Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Hachem attend Elloul toute l’année

+ Hachem attend Elloul toute l’année :

"Les yeux de Hachem, votre D., sont fixés sur lui du début à la fin de l’année" (Ekev 11,12).

-> Le Sfat Emet explique que c’est une indication que, dès le début de l’année, Hachem attend la fin de l’année, lorsque Ses enfants feront téchouva et reviendront à Lui.

<--->

-> Le séfer Taamé Haminhagim, cite le Sar Shalom de Belz, pour expliquer pourquoi ce mois est appelé "Elloul" :
Bien que les juifs craignent Hachem toute l’année, notre crainte augmente exponentiellement lorsque nous récitons la bénédiction pour le mois d'Elloul et que nous ressentons la présence de Hachem parmi nous.
C’est pourquoi le Arizal écrit que le mot "Elloul" (אלול - plus un pour le kollel) a la même guématria que le mot : 'haïm (vie).
Puisque nous ressentons davantage Hachem parmi nous pendant ce mois et que nous Lui épanchons notre cœur et notre âme, nous sommes bénis par une vie pleine de santé, de parnassa et de toutes les bonnes choses.

Toutes les décisions sont prises par Hachem

+ Toutes les décisions sont prises par Hachem :

"Tu te souviendras d'Hachem ton D., car c'est Lui qui te donne la force d'acquérir cette prospérité" (Ekev 8,18)

-> Le Targoum traduit ce verset ainsi : "Et tu te souviendras de Hachem ton D., car Il te donne les décisions d'acquérir des biens."
Autrement dit, il ne suffit pas de croire que ses biens viennent d'Hachem. Il faut aussi croire que les décisions prises pour acquérir ses biens ont été placées dans son esprit par Lui.

-> C'est ainsi que le Ramban (fin de la paracha Bo) écrit : on n'a aucune part dans la Torah tant qu'on ne croit pas que tout ce qui se passe dans la vie est un miracle et que la "nature" ​​n'existe pas. Au contraire, tout vient de Hachem et si l'on fait Sa volonté, on prospérera, et si l'on Lui désobéit, on échouera.

-> Le Baal Shem Tov dit qu'il faut reconnaître qu'Hachem place dans l'esprit de chacun les idées qui le poussent à agir, quoi qu'il fasse.
Par conséquent, à postériori, il ne faut jamais regretter ses actes, car ils résultent de la volonté divine.

-> Ceci est conforme à la parole de nos Sages selon laquelle "les réchaïm sont remplis de regrets".
On peut se demander : s'ils regrettent sincèrement leurs péchés, pourquoi sont-ils qualifiés de "réchaïm"?
La réponse est que nos Sages ne veulent pas dire qu'ils regrettent leurs fautes. Ils regrettent, par exemple, des affaires commerciales, et expriment des remords pour ne pas avoir conclu certaines affaires, qui, selon eux, leur auraient rapporté beaucoup d'argent.
Ce regret s'explique par le fait qu'ils ne croient pas que tout ce qui s'est passé venait de Hachem, d'où leur appellation de réchaïm.

-> Le 'Hafets "Haïm disait : Un homme est semblable à un bébé dans son berceau. Il croit pouvoir faire tout ce qu’il veut, mais en réalité, il ne peut rien faire tout seul.

<--->

-> b'h, également : tout vient d'Hachem : https://todahm.com/2025/01/22/tout-vient-dhachem

Celui qui n’a pas de crainte du Ciel n’est pas un être humain

+ Celui qui n’a pas de crainte du Ciel n’est pas un être humain :

"Qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande? Seulement de craindre Hachem ton D." (Ekev 10,12)

-> La guémara (Béra'hot 33b) apprend de ce verset que "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel."

-> Le rabbi Mendel de Kotzk (séfer Ohel Torah) explique que si quelqu’un demande à Hachem un bien terrestre, Il peut le lui donner ou non. Il appartient au Ciel de décider si la demande sera exaucée.
En revanche, si l’on prie pour la crainte du Ciel, il ne fait aucun doute qu’elle lui sera accordée.

<--->

-> Le rav El'hanan Wasserman (séfer Kovetz Mamarim) écrit :
La crainte du Ciel n’est pas simplement un bienfait supplémentaire. On n’est qualifié d’être humain que s’il a de la crainte du Ciel (yirat chamayim). Celui qui ne craint pas le Ciel n’est pas un "Adam".
C’est ce qu’a déclaré le roi Chlomo : "Craignez Hachem ... car cela est tout de l’homme" (ét aElokim yaré ... ki zé kol aadam - Kohélet 12,13).
Seul celui qui craint Hachem est qualifié d’homme. Celui qui ne le fait pas peut avoir beaucoup de bonnes qualités, mais il n’est pas un homme.

<----------------->

+ "Qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande? Seulement de craindre Hachem ton D." (Ekev 10,12)

-> La guémara (Béra'hot 33b) apprend de ce verset que "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel."

-> Le 'Hidouché haRim affirment qu’il existe deux domaines dans lesquels les gens agissent à l’opposé de la Torah.
1°/ le premier concerne la parnassa. Cela dépend entièrement de Hachem, et les gens pourraient compter uniquement sur Lui pour les soutenir, mais ils continuent à courir çà et là de manière absurde et à déployer des efforts incalculables à la recherche de la parnassa.
2°/ le deuxième domaine concerne la avodat Hachem. Cela dépend entièrement de chacun, mais au lieu de travailler dur pour atteindre un niveau élevé dans ce domaine, les gens s’en remettent à Hachem. Ils ont du "bita'hon" qu’Hachem s’en chargera. Ceci est contraire à la maxime de nos Sages selon laquelle "tout est entre les mains du Ciel, à part la crainte du Ciel."

<--->

-> Le séfer Toldot Yaakov Yossef explique la guémara selon laquelle tout est entre les mains de Hachem, sauf la crainte du Ciel, en disant que cela signifie qu’Hachem détient toutes les Midot, telles que la Ahava (amour), la Ra'hmanout (miséricorde), la patience, ..., et qu’il faut s’efforcer de L'imiter en acquérant toutes ces Midot.
La seule exception est la crainte du Ciel, qui est une Mida qui ne concerne pas Hachem.
Ainsi, nos Sages affirment que toute mida se retrouve en Hachem, à l'exception de la crainte du Ciel.

Mitsvot & comme une pierre sur le cœur

+ Mitsvot & comme une pierre sur le cœur :

"Et ces choses que je te commande seront… sur ton cœur" (Vaét'hanan 6,6)

-> Le Chem MiChmouel demande pourquoi il est dit que ces choses doivent être "sur" le cœur, plutôt que "dans" le cœur, ce qui semblerait plus logique.

Il répond, au nom du rabbi de Kotzk, que le verset dit que les mitsvot doivent être "comme une pierre sur le cœur", et que lorsque le cœur s’ouvre à des moments précis, la pierre doit y tomber.

Il explique que le cœur est généralement fermé et que rien ne peut y entrer. Cependant, même dans ces moments-là, il ne faut pas penser qu’on ne peut rien accomplir et qu’il vaut mieux ne même pas essayer.
Il faut plutôt faire ce qu’on peut, même si on n’a pas l’impression d’affecter son cœur.
Ce faisant, on placera "une pierre" sur notre cœur, et même si elle ne peut pas entrer maintenant, il viendra un moment propice où son cœur s’ouvrira et les influences qu’il a accumulées [par ces mitsvot] pourront entrer.

Amour réciproque

+ Amour réciproque :

"Et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur ... et de tous tes biens" (Vaét'hanan 6,5)

=> Comment peut-on nous ordonné d'aimer Hachem. L'amour étant un sentiment, peut-on nous imposer ce qu'il faut ressentir?

-> Le rav Akiva Eiger dit que la réponse se trouve dans les derniers mots de la prière de "Ahava Rabba".
Nous récitons : "Qui choisit sa nation Israël avec amour" (abo'her ét amo Israël béaava).
Si nous reconnaissons qu'Hachem nous aime, alors il nous incombe de L'aimer en retour.
Il est dit : "Comme dans l'eau, le visage reflète le visage, ainsi le cœur de l'homme reflète le cœur de son prochain" (Michlé 27,19).
Il nous appartient de reconnaître Son amour, et une fois que nous l'aurons fait, nous L'aimerons naturellement.

[plus je fais des efforts pour intellectualiser à quel point Hachem m'aime personnellement à la folie, plus il va éclore en moi de l'amour pour Lui. ]

Cas où le séfer Hazichronot ne peut être effacé

+ Cas où le séfer Hazichronot ne peut être effacé :

"Tu ne prononceras pas le nom d'Hachem ton Dieu en vain, car Hachem ne pardonnera pas à quiconque prononcera Son nom en vain" (Vaét'hanan 5,11)

-> Le rav Meir de Premichlan demande pourquoi la punition pour cette faute est si sévère que "Hachem ne pardonnera pas" à quiconque la commet. La téchouva n’est-elle pas utile pour toutes les fautes?

Il répond que chaque fois qu’une personne commet une faute, cela est écrit dans le séfer Hazichronot (livre des Souvenirs).
Par exemple, si l’on mange quelque chose d’interdit, il est écrit : "Untel a mangé ceci et cela". Lorsque la personne fait téchouva, cette ligne est effacée du livre.
Cependant, si l'on faute en prononçant le nom d'Hachem en vain, il est écrit dans le séfer Hazichronot : "Untel a prononcé Son nom en vain". Même en faisant téchouva, cette ligne ne peut être effacée, tout comme le nom d'Hachem, inscrit dans le livre, ne peut l'être.
Par conséquent, cette faute ne peut jamais être complètement effacé.

Respecter la dose de mitsvot prescrite par Hachem

+ Respecter la dose de mitsvot prescrite par Hachem :

"N'ajoutez rien à ce que je vous prescris et n'en retranchez rien, de manière à observer les commandements de Hachem, votre D., tels que je vous les prescris." (Vaét'hanan 4,2)

-> Le rav Yonathan Eibshitz (dans son Tiféret Yonatan) demande pourquoi est-il interdit d'ajouter aux mitsvot d'Hachem.
Il répond que cela montre qu'il ne faut pas faire ses propres calculs concernant les mitsvot de la Torah.
La Torah n'a besoin de l'approbation de personne, et personne n'est en mesure de dire qu'il sait ce qu'il pense être la bonne chose à faire. Il faut simplement faire ce que Hachem ordonne, sans rien changer (Hachem est Parfait!).

Il compare cela à une personne gravement malade qui consulte un médecin pour déterminer l'origine de sa maladie. Le médecin l'examine et lui prescrit un médicament qui pourrait l'aider. Cependant, il lui conseille de ne prendre que la dose prescrite, petit à petit. Le patient se dit : Si prendre un petit médicament à la fois m'aide, en prendre beaucoup m'aidera certainement beaucoup plus!

Bien sûr, Il s'est lourdement trompé. Prendre trop de médicaments d'un coup serait extrêmement dangereux et pourrait même tuer le patient.

Il en va de même pour les mitsvot. Si l'on ajoute des mitsvot aux commandements d'Hachem, on se met en danger. La Torah est un élixir de vie, mais on ne peut pas en prendre plus que la quantité prescrite en une seule fois.
Hachem nous indique la quantité précise dont nous avons besoin, et il serait dangereux pour nous d'en prendre davantage.

On ne vit pas dans le but de manger ou travailler

+ On ne vit pas dans le but de manger ou travailler :

Il t'a fait souffrir et t'a affamé, et Il t'a fait manger la manne ... afin de te faire savoir que ce n'et pas uniquement par le pain que vit l'homme, mais [que c'est] par tout ce qui émane de la bouche de D. que l'homme vit (Ekev 8,3)

-> Le 'Hafets 'Haïm explique que la vie entière de certaines personnes tourne autour du travail. Et elles ne travaillent que pour gagner leur vie et avoir du pain à manger. Et elles ne mangent que pour avoir l'énergie nécessaire pour aller travailler. Et ainsi de suite.
Leur vie entière tourne autour du travail et de la nourriture. À propos de ces personnes, le roi David dit : "Les réchaïm tournent en rond en marchant" (Téhilim 12,9).
La vie d'un racha tourne uniquement autour de ses propres besoins physiques.

Ainsi, notre verset signifie que "l'homme ne doit pas vivre seulement de pain" = la vie d'une personne ne devrait pas tourner autour de la nourriture. Il faut plutôt vivre pour accomplir la volonté de Hachem, étudier la Torah et observer les mitsvot.
[le 'Hafets 'Haïm fait aussi remarquer qu'on consacre tellement de temps et d'énergie pour ce monde actuel éphémère, mais que fait-on pour préparer et embellir notre monde à Venir qui dépendra éternellement de nos actions dans ce monde. ]

-> De même, la guémara (Bétsa 16a) dit : "Que les Babyloniens sont insensés, eux qui mangent du pain avec du pain!"
Le séfer Beit Shmouel Aharon (parachat Chémini) explique qu'ils mangeaient du pain pour avoir l'énergie d'en manger davantage [de pain]. Leur vie était centrée sur la nourriture plutôt que sur un but noble.

Sans la joie, on oublie Hachem

+ Sans la joie, on oublie Hachem :

"Et il sera si tu oublies Hachem ton D. et que tu poursuis" (Ekev 8,19)

-> Le rabbi Mendel de Kotzk (séfer Ohel Torah) souligne que le mot "véaya" (וְהָיָה) évoque toujours la joie et demande comment il pourrait être utilisé dans ce verset, qui parle d’oublier Hachem.

Il répond que ce verset nous montre que le pouvoir de la joie est si grand que celui qui est heureux peut en venir à oublier même les choses les plus importantes.
Celui qui est heureux de manière erronée peut même oublier qu’il doit louer Hachem et Le remercier pour chaque respiration.
On peut ainsi faire un kal va'homer et discerner que si l’on abandonne ses mauvaises voies et sert Hachem avec joie, on oubliera assurément toute la vacuité de ce monde et on pourra se concentrer pleinement sur la Avodat Hachem.

-> Le rav Gad'l Eisner (cité dans le Messilat Gad) dit que puisque le mot "véaya" signifie toujours de la joie, le verset peut être traduit ainsi : "Si quelqu’un oublie 'véaya' " (véaya im cha'hoakh), cela signifie que si on oublie d’être joyeux, alors on en viendra à oublier Hachem (tichka'h ét Hachem Eloké'ha).

<--->

+ "Il adviendra que si tu oublies Hachem ton D." (Ekev 8,19)

-> Le rav Moché de Kobrin vit un jour un 'hassid qui semblait très déprimé. Il lui dit que ce verset pouvait se traduire par : "véaya im cha'hoakh" = si on vient à oublier le "véaya", cela signifie qu’on oublie d’être joyeux (car le mot "véaya" évoque toujours la joie), alors "tichka'h ét Hachem Eloké'ha". On en viendra à oublier Hachem.
En effet, la tristesse mène au désespoir, qui mène finalement à la kéfira (l’hérésie).

Moché a inclus toutes les prières futures dans sa prière

+ Moché a inclus toutes les prières futures dans sa prière :

"Et j'ai imploré Hachem à ce moment-là en disant" (Vaét'hanan 3,23)

-> Le Zéra Kodech explique plus en détail l’expression "à ce moment-là" (ba'ét ahi) en précisant que Moché Rabénou a ouvert les portes de la Téfila par sa prière et les a laissées ouvertes pour que toutes les générations futures puissent voir leurs Téfilot (prières) acceptées.
Le verset indique donc que Moché a inclus toutes les prières futures dans sa prière. Il ne précise pas quand il a prié. Il précise plutôt qu’il a prié "à ce moment-là en disant", ce qui signifie que toute prière future sera incluse dans sa Téfila.

<--->

-> Le séfer Yachrich Yaakov demande comment est-il possible que Moché ait prié autant sans que ses prières soient exaucées. Pourquoi toutes ses prières ont-elles été exaucées, sauf celle-ci?

Il répond qu'Hachem a choisi de ne pas l'exaucer afin que cette prière demeure une "dette" envers les générations futures. Puisqu’Hachem nous "doit", nous pouvons implorer Hachem dans nos moments difficiles, et nous sommes exaucés en paiement de la prière de Moché, même si nous en sommes indignes.

<--->

[d'une certaine façon cela ressemble à nos Patriarches qui ont chacun institué une prière journalière, dans le sens où par leurs efforts ils ont créé chacun un canal propice pour faire monter nos prières jusqu'à Hachem.]