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"Vous vous attachez à D. et vous êtes tous vivants en ce jour. " (Dévarim - Vaét'hanan - 4 ;4)

Le Rabbi Elimélé’h  de Lizhensk (le Noam Elimélé'h) demande : "Quelle est la signification des mots : "en ce jour" ?

Et de répondre : "Ils sont là pour nous enseigner que bien que nous soyons convaincus d’avoir vécu correctement cette journée d’aujourd’hui, nous ne devons pas être trop sûrs d’en faire de même demain.
Chaque jour a ses propres défis.
Nous devons, chaque jour, renouveler notre effort pour bien faire."

Les êtres humains s’inscrivent dans une routine et nous avons tendance à penser qu’une situation de statu quo va durer.

Rabbi Elimélé’h nous enseigne que la répétition des séquences de notre vie peut induire un sentiment de sécurité dangereux et trompeur.
Il faut être constamment en alerte, être reconnaissant envers D. pour la journée passée, et prier pour qu’Il continue à nous guider le jour suivant.

Chaque jour est une nouvelle opportunité, mais également un nouveau défi.

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-> Le 'Hafets 'Haïm nous dit :
" "Tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur". Comment feras-tu pour y parvenir?

"Ces paroles que Je te prescris aujourd'hui seront sur ton cœur" = aie toujours présent dans ton cœur "ces paroles" que tu étudies, sans penser à tout le reste ; considère que D. te les prescrit à toi seul et à aucun autre juif, et apprends-les "aujourd'hui" comme si c'était le dernier jour de ta vie.

-> "Ces paroles que Je te prescris aujourd'hui seront sur ton cœur".
Pourquoi doivent-elles être sur notre cœur?
Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk répond pour qu'au moment où ton cœur va être grand ouvert elles puisent y pénétrer!

 

"Fais en sorte que le nom de D. soit aimé à travers toi."

[guémara Yoma 6 - expliquant le verset : "Tu aimeras Hachem, ton D." ]

=> Lorsque l'on s'habitue à marcher dans les voies de justice et d'intégrité, le nom de D. est sanctifié car tous diront : "Celui-ci qui a étudié la Torah, voyez combien ses voies sont agréables, combien sont douces ses actions!"

Par contre, lorsqu'une personne s'approchant du chemin de la Torah adopte des attitudes répréhensibles (ex : la querelle, la débauche, ...), c'est là une grave profanation du nom de D., car tous diront : "Voyez comme les actes de cet homme qui a étudié sont déplaisants, comme ses voies sont répulsives!"

+ "Ecoute Israël, Hachem est notre D., Hachem est un." (Vaét'hanan 6;4)

Ce verset est le 1er du Shéma Israël.

Nous allons voir ci-après une explication du Abir Yaakov (rabbi Yaakov Abe'hssera) dans son "Pitou'hé 'Hotam.

Le Zohar nous enseigne que celui qui "témoigne" ( שמע ... אחד : les dernières lettres forment : עד = témoin - [éd] ) de l’existence/l'unicité de D. en récitant le Shéma, se voit envahi d'une "joie" infinie (après avoir écarté les lettres עד, témoin, il reste les lettres permettant de former : אשמח = je me réjouis! - [échma'h]  )

=> Proclamer l'unicité de D., c'est s'attirer la joie!!

+ "Tu aimeras Hachem, ton D., de tout ton cœur"  (Vaét'hanan 6;5)

Comment peut-on ordonner à quelqu'un d'aimer?
L'amour ne peut s'exprimer que si l'on aime vraiment naturellement.

Le Sfat Emet nous dit que la réponse réside dans la question.
Car si D. nous ordonne : "Tu aimeras ...", c'est que cet amour est déjà profondément ancré dans la nature de l'homme, et que nous n'avons plus qu'à le réveiller.

Ainsi, afin de réaliser le commandement : "Tu aimeras Hachem, ton D.", il faudra faire tout ce qui est nécessaire pour réveiller ces sentiments qui sommeillent en nous ...

Par exemple, le Rambam nous fait remarquer, que lorsqu'un homme observe les prodiges de la nature et de la création, que ce soit dans l'univers ou dans son propre corps, il ressent alors, de manière immédiate, un profond amour envers son Créateur.

Source (b"h) : compilation issue du "Séoudat aMélé'h" du rav Moché Pell

+ [Moché dit à D. : ] "Laisse-moi passer, je t'en prie, je voudrais voir ce bon pays qui est au-delà du Jourdain." (Vaét'hanan 3;25)

Un homme doit toujours prier afin que D. lui montre le "bon aspect" de chaque chose, et lui apprenne à voir avec un œil positif ce qui l'entoure.

Le Ohel Torah, nous dit que c'est pourquoi Moché a demandé : "je voudrais voir ce bon pays" =  que je puisse voir uniquement l'aspect positif de la terre d'Israël.

--> Dans le verset suivant, D. dit à Moché : "Assez, ne m'en parle plus! ..." (Vaét'hanan 3;26)

Nous allons voir ci-après un dvar torah du rav Ovadia Yossef.

Il est écrit dans la guémara Yébamot (64b) : "D. a rendu nos matriarches stériles afin qu'elles prient pour avoir une descendance, car D. désire entendre les prières des tsadikim."

Si c'est ainsi, pourquoi D. empêcha-t-il Moché de prier pour entrer en terre d'Israël?

Le rav de répondre, D. savait parfaitement quelle serait l'issue des prières de Moché.
En effet, la volonté de miséricorde et de compassion de D. sont telles, qu'en demandant un peu au début, Moché aurait obtenu beaucoup à la fin, et serait entré en terre d'Israël.

C'est pourquoi, D. préféra couper court aux prières de Moché, parce qu'il ne fallait pas qu'il entre en terre d'Israël!

Source (b"h) : compilation issue du "Séoudat aMélé'h" du rav Moché Pell

+ "J'ai demandé à D. une grâce en ce temps-là en disant ..." (Vaét'hanan 3;23)

"En ce temps-là" = plus précisément quand?

Selon le rav Israël Salanter, nous pouvons en déduire que l'on ne doit pas dire :
- "Cette période est propice à la prière, ou à l'étude de la Torah" ;
- "Ce n'est pas le bon moment pour étudier" ;
- "Je suis trop fatigué, je n'ai pas la force" ;
- "Je n'ai pas la tête à cela. J'irai prier lorsque je me sentirai mieux ..." ;
- "J'irai étudier quand j'aurai un peu plus de temps ..." ;
- ...

Mais ce verset affirme que c'est possible "en ce temps-là"
== tous les instants sont également propice à la prière, et tous les moments sont bons pour l'étude de la Torah ou l'accomplissement des mitsvot.
Si ce n'est pas maintenant quand?

En effet, l'on voit, que lorsque l'on remet à plus tard une étude de Torah, au final cette étude n'est jamais faite!

Il existe un principe connu : "Avoir le temps, révèle que l'on n'a pas le temps!"
En revanche, si l'on n'a pas le temps, c'est le signe que l'on a le temps.

Essayons de comprendre : lorsque nous avons du temps devant nous, alors nous fonctionnons au ralenti, et nous ne faisons pas grand-chose à cause d'une certaine paresse qui s'installe ...
A l'inverse, ceux qui craignent de ne jamais avoir le temps, accomplissent nombre de choses, car c'est justement sous la pression, qu'ils abattent les tâches les unes après les autres ...

Source (b"h) : le "Séoudat aMélé'h" du rav Moché Pell

+ “J’ai imploré (=vaet’hanan) Hachem ...” ( Vaét'hanan ch.3 ; v.23)

Le mot ‘vaet’hanan’ (implorer) a la même valeur numérique que le mot ‘téfila’, soit 515.
Cela nous rappelle que la prière doit être dite avec supplication et se doit d’être adressé à D. qui est miséricordieux.
D’ailleurs, Rachi explique que c’est une des 10 expressions employées pour la prière, et elle est relative à une notion de don gratuit.
En effet, les justes, dans leur humilité, évitent d’invoquer leurs bonnes actions et font appel à la miséricorde de D.

Si on ajoute la valeur numérique du nom D. (26) à celle du mot téfila ou vaet’hanan, on obtient : 541 (515+26), qui a la même valeur que ‘yisraël’ ( שראל').

Les Bnei Israël se distinguent par la prière qu’ils adressent à D. avec supplication et que Celui-ci agrée, comme il est dit (vaet’hanan ch.4,v.7) : “Quelle est la grande nation qui a un D. proche d’elle comme Hachem, notre D., chaque fois que nous L’appelons?”

A vos prières ...

Source : adaptation du "guévourot aTorah" de Gabriel Cohen

+ 5e livre de la Torah (= Dévarim), 5e chapitre, 5e verset : il doit y avoir un enseignement de folie?
Allons voir cela …

= “Je (ano’hi - moi) me tenais entre Hachem et vous …” (Vaét'hanan ch.5 ; v.5)

Le Rabbi de Kobrin vient nous apprendre une des bases les plus importantes pour vivre juif.

Le “je” de l’homme est ce qui forme une séparation “entre vous et D.”.
Tant que l’homme est sous la domination de son “moi”, il n’est pas capable d’atteindre la proximité avec D.
Pour faire corps avec D., il faut arriver à dépasser son égocentrisme et l’amour de soi, et alors plus rien ne fait barrière entre nous et D.

+ “Va, dis-leur : ‘Retournez dans vos tentes’ “ (Vaét'hanan ch.5 ; v.27)

Le Rabbi de Kotsk commente ce verset de la façon suivante.
Là, près du mont Sinaï, j’ai vu votre crainte et votre attachement à D., mais voyons donc votre comportement lorsque vous rentrerez dans vos tentes.

+ “Et ces sujets que je t’ordonne aujourd’hui seront sur ton coeur” (Vaét'hanan ch.6 ; v.6)

Rashi sur le terme “aujourd’hui” : ces paroles devront toujours rester nouvelles fraîches et exaltantes à vos yeux, comme si la Torah venait d’être donnée “aujourd’hui”, et non comme un vieux dogme, démodé et sans valeur.