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"Et de là (au milieu de l’exil) tu chercheras D. et tu Le trouveras" (Dévarim - Réé 14,1)

Le Baal Chem Tov disait : "De là, signifie : d’où que tu puisses te trouver. "

Le Baal Chem Tov nous transmet le message que D. est partout, et peut être trouvé, quel que soit le niveau de la personne.

=> Quel que soit l’endroit ou le moment, vous Le trouverez, si seulement vous prenez la peine de Le chercher.

L’amour que D. a pour nous dépasse celui d’un père pour son enfant.
Il nous a promis de ne jamais nous abandonner.
Nous sommes toujours proches de Lui et Il nous est toujours accessible.

"Voyez, je mets devant vous en ce jour une bénédiction et une malédiction ... La bénédiction si vous obéissez ... et la malédiction si vous désobéissez."   (Dévarim - Réé -   11,26-28)

Le texte de Dévarim est consacré pour l'essentiel à la réprimande que Moché a adressé aux juifs.

En quoi ces versets constituent-ils une remontrance?

Le Rabbi de Lelov expliquait qu'afin d'inculquer une bonne conduite à ses enfants, il peut être nécessaire d'avoir recours au système de récompense et de punition car l'enfant ne peut percevoir les valeurs respectives des notions de bien et de mal.

Un adulte doit comprendre que privilégier le bien au détriment du mal ne doit pas dépendre d'un rétribution ou d'un châtiment extérieurs.

Voilà précisément en quoi consiste la réprimande de Moché.

"Pendant 40 ans, je vous ai enseigné l'essence du bien et du mal et je dois encore avoir recours au système de récompense et de punition.

N'avez-vous pas honte d'en être resté au stade où cette motivation puérile est un moteur?"

=> Nous avons atteint la maturité lorsque nous n'avons plus besoin d'une récompense ou d'une punition extérieures pour nous comporter avec droiture.

"[Lorsque tu prélèveras la dîme de tes produits], tu attacheras l’argent dans ta main [et tu le porteras à Jérusalem] " (Dévarim - Rééh 14 ;25)

Rabbi Méir de Prémishlan fit la remarque suivante :
"La Torah te dit que tu dois attacher l’argent dans ta main pour t’indiquer que tu dois être en possession de ton argent plutôt que de laisser ton argent être en possession de toi. "

L’argent n’est qu’un moyen de réaliser un objectif, il permet de répondre aux nécessités de la vie.
L’argent n’est qu’un outil et son propriétaire en est le maître.

La Torah nous exhorte : "Votre richesse, comme tout autre outil, doit se trouver dans vos mains et vous devez en être le maître.
Si votre richesse vous possède, c’est donc que vous n’en êtes pas le maître, mais plutôt l’esclave. "

"Et ce sera (véaya), l'endroit que Hachem votre D. choisira pour y résider son Nom ... " (Ré'é 12;11)

--> Quel sera le nom de la ville de Jérusalem dans le futur?

Le rabbi David Feinstein (dans son Kol Dodi), nous rapporte la guémara (Baba Batra 75b) nous disant que dans le futur la ville de Jérusalem s'appellera : Hachem.
En effet, elle a pour rôle principal/primaire d'être le lieu d'accueil de la présence divine.

D'ailleurs, le verset ci-dessus, parlant de Jérusalem, commence par le mot : "véaya" (והיה - Et ce sera), dont les lettres permettent de former le nom d'Hachem (יהוה).

+ Il arrive ...

La paracha de cette semaine est : ראה (Ré'é), et elle est lue le Shabbath où nous bénissons le mois d'Elloul (אלול), qui évoque le mois précédant Roch Hachana et qui est placé sous la téchouva (le repentir).

Il est fait allusion à l'imminence de ce mois dans le nom de la paracha, qui est l'acrostiche de : ראה אלול הג'ע (ré'é Elloul igui'ya) = Vois, [le mois] d'Elloul arrive!

Le maaser crée la richesse

"Tu prélèveras un dixième de toutes tes récoltes ... des champs, chaque année" (Réé 14,22)

-> La guémara (Taanit 9b) déclare : "Asser téasser" (donne le maaser afin de devenir riche".
-> Tossafot cite le Sifri qui dit : "Tu prélèveras un dixième de toutes les récoltes de ton champ".
Nous voyons seulement qu'il faut donner le maasser sur les récoltes. Comment savons-nous qu'il faut également donner sur les affaires et tous les autres profits?
Cela s'apprend du mot "toutes" (kol). Il aurait pu être dit de donner "sur tes récoltes". Pourquoi est-il dit "toutes tes récoltes"?
Cela signifie que toutes les sources de profits sont incluses.
Tossafot dit que nous voyons à partir de cela que l'on obtient également la garantie de devenir riche si l'on donne le maaser kessafim.

-> Cela apparaît également dans le midrach Tan'houma (18) qui dit : "Asser téasser".(donne le maasser afin de devenir riche) = donnez le maasser afin de ne pas perdre. C'est une allusion au fait que ceux qui voyagent par mer (les hommes d'affaires) devraient donner un dixième de leurs profits à ceux qui travaillent dur dans la Torah.

+ “Le ra’a, la aya et le daya selon son espèce” (Réé ch.14; v.13) :
Rashi explique que ces 3 noms sont relatifs à un seul oiseau et non pas à 3 oiseaux différents.
Que peut-on en apprendre?

+ le nom "ra'a" = relatif à la vue.
On apprend dans la guémara 'Houlim 63b : "qu'il peut se tenir à Babylone (qui est une vallée) et voir une carcasse en terre d'Israël."
Cet oiseau est impur car il utilise son excellente vision afin de voir les choses négativement et trouver les défauts hors de chez lui.

+ le nom "aya" = où.
Cet oiseau est très intelligent dans sa capacité à éviter de se faire capturer, passant d'une cachette à l'autre.
Le chasseur s'en retrouve à se dire : "aya - où est-il, et comment peut-il être attraper?".

+ le nom "daya" = assez.
Le bruit du croassement ressemble au mot daya : assez!

On apprend de ces 3 noms, qu'à l'inverse de cet oiseau impur, la pureté d'un juif réside dans :
- voir les autres avec un bon œil (bonne utilisation du ra'a - de la vue) ;
- être impliqué dans les efforts et les activités de la communauté : les prières, les cours, ... (aya - où sont ces gens qui passent de temps en temps mais dont la communauté ne peut pas compter sur eux?) ;
- toujours donner avec un cœur reconnaissant et généreux (à l'inverse du daya - assez! J'ai assez donné. Assez! Il y a trop d'appels afin de me faire donner de l'argent ...).

Source : traduction personnelle de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky

+ "Donner, tu lui donneras ..." (Réé ch.15;v.10) :

La Tsédaka doit se faire de façon discrète/cachée.
Au sein même du mot, on apprend de façon cachée les bornes cadrant la tsédaka (צדקה).

En effet :
- la valeur numérique de la lettre : ק - kouf = 100 et celle de : צ - "tsadik" = 90.
Sur 100 euros, il faut donner afin de garder au plus 90 euros pour soi-même (le minimum à donner à la tsédaka = soit 10%).
- la lettre : ה - "hei" = 5 et la lettre : ד - "dalet" = 4.
Sur 5 euros, il faut donner afin de garder au moins 4 euros pour soi-même (le maximum à donner à la tsédaka = 1/5 = 20%).

Source : traduction personnelle de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky