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"Voyez, je mets devant vous aujourd'hui la bénédiction" (rée ano'hi noten lifné'hem ayom béra'ha - Réé 11,26)

+ Traiter chaque jour comme si c'était le dernier :

-> Le séfer Lé'hem Ani explique qu'il faut traiter chaque jour comme s'il s'agissait de son dernier jour sur terre. Cet état d'esprit incite à rester fidèle à Hachem et à rester fidèle à Sa Torah et à Ses mitsvot.
[on devra alors rendre des comptes dans le monde de Vérité, et il ne nous sera plus possible d'acquérir directement de nouveaux mérites. ]

En conséquence, le verset dit que Hachem nous donne simplement "ayom" (ce jour). Il veut que nous considérions la vie comme si nous n'avions qu'un seul jour à vivre et, par conséquent, que nous Lui obéissions fidèlement. Et par ce mérite, nous recevrons toutes les bénédictions de la Torah.

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+ Montrer à chacun qu'il peut être comme Lui :

-> Le midrach Tan'houma rapporte que Moché disait : "Voyez. Voyez comme j'ai choisi le bien et comme je suis différent de toutes les autres nations."

Le Sifté Tsédek demande comment on peut dire que Moché, l'homme le plus humble qui ait jamais vécu, s'est vanté de cette manière.

Il répond que Moché disait en réalité : "Regardez-moi. Je suis l'homme le plus humble, mais parce que j'ai fait de bons choix, j'ai atteint un niveau élevé en choisissant de suivre les voies de la Torah. Vous êtes tous plus grands que moi, vous pouvez donc certainement faire de même."

Cela rejoint la déclaration de Hillel lors de la Sim'hat Beit Hachoéva (Soucca 53a) : "Si je suis ici, tout le monde est ici". Son intention était : "Si je suis digne d'être ici, tous les autres le sont certainement."

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+ Concernant la Hachga'ha de Hachem :

-> La Kédouchat Yomtov demande pourquoi le verset utilise le mot "ano'hi" plutôt que le plus courant "ani".
Il répond en citant le rabbi de Tsanz qui affirme qu’il existe deux niveaux de émouna.
Certains ont la émouna en Hachem parce que la Torah nous ordonne de croire en Lui. D’autres ont la Emouna parce qu’ils voient clairement par eux-mêmes que Hachem gouverne le monde par Sa Providence Divine.
Il affirme que le deuxième niveau est plus élevé que le premier.

Dans ce contexte, la Torah recommande de voir "ano'hi". Le Baal Hatourim écrit qu’il s’agit d’une référence au mot "ano'hi" dans les Asseret Hadibrot (Yitro 20,2 - les 10 Commanandements).
Ainsi, le verset recommande de voir par soi-même "ano'hi Hachem Eloké'ha". On doit avoir de la émouna non seulement parce que la Torah nous ordonne de croire, mais parce qu'on peut voir par soi-même les voies de Hachem.

Une garantie de richesse

"Tu prélèveras la dîme de toute ta récolte ... chaque année" (Réé 14,22)

-> La guémara (Shabbat 119a) dit : "Asser té'asser" (Donne la dîme afin de devenir riche).

Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Rée 14,22) explique que lorsqu'une personne donne de l'argent à la tsédaka, cet argent monte jusqu'au Ciel et se présente devant Hachem.
Par exemple, si une personne donne une pièce à une œuvre caritative, cet argent monte au Ciel. Hachem le regarde et dit : "Cet homme a donné une pièce à la tsédaka parce qu'il en avait 10."
Hachem considère que cette personne a accompli une mitsva avec les 10 pièces, car toutes les pièces ont contribué à la tsédaka.
En récompense, Hachem lui donne la possibilité de donner 10 pièces à la tsédaka l'année suivante, en lui donnant 100 pièces.

Ainsi, le verset dit : "Asser" = si quelqu'un donne un dixième de son argent à la tsédaka.
"Té'asser et kol tévouat zar'ékha" = l'année suivante, il donnera un montant de maasser égal à toute la récolte de cette année.

-> Le Noam Elimélé'h donne une explication similaire.
Il cite la Michna (Pirké Avot 4,2) qui dit : "La récompense d'une mitsva est (une autre) mitsva", et explique que si quelqu'un donne le maasser, Hachem le récompense en lui donnant les moyens de donner à nouveau le maasser.
Il ajoute que le verset dit que si quelqu'un donne la dîme une année, l'année suivante, Hachem lui donnera suffisamment de récoltes pour donner "kol tévouat zar'ékha", la quantité de dîme équivalente à la totalité de la récolte de l'année précédente, ce qui signifie que ses revenus augmenteront 100 fois par rapport à l'année précédente. Le verset conclut en disant que la même chose se produira "année après année".

"Et de là (au milieu de l’exil) tu chercheras D. et tu Le trouveras" (Dévarim - Réé 14,1)

Le Baal Chem Tov disait : "De là, signifie : d’où que tu puisses te trouver. "

Le Baal Chem Tov nous transmet le message que D. est partout, et peut être trouvé, quel que soit le niveau de la personne.

=> Quel que soit l’endroit ou le moment, vous Le trouverez, si seulement vous prenez la peine de Le chercher.

L’amour que D. a pour nous dépasse celui d’un père pour son enfant.
Il nous a promis de ne jamais nous abandonner.
Nous sommes toujours proches de Lui et Il nous est toujours accessible.

"Voyez, je mets devant vous en ce jour une bénédiction et une malédiction ... La bénédiction si vous obéissez ... et la malédiction si vous désobéissez."   (Dévarim - Réé -   11,26-28)

Le texte de Dévarim est consacré pour l'essentiel à la réprimande que Moché a adressé aux juifs.

En quoi ces versets constituent-ils une remontrance?

Le Rabbi de Lelov expliquait qu'afin d'inculquer une bonne conduite à ses enfants, il peut être nécessaire d'avoir recours au système de récompense et de punition car l'enfant ne peut percevoir les valeurs respectives des notions de bien et de mal.

Un adulte doit comprendre que privilégier le bien au détriment du mal ne doit pas dépendre d'un rétribution ou d'un châtiment extérieurs.

Voilà précisément en quoi consiste la réprimande de Moché.

"Pendant 40 ans, je vous ai enseigné l'essence du bien et du mal et je dois encore avoir recours au système de récompense et de punition.

N'avez-vous pas honte d'en être resté au stade où cette motivation puérile est un moteur?"

=> Nous avons atteint la maturité lorsque nous n'avons plus besoin d'une récompense ou d'une punition extérieures pour nous comporter avec droiture.

"[Lorsque tu prélèveras la dîme de tes produits], tu attacheras l’argent dans ta main [et tu le porteras à Jérusalem] " (Dévarim - Rééh 14 ;25)

Rabbi Méir de Prémishlan fit la remarque suivante :
"La Torah te dit que tu dois attacher l’argent dans ta main pour t’indiquer que tu dois être en possession de ton argent plutôt que de laisser ton argent être en possession de toi. "

L’argent n’est qu’un moyen de réaliser un objectif, il permet de répondre aux nécessités de la vie.
L’argent n’est qu’un outil et son propriétaire en est le maître.

La Torah nous exhorte : "Votre richesse, comme tout autre outil, doit se trouver dans vos mains et vous devez en être le maître.
Si votre richesse vous possède, c’est donc que vous n’en êtes pas le maître, mais plutôt l’esclave. "

"Et ce sera (véaya), l'endroit que Hachem votre D. choisira pour y résider son Nom ... " (Ré'é 12;11)

--> Quel sera le nom de la ville de Jérusalem dans le futur?

Le rabbi David Feinstein (dans son Kol Dodi), nous rapporte la guémara (Baba Batra 75b) nous disant que dans le futur la ville de Jérusalem s'appellera : Hachem.
En effet, elle a pour rôle principal/primaire d'être le lieu d'accueil de la présence divine.

D'ailleurs, le verset ci-dessus, parlant de Jérusalem, commence par le mot : "véaya" (והיה - Et ce sera), dont les lettres permettent de former le nom d'Hachem (יהוה).

+ Il arrive ...

La paracha de cette semaine est : ראה (Ré'é), et elle est lue le Shabbath où nous bénissons le mois d'Elloul (אלול), qui évoque le mois précédant Roch Hachana et qui est placé sous la téchouva (le repentir).

Il est fait allusion à l'imminence de ce mois dans le nom de la paracha, qui est l'acrostiche de : ראה אלול הג'ע (ré'é Elloul igui'ya) = Vois, [le mois] d'Elloul arrive!

Le maaser crée la richesse

"Tu prélèveras un dixième de toutes tes récoltes ... des champs, chaque année" (Réé 14,22)

-> La guémara (Taanit 9b) déclare : "Asser téasser" (donne le maaser afin de devenir riche".
-> Tossafot cite le Sifri qui dit : "Tu prélèveras un dixième de toutes les récoltes de ton champ".
Nous voyons seulement qu'il faut donner le maasser sur les récoltes. Comment savons-nous qu'il faut également donner sur les affaires et tous les autres profits?
Cela s'apprend du mot "toutes" (kol). Il aurait pu être dit de donner "sur tes récoltes". Pourquoi est-il dit "toutes tes récoltes"?
Cela signifie que toutes les sources de profits sont incluses.
Tossafot dit que nous voyons à partir de cela que l'on obtient également la garantie de devenir riche si l'on donne le maaser kessafim.

-> Cela apparaît également dans le midrach Tan'houma (18) qui dit : "Asser téasser".(donne le maasser afin de devenir riche) = donnez le maasser afin de ne pas perdre. C'est une allusion au fait que ceux qui voyagent par mer (les hommes d'affaires) devraient donner un dixième de leurs profits à ceux qui travaillent dur dans la Torah.

+ “Le ra’a, la aya et le daya selon son espèce” (Réé ch.14; v.13) :
Rashi explique que ces 3 noms sont relatifs à un seul oiseau et non pas à 3 oiseaux différents.
Que peut-on en apprendre?

+ le nom "ra'a" = relatif à la vue.
On apprend dans la guémara 'Houlim 63b : "qu'il peut se tenir à Babylone (qui est une vallée) et voir une carcasse en terre d'Israël."
Cet oiseau est impur car il utilise son excellente vision afin de voir les choses négativement et trouver les défauts hors de chez lui.

+ le nom "aya" = où.
Cet oiseau est très intelligent dans sa capacité à éviter de se faire capturer, passant d'une cachette à l'autre.
Le chasseur s'en retrouve à se dire : "aya - où est-il, et comment peut-il être attraper?".

+ le nom "daya" = assez.
Le bruit du croassement ressemble au mot daya : assez!

On apprend de ces 3 noms, qu'à l'inverse de cet oiseau impur, la pureté d'un juif réside dans :
- voir les autres avec un bon œil (bonne utilisation du ra'a - de la vue) ;
- être impliqué dans les efforts et les activités de la communauté : les prières, les cours, ... (aya - où sont ces gens qui passent de temps en temps mais dont la communauté ne peut pas compter sur eux?) ;
- toujours donner avec un cœur reconnaissant et généreux (à l'inverse du daya - assez! J'ai assez donné. Assez! Il y a trop d'appels afin de me faire donner de l'argent ...).

Source : traduction personnelle de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky

+ "Donner, tu lui donneras ..." (Réé ch.15;v.10) :

La Tsédaka doit se faire de façon discrète/cachée.
Au sein même du mot, on apprend de façon cachée les bornes cadrant la tsédaka (צדקה).

En effet :
- la valeur numérique de la lettre : ק - kouf = 100 et celle de : צ - "tsadik" = 90.
Sur 100 euros, il faut donner afin de garder au plus 90 euros pour soi-même (le minimum à donner à la tsédaka = soit 10%).
- la lettre : ה - "hei" = 5 et la lettre : ד - "dalet" = 4.
Sur 5 euros, il faut donner afin de garder au moins 4 euros pour soi-même (le maximum à donner à la tsédaka = 1/5 = 20%).

Source : traduction personnelle de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky