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L'un des traits positifs d'une personne est de se réjouir de sa part (ce que lui accorde Hachem).
Celui qui a atteint ce niveau, et dont le désir est satisfait même avec le peu qu'il a, méritera qu'Hachem fasse encore davantage preuve de bonté à son égard.
C'est le sens du verset "Naftali shéva ratson" (Naftali s'est réjoui de sa part - Vézot haBéra'ha 33,23), [la suite du verset affirme] il a donc été béni pour être "malé birkat Hachem" (comblé des bénédictions d'Hachem).
[Alchikh haKadoch - Vézot haBéra'ha 33,23]

"Avraham s'est levé de devant son mort (Sarah)" ('Hayé Sarah 23,3)

-> Le rav Zev Wolf de Strikov(séfer Zer Zahav) explique qu'après l'épreuve difficile de la akéda, Avraham entendit un ange dire que l'on savait qu'il était un homme qui craignait Hachem et que, par conséquent, il aurait une descendance nombreuse qui serait qui seraient bénis de toutes les bonnes choses.
Cependant, lorsqu'il rentra chez lui à la maison, il fut confronté à la tragédie de voir que Sarah, sa chère femme, était décédée.
Cela a donné une opportunité au yétser ara de tenter de l'embrouiller et d'égarer ses pensées.
C'est pourquoi le verset atteste qu'"Avraham s'est levé", ce qui signifie qu'il s'est levé et a gardé le plein contrôle de ses pensées, ne remettant jamais en question les voies d'Hachem et acceptant pleinement que tout ce qu'Il fait est pour le bien.

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[nous devons suivre l'exemple de notre Père Avraham, lorsque nous nous trouvons dans une situation difficile, un moment de déprime, ... on ne doit pas se morfondre au sol plus que nécessaire, mais plutôt se lever/renforcer et aller de l'avant (ex: reconnaître qu'on ne comprend pas, qu'au final tout sera pour notre bien, et même utiliser des moyens externes pour retrouver le moral/joie).

"Its'hak pria Hachem, en face de sa femme, car elle était stérile. Et Hachem l'écouta" (Toldot 25,21)

-> Le verset peut être traduit comme signifiant que Its'hak a prié pour Hachem et que Hachem a prié pour lui.
Le rabbi Naftali de Ropshitz explique cela en citant la guémara (Béra'hot 7a) qui dit : "Comment savons-nous que Hachem prie? D'après le verset : Et Its'hak pria Hachem ..."
En priant dans ce monde, Its'hak a poussé Hachem à prier au Ciel.

Le rabbi de Ropshitz explique également que Its'hak a tellement prié dans ce monde qu'Hachem lui a répondu en lui accordant la sagesse et la connaissance nécessaires pour savoir comment prier d'une manière qui soit efficace dans les mondes supérieurs.
Ainsi, lorsqu'il est dit que "Hachem a prié pour lui", l'intention est qu'Hachem lui a donné la capacité de prier directement devant Lui.

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[On sait que : "maassé avot siman labanim" (les actions des Patriarches [Avot] impactent les actions futures de leurs descendants - midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 9).
Lorsque nous prions en ayant l'intention d'être 100% face à Hachem (rien d'autre peut nous aider/sauver que Lui), alors non seulement Hachem nous aide à prier d'une meilleure manière, mais également, d'une certaine façon, on peut pousser Hachem à prier pour nous! ]

Parler à la mézouza

+ Parler à la mézouza :

"Ils s'approchèrent de l'homme qui gouvernait la maison de Yossef et lui parlèrent, à l'entrée de la maison" (Mikets 43,19)

-> Le rav Pin'has de Koritz (séfer Imré Pin'has) demande pourquoi les tribus (shévatim) se sont adressés spécifiquement à l'homme qui était en charge de la maison de Yossef à côté de la porte.
Il cite le séfer Sifté Cohen (écrit par un élève du Arizal) qui donne la réponse suivante :
Yossef a accompli toutes les mitsvot de la Torah et il avait certainement une mézouza sur la porte de sa maison. Lorsque les shévatim, les frères de Yossef, se tenaient près de la porte, ils ne parlaient pas du tout à l'homme qui se tenait là. Ils se sont plutôt adressés à la mézouza, sur laquelle figure le nom divin "Shadaï", car c'est ce nom qui a été utilisé par leur père lorsqu'il les a bénis et a dit que "Kél Shadaï" subviendrait à leurs besoins (Mikets 43,14).

Le rav Pin'has ajoute : "Chaque fois qu'une personne se trouve près d'une mezouza, elle doit se concentrer sur ce nom d'Hachem et lui demander de dire 'daï' (assez, ça suffit), et de mettre fin à nos souffrances".

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[ on a tendance à voir la mézouza comme faisant partie du décors, mais on doit davantage en profiter pour s'éveiller à la Tout-Puissance d'Hachem, et Lui demander de mettre fait à toutes nos souffrances, problèmes, ennemis, ... ]

"Pharaon envoya quérir Yossef et on le pressa hors du cachot" (Mikets 41,14)

-> La guémara (Roch Hachana 10b) dit que Yossef a été libéré le jour de Roch Hachana (de l'année 2230 de la Création).

-> Le 'Hidouché haRim (cité dans Yalkout Yéhouda) demande pourquoi il est important de nous dire quel jour c'était.
Il répond qu'il s'agit d'une leçon pour toutes les générations futures. Il explique que "Yossef" symbolise le "juif intérieur" qui se trouve en chacun de nous, et c'est ce qui se libère à Roch Hachana.

En d'autres termes, certains juifs sont emprisonnés en eux-mêmes. Ils sont piégés par leur yétser ara et ne peuvent s'échapper de cette prison.
Malgré tout, à Roch Hachana, ils peuvent se libérer. C'est pourquoi ce mois s'appelle "Tichri", dont la racine est "chari" (libre). Pendant ce mois, chacun peut se libérer [plus facilement] de sa prison personnelle.

Se relier aux juifs est une ségoula pour que nos prières soient acceptées

+ Se relier aux juifs est une ségoula pour que nos prières soient acceptées :

"Il dit : "[Ce sont] mes frères [que] je cherche (ét a'haï ano'hi mévakech). Dis-moi de grâce" ... il les trouvea à Dotha " (Vayéchev 37,16-17)

-> Le séfer Zéra Kodech déclare que ce verset laisse entendre que chaque fois qu'un juif se tient devant Hachem en prière et dit 'léchem yi'houd ... béchem kol Israël' (... au nom de tout Israël), ses prières seront exaucées grâce à sa connexion avec peuple juif.
Même s'il n'est pas un grand tsadik qui suit toujours les voies de la Torah, il sera considéré comme s'il avait observé toute la Torah.

C'est ce qui ressort de l'expression "mes frères" prononcée par Yossef, lorsque je me connecte à mes frères du peuple d'Israël. Alors : "ano'hi mévakech" = je suis capable de prier et de demander à Hachem ce dont j'ai besoin et mes prières sont exaucées.
Il est ensuite dit "vayimtsa'em bédotam" (et il les a trouvés à Dothan). Cela peut être traduit comme signifiant que celui qui fait cela sera considéré comme s'il avait respecté toutes les lois (dat) de la Torah, même s'il n'est pas vraiment un grand tsadik.

"Apporte-moi du gibier et prépare-moi des mets succulents (matamim) que je mangerai et je te bénirai devant Hachem avant ma mort" (Toldot 27,7)

-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - chap.27) écrit que le mot "matamim" (qui est au pluriel) fait allusion à deux types de avodat Hachem, qui peuvent être comparés à deux types différents d'aliments savoureux.
Le premier type de avodat Hachem est comparable à une nourriture sucrée et délicieuse. Cela symbolise le fait de servir Hachem en vainquant complètement notre yétser ara et en transformant son amertume en douceur.
Le second type est comparable à un aliment amer ou épicé qui est trempé dans quelque chose de sucré pour lui donner un bon goût. Cela symbolise le fait de servir Hachem en luttant contre ses désirs pendant qu'ils sont encore forts et en les surmontant par la résolution de ne pas laisser leur amertume nous affecter.

[éventuellement, on peut dire que faire les mitsvot c'est faire plaisir à Hachem, c'est comme lui cuisiner des mets succulents. Il y a les mitsvot assé (où l'on n'a pas très envie, pas vraiment de kavana) et malgré tout nous nous surpassons pour Hachem, c'est "une nourriture sucrée et délicieuse". Il y a aussi les mitsvot lo taassé (où l'on a envie naturellement de faire quelque chose de très tentant), mais on se retient de le faire pour Hachem, c'est "un aliment amer ou épicé qui est trempé dans quelque chose de sucré pour lui donner un bon goût".
"je mangerai et je te bénirai" = Hachem désire et apprécie nos mitsvot, et notre comportement positif Lui permet de nous bénir davantage. ]

Manger du pain pour vérifier s’ils étaient en colère contre lui à cause de la faim

+++ Manger du pain pour vérifier s'ils étaient en colère contre lui à cause de la faim :

"Et ils s'assirent pour manger du pain" (Vayéchev 37,25)

-> Le Agra d'Kalla demande comment nous sommes censés comprendre le fait que les frères se soient assis pour manger du pain au beau milieu d'un moment aussi important. Comment ont-ils pu s'asseoir pour manger un repas alors que le fils bien-aimé de Yaakov criait à la pitié depuis les profondeurs d'un puits obscur?
Il répond que les frères (chévatim) croyaient vraiment que Yossef était un danger. Lorsqu'ils ont vu comment il parlait mal d'eux, ils ont pensé qu'il était la "pomme pourrie" des frères.
Ils savaient qu'Avraham avait eu un fils, Yichmaël, qui n'était pas son véritable héritier, et que Its'hak avait eu Essav, qui n'était pas son véritable héritier.
Ils pensaient que les actions de Yossef prouvaient qu'il était comparable à Yichmaël et Essav et qu'il n'était pas l'héritier de Yaakov.

Cependant, ils ne sont pas encore sûrs de leur décision. Bien qu'ils aient de sérieux reproches à faire à Yossef, ils sont eux-mêmes surpris par la froideur de leur cœur à son égard.
Ils se demandaient comment il était possible qu'ils ne ressentent aucune sympathie à son égard ou à l'égard de leur père, dont ils savaient qu'il aurait le cœur brisé par la perte de son fils préféré.

Ils ont pensé que la raison pour laquelle ils agissaient cruellement était peut-être qu'ils étaient contrariés par la faim. Il est bien connu qu'une personne est irritable lorsqu'elle a faim.
[ c'est pour cette raison que le rav Mendel de Rimanov disait aux gens que lorsqu'ils rentraient chez eux après un voyage, ils devaient manger quelque chose avant d'entrer dans leur maison afin de ne pas se mettre en colère contre leur femme et leurs enfants. ]
Ils pensèrent que c'était peut-être la raison pour laquelle ils traitaient Yossef avec si peu de soin.
Ils savaient que leur esprit serait plus vif et qu'ils seraient plus joyeux s'ils avaient l'estomac plein, et ils s'assirent donc pour manger du pain avant de prendre une décision définitive sur ce qu'ils devaient faire.

Alors qu'ils s'asseyaient pour manger, ils virent une caravane d'arabes (Yichmaélim) s'approcher d'eux.
Ils y virent un signe céleste clair qu'ils avaient eu raison dans leur évaluation. Ils avaient comparé Yossef à Essav et à Yichmaël, et c'est à ce moment précis qu'un groupe de Yichmaelim apparut.
Ils y virent une preuve évidente que Yossef était semblable aux arabes et qu'ils devaient le renvoyer avec eux.

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+ Contempler la bonté d'Hachem :

-> "Que gagnerons-nous si nous tuons notre frère?" (Vayéchev 37,26)

-> Le séfer m'Darké Avraham (écrit par rav Avraham Mordé'haï Bretistein) écrit au nom de son rabbi, le rav Shlomo de Zhvil, que lorsque les frères s'assirent pour manger, ils commencèrent à contempler la bonté d'Hachem. Ils pensèrent à la façon dont Il leur fournissait le pain, ainsi que les "outils" dont ils avaient besoin pour le manger, tels que leurs mains pour le ramasser, leur bouche, leur langue, leurs dents, leurs intestins et leurs organes internes pour transformer et digérer la nourriture.
Après avoir passé du temps à contempler la grandeur d'Hachem, ils ont réfléchi à ce qu'ils s'apprêtaient à faire à Yossef. Ils réalisèrent qu'ils n'avaient rien à gagner en le tuant et décidèrent de le laisser en vie.

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+ Ils ne voulaient pas lui faire de mal :

-> "L'homme dit : "Ils sont partis d'ici, car je [les] ai entendus dire : 'Allons à Dothan'." " (Vayéchev 37,17)

-> Le 'Hatam Sofer dit que les frères (les chévatim) étaient inquiets que Yossef vienne les confronter et qu'ils soient obligés de lui faire du mal. C'est pourquoi ils s'éloignèrent de l'endroit où ils se trouvaient afin qu'il ne les trouve pas et qu'ils n'aient pas à le blesser, voire à le tuer.

Lorsqu'il les a trouvés, malgré leurs tentatives pour le fuir, ils ont pris cela pour un signe du Ciel. Ils pensaient que si Hachem l'avait envoyé pour nous trouver, c'était un signe que nous devions lui faire du mal.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'Hachem le leur avait envoyé afin qu'il finisse en Egypte et qu'ils aient de la nourriture pendant la famine à venir.
Ils avaient raison de dire qu'il était envoyé par Hachem, mais ils n'en connaissaient pas la véritable raison.

"L'homme l'interrogea disant : "Que cherches-tu?" " (Vayéchev 37,15)

-> Rachi : "L'homme" = il s'agit de l'ange Gavriel (midrach Tan'houma Vayechev 2).

-> Le Sifté Tsadik (ot 13) dit qu'il a entendu l'explication suivante de son grand-père, le 'Hidouché haRim, au nom du rabbi de Kotzk :
Lorsque l'ange (mala'h) dit à Yossef : "Que cherches-tu?", il lui enseigne qu'une personne ne doit jamais cesser de demander la chose qu'elle cherche [à Hachem]. Elle doit demander encore et encore jusqu'à ce qu'elle obtienne ce dont il a besoin.

Il explique : "Il était certainement très difficile pour Yossef de quitter la grande maison de Yaakov Avinou et de descendre dans le pays impur d'Egypte. L'ange lui rappelait de toujours se souvenir de son véritable désir, d'en parler constamment [à Hachem] et de le Lui demander.
Il dit à Yossef que s'il fait cela, il pourra retourner d'où il vient." ּ

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[parfois notre vie peut ressembler à Yossef : on n'est pas à notre place, les choses sont dures et contraires à ce qu'on aimerait, ...
On apprend que le plus important est de constamment parler à Hachem, de Lui dire nos doutes, nos difficultés, nos aspirations, nos demandes, ... à toujours garder espoir et confiance en la Toute Puissance d'Hachem.
Et n'oublions pas, Hachem promet à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara). ]

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+ "Un homme (selon Rachi : un ange) le trouva, et voici qu'il errait dans le champ ; l'homme l'interrogea : "Que cherches-tu?" " (Vayéchev 37,15)

-> Le 'Hidouché haRim dit au nom du rabbi de Kotzk que lorsque l'ange a demandé à Yossef ce qu'il cherchait, c'était dans l'intention de lui enseigner qu'il faut toujours chercher son but et continuer à chercher encore et encore.

Le 'Hidouché haRim ajoute : Il n'était certainement pas facile de quitter le beit midrach de Yaakov Avinou et de descendre en Egypte, une terre imprégnée d'immoralité.
C'est pourquoi l'ange lui a dit de toujours se rappeler ce qu'il recherchait vraiment dans la vie et de prier Hachem encore et encore pour pouvoir l'atteindre.
Et, en fait, c'est en faisant cela que Yossef a pu conserver son niveau élevé.

La jalousie des érudits mène à la sagesse

+ La jalousie des érudits mène à la sagesse :

"Or, Israël aimait Yossef plus que tous ses fils car il lui était un fils de la vieillesse, et il lui fit une tunique de fine laine" (Vayéchev 37,3)

-> Le Targoum Onkelos traduit les mots "fils de sa vieillesse" (ben zékounim) par le fait que Yossef était un "fils sage".
Cela s'explique par le fait que nos Sages (Kidouchin 32b) disent que la "vieillesse" fait toujours référence à la sagesse.

Le rav Chaim Vital explique que Yaakov a vu que, de tous ses fils, aucun n'a appris toute la sagesse qu'il a enseignée comme l'a fait Yossef. Il vit que Yossef étudiait mieux que tous ses frères et il voulut qu'ils soient comme lui.
Il décida donc que la meilleure façon de les pousser à étudier comme Yossef était de les rendre jaloux de lui, comme le disent nos Sages (Baba Batra 21b) : "La jalousie des érudits accroît la sagesse".
C'est pourquoi il donna à Yossef un manteau spécial, afin que ses frères l'envient et soient poussés à essayer d'étudier, d'apprendre, autant que lui.