Le rav Yé’hézkel Levenstein a dit : "l’objectif essentiel de la création de l’homme est de se rapprocher de D. en brisant les barrières qui le séparent de Lui
Ce but n’est pas simplement, comme certaines personnes le pensent, de profiter des bienfaits de ce monde."
Un homme posa un jour au rav Bounim de Pchis’ha la question suivante :
"Comment une personne qui ne porte pas de téfiline, qui profane le Shabbath et qui ne respecte pas les lois et les coutumes d’un juif intègre, peut-elle être riche et avoir du succès en tout ? "
Le rav répondit en citant le verset : "Et Hachem, D., dit au serpent : Parce que tu as fait cela [tu as entraîné la femme à manger le fruit], tu es davantage maudit que tout le bétail et les bêtes des champs ; sur ton ventre, tu te déplaceras et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie."
= Bien que la poussière ne puisse être considérée comme un aliment savoureux, elle se trouve en abondance et est toujours facilement accessible.
D. semble donc avoir "béni" le serpent avec la promesse qu’il ne souffrirait jamais de la faim.
Rav Bounim explique qu’en réalité, il s’agit de la malédiction suprême.
En effet, les 2 "malédictions" de l’homme et de la femme (Tu mangeras à la sueur de ton front + Tu enfanteras dans la douleur) sont un moyen d’assurer le fait que l’homme aura toujours la motivation de se forger un lien avec D., en déversant son cœur en prières.
Le serpent, par contre, voit tous ses besoins satisfaits.
De ce fait, il n’a jamais aucune raison de demander quoi que ce soit à D., et donc de se forger un lien avec lui.
=> De la même manière, D. accorde parfois la santé et la richesse à une personne qui ne prie pas.
Avec tous ses besoins matériels satisfaits, cette personne ne voit aucune raison de se tourner vers D. pour prier, ce qui, évidemment, ne peut être considéré comme une bénédiction
==> A travers la prière, nos besoins et nos désirs deviennent la source de notre plus grande bénédiction : être proche de D.
[Selon le rav Dessler : certaines personnes rejettent avec tellement de force le fait que D. dirige le monde qu’elles en deviennent indignes d’être réveillées par D.]