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"Si le serviteur dit : "J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre, son maître l'emmènera vers Elokim (dans le contexte : au tribunal)" (Michpatim 21,5)

-> Le séfer Kitvé Rama cite le rabbi de Kobrin qui explique que ce verset fait référence à une personne juive qui désire être un serviteur d'Hachem. Il dit qu'il "aime son maître", c'est-à-dire qu'il aime Hachem.
Il dit également qu'il aime sa "femme", c'est-à-dire la Torah, qui est considérée comme l'épouse du peuple juif (voir Michlé 9,5).
Il dit encore qu'il aime ses "enfants", c'est-à-dire les mitsvot (comme le dit Rachi dans Noa'h 6,9 : les bonnes actions d'une personne sont appelées "ses enfants").
Il déclare ainsi qu'il désire Hachem, la Torah et les mitsvot.

Il dit donc qu'il ne veut pas se libérer, ce qui signifie qu'il ne veut pas chercher d'excuses pour éviter d'observer la Torah et les mitsvot.
Le verset continue en disant que s'il fait cela : "Son maître le rapprochera d'Hachem (Elokim)". Hachem l'aidera à être capable de Le servir pour toujours.

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+ Hachem est obligé de soutenir ses serviteurs :

-> Le 'Hidouché haRim demande pourquoi l'esclave juif est puni si sévèrement. Il ne s'est vendu que parce qu'il était extrêmement pauvre et ne pouvait pas subvenir à ses besoins. Pourquoi est-il traité si durement et réduit à l'état d'esclave?

Il répond que l'individu mérite d'être puni parce que s'il avait accepté de servir Hachem dès le début, il ne se serait jamais retrouvé dans cette situation désespérée. En effet, Hachem prend soin de ceux qui observent la Torah.
Un maître a l'obligation de subvenir aux besoins de ses esclaves. Si une personne accepte d'être le serviteur d'Hachem, Hachem a l'obligation de la soutenir et de répondre à tous ses besoins.
Cela signifie que le fait que cette personne était si pauvre qu'elle n'avait rien est une preuve qu'elle n'avait pas accepté d'être l'esclave d'Hachem, et que par conséquent, Hachem ne la soutenait pas.

Adam et ‘Hava

+ Adam et 'Hava :

-> Quand l'âme a-t-elle été créée ?
Alors que la Torah indique clairement qu'Adam et 'Hava ont été créés le 6e jour de la Création, les âmes saintes de l'humanité ont été créées le premier jour de la Création.
Le 6e jour, elles ont été insérées dans les corps inanimés d'Adam et de 'Hava et, par conséquent, sont devenues vivantes.
[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan - Shoftim ]

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-> L'âme entre dans le corps 40 jours après la conception. Le Talmud décrit le fœtus pendant les quarante premiers jours comme "une simple eau". Au bout de quarante jours, le fœtus commence à se former.
[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan - Shoftim ]

Faire téchouva annule les décrets difficiles

+ Faire téchouva annule les décrets difficiles :

"Et notre père a dit : "Retournez, achetez-nous un peu de nourriture" (chouvou chivrou lanou méat o'hél)" (Vayigach 44,25)

-> Le 'Hida (séfer 'Hadré Beten) écrit que "shouvou" (retournez), est un terme qui fait référence à la téchouva (comme dans Yirmiyahou 3,23).
Le verset dit que par la téchouva, "shivrou lanou" (achetez-nous). Le mot "lanou" (nous), a la même guématria que "Elokim", qui fait référence à la midda du jugement strict d'Hachem.
En d’autres termes, le verset dit que la téchouva peut annuler les décrets sévères et les jugements stricts, qui sont sur nous.

Quel type de téchouva permet d’annuler les décrets sévères?
"méat o'hel" (un peu de nourriture). Si l’on minimise la quantité de nourriture que l'on souhaite manger.
Le Magid Mécharim (Paracha Tétsavé) dit que si l’on minimise la quantité de nourriture que l’on voudrait manger et que l’on ne termine pas toute son assiette, on considère qu’on a apporté un korban.
Le séfer Tsiparon Shamir (ot 65) dit que c’est comme un jeûne.
Les Séfarim appellent cela "le jeûne du Raavad". Ce type d’affliction est une téchouva qui peut avoir le grand effet de supprimer les jugements stricts.
[on parle ici du fait que retenir ses envies dans ce monde (ex: en ne prenant pas la totalité d'un aliment qu'on désire manger) a beaucoup plus d’impact que tous les jeûnes et flagellations que l’on pourrait accomplir.
Ainsi, faire une téchouva sincère, complétée par un jeûne du Raavad, a la capacité d'annuler de mauvais décrets. ]

"Yéhouda s'approcha de lui et lui dit : "S'il te plaît, mon maître, que ton serviteur dise quelque chose à l'oreille de mon maître" (Vayigach 44,18)

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 49,8), ce verset fait allusion à la prière.

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique qu'il nous enseigne que lorsqu'une personne humble vient prier Hachem, elle peut se sentir trop honteuse pour s'adresser à Lui. Elle peut se dire : "Comment oserais-je ouvrir la bouche et demander quelque chose à Hachem, compte tenu de la distance qui me sépare du bon chemin?"

Le Tiféret Shmouel nous dit qu'il faut bannir ces pensées et se fortifier pour s'approcher d'Hachem et lui dire : "S'il te plaît, mon maître ..."
[ "... que ton serviteur (moi-même) dise quelque chose à l'oreille de mon maître" = on doit s'imaginer qu'Hachem est toujours proche de nous, qu'Il désire et attend qu'on s'adresse à Lui ("à l'oreille de mon maître"). ]

Il faut savoir qu'il y a en nous un "morceau d'Hachem" (Eikha 3), et que par conséquent, même si l'on est indigne (par notre comportement, les fautes qu'on a pu faire), on possèdera toujours en nous une sainteté innée qui nous permet de parler à Hachem.

L’ingratitude de la génération du Déluge

-> Le guémara (Sanhédrin 108a) nous enseigne que les gens de la génération du Déluge s'enorgueillissaient de l'abondance que Hachem leur avait octroyée.
Ils disaient ainsi : nous n'avons besoin de rien, même pas d'une goutte de pluie ! Nous avons des fleuves, des sources qui nous abreuvent!
Hachem dit : ils Me mettent en colère avec l'abondance dont Je les ai pourvus. Je vais les juger par elle, comme il est écrit : "Et Moi, Je vais amener sur la terre le Déluge"
(Noa'h 6,17).

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[si l'on veut éviter d'avoir des périodes de déluge dans notre vie (nous poussant au final à nous tourner vers Hachem), il faut autant que possible remercier et avoir de la gratitude envers Hachem (même quand tout va bien, même sur les petites choses routinières de la vie), pour les bontés qu'Il nous octroie en permanence. ]

Toujours s’appuyer sur Hachem

+ Toujours s'appuyer sur Hachem :

"A présent, écoute ma voix, je vais te donner un conseil et que Hachem soit avec toi" (Yitro 18,19)

-> Le séfer Kitvé RaMam cite le rav de Lechovitch qui explique que le conseil de Yitro était que "Hachem soit avec toi" (vihi Hachem ima'h).
Il disait que quoi qu'il fasse, il devait s'assurer que cette chose le rapprochait d'Hachem et qu'il devait demander Son aide et s'en remettre à Lui.
Le meilleur conseil dans la vie est d'être constamment avec Hachem et de s'en remettre à Lui.

Noa’h & le vin

"Noa'h, l'homme de la terre, se déshonora et planta une vigne. Il but du vin et s'enivra, puis se découvrit dans sa tente" (Noa'h 9,20-21)

-> Le Maayan Beit haChoéva explique :
Nous savons que la Torah décrit Noa'h comme un tsadik (Béréchit 6,9), et que malgré l'incident peu flatteur avec le vin, il a toujours eu une prophétie par la suite et a prophétisé ce qui arriverait à Shem, Cham et Yéfet (Noa'h 9,25-26). Comment pouvons-nous donc comprendre que Noa'h se soit comporté d'une manière aussi inconvenante, en abusant du vin et en restant dévêtu dans sa tente?

Noa'h pensait que le Déluge (Maboul) avait éradiqué tout le mal du monde, et que le monde était revenu au même état qu'avant la faute d'Adam et de 'Hava.
Noa'h pensait qu'il était comme Adam, un homme directement issu de la terre, un "ich aadama".
Il choisit donc de planter une vigne afin de ne pas commettre la faute d'Adam HaRichon, qui avait fauté avec des raisins (guémara Sanhédrin 70a).
Noa'h ne fut pas vêtu, comme Adam HaRichon avant la faute, parce qu'il pensait avoir atteint ce niveau.

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2021/01/14/33290

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-> Selon certaines opinions, Noa'h avait pris avec lui dans l'Arche des plants de vigne et de figuiers (Rachi Noa'h 9,20 ; Béréchit rabba 36,3), ainsi qu'une grande variété de graines (rav 'Haïm Paltiel - Noa'h 8,5).

Selon d'autres, après avoir quitté l'Arche, en sortant dans la nature pour commencer à cultiver la terre, Noa'h aperçoit un plant de vigne flottant dans un cours d'eau. Se penchant pour l'attraper, il la rapporte sur le rivage et réalise immédiatement que cette vigne vient du Gan Eden. [Targoum Yonathan Noa'h 9,20 ; Pirké déRabbi Eliézer 23]
Selon certaines opinions, elle provenait du fameux Arbre de la Connaissance (ets hadaat), le fruit défendu qu'avaient mangé Adam et 'Hava avant d'être chassés du Gan Eden. Cette opinion ne contredit pas forcément celle disant que Noa'h avait emporté ces plants dans l'arche car il se peut qu'il les ait trouvés avant le déluge.

Mettant les autres plants de côté, Noa'h lui accorde toute son attention.
Noa'h n'a pas pris la leçon de l'expérience d'Adam, dont la chute a été provoquée par une vigne.

A son grand étonnement, à peine la plante-t-il qu'elle produit miraculeusement des grappes de raisins mûrs. [Zohar - Noa'h 73a ]
Noa'h s'empresse d'en cueillir une grappe, de la presser, et d'en goûter son jus ... Noa'h se met à l'œuvre et il obtient bientôt un tonneau plein de jus.
Peut-être la fermentation améliorera-t-elle encore ce breuvage ? Il faut essayer! En quelques minutes, le tonneau est plein d'un vin riche, savoureux, Noa'h vient de découvrir le vin que personne ne connaissait jusqu'à présent. [Zohar - Noa'h 73a]
Avant le déluge, on avait toujours consommé les raisins tels quels. Le vin, maintenant, a fait son apparition. [Radak - Noa'h 9,20]

En revanche, le Malbim et le Abarvanel sont d'avis que Noa'h a planté la vigne avec l'intention explicite de fabriquer du vin.
Selon le Sforno, lorsqu'un acte n'est pas parfait, le résultat peut s'avérer très mauvais.

-> Noa'h aurait dû apporter une libation de vin sur l'autel avant d'en boire. S'il l'avait fait, cela l'aurait protégé de ses effets néfastes. [Torat Moché - Beréchith 3b ]

Noa'h, qui était un "homme de la terre", aurait également dû apporter sur l'autel des fruits de la terre. Il aurait dû considérer le produit de la vigne comme "orla", les trois premières années puis le consacrer, la quatrième année, à des réjouissances en l'honneur d'Hachem, et n'en boire le vin qu'ensuite. ['Hatam Sofer]

Moché comprit qu’il ne fallait pas poser de questions

+ Moché comprit qu'il ne fallait pas poser de questions :

-> Moché, qui atteignit le plus haut niveau auquel un mortel puisse aspirer, et à qui Hachem parla "face à face", cachait néanmoins son visage, car il craignait de regarder Hachem (Chémot 3,6).

-> Le Tiféret Shlomo ('Hayé Sarah) explique :
"Un principe fondamental concernant les niveaux atteints par les justes (tsadikim), qui marchent de tout leur cœur devant Hachem, est que même lorsque l'Attribut du Jugement (Rigueur) s'abat sur eux, à D. ne plaise, que ce soit personnellement ou en tant que membres de la communauté, ils ne se concentrent pas sur la nature du problème, afin de ne pas laisser leur cœur vaciller et se demander pourquoi Hachem a fait cela à Son peuple.
Leurs cœurs sont sereins, confiants que Hachem est juste et équitable, le D. fidèle, qui ne fait aucun mal (Haazinou 32,4). Ils savent qu'en réalité, c'est le contraire qui est vrai : le mal ne provient pas de la bouche de Celui qui est au-dessus, et tout est orchestré pour notre bien.

Ainsi, lorsque Moché notre maître a été témoin de la vision du buisson ardent, qui représentait l'exil, il n'a pas voulu réfléchir à ce que cela signifiait ; au contraire, il a caché son visage, car il craignait de regarder et de contempler l'aspect d'Elokim, la Rigueur, de peur d'avoir alors des questions."

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-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 51,3) enseignent que rien de mal ne descend d'en-Haut.
[ par conséquent, même lorsque le Ciel orchestre des événements qui nous paraissent négatifs, on doit savoir qu'ils sont bons. ]

L'histoire de Yaakov volant la bénédiction mérite une explication. Pourquoi Yaakov avait-il besoin de recevoir les bénédictions d'une manière étrange? Its'hak était un prophète et Hachem aurait simplement dû lui dire de bénir Yaakov et non Essav.
Nous pouvons répondre que si Its'hak avait béni Yaakov de manière directe, il y aurait eu une critique possible pour le reste du temps selon laquelle les juifs ne méritent une bénédiction que lorsqu'ils sont au niveau de Yaakov.
C'est pourquoi Hachem a fait en sorte qu'Its'hak veuille bénir Essav, afin que les bénédictions reviennent à Israël même s'il ne les méritait pas [dans le futur].
Ainsi, même lorsque les juifs sont très bas [spirituellement parlant], ses actions ne sont pas pires que celles d'Essav.
[rav Its'hak Kalish de Vorka ]

Yaakov voulait sauver ses enfants du ayin ara

+ Yaakov voulait sauver ses enfants du ayin ara :

"Yaakov leva ses yeux et vit, et voici que Essav venait ... il divisa les enfants entre Léa, Ra'hél et les 2 servantes" (Vayichla'h 33,1)

-> D'après le verset, il semble que les tribus (Shévatim) étaient des enfants petits qui avaient besoin d'être protégés par leur mère. Cependant, les midrachim nous disent qu'ils avaient déjà mené de nombreuses batailles contre les rois environnants et qu'ils étaient de puissants guerriers.

Le rabbi de Kretshinof (séfer Torat 'Haïm véEmouna) explique que lorsque Essav a vu qu'il ne pouvait pas blesser physiquement Yaakov ou ses enfants, il a voulu au moins leur donner un "ayin ara".
Yaakov s'en est rendu compte, mais il savait qu'une ségoula pour sauver une personne du ayin ara est qu'une mère étende ses bras sur ses enfants. C'est pourquoi il disposa tous ses enfants (les Shévatim) autour de leurs mères.

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[cela révèle une goutte de la grandeur d'une femme juive : rien qu'en prenant ses enfants dans ses bras, elle a le pouvoir de briser un ayin ara (même puissant comme celui d'Essav). ]