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L’incroyable impact d’étudier la Torah

+++ L'incroyable impact d'étudier la Torah :

+ Les lèvres bougent dans la tombe :

-> "Un homme qui mourrait dans la tente" (adam ki yamout ba'ohel - Balak 19,14)

Le 'Hida (Séfer Pné David) cite le Panim Méirot qui explique ce verset ainsi :

-> La guémara (Yébamot 96b) dit : "Quelle est la signification du verset : "J'habiterai dans tes tentes pour l'éternité" (Téhilim 61,5). Est-il possible pour une personne d'habiter dans 2 mondes (en restant dans ce monde même après sa mort)? Au contraire, le roi David dit à Hachem : "Maître du monde. Que Ta volonté soit que les paroles de halakha qui sont sorties de ma bouche soient répétées dans ce monde (après mon passage dans l'autre monde), comme l'a dit Rav Yo'hanan au nom de Rav Shimon bar Yo'haï : chaque fois qu'un talmid 'hakham (qui est passé dans l'autre monde) voit les paroles qu'il a prononcées répétées dans ce monde, ses lèvres murmurent dans sa tombe."

-> Le Séfer Bé'hor Shor (Méguila 15a) explique qu'il y a un grand avantage pour une personne décédée lorsque ses lèvres murmurent dans la tombe. C'est comme s'il avait étudié la Torah lui-même, et cela lui permet d'atteindre de nouveaux sommets dans le monde à Venir (olam aba).
Cela signifie que lorsque l'on étudie les divré Torah d'un tsadik, cela amène le tsadik lui-même à étudier la Torah simultanément.

C'est dans cet esprit que le Panim Méirot explique le verset : "Un homme qui mourrait dans la tente" = même après la mort d'une personne, celle-ci peut toujours être "dans la tente de la Torah". Lorsque les autres répètent ses divré Torah, elle étudie la Torah dans sa tombe.

Le 'Hida ajoute que cela peut également expliquer la partie suivante du verset : "quiconque entre dans la tente et tout ce qui se trouve dans la tente". Nous voyons d'après les paroles de nos Sages que si quelqu'un répète un dvar Torah qu'il a entendu quelqu'un dire au nom de quelqu'un d'autre, et que cette personne l'a raconté au nom de quelqu'un d'autre, ...
[ cela signifie que l'on peut répéter un dvar Torah qu'on a entendu d'un tsadik, qui a été transmis pendant de nombreuses générations et répété par des centaines de tsadikim au cours des siècles, et qu'à partir de ce dvar Torah, on peut faire en sorte que tous ces tsadikim prononcent des paroles de Torah dans leurs tombes. On mérite ainsi que des centaines de tsadikim deviennent nos défenseurs au Ciel. ]

Ainsi, lorsque le verset parle de "tout ce qui se trouve dans la tente", il peut être compris comme une référence à tous les tsadikim qui ont dit ce dvar Torah au nom de quelqu'un d'autre. Ils peuvent tous étudier la Torah dans leur tombe.

Le 'Hida conclut en disant que même si la personne qui a dit ce devar Torah était une personne simple qui ne possédait pas beaucoup de bonnes actions et qui a simplement dit des mots de Torah au nom de quelqu'un d'autre, elle méritera également que ses lèvres murmurent dans sa tombe.
C'est ce que suggèrent les mots "quiconque entre dans la tente". Peu importe de qui il s'agit. Même s'il s'agit de quelqu'un de très simple, il méritera d'être dans la tente de la Torah.

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=> On peut réciter des mots de Torah, faire la mitsva d'étudier la Torah, et en plus faire bouger les lèvres de centaines de personnes dans leur tombe, qui étudient alors la Torah et obtiennent des mérites grâce à nous.
Plus on partage des paroles de Torah, plus on aura des occasions que d'autres répéteront ces paroles après notre mort, nous permettant de bouger des lèvres et d'étudier à notre tour après notre mort.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,6) enseigne que pour chaque juif qui étudie la Torah : "à chaque mot qu'il prononce, au même moment, le même mot est prononcé par Hachem".
Par exemple, imaginons qu'en étudiant le moindre Rachi, à ce moment on a les lèvres de Rachi qui bougent, étudiant grâce à nous et également Hachem qui prononce nos paroles!

Imaginons cela avec Moché qui nous a transmis la Torah, nos Sages de la michna, guémara, ... avec tous les intermédiaires qui nous ont transmis ces enseignements, combien de bouches peuvent étudier après leur mort grâce à nous!
(nous n'aurons pleinement conscience de cela qu'après notre mort, et nous regretterons de n'avoir pas davantage étudié, donnant de la vie à autrui en les faisant étudier!
De plus, notre étude de Torah créée des anges Défenseurs, mais également nous bénéficions de l'aide au Ciel des tsadikim dont on a permis d'étudier leurs textes. [ex: moi, juif normal, j'ai donné du mérite à Rachi, à Chimon bar Yo'haï! ] )

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+ Ressusciter les morts par ses paroles :

-> Le Ben Ich 'Haï (Chné Eliyahou) dit au nom du Maharcha que même à notre époque, n'importe qui peut ramener les morts à la vie. Comment peut-on y parvenir?
En répétant un dvar Torah au nom du défunt. Lorsque l'on fait cela, le défunt parle dans sa tombe et retrouve la vie pour un court instant.

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+ Le tsadik descend à cet endroit :

-> Le rav 'Haïm Palagi (Torah vé'Haïm) écrit que si quelqu'un dit des 'hidouché Torah au nom d'un talmid 'hakham qui est passé dans l'autre monde, le tsadik descend du Ciel à l'endroit où sa Torah est étudiée.
C'est ce qui ressort du Zohar (paracha Pin'has 219b), qui relate l'histoire de Tanaïm, qui assis et étudiant la Torah, entendirent une voix céleste déclarer : "Faites de la place pour Rav Pin'has ben Yaïr qui est venu se joindre à vous".
[ selon le Zohar, Rav Pin'has était déjà décédé]

Le rav Yonathan Eibshitz explique la guémara (Yébamos 96b) comme signifiant que lorsque l'on dit sur un dvar Torah au nom d'un tsadik qui est décédé, l'âme (néchama) du tsadik vient pour être avec lui.
C'est ainsi qu'une personne peut vivre dans deux mondes simultanément. Son âme peut être dans le monde éternel et dans ce monde.

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+ Les Tsadikim apprécient que leurs divré Torah soient étudiés :

-> Le Séfer Pélé Yoetz écrit que le Yérouchalmi dit que le plaisir qu'un talmid 'hakham retire lorsqu'un dvar Torah est dit en son nom est comme lorsqu'on boit un vin vieux (délicieux).
Il poursuit en racontant qu'un jour, un décret a été promulgué pour tuer tous les juifs d'une certaine région. À ce moment-là, le Alchich haKadoch est apparu et a sauvé un homme de la mort parce que cet homme avait étudié son séfer régulièrement.

Le Séfer 'Hassidim écrit que si un tsadik explique les paroles d'un autre tsadik, à sa mort, l'autre tsadik vient l'accueillir avec un grand sourire. Il l'accompagne et dit aux anges d'être indulgents avec lui, de le présenter à Hachem et de dire du bien de lui.

Il écrit également que si quelqu'un dit un dvar Torah au nom d'un tsadik, ce dernier priera pour lui et dira du bien de lui.

-> Cela signifie que nous pouvons utiliser une ségoula incroyable. Lorsque nous répétons des mots de Torah au nom d'un tsadik, celui-ci descend du Ciel pour nous aider.
À ce moment-là, nous pouvons demander au tsadik de nous aider dans tout ce dont nous avons besoin.
C'est un moment propice pour trouver le salut.
[rav Méïr Itamar Rosenbaum]

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+ Le mérite d'aider à publier un livre (de Torah) :

-> Il en va de même lorsque quelqu'un aide à publier un séfer écrit par un tsadik de la génération précédente.
Le rav 'Haim Palagi (Torah vé'Haïm) écrit que celui qui finance l'impression de livres (séfarim) mérite de s'asseoir près du talmid 'hakham qui a écrit le livre au Gan Eden.
En effet, cette personne a fait connaître au public la Torah du talmid 'hakham, et sans elle, personne ne l'aurait apprise. De cette façon, il donne au tsadik la vie après la mort, et en récompense, il peut s'asseoir à côté du tsadik.

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+ Les Baalé Tossafot sont apparus au Maharchal :

-> On raconte que le Maharchal avait une personne dont le travail consistait à le réprimander pour tout ce qu'il avait fait de mal. Un jour, le Maharchal arriva en retard à Sha'harit. La personne vint pour le réprimander, mais resta silencieux et ne le réprimanda pas.
Lorsque le Maharchal lui demanda pourquoi il ne l'avait pas réprimandé, la personne lui répondit : "J'avais peur de te dire quoi que ce soit parce que j'ai vu 2 vieillards à l'allure distinguée s'approcher de toi".
Le Maharchal répondit : "Ces deux vieillards étaient les Baalé Tossafot, Rabbénou Tam et Rabbénou Its'hak. Comme je suis resté debout tard la nuit dernière à étudier leurs paroles, ils sont venus me voir".

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+ Le Rambam est venu saluer le Beit Yossef :

-> Le Sefer Maguid Mécharim (paracha Vayakel) raconte que le Mala'h (ange) dit au Bet Yossef (rabbi Yosef Karo) que l'explication qu'il avait donnée la veille concernant les mots du Rambam était la vérité, et que le Rambam était ravi d'entendre que quelqu'un avait compris l'intention complète de ce qu'il avait écrit.
Le Mala'h a ajouté que lorsque le Beit Yossef allait mourir (niftar), le Rambam viendrait le saluer et le remercier d'avoir expliqué comment la halakha est en accord avec ce qu'il a écrit, et qu'il parlait en son nom maintenant aussi.

-> Dans l'introduction du Séfer Maguiné Shlomo, écrit par le rav Yéhochoua le Rav de Cracovie, le petit-fils de l'auteur raconte qu'après que Rav Yehochoua ait répondu à une question que Tossafot pose à Rachi, Rachi est venu le voir en rêve avec beaucoup de joie sur le visage.
Rachi lui dit : "Puisque tu as fait l'effort de me sauver de la gueule des puissants lions, les Baalé Tossafot, je viendrai te saluer dans le monde à Venir (olam aba) avec tous mes étudiants!"
Et il en fut ainsi. Le jour du décès de Rav Yehochoua, une demi-heure avant que son âme ne quitte son corps, il se tourna vers les Guédolé Israël assis autour de lui et dit : "Préparez une chaise pour Rav Shomo Its'haki (Rachi). Il vient me saluer joyeusement, accompagné de ses saints élèves, en signe de déré'h éretz pour avoir pris sa défense et répondu à la question de Tossafot sur son pchat!"

Le sommeil

+ Le sommeil :

-> La place de l'âme, pour l'essentiel, est au Ciel. Lorsque nous dormons la nuit, la partie de notre âme qui existe dans ce monde retourne au Ciel, apportant avec elle les étincelles sacrées qu'elle a libérées tout au long de la journée.

Il arrive parfois qu'une personne accomplisse une mitsva, mais que, par ses fautes, elle gâche les étincelles saintes qu'elle a rassemblées. C'est pour cette raison qu'Hachem appelle nos âmes au Ciel chaque nuit. C'est là que nous devons enregistrer tout ce que nous avons fait ce jour-là et signer nos actes de notre nom. Les étincelles saintes qu'on a élevées ce jour-là sont renvoyées à leur source, de sorte que même si on faute le lendemain, les étincelles ne risquent pas d'être endommagées par notre péché.

Ceci est particulièrement vrai si on prend un moment avant de s'endormir pour faire téchouva pour les fautes de ce jour. On peut ainsi assurer l'ascension en toute sécurité des étincelles saintes qu'in a rectifiées ce jour-là.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> "Chaque soir, avant de s'endormir, une personne doit faire le compte de tout ce qu'elle a fait ce jour-là, faire téchouva et prier pour la miséricorde" (Zohar - Kora'h 178a).

-> Le Zohar ('Hayé Sarah 224a) affirme que lorsque le moment est venu pour l'âme d'une personne de monter au Ciel, elle "s'habille" avec les jours qu'elle a passés sur la Terre.
Ensuite, les jours qui ont été ternis (en ne servant pas correctement Hachem pendant ces jours) sont retirés du vêtement de l'âme. Si ces jours sont nombreux, l'âme n'a plus rien pour s'habiller dans le monde à Venir.

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+ La raison du sommeil :

-> Le rav Its'hak de Neshchiz enseigne, au nom du Baal Shem Tov :

Pourquoi les gens ont-ils besoin de dormir?

On peut répondre à cette question par l'exemple d'un prince qui part à la guerre. Avant son départ, son père, le roi, lui ordonne de ramener au château tout le butin qu'il aura pris sur le champ de bataille.
Plutôt que d'attendre d'avoir amassé un gros butin, il doit envoyer à la maison tout ce qu'il a capturé dès qu'il l'a obtenu.

Le prince demande à son père : "Ne vaudrait-il pas mieux que je ramène tout d'un seul coup? J'aurais beaucoup plus d'honneur si je rentrais avec un énorme trésor!".

Son père lui répond : "Non. Je crains que l'ennemi ne te domine et ne te reprenne tout ce que tu as. C'est pourquoi il vaut mieux que tu le renvoies chez toi dès que tu l'auras obtenu."

Le nimchal, c'est que chaque juif acquiert chaque jour beaucoup de Torah et de mitsvot. Lorsque nous nous endormons, notre âme monte au Ciel pour y stocker nos trésors dans un endroit protégé. Nous devons toujours nous inquiéter que le yétser ara puisse un jour nous dominer et prendre tout ce que nous avons. C'est pourquoi nous dormons chaque jour afin de renvoyer notre Torah et nos mitsvot "à la maison", de sorte que le yétser ara ne puisse pas nous les prendre.

C'est dans cet esprit que rav Its'hak de Neshchiz explique le midrach qui dit qu'avant le don de la Torah, le peuple juif dormait jusqu'à ce qu'Hachem vienne les réveiller. Pourquoi dormaient-ils à ce moment crucial?
Parce que les préparatifs pour recevoir la Torah ont créé une grande excitation spirituelle qu'ils avaient besoin de se protéger du yétser ara. Ils se sont endormis pour apporter tout ce qu'ils avaient déjà obtenu à Shomayim afin de le garder en sécurité.
[miGuédolé haTorah vé'Ha'hassidout - p.71 ]

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[on peut se demander si à l'image du fait qu'on doit éviter de trop exhiber nos richesses matérielles de peur de réveiller le ayin ara, de même est-ce qu'on doit dormir pour pouvoir cacher au Ciel nos richesses spirituelles afin de ne pas réveiller davantage d'accusations de notre yétser ara. (ex: ça à l'air d'être un juif simple, n'ayant pas beaucoup de biens spirituels, alors pourquoi trop m'acharner sur lui.) ]

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+ Quand l'homme dort, son âme tente de rejoindre sa source :

-> La nuit, pendant que l'homme dort, l'âme quitte le corps pour s'envoler vers les hautes sphères et contempler la Présence divine.
Cependant, ce privilège n'est accordé qu'à l'âme qui ne s'est pas rendue impure durant la journée ; elle seule pourra traverser sans encombre les «écorces» qui s'opposent à son ascension.

Heureux sont les tsadikim auxquels Hachem révèle Ses secrets dans leurs rêves nocturnes.
Malheur aux réchaïm qui rendent impure leur âme durant la journée, et la condamnent ainsi à errer durant toute la nuit entre les "écorces" (forces impures/du mal), sans pouvoir contempler la Présence divine.
[Zohar - Lé'h Lé'ha 83a]

L’antisémitisme

+ L'antisémitisme (par le rav Moché Sternbuch) :

-> Nous sommes une nation sainte et unique, c'est pourquoi les non-juifs nous haïssent et nous jalousent, mais ils ne pourront jamais nous vaincre.
La haine qu'ils nous vouent n'est pas un phénomène naturel, mais une création d'Hachem.
Hachem nous accorde une protection spéciale contre nos ennemis, mais lorsqu'il nous retire cette bonté, ils sont plus sauvages que des bêtes.

Nous devons être fiers d'être des juifs, fiers de notre Torah et reconnaissants d'être différents de toutes les autres nations. Lorsque Hachem nous frappe, aucune autre nation n'est aussi frappée, mais lorsqu'Il nous aide, aucune autre nation ne reçoit une telle aide.
C'est pourquoi la nation juive doit revenir à la Torah, car elle nous préservera à jamais, nous et nos enfants, et nous épargnera les épreuves difficiles.

Nos ennemis cherchent à nous dévorer, ils nous persécutent et en tirent du plaisir.
Par exemple, pendant la 2e guerre mondiale, les allemands et leurs complices ont tiré une grande jouissance de leurs actes de meurtre et de torture. La haine intense des nazis et de leurs partisans à l'égard des juifs, qui s'est faite au détriment de leur effort de guerre et au prix de leur défaite finale, montre que cette haine était surnaturelle, une création d'Hachem.

Ce n'est que lorsque nous observons correctement la Torah qu'Hachem nous protège de tous nos ennemis.
Lorsque nous commençons à manquer d'observance [des mitsvot], nous perdons notre sécurité et nos ennemis sont prompts à agir. Il s'agit d'un principe général, bien que nous ne devions pas interpréter la Shoa, par exemple, comme une punition pour des fautes spécifiques.

Ni la sympathie pour nos souffrances, ni l'admiration ou la crainte de notre puissance militaire ne peuvent guérir le phénomène éternel de l'antisémitisme... En outre, plus nous comptons sur nos prouesses physiques ou en tirons fierté, plus nous encourons la colère Divine en plaçant notre foi dans le "ko'hi vé'otsem yadi" (la force de mes propres mains) plutôt que dans Hachem, qui souhaite ardemment que nous nous en remettions à Lui et à Lui seul.

Le rav de Brisk a déclaré il y a plusieurs décennies que la notion même d'un État servant de rempart contre l'antisémitisme est une théorie qu'il est interdit d'envisager, puisque la nation juive ne mène pas une existence naturelle et que sa survie entière dépend uniquement de l'accomplissement de la Torah et des mitsvot, et non de l'existence d'un État (que D. préserve).

Seul Hachem lui-même peut nous sauver de nos oppresseurs. En nous engageant dans l'étude de la Torah, nous sommes en mesure de surmonter les processus "naturels", qui semblent annoncer notre disparition, puisque la nature est soumise à la Torah.

En bref, puisque l'antisémitisme est si clairement un phénomène surnaturel, le moyen de le vaincre n'est clairement ni par la force, ni par la persuasion, mais uniquement par la prière sincère et l'observation scrupuleuse de la Torah et des mitsvot.
De cette façon, nous n'aurons plus besoin de réveil divin par la persécution pour nous rapprocher d'Hachem.

Après la venue du machia'h, nous comprendrons qu'Hachem ne s'est pas caché et n'a pas laissé le monde entre les mains de l'homme, mais qu'Il a toujours gouverné le monde avec bonté et justice.
Hachem nous révélera tous les grands miracles qu'Il a accomplis pour nous sauver des plans de nos ennemis visant à nous détruire complètement, et Il nous montrera comment Il nous a sauvés des machinations de nos ennemis au fil des générations, dont nous n'étions même pas conscients pour la plupart d'entre elles.
[rav Moché Sternbuch]

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-> La haine universelle du peuple juif a traversé toutes les générations, et c'est un phénomène qui ne peut pas être expliqué, bien que de nombreux historiens aient essayé. Cette haine est aussi illogique qu'intense et continue.
La seule raison pour laquelle l'antisémitisme se manifeste, explique le Rav Avigdor Miller, est de rappeler au peuple juif qu'il est différent. Par conséquent, si le peuple juif le reconnaît et agit en conséquence, l'antisémitisme n'aura pas lieu d'être.
Ainsi, le rav Miller explique que le niveau d'antisémitisme auquel le peuple juif est confronté à chaque génération est proportionnel à la reconnaissance qu'il a de son caractère unique.

-> b'h, des divré Torah sur : la grandeur d'être juif(ve) : https://todahm.com/category/moussar-pensee-juive/divers-divers/la-grandeur-detre-juifve

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+ Une autre origine de l'antisémitisme :

-> "Parce qu'Hachem nous a rendus uniques par Ses lois et Ses préceptes [au mont Sinaï], et que notre prééminence se manifeste dans Ses règles et Ses statuts ... c'est pourquoi toutes les nations idolâtres, animées par l'envie et l'impureté, s'élèvent contre nous, et tous leurs rois, motivés par l'aversion et la calomnie, s'emploient à nous persécuter. Leur désir est de se battre contre Hachem!"
[Rambam - Iguéret Téman]

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-> La guémara (Shabbath 89a) s'interroge : Pourquoi [le lieu de notre mariage avec Hachem, où l'on a reçu la Torah] est appelé : mont Sinaï?

Nos Sages d'y répondre : "Car c'est à partir de là que les nations [du monde] ont commencé à haïr les juifs".
[le mot : "sin'a" : שִׂנאָה = la haine]

Rachi explique : c'est parce qu'elles n'ont pas accepté la Torah lorsqu'elle leur a été offerte [et ce avant que le peuple juif ne l'accepte].
[lorsque les nations du monde ont réalisé leur erreur, et qu'elles ont pu voir les avantages énormes que les juifs en tiraient (l'éternité, la Vérité, ...), elles se sont remplies de jalousie et de haine [même de manière inconsciente].

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-> autre raison donnée par le Kli Yakar : https://todahm.com/2024/10/06/lantisemitisme-selon-le-kli-yakar

Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm

+ Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm :

-> La sainteté du Shabbath continue de nous accompagner même lorsque nous quittons ce monde.
Ceux qui ont observé le Shabbath correctement mériteront de continuer à en profiter dans le monde à venir.
Le Shabbath, tous les mondes se réjouissent.
Même ceux qui ont été condamnés au Guéhinam bénéficient d'un répit le Shabbath, comme l'indique le Zohar (II,31b) : "Il a été enseigné que lorsque le Shabbath arrive, les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer et font l'expérience de la joie et de la paix du Shabbath" ...

C'est parce que Shabbath est un jour de repos pour l'ensemble de la nation juive. Il ne s'agit pas seulement d'une récompense pour nos bonnes actions, mais d'une réalité spirituelle de repos.
Par conséquent, le repos est accordé aux vivants et aux défunts, à condition qu'ils aient observé le Shabbath de leur vivant.
Ainsi, même après leur décès, la sainteté du Shabbath continue à les accompagner. Cependant, ceux qui ont profané le Shabbath de leur vivant et négligé le jour de repos ne peuvent espérer en bénéficier après leur mort.

De tout cela, nous pouvons apprendre combien il est important pour le baal téchouva d'observer correctement le Shabbath, afin de corriger les fautes de son passé et d'obtenir l'aide Divine sur le chemin de la téchouva.
Si le Shabbat peut aider ceux qui sont morts dans leur méchanceté (en tant que racha) et les épargner des fureurs du Guéhinam, il peut à plus forte raison aider ceux qui sont encore en vie, ici dans ce monde, et qui ont des remords pour leurs fautes.
Le Shabbath expie leurs fautes et les éclaire, afin de leur accorder une bonne faveur aux yeux d'Hachem et de les aider à revenir.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 57 ]

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-> Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yossi : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder un héritage sans fin ...
Rabbi Na'hman bar Its'hak dit qu'il est épargné de l'asservissement de l'exil ...
Rabbi Yéhouda dit au nom de Rav : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder les désirs de son cœur ...
[guémara Shabbath 118a]

Le sommeil : chez les tsadikim & réchaïm

+ Le sommeil : chez les tsadikim & réchaïm :

-> Le sommeil est considéré comme 1/60e de la mort (guémara Béra'hot 57b), et chaque individu fait l'expérience d'un avant-goût de son état futur pendant qu'il dort, que ce soit pour le bien ou pour le mal.
L'homme juste s'accroche à la Chékhina après sa mort. Pendant son sommeil, son âme monte dans la yéchiva céleste. L'âme, cependant, ne peut pas vivre pleinement cette expérience de son vivant lorsqu'elle est attachée au corps physique.
[ le rav 'Haïm de Volozhin assimile l'expérience du rayonnement de la Chekhina à la fréquentation de la yéchiva céleste. ]

Le racha doit faire l'expérience de la "kaf hakéla", l'errance de l'âme, à sa mort.
Pendant son sommeil, son âme connaît la souffrance de cette errance, mais à un niveau moindre.
Les justes (tsadikim) ajoutent donc des jours à leur vie, car leurs expériences nocturnes contribuent à leur perfection ; ils "vivent" même lorsqu'ils sont endormis.
Les réchaïm raccourcissent leur durée de vie. Car pendant la nuit, ils n'ont pas la plénitude de l'humanité, ils sont morts.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6 ]

[ le Gaon de Vilna (introduction au Sifra déTsniouta) explique que le but du sommeil est de libérer temporairement l'âme des entraves du corps. Même si une personne fait un effort maximal pour comprendre la Torah, il se peut qu'elle ne soit pas capable de comprendre certains concepts tant que son âme est emprisonnée dans son corps.
Pendant le sommeil, l'âme est libérée et devient capable de comprendre les concepts qui lui échappaient lorsqu'elle était éveillée. ]

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[ le concept de "kaf hakéla" est mentionné dans Chmouel I 25,29. La "Kaf hakéla" signifie : une fronde, un lance-pierres.
Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2:18) explique que l'âme du racha, qui a consacré toute sa vie à des activités matérielles, redescendra à sa mort sur la terre, source de ses désirs. Cependant, elle sera d'abord amenée au ciel pour être jugée et montrer comment elle a remplacé les hauteurs par les profondeurs.
Il sera alors autorisé à descendre sur terre, tout comme une pierre tirée par une fronde doit descendre sur terre.

Le Radak comprend "kaf hakéla" comme l'existence de l'âme du racha après la mort, qui doit errer à toutes les extrémités des mondes, sans jamais trouver la paix.
Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.2) explique la nature de cette errance. L'homme racha conditionne son âme à ne rechercher que les plaisirs matériels. À sa mort, l'âme cherche à poursuivre sa pratique habituelle. Cependant, dans son nouvel état, l'âme est incapable d'acquérir des plaisirs physiques/matériels. Elle erre d'un bout à l'autre du monde dans une tentative vaine de satisfaire ses besoins.

Le rav 'Haim de Volozhin (Pirké Avot 2,2) explique qu'à chaque action d'un homme, son âme déclenche un flux de spiritualité dans les mondes supérieurs, pour le meilleur et pour le pire.
Ce flux s'accroche à l'âme même pendant la vie de l'homme, car l'âme jouit du plaisir ou souffre de l'inconfort de ces forces créées.
Après la mort de l'homme, ces forces sont sa récompense. Les forces du bien se rassemblent et forment un beau vêtement pour l'âme, tandis que celles du mal fusionnent pour former un vêtement sale.
Ces courants opposés ne peuvent coexister. C'est la kaf hakéla, l'âme luttant contre deux forces diamétralement opposées.

Les anges parlent, certains peuvent les écouter

+ Les anges parlent, certains peuvent les écouter :

-> Le rav Mordé'haï Shoulman (roch yéchiva de Slobodka à Bné Brak), qui a croisé le 'Hafets 'Haïm durant son enfance (pendant la 1ere guerre mondiale), dit :
"J'ai parcouru le sidour du Gaon de Vilna et j'y ai trouvé une explication des mots : "Créateur d'anges tutélaires, dont tous les anges tutélaires se tiennent au sommet de l'univers et proclament, avec crainte, ensemble, à haute voix, les paroles du D. vivant et du Roi de l'univers" (yotser méchartim vaacher méchartav koulam omdim béroum olam ... - bénédictions du Shéma).
Le Gaon de Vilna explique : chaque jour, les anges proclament à haute voix la parole du Créateur, l'informant des décrets qu'Il a pris ce jour-là pour diriger le monde.

Le rav Shoulman ajoute : et j'ai réalisé que le 'Hafets 'Haïm n'avait pas besoin d'avoir le roua'h hakodech (intuition/esprit Divin) pour connaître les nouvelles. Il était capable d'entendre les annonces des anges, qui l'informaient de ce que Hachem ferait ensuite pour diriger le monde. C'est ainsi qu'il savait tout!"

Pour le rav Shulman, il était évident que le 'Hafets 'Haïm pouvait entendre les annonces des anges ; c'était encore plus évident que l'idée qu'il avait le roua'h hakodech. Il n'a même pas considéré qu'il s'agissait d'un miracle!
[Ki Im - chap.2]

Pourquoi aucune personne décédée ne revient d’en-Haut?

+ Pourquoi aucune personne décédée ne revient d'en-Haut :

-> "Il y a des insensés qui disent : pourquoi personne ne revient-il du monde supérieur pour raconter ce qui s'y passe? Ils ne comprennent pas que l'atmosphère entre ce monde et le monde d'en-Haut est pleine de démons, et que l'âme doit se frayer un chemin à travers eux pour arriver au Ciel.
L'âme n'est pas prête à prendre le risque de refaire ce chemin ...

A Volozhin, il y avait un juif du nom de Rabbi Feivish, qui avant de mourir, avait conclu un accord avec son ami selon lequel il reviendrait du monde d'en-Haut et lui parlerait de son jugement.
Rabbi Feivish mourut, mais son ami n'eut pas de nouvelles. Il ne revint pas pour tenir sa promesse.

Un long moment s'écoula lorsqu'une nuit, Rabbi Feivish apparut en rêve à son ami. "Ne t'étonne pas que je ne sois pas venu jusqu'à présent. Le chemin qui mène de ce monde au monde supérieur est rempli de démons et d'anges destructeurs, et l'âme a peur de le parcourir.
Mais à l'instant même, ils décidèrent d'envoyer une bénédiction de "yacher koa'h" au Gaon de Vilna pour un 'hidouch (nouveauté en Torah) qu'il venait de faire, et ils ouvrirent la voie aux démons pour s'assurer que la bénédiction arriverait jusqu'ici. J'ai saisi l'occasion et je suis venu avec eux. Je dois me dépêcher de revenir maintenant, tant que la voie est encore libre!".

['Hafets 'Haïm - Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2, p.23]

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-> L'ange qui a pu être créé à partir d'une mitsva [faite dans la difficulté] peut nous précéder dans notre voyage vers le monde d'en-Haut et chasser tous les démons et les Accusateurs qui se trouve sur notre chemin. Cela peut nous sauver de souffrances indicibles et de jugements sévères.
[adapté du 'Hafets 'Haïm - Téchouot 'Hen - vol.2 , p.24]

Honorer ses parents après leur mort

+ Honorer ses parents après leur mort :

-> Dans une lettre de réconfort adressée à une famille qui avait perdu son père, le rav Yérou'ham Lévovitz écrit :
"Votre père n'est pas mort. Il s'est simplement déplacé d'un endroit à un autre.
En fait, maintenant, il est encore plus proche de vous que lorsqu'il était habillé d'un corps, car il n'y a pas d'obstruction (avec la matière). Cette connexion améliorée est la raison pour laquelle il vous est encore ordonné de l'honorer (après sa mort), car il est continuellement avec vous .0.
Notre deuil a pour but de nous rappeler constamment d'envoyer autant de mérites que possible à la personne décédée. C'est ainsi que vous démontrez votre dévotion à votre père. [chaque mérite que nous faisons pour nos parents défunts, est comme un colis de ressources lui permettant d'améliorer sa situation éternelle, car après la mort il n'est plus possible d'acquérir soi-même des mérites. ] "
[Daat 'Hokhma ouMoussar 3 - Michtav Tan'houmin]

La magie (3e partie)

+++ La magie (3e partie) :

-> Amalek avait une grande armée avec de nombreux magiciens et sorciers.
En effet, Amalek était persuadé que la force de Moché provenait de la sorcellerie, et qu'il a été uniquement plus fort que les magiciens égyptiens.
Dans le combat contre le peuple juif, il y avait aussi des sorcières, dont la propre femme d'Amalek, afin de multiplier les forces surnaturelles.
Moché par la puissance de la prière a réduit à néant ces forces de la sorcellerie, inversant par exemple les horaires du soleil, de la lune et des autres astres.

-> Amalek, l'ennemi juré des juifs, était un sorcier, et la nation amalécite utilisait la sorcellerie dans ses combats. (voir Yérouchalmi - Roch Hachana 3:8)
Lorsque le roi Saül reçut l'ordre de détruire la nation amalécite, il lui fut demandé de tuer également tous les animaux, car les Amalécites savaient se déguiser en animaux grâce à la sorcellerie. (voir Chmouël I avec Rachi)

-> De même, les femmes moabites utilisaient également la sorcellerie pour attirer les hommes juifs dans l'adoration de l'idole Baal Péor. (voir Zohar 'hadach vol.2, Ruth 37a)

-> Concernant Amalek, il est écrit : "Tu effaceras le souvenir d'Amalek de dessous le Ciel" (Ki Tétsé 25,19).
Concernant la génération du Déluge, il est écrit : "Je vais effacer l'homme que J'ai créé de la surface de la terre" (Béréchit 6,7).

=> Quelle est la différence entre ces 2 expressions : "de dessous le Ciel" et "de la surface de la terre"?

Le rav 'Haïm Kanievsky (Taima dékra - Béchala'h) cite Rachi (Chmouël I 15,3), qui écrit que les Amalecites étaient très compétents dans les domaines de la magie et de la sorcellerie.

Concernant les pouvoirs des magiciens/sorciers, Rachi (Matot 31,6) commente par exemple : "Bil'am était avec eux et il faisait planer, par des sortilèges, les rois de Midiyan au-dessus d'eux et lui même planait avec eux."

La Torah nous ordonne de tuer tout être vivant appartenant à Amalek : "de dessous le Ciel", c'est-à-dire même ceux qui voleraient alors dans les airs.

Il n'y avait pas besoin d'une telle précision en ce qui concerne la génération du Déluge.
En effet, la guémara (Sanhédrin 67b) enseigne que les sorciers ne peuvent pas réaliser leur magie lorsqu'ils sont en contact avec l'eau (l'eau empêchant tout effet de la sorcellerie).
Ainsi, en raison du Déluge, ils leur étaient impossible de voler dans les airs, d'où l'utilisation du : "de la surface de la terre".

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-> "Il vit de là les dernières lignes du peuple" (Balak 22,41)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne :
Or les Sages ont dit (guémara Taanit 9a) que les nuées recouvraient Israël, si bien qu’on ne pouvait pas le voir.
Quand Aharon est mort et que les nuées ont disparu, alors Israël est apparu aux yeux, et les Cananéens ont su où il se trouvait et l’ont attaqué. Ensuite les nuées sont revenues par le mérite de Moché, comme l’ont dit les Sages, donc les bnei Israël étaient recouverts par elles.
=> Alors comment le verset peut-il dire : "il vit de là les dernières lignes du peuple"? Au contraire, Hachem aurait dû redoubler de protection envers eux contre le mauvais œil de Bilam!

Mais il est évident qu’il a pu le voir par sorcellerie, par un certain oiseau qui les révélait.
La sorcellerie a ce pouvoir, comme le disent les Sages (guémara Sanhédrin 67b), que les sorcières révélaient ce qui est caché aux yeux. Et le verset nous informe que c’est seulement les dernières lignes qui se sont trouvées découvertes, et non le coin des tsaddikim et des grands.

-> Rabbi Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan) écrit que Bilaam essaya toutes sortes de sorcelleries pour faire retourner le peuple d'Israël en Égypte. Toutefois, sa magie noire dépendait du soleil et de son ange et lorsque le soleil était recouvert de nuages, aucune magie n'avait d'emprise.
Les Bné Israël étant recouverts des nuées de gloire, la sorcellerie n'avait pas d'emprise sur eux.

-> La magie est constituée essentiellement d'actes tandis que les incantations ont pour fondement la parole. Il y a plusieurs sortes de magie : rassembler des démons; faire descendre des influences à partir des étoiles et des signes astrologiques en créant une effigie à des moments précis qui correspondent à la domination de l'Etoile ; attirer un esprit d'impureté provenant directement de la klipa du serpent originel.
Balak était expert en sorcellerie et Bilaam la maîtrisait mais pas autant que Balak. Par contre, il était un expert en incantations et c'est la raison pour laquelle le Zohar (Bé'houkotaï 112b) le compare au serpent dont la force provient essentiellement de la bouche. (:3'p "mpna am) Ainsi, ils s'associèrent pour unir leurs forces.

Il est rapporté dans le Zohar ('hadach Balak 54) qu'il n'y a pas un seul jour depuis le début de la création où Israël a autant eu besoin d'Hachem qu'au moment où Bilaam voulut exterminer le peuple d'Israël par ses malédictions.

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-> "Il n'y a pas de divination en Yaakov, pas de sortilège en Israël" (Balak 23,23)

-> Rachi : Ils méritent d’être bénis car ils n’y a chez eux ni devins ni sorciers ... le message leur en est transmis par la bouche de leurs prophètes.

-> Le midrach nous rapporte que Bilam a vu que la raison pour laquelle les juifs ont mérité la protection Divine était qu'ils étaient assis devant Hachem comme un élève face à son professeur, et ils examinent et clarifient chaque section de la Torah pour déterminer Ses intentions.
Même les anges n'ont pas accès à ces connaissances et ils doivent demander aux juifs ce que Hachem leur a enseigné.
=> Telle est la force de la Torah, faisant que nous sommes véritablement méritant des bénédictions Divines.

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-> Onkélos ... neveu de Titus par sa sœur, voulut se convertir (au judaïsme).
Il fit remonter Titus (son oncle) du séjour des morts par la magie.
Onkelos lui demanda : "Qui est important dans le monde futur?"
Titus répondit : "Israël!"
[...]
Puis Onkélos fit remonter Bil'am (du séjour des morts) par la magie.
Il demanda : "Qui est important dans le monde futur?"
Bil'am répondit : "Israël!"
[...]
Enfin, Onkélos fit remonter un pêcheur juif (du séjour des morts) par la magie.
Il lui demanda : "Qui est important dans le monde futur?", et il répondit : "Israël!"
[guémara Guittin 56b-57a]

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+ Mordé'haï et Esther :

-> "Chaque jour Mordé'haï déambulait devant la cour de la maison des femmes, pour s'informer du bien-être d'Esther et de ce qui advenait d'elle" (Esther 2,11)

-> Selon le midrach (Esther rabba 6,8), Mordé'haï venait quotidiennement afin de répondre aux questions de Esther, qui voulait savoir si elle était Nidda.

Ce même midrach donne une autre raison : Mordé'haï voulait s'assurer que Esther n'était pas victime de sorcellerie de la part des autres femmes de la maison du roi, qui pouvaient désespérer de devenir un jour reine à la place d'Esther.

Le Ibn Ezra et le Gaon de Vilna disent que Mordé'haï venait quotidiennement pour la guérir, car il avait atteint un tel niveau spirituel qu'il pouvait tout guérir, même les maux issus de la sorcellerie.

-> Une des raisons de se déguiser à Pourim est donnée par le rav Nevenzahl, qui enseigne que les costumes sont un souvenir d'Amalek, qui a une force énorme de magie noire.
En effet, ils ont la capacité de se transformer en des animaux et d'autres formes, mais Hachem nous sauvera toujours d'eux.
En se déguisant, on se rappelle de ce pouvoir d'Amalek, et du fait que nous avons toujours D. pour nous défendre.

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-> "Mordé'haï passa (vayavor), il agit selon tout ce qu'Esther lui avait ordonné" (méguilat Esther 4,17)

-> Rav enseigne : "Mordé'haï passa outre au 1er jour de Pessa'h en jeûnant"
Chmouël affirme : "Il passa [dans le sens de traverser] le cours d'eau."
[guémara Méguila 15a]

=> Pourquoi est-il si important de relater que Mordé'haï a traversé un cours d'eau?

-> Le Zohar (III,276a) pose la question : "Comment un méchant comme A'hachvéroch a-t-il pu se trouver attaché à la vertueuse Esther, la prophétesse?

Et de répondre qu'en réalité, c'était une "démone" ayant l'apparence d'Esther qui se montrait à lui.

-> C'est ainsi, lorsque Mordé'haï lut le message provenant d'Esther demandant de passer outre le 1er jour de Pessa'h par le jeûne, et de déroger ainsi à l'obligation de manger de la matsa, il craignit qu'il s'agît là d'un acte n'émanant pas d'Esther, mais de la "démone" ayant son apparence.
Peut-être cette créature voulait inciter le peuple à la faute en l'écartant de la mitsva de matsa.

-> Selon nos Sages (Sanhédrin 67b), un élément relevant de la sorcellerie qui entre en contact avec l'eau, vient à disparaître.

=> Telle est la raison pour laquelle Mordé'haï traversa un cours d'eau, et soumit cette lettre à une telle authentification : émanait-elle réellement d'Esther, ou bien s'agissait-il d'un acte de sorcellerie?

La magie (2e partie)

+++ La magie (2e partie) :

+ L'Egypte :

-> La guémara (Ména'hot 85a avec Rachi) explique que l'Égypte était remplie de magiciens et de sorciers.
La guémara (Kidouchin 49b) raconte que sur les 10 mesures de magie qui sont descendues dans le monde, 9 ont été données à l'Égypte.

Selon la guémara (Kidouchin 49b), chaque pays a des midot ou des tendances qui lui sont propres : "en Israël la sagesse, à Bavél l'orgueil, en Perse le courage, en Egypte la sorcellerie, en Arabie la débauche, à Michane l'effronterie".
Le Beit haLévi commente : "C'est une chose qui ne peut pas être expliquée par les principes de la logique ou de l'intellect mais que l'on ressent très bien lorsqu'on arrive dans un pays qui a telle tendance ou une telle mida pour le bien comme pour le mal ; on se sent naturellement attiré par cette tendance, beaucoup plus que lorsqu'on habitait dans un pays voisin.

-> Les égyptiens protégeaient leurs secrets de sorcellerie et ne laissaient personne quitter le pays avec des formules magiques écrites ou des procédures magiques.
[ le Talmud mentionne cependant un individu qui a écrit les formules sur sa chair et qui était capable de réaliser ces secrets et d'accomplir des prodiges - voir guémara Shabbath 104b). ]

-> Le Ibn Ezra commente que les égyptiens, la nation la plus puissante en magie, avaient jeté un sort à leurs frontières de telle façon que personne ne pouvait en sortir librement.

Le midrach (Yalkout Réouvéni - Arachim Kelev 10) explique que les magiciens égyptiens utilisaient la sorcellerie pour garder les frontières de l'Égypte en formant des portes à partir d'images d'animaux tels qu'un cheval ou un chien, et si quelqu'un essayait de s'échapper, l'animal ensorcelé à la porte brairait ou aboierait (selon l'animal), déclenchant ainsi l'appel de tous les animaux de son espèce à travers tout le pays. De cette manière, les égyptiens savaient non seulement que quelqu'un s'était échappé, mais aussi par quelle porte. Il leur était donc facile de retrouver le fugitif.

Le midrach (Mékhilta - Yitro 1) raconte que jusqu'à ce que le peuple juif sorte au complet, aucun esclave n'avait réussi à s'échapper d'Égypte.

-> "Hachem dit à Moché : Va vers Pharaon" - Bo 10,1)
Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne sur "Va vers Pharaon" :
En utilisant "Va" (bo), contrairement aux autres plaies, la Torah souhaite indiquer que Pharaon s'était caché dans l'une de ses chambres fortes secrètes qu'il avait ensorcelées de toute part afin de ne pas être retrouvé.
Il avait prononcé des incantations et sollicité des démons pour que sa cachette soit invisible et que personne ne puisse le retrouver ; comme s'il n'était plus de ce monde.
Hachem savait que si Moché le cherchait, il ne le trouverait pas.
Hachem dit donc à Moché : "Va vers Pharaon" = autrement dit : "Je te montrerai où il se trouve".
Moché s'exécuta et parvint à retrouver Pharaon sans la moindre difficulté.
Lorsque Pharaon aperçut Moché, il fut extrêmement surpris. Il lui demanda : "Comment es-tu entré? Comment as-tu fait pour trouver cet endroit?"
Moché lui répondit : "J'ai emprunté la même porte par laquelle tu es entré?"

-> Le rav Yissa'har Chmouëli Beniahou écrit :
La surprise de Pharaon était si grande qu'il se dit : "Les plus grands sorciers d'Egypte ne peuvent entrer dans cette pièce, car j'ai mis en place une garde surnaturelle autour de ce lieu ..."
En effet, par ses forces d'impureté, Pharaon y plaça des meutes de chiens noirs de très grande taille. Ils n'étaient autres que des démons capables de nuire à tout celui qui tenterait d'y pénétrer.
Alors que Moché certifia être entré par la même porte que lui, Pharaon comprit que Moché bénéficiait de la protection d'un Gardien unique. Malgré tout, son cœur s'endurcit et il ne délivra pas Israël, c'est la raison pour laquelle Hachem demanda à Moché d'aller à sa rencontre.

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-> Le midrach Séfer HaYachar (Chémot 4,19) décrit les débuts de Bilam en tant que serviteur d'un roi africain nommé Augias. À l'âge de 15 ans, il était déjà réputé pour ses capacités extraordinaires en matière de magie et de divination. Travaillant d'abord avec l'armée du roi contre l'Égypte, Bilam finit par s'enfuir en Égypte où il fut accueilli avec beaucoup d'honneur en raison des nombreux égyptiens qui souhaitaient apprendre ses talents.
Bilam, le grand magicien et ennemi du peuple juif, était l'un des conseillers les plus respectés de Pharaon et était complice du plan visant à débarrasser l'Égypte de la nation juive (guémara Sotah 11a).

-> "Pharaon ordonna à tout son peuple en disant : Tout fils qui naîtra, jetez-le dans le fleuve!" (Chémot 1,22)

Le Kéhilat Its'hak apporte une autre explication.
Selon la Torah, il est clair que l'Egypte de l'époque était la capitale mondiale de la sorcellerie, de la magie noire et de l'illusion.
En souhaitant la mort des nouveaux nés, Pharaon avait peur que les juifs créent de faux bébés par la magie, qu'ils tueraient en les faisant passer pour des vrais.

Selon nos Sages (Sanhédrin 67b), une chose réalisée à partir de la magie retourne à son état d'origine, lorsqu'elle est placée dans de l'eau ou sur un plan d'eau.

La guémara rapporte l'histoire de rabbi Zééri, se déroulant 1700 années après notre esclavage en Egypte.
Il a acheté un âne dans la ville égyptienne d'Alexandrie, sans savoir qu'il avait été créé par le biais de la magie.
Lorsqu'il est arrivé à un point d'eau, afin de donner de l'eau à boire à son âne, celui-ci est redevenu une planche de bois sur laquelle avait été jetée un sort pour la transformer en un animal.

=> On comprend mieux le choix de Pharaon, dirigeant de la capitale mondiale de la sorcellerie, qui voulait être sûr à 100% de la mort des nouveaux-nés juifs.

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-> Selon le midrach, lorsque D. a demandé à Aharon de jeter le bâton de Moché au sol, il s'est transformé en serpent.
Nullement impressionné par ce tour, Pharaon a demandé à ses sorciers, à sa femme et même à des enfants de 4-5 ans de jeter leur bâton au sol, et tous les bâtons se sont aussi transformés en serpent.

-> Les sorciers ne parvenaient à transformer en sang que le contenu de petites bouteilles d'eau.
Le fait qu'ils y parvinrent convainquit Pharaon que Moché et Aharon n'avaient rien accompli de plus qu'un habile tour de magie.
Selon certains, la seule eau utilisable était l'eau salée de la mer méditerranée.
[Méam Loez - Vaéra 7,21 & 22]

-> Le Zohar (rapporté dans le Méam Loez (Vaéra 7,20)), nous enseigne :
L’approvisionnement en eau d'une nation peut avoir un effet profond sur son peuple.
C'est ainsi qu'en raison de la composition chimique de l'eau, ainsi que des créatures qui y vivent, une certaine sorte d'eau peut être thérapeutique ou une autre développer l'intelligence.
Les eaux du Nil étaient particulièrement efficaces pour donner à ceux qui en buvaient des pouvoirs mystiques et occultes.
Mais après sa transformation en sang et la mort de toute vie aquatique, le fleuve cessa de posséder ces propriétés.

-> Les sorciers égyptiens furent eux aussi capables de produire des grenouilles en maîtrisant des démons.
Ils pensèrent que Moché avait lui aussi fait venir les grenouilles par la sorcellerie.
[Méam Loez - Vaéra 8,3]

Sur : "Il dit : Demain" (Vaéra 8,6), le Tossefot haShalim explique :
Pharaon espérait que ses sorciers puissent trouver un moyen de retirer les grenouilles pendant cette journée, et il a donc demandé à Moché de ne prier que le jour suivant.

-> Cependant, les sorciers égyptiens n'ont par réussi à reproduire la 3e plaie, celle des poux, car :
1°/ ils n'ont de pouvoir que sur ce qui a une taille supérieure à celle d'un grain d'orge (guémara Sanhédrin 67).
Bien que les poux en étaient beaucoup plus grand durant la plaie, ce n'est pas le cas en temps normal, où ils sont plus petits qu'un grain d'orge.
2°/ la magie ne peut se faire que lorsque l'on est sur un sol solide, ce qui était alors impossible puisqu'un lit de poux le recouvrait (d'une épaisseur de 60cm à 3m!).
[le Shach]

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-> Selon une version, le cercueil de Yossef était gardé au parlais, dans une chambre funèbre protégée par des statues conçues de façon à aboyer à l'approche d'intrus . Moché a réduit ces statues à l'impuissance.
[midrach Chémot rabba 20,19]

-> Pharaon se fit accompagner par les plus grands sorciers de son pays lorsqu'il partit à la poursuite des Bné Israël. Il prit également avec lui toutes les forces d'impureté, les démons des mondes supérieurs, ainsi que l'ange directeur de la nation d'Egypte.
Ainsi, les 600 chars étaient composés de forces terrestres mais également de forces célestes.
[rav Yissa'har Chmouëli Beniahou]

-> Lorsque l'armée égyptienne était à la poursuite des juifs dans la mer Rouge ouverte, alors boyant qu'il est absolument impossible de s'échapper par des moyens naturelles, les égyptiens ont fait appel à de la magie noire et à de la sorcellerie.
Certains s'élèvent très haut dans les airs grâce à des procédés de lévitation.
Mais immédiatement, une vague géante happe ces fuyards suspendus dans les airs, et les fait retomber dans la mer.
[midrach Yalkout Chimoni 235]

-> Selon le Méam Loez (Béchala'h) :
Lorsque les égyptiens était à la mer Rouge ouverte, l'eau poursuivit et noya les égyptiens qui réussirent à regagner le rivage.
Certains utilisèrent leurs pouvoirs occultes pour échapper aux eaux, mais l'ange gardien de la mer les poursuivit sans merci.
Par exemple, 2 des sorciers les plus renommés d'Egypte : Yohni et Mamré, utilisèrent leurs pouvoirs pour s'élever dans l'espace au moment où les eaux se refermèrent.
L'ange Mikhaël les saisit par leur chevelure sacrée et les précipita au fond de la mer.

Pharaon emmena avec lui 600 chars transportant les plus grands sorciers d'Egypte.
Soudain, une main immense, sur laquelle étaient inscrits tous les symboles magiques du monde, apparut dans le ciel. Tous les sorts que les magiciens égyptiens tentaient de lancer étaient renversés par cette main
La Torah dit à ce sujet : "Israël vit la grande Main avec laquelle Hachem avait agi contre l'Egypte" (Béchala'h 14,31).

-> De même, le rav Yissa'har Chmouëli Beniahou enseigne :
Pharaon se fit accompagner par les plus grands sorciers de son pays lorsqu'il partit à la poursuite des Bné Israël. Il prit également avec lui toutes les forces d'impureté, les démons des mondes supérieurs, ainsi que l'ange directeur de la nation d'Egypte.
Ainsi, les 600 chars étaient composés de forces terrestres mais également de forces célestes.

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-> Le érev rav (ces égyptiens qui se sont joints au peuple juif à la sortie d'Egypte) ont été les initiateurs du Veau d'or, qui connaissaient de nombreux tours de sorcellerie, ainsi que les moments de la journée où la magie est particulièrement efficace. [Méam Loez - Ki Tissa 32,4]
La fabrication d'un veau, plutôt que n'importe quelle autre image, a surtout été le fait de 2 anciens sorciers égyptiens (Ianous et Iambrous), qui ont rejoint le peuple d'Israël avec le érev rav
Au moment le plus propice pour leurs tours de sorcellerie, ils se sont mis à l'oeuvre et ont prononcé des incantations (lui jetant un sort) puis, prenant l'or avec précaution, ils l'ont mis entre les mains d'Aharon qui, ne se doutant de rien, l'a lancé dans le feu, et un Veau d'or est apparu.