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+ Hachem aime qu'on est toujours davantage envie de faire Sa volonté, de Le Louer ...

"Voici les comptes (élé pékoudé) du Michkan, le Michkan du Témoignage, qui furent établis sur l'ordre de Moché" (Pékoudé 38,21)

-> Le midrach raconte que Moché est allé voir Bétsalel et vit que le Michkan avait été achevé et qu'il restait quelques matériaux. Il dit : "Hachem, nous avons fait le Michkan et il nous reste des restes. Que devons-nous faire de ces matériaux?"
Hachem lui dit : "Va et fais-en un Michkan Ha'édout" (un Michkan du Témoignage).

-> Le rav Bounim de Peshischa explique qu'il y a des gens qui donnent tout ce qu'ils peuvent, mais ils ont toujours un désir ardent de donner plus. Cependant, il ne leur reste plus rien à donner, tout comme le Michkan, dont la construction avait été achevée, mais il restait encore des matériaux donner.

Le désir de donner davantage est très cher à Hachem, même plus apprécié que ce que l'on a réellement donné. C'est pourquoi Hachem a dit de faire "pour eux" un Michkan Ha'édout = ce qui signifie que les personnes ayant un désir deviennent elles-mêmes semblables à un Michkan.

C'est la signification des mots "habo'her béchiré zimra" = Hachem aime ceux qui restent avec des chants et des louanges qu'ils désirent prononcer, même après L'avoir loué autant qu'ils le pouvaient.

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=> On fait les mitsvot, la prière, par habitude, parce qu'on nous a appris qu'on doit le faire. Mais le désir, l'aspiration à davantage (ex: mais je n'ai pas les moyens, le temps) témoigne que notre cœur vivre, aime Hachem.
[de même, lorsque nous faisons Sa volonté avec de la joie, de l'enthousiasme, ... cela témoigne qu'on L'aime vraiment, et Hachem apprécie beaucoup cela. ]

+ Michkan - Le pouvoir de la volonté humaine :

"Tout le travail du Michkan du Ohel Moed était achevé ; les Bné Israël l'avaient fait selon tout ce qu'Hachem avait ordonné à Moché, et ainsi l'avaient-ils fait" (Pékoudé 39,42)

-> Le séfer Agra déKalla demande ce que tout ce verset vient nous dire.
Il explique qu'il nous enseigne le pouvoir de la volonté humaine et le désir de s'améliorer et de faire le bien.
Nos Sages (guémara Shabbath 104a) disent que celui qui fait le premier pas pour se purifier et s'améliorer reçoit l'aide d'Hachem.
Plus une personne est désireuse d'accomplir les mitsvot, plus Hachem l'aide à les accomplir. Même si quelque chose semble presque impossible, si une personne a un véritable désir de le faire, Hachem lui donnera la capacité de le faire.

Cette leçon est évoquée dans ce verset. La construction du Michkan aurait été presque impossible à réaliser par les gens eux-mêmes. Comme le disent nos Sages, de nombreuses parties n'ont pu être accomplies que par des miracles (comme la poutre centrale qui n'a pu être réalisée que par un miracle).
La seule façon dont le peuple juif a pu construire le Michkan a été leur désir intense d'accomplir la volonté d'Hachem. Leur désir les a poussés à faire tout ce qu'ils pouvaient, et ils ont fait confiance à Hachem pour faire le reste. Et c'est Lui qui les a aidés à achever le Michkan.

C'est ce que laisse entendre le verset lorsqu'il dit que le Michkan a été "achevé". Le mot "vaté'hel" (il a été achevé - וַתֵּכֶל), est lié aux mots "kalta nafchi", mon cœur désire.
Cela indique que le travail sur le Michkan a été effectué avec beaucoup de volonté et de désir, et grâce à cela, le peuple a reçu la capacité de faire "tout ce qu'Hachem avait ordonné à Moché".

"Les 1 775 [shekels], il en fit des crochets" (Pékoudé 38,28)

-> Le midrach (Tan'houma 66) dit que Moché a montré une comptabilité de chaque matériau : l'or, l'argent et le cuivre, comme cela est détaillé dans les versets.
Alors qu'il explique comment chaque don a été utilisé dans le Michkan, il oublie les 1 775 shékalim qui ont été utilisés pour fabriquer les crochets des piliers. Sous le choc, il dit : "Maintenant (qu'il n'a pas pu rendre compte de ces shekalim), Israël portera plainte contre moi. Ils diront que j'ai pris cet argent pour moi!"

Il retourna en arrière et examina comment tout avait été utilisé et Hachem l'éclaira et il vit les crochets sur les piliers. Il annonça alors haut et fort que ces shékalim avaient été utilisés à cette fin. A ce moment-là, Israël s'est calmé. Quelle en est la cause? Le fait qu'il se soit assis et qu'il ait fait ses comptes.

Le Chla Hakadoch ajoute : "Chaque personne devrait apprendre de cette expérience à ne pas être soupçonnée. Il ne faut pas croire que tout le monde lui fait confiance. Même Moché Rabénou s'est assuré de prouver au peuple qu'il était pur et exempt de tout soupçon. Il est certain que nous devrions faire de même, comme il est dit : "Et vous serez purs pour Hachem et pour Israël" (Matot 32,22).
Il ne faut pas se contenter de dire : "Pourquoi dois-je faire mes preuves?"."

+ La bénédiction de Moché pour compenser pour que la Chékhina soit avec eux dans le Michkan, même en absence de kavana dans sa construction :

"Moché vit tout le travail, et voici qu'ils l'avaient fait comme Hachem l'avait ordonné, et ainsi avaient-ils fait. Et Moché les bénit" (Pékoudé 39,43)

-> Rachi déclare : "Moché les bénit : il leur dit : 'Que Sa volonté soit que la Chékhina repose dans l'œuvre de vos mains. Et que l'agrément d'Hachem notre D. soit sur nous" (Téhilim 90,17).

-> Le 'Hida (séfer Pné David) explique que chaque mitsva doit être accomplie sur 3 points : la pensée, la parole et l'action. C'est ainsi qu'elle est accomplie pleinement dans tous les sens du terme.

Moché Rabbénou, avec sa grande vision, a vu que certaines personnes n'avaient pas les intentions au mieux qu'ils auraient pu.
C'est pourquoi il est dit qu'il a vu que le travail avait été "fait". Il a vu que le Michkan avait été fait avec des actions, mais que certaines personnes ne l'avaient pas fait correctement avec leur pensée. C'est pourquoi il leur a donné la bénédiction que la Chékhina devait reposer dans le travail de leurs mains.

Moché leur a donné une bénédiction selon laquelle, même si le travail a été fait sans avoir les bonnes kavanot (intentions), Hachem devrait quand même le considérer comme ayant été fait parfaitement et Il devrait y placer Sa Chékhina.

La force du cri envers Hachem

+ La force du cri envers Hachem :

"Les Bné Israël gémissaient et leurs plaintes montèrent" (Chémot 2,23)

-> Les Bné Israël furent asservis durement et de même qu'ils n'écoutèrent pas Moché, puisqu'ils étaient épuisés et cruellement assujettis, ainsi ils ne crièrent pas vers Hachem, car un individu qui travaille d'arrache-pied n'a pas le temps de crier.

Pharaon connaissait très bien cette réalité. C'est la raison pour laquelle lorsque Moché et Aharon lui demandèrent de libérer le peuple d'Israël, il dit : "Ils sont désœuvrés, voilà pourquoi ils profèrent ces clameurs : allons sacrifier à notre D.!" (Chémot 5,8).
Il comprit que si les Bné Israël criaient, c'est parce qu'ils avaient du temps pour cela. Il veilla donc à leur ajouter du travail, ramasser de la paille pour les briques elles-mêmes.

Une question se pose : si les Bné Israël n'avaient pas le temp: de crier vers Hachem, comment la Torah écrit-elle qu'ils poussèrent des plaintes qui montèrent vers Lui?

Le Sfat Émet dit : les Léviim n'étaient pas asservis en Égypte et c'est eux qui crièrent pour le peuple d'Israël. Hachem dit à la tribu de Lévi : vous avez crié quand le peuple souffrait, Je vais vous récompenser. Ils méritèrent effectivement de chanter au Temple.

De là, nous en déduisons un principe fondamental : de nombreuses personnes ont des soucis financiers ou des problèmes de santé, d'éducation ou des difficultés à marier leurs enfants. Ils n'ont pas de vie ! Quel est le conseil à suivre dans pareil cas? Crier vers Hachem!
Nous ne crions et ne demandons pas assez. Si nous crions du plus profond de nos cœurs, sans relâche, notre prière fendra les cieux et nous apportera le salut tant attendu!

Même l'individu dont la vie est paisible, sans heurts, doit être attentif aux autres et implorer Hachem pour eux. S'il agit ainsi, comme la tribu de Lévi, sa récompense sera infinie, comme elle le fut pour les Léviim !

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[en ce sens, il est écrit : "Le roi d'Égypte mourut et les Bné Israël gémirent" (Chémot 2,23) = nos Sages expliquent que les Bné Israël ont profité que toute l'Egypte était en deuil, pleurant la mort de leur roi. Extérieurement, ils semblaient pleurer également la perte du roi, mais intérieurement, ils ont crié vers Hachem. ]

Celui qui veut accomplir une mitsva est considéré comme l’ayant fait

+ Celui qui veut accomplir une mitsva est considéré comme l'ayant fait :

"Vois et fais, selon leur forme qui t'est indiquée sur la montagne" (Térouma 25,40)

-> Rachi explique que Moché n'était pas sûr de savoir comment fabriquer la Ménora, et qu'Hachem lui montra un modèle enflammé de la Ménora.

-> Le Sfat Emet note que Rachi, à propos d'un verset précédent (Térouma 25,31) déclare que Moché avait du mal à comprendre comment fabriquer la Ménora, alors Hachem lui a dit de jeter une barre d'or dans le feu et qu'elle se ferait d'elle-même.

Le Sfat Emet s'interroge : Si Hachem allait faire en sorte que la Ménora se fasse d'elle-même dans le feu, pourquoi a-t-il dû montrer à Moché à quoi elle ressemblerait?

Il répond qu'il est clair que la Ménora n'a pas été entièrement fabriquée par elle-même, puisqu'il y avait un ordre pour que le peuple la fabrique. Il est certain que le Michkan et tous ses ustensiles devaient être fabriqués par le peuple ; cependant, il explique que lorsque Moché ne comprenait pas comment faire la Ménora, Hachem lui a montré à quoi elle devait ressembler afin qu'il sache comment la faire.
Après avoir vu cela, Moché était prêt à la fabriquer. Mais finalement, il n'a pas pu la faire et elle a été fabriquée dans le feu.
Malgré tout, parce qu'il était prêt à le faire et qu'il avait l'intention de le faire, c'est comme s'il l'avait fait lui-même.
Telle est la signification des mots "Vois et fais". En voyant la Ménora et en projetant d'accomplir la mitsva de la fabriquer, on considère qu'il l'a fabriquée.
Il en va de même pour toutes les mitsvot. Si une personne prévoit d'accomplir une mitsva, même si elle se trouve dans l'incapacité de le faire, c'est comme si elle l'avait accomplie et elle sera récompensée en conséquence.

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[lorsque nous faisons une mitsva il est rare qu'elle soit faite à la perfection (avec toutes les intentions et aspects halakhiques). Lorsque nous désirons sincèrement faire une mitsva et qu'on ne peut pas la faire (pour des raisons indépendantes de notre volonté), Hachem considère comme si on l'avait faite de la meilleure manière possible.
Ainsi, non seulement on n'y perd pas, mais on est gagnant (Hachem volant le coeur). ]

"Et voici les ordonnances que tu placeras devant eux" (Michpatim 21,1)

-> A propos de ce verset, le Zohar dit : "Ce sont les cycles de la réincarnation".
Il s'agit d'un lien surprenant, étant donné que les versets suivants parlent de lois monétaires. Cependant, j'ai entendu l'explication suivante : Une personne en accuse une autre au tribunal [qu'elle lui doit de l'argent]. Bien que le défendeur se sache innocent, la Torah l'oblige néanmoins à payer. Il ne doit pas se poser la question : "N'est-ce pas une Torah de vérité, dont les chemins sont agréables?", car c'est la vérité de la Torah et son caractère agréable. Comment cela se fait-il?
Il est certain qu'il devait cet argent à l'autre homme dans une incarnation précédente, et la Torah le fait payer aujourd'hui pour le libérer de cette dette.
Quant à la personne qui a pris l'argent par tromperie, elle devra rendre des comptes dans le futur. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

C'est à cela que le saint Zohar fait allusion dans sa lecture du verset : "Ce sont les ordonnances" (élé hamichpatim). Car si la loi peut parfois sembler injuste, en réalité, "ce sont les cycles de la réincarnation. Le Créateur du monde et de toutes les âmes sait ce qui s'est passé entre les individus dans leurs vies antérieures et dirige son monde conformément à la Torah, avec amour et compassion, avec droiture et véritable justice.
Les implications sont très larges.
[Dégel Ma'hané Efraïm - Michpatim ]

Toute notre matérialité et notre spiritualité viennent d’Hachem

+ Toute notre matérialité et notre spiritualité viennent d'Hachem :

"Dis aux Bné Israël qu’ils Me prélèvent une offrande (vayik'hou li térouma) de la part de quiconque y sera porté par son cœur (yidvénou libo). Vous recevrez mon offrande" (Térouma 25,2)

-> Rachi explique les mots "vayik'hou li térouma" comme signifiant : "qu'ils la prélèvent pour moi sur leurs biens en guise de don".
Rachi ajoute que les mots "yidvénou libo" signifient "une nédava" (un don, offrande), ce qui implique une "ratson tov", une bonne volonté, une bonne intention.

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique cela comme une allusion de la bonne manière de servir Hachem.
Il dit que chaque fois qu'une personne est impliquée dans un travail ou une affaire, elle doit garder à l'esprit que tout l'argent appartient en réalité à Hachem. C'est Lui qui donne à l'homme la force et la capacité de travailler et de gagner sa vie.
Par conséquent, lorsqu'une personne fait un don, elle doit le faire avec un "ratson tov", un désir sincère d'aider les autres, car elle sait qu'Hachem lui a donné cet argent pour cette raison.

Lorsqu'une personne agit ainsi, elle mérite que la Présence Divine (Chékhina) repose sur elle.
Lorsque le verset (Térouma 25,8) dit : "Et tu feras pour Moi un Mikdach", le Tiféret Shmouel l'explique comme signifiant que lorsqu'une personne fait une demeure "pour Moi", c'est-à-dire pour Hachem, ce qui signifie qu'elle reconnaît que tout l'argent dans le monde Lui appartient réellement, elle se protège de tout acte inapproprié avec l'argent.
Il ne volera pas, ne trichera pas et n'agira honnêtement que dans les affaires, car il sait que c'est Hachem qui décide où ira chaque centime et qu'il ne gagnera rien à être malhonnête.
En agissant de la sorte, il fait un Mikdach pour lui-même, car il méritera d'avoir la Chékhina avec lui.

Il méritera alors l'accomplissement de "vécha'hanti béto'ham", et Je (Hachem) me reposerai parmi vous.
Comme le dit le roi David : "Qui peut monter sur la montagne d'Hachem ... celui qui a les mains propres" (Téhilim 24,3). Si quelqu'un a les mains propres, sans vol ni tromperie, parce qu'il reconnaît qu'Hachem est responsable de tout l'argent du monde, et qu'il comprend donc qu'il ne gagnera rien à tromper les autres, il pourra "monter sur la montagne d'Hachem" et vivre au plus proche de Sa présence.

Cela explique également le midrach (Chémot rabba 33,6) qui dit : "vayik'hou li térouma". C'est ce qui est dit : "Je vous ai donné une bonne chose. Ma Torah, vous ne l'abandonnerez pas" (Michlé 4,2).

Qu'est-ce que le midrach essaie de nous apprendre en reliant ces deux versets?

Nous pouvons répondre qu'il dit que lorsque l'on veut servir Hachem correctement, il faut reconnaître qu'Il est en charge de tout et que sans Son aide, on ne peut rien accomplir. Il faut d'abord reconnaître qu'Il nous a donné beaucoup. C'est Lui qui donne, et nous ne pouvons rien obtenir s'Il ne nous le donne pas.
Cependant, si une personne se trompe en pensant qu'elle est assez forte ou talentueuse pour accomplir quelque chose par elle-même, elle est considérée comme ayant abandonné la Torah parce qu'elle nie l'aspect fondamental de la avodat Hachem.
C'est de cela que le verset nous met en garde lorsqu'il dit de ne pas abandonner la Torah.

Les 100 bénédictions quotidiennes

+ Les 100 bénédictions quotidiennes :

"100 socles pour les 100 talents, un talent par socle (adém)" (Pékoudé 38,27)

-> Le 'Hidouché haRim explique que les 100 adanim du Mishkan correspondent aux 100 bénédictions qu'une personne est tenue de réciter chaque jour (guémara Ména'hot 43b).

Quel est le lien entre les 100 bénédictions et les 100 adanim?
La réponse est que, tout comme les adanim soutiennent le Michkan et lui permettent de rester debout, les bénédictions sont le fondement de la sainteté du peuple juif et de la sainteté de chaque juif, et elles nous permettent de rester forts dans notre judaïsme.
Ceci est suggéré par le fait que le mot "adanim" est lié au mot "adon", maître, et que lorsque nous prononçons des bénédictions, nous témoignons que Hachem est le maître du monde.

Ainsi, les 100 bénédictions que nous récitons chaque jour constituent les "adanim" qui soutiennent chacun de nos Michkan personnels (Hachem résidant à l'intérieur de tout juif - béto'ham).

-> De même que le sanctuaire (Michkan) reposait sur 100 socles, chaque juif doit réciter 100 bénédictions par jour. Comme les socles étaient les fondements du Michkan, les bénédictions sont les fondements de la sainteté de chaque juif.
Le mot adém (un socle – אדן) vient du mot adnout (autorité – אדנות).
Grâce aux bénédictions, l’homme témoigne que D. est maître de toute la création.
=> Les 100 bénédictions quotidiennes représentent 100 socles pour le sanctuaire de chaque juif.

-> Le 'Hidouché haRim explique que le mot : "adanim" (socles) vient du mot "adon" (Maître), puisqu'à chaque bénédiction que nous récitons, nous couronnons Hachem comme notre Roi et Maître. De même que les 100 socles (adanim) sont la fondation du Michkan, de même les 100 bénédictions que nous récitons chaque jour sont la fondation du michkan personnel qui se trouve en chaque juif.

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+ 100 bénédictions à la place des Korbanot :

-> Le Rokéa'h (dans son introduction) écrit :
"Béni soit Hachem, D. d'Israël, car Sa bonté et Sa vérité ne quittent jamais Israël. Il nous a sanctifiés pour toujours et nous a créés pour L'honorer et Le louer en tout temps. Tout ce qui a été créé avec Son nom a été créé pour L'honorer. Et Il désire nous rendre justes ... Puisque nous avons fauté, le Temple a été détruit, et nous n'avons plus de Mizbéa'h (Autel) ni de Korbanot.
Hachem veut que nous soyons protégés ; c'est pourquoi Il nous a ordonné de réciter 100 bénédictions (par jour)."

-> Le Rokéa'h déclare plus loin (dans son Séder haTéfila) au nom du midrach qu'Hachem a réconforté Avraham Avinou lors de la brit ben habétarim en lui annonçant que les100 bénédictions qui seront accomplies chaque jour.

Hachem a dit à Avraham que ses descendants seraient réduits en esclavage et souffriraient énormément.
Avraham demanda comment ils parviendraient à survivre, et Hachem répondit qu'ils bénéficieraient du mérite des korbanot. Avraham dit : "Cela ne s'applique qu'à l'époque des Temple. Qu'en sera-t-il lorsqu'ils seront en exil?"

Hachem répondit : "Lorsqu'ils me réciteront 100 bénédictions chaque jour, Je considérerai cela comme s'ils apportaient des korbanot!"

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+ Mettre Hachem dans notre vie :

-> Le rav Shimshon Pinkous (Néfech Shimshon - chaar Emouna) dit que nous récitons les 100 bénédictions chaque jour pour nous rappeler constamment la présence de Hachem dans nos vies.
Si nous nous y prenons bien, nous sommes protégés des tragédies, car nous n'avons besoin d'aucun autre rappel.

[il rapport au nom du rav Zalman Auerbach que Hachem nous envoie des tragédies, comme une secousse pour nous réveiller et nous rappeler qu'il y a un Créateur. Le rav Auerbach dit que les tragédies sont comme une voix d'Hachem qui sonne et déclare : "Je suis là. Je suis en charge du monde".
Si nous prenons à coeur les 100 bénédictions, comme rappels de la présence d'Hachem, alors nous n'avons pas besoin d'une alarme douloureuse comme des tragédies. ]

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+ Le pouvoir guérisseur des 100 bénédictions :

-> Le séfer Ahavat Eitan relate l'histoire suivante : Un talmid 'hakham tomba un jour gravement malade. Il alla voir rav Shlomo Zalman Auerbach et lui demanda comment il pouvait susciter la miséricorde divine pour être guéri.
Le rav Shlomo Zalman répondit : "Je vais vous dire ce que je ferais si j'étais dans votre situation. Je renforcerais mon engagement à réciter 100 bénédictions chaque jour et je veillerais à me concentrer sur chaque mot. Je veillerais à prononcer correctement le mot "barou'h", le mot "atah", et certainement le nom de Hachem. Si vous y parvenez, c'est une grande réussite."

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+ Celui qui fait une bénédiction crée une bénédiction pour le monde entier :

-> La Ritva écrit (dans son introduction à Hilkhot Béra'hot) ce qui suit :
"Tout ce que Hachem a créé et placé dans ce monde a été fait pour être utilisé par l'homme, créé à Son image pour se tenir devant Hachem, Le servir et bénir Son nom ...
Par conséquent, tout juif qui désire tirer du plaisir de ce monde est tenu de bénir le Roi du Monde. S'il ne fait pas de bénédiction, il commet une mé'ila békodchim ... et il se libère du joug du Royaume des Cieux.
Et celui qui fait une bénédiction sera béni et fera descendre grâce et bonté sur le monde entier ...
Par conséquent, la première chose à faire est d'apprendre et d'enseigner à ses enfants et à ses élèves comment faire des bénédictions afin qu'ils ne commettent pas de mé'ila et ne causent pas de destruction, car ce serait très grave."

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+ Plus grande que toutes les mitsvot :

-> Le séfer Mitsvot Zémaniot (écrit par un Richon, le rav Israël, fils du rav Yossef Israël) précise :
"Mon fils, sache que la plus grande de toutes les mitsvot et la plus puissante de toutes les avodot est la bénédiction. Chaque croyant doit bénir Hachem pour tout ce qu’Il ​​a créé en ce monde. Sur chaque chose, il doit prononcer la bénédiction spéciale qui lui est due, au moment opportun. Car tout ce qu’Hachem a créé était destiné à l’homme."

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+ Bénédictions avec kavana :

-> Le séfer Séder Hayom écrit que les bénédictions doivent être "dignes d'être comptées", ce qui signifie qu'elles doivent être récitées avec la kavana appropriée. Si l'on ne se concentre pas sur la bénédiction, elle n'est pas considérée comme suffisamment digne d'être comptée pour les 100 (à faire quotidiennement). Au contraire, c'est une faute.
Si l'on parvient à compter toutes les bénédictions et qu'elles ont toutes été récitées avec kavana, on est véritablement chanceux. Cela fait une grande impression au Ciel, et les mondes d'en-Haut comme d'en bas sont bénis en conséquence, car la signification secrète des 100 bénédictions est très, très élevée.
Nos Sages disent que c'est ce que Hachem nous demande. Si c'est la seule chose qu'Il nous demande, elle doit être extrêmement grande.

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+ Celui qui fait 100 bénédictions sera béni de 100 fois:

-> Il est dit dans le midrash Talpiot (Anaf Béra'hot) :
"Celui qui fait 100 bénédictions chaque jour sera béni 100 fois, comme il est dit à propos d'Its'hak : "Isaac planta cette année-là et trouva 100 portes (méa chéarim), et Hachem le bénit" (Toldot26:12).

[celui qui bénit est béni. En bénissant Hachem pour ce qu'il nous donne, cela permet à Hachem de nous bénir en retour.
D'une certaine façon, plus nous mettrons du coeur (kavana) dans une bénédiction, plus nous donnons de la force à Hachem pour nous bénir fortement en retour. ]

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-> Le Hida (séfer Dévach Léfi) cite le Rokéa'h (Siman 320) selon lequel celui qui accomplit 100 bénédictions (par jour) sera sauvé de 100 malédictions.

Il ajoute : "C'est un reproche pour quiconque ne prend pas ses bénédictions au sérieux et ne se concentre pas lorsqu'il les accomplit pour s'assurer de les accomplir correctement. Outre la punition qu'il recevra pour ne pas avoir accompli la bénédiction correcte, il perd la possibilité d'être sauvé de 100 malédictions."

La terre d’Israël = le fondement de toute chose

+ La terre d'Israël = le fondement de toute chose :

-> "Au commencement, Hachem créa le Ciel et la Terre" (Béréchit 1,1)

-> Sur le premier verset de la Torah, qui décrit la création de l'univers par Hachem, Rachi demande, au nom de Rabbi Its'hak, pourquoi Hachem a choisi de commencer la Torah par le récit de la Création plutôt que par le kidouc ha'hodech, la première mitsva donnée aux Bné Israël.
Il répond qu'à l'avenir, les nations du monde traiteront le peuple juif de "bandits" pour avoir conquis la terre d'Israël, qui appartenait auparavant à sept nations païennes.
La Torah commence par raconter le récit de la création de l'univers afin que les juifs puissent répondre que le monde entier appartient à Hachem. Il l'a créé et l'a donné à qui bon Lui semblait. Il l'a donné aux nations du monde quand Il l'a voulu et Il le leur a repris pour nous le donner quand Il l'a voulu.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Béréchit p.4), remet en question ce Rachi. Il demande comment est-il possible que le seul but de tout le livre de Béréchit soit de démontrer que la terre d'Israël appartient légitimement au peuple juif.

Le rav Yérou'ham répond que la Torah entière n'est pas, comme on pourrait le conclure à tort, un recueil de parachiyot, chacune traitant d'un sujet particulier. Au contraire, la Torah entière, du début à la fin, est un long passage continu sur le sujet de la terre d'Israël.
L'essence de la Torah est de conquérir la terre d'Israël et d'en faire une demeure pour la Présence Divine (Chékhina).
C'est ce que Rachi nous enseigne : Le fait de placer la terre d'Israël au tout début de la Torah souligne que la terre d'Israël est le fondement sur lequel tout le reste est construit.
Une fois ce fondement fermement établi, toute la Torah peut être placée dessus.

-> Qu'est-ce que cela signifie? En quoi la terre d'Israël est-elle le fondement de la Torah?
Le rav 'Haïm David Sapirstein suggère que l'intention du rav Yérou'ham était que la terre d'Israël soit l'endroit où le but de toute la Création peut être accompli. Hachem a créé le monde pour que le peuple juif puisse vivre avec Lui dans un état de plénitude.
Or, un tel scénario ne peut avoir lieu qu'en terre d'Israël, où repose la Chékhina d'Hachem.
Puisque la terre d'Israël nous permet d'atteindre le but ultime de notre mission dans ce monde, s'attacher à la présence d'Hachem, qui ne se trouve qu'en terre d'Israël, elle est, en réalité, le fondement du monde entier.