même, que la lettre noun (50) est aussi la seule lettre qui n'a pas sa paire afin d'arriver à 100.

Ainsi, Bil'am décrit les juifs dans ce verset en faisant allusion à un Midrach (Shémot Rabba 15;7) dans lequel D. dit : "de même que dans l'alphabet juif (aleph-bét), le hé et le noun restent seuls sans paire, de même la peuple juif est séparé du reste du monde et ne peut joindre aucune autre nation".

D'où l'ajout du mot "en" (הן) composé de ces 2 lettres ...

Source : "védibarta bam" du Rabbi Moshe Bogomilsky

Je surKouf la Torah!!!

Regardez le nom en hébreu des 3 parachiot qui se suivent dans l’ordre :
- Kora’h (קרח) = paracha d'il y a 2 semaines ;
- puis ‘Houkat (חקת) = paracha de la semaine dernière ;
- et Balak (בלק) = celle de cette semaine.
===> Qu’y-a-t-il de surprenant?

Et oui, vous avez remarqué que la lettre ק (kouf) se déplace au fur et à mesure des parachiot : passant de la 1ere place, à celle du milieu, pour finir à la fin du nom.
===> Qu’est-ce que cela vient nous apprendre?

La lettre ק (kouf) est la 1ere lettre du mot : kédoucha (sainteté).
Le fait d’être au début, au milieu et à la fin représente le passé, le présent et le futur.

Ainsi :
- Pour Kora’h (קרח) = son attachement à la sainteté était un élément du passé (le kouf est en 1ere position).
En effet, de naissance, il était membre des Bnei Kéhat, la plus importante des familles lévitiques, et était un des porteurs du Aron.
Il était le cousin germain de Moché et d’Aharon.

- Pour ‘Houkat (חקת) = le fait d’être aspergé par les cendres de la vache rousse permet de se débarrasser de son impureté, du moment, et ainsi de regagner sa sainteté personnelle (le kouf est au milieu/coeur du mot).

- Pour Balak (בלק) = son lien avec la sainteté n’est pas passé, ni présent ,mais il est futur.
En effet, il aura parmi ses descendant Routh, qui sera à l’origine du roi David, et donc du Machia’h.

Source : "védibarta bam" du Rabbi Moshe Bogomilsky

Le nom 4 en 1 …

Selon le Targoum Yonathan ben Ouziel (31;8), Bil’am était connu pour avoir avoir tenté à 4 reprises de détruire le peuple juif :

1°/ il était Lavan, qui a voulu détruire notre ancêtre Yaakov (selon d’autres avis, il était la réincarnation de Lavan);
2°/ il a conseillé Pharaon en Egypte.
Quelques exemples d’actions suite à ses conseils : Pharaon se baignait dans le sang d’enfants juif, on jetait les nouveau-nés juifs de sexe masculin dans le Nil, …
3°/ il a incité Amalek (de mémoire effacée ...) à déclarer la guerre contre les juifs ;
4°/ suite à la demande de Balak, il est venu pour maudire les juifs. Il conseilla à Balak d’attirer à la prostitution les juifs.

Le nom Bil’am (בלעם) est un acronyme de : Balak (ב), Lavan (ל), Amalek (ע) et Mits’rayim (l’Egypte - מ final).

Source : "védibarta bam" du Rabbi Moshe Bogomilsky

"Comme elles sont belles tes tentes Yaakov, tes demeures Israël!" (Balak 24,5)

-> Rabbi Yéhouda Tsadka avait l'habitude d'expliquer ce verset ainsi : l'homme peut mériter d'accéder au monde futur par l'intermédiaire de sa femme.
Si l'homme à une femme kasher qui se contente de peu et qui encourage son mari à étudier la Torah, comme par exemple la femme de Rabbi Akiva dont il fit l'éloge suivante auprès de ses 24 000 élèves : "Ce qui est à moi et ce qui est à vous lui appartient" (guémara Nédarim 50a).
Car c'est grâce à elle que tous ses élèves devinrent des érudits.
Il en est de même pour toutes nos femmes vertueuses de génération en génération qui font mériter à leur mari de pouvoir étudier la Torah, d'accomplir les commandements, de s'améliorer et de se bonifier leur permettant d'accéder au monde futur. Et c'est à ce propos que Bilaam déclare : "Comme elles sont belles tes tentes Yaacov, tes demeures Israël", car comme nous le savons, la femme est appelée dans le langage des Sages "tente", "demeure" ou "maison".
C'est par le mérite de la bonté des femmes d'Israël qui sont comparées aux tentes que le peuple d'Israël peut mériter l'accès au monde futur.

-> "La femme qui craint Hachem est digne de louanges" (Michlé 31,30).
Rabbi Ezra Attia explique que lorsque nous voyons un homme qui est empreint de crainte du Ciel, c'est très certainement par le mérite de sa femme car c'est elle qui influence son mari dans sa crainte du Ciel.
A l'inverse, le mari ne peut presque pas influencer sa femme à ce sujet et c'est la raison pour laquelle le roi Salomon loue la femme qui craint le Ciel car le niveau de son mari lui revient.

L'histoire qui va suivre est rapportée dans de nombreux ouvrages de 'hassidout : il s'agit d'un homme pieux qui était marié avec une femme vertueuse mais finirent par divorcer.
Cet homme se remaria avec une racha et devint lui aussi, avec le temps, un bandit, tandis que son ancienne épouse se remaria avec un racha qui se repentit après son mariage et devint un juste.
C'est la raison pour laquelle c'est la femme qui est digne de louanges.

Ainsi Bilaam déclare : "Comme elles sont belles tes tentes Yaakov, tes demeures Israël" = car même Bilaam le racha avait compris qu'Israël bénéficiait de sa protection divine par le mérite de sa sainteté, qu'il tirait de la piété des femmes du peuple.
Le plus beau cadeau qu'un homme peut espérer recevoir est de mériter une femme vertueuse qui pourra l'aider dans son ascension spirituelle.
[Tsor ha'Haïm]