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La tsniou’t

+ Sarah Iménou - La tsniou't :

Le peuple juif a connu de nombreux événements très douloureux, comme par exemple, les récits atroces se passant durant la période de l'Inquisition.

Il y a l'histoire bouleversante de cette jeune fille qui a refusé de céder aux pressions des prêtres en se convertissant et qui a été exécutée d'une façon atroce.
Ses nattes ont été nouées à la queue d'un cheval au galop, et elle a été traînée devant la foule jusqu'à ce qu'elle rende l'âme, le corps entièrement déchiqueté.
Mais avant l'exécution, l'héroïque condamnée a supplié qu'on lui accorde une dernière demande : des épingles!
Dans quel but?
Pour attacher ses habits à sa chair vive afin que ses jambes ne se découvrent pas lorsqu'elle serait traînée à terre!
A quoi cette jeune fille martyre a-t-elle pensé en ces moments terribles?
== A la tsni'out d'une fille d'Israël/juive!!

Le 'Hida demande : d'où les femmes ont-elles puisé cette force surnaturelle de supporter les souffrances les plus terribles comme celles du temps de l'Inquisition?
Le 'Hida disait : elles ont tiré leur force de leur tsinou't.
Sarah était supérieure en prophétie à Avraham, grâce à sa tsniou't, comme il est dit : "La voici, elle est dans la tente".
C'était sa louange essentielle.

- Rav Avraham Wolf a demandé un jour au 'Hazon Ich :
"Comment protéger les jeunes filles de l'esprit d'impureté et de libertinage qui souffle aujourd'hui dans le monde?
Pour les hommes, c'est l'étude de la Torah qui est le meilleur remède contre le yétser ara.
Et qu'en est-il des femmes?"
- Le 'Hazon Ich lui a répondu :
"Par la force de la tsniou't!
Le Gaon de Vilna disait : ce que les hommes acquièrent par la Torah, les femmes l'acquièrent par la tsniou't de leur habits et de leur comportement".

C'est Sarah Iménou, qui nous a légué cette arme défensive secrète.

Rabbi Yaakov Galinzki a dit, que de ces paroles du 'Hazon Ich, on peut déduire un 'hidouch intéressant :
"Il est écrit que lorsque les enfants d'Israël se fatiguent et transpirent en étudiant la Torah, D. recueille chaque goutte de sueur et elles deviendront les gouttes de la rosée, ce "Tal ré'hiya" qui les fera revivre à la résurrection des morts.
Ceci s'applique aux hommes.
Mais les femmes qui n'ont pas l'obligation d'étudier la Torah, comment vont-elles revivre à la résurrection des morts?
Pour elles, D. recueille chaque goutte de sueur qui coule à cause des habits tsnou'im (selon la tsniou't) qu'elles portent et c'est cela qui sera leur rosée de résurrection!"

+ A cette même occasion, le rav Yaakov Galinzki a ajouté un autre 'hidouch :
"Il est écrit : "les enfants d'Israël ont emprunté aux Égyptiens des ustensiles d'argent et d'or et des vêtements".
Que pouvaient faire les filles d'Israël avec les robes des égyptiennes qui n'étaient certainement pas pudiques?
Elles les ont utilisées pour leurs enfants, comme D. l'avait dit à l'avance à Moshé, au buisson ardent (Shémot 3;22) : "chaque femme empruntera à sa voisine ... des ustensiles d'argent et d'or et des habits et vous les mettrez sur vos fils et filles!"

+ La Torah fait allusion à la tsniou't exceptionnelle de Sarah Iménou.
Lorsqu'ils étaient en route vers l'Egypte, Avraham dit à Sarah: "Maintenant, je sais que tu es une femme belle" (Lé'h Lé'ha 12;11), et le Midrach explique que, jusqu'à ce moment, il ne s'en était pas vraiment rendu compte tant elle était tsnoua'h (pudique).
Ils menaient une vie commune depuis des dizaines d'années mais Avraham n'a découvert la beauté de ses traits que dans le miroir de l'eau, lorsqu'elle s'est penchée au-dessus d'un ruisseau pour se laver le visage.

----Attention ----- Ce degré de tsniou't ne convient, bien sûr, qu'à Sarah Iménou, mais c'est ainsi qu'elle a légué cette vertu particulière à toutes les filles d'Israël.

+ Guémara Méguila 13b = "Par le mérite de sa tsniou't, Ra'hel a eu le mérite d'avoir le roi Chaoul comme descendant ..."
Le Ben Ich 'Haï explique que Yaakov a vécu 7 ans dans la maison de Lavan avant son mariage.
Après toutes ces années où il a côtoyé sa fiancée, Yaakov ne pouvait-il pas l'identifier et la distinguer de sa sœur Léa (en effet, il a du lui transmettre des signes particuliers afin de pouvoir la reconnaître!)?
N'ont-ils pas mangé à la même table?
Ne se sont-ils pas rencontrés alors qu'il gardait les troupeaux et qu'elle allait régulièrement aux puits?
Comment pouvait-il la confondre avec sa sœur qui ne lui ressemblait pas?
C'est que Ra'hel se comportait avec une tsniou't (pudeur, discrétion, ...) si extrême que, durant toutes ces années, elle a caché son visage de Yaakov, comme Sarah dissimulait sa beauté à Avraham.
Yaakov craignait qu'ayant oublié ses traits, il ne puisse faire la différence entre Rah'el et Léa !

Voilà ce qu'était la tsniou't de nos Ima'ot !!!

Essayons chacune à son niveau, pas à pas, d'essayer de tendre vers la façon d'agir de nos Mères, les Matriarches ...

[on a tout à y gagner même si c'est pas toujours facile, et en plus, on permet à toutes les femmes mortes car étant juives, de pouvoir vivre au travers nos actions. Ainsi, elles ne sont pas mortes en vain ... ]

 

Source : adaptation personnelle (b"h) issu du "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

Les larmes d’une mère/d’une femme

+ Sarah Iménou - les larmes d'une mère/d'une femme :

Sarah était supérieure à Avraham en prophétie.
Ainsi, il est probable qu'elle avait également perçu (intuitivement) la nécessité d'une préparation aux korbanot (sacrifices) par une aqéda (ligature).
Avraham lui donna une réponse énigmatique : "Prie D. que ce soit bien pour nous".
= Peut-être, par tes nombreuses larmes, D. empêchera-t-Il le sacrifice de Yits'hak et proposera-t-Il un substitut?

Sarah a saisi la nécessité d'une Aqéda et compris ce qui allait se passer, et elle a pleuré sans fin en voyant son fils s'éloigner car son "âme était attachée à la sienne".
Lorsque le Satan est venu lui annoncer que Yits'hak avait presque été égorgé, son âme s'est envolée sous l'effet du choc et du chagrin.

Si, de justesse, il n'a pas été égorgé, pourquoi son âme l'a-t-elle quittée?
Peut-être a-t-elle pensé que son fils n'avait pas été jugé assez digne de servir de sacrifice pour les générations à venir.
Peut-être avait-on trouvé un défaut spirituel dont elle se sentait responsable!
L'amour de D., de Sarah, était si sublime, qu'elle a ressenti une peine immense à la pensée que son fils puisse avoir été jugé inapte à la Aqéda qui devait préparer les sacrifices des générations futures.

=== Les larmes qui jaillissent du fond du cœur d'une mère sont capables de transformer le décret le plus sévère.
On ne peut imaginer la puissance des larmes d'une mère.
La guémara met les maris en garde (Baba métsia 59a) : "l'homme doit faire très attention de ne pas faire de peine à son épouse car elle a les larmes faciles et il risquerait, très tôt, d'être puni de l'avoir fait souffrir" et il est dit ensuite : "bien que les portes de la prière soient closes (depuis la destruction du Temple), les portes des larmes ne le sont pas".
On est prêt à chercher des ségoulot à l'autre bout du monde, mais la vraie bénédiction est très très proche de nous.
Prendre le plus grand soin de sa femme (selon ses attentes et non les nôtres), tout faire pour éviter qu'une larme ne coule sur son visage (même en cachette) est le meilleur moyen de permettre aux bénédictions de couler à flot.

 

Source : adaptation personnelle (b"h) issu du "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

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-> Sur la puissance des larmes d'une femme qui se sent négligée par son mari, on peut rapporter la guémara Kétouvot (62b) :

"Rabbi Ri'houmi avait l'habitude de ne rentrer chez lui qu'une fois par an : la veille de Yom Kippour.
Une année, il était tellement plongé dans son étude qu'il oublia que c'était la veille de Kipour et qu'il devait rentrer chez lui.
Sa femme, qui l'attendait avec impatience, se répétait continuellement : "Maintenant il va arriver!"
Mais comme il tardait, ses yeux laissèrent échapper quelques larmes ... Au même moment, le toit de la maison dans laquelle son mari étudiait s'écroula sur lui et il mourut"
                                                                                                               -

=> Ainsi, même si elle ne désirait absolument pas la mort de son mari, le fait qu'il a provoqué la sortie de quelques larmes a eu un impact énorme! [et ce même s'il étudiait la Torah!]

Au combien un mari se doit d'être vigilant aux besoins plus ou moins clairement exprimés par sa femme.

Agir selon l’ordre des priorités (b »h)

+ "Avraham entra en hâte dans sa tente, vers Sarah et dit : Vite! Prend 3 mesures de farine, de pur froment, pétris-la et fais-en des galettes." (Vayéra 18;6)

Guémara Baba Métsia 86b :
== "Rav Yéhouda a dit : Rav a dit : "tout ce que Avraham a servi lui-même aux 3 anges, D. l'a servi Lui-même à ses descendants, et tout ce que D. a fait servir par un intermédiaire, D. l'a octroyé par un intermédiaire à ses descendants.
Avraham a dit : "Je prendrai du pain ...", D. a envoyé la manne du ciel directement.
Avraham a dit : "que l'on prenne un peu d'eau", D. s'est servi d'un messager pour faire jaillir de l'eau (ainsi qu'il est écrit) :"tu frapperas le rocher" ".

En réfléchissant à ce passage de la guémara, nous constatons que tout ce que Avraham a servi lui-même, il l'a donné d'une main large et généreuse, en quantité considérable ; un veau pour chacun, ...
Et pour l'eau qui est la moins coûteuse, Avraham a dit : "que l'on prenne, de grâce, un peu d'eau" = il la donne avec parcimonie!
Comment comprendre cette guémara?

Rav Chakh répondait à cette question en racontant une anecdote.
Un jour, Rabbi Israël Salanter fut invité chez l'un de ses élèves.
Lorsqu'il se lava les mains avant le repas, il utilisa juste la quantité d'eau nécessaire.
Étonnés, ses disciples lui demandèrent : "Que notre maître nous enseigne! N'est-ce pas une ségoula pour devenir riche que de verser abondamment de l'eau pour l'ablution des mains?
- C'est exact, leur a-t-il répondu, mais cela ne doit pas se faire sur le compte de la servante chargée de rapporter l'eau du puit!"

Ainsi, disait le Rav Chakh, puisque les moindres détails des actes de nos patriarches préparent la conduite des générations à venir ('maassé avot simane lebanim') et que l'eau a été donné par un intermédiaire, ainsi Avraham savait que l'eau serait fournie aux enfants d'Israël par un intermédiaire : Moshé Rabbénou (et non directement par D. comme la manne).
Avraham s'est donc soucié que cela ne lui coûte pas trop d'efforts car il ne voulait pas faire un embellissement de la mitsva de recevoir des invités, sur le compte de l'émissaire.

De même, Avraham a demandé à Sarah : "... pétris et fais des galettes".
Avraham a voulu que, dans l'avenir, les femmes prennent aussi part à la mitsva de recevoir des invités.
Cependant, Sarah s'est souciée, comme plus tard Rav Salanter pour la servante, que les forces des futures maîtresses de maison soient ménagées.
C'est pourquoi, elle a rectifié en disant quéma'h (de la simple farine) au lieu de soléth (farine de froment = plus fine que la simple farine).

En effet, dit le Talmud, le tamisage de la farine pour obtenir une mesure de fine fleur de farine (soléth) est équivalent à celui nécessaire pour préparer 3 mesures de quéma'h.
En d'autre terme,le soléth prend 3 fois plus de temps de préparation que le quéma'h.

De nos jours, sur qui retombe la peine et le travail de recevoir des invités (la cuisine, le nettoyage, la préparation, ...)???
Certes, le chef de famille supporte généralement la part des dépenses mais lorsqu'il amène des invités chez lui, il doit tenir compte de la maîtresse de maison.

L'hospitalité doit être consentie de plein cœur et le mari ne doit pas forcer son épouse à dépasser les limites de ses possibilités.

Le mari doit faire attention à prendre la peine de sa femme en considération, chose infiniment plus importante que d'embellir la mitsva de recevoir les invités.
Ne laissons pas le yetser ara nous brouiller la vraie hiérarchie des valeurs (une chose accessoire/secondaire ne doit pas se faire au détriment d'une chose principale!!).

 

Source : issu du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

L’hospitalité

+ "Il était assis à la porte de sa tente ... Il a vu et a couru à leur rencontre" (Vayéra 18;1-2)

Avraham est malade : le 3e jour après la Mila (la circoncision) est le plus douloureux.
Pourtant, il court à la rencontre d'invités bien qu'il fût assis à la porte de sa tente car "l'hospitalité est plus importante que recevoir la Ché'hina (la présence divine)".

En effet, normalement, lorsque l'on passe d'une mitsva à une autre mitsva de même niveau, on effectue la moitié du chemin lentement pour ne pas mépriser la mitsva que l'on vient d'accomplir et ensuite seulement, on court à la rencontre de l'autre.

Or, si Avraham qui recevait la visite de la présence divine a couru "de la porte de la tente", cela nous enseigne que la mitsva de recevoir des invités est supérieure à celle de recevoir la présence divine.

Nous apprenons ainsi que la maladie ne nous exempte pas de la mitsva d'hospitalité et nous apprenons également, qu'il faut courir pour accomplir des mitsvot (ex : dans la michna béroura, il est écrit : "il sied de courir vers la synagogue/maison d'étude, même s'il est proche de ta maison").

+++ L'hospitalité :
Lorsque le 'Hafets 'Haïm recevait des hôtes le vendredi soir, il se hâtait de rentrer de la synagogue et récitait immédiatement le Kiddouch sans même chanter "Shalom alé'hém".
En effet, avait-il l'habitude de dire, les anges peuvent attendre mais pas les invités qui ont faim.

+++ Courir pour accomplir une mitsva :
Les voisins du 'Hazon Ich racontent que chaque fois que le Rav sortait pour rendre visite à sa mère, il courait si vite que personne ne pouvait le rattraper.

Source : issu du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

Avraham avec sa femme

+ Avraham avec sa femme :

Avraham est en route pour l’Égypte et, à l'approche de la frontière, il adresse une requête à sa femme : "Dis, je te prie, que tu es ma sœur pour qu'il m'arrive du bien à cause de toi et j'aurai, grâce à toi, la vie sauve" (Lé'h Lé'ha 12;13).
Rachi explique : "pour qu'il m'arrive du bien à cause de toi" = on me donnera des cadeaux!

Or, Avraham n'a-t-il pas refusé de recevoir un lacet du roi de Sodome, alors que le butin de guerre lui revenait entièrement, pour ne pas que ce dernier puisse dire : "C'est moi qui ai enrichi Avraham!".
Notre patriarche haïssait tellement les cadeaux, et voilà qu'ici, non seulement, il ne les refuse pas, mais il demande à Sarah de se faire passer pour sa sœur afin d'en obtenir!!

Rav Mordé'haï Gifter, le Roch Yéchiva de Telz, disait que l'intention d'Avraham était de rendre publique dans le monde entier l'idée : "afin qu'il m'arrive du bien à cause de toi" pour en tirer 2 enseignements :

1°/ c'est grâce à la femme que le foyer est béni.
Ainsi que le disent nos Sages (Baba métsia 59a) : un homme doit toujours faire très attention au kavod (au respect) de son épouse car la bénédiction ne règne dans la maison que grâce à elle, comme il est écrit : "et on combla Avraham de biens grâce à elle".

2°/ le mari doit reconnaître que son épouse lui apporte la bénédiction et l'en remercier.
Avraham tenait à inculquer l'importance de la gratitude du mari envers son épouse à ses descendants même si cela devait se faire sur le compte de sa bonne renommée (qu'on dise que Avraham aime les cadeaux).

Un mari se doit de louer et de complimenter ouvertement son épouse pour resserrer les liens du couple et, à nous Juifs, cette mida a été léguée dans les gènes.
Tâchons de l'exprimer ....

 

Source :  issu du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

+ "Avram passa dans le pays jusqu'à l'endroit de She'hém ..." (Lé'h Lé'ha 12;6 - ויעבור אברם בארץ עד מקום שכם )
Rashi explique les 1ers mots de ce verset : "Il a pénétré à l'intérieur du pays d'Israël".

Que veut nous dire Rashi?
Il souhaite souligner qu'Avram avait pénétré "l'intérieur" du pays.
Ce n'était pas l'aspect extérieur de ce pays qui l'avait intéressé, mais son "idéologie" et la "sainteté" qui y résidait.

Le Rabbi Yaakov Abe'hssera (dans son Ma'hsof Halavan) fait remarquer :
- les initiales de "ad mekom shé'hem" ( עד מקום שכם) forment le mot Shéma.

- les lettres du mot "Shé'hem" (שכם) sont les initiales de : "Chem Kévod Mal'houto", laissant entendre que les 2 premiers versets ("Shéma Israël" et "Barou'h Chem Kévod Mal'houto") constituent la partie essentielle du Chéma.
== Ne nous laissons pas endormir par l'habitude et les soucis de la vie, tâchons d'être particulièrement attentif, concentré et concerné au moins lors de la récitation de ces 2 premiers versets du Shéma.

 

Sources : 1ere partie (le livre "guévourot aTorah" du Rav Gabriel Cohen) + 2e partie ("Ma'hsof Halavan" du Yaakov Abe'hssera, repris dans le livre "Pniné Abir Yaakov")

2 par 2 = Hallel complet

+ "2 par 2, ils vinrent vers Noa'h" (= "shnayim shnayim ba'ou el Noa'h" - Noa'h 7;9)

Il y a un Midrach (Midrach Pli'ah) sur ce verset disant : "Ce sont les jours de l'année durant lesquels nous récitons le Hallel complet".

Quel est le sens de ce midrach?

Les jours où le Hallel n'est pas lu de façon abrégé sont :
- 'Shnayim' = 2 = les 2 jours de Pessa'h ;
- 'Shnayim' = 2 = les 2 jours de Shavouot ;
- 'ba'ou' = valeur numérique de 9 = les 9 jours de Souccot (incluant Sim'ha Torah) ;
- 'el Noa'h' = valeur numérique de 89 = même valeur numérique que le mot : 'Hanoucca = les jours de 'Hanoucca.

Que notre Torah est belle!! Toda HM !!!

 

Source : traduction & adaptation personnelle (b"h) du "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky 

3 courtes réflexions sur la paracha Noa’h :

+ 3 très courtes réflexions sur Noa'h :

1°/ La Paracha Noa'h commence par les mots : "élé toldot Noa'h" (voici les générations de Noa'h).
La 1ere lettre de chacun de ces 3 mots compose le verbe "éten" (= je donne).

A l'image de son descendant Avraham, tâchons d'être les dignes descendants de Noa'h en donnant aux autres.

2°/ Dans la Téva, seuls les couples étaient invités à résider dans l'arche protectrice, ceux qui s'y présentaient seuls ou ceux qui ne vivaient que pour eux-mêmes n'y étaient pas admis.

Le mot Noa'h est le radical du mot "ménou'ha" (= sérénité).
La sérénité dans un couple vient lorsque les 2 parties du couple se considèrent comme étant 2 êtres liés (chacun est important aux yeux de l'autre et tous 2 tentent de s'apporter mutuellement).

3°/ La Torah donne une astuce : "Bo el aTéva" (Entre dans l’arche)
‘Téva’ a comme synonyme : ‘Mot’.
La façon d'être sauvé du déluge est d’entrer dans l’arche, et la manière de s’abriter de tous ce qui trouble le calme est d’entrer dans les mots : les mots de la prière et de l’étude de la Torah.

De même, dans notre vie de tous les jours, où l'on est pris dans le déluge de la vie (le travail, le stress, le téléphone, ...), sachons prendre du temps pour nous, pour vivre dans le calme, la paix, le vrai, en rentrant dans l'arche : les mots de prière et de Torah (et ainsi être avec Noa'h = sérénité - ménou'ha).
== Montez à bord de l'arche afin de permettre d'amener votre vie à bon port (malgré le déluge extérieur) dans la sérénité et l'amour d'autrui!!!

Compatir à la détresse d’autrui

+ "D. dit à Noa'h : "la fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de brigandage à cause d'eux" " (Noa'h 6;13)

Rachi = D. a décidé la condamnation des habitants de la terre à cause du vol.
Guémara Sanhédrin (108a) = "Viens et vois comment est grande la force du vol. La génération du déluge a transgressé toutes les prescriptions qui lui avaient été faites, mais finalement, elle n'a été détruite qu'à cause du vol."

De tous les crimes commis par la génération du déluge, seul celui du "pillage" a scellé sa condamnation.
Et pourtant, ils commirent des crimes apparemment bien plus graves : meurtres, incestes, ...

== Seul celui qui compatit à la détresse d'autrui est digne de compassion, or celui qui vole sans retenue n'en mérite aucune.

 

 Sources : le site OrIsraël.fr + le livre "Guévourot aTorah" de Gabriel Cohen

Dimensions de l’arche & nom de D.

"300 coudées est la longueur de l'arche, 50 coudées sa largeur et 30 sa hauteur" (Noa'h 6;15)

Les dimensions de l'arche évoquent le nom de D. sous ses 2 formes : orale et écrite, associant ainsi la rigueur et la miséricorde/bonté : a-d-o-n-a-ï et youd-hé-vav-hé (pour dire ces 2 noms oralement, rajoutez un "et puis" entre chaque syllabe).

Il y a 4 lettres hébraïques dans ces 2 noms de D. :
- pour a-d-o-n-a-ï (אדני) = aleph + dalet + noun + youd ;
- pour le 2e (יהוה) = youd + hé + vav + hé
On va multiplier les deux 1eres lettres ensemble, puis les deux 2e, ...

- Pour la hauteur : 1 * 10 (soit : aleph*youd) + 4*5 (soit : dalet*hé)
= 10+20 = 30
- Pour la longueur : 50*6 (soit : noun*vav) = 300
- Pour la largeur: 10*5 (soit : youd*hé) = 50

Source : Malbim (Noa'h 6,15)

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-> La valeur numérique du mot Soucca (סוכה) est égale à 91, comme la somme du nom de D. tel qu’on l’écrit (יהוה) et tel qu’on le prononce (אדני).

Nos Sages font remarquer que cela va au-delà d'un simple total, puisque :
- le Nom Divin Adnout (אדני) a une valeur de 65, comme les 2 lettres de l'extérieur du mot : סה ;
- le Nom Divin Havata (יהוה) a une valeur de 26, comme les 2 lettres de l'intérieur : וכ
=> Cela met en avant le fait de la présence totale de Hachem dans la Soucca.

-> En se basant sur cela, le Chem Michmouël (Souccot 5674) écrit :
"Il se trouve que la Souca nous entoure des Nom Saints (de D.), et c'est pour cela que les forces du mal n'ont pas la capacité de porter atteinte à l'homme."

[la Soucca, a une telle Présence Divine, qu'elle nous sert de protection contre toute mauvaise force spirituelle!

=> Le message de la Téva et de la Soucca est : en dehors les choses ne vont peut être pas bien du tout, c'est le maboul, mais à l'intérieur nous sommes protégés.
Tout juif doit se construire sa Téva, sa Soucca : ce lieu où réside en lui beaucoup de sentiments positifs envers Hachem, et alors il peut évoluer durant sa vie dans la joie, confiant d'être à chaque instant dans les bras de D.!]