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L’étude de la Torah expie les fautes comme les sacrifices

+ L'étude de la Torah expie les fautes comme les sacrifices :

"Ordonne Aharon et ses fils pour qu'ils disent : voici la Torah de l'holocauste" (Tsav 6,2)

=> Il est nécessaire de comprendre pourquoi dans ce verset est employée l'expression "pour qu'ils disent" (lémor - לֵאמֹר). En général, celle-ci est utilisée dans la Torah pour signifier de transmettre ce qui a été dit aux autres. Or, ici, à qui d'autre Aharon et ses fils (qui représentaient alors les seuls Cohanim) pouvaient-ils s'adresser étant donné que tout le reste des Bné Israël était impropre au Service des sacrifices?

-> Le rabbi Bounim de Pshis'ha répond à cette question d'après ce que nous enseignent nos Sages (guémara Ména'hot 110) : "Tout celui qui étudie la Torah n'a besoin ni d'holocauste (ola) ni de sacrifice expiatoire ('hatat), ni d'offrande de pain (min'ha), ni de sacrifice coupable (acham)".
Hachem ordonna que les Cohanim s'adressent en vérité aux Bné Israël et qu'ils leur enseignent que s'ils étudient la Torah, ils n'auront pas besoin des sacrifices.

D'après cela, on peut apporter un nouvel éclairage sur le commentaire de Rachi à propos de ce verset : "On n'emploie le langage "ordonner" (tsav) que pour exhorter à l'empressement, plus particulièrement lorsqu'il s'agit d'une perte financière".
En effet, en transmettant un tel enseignement aux Bné Israël, il y avait lieu de craindre un manque à gagner pour les Cohanim puisque les Bné Israël n'apporteraient plus de sacrifices.
C'est pourquoi il était nécessaire d’utiliser cette expression en les encourageant à l'empressement.

"Le peuple sortit ramasser (la manne)" (Béaaloté'ha 11,8)

-> Un jour, le 'Hafets 'Haïm demanda à un disciple : "Nos Sages enseignent que la manne pouvait avoir tous les goûts. Quand un homme pensait à un certain goût, on pouvait ressentir ce goût dans la manne. Mais si un homme ne pensait à rien de particulier, dans ce cas la manne prenait quel goût?"
Le 'Hafets 'Haïm n'attendit pas la réponse et poursuivit de lui-même : "Si on ne pensait à aucun goût, alors la manne n'avait aucun goût. Et sais-tu pourquoi? Parce que la manne était une nourriture spirituelle, qui descendait du ciel. Et dans le spirituel, on ne peut ressentir du goût que si on met de la pensée. Ainsi, celui qui étudie la Torah, prie ou encore fait des mitsvot sans concentration et sans penser à ce qu'il fait, il n'en ressentira aucun "goût". Mais plus il mettra de la pensée et de la ferveur, et plus il en sentira le goût".

Parfois des gens accomplissent toutes les mitsvot sans ressentir de goût. Ils peuvent même avoir l'impression que la Torah est une contrainte et non un plaisir. La raison est qu'ils ne mettent pas de pensée dans ce qu'ils font.
Mais quand on sert Hachem avec conscience, alors on en ressentira une joie et un plaisir intense.

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-> Le midrach (Chir Hachirim (966 Yalkout Chimoni) enseigne : "la manne était bonne pour le Klal Israël, ils en recevaient largement et ils pouvaient y trouver 546 goûts différents, valeur numérique du mot matoq (doux). Comme cela est écrit dans le Chir Hachirim : "oupir'yo matok lé'hiki" (son fruit était doux à mon palais)".

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-> Le Chav Chematata (dans son introduction) explique que la manne avait comme particularité de pousser un homme vers la Torah et les mitsvot comme l'écrit le Beit Yossef (dans son Séfer Maguid Mecharim).
Le Midrach Yalkout Réouvéni (Béchalla'h) rapporte que l'ange qui distribuait la manne était l'ange chargé de l'étude la Torah, ce qui confirme que la manne poussait ceux qui la consommaient vers l'étude de la Torah.
Inversement, la manne privait des taavot (désirs) vers la matière et vers ce monde-ci car un désir pour la Torah ne peut pas se maintenir chez une personne qui éprouve un désir pour la matière ; et l'apparition d'un désir pour l'un implique forcément la disparition d'un désir pour l'autre.
Il en ressort que ceux qui mangeaient tout le temps la manne et ne consommaient pas d'autres aliments (viandes ou autres aliments qu'ils possédaient [dont ceux achetés à des marchands non-juifs]) voyaient se développer en eux une forte volonté vers l'étude et un dégoût de la matière, vu que la manne les privait de taava (désir).

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-> "Le peuple alla déambuler, ils récoltèrent (la manne), la moulurent dans la meule ou la pilèrent au pilon et la cuisirent au four ... et son goût était comme celui des beignets à l’huile" (Béaaloté'ha 11,8)

-> Le Zohar (2, 62b-63a) commente en disant "Maï Chatou? Chétouta Havou Nasbé Lagavmayou Béguine Dé Lo Havou Bné Mnéémouta" = ce qui signifie que parmi les Bné Israël se trouvaient des gens de cette génération qui choisirent d’aller dans la voie de la stupidité. Et en quoi consistait-elle?
En cela qu’ils "la moulurent, la pilèrent et la cuisirent".
Cela, affirme le Zohar, fut provoqué par leur manque de émouna. En d’autres termes, si leur foi avait été suffisamment solide, ils auraient été convaincus que leur nourriture allait parvenir jusqu’à leur bouche, prête à être consommée sans qu’ils aient à se fatiguer autant à la moudre et à la piler.

-> Par ailleurs, le même Zohar enseigne que la manne répandait un parfum de paradis parce qu’en tombant du ciel, elle traversait le Gan Eden.
De même, certains parmi les Bné Israël en ressentaient tous les goûts les plus exquis du monde.
Cependant, le méritaient que ceux qui ne faisaient pas d’efforts outre mesure pour la consommer. Par contre, ceux qui la moulaient à la meule n’en sentaient que le goût mentionné dans le verset "comme celui des beignets au miel", et pas plus.

=> Il en ressort qu’à cause de son inquiétude due à son manque de émouna, l’homme, loin de gagner quoi que ce soit, finit même par s’occasionner une perte.

"Le peuple murmura des mauvaises paroles" (Béahaloté'ha 11,1)

-> Rachi explique que quand le peuple quitta le mont Sinaï pour se diriger vers la terre sainte, Hachem leur fit parcourir en un jour un chemin de trois jours, ce qui les épuisa. C'est de cela que le peuple s'est plaint.

=> Pourquoi Hachem a-t-Il eu besoin de les fatiguer de la sorte ?

-> Nos Sages disent que la terre sainte s'acquiert par des épreuves. L'homme doit surmonter des difficultés pour
la mériter. Cela est la raison profonde pour laquelle le peuple d'Israël a dû passer 40 ans à tourner dans le
désert avant d'entrer en terre sainte.
Le 'Hidouché haRim ajoute qu'au départ, Hachem souhaita leur simplifier cette difficulté en leur octroyant une épreuve plus légère. C'est pourquoi, Il les fit parcourir en un seul jour une distance de 3 jours. Cette fatigue allait servir à constituer cette fameuse épreuve. Le projet était qu'ensuite, ils puissent y entrer immédiatement.
Mais le peuple, fatigué par la route, commença à murmurer contre Hachem et se plaindre de cette épreuve. Par cela, ils trébuchèrent. L'épreuve n'a pas été surmontée.
Dès lors, ils ne pouvaient plus entrer immédiatement en terre sainte, car ils n'ont pas surmonté l'épreuve nécessaire pour la mériter. Il s'en suit la faute des explorateurs et le séjour de 40 ans dans le désert.

A présent, ils devaient traverser des difficultés plus dures et longues. C'est ainsi qu'Hachem procède. Quand Il compte envoyer une épreuve ou une souffrance à l'homme du fait d'une faute commise par exemple, Il opte d'abord pour une épreuve relativement légère. Mais si l'homme se plaint et ne la surmonte pas, alors il devient nécessaire de passer à une épreuve plus lourde.
Cette idée doit nous accompagner pour nous aider à nous réjouir des petites épreuves, en sachant que celles-ci viennent peut-être nous sauver de plus lourdes, et que dans Sa grande Bonté, Hachem commence d'abord par envoyer une épreuve plus légère. Ne nous plaignons pas et remercions Hachem pour celle-ci, car Il cherche à nous épargner des épreuves plus difficiles qu'on se sera soi-même envoyé pour ne pas avoir surmonté la plus simple, alors que c'était en fait une Bonté d'Hachem.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

Hachem entend la prière de chacun

+ Hachem entend la prière de chacun :

"N'agrée pas leur offrande" (Kora'h 17,15)

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Les commentateurs (cf. le Rambam) expliquent que l'offrande dont il s'agit ici concerne la prière.
Moché supplia ainsi Hachem de ne pas exaucer celle de Kora'h et de son assemblée qui désiraient que ce dernier serve en tant que Cohen Gadol.

En réfléchissant un tant soit peu, on ne pourra s'empêcher d'être surpris. Kora'h veut contester la prêtrise et ébranler la confiance des Bné Israël dans leur Maître Moché, sème la destruction au sein du peuple, la dissension avec Moché et Aharon sanctifiés tous deux par Hachem.
Et après tout cela, Moché craint encore qu'Hachem entende sa prière et lui accorde la prêtrise alors qu'elle avait déjà été octroyée à Aharon.
=> On ne peut que se rendre à l'évidence de la force immense de la prière et constater qu'elle ne dépend nullement de la situation où se trouve un homme.
Serait-il le pire des fauteurs, cette force que représente la prière demeure considérable, au point que Moché dut lui-même supplier Hachem : "N'agrée pas leur offrande", "ne prête pas l'oreille à leur requête".

"Et lorsque vous offrirez une offrande de reconnaissance à Hachem vous l’offrirez afin qu’elle vous soit agréée. Le même jour, elle sera consommée, n’en laissez pas jusqu’au matin, Je suis Hachem" (Emor 22,29-30)

-> Le ‘Hatam Sofer commente ainsi ces versets :
On sait que le but de la émouna est que l’homme prenne conscience que tout ce qui lui arrive est un bienfait divin. Et bien qu’il puisse parfois ne pas le percevoir avec ses sens, il doit savoir que c’est vrai.
De la sorte, il n’attendra pas que sa délivrance se dévoile au grand jour, mais il remerciera Hachem pour tous Ses bienfaits et pour toutes les merveilles qu’Il accomplit dans tous les évènements de son existence, même s’il ne comprend pas pour l’heure le bien qu’ils constituent.
Il veillera à ne pas ressembler au cas rapporté dans la guémara (Nida 31a) de cet homme qui, alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un bateau, s’enfonça une épine dans le pied, si bien qu’il en rata le départ. Resté sur le quai, il se mit à se plaindre. Toutefois, lorsqu’il entendit ensuite que ce bateau avait fait naufrage, il se ravisa et se mit à louer Hachem.

Car le but de la émouna est de ne pas se plaindre même quand règne l’obscurité, mais au contraire de louer Hachem précisément à ce moment en sachant que tout ce qu’Il fait est pour notre bien.
C’est à ce sujet qu’il est écrit : "Et lorsque vous offrirez une offrande de reconnaissance à Hachem, vous l’offrirez afin qu’elle vous soit agréée" = il est, en effet, certain que lorsque la délivrance surviendra, vous offrirez une offrande de reconnaissance et qu’elle vous sera agréée pleinement et avec une joie entière. Cependant, cela n’est pas suffisant pour une personne qui se prétend avoir confiance en D., car celle-ci devra accomplir la suite du verset : "le même jour elle sera consommée", à savoir que, pour le meilleur ou pour le pire, "elle sera consommée", ce qui signifie qu’elle devra être convaincue que c’est un profit pour elle (dans plusieurs endroits de la guémara ‘consommer’ est synonyme de ‘profiter’), et sur le champ, il offrira une offrande de reconnaissance de plein gré.
Le verset précise bien à ce sujet "n’en laissez pas jusqu’au matin", ce qui suggère de ne pas attendre le moment où règnera la lumière et se dévoilera au grand jour le bien dissimulé dans ce qui lui est arrivé, comme cet homme qui s’était enfoncé une épine dans le pied, et qui n’en fut reconnaissant à Hachem qu’après avoir compris que cela l’avait sauvé du naufrage.
Le verset termine en disant "Je suis Hachem" = à savoir, ‘sachez que Je suis le Maître de la miséricorde et qu’il ne sortira rien de mal de tout ce que J’accomplis sur Terre. C’est pour cela qu’il convient que vous Me remerciez pour tout ce qui vous arrive avant même d’en être délivrés!’

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-> b'h, voir également : Avoir confiance en Hachem, c'est Le remercier de la délivrance avant d'être délivré : https://todahm.com/2021/04/25/31400

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-> On trouve une illustration de cela dans la paracha A'haré Mot à porpos des 2 boucs que l'on amenait au Temple pour le service de Yom Kippour.
Au moment où l’on sacrifiait le bouc destiné à Hachem, le 2e bouc était encore vivant (A'haré Mot 16,8), et il n’était ‘envoyé’ à Azazel qu’après l’achèvement de tout le service des Kétorète (les encens) dans le Saint des Saints, de l’aspersion du sang du taureau et du bouc.
Dès lors, il pouvait lui sembler que son sort était bien meilleur que celui de son compagnon qui avait été sacrifié, tandis que lui était demeuré en vie, la preuve est qu’on le faisait même sortir du Temple vivant!
Mais en réalité, que s’avérait-il finalement?
Son compagnon qu’il considérait comme si malchanceux avait mérité d’être sacrifié en l’honneur d’Hachem et son sang d’être introduit dans le Saint des Saints. Alors que lui, était envoyé à Azazel (il était alors jeté dans un précipice et tous ses membres se brisaient avant qu’il finisse par s’écraser au sol).

Cela constitue une parabole de ce qui se déroule dans le monde : tout ce qui semble mauvais à une personne ne l’est pas forcément et tout ce qui lui semble bien ne se révèle pas l’être réellement.
[rav Chimchon Raphaël Hirsch]

-> Le rav Elimélé'h Biderman ajoute à cela :
Celui qui parvient à remercier Hachem alors qu’il se trouve encore dans l’épreuve méritera grâce à cela d’en être délivré.
[...]
Le chemin le plus court pour parvenir à remercier Hachem au temps de l’épreuve consiste à se renforcer dans la conviction que tout est dirigé par le Ciel. Un homme ne peut rien gagner ni perdre si cela n’a pas été décrété En-Haut auparavant. Et même ce qui lui apparaît comme une perte d’argent ou un préjudice physique ou moral n’est en fait que bonté et bénédiction. Dès lors, il est inutile d’attendre
que la lumière arrive, car il peut déjà la percevoir de l’endroit obscur où il se trouve. Et, au contraire, dans l’obscurité, la lumière est perçue bien plus forte.

Nos Sages rapportent (Yérouchalmi Chevi'it 9,1) qu’au terme des 13 ans que Rabbi Chimon Bar Yo’haï et son fils Rabbi Elazar demeurèrent dans leur grotte (par crainte du roi qui cherchait à les tuer), Rabbi Chimon se tint à l’entrée de la grotte et vit soudain un chasseur occupé à chasser des oiseaux. Comme il est fréquent, une partie des oiseaux se firent capturer tandis que d’autres parvinrent à s’échapper et à s’enfuir.
Rabbi Chimon entendit alors que, lorsqu’arrivait le tour d’un oiseau d’être chassé, une voix céleste proclamait ce qu’allait être son sort : si la voix disait ‘libre’, le chasseur ne parvenait pas à le capturer mais si elle disait ‘pris’, il y arrivait. Rabbi Chimon s’écria alors : "Si une Providence particulière s’exerce sur une petit oiseau avec une telle précision et qu’il n’est pris que si le Ciel le désire et l’a ordonné, à plus forte raison s’exerce-t-elle sur nous.
Dès lors, nous pouvons sortir de cette grotte de refuge, car s’il n’a pas été décrété que nous devons être tués, le roi n’y parviendra pas. A quoi cela sert-il d’y rester cachés?"
Forts de cette réflexion, Rabbi Chimon et son fils sortirent de la grotte pour aller apporter la lumière au monde entier.

De cette histoire, nous apprenons ce que sont la émouna et la confiance en Hachem et le fait que personne ne peut lever la main sur quiconque sans décret Divin préalable.
De plus, on peut également voir ici en approfondissant quelque peu notre réflexion que la réussite dans le travail ou dans quelque entreprise que ce soit ne devra jamais être imputée aux capacités de l’homme. D’un autre côté, celui qui subit une perte ne devra pas la mettre sur le compte de son incapacité. Ce chasseur, occupé à sa tâche, n’entendit pas la voix céleste que Rabbi Chimon entendait, et il est très plausible qu’à chaque fois qu’il parvenait à capturer un oiseau, il s’en arrogeait le mérite, en pensant que grâce à sa promptitude, il avait réussi à devancer l’oiseau et à le prendre dans son filet. Et lorsque celui-ci au contraire lui échappait, il devait certainement s’imaginer que cela était dû à sa maladresse et que, s’il s’était tenu ailleurs, il l’aurait probablement capturé.
En bref, dans son ignorance, il était persuadé que tout dépendait de sa force et de son ingéniosité à chasser les oiseaux, pour le meilleur ou pour le pire. Mais en réalité, il n’en n’était rien, car seule la décision du Ciel déterminait quel oiseau serait pris et lequel lui échapperait, et même s’il s’était tenu à ses côtés mille autres chasseurs aussi expérimentés que lui, ils n’auraient pas réussi à prendre le moindre petit oiseau que la voix céleste destinait à la liberté.
[…] Car même si l’effort personnel de l’homme en vue de subvenir à sa subsistance est permis et même conseillé, celui-ci doit cependant demeurer limité et mesuré.

"Il m'est apparu comme une plaie dans la maison" (Métsora 14,35)

=> Le rav 'Haïm Vittal demande pourquoi le verset utilise l’expression "comme une plaie" (kénéga - כְּנֶגַע) et non pas seulement "une plaie".

Il répond en expliquant que si homme voit apparaître une plaie de lèpre sur les murs de sa maison, il doit savoir qu’elle n'est pas la véritable plaie mais seulement "comme la plaie", car la plaie elle-même est la terrible faute de la médisance qui reste gravée dans les tréfonds de son âme.
En effet, cette âme est abimée par les propos dénigrants qui ont été proférés, au point qu'elle en demeure profondément entachée.

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-> Le Or Ha'haïm écrit à propos de notre paracha : "Rien n'éloigne plus l'homme de son Créateur que la médisance".

-> Nos Sages (Tossefta Péa 1,20) enseignent qu'il existe 3 fautes dont le châtiment parvient dans ce monde à celui qui les transgresse, mais qui l'empêchent cependant d'avoir droit au monde futur : il s’agit de l'idolâtrie, du meurtre et de la débauche. Et, malgré tout, la médisance est équivalente aux 3 réunies.

"Voici la Loi de l'homme qui meurt dans la tente" ('Houkat 19,14)

-> Le Avodat Israël commente :
"Il semble que l'on peut expliquer [ce verset] grâce à l'enseignement (guémara Béra'hot 63b) qui affirme que : "La Torah ne se maintient que chez celui qui se tue lui-même pour elle'', à savoir chez celui qui tue son ''soi-même'', et qui est convaincu dès lors, que tout provient d'Hachem, et que c'est Lui qui donne la force de réussir, l’intelligence et la compréhension nécessaires pour Le servir.
C'est ce que le verset vient suggérer par les termes "l’homme qui meurt dans la tente" = l'homme qui n'attribue rien de ce qui arrive dans ce monde à la force humaine, mais qui sait que tout vient d'Hachem, un tel homme se trouve dans la tente d'Hachem".
[plus on tue de notre égo, plus on laisse de la place en nous pour que Hachien vienne y résider! ]

-> Le rav Elimélé'h Biderman ajoute :
Entre parenthèses, on peut voir dans les termes de la guémara rapportée plus haut ("qui se tue lui-même") une autre allusion : c'est seulement lui-même qu'il doit tuer, en s'abstenant de penser à lui-même ; en revanche, son cœur doit toujours être en éveil pour prodiguer du bien à autrui de toutes les manières possibles.

Le livre de Dévarim

=> Quel est la particularité du ‘Houmach Dévarim?

-> Le Séfer Dévarim, appelé aussi Michné Torah (répétition de la Torah), est une révision de ce qui a été déjà enseigné dans les 4 premiers 'Houmachim [guémara Guitin 2a - Tossefot].
Moché a répété les Commandements des Livres précédents de la Torah afin d’avertir Israël de les accomplir. Il les a également expliqués, et en a ajouté quelques autres. [Ramban]

La majorité du Séfer Dévarim est dévouée à l’élaboration et à l’explication des Commandements qui ont été donnés précédemment. Donc, le Livre de Dévarim exige de la Nation de peiner dans l’étude de la Tohra afin de comprendre les nuances de la Torah Écrite et d’élucider les leçons implicites. Ce niveau d’analyse est appelé Talmud. [Netsiv]

-> Sur plusieurs points, le ‘Houmach Dévarim se distingue des quatre autres ‘Houmachim, parmi lesquels :
1°/ Concernant le Séfer Dévarim, "Moché le prononça de lui-même" [Comme l’enseigne la guémara à propos des Malédictions de Ki Tavo - guémara Méguila 31b], "en étant inspiré par D." [Tossefot].
Quant aux quatre premiers Livres, Moché les a prononcés de la "Bouche de la Puissance [divine]", c’est-à-dire qu’il ne fut que l’émissaire de D. [Rachi].

2°/ En ce sens, pouvons-nous comprendre cet enseignement : La différence entre le Séfer Dévarim et les 4 autres ‘Houmachim est comparable à la différence qui existe entre la Torah Orale et la Torah Écrite (le Séfer Dévarim - Paroles - est la Source de la Torah Orale - selon abbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik). [Zohar II 261a]
Ainsi le Sfat Emet (Dévarim 5661, 5662, 5663) nous explique pourquoi nos Sages se réfèrent à ce Livre de Dévarim sous le nom de "Michné Torah" : "Comme son nom l’indique, il incorpore une double Torah : la Torah Ecrite et la Torah Orale. Tandis que les 4 autres Livres ne sont que la Thora Ecrite".

3°/ Les 4 premiers ‘Houmachim : Béréchit, Chémot, Vayikra et Bamidbar, font allusion, respectivement, aux 4 Exils : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome.
Le Séfer Dévarim fait allusion à la Délivrance finale. Ainsi, le Maharal de Prague (Guévourot Hachem 23) nous explique que le chiffre "quatre" symbolise l’Exil puisqu’il fait référence aux 4 coins cardinaux, auxquels ont été dispersés les juifs au cours de leur histoire (c’est pourquoi, nous dénombrons également 4 Exils d’Israël : Babel, Perse, Grèce et Rome).
A contrario, le chiffre "cinq" symbolise la Délivrance : le point situé au centre des 4 coins cardinaux, rassemblant autour de lui, et faisant ainsi référence au rassemblement des Exilés sur leur terre.

4°/ Les quatre premiers ‘Houmachim correspondent aux Téfilin de la tête (4 parachiyot sur 4 parchemins), tandis que le Séfer Dévarim correspond aux Téfilin du bras (les 4 Parachiyot sur un seul parchemin, à l’instar du Michné Torah qui récapitule les 4 ‘Houmachim).
Ainsi, le Séfer Dévarim comporte des reproches, car ceux-ci rapprochent le coeur des hommes vers D. ; le coeur étant la partie du corps vers laquelle sont dirigées les Téfilin du bras. [Sfat Emet]

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+ Dévarim = LE livre de moussar :

-> Selon le rabbi Bounim de Pschisha : "Il n'y a pas de meilleur livre de moussar [que le livre de Dévarim] !".
[Chem miChmuel - Devarim ; Pri Tadik - Devarim]

-> Le rabbi de Satmar Rebbe dit : "En été, les gens voyagent vers leurs maisons d'été, et il est difficile d'emporter beaucoup de livres de moussar. Mais ils emportent un 'houmach Dévarim, et c'est suffisant parce que le 'houmach Dévarim est le meilleur livre de moussar".

-> Le Chla haKadoch (Vaé'hanan) écrit : "Pourquoi devons-nous chercher du moussar? Tout le livre de Dévarim est rempli de moussar".
C'est le moussar que Moché Rabbénou a dit aux Bné Israël [à 120 ans] avant sa mort.

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-> Le premier verset du livre de Dévarim déclare : "Celles-là sont les paroles que Moché a adressées à chaque juif" (élé adévarim acher dibèr Moché él kol Israël - Dévarim 1,1).
Le 'Hozé de Lublin explique que : "él kol Israël" (à chaque juif - אֶל כָּל יִשְׂרָאֵל) est à comprendre de façon littérale. Moché Rabbénou a adressé ce 'houmach de Dévarim à destination de chaque juif, y compris aux juifs vivants des milliers d'années plus tard.
Ainsi, dans le séfer Dévarim, Moché nous parle personnellement et nous enseigne le moussar que nous avons besoin d'entendre à notre génération.

Nos Sages disent que Moché Rabbénou était le plus grand prophète.
Tous les prophètes disent : "ko amar Hachem" (Hachem a dit ceci), alors que Moché disait : "zé adavar" (ceci est ce que Hachem a dit). Cela signifie que Moché avait une vision claire de la prophétie et pouvait répéter les messages d'Hachem exactement comme Hachem l'a dit.

Rabbi Tadok haCohen explique que Moché a dit sa prophétie au moment où il l'a reçue. Lorsqu'il s'adressait à la nation, il lui disait : "zé adavar" = ceci est la prophétie que je reçois pour vous en ce moment même.
Moché ne nous a pas parlé il y a 3 000 ans. Moché nous parle aujourd'hui, et il nous dit : "zé adavar acher tsiva Hachem" = voici ce qu'Hachem vous dit en ce moment même.
Nous pouvons recevoir ces prophéties et découvrir les leçons et les messages qui s'appliquent à nous [comme si Moché nous parlait directement] lorsque nous étudions les parachiot du livre de Dévarim.

Shabbat Shékalim – un jour d’abondance

+ Shabbath Shékalim - un jour d'abondance :

-> Le midrach (Tan'houma Ki Tissa 3) rapporte que Moché dit à Hachem : "Maître du monde, lorsque je mourrai, je ne serai plus rappelé en souvenir", et Hachem lui répondit alors : "Par ta vie, tel que tu te tiens à présent pour leur transmettre (aux Bné Israël) la paracha Shékalim, et que tu fais le relevé de leur compte (litt. de leur tête), il en sera ainsi chaque année lorsqu'ils la liront devant Moi : ce sera comme si tu te tenais là-bas au même moment et que tu faisais le relevé de leur compte".

-> Le 'Hidouché haRim (Séfer haZékhout) écrit : "Ce midrach constitue la promesse que dans chaque génération, au moment de la lecture de paracha Shékalim, Moché ''relève la tête'' des Bné Israël".

Néanmoins, afin de mériter ce "relèvement", l'homme doit entamer le processus et vouloir sortir de la fange et de la boue dans laquelle il est plongé, comme le dit le 'Hidouché haRim lui-même : "Ce Shabbat, l'homme doit soumettre tout son corps (ses tendances animales) à sa tête (à son esprit), car si ses membres ne suivent pas sa tête, il demeurera "sans tête"."

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Ce "relèvement'' a été défini par nos Sages (guémara 'Haguiga 16a) : "Six choses ont été dites au sujet de l'homme, enseigne la guémara, trois dans lesquelles il ressemble aux anges, et trois dans lesquelles il ressemble à l'animal".
Une des choses par lesquelles il ressemble aux anges est qu'il se tient debout comme eux, alors que les animaux vont la tête dirigée vers le sol. Car ce membre est constamment occupé à rechercher les choses terrestres.
Et c'est précisément cet aspect que l’homme doit travailler : soumettre son mauvais penchant, s'habituer à "se tenir debout", à diriger son regard vers le haut.

Et durant le Shabbat Shékalim, il jouit d'une aide du Ciel particulière pour y parvenir, car Moché s'occupe de "relever les têtes d'Israël".
Dès lors, la possibilité nous est offerte de nous élever au-dessus des contingences matérielles et des actes purement bestiaux, de nous tenir debout devant Hachem, comme les anges célestes.

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-> Paracha Shékalim : Lue le Chabbat qui précède le début du mois d’Adar (ou à Roch ‘Hodech Adar, s’il tombe un Shabbat).
Passage = les versets de Ki Tissa 30,11-16.

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-> Le Rama miPano (Assara Maamarot) enseigne que le Temple qui se tenait à Jérusalem correspond à un Temple qui se tient au Ciel.
Tout comme Aharon haCohen est le Cohen Gadol d'en bas, l'ange Michael est le Cohen Gadol d'en-Haut. [Pérouch haRoch Al haTorah - trouvant une allusion à cela dans le verset Chémini 9,4 ]
Tout comme les korbanot sont offerts en bas, les korbanot sont offerts en haut.

-> Alors que le Temple inférieur (en-bas) est absent et que nous ne pouvons plus apporter de pièces d'argent pour les korbanot physiques, dans le Temple céleste (en-Haut), les korbanot sont offerts comme à l'accoutumée.
=> Comment ces korbanot célestes sont-ils "achetés"?
D'après les shékalim spirituels générés par notre lecture de la paracha Shékalim.
[rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik Shékalim 2]

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+ Moché élève chaque juif :

-> Moché dit à Hachem : "Quand je mourrai, serai-je oublié ?"
Hachem lui répondit : "Par ta vie, comme tu te lèves pour leur donner la paracha de Shékalim, et "ki tissa ét roch" (tu les comptes - littéralement = tu lèves leur tête - Ki Tissa 30,11), ainsi chaque année quand ils lisent [la paracha de Shékalim] devant Moi, ce sera comme si tu te tenais là à ce moment-là et que tu levais leur tête.
[midrach Tan'houma - Ki Tissa 3]

-> Lever la tête de quelqu'un signifie le transformer d'un animal terrestre, ayant la tête tournée/regardant vers le bas, en un être humain, qui peut regarder vers le ciel. ['Hidouché haRim - début Ki Tissa]
Même dans l'obscurité matérielle et la profondeur de notre génération, lorsque la paracha Shékalim arrive, notre fidèle berger, Moché Rabbénou, nous remonte le moral.

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-> Le rav Pin'has de Koretz zy'a (séfer Imré Pin'has) attendait avec impatience les "Quatre Parachiot" (Shékalim, Za'hor, Para, ha'hodech).
Il disait : "J'ai hâte que la Arba Parachiot arrive pour pouvoir me réunir avec Hachem!"

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-> Le midrach Tan'houma (Ki Tissa 3) rapporte que Moché Rabénou dit à Hachem : "Maître du monde, après ma mort, on ne se souviendra plus de moi."
Hachem répondit : "Je promets que, tout comme tu es avec eux maintenant et que tu leur as donné la paracha Shékalim et relevé leur tête, tu seras avec eux chaque année lorsqu’ils liront cette paracha, comme si tu te tenais devant eux et leur relevais la tête."

-> Le Sfat Emet explique la déclaration du midrach selon laquelle la puissance des Chekalim relève la tête d’une personne en citant le verset de Michlé (14,34) : "La tsédaka élève".
Il cite le Zohar ('helek 4, 142b) qui dit que les actions faites dans ce monde inférieur influencent les choses dans le monde supérieur et affirme qu'après la faute du Veau d'or, un grand tikoun était nécessaire pour les deux mondes. Ce tikoun (réparation) a été réalisé grâce au pouvoir de la tsédaka, qui a été accompli par les Shékalim.
Ainsi, les Shékalim ont relevé les têtes du peuple juif en leur accordant une expiation pour leur faute.

-> Le Sar Shalom de Belz explique qu’à notre époque, lorsque nous n’avons pas de Temple et que nous ne pouvons pas apporter les Shékalim au sens littéral, nous accomplissons cette mitsva en lisant la paracha des Shékalim.

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+ Shékalim = prise en compte de nos mitsvot futures :

-> La guémara (Méguila 13b) déclare : "Il était connu et révélé à Hachem qu’Haman rassemblerait un jour des shékalim pour les utiliser contre le peuple juif. C’est pourquoi Il a placé nos shékalim avant les siens. C’est ainsi qu’il est dit que le premier jour d’Adar, ils annoncent les shékalim."

Le Sefer Tiferet Shmouel demande comment les shékalim protégeaient les juifs à l’époque de Mordé'haî et d’Esther si le Beth Hamikdosh n’existait pas alors et que personne ne donnait de shekalim.

Il répond en citant ce qui est écrit dans nos séfarim Hakédochim concernant la place importante qu'occupe le peuple juif auprès d'Hachem. Chaque fois qu'une nation est en guerre avec une autre et a besoin d'aide, Hachem consulte son registre pour voir si elle possède un mérite qui la rende digne d'être sauvée. S'il ne trouve pas de mérite, Il ne l'aide pas.
En revanche, si le peuple juif a besoin d'aide, même s'il ne possède aucun mérite qui le rendrait digne d'un miracle, Il compte les mérites de mitsvot qu'ils accompliront à l'avenir et noud sauve grâce à ce mérite, car nous avons un historique de mitsvot et Il sait que nous les accomplirons.

Cela s'est même produit à la Création du monde. Bien que le peuple juif n'ait encore accompli aucune mitsvot, Hachem lui a tout de même attribué les mitsvot qu'il accomplirait à l'avenir.
Nos Sages disent qu'Hachem a créé le monde grâce au mérite de ces mitsvot futures.
[Beréchit bara = Au commencement, Il a créé, par le mérite d'Israël, ceux qu'on appelle "les premiers"" (Rachi - Béréchit 1,1).

On retrouve la même idée lors de la sortie d'Égypte (voir Rachi - Bo 13,11-12). Moché demanda à Hachem par quel mérite le peuple juif était sorti d'Égypte et Hachem répondit qu'Il les sauvait par la mérite des mitsvot qu'ils accompliraient à l'avenir, après avoir reçu la Torah.

Nous pouvons maintenant expliquer le midrach selon lequel Hachem a placé les shékalim du peuple juif avant ceux d'Haman. Cela signifie qu'Hachem a placé le mérite de nos shékalim que nous donnerions à l'avenir afin de contrebalancer les shékalim d'Haman, même si ces shékalim ne seraient pas donnés avant la reconstruction du Temple.

C'est également le sens de la guémara : 'Le premier Adar, ils annoncèrent les shékalim". Cela signifie qu'Hachem annonce dans le Ciel que le mérite des shékalim à venir est déjà suffisant pour aider peuple juif.

Il en va de même aujourd'hui. Lorsque nous avons besoin de l'aide d'Hachem, nous Lui demandons d'avoir pitié de nous par le mérite des mitsvot que nous accomplirons après qu'Il nous aura sauvés de nos ennemis.

Nous récitons également ceci dans le piyout : "Que la lumière de la géoula générale et personnelle brille sur nous par le mérite des shékalim que nous donnerons lors du Temple à l'avenir."

[ainsi en ce Shabbath Shékalim, c'est un moment propice pour réaliser qu'on est sublime et aimé par Hachem, car peu importe ce que l'on actuellement, Il en compte les mitsvot que nous désirons faire (mais que nous ne pouvons pas faire) et celles que nous ferons ultérieurement.
Cet amour d'Hachem, qu'on compte à Ses yeux, doit nous motiver à faire de notre mieux pour lui témoigner concrètement de notre amour.]

"Il fit les planches pour le tabernacle (michkan), 20 planches du côté sud ... Et pour le 2e côté du tabernacle au côté nord, il fit 20 planches ... Et au fond du tabernacle vers l'ouest, il fit 6 planches.
Et il fit 2 planches pour les angles" (Vayakel 36, 23&25&27&28)

-> Dans le Yalkout Chimoni (365), nos maîtres rapportent que lorsque Hachem ordonna à Moché de construire le michkan (le sanctuaire), celui-ci s'étonna :
"L'honneur de Hachem remplit les mondes supérieurs et inférieurs : comment peut-Il m'ordonner de construire un michkan pour y faire résider Sa présence?"
Hachem lui dit : "Cela n'est pas comme tu le penses ; mais tu le feras en plaçant 20 poutres au nord, le même nombre au sud et 8 à l'ouest. De plus, Je descendrai et Je ferai régner Ma présence dans un autel d'une coudée de côté".

Rav Aharon Yéhouda Leib Steinman explique que nos maîtres nous dévoilent ici comment l'homme peut faire résider la présence divine dans le monde : c'est en exécutant tous les commandements de Hachem. En effet, si D. n'avait pas précisé comment construire le michkan, et qu'il avait laissé Moché le faire selon sa compréhension et sa volonté, la présence divine et la sainteté n'auraient pas été aussi grandes.
C'est pourquoi Hachem fit savoir à Moché qu'il suffisait d'exécuter de manière précise tous Ses commandements : 20 poutres au nord, 20 au sud, 6 à l'ouest et 2 aux angles pour qu'Il puisse résider le michkan.
Ainsi, conclut Rav Steinman, même sans le michkan, nous pouvons aujourd'hui bénéficier de la présence de Hachem parmi nous, en accomplissant précisément toutes les mitsvot qu'Il nous a ordonnées.