Aux délices de la Torah

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"La subsistance est supérieure à la guéoula, car la guéoula se fait par l'intermédiaire d'un ange, tandis que la subsistance se fait par D. lui-même" (midrach Béréchit rabba 97,3)

Nous voyons que la guéoula se fait par l'intermédiaire d'un ange, car il est dit : "L'ange qui m'a délivré" (Vayé'hi 49,16). Nous voyons que les moyens de subsistance viennent directement de D., car il est dit : "Tu ouvres Ta main et tu combles les besoins de tout ce qui vit" (Téhilim 145,16).

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,28]

J’aime Hachem, car Hachem m’aime

+ J'aime Hachem, car Hachem m'aime :

"Il m'embrassera avec les baisers de Sa bouche, car Son amour est meilleur que le vin" (Chir haChirim 1,2)

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20) enseigne :
Il y a deux niveaux dans le service D.
Certains aiment D. parce qu'Il montre son amour en acceptant volontiers notre service divin et en récompensant chaque personne, en fonction de ses actes, par d'abondantes bontés. Il nous récompense généreusement, nous donnant une récompense que "nul œil ne peut prévoir" (guémara Béra'hot 34b).
En raison de la récompense qu'une personne reçoit pour son service, elle va aimer D. d'un amour total.

Mais il existe un niveau plus élevé de service à D.
Il y a ceux qui aiment D. simplement parce que Hachem les aime, même s'ils ne reçoivent aucune récompense pour Le servir.
L'amour de D. est si cher, si précieux et si délicieux qu'en raison de cet amour lui-même, nous l'aimons d'un amour consommé.
L'amour qu'Il a manifesté en nous choisissant comme Son peuple nous est plus précieux que toute autre chose.
[chaque mitsva, témoigne qu'Il nous a choisi parmi toutes les autres nations, et sont un signe de Son amour infini pour chaque juif (ex: "Hachem a voulu donner des mérites (énormes) aux juifs, et pour cela Il leur a multiplié la Torah et les mitsvot")]

[ Ailleurs, sur le verset "qu'Il m'embrasse avec [littéralement, 'de'] les baisers de Sa bouche", le rabbi de Berditchev (Chir haChirim 3) commente :
nous déclarons que notre amour et nos baisers pour Lui ne sont que le résultat des baisers de Sa bouche, c'est-à-dire uniquement en raison de Son amour pour nous, et non parce que Son amour pour nous nous profitera d'une manière ou d'une autre.
Nous l'aimons d'un amour total simplement à cause de son amour pour nous ...

C'est le sens de la phrase "Car Ton amour vaut mieux que le vin" = "Ton amitié et Ton amour pour nous, comme le dit le verset : "Je t'aime", dit Hachem" (Mala'hi 1,2), valent mieux pour nous que le vin.
Le "vin" fait ici référence au plaisir spirituel avec lequel Il nous récompensera bien, d'un royaume si sublime que "nul œil ne l'a jamais vu".
Notre amour pour Lui n'est pas motivé par l'attente de cette bonne récompense, mais exclusivement par Son amour pour nous, la seule chose qui soit vraiment précieuse, chère et agréable pour nous.
C'est pourquoi nous l'aimons d'un amour total, parfait. ]

L’impact de l’humilité sur nos prières

+ L'impact de l'humilité sur nos prières :

-> "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison" (midrach Vayikra rabba 34:8).
Lorsqu'une personne prie, elle doit se considérer comme appauvrie, comme si elle n'était rien, ainsi qu'il est dit : "Une prière pour le pauvre" (téfila léani ki yaatof - Téhilim 102,1).
[cette phrase peut être comprise comme signifiant : "La prière est quelque chose que l'on doit aborder comme si l'on était un pauvre" (en mérite, que l'on dépend pour tout à 100% d'Hachem, sans aucun plan B) ]

Lorsqu'une personne se considère comme importante (par son orgueil), une accusation est portée contre elle d'en haut.
De plus, les seules klipot (forces d'impureté/du mal) qu'une telle personne est capable de couper de leur source de force vitale, sont ceux qui correspondent à sa stature actuelle, mais pas celles qui sont soit plus élevées que son niveau, soit plus bas, puisqu'elle n'a aucun lien avec eux.
Mais lorsqu'une personne est humble, se considérant comme un pauvre, alors elle est capable de couper [toutes les klipot] même celles qui existent aux niveaux inférieurs.
[en se sentant "néant" (face à la grandeur infinie d'Hachem), nous réduisons à néant les anges Accusateurs qui pourraient empêcher nos prières d'être exaucées. ]

En se considérant comme pauvre et humble, et en priant, on accorde en fait de la bonté à D., car, comme nous l'avons mentionné plus haut, "plus que le maître de maison ne fait pour le pauvre, le pauvre fait pour le maître de maison."

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,19]

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=> L'humilité nous permet d'affaiblir les forces du mal.
Nos prières étant plus exaucées, nous faisons davantage plaisir à Hachem car Il pourra davantage nous combler de belles bénédictions.

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-> Hachem écoute avec attention les paroles du pauvre, ouvre les fenêtres du ciel et accepte sa prière avant toutes les autres, parce qu'il s'adresse à Lui, seul à seul, comme le laisse entendre le verset : "Devant Hachem, il répand sa plainte" (Téhilim 102,1).
A ce moment-là, les anges demandent les uns aux autres : "Que fait Hachem?"
On leur répond : Il s'occupe avec amour de Ses ustensiles cassés, c'est-à-dire des pauvres au cœur brisé. Car le pauvre aspire à verser des larmes en adressant sa plainte devant le Roi, et Hachem aspire à les recevoir, alors que même Moché dut attendre longtemps (40 jours) avant d'être agréé.
[Zohar - Balak 195a]

En principe, le plaisir principal d'une personne devrait provenir de la contemplation, pour ainsi dire, de D., [c'est-à-dire de la contemplation de sa grandeur, de sa providence, de sa bonté, et ainsi de suite.]
Nous savons cependant que tout plaisir continu, même s'il s'agit d'une chose essentiellement très bonne, incommensurablement bonne, finit par diminuer, car l'homme s'y habitue.
C'est pourquoi Hachem condense parfois son éclat à ceux qui Le servent avec constance. Cela leur permet de s'élever à un niveau supérieur, afin que le plaisir ne soit pas constant, les empêchant ainsi de stagner.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20]

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=> Hachem se cache parfois à nous afin que nous ne soyons pas "ennuyés" (habitués/désintéressés) par le plaisir constant de la révélation divine.
Nous ne devons pas s'attrister que D. semble par moment s'éloigner de nous, mais au contraire on doit témoigner notre attachement en toute circonstance, et savoir qu'à l'image de parents s'éloignant de leur enfant apprenant à marcher vers eux, Hachem a toujours les bras ouverts (amour infini) pour chaque juif souhaitant qu'il marche spirituellement parlant au mieux vers Lui.

Une joie en entraînant une autre

+ Une joie en entraînant une autre :

-> "Je me réjouirai avec D" (choch achich b'Hachem - Yéchayahou 61,10).
Mon maître, le Maggid de Mézéritch interprète la double forme du verbe "se réjouir" (choch achich) [littéralement, "se réjouir, je me réjouirai") comme suit : "Je me réjouis, et de plus, je me réjouis d'avoir eu le privilège de "contempler l'agrément de D." (la'hazot bénoam Hachem - Téhilim 27,4) et de me réjouir de Le servir. Cela même me rend heureux/joyeux d'avoir le privilège de me rapprocher d'Hachem et de prendre plaisir à Le servir avec tout ce dont Il m'a comblé."

C'est ce que signifie le verset lorsqu'il dit : "me réjouir, je me réjouis" (choch achich) = "Je me réjouis et je suis heureux d'avoir mérité de me réjouir en D. et de tirer du plaisir de Son service."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20]

=> Nous devrions être joyeux de servir D., et doublement joyeux du fait que nous sommes joyeux de Le servir.

La "téfila" (prière), est un terme renvoyant à l'attachement et à la connexion. La prière permet de nous attacher et de nous lier avec Hachem.
L'homme est fini, alors que D. est infini. Ainsi, par la prière, une personne s'élève d'un état fini à un état infini.
[...]

Il est dit dans la guémara (Baba Batra 10a) qu'une personne doit donner à la tsédaka avant la prière.
La charité (tsédaka) a pour propriété de détruire les klipos (forces d'impureté/mal), ce qui permet à une personne de prier ensuite avec un cœur pur.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,19]

Hachem prend plaisir à la prière de tout juif

+ Hachem prend plaisir à la prière de tout juif :

-> Toute personne doit renforcer sa conviction que Hachem accepte la prière d'absolument chaque juif.
Bien que D. soit appelé "grand, courageux et redoutable" (El hagadol, aguibor véanora - Amida) et que "personne ne puisse épuiser ses louanges [à faire à D.]" (Téhilim 65,2), la prière du peuple juif est très précieuse aux yeux d'Hachem.
Même si un juif se trouve à un niveau spirituel très bas, D. tire un immense plaisir de ses prières.

Cependant, une personne ne devrait pas penser, que si la bonté de D. est si grande, alors quel est le besoin pour elle de prier avec un cœur brisé et contrit?
Après tout, même si elle ne le fait pas, D. acceptera sûrement sa prière!
Il ne faut pas penser cela.

Avant chaque prière, on devrait plutôt réfléchir à la multitude d'anges qui servent Hachem. Bien que chaque ange [classique] couvre un tiers du monde (midrach Béréchit rabba 68:12), tous ces anges sont aussi minuscules qu'une graine de moutarde comparés à un seul ange de dit "ofan" (les ofanim), et tous ces ofanim, comparés à un seul ange dit 'haya (les 'hayot), sont également minuscules.
Lorsque nous comparons ces 'hayot au Trône de gloire de D., ils ne sont rien non plus [comme inexistants en comparaison].
Et tous les anges demandent : "Où est la gloire de D.?"(ayé mékom kévodo - répétition du moussaf).
Alors maintenant, cher [lecteur] mortel, laisse tes oreilles entendre ce que ta bouche dit dans tes prières quotidiennes (1ere bénédiction avant Shéma du matin) : "Ces anges sont tous bien-aimés, tous sont purs, tous sont puissants, tous sont saints, et tous accomplissent la volonté de leur Créateur avec crainte et avec effroi" (koulam aouvim ...).
Si ces grands anges servent Hachem de cette manière, une personne devrait d'autant plus trembler et frémir lorsqu'elle se tient debout pour prier [en face à face] devant un si grand Roi. Tous ses membres devraient véritablement trembler ...

De cette prière, Dieu tire un immense plaisir, et cette prière suscite la générosité de D. pour tous les mondes. Car tout dépend des actes des mortels, de nos prières, de nos chants et de nos louanges.
C'est ainsi que nous pouvons discerner la grande bonté d'Hachem. Bien qu'Il soit un Roi redoutable, comme nous l'avons expliqué plus haut, il n'en reste pas moins qu'à Ses yeux, nos paroles sont extrêmement précieuses, que ce soit dans notre étude de la Torah ou dans notre prière.

Nous pouvons ainsi reconnaître le grand amour d'Hachem pour nous. Il est si grand qu'Il nous appelle Ses "frères", comme l'explique le Zohar (2:55b) dans le verset "Pour l'amour de mes frères et de mes amis" (léma'an a'haï véréaï - Téhilim122,8).

Il s'ensuit qu'en raison de cet attribut, à savoir que D. désire nos prières et nos louanges, en dépit de notre si grande médiocrité, Hachem est quelque peu compréhensible pour nous après tout.
C'est pourquoi nous disons "Tu" (ata), en nous référant à D. (dans nos bénédictions) à la 2e personne du singulier, lorsque nous "Te reconnaissons". Cela est possible parce que nous sommes "tes frères", comme nous l'avons expliqué plus haut.
[cela témoigne de l'immense proximité, affection et complicité que nous avons aux yeux d'Hachem, peu importe ce qu'on a pu faire de bien ou de mal. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,8]

Pourquoi souffrons nous? (selon le rabbi de Berditchev)

+ Pourquoi souffrons nous? (selon le rabbi de Berditchev) :

-> Lorsqu'un juif souffre, à D. ne plaise, les bontés éventuelles précèdent en fait la souffrance, car l'intention d'Hachem en administrant la souffrance n'est pas la souffrance elle-même, mais les bontés qui en résultent, qui la précèdent donc dans les plans de D.
La seule raison pour laquelle D. fait souffrir une personne est qu'à travers la maladie (douleur physique/mentale), la personne devient un récipient pour recevoir la générosité de D., tout comme nous constatons que lorsqu'une personne souhaite transformer un petit ustensile en un plus grand, elle doit d'abord le briser.
De même, lorsque Hachem désire conférer plus que ce qu'une personne peut recevoir, il lui envoie d'abord une souffrance ou une maladie, que D. nous en protège, ce qui revient à briser le petit récipient pour l'agrandir par la suite.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 48,20]

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=> Lorsque Dieu nous inflige des souffrances, c'est toujours pour nous permettre d'être mieux préparés à recevoir les bienfaits qu'il nous accordera par la suite.

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-> Il existe un principe selon lequel lorsque D. accorde des bienfaits aux nations [non juives], Il le fait pour les récompenser du bien qu'elles ont fait en ce monde, afin de pouvoir les punir de leurs fautes dans le monde à Venir.
Pour le peuple juif, c'est l'inverse qui est vrai. Afin d'augmenter notre récompense dans le Monde à Venir [éternel], Il nous punit dans ce monde [éphémère].

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,9]

[dans ce monde, une petite souffrance dans ce monde, équivaut à énormément de souffrances dans le monde à Venir.
On ne les demande pas, c'est douloureux, mais si on en a eu il faut savoir que la valeur des souffrances est énorme pour notre éternité! ]

Tout ce qui se passe a pour but la délivrance [personnelle et/ou collective].
Les mauvaises choses n'arrivent que pour servir de cause à la bonté qui s'ensuit.
(ki araa ou assiba latova)

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayigach 45,27]

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=> Tous les événements [qui nous semblent] négatifs sont en fin de compte inévitablement destinés à produire des résultats positifs.
[gam zou létova (cela aussi est pour le bien) = ce n'est pas que de belles paroles, mais au-delà de transformer la rigueur en miséricorde, cela est le constat qu'on aura dans le monde de Vérité. ]

Mon maître, le Maggid de Mézéritch, enseigne : "Tout comme il y a de la lumière et de l'obscurité dans le monde, il y a aussi de la lumière et de l'obscurité dans l'esprit de l'homme".
Cependant, lorsque l'on entend les paroles d'un tsadik, l'intellect/l'esprit d'une personne est purifié et ses yeux sont illuminés.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayigach 45,12]