Aux délices de la Torah

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"Vous n'avez pas besoin d'une permission spéciale pour parler à Hachem ; il n'y a pas d'heures d'ouverture de Son bureau. À tout moment, jour et nuit, vous pouvez avoir votre propre conversation en privée avec Hachem"
[rav Shach]

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-> Cette idée est décrite par la guémara ('Houlin 91a) comme un exemple de la façon dont Hachem chérit les juifs encore plus que les anges. Nous pouvons louer Hachem chaque fois que nous le souhaitons, alors que certains anges ne peuvent le faire qu'une fois par jour, d'autres une fois par semaine, par mois, par an ou pendant 7 ans, et d'autres encore doivent attendre 50 ans, et même alors, ne sont autorisés à louer Hachem qu'une seule fois et n'ont pas la permission de le faire à nouveau.

-> Tout juif affirme dans chacune de ses prières (Amida) que Hachem est "shoméa téfila" (Il écoute nos prières).

-> Le rav Shimshon Pinkous a témoigné que tout ce qu'il a accompli dans la vie est dû au fait que "j'ai parlé à Hachem de chaque chose".
[ introduction au Néfech Shimshon sur le siddour].

-> Dans la prière de Modim de la Amida, nous remercions Hachem pour les miracles et les merveilles qu'Il accomplit pour nous "à tout moment".
Le Pélé Yoetz (Beit Téfila) écrit que les miracles dont il est question ici sont le fait que nous pouvons parler à Hachem "à tout moment".

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-> Dans la 2e bénédiction de la Amida, nous disons : "Hachem est celui qui ressuscite les morts ... Il fait souffler le vent et Il fait descendre la pluie" (mé'hayé métim ata ... machiv aroua'h oumorid aguéchem).
Selon le rav Eliyahou Desslev, ils sont mis ensemble pour montrer que le vent qui souffle et la pluie qui tombe sont des événements miraculeux identiques au retour à la vie des morts. La seule différence est nous nous sommes habitués à la pluie et que nous ne voyons donc pas cela comme quelque chose qui sort de l'ordinaire.
[Hachem fait constamment des miracles pour nous, mais nous n'en avons pas conscience car ils sont cachés, car ils ont lieu trop fréquemment, ... ]

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-> Le Maharcha (Kidouchin 29b) écrit que nos Sages nous enseignent que nous ne sommes pas autorisés à nous placer dans une situation dangereuse et à compter sur le fait qu'Hachem accomplira un miracle pour nous sauver.
Toutefois, écrit-il, le fait d'être sauvé par la prière n'est pas considéré comme un miracle. Il est "naturel" que nos prières provoquent des événements miraculeux, car si nous considérons que tout ce qui se passe dans notre vie est un miracle et n'est contrôlé que par Hachem, alors il n'y a rien d'extraordinaire à ce qu'Hachem puisse changer le cours du monde pour vous aider.

[le Néfech ha'Haïm dit qu'à chaque seconde, Hachem recrée le monde.
En ce sens, le rav Chakh pouvait prier par exemple, pour que lorsque D. recréera le monde, il s'agisse d'une création parfaite, sans aucun défaut. Pour que le monde soit parfait, il faut que cet homme soit en parfaite santé. ]

-> Le rav Shach a écrit un jour à un étudiant qui traversait une période difficile : "Il n'est pas nécessaire d'être brisé. Un juif doit être heureux de pouvoir se tenir devant Hachem(qui seul peut tout) et lui demander : "S'il te plaît, guéris-moi!"

Réflexions sur les souffrances

+ Réflexions sur les souffrances :

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam - note fin chap.3), cite l'explication du Gaon de Vilna :
Après la mort d'une personne, celle-ci sera jugée au Ciel pour évaluer ses mitsvot et ses avérot (fautes).
Si, au cours de sa vie, elle a accompli plus de mitsvot que de fautes, une personne est déclarée tsadik et gagne son entrée dans le monde à Venir ; mais si, à D. ne plaise, les fautes sont majoritaires, elle sera condamnée à un terrible châtiment dans le Guéhinam.
Le défunt assiste au chargement de la balance et est saisi d'une crainte terrifiante lorsqu'il constate que les fautes l'emportent largement sur les mitsvot.
Soudain, Hachem convoque tous les souffrances que le défunt a endurées au cours de sa vie et les empile sur le côté des mitsvot, car toute forme de souffrance (même la plus minime) que le défunt a endurée agit comme une expiation pour ses fautes.
C'est avec joie qu'il voit les mitsvot l'emporter sur les fautes et qu'il est déclaré tsadik et autorisé à entrer dans le monde à Venir. À ce moment-là, il chante les louanges d'Hachem et Le remercie chaleureusement pour tout ce qu'il a enduré tout au long de sa vie.

Pourquoi devrions-nous attendre ce moment pour remercier Hachem pour les souffrances que nous recevons?
Idéalement, chaque fois que nous subissons le moindre désagrément, comme le fait de sortir la mauvaise monnaie de notre poche ou tout autre petit désagrément, nous devrions remercier Hachem de tout cœur de nous avoir accordé ce formidable cadeau grâce auquel nous pouvons annuler certains des fautes que nous avons commises.

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed - 2e partie, chap.13) développe un thème similaire dans :
Chaque soir, au moment de s'endormir, notre âme monte au ciel et signe la reconnaissance de tout ce qu'elle a fait au cours de la journée. Étant donné qu'il est impossible de ne pas avoir commis une faute quelconque, le décret est adopté pour que la personne soit punie en conséquence, et la permission est donnée aux anges chargés d'exécuter la punition de procéder.
Cependant, Hachem, dans Son infinie miséricorde pour Ses enfants bien-aimés, permet que le décret soit annulé par une douleur plus légère ou une perte financière.
[ l'amour d'Hachem est si grand qu'Il permet même que l'argent que l'on donne pour une mitsva annule le décret sévère qui aurait dû être appliqué. ]
Sur cette base, le 'Hafets 'Haïm exhorte les gens à donner gracieusement à la tsédaka, car chaque centime donné peut sauver une personne de terribles souffrances, tout en lui procurant, dans le même temps, une énorme récompense pour la grande mitsva de la tsédaka.

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[en ce sens, la prochaine fois qu'un objet coûteux ou précieux se casse ou se perd, ou même qu'un objet apparemment insignifiant est abîmé, arrêtons-nous un instant et pensons : Comment une telle chose a-t-elle pu se produire? Hachem m'a-t-il oublié? Me déteste-t-Il et laisse-t-Il donc cela se produire, ou peut-être s'agit-il d'une expression de Son amour illimité pour moi?
La personne qui a intériorisé que "Hachem Elokénou" (même dans Sa Rigueur Il agit pour mon bien ultime), est capable de vivre une vie de joie et de proximité avec Hachem, même à travers ses souffrances. ]

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-> "Les jugements d'Hachem sont vérité : ils sont parfaits tous ensemble" (Téhilim 19,10).
Quelle est la signification de "tous ensemble"?

-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Dévarim 32,4) décrit une fois de plus le tribunal céleste après le décès d'une personne. Cependant, dans le cas présent, la personne avait embarrassé ou endommagé quelqu'un et ne lui a pas demandé pardon.
Nos Sages nous disent qu'il est impossible d'obtenir l'expiation de nos fautes commises à l'égard d'autrui s'il n'a pas été pardonné, et il a donc été décrété qu'il devait revenir dans ce monde pour réparer les dommages qu'il avait causés à son prochain.
Terrifié à l'idée de devoir retourner dans ce monde, il se met à implorer désespérément Hachem d'avoir pitié de lui.
"Ce n'était pas ma faute", affirme-t-il. "Tu as fait de moi un homme riche et, à cause de ma richesse, je suis devenu arrogant et j'ai donc humilié cet indigent. Si j'avais été créé pauvre, je n'aurais jamais fait une chose pareille".

Cependant, son excuse est rejetée et il est décidé qu'il doit retourner dans ce monde. En désespoir de cause, il s'adresse au tribunal céleste et supplie : "Laissez-moi au moins y retourner en tant qu'homme pauvre, afin que je n'aie même pas la moindre tentation d'humilier ou de blesser quelqu'un".
L'ange Accusateur rejette son argument, affirmant que ce sera un test injuste lorsqu'il retournera dans ce monde car il n'aura pas les mêmes tentations qu'auparavant. Pourtant, après de nombreuses supplications, l'homme trouve suffisamment de mérites qu'il a gagnés au cours de sa vie pour que son souhait soit exaucé.
L'homme renaît et entre dans la vie en étant destiné à être un pauvre. Lorsqu'il grandit et que la vie est très difficile, il se plaint amèrement de sa situation difficile.
Mais, écrit le 'Hafets 'Haïm, il a oublié qu'il a lui-même demandé à se trouver dans cette situation et que, de surcroît, il a travaillé très dur pour que son souhait de naître ainsi soit exaucé.

C'est le sens de l'expression "ils sont parfaits tous ensemble". Lorsque quelqu'un est conscient non seulement de ce qu'il endure maintenant, mais aussi de tout ce qui s'est passé avant sa naissance, il est en mesure de déclarer qu'Hachem est juste et droit.
[ selon le 'Hafets 'Haïm ('Homat haDaat - chap.18), la clarté ultime de toutes les actions d'Hachem au cours de l'histoire ne sera visible qu'au moment de la résurrection des morts, lorsque le jugement final de l'humanité sera rendu. ]

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-> Une autre méthode pour considérer les souffrances sous un jour plus positif est basée sur la guémara (Yébamot 64a). Nos Sages nous disent que nos Patriarches, Avraham, Its'hak et Yaakov, et leurs épouses, Sarah, Rivka, Rachel et Léa, étaient stériles et, par nature, physiquement incapables d'avoir des enfants. La Guemara explique que cela est dû au fait que "Hachem désire entendre les prières des justes."

Il s'agit d'une déclaration très difficile à comprendre : parce qu'Hachem veut entendre les justes prier, ils doivent endurer des années de douleur et de chagrin d'amour, qui ont atteint un tel niveau que Ra'hel a plaidé qu'elle préférait mourir plutôt que de rester sans enfant (Vayétsé 30,1).

Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) propose l'explication suivante :
Hachem est la source de toute bonté dans le monde, et Son seul désir est d'accomplir des bontés pour Ses enfants bien-aimés. La plus grande forme de bonté est l'opportunité de permettre à l'homme de se rapprocher d'Hachem et de créer une relation plus claire et plus profonde avec Lui.
Pour y parvenir, Hachem a contraint nos Patriarches à prier du plus profond de leur grand âmes, ce qui leur a permis, même à leur niveau élevé, de faire un petit pas vers Lui.

Parfois, les souffrances qu'Hachem nous envoie sont conçus uniquement pour nous forcer à nous rapprocher de Lui. Il peut être difficile pour nous d'en apprécier les avantages à l'heure actuelle.
Cependant, plus on se rapproche d'Hachem, plus on se rend compte qu'il s'agit en effet du cadeau le plus beau et le plus précieux.
Avec cet état d'esprit, il est possible de commencer à comprendre une halakha très difficile. Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 222:2) écrit qu'à l'annonce d'une mauvaise nouvelle, il faut réciter une bénédiction : "Béni soit celui qui est bon et qui fait le bien". Cette bénédiction doit être récitée de tout cœur et avec la même joie que lorsqu'on récite la bénédiction à l'annonce d'une bonne nouvelle, "car une mauvaise nouvelle pour un serviteur d'Hachem est une joie pour lui et est bonne pour lui, parce qu'il accepte avec amour tout ce qu'Hachem a décrété pour lui, et par conséquent, avec cette acceptation, il sert Hachem, et le service d'Hachem est une source de joie".

Une fois, pendant la guerre des 6 Jours en Israël en 1967, rabbi 'Haïm Chmouelevitz est sorti de l'abri antiatomique souterrain dans lequel lui et d'autres s'étaient abrités pendant plusieurs heures de combats intenses.
Il a déclaré : "Je ne souhaite de souffrances à personne. Cependant, les sommets que j'ai pu atteindre dans mon service d'Hachem et la proximité avec Hachem, je ne les échangerais pour rien au monde!" [à postériori, il apprécie ce que ses souffrances on pu lui apporter]

Réflexions sur le but principal des prières

+ Réflexions sur le but principal des prières :

-> Selon le Rambam (Hilkhot Téfila 1:1), une des 613 mitsvot est de prier tous les jours.

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 32a) disent : "il faut toujours commencer par dire les louanges d'Hachem, et ensuite seulement prier."

Le Mabit (Beit Elokim) explique :
"En ce qui concerne la prière, l'homme doit réaliser avant de prier qu'il n'y a personne d'autre qu'Hachem qui soit capable de répondre à sa demande ou d'exaucer son désir, car c'est Lui qui a créé le monde, et c'est Lui qui est conscient de tout ce qui se passe.
Par conséquent, on doit d'abord louer Hachem pour affirmer qu'on réalise qu'en raison de Sa louange et de Sa grandeur, du fait qu'Il contient le monde et n'est pas contenu par lui, il convient de ne prier que Lui, car c'est Lui qui rend l'homme pauvre ou riche, qui abaisse et élève, qui dit et fait, et personne ne peut Lui dire ce qu'Il doit faire.
Une fois que l'on a compris cela, c'est à Lui que l'on adresse ses demandes."

-> Nos Sages nous disent qu'avant de prier et d'énumérer nos demandes, nous devons d'abord nous rendre compte que nous avons atteint la bonne adresse, c'est-à-dire que nous comprenons que le seul qui peut nous fournir tout ce que nous sommes sur le point de demander, c'est Hachem.
Nous commençons donc par chanter de nombreuses louanges de la grandeur et de la bonté d'Hachem, de Sa puissance infinie et de Sa suprématie.
Loin d'être une fausse flatterie, cette exigence de commencer la prière par la louange d'Hachem est la nécessité la plus fondamentale et la plus cruciale. Sans cela, la personne ne se rend pas compte qu'elle s'adresse à Celui qui peut l'aider.

[au-delà de remercier D. pour Ses bontés passées (se rendant compte que c'est grâce à Lui), les louanges sont aussi là pour développer notre certitude que notre aide peut venir uniquement d'Hachem, et de rien d'autre (rien ne peut se passer sans décret divin). ]

-> Le midrach se demande pourquoi nous prions et ne sommes parfois pas exaucés.
Il répond : "Parce qu'ils ne connaissent pas le saint Nom d'Hachem" (michoum chéénam yod'im ét chem haKadoch).
Le rav Munk explique que le Saint Nom signifie la connaissance de la grandeur et de la nature toute-puissante d'Hachem. Si quelqu'un se lève pour prier avec la conviction totale qu'il s'adresse à la puissance suprême (rien ne Lui est trop grand grand/dur ou petit), il demandera beaucoup plus sincèrement et aura plus de chances d'être exaucé.
À cette fin, nous devons commencer notre prière en exposant les louanges d'Hachem.

Le Séfer ha'Ikarim (4e essai, chap.47) ajoute que cela ne suffit pas. Supposons qu'une personne soit convaincue de la grandeur d'Hachem et sache qu'Il pourrait tout lui donner. Cependant, s'il ne se sent pas digne de recevoir et suppose donc qu'Hachem ne voudra pas lui donner, il ne demandera pas sincèrement à Hachem. [notre yétser ara nous laisse penser : qui es-tu pour que Hachem t'exauce? Tu n'es pas un grand tsadik, tu as pleins de fautes ... ce faisant nous ne prions pas au maximum! ]
C'est la raison pour laquelle notre prière ne sera pas exaucée. Hachem nous comble de Ses bénédictions sans fin parce qu'Il désire faire preuve de bonté à notre égard, que nous le méritions ou non. [Il écoute même les non-juifs, même les grands réchaïm qui lui demandent de l'aide. Car c'est une loi de ce monde : tu demandes à Hachem, et Il t'écoute! Mais si l'on demande pas, alors des bontés vont rester au "Ciel". ]
Ce n'est qu'une fois que l'on y croit pleinement que l'on peut approcher Hachem et lui demander tous ses désirs, confiant dans le fait d'avoir trouvé Celui qui peut l'aider et Celui qui l'aidera.

[ainsi, louer Hachem c'est prendre mesure de Sa grandeur infinie : Il peut tout, mais surtout Il désire et apprécie la prière de tout juif (peu importe ses actes : tsadik ou racha).
De même que D. est infini, on doit avoir une ambition infinie pour nos prières.
Hachem ne nous exauce pas en fonction de nos mérites, mais par une "bonté gratuite" (matnat 'hinam). ]

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+ Ne jamais perdre espoir :

-> Le Malbim développe cette idée.
Nous apprenons de nombreuses lois de la prière grâce à 'Hanna qui, après avoir été stérile pendant 19 ans, s'est rendue au Michkan pour prier afin d'avoir un enfant. Hachem a répondu à sa prière et elle a donné naissance à Shmouel, l'un des plus grands prophètes de l'histoire juive.
Pourquoi a-t-elle attendu si longtemps avant d'aller prier?

Le Malbim répond que chaque année, Elkana, son mari, l'un des plus grands sages de la génération, se rendait au Michkan pour les fêtes et priait en son nom. Cette année-là, 'Hanna était bouleversée par sa situation et le verset nous rapporte qu'Elkana lui dit : "Pourquoi pleures-tu? Je suis certainement meilleur pour toi que 10 enfants".
A ce moment-là, 'Hanna réalisa qu'au fond d'elle-même, son mari avait abandonné l'espoir qu'elle ait un jour des enfants et essayait de la consoler en lui disant qu'au moins, elle avait un bon mari.
Elle a alors compris qu'il ne servait plus à rien de continuer à l'envoyer prier pour elle, car s'il ne croyait pas que ses prières seraient exaucées, elles ne le seraient certainement pas.

Elle n'avait donc pas d'autre choix que d'y aller elle-même, parce qu'elle avait toujours la foi totale qu'Hachem pouvait lui accorder des enfants.
Dans sa prière, elle fut la première personne de l'histoire à s'adresser à Hachem en l'appelant "Hachem Tsévakot" (le D. des innombrables corps célestes et de l'immensité de l'espace).
Ce choix de nom était une affirmation de sa conviction de la grandeur infinie d'Hachem, sur laquelle elle fondait sa confiance dans le fait que, même après toutes ces années, il lui était tout à fait possible de porter un enfant.
Elle fut récompensée par la naissance d'un fils qui devint l'un des grands dirigeants du peuple juif.

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+ L'élément fondamental de la prière :

-> Comment pouvons-nous justifier qu'immédiatement après avoir terminé nos nouvelles demandes, nous rendions grâce comme si elles avaient déjà été exaucées?

Le Mabit (Beit Elokim) explique :
"Ils (les Sages) nous ont enseigné ici l'un des principes fondamentaux de la prière, à savoir que l'objectif de quelqu'un lorsqu'il prie ne doit pas être que ses prières soient exaucées. Le but de la tefila n'est pas d'obtenir une réponse à ses demandes, mais plutôt de montrer qu'il n'y a personne au monde à qui il convient de s'adresser en dehors d'Hachem, et de réaliser qu'il manque absolument de tout ce dont il a besoin dans ce monde et qu'il n'y a personne d'autre qu'Hachem qui puisse lui fournir ce dont il a besoin.
On Lui fait part de tous ses besoins pour démontrer ce point, et finalement la récompense viendra.
Cependant, le but de la prière n'est pas de prier simplement pour obtenir tous ses désirs. Et s'il avait su qu'il ne serait pas exaucé dans cette prière, il ne l'aurait pas prononcée."

-> La prière n'est pas une routine qui consiste à demander gentiment et à recevoir automatiquement ce que l'on a demandé, comme un parent qui refuse de donner à son enfant tant qu'il n'a pas dit "s'il te plaît".
Le but de la prière est complètement différent : il s'agit d'arriver à la réalisation la plus claire possible que, par moi-même, je n'aurais même pas les choses les plus élémentaires de la vie, ni la santé (même pas respirer une seconde de plus!), ni les enfants, ni le revenu, ni le bonheur, ni quoi que ce soit dont j'ai besoin ou que je désire dans la vie, et que Le seul qui puisse tout fournir est Hachem.
=> Ainsi, plutôt que d'obtenir quelque chose (comme un distributeur de billets), la prière est comme un exercice de musculation spirituelle, où le but est de renforcer profondément en nous que : "Une personne doit se rendre compte qu'elle manque absolument de tout ce dont elle a besoin dans ce monde, et qu'il n'y a personne d'autre qu'Hachem qui puisse lui fournir ce dont il a besoin."

-> C'est en ce sens que nous pouvons comprendre la prière du roi Shlomo lors de l'inauguration du Temple, dans laquelle il demanda à Hachem que toute prière faite par un non-juif soit exaucée sans condition, alors qu'un juif ne devrait être exaucé que s'il le mérite.
Si un non-juif priait et n'était pas exaucé, il pourrait en venir à douter de l'existence d'Hachem ou du moins de ses capacités.
Un juif, en revanche, ne prie pas pour être exaucé. Même s'il n'obtient pas ce qu'il a demandé, il a atteint le but de la prière : créer/renforcer un lien avec Hachem et démontrer qu'il est conscient que sa vie et ses besoins sont entre les mains d'Hachem (voir Rachi sur Méla'him II 8,43).

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-> Si le but essentiel de la prière est d'atteindre la réalisation qu'Hachem est le seul à pouvoir me fournir ce que je veux, et que la prière n'est pas simplement un moyen de recevoir ce que j'ai demandé, alors dès que j'ai terminé mes demandes, j'ai déjà atteint avec succès le but de la prière et je peux remercier Hachem de m'avoir permis d'y parvenir. [c'est un succès car son but essentiel a été atteint! ]
Le 'Hovot haLévavot ('Hechbon haNéfech - chap.3) cite l'un des tsadikim qui terminait sa prière quotidienne par la déclaration suivante :
"Je ne T'ai pas fait part de tous mes besoins pour T'encourager à me les donner, car Tu sais ce qui est le mieux pour moi et comment me traiter.
Je l'ai fait plutôt pour que je sente combien j'ai besoin de Toi et pour T'exprimer que je mets toute ma confiance en Toi."

-> Le mot hébreu pour "monde" est "olam" qui est lié à "néélam" (être caché).
Nous n'avons pas de vision claire d'Hachem dans ce monde et Il semble nous être "caché". Même après avoir atteint une conviction clair et évidente de Son contrôle total sur le monde pendant la prière, nous allons parfois à nos occupations dans le monde extérieur et soudain Hachem "disparaît".
Nous sommes confrontés aux lois de la nature et à une vie de cause à effet qui semble défier toutes les leçons que nous avons apprises pendant notre prière, et nous sommes en grand danger de perdre toutes les connaissances que nous avons acquises.
[notre yétser ara, la façon de penser du monde environnant, la facilité de ne pas vouloir être redevable aux bontés constantes d'Hachem, ... et c'est pourquoi nous disons les mêmes prières tous les jours, car nous avons de nouveau besoin de nous renforcer. ]

C'est pourquoi nous devons prier encore et encore pour lutter constamment contre les influences extérieures et nous rappeler continuellement, selon les paroles du Mabit :
"Le but de la prière est de reconnaître et de démontrer qu'il n'y a personne au monde à qui il convient de s'adresser en dehors d'Hachem, car Il est le Maître du monde, et nous manquons de beaucoup de choses, comme cela est mentionné dans notre prière.
Nous les lui mentionnons afin de nous rendre compte qu'il n'y a personne d'autre qu'Hachem qui puisse répondre à nos besoins ou qui puisse nous sauver de toutes nos peines, et nous nous déchargeons sur Lui de notre fardeau."

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+ Prier = faire le but de la création du monde :

-> Nous avons vu dans le Mabit que le but de la prière est de reconnaître que nous manquons de tout ce dont nous avons besoin dans la vie et que seul Hachem, qui est le Créateur du monde, est seul capable de nous le fournir.
Le Ramban nous enseigne que ce n'est pas seulement l'objectif de la prière, mais aussi le seul but pour lequel Hachem a créé le monde.
En d'autres termes, chaque fois que l'on prie Hachem, on accomplit la kavanat hayétsira (l'intention de la Création du monde).

Dans les mots du Ramban :
"La signification de toutes les mitsvot est que nous devons croire en Hachem, notre D., et reconnaître qu'Il est notre Créateur. C'est le but de toute la création, car il n'y a pas d'autre raison à la création, et Hachem n'attend rien d'autre des humains qu'ils sachent et reconnaissent leur D. qu'Il les a créés.
Le but de nos prières et de nos synagogues, ainsi que l'importance de la prière publique, est qu'il y ait un lieu commun où les gens se rassemblent et reconnaissent qu'Hachem les a créés et les soutient, et qu'ils rendent ce fait public et Lui proclament : "Nous sommes Tes créations!""

-> Nous disons dans nos prières : "Béni soit-Il, notre D., qui nous a créés pour Sa gloire" (chébaranou likhvodo). L'Aboudraham (commentaire sur le Siddour) explique : "Hachem nous a créés pour Le louer, car telle est Sa gloire."
L'homme a été créé uniquement pour servir et louer Hachem, et ce faisant, il apporte honneur et gloire à Son Grand Nom.

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-> "Hachem a créé le monde uniquement pour que les gens aient de la "yir'a" de Lui."
Que signifie "yir'at Hachem" (généralement traduit par "crainte d'Hachem")?
La racine "roé" (ראה) signifie "voir", et le rav Shimshon Raphael Hirsch explique que "yir'at Hachem" ne signifie pas avoir craindre Hachem, mais plutôt être constamment conscient de Sa Présence :
"La pensée de Sa grandeur ne vous quitte jamais, et que partout, toujours et en toute chose, vous voyez le D. tout-puissant, grand, créatif, omniprésent, régnant sur tout ... "yir'at Hachem" signifie, strictement, de voir D. partout et de sentir votre propre petitesse dans Sa grandeur".
[bien entendu, le résultat d'une telle prise de conscience sera d'avoir une crainte d'Hachem et de ne pas Lui désobéir ou de faire quoi que ce soit qui ne soit pas conforme à Sa volonté]

=> En résumé, la "yir'at Hachem" est la conscience constante de la présence d'Hachem dans tout ce qui se passe. Cette prise de conscience est ce que le Ramban décrit comme le but de toute la création.
Et c'est l'objectif de nos prières de développer en nous une conscience profonde et sincère qu'Hachem est derrière toute chose (rien ne peut se passer sans qu'il fasse un décret le permettant).

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-> Le rav Israël Salanter a dit un jour avec humour : "Beaucoup de gens déclarent qu'Hachem est le roi des 7 cieux et des 4 coins du monde, mais ils oublient de l'accepter sur eux-mêmes!"
On peut dire qu'Hachem est le guérisseur des malades et, en même temps, penser qu'on est tout à fait capable de s'en occuper soi-même. On peut trouver un bon médecin et prendre des médicaments, et on ira bien. Cela prouve qu'on ne croit pas au contrôle total (à 1000%) d'Hachem sur le monde.
Qui m'aide à trouver le meilleur médecin? Qui fait en sorte que les médicaments soient efficaces?
Ce sont toutes les mains d'Hachem qui le font. C'est pourquoi nous devons demander à Hachem de nous guérir.
Les personnes qui peuvent se débrouiller seules ne demandent pas aux autres de les aider. En demandant l'aide d'Hachem, nous faisons une double déclaration : Nous ne pouvons pas nous aider nous-mêmes, et Toi seul peut le faire (Tu as des pouvoirs illimités, et un amour inconditionné pour nous).
Ce n'est qu'en niant nos propres capacités que nous déclarons pleinement le contrôle total et absolu d'Hachem sur nos vies.

-> Rachi (Vayétsé 30,8) propose une traduction de "tefila" par "une connexion".
La prière permet d'analyser et d'améliorer notre conscience et notre compréhension d'Hachem, créant en fait une relation et un lien entre nous et Hachem.
C'est le but ultime de la prière : ouvrir la voie à une vie de proximité et d'intéraction avec le Créateur du monde.
[pour nous, l'occasion de la prière est un but en soi. C'est un moment privé qu'on a entre nous et Hachem, où l'on peut créer une relation étroite avec papa Hachem (le boss de tout).
Nos demandes n'étant que des prétextes "secondaires" (à ces moments de proximité), car notre passage sur terre est afin de construire/muscler notre connexion/relation avec D. ]

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+ Le grand nom d'Hachem

Nous disons dans le kadich : "Que Son grand Nom soit béni pour toujours" (yéhé chémé rabba mévara'h léalam). La guémara (Shabbath 119b) dit que quiconque récite cette prière du kadich avec une concentration totale est récompensé par l'annulation de tout décret sévère à son encontre.
Les Tossafot cite un midrach qui dit que lorsque les juifs entrent dans une synagogue et récitent cette prière à haute voix, cela annule les décrets sévères qui ont été pris à notre encontre.

Qu'y a-t-il de si spécial dans cette prière du kadich qui peut renverser des désastres potentiels?

Le "grand nom d'Hachem" (chémé rabba) signifie la plus grande perception de D. qu'il soit possible à l'homme d'avoir. En d'autres termes, il s'agit de la reconnaissance la plus claire possible de l'existence de D. et de son contrôle sur le monde. Nous prions pour que le monde entier (c'est-à-dire chaque créature et chaque être humain), pour l'éternité (à chaque seconde et dans toutes les situations possibles, pour tous les temps), parvienne à cette reconnaissance d'Hachem.
En bref, il s'agit d'une prière pour que toute l'humanité accomplisse la kavanat hayétsira (l'intention avec laquelle D. a créée le monde).
Lorsque quelqu'un utilise tous ses efforts et sa concentration pour prier sincèrement afin que le monde atteigne le grand objectif qu'Hachem a prévu pour lui, sa récompense est que les décrets sévères sont annulés.
En effet, ces décrets ont pour seul but de nous ramener sur le bon chemin, de nous rappeler Hachem et de revenir à Ses voies. Si quelqu'un est déjà conscient qu'Hachem contrôle le monde et qu'il prie et espère que tous les autres le réalisent également, il n'est pas nécessaire d'apporter d'autres décrets sévères comme moyens pour le pousser à le lui rappeler.

[rav Avraham Tabor]

Réflexions sur la yirat Chamayim

+ Réflexions sur la yirat Chamayim :

-> Le rav Eliyahou Lopian enseigne que le but ultime qu'une personne doit s'efforcer d'atteindre est la yirat Chamayim (crainte du Ciel). Seule une personne dotée de bonnes midot peut atteindre une telle grandeur.

La racine des bonnes midot et de notre relation avec autrui est le 'hessed, qui signifie voir et ressentir la situation dans laquelle se trouve une autre personne.
Nos Sages enseignent que cette caractéristique est la clé pour atteindre la yirat Chamayim.

-> Le rav Wolbe (Alé Shour) explique cela par une analogie simple.
Un homme est assis dans sa chambre, les rideaux fermés. Il regarde autour de lui et ne voit que ses propres possessions et ses propres besoins. Il est complètement absorbé par son propre mode de vie. Il ne voit rien au-delà des murs de son monde privé. Soudain, quelqu'un tire les rideaux et ses yeux s'ouvrent sur un monde immense à l'extérieur. Il y a d'autres maisons, des gens qui marchent, des voitures sur la route et des avions qui volent au-dessus.
En un instant, il prend conscience de tout ce qui se trouve à l'extérieur.

Une personne qui vit dans l'état d'esprit "il y a Moi-même, et en dehors de moi il n'y a rien" (Yéchayahou 47,8), ne voit rien d'autre que lui-même et ses propres besoins. Il ne peut pas voir les autres. Il ne peut certainement pas voir Hachem.

Comme l'a dit un jour le rav Avigdor Miller : "Si vous ne pouvez pas remercier votre mère qui se tient devant vous pour le repas qu'elle vient de vous servir, alors vous pouvez être sûr que vous ne remerciez pas Hachem pour tout ce qu'Il fait pour vous, même si vous faites une très longue prière de la Amida et que vous vous prosternez très bas à Modim".

Comme le disent nos Sages (midrach haGadol) : "quelqu'un qui nie la faveur que son ami a faite pour lui finira par nier le bien qu'Hachem fait pour lui".

Mais quelqu'un qui pratique le 'hessed a ouvert ses rideaux au monde, et est capable de voir et de sentir les autres. Une fois ses yeux ouverts, il verra également Hachem dans le monde. Il verra la grande sagesse d'Hachem visible dans toute la nature. Il prendra conscience de l'infinie bonté avec laquelle Hachem fournit nourriture et subsistance à des milliards d'êtres humains et à l'ensemble des animaux, des poissons, des oiseaux et des insectes. Il observera la main d'Hachem qui guide sa vie personnelle et l'ensemble de l'histoire.

Cette prise de conscience est appelée yirat Chamayim.
Bien que yirat Chamayim soit généralement traduit par "crainte d'Hachem", les commentaires expliquent que la racine de yirat Chamayim est : réé, ce qui signifie "voir".
Il ne s'agit pas d'avoir peur d'Hachem, mais plutôt d'en être conscient.

Selon le rav Shimshon Raphael Hirsch ('Horev - chap.8) : "la pensée de Sa grandeur ne vous quitte jamais, et partout, toujours et en toute chose, vous voyez le D. tout-puissant, grand, créatif, omniprésent, qui gouverne tout ... la yirat Hachem signifie, strictement, voir D. partout et sentir notre propre petitesse dans Sa grandeur"
[ le résultat d'une telle prise de conscience est d'avoir peur d'Hachem, et de ne pas Lui désobéir ou de faire quoi que ce soit qui ne soit pas en accord avec Sa volonté. ]

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-> La guémara (Béra'hot 12b) nous enseigne que le verset : "Ne vous égarez pas après vos ... yeux" (lo tatouru a'haré ... éné'hem - Chéla'h Lé'ha 15,39) est une mise en garde contre la négation de l'existence d'Hachem.
C'est curieux. Nous associons normalement le fait de suivre ses yeux à la poursuite de désirs et de convoitises, alors que l'existence d'Hachem est un concept philosophique et idéologique. Comment comprendre alors l'affirmation de la guémara?

Le rav El'hanan Wasserman (Aggadeta - Kovets Maamarim) se demande comment il est possible de nier l'existence du Créateur. Les preuves qui attestent de la présence d'un Créateur sont tellement indéniables qu'elles sont écrasantes. [comment avec toute la perfection et les miracles du corps humain, de la nature, ... on peut affirmer que tout cela est le fruit du hasard.]
Le midrach rapporte que Rabbi Akiva a dit à un moqueur, que de la même manière qu'un vêtement tissé témoigne de l'existence d'un tisserand et qu'un livre témoigne de l'intelligence de son auteur, l'éclat insondable de tout ce qui existe dans le monde témoigne de l'intelligence d'un Être qui les a fait naître.

Rav El'hanan Wasserman conclut que c'est un trait inaltérable de la nature humaine que les désirs d'une personne influencent sa pensée.

Le plus grand désir des gens est de profiter des plaisirs de ce monde et de vivre une vie de "liberté", faire ce qu'ils veulent sans rendre de comptes à personne. Leur devise est "mangez, buvez et soyez joyeux car demain nous mourrons" (d'après Yéchayahou 22,13 et Kohélet 8,15).

Cette pulsion extrêmement puissante est le plus grand de tous les pots-de-vin qui aveugle et ridiculise les personnes les plus intelligentes. Pour satisfaire cette soif ardente de plaisir, ils doivent éliminer Hachem du tableau.
La reconnaissance d'un Créateur, qui a construit le monde dans un but précis et exige que nous contrôlions nos désirs et que nous nous soumettions à Sa volonté, limite fortement une vie de frivolité insouciante et de fautes.

Le seul moyen de vivre comme ils le souhaitent est d'en venir à nier l'existence d'Hachem. C'est pourquoi ils créent des théories et des hypothèses absurdes et ridicules pour calmer leur conscience et leur permettre de poursuivre leurs désirs.
Pour reprendre les termes du rav Wasserman, ils deviennent comme des ivrognes ; sous l'influence de l'alcool, même le plus grand des esprits est incapable de penser correctement.

C'est pourquoi nos Sages ont enseigné que l'interdiction de suivre ses yeux est une mise en garde contre le refus d'Hachem.
La véritable source de l'athéisme n'est pas une perspective philosophique, mais plutôt l'envie de l'homme de suivre ses désirs et ses envies. [on est aveuglé! ]
En revanche, une personne qui contrôle ses pulsions physiques conserve son intelligence humaine pure et intacte, et peut ainsi voir clairement la vérité la plus évidente et la plus indéniable, à savoir qu'Hachem a créé le monde et contrôle chaque chose qui s'y passe.
[un juif doit tendre vers : "chiviti Hachem lénegdi tamid (Téhilim 16,8 = à l'image du roi David : placer constamment face à nous Hachem ]

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-> La racine du mal :
-> Le rav Eliyahou Dessler (Kountress ha'Hessed - Mikhtav méEliyahou, vol.1) développe l'idée fondamentale qu'il existe 2 types de personnes dans le monde : les donneurs et les preneurs.
Un donneur est quelqu'un qui se consacre à aider les autres dans la mesure de ses capacités, alors qu'un preneur est totalement égocentrique et fait tout ce qu'il peut pour prendre aux autres et au monde tout ce qui peut améliorer son confort et son bonheur personnels.

Ce qui pousse un homme à suivre ses désirs et ses envies, c'est d'être un preneur.
Il veut tout ce qui lui permet de se sentir bien, et il est prêt à toutes les extrémités pour atteindre ce but. Plus il est tourmenté par ce trait de caractère, plus il courra après tous ses désirs.

Le rav Dessler conclut que, comme l'a expliqué le rav Wasserman, il finira par nier la présence d'Hachem dans le monde, car c'est le seul moyen pour lui de poursuivre sa course aveugle vers l'autosatisfaction.

Quel est le remède à cela? Comment retrouver la foi en Hachem?
Le seul moyen est de cesser d'être un preneur. Cela nous libérera de notre insatiable désir humain/animal d'autosatisfaction, ce qui à son tour, ramènera notre esprit à notre état pur et naturel (lié à notre source spirituelle divine élevée), un état dans lequel on voit clairement Hachem dans le monde.

Comment éliminer la tendance à prendre? En donnant !
Chaque acte de 'hessed (bonté), qui consiste à sortir de sa zone de confort pour penser à quelqu'un d'autre et l'aider, inculque lentement à l'individu le sens du don, tout en détruisant simultanément lentement notre désir de prendre.

Selon la guémara (Baba Batra 10a) : "Si quelqu'un donne ne serait-ce qu'une prouta [une petite pièce de monnaie] à un pauvre, il mérite de voir la Chékhina.
Par ailleurs, Rabbénu Yona (Béra'hot 21a, dans les pages du Rif) explique que même si Hachem n'est pas visible à l'œil humain, Sa présence et Son implication dans le monde peuvent être perçues en étudiant les merveilles du soleil, de la lune et des constellations. Être mekabel pnei Shechinah signifie acquérir une conscience accrue d'Hachem.
Une personne peut également acquérir cette conscience accrue d'Hachem en donnant de la tzedakah, car son esprit est désormais plus apte à comprendre Hachem dans le monde. [on se débarrasse de couches d'égo, on éveille notre sensibilité au divin (qui est présent dans autrui - âme)]

L'un des moments forts de la prière de Rosh Hachana et de Yom Kippour est la déclaration : "La téchouva, la téfilla et la tsédaka éliminent tous les mauvais décrets".
Ceci est basé sur la guémara (Yérouchalmi Taanis 2) qui cite comme source de la tsédaka le verset dans lequel Hachem exhorte les juifs : "Cherchez Ma présence" (Téhilim 27,8). Nos Sages ont compris que si Hachem nous supplie de Le trouver, c'est-à-dire de devenir plus conscients de Sa Présence, cela doit signifier qu'Il nous demande de faire du 'hessed, car c'est le moyen de s'éclaircir l'esprit pour pouvoir le faire (mieux le percevoir).

Cela explique la coutume répandue, citée dans le Choulkhan Aroukh (Ora'h 'Haïm 92:10), qui consiste à donner la tsédaka avant la prière. Le but de la prière est de prendre conscience et de comprendre la présence d'Hachem et son contrôle total sur le monde. Donner la tsédaka nous donne une plus grande capacité à atteindre ce but.
Le rav Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Chlomo) note que la guémara ne parle pas exclusivement de tsédaka ; tout acte de 'hessed accompli avant la prière remplit cette exigence.

=> C'est la profondeur de ce que le rav Wolbe écrit : "Si vous ouvrez les yeux pour voir les autres, vous verrez aussi Hachem".
Lorsque l'on ouvre les yeux pour voir les autres et que l'on devient un baal 'hessed, on restaure son esprit à son état naturel et non altéré. Il en résulte la clarté qu'Hachem a créé le monde et qu'il contrôle tout ce qui s'y trouve.

[en faisant du 'hessed, on ressent davantage la grandeur Hachem, et on peut donc davantage avoir de yirat chamayim. ]

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-> Nos Sages nous racontent qu'Avraham était en train de recevoir une prophétie lorsqu'il aperçut trois arabes sans prétention qui voyageaient dans le désert. Il demanda à Hachem d'attendre pendant qu'il allait accueillir les invités, et ce n'est qu'après leur départ qu'Avraham revint à sa conversation avec Hachem.
Nos Sages en déduisent qu'accueillir des invités est encore plus important que de rencontrer la Chékhina (présence Divine).
Le rav Eliyahou Dessler explique que la prophétie est le plus haut niveau de communication avec Hachem, un don d'Hachem au prophète. Et comme il s'agit d'un don d'Hachem, il n'est qu'occasionnel et ne dure que peu de temps.

Cependant, Avraham voulait devenir une personne qui voyait et était connectée à Hachem à tout moment. C'est pourquoi il cessa de parler à Hachem pour faire du 'hessed, car faire 'hessed est un acte de croyance en Hachem. Le fait d'agir comme un donneur élimine dans une certaine mesure le trait de caractère d'un preneur.
Cela a libéré l'intelligence d'Avraham pour qu'il parvienne à une clarté encore plus grande d'Hachem dans le monde. Il atteignit ainsi un niveau de grandeur qui le transforma en une personne qui voit Hachem à tout moment, et pas seulement pendant la prophétie.

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-> Ce n'est pas une coïncidence si Avraham a excellé dans le 'hessed et dans sa émouna totale en Hachem.
Jeune garçon, il commença à remettre en question les idolâtres et à chercher qui avait réellement créé le monde. Il vit un monde avec un plan et un but et fut convaincu qu'il devait y avoir un Créateur.

Il vit également que le monde était plein de bonté et réalisa que cet Être suprême avait construit le monde pour faire du bien à ses créations.
Afin d'imiter ce trait de caractère, Avraham commença lui aussi à pratiquer le 'hessed.
En conséquence, ce 'hessed purifia davantage son esprit en éliminant la corruption et l'aveuglement liés à l'habitude de prendre, ce qui lui permit d'atteindre une conscience encore plus grande d'Hachem et de Sa bonté.
Bien sûr, cela l'a poussé à faire encore plus de 'hessed pour imiter Hachem, éradiquant ainsi encore plus le trait de caractère de la prise et raffinant encore plus son esprit pur.

C'est ainsi que commença une spirale de grandeur. Plus il faisait de 'hessed, plus il prenait conscience de la présence d'Hachem dans le monde. Plus il se consacrait à la 'hessed dans son désir d'imiter Hachem, plus il découvrait la clarté d'Hachem.
Le résultat final fut un géant du 'hessed et de émouna, des caractéristiques qu'Avraham utilisa pour construire le peuple juif.

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-> Le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm - midot et Avodat Hachem - vol.1) approfondit cette idée.
Une personne qui reçoit du 'hessed acquiert une certaine conscience de ce qu'est le 'hessed.
Cependant, quelqu'un qui accomplit du 'hessed aura une bien meilleure appréciation du 'hessed accompli par d'autres. Il saura désormais ce que signifie penser aux besoins des autres. Il comprendra combien de réflexion, de temps et d'énergie ont été investis dans le 'hessed, comme il l'a fait lui-même lorsqu'il a aidé les autres. Son œil expérimenté remarquera désormais chaque détail que la plupart des gens ignorent complètement.

Le rav Friedlander illustre cette idée par une analogie simple.
Imaginez un artiste professionnel qui montre ses meilleures peintures à un groupe de visiteurs. Il explique chaque tableau et l'idée qui le sous-tend, en soulignant les différentes couleurs et nuances. La plupart des membres du groupe se montrent intéressés et impressionnés, mais sont rapidement prêts à passer à autre chose. Cependant, l'un des spectateurs est également un artiste. Son expérience est complètement différente de celle des autres. Il se délecte des nuances de chaque coup de pinceau.
Il admire le mélange subtil de couleurs et les ombres délicates que personne d'autre n'a remarquées. Il est impressionné par l'immense talent qui ne peut être remarqué que par l'œil expert et expérimenté d'un autre professionnel.

De la même manière, une personne qui ne pratique pas le 'hessed n'a pas les outils nécessaires pour voir tout le 'hessed qu'Hachem accomplit dans le monde. En revanche, celui qui pratique le 'hessed a tout ce qu'il faut pour apprécier les moindres détails et l'étendue incommensurable du 'hessed qu'Hachem accomplit constamment pour Ses créations.

Les nombreux actes de 'hessed d'Avraham ont non seulement éliminé toute trace d'une attitude de preneur, mais ont également élargi et approfondi sa capacité à comprendre l'étendue du 'hessed d'Hachem.
C'est l'une des raisons pour lesquelles nous sommes invités à suivre les traces d'Avraham afin d'accroître et de perfectionner notre 'hessed.
Voici une pensée forte à considérer : à cet égard, nous avons un avantage sur les anges, même les plus saints. Les anges sont les bénéficiaires de l'infinie bonté et du 'hessed d'Hachem, et ils louent Hachem sans cesse pour cela. Un juif, cependant, est capable d'accomplir le 'hessed lui-même.
Cela lui permet d'apprécier encore davantage la bonté d'Hachem envers Ses créations.

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-> Le rav Shlomo Wolbe ajoute une autre explication au fait que l'incroyable émouna d'Avraham s'est accompagnée d'un formidable 'hessed.
L'objectif ultime d'Avraham était d'enseigner au monde l'existence d'Hachem, de démontrer tout le 'hessed qu'Hachem fait pour tout ce qui existe dans le monde, et de prouver que l'octroi du 'hessed était la raison pour laquelle Hachem a créé le monde.
Pour atteindre cet objectif, Avraham doit d'abord présenter au monde le concept de 'hessed en général. Les gens devaient voir et ressentir par eux-mêmes l'énorme 'hessed qu'Avraham avait fait pour eux. Ce n'est qu'une fois qu'ils furent familiarisés avec le concept et l'étendue du 'hessed qu'un être humain peut accomplir qu'Avraham fut en mesure de leur enseigner le 'hessed d'Hachem.

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 33) explique qu'il s'agit là de l'une des idées fondamentales de la mitsva d'honorer ses parents. L'enfant doit reconnaître tout ce que ses parents ont fait pour lui, et par gratitude, il doit les honorer au mieux de ses capacités.
Il sera alors capable de reconnaître tout le bien qu'Hachem fait pour lui, et développera le désir d'honorer Hachem et d'accomplir Ses commandements.

[rav Avraham Tabor]

"Les mots de notre prière sont comme de la dynamite, mais les mots prononcés avec kavana sont comme une bombe atomique".
[rav Shimshon Pinkous]

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-> La prière que nous prononçons se compose de 2 parties : les mots que nous disons et les pensées (kavana) élevées qui les accompagnent.
[ nous terminons nos prières par : "Que les expressions de ma bouche et les pensées de mon cœur trouvent grâce devant Toi, Hachem" (yiyou lératson imré fi véégyon libi léfané'ha). Nous demandons que les 2 parties de la prière, les mots réels que nous avons prononcés et la kavana que nous avions à l'esprit, soient favorables aux yeux d'Hachem. ]
La partie la plus importante est la kavana que nous avons à l'esprit en prononçant les mots, mais sans verbaliser les mots, on ne remplit pas son obligation de tefillah.

Cette relation entre la kavana et la récitation est comparée à la relation entre l'âme et le corps.
Il est évident que l'essence d'un être humain est son âme (sa personnalité et sa source de vie), mais sans un corps physique, l'âme ne peut pas vivre ou fonctionner dans ce monde.
La kavana que nous avons pendant nos prières est la vie et l'âme de la prière, mais elle est inutile sans son corps, les mots eux-mêmes.
[rav Avraham Tabor]

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La guémara (Béra'hot 15b) note que l'on doit être très attentif à prononcer correctement les mots de notre étude de la Torah et de notre. Par exemple, si un mot commence par la même lettre que celle qui termine le mot précédent, il faut marquer une légère pause entre les deux mots pour s'assurer qu'on a bien dit deux mots distincts et qu'on ne les a pas lus comme un seul long mot incompréhensible.

Le Yessod véChorech haAvodah cite le récit d'un pieux tsadik qui rencontra un jour Eliyahou haNavi et lui demanda pourquoi il n'était toujours pas venu annoncer que le machia'h était en route.
Eliyahou haNavi répondit : "Parce que les gens ne savent pas qu'il faut faire attention dans leur prière à lire les mots et les voyelles correctement".
L'auteur donne l'exemple suivant : si quelqu'un veut faire une bénédiction avant de manger et qu'il la marmonne sans prendre soin de prononcer les mots correctement, cela équivaut à ne pas en dire du tout et c'est comme s'il avait mangé sans dire de bénédiction.

[ selon la halakha stricte, on remplit son obligation même sans s'assurer qu'on a lu chaque mot correctement, mais ce n'est qu'un bédiavad (pas idéal) et ce n'est certainement pas la manière correcte de faire une bénédiction (voir Shoulchan Aroukh ibid. 62:1 et Michna Broura). ]

Nos Sages (Sota 49b) enseignent que l'une des calamités qui surviendront à l'ère prémessianique sera : "la face de la génération sera comme la face d'un chien".
Le 'Hafets 'Haïm (Kovets Maamarim, Vol.1, p.301) explique au nom du rav Its'hak de Volozhin que si quelqu'un lance une pierre sur un chien, celui-ci se jette sur la pierre pour la mordre. Le chien ne comprend pas que ce n'est pas la pierre qui l'a frappé, mais la personne qui a jeté la pierre.
De même, à l'ère prémessianique, l'émouna des juifs faiblira et ils attribueront leurs malheurs à diverses causes sans comprendre que tout vient d'Hachem.

-> "Le Temple doit être situé à l'endroit le plus haut de la terre d'Israël, et Israël est la terre la plus haute de toutes les autres"
[guémara Zéva'him 54b]

-> Le terme "haute" (guavoha) n'a pas ici le sens de hauteur physique, mais le sens d'un haut niveau de sainteté (kédoucha) qui règne en terre d'Israël, et notamment à Jérusalem, à l'emplacement du Temple.
[Maharal - 'Hidouché Aggadot]

=> quand on parle de monter en Israël (alya), il s'agit principalement du fait de monter dans une réalité spirituelle beaucoup plus élevée que de là où l'on vient.

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-> Le Maharcha (Kidouchin 69a) dit que le monde est sphérique et que la terre d'Israël et le Temple sont situés au centre du monde.
Cela implique d'être plus proche des portes du Ciel par lesquelles le flux de spiritualité descend sur terre, en accord avec le verset : "[Israël] un pays sur lequel veille Hachem ton D. constamment" (Ekev 11,12) [en dehors d'Israël, c'est l'ange Tutélaire du pays qui est en charge des besoins, tandis qu'en Israël c'est directement Hachem. ]
C'est en raison de cette proximité avec les "portes" du Ciel que la terre d'Israël et l'emplacement du Temple sont considérés comme les lieux les plus "hauts" du monde.
[haMakné - Kidouchin 69a]

Même lorsqu'un homme est dominé par quelqu'un qui lui fait du mal, il doit comprendre que tout vient d'Hachem, et l'homme qui lui fait du mal n'est que le bâton par lequel [D.] punit les coupables ...
Donc, lorsqu'un homme battu cherche ensuite des stratégies et supplie son poursuiveur d'avoir pitié, sans penser à rechercher l'aide d'Hachem, il est comparable à un homme frappé par un bâton ou une canne qui pleure et supplie abondamment le bâton et la canne au lieu de supplier la personne qui brandit ces armes" et il n'y a pas de plus grande sottise.

La demande adressée au bâton ne sert à rien ; au contraire, elle cause du tort car cette requête mal dirigée montre qu'on ne reconnaît pas qu'Hachem est la cause du malheur ; elle suscitera donc une punition supplémentaire.
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]

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-> Nos Sages (Sota 49b) enseignent que l'une des calamités qui surviendront à l'ère prémessianique sera : "la face de la génération sera comme la face d'un chien".
Le 'Hafets 'Haïm (Kovets Maamarim, Vol.1, p.301) explique au nom du rav Its'hak de Volozhin que si quelqu'un lance une pierre sur un chien, celui-ci se jette sur la pierre pour la mordre. Le chien ne comprend pas que ce n'est pas la pierre qui l'a frappé, mais la personne qui a jeté la pierre.
De même, à l'ère prémessianique, l'émouna des juifs faiblira et ils attribueront leurs malheurs à diverses causes sans comprendre que tout vient d'Hachem.

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-> Dans le Réchit 'Hokhma (Chaar HaAnava, Chap. 3), il est dit qu'il faut être content lorsque quelqu'un nous humilie. C'est Hachem, en réalité, qui nous envoie cette petite punition pour nous purifier de nos fautes et nous épargner un châtiment bien plus important dans le monde futur.

-> Rabbénou Yona (Michlé 3,26) écrit que les difficultés qu'un homme connait dans ce monde sont souvent une expiation pour ses fautes. Comme la punition pour la faute est beaucoup plus forte dans le monde futur que dans celui-ci, il faut être content d'avoir des difficultés ici-bas, car elles nous évitent une souffrance bien plus grande.

Un Maître de Torah reçoit du Ciel un flux de Torah et de sagesse.
Lorsque ce Maître fait entrer sous ses "ailes" ses disciples (talmidim), ces derniers bénéficient, sous l'influence du Maître du même flux de Torah que lui et l'intégreront selon leur capacité ou leur état de préparation.
[rav 'Haïm Chmoulévitz - Si'hot Moussar - si'ha 41]

La Torah permet le shalom avec les nations

+++ La Torah permet le shalom avec les nations :

+ Lors du don de la Torah au peuple d'Israël, la voix d'Hachem retentit d'une extrémité à l'autre du monde; tous les rois idolâtres furent saisis de tremblements dans leurs palais ; ils entonnerent un chant de louanges, comme il est dit : "Dans son palais, tous de proclamer : Gloire!" (Téhilim 29,9).
Ils se rassemblèrent tous autour de Bil'am l'impie et lui demandèrent : "Quelle était cette voix puissante entendue? Peut-être un déluge va-t-il se déverser dans le monde ...?
Bil'am répondit ... Hachem a juré de ne plus provoquer de déluge sur le monde.
Les rois dirent à Bil'am : Peut-être provoquera-t-Il non pas un déluge d'eau, mais un déluge de feu?
Bil'am répondit : Hachem a juré de ne plus détruire' toute chair.
Les rois demandèrent : Quelle était alors cette voix tonnante entendue?
Bil'am répondit : Hachem a dans Son trésor un bien précieux [la Torah], conservé depuis 974 générations avant qu'Il ne crée ce monde, et Il a voulu le donner à Ses enfants ...
Les rois s'écrièrent alors : "Que Hachem bénisse Son peuple par la paix! (Hachem yévaré'h ét amo bashalom - Téhilim 29,11).
[guémara Zéva'him 116a]

=> Pourquoi les rois idolâtres s'écrièrent-ils : "Que Hachem bénisse Son peuple par la paix!" ?

-> Selon Rabbi Méir (guémara Bétsa 25b), du fait que les juifs sont impétueux (azim - עזים), la Torah leur a été donnée, afin de calmer leurs ardeurs.
Si la Torah ne leur avait pas été prescrite, aucune nation n'aurait pu leur résister.
Ainsi, grâce à la Torah (oz - עז), le shalom peut exister entre Israël et les nations.
C'est pourquoi, les rois des nations ont proclamé : "Que Hachem bénisse Son peuple par le shalom!" en réponse à "D. a donné la Torah à Son peuple".
[Maharcha]