Aux délices de la Torah

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9 Av – Hachem souffre de nous avoir éloignés de Lui

+ 9 Av - Hachem souffre de nous avoir éloignés de Lui :

-> Que manque-t-il exactement à Hachem depuis la destruction du Temple?
Le Temple était le lieu de résidence d'Hachem dans ce monde. Le Temple était l'endroit où Hachem se réjouissait avec nous, Sa nation élue.
[...]
Qu'est-ce que cela signifie pour nous?
Nous devons nous rappeler que nous sommes les enfants d'Hachem. Ferions-nous intentionnellement de la peine à nos parents? Comment se sentirait un fils s'il apprenait que son père a été chassé de chez lui et laissé dans la rue, sans nourriture ni abri? Ne ferait-il pas tout ce qui est en son pouvoir pour aider à améliorer la situation? Combien plus grave serait la situation si le fils était lui-même à l'origine du malheur de son père! Le fils ne serait-il pas accablé de chagrin?

Nous sommes les enfants d'Hachem, comme le dit le verset : "Vous êtes les enfants d'Hachem, votre D." (Réé14,1). Nous devons ressentir le souffrance de la Présence Divine (Ché'hina) et le chagrin d'un fils qui sait que la douleur de son père vient de ses propres actions, car ce sont nos fautes qui ont détruit le Temple et envoyé la Ché'hina en exil.
Au cours des 3 semaines qui séparent le 17 tamouz au 9 av, nous devons concentrer nos pensées sur la souffrance de la Ché'hina dans son état d'exil.
[...]

Avant d'abuser des plaisirs de ce monde, nous devons prendre du recul et réaliser que si la Présence Divine est en exil, nous ne devrions pas nous amuser au maximum.
Nous devons également comprendre que l'accomplissement du commandement de désirer le machia'h ne consiste pas seulement à nous débarrasser de nos souffrances personnelles.
Nous devrions aspirer à ce que la souffrance de la Ché'hina prenne fin, comme nous le disons dans la Amida : "car en Ton salut/délivrance (celui d'Hachem, pas le nôtre), nous espérons chaque jour" (ki lichouaté'ha kivinou kol ayom).

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+ Nous sommes si éloignés de notre papa Hachem :

-> Une autre cause de la souffrance de la Présence Divine est que le peuple juif, les enfants d'Hachem, se sont tellement éloignés de notre Père.
Nos mitsvot et nos bonnes actions sont souvent accomplies avec de mauvaises intentions, comme celle de recevoir une récompense.
Nous devrions faire les mitsvot simplement pour donner à Hachem le plaisir d'accomplir Sa volonté.
Parfois, les gens font même les mitzvos à contrecœur et sans enthousiasme, comme s'il s'agissait d'une sorte de punition. Nous n'apprécions pas le fait que les mitsvot sont données pour notre bien.
Cette attitude découle de l'énorme éloignement qui nous sépare d'Hachem. Cette rupture nous empêche de ressentir Son puissant amour pour nous et de réaliser que tout ce qu'Il fait pour nous est pour notre bien.
Cette distance [que nous Ses enfants adorés] avons avec Lui cause une grande douleur à Hachem.
Et la pire souffrance pour la Ché'hina est lorsqu'une personne transgresse une mitsva parce qu'elle ne ressent pas l'amour d'Hachem.
[Hachem est parfaitement parfait, Il n'a besoin de rien. Les mitsvot ne sont que des moyens afin de pouvoir nous lier davantage spirituellement avec Lui. ]
[...]

Notre âme a parcouru une distance si grande [pour venir dans ce monde depuis le Trône Divin] ; nous sommes si loin de notre Père céleste.
Nous devons travailler sur nous-mêmes pour minimiser notre concentration sur la matérialité et augmenter notre concentration sur le spirituel afin de combler le fossé entre Lui et nous, pour que Sa Présence soit avec nous et dans nos maisons. [car Hachem nous aime tellement, et Il souffre de nous voir loin de Lui. Le Temple représente le lieu sur terre où Hachem s'unissait, se réjouissait, avec Ses enfants bien aimés, et donc son absence est un deuil, une perte, une souffrance énorme.]
[rav Gamliel Rabinovitz]

9 Av – Se connecter avec Hachem

+++ 9 Av - Se connecter avec Hachem :

+ Comme un père qui a perdu un enfant :

-> Notre exil a déjà duré tant d'années. Nous avons été exilés de notre terre pendant des milliers d'années, incapables de reconstruire le Temple à cause de nos fautes.
Malheur au Père dont les enfants ont été exilés devant lui. Malheur aux enfants qui ont été exilés de la table de leur Père. Combien grande est la douleur d'Hachem, avec Sa table vide devant Lui, Son héritage désolé, et Ses enfants dispersés à travers le monde.

Imaginez une personne qui a perdu un parent. Combien est grand son désir de revoir l'être aimé, d'avoir ne serait-ce qu'une occasion de plus de passer du temps ensemble. Imaginez maintenant à quel point Hachem, qui nous aime bien plus qu'il n'est humainement possible de le faire, désire voir Ses enfants exilés rentrer chez eux. Essayons de partager la douleur d'Hachem avec Lui.

En vérité, nos esprits limités ne peuvent pas saisir la profondeur de l'amour qu'Hachem a pour nous.
Notre Père aimant nous a dit par l'intermédiaire de son prophète Yirmiyahou (31,2) : "Je t'aime d'un amour impérissable".
Combien grande doit être Sa douleur et puissante Sa souffrance lorsqu'Il voit à quel point Ses enfants bien-aimés souffrent. En effet, lorsque Hachem nous voit souffrir, Il souffre avec nous, pour ainsi dire, comme nous le disent les versets (Téhilim 91,15 ; Yéchayahou 63,9) : "Je suis avec lui (tout juif) dans sa souffrance" et "toute leur souffrance est douloureuse pour Lui (Hachem)".

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+ Les téfilin d'Hachem - Son lien avec nous :

-> La michna (Sanhedrin 6:5) enseigne : "Lorsqu'une personne souffre, comment la Ché'hina (Présence Divine) réagit-elle? Je suis accablée par ma tête, je suis accablée par mon bras".
Hachem ne veut pas que les gens souffrent. Il pleure avec eux lorsqu'ils pleurent.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar 2, Ch.12) explique la profondeur de cette michna.
Les mots "Ma tête" et "Mon bras" font référence aux tefillin portés par Hachem. La guémara (Béra'hot 6a) dit qu'Hachem porte des tefillins sur lesquels sont inscrits des versets de la Torah qui font l'éloge du peuple juif.
Les tefillin d'Hachem représentent son attachement à notre personne et son désir de répandre la bonté sur nous.
Une personne souffre lorsqu'il y a un blocage dans la bonté qu'elle reçoit d'Hachem. Si le lien avec Hachem s'est affaibli, la bonté d'Hachem diminue. Un juif doit reconnaître que tout le bien qu'il possède provient de son lien avec Hachem, et que toute douleur et toute souffrance surviennent lorsque Hachem nous cache Son visage.
C'est pourquoi, lorsqu'un juif souffre, Hachem agonise à cause de ses téfilin, criant que le lien qu'ils représentent s'est affaibli.

En gardant cela à l'esprit, la raison pour laquelle une personne en deuil ne porte pas de tefillin le premier jour de son deuil devient très claire.
Nos téfilin, qui contiennent des versets louant Hachem, sont notre lien avec Hachem. Cependant, pendant cette période où une personne éprouve l'immense douleur de la perte d'un être cher, son lien avec Hachem, et la bonté qu'Il nous accorde, s'est affaibli. C'est donc un moment inapproprié pour porter les tefillin.

Une autre guémara peut également être expliquée sur la base de ce même concept.
La guémara (Béra'hot 63a) affirme que toute personne qui fait d'Hachem un partenaire dans sa détresse doublera ses moyens de subsistance. En d'autres termes, si une personne dans le besoin se concentre sur la douleur de la Ché'hina, plutôt que sur sa propre souffrance, elle sera récompensée par l'amélioration de ses moyens de subsistance.
À première vue, il ne semble pas y avoir de lien entre cet acte méritoire et sa récompense.
Pourtant, ces deux éléments sont intimement liés. La souffrance d'une personne indique une rupture dans sa relation avec Hachem. Lorsqu'elle s'attache à ressentir la douleur d'Hachem, elle répare cette rupture ; elle se reconnecte avec la source de tout bien.
Lorsqu'une personne rétablit sa relation avec Hachem, il est tout à fait naturel que ses moyens de subsistance prospèrent, car Hachem est la source de la subsistance d'une personne.

Cela devrait être une source de grand encouragement pour nous.
Même dans les moments les plus difficiles, nous ne devons pas désespérer ; nous pouvons encore grandir. Nous pouvons profiter de ces occasions pour nous connecter à Hachem en concentrant nos larmes et notre chagrin sur la souffrance d'Hachem, qui souffre avec nous.
En outre, nous devrions nous lamenter sur l'affaiblissement de notre lien avec Hachem, ce qui renforcera ce lien.
[rav Avraham Ausband]

Pleurer le Temple = mériter la première résurrection des morts

+ Pleurer le Temple = mériter la première résurrection des morts :

-> La guémara (Taanit 30b) nous dit que celui qui pleure Jérualem méritera de se réjouir de sa reconstruction, mais que celui qui ne pleure pas le Temple ne méritera pas cette joie.

-> Le Ritva, l'un des plus grands Richonim, donne une explication fascinante de cette guémara.
Il écrit qu'il y aura 2 étapes à la résurrection des morts.
La première aura lieu au moment de la reconstruction du Temple, et la seconde se produira bien plus tard.
Cette première résurrection des morts est destinée à ceux qui ont pleuré le Temple. Ils mériteront de participer à sa joyeuse reconstruction.
La seconde résurrection des morts est destinée à ceux qui n'ont pas pleuré la destruction du Temple comme il se doit. Ils n'assisteront pas à cet événement spectaculaire.
Tous les justes mériteront certainement la résurrection des morts, mais pour ceux qui n'ont pas pleuré le Temple, leur résurrection des morts arrivera trop tard pour qu'ils puissent assister à sa reconstruction.

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+ Ressentir la douleur :

-> Le Meïri, un autre grand Richon, dit ce qui suit : pour qu'une personne soit classée parmi celles qui pleurent Jérusalem, il ne suffit pas de jeûner le jour du 9 Av ou de dire les Kinot, car le deuil est dans le cœur.
On peut accomplir toutes les halakhot correctement, mais si l'on ne ressent pas réellement dans son cœur la douleur et la souffrance, on ne méritera pas de voir la reconstruction du Temple.

=> Ainsi, une personne peut tout faire correctement : elle jeûne, elle fait le prières du 9 Av, elle dit les Kinot, elle est assise sur le sol ; elle fait tout ce qu'elle est censée faire le 9 Av. Mais tout cela n'est pas suffisant.
Le Meïri nous enseigne que si l'on accomplit cette mitsva par cœur, sans ressentir de douleur dans son cœur, on n'est pas en rapport avec la véritable essence du 9 Av.

[nous avons 3 semaines où l'on doit se préparer à ressentir le 9 Av pleinement la perte du Temple. ]

Ressentir la destruction du Temple

+ Ressentir la destruction du Temple (par le rav Yérou'ham Olshin) :

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 6b) nous disent qu'il y a des choses spirituelles qui se tiennent : "béroumo chel olam" (au sommet du monde), mais les gens ne les apprécient pas et n'en profitent donc pas. [un exemple donné est la prière]
L'Alter de Kelm explique que "béroumo chel olam" fait également référence au fait que ces choses ont la capacité d'élever une personne à de grandes hauteurs, mais que les gens n'en font pas un usage approprié.
[en ce sens, Rachi (Béra'hot 6b) dit : la prière fait partie des choses qui se tiennent au sommet du monde, mais que les gens traitent avec légèreté. ]
Nous pourrions peut-être ajouter qu'il y a aussi des périodes de l'année qui peuvent élever une personne, mais nous ne profitons pas des opportunités qu'elles offrent. Bein Hamétsarim (du 17 tamouz au 9 av) est l'une de ces périodes.

Le rav 'Haïm Friedlander (dans son Sifté 'Haïm) écrit que les gens pensent parfois que les jours de Bein Hamétsarim ne sont que des jours difficiles qu'il faut "traverser", "supporter".
En réalité, comme l'a dit un jour le rav Israël Salanter : "une personne peut grandir le jour du 9 Av, tout comme elle peut grandir le jour de Yom Kippour".
[Sa formulation actuelle implique que l'on peut grandir encore plus le jour du 9 Av que le jour de Yom Kippour]
Malheureusement, les gens ne profitent pas de ces jours comme ils le devraient.
Bien sûr, nous accomplissons toutes les pratiques de deuil que nos Sages ont instituées pour ces jours, mais nous ne considérons pas ces jours comme une période de croissance spirituelle.

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+ Avoir de la douleur dans notre coeur :

-> Nous savons tous que le 9 Av est une période de deuil.
En fait, nos Sages (guémara Taanit 30b) nous garantissent : "Quiconque pleure le Temple méritera d'être témoin de sa réjouissance".
Cependant, le Meïri écrit que si une personne accomplit toutes les lois du 9 Av par cœur, sans aucune introspection pour stimuler son cœur à pleurer, elle ne méritera pas d'assister à la reconstruction du Temple.
C'est pourquoi notre mission première, le jour du 9 Av, est de ressentir sincèrement la tristesse et la douleur causées par la destruction du Temple.

Le rav Aharon Kotler (dans son Michnat Rabbi Aharon) écrit que la partie la plus importante de notre deuil du 9 Av est la "douleur que nous ressentons dans nos cœurs". Toutes les lois de Tishah B'Av ont pour but d'inciter notre âme à ressentir véritablement la douleur de la destruction du Temple et de l'exil dans lequel nous nous trouvons. Cependant, ajoute le rav Kotler, malheureusement, à notre époque, cette partie intégrante du deuil (d'avoir de la douleur dans notre cœur) est pratiquement perdue.
Or, le rav Kotler a dit cela il y a plus de 50 ans. À notre époque, la situation est probablement encore pire.

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+ La racine de notre souffrance :

-> Comment pouvons-nous réussir à ressentir une véritable douleur dans nos cœurs à propos de la destruction du Temple, quelque chose que de grands tsadikim ont déjà décrit comme étant très difficile à parvenir?

Le rav Aharon Kotler écrit : "Tout ce qui arrive au peuple juif est lié à la destruction du Temple ; toutes nos souffrances en découlent".
Le peuple juif a traversé, et continue de traverser, les situations les plus difficiles. Nous avons enduré des souffrances inimaginables. Pourtant, chaque calamité que nous vivons est une conséquence de la destruction du Temple.

Le midrach relate l'histoire d'une femme qui vivait à côté de Rabban Gamliel et qui avait perdu un jeune enfant. Nuit après nuit, Rabban Gamliel l'entendait pleurer des larmes amères à cause de cette perte.
Lorsqu'il entendait ses pleurs, cela lui rappelait la destruction du Temple ('hourban), et il pleurait avec elle sur cette destruction jusqu'à ce que ses cils tombent.

Cette histoire soulève 2 questions évidentes :
Premièrement, au fil des générations, les tsadikim ont toujours pleuré Jérusalem, alors pourquoi le saint Rabban Gamliel avait-il besoin des pleurs de sa voisine pour lui rappeler de pleurer sur le Temple?
Deuxièmement, alors qu'elle pleurait la perte de son fils, et que Rabban Gamliel pleurait le Temple. Comment le midrach peut-il dire que Rabban Gamliel "pleurait avec elle" ?

D'après ce que nous avons discuté, les réponses à ces questions sont évidentes. Rabban Gamliel avait compris que "tout ce qui arrive à Klal Yisrael est lié à la destruction du Temple", et que le 'hourban était à l'origine du décès tragique de ce jeune enfant.
Rabban Gamliel avait toujours pleuré la destruction du Temple, mais il avait maintenant une autre raison de pleurer. Il avait compris qu'il n'existait pas de souffrance individuelle ; la souffrance personnelle de chaque personne est une continuation du 'hourban.
Par conséquent, il pleurait avec elle, parce qu'il comprenait que sa perte était un produit du 'hourban.

Il est très difficile de ressentir la douleur d'un 'hourban qui s'est produit il y a si longtemps. Cependant, malheureusement, nous connaissons tous de nombreux événements douloureux qui se sont produits au cours de notre génération. Qu'il s'agisse de tragédies personnelles ou des difficultés rencontrées par le peuple juif dans son ensemble. Nous pouvons certainement nous identifier à ces souffrances.
Ces souffrances/douleurs nous brisent le cœur. Ces souffrances ne font-ils pas partie du Temple? Bien sûr que si!
[ex: le Temple avait le pouvoir d'expier nos fautes, et donc de nous éviter tant de souffrances qui viennent en réparation de nos fautes. De plus, le Temple de permettait une proximité accrue avec Hachem, et donc de mériter de tellement davantage de bénédictions (on aurait trouvé notre zivoug, on aurait facilement des enfants, on aurait moins de souffrance, plus de joie, ... ]

Nous devons comprendre ce que Rabban Gamliel savait. Tous les souffrances et toutes les destructions que le peuple juif a subis au fil des générations ne sont pas des incidents isolés. Ils découlent de la destruction du Temple.
Si nous intériorisons ce message, nous serons capables de ressentir la douleur du 'hourban dans nos cœurs.

Certaines personnes voulaient faire de la Shoa une journée spéciale de commémoration, mais le rav Elazar Shach s'y est fermement opposé. Il a compris que l'Holocauste (Shoa) est inclus dans la destruction du Temple.
Il s'agit également d'une conséquence du fait que nous n'avons pas de Temple. Par conséquent, il n'est pas nécessaire de créer un jour de deuil pour l'Holocauste ; il est déjà inclus dans le deuil du 9 Av.

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+ Notre destruction spirituelle :

-> Il existe un concept supplémentaire qui, s'il est intériorisé, peut nous aider à apprécier la grande perte du Temple.
Nos Sages (guémara Sota 49a) nous disent : "Depuis le jour où le Temple a été détruit, il n'y a pas de jour dont la malédiction ne soit pire que le jour précédent".
Quelle est la signification de cette affirmation?

Il semble que nous vivions beaucoup plus confortablement qu'il y a quelques années. [ex: on la climatisation, les voitures, ... ]
Le rav Chatzkel Levenstein explique que nos Sages font référence à un déclin spirituel, à la fois des individus et du peuple juif dans son ensemble. Il n'y a pas un jour où le déclin de peuple juif n'est pas plus grave que le jour précédent.

En comprenant cela, nous pouvons mieux comprendre la kina [lue le 9 Av] dédiée aux 10 grands Tanna'im qui ont été tués par les Romains. Cette kina ne concerne pas simplement des tragédies sans rapport avec la destruction du Temple ; elle fait en fait partie du 'hourban.
Lorsque Hachem a détruit le Temple, il ne s'est pas contenté d'enlever le bois et les pierres. Il a enlevé la sainteté, la pureté et les niveaux élevés de Torah que peuple juif avait atteints.
Par conséquent, lorsque le Temple a été détruit, les grands Tanaïm de cette génération ont également été enlevés. Cela aussi faisait partie du 'hourban. C'est pourquoi, le jour où nous pleurons le 'hourban, nous pleurons également la perte de ces tsadikim. Nous pleurons le fait qu'il nous manque leur sainteté et leur Torah, qui sont toutes liées à la destruction du Temple.

La contemplation de ces idées devrait faire partie intégrante des pensées de chacun pendant cette période de deuil. Nous devons réaliser que le 'hourban (destruction [spirituelle]) n'a pas pris fin avec la destruction [physique] du Temple.
Les niveaux spirituels décroissants que nous connaissons aujourd'hui sont des conséquences du 'hourban.
Pleurer le fait que le peuple juif n'est pas au niveau spirituel qu'il devrait être doit faire partie intégrante du deuil de Jérusalem.

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+ La plus grande douleur de l'exil :

Le Gaon de Vilna nous transmet la réflexion suivante.
Le verset (Chir Hachirim 5,8) dit : "Si tu trouves mon bien-aimé, que lui diras-tu, que je suis malade d'amour pour lui".
Le peuple juif dit aux anges : "Si vous trouvez Hachem, dites-lui que je suis malade d'amour pour lui".
C'est tout ce qu'ils doivent lui dire? Y a-t-il un manque de choses à lui dire? Parlez-lui des souffrances incroyables que le peuple juif a endurées depuis le début de l'exil. Parlez-lui de la situation difficile dans laquelle se trouve le peuple juif aujourd'hui.
Le Gaon de Vilna souligne : Mais non! Le peuple juif ne fait que mentionner à quel point Hachem nous manque. Ils décrivent seulement à quel point notre séparation d'avec Lui est douloureuse, parce que cela est plus douloureux que toutes les souffrances physiques que nous avons endurées.

[ainsi, le 9 Av notre douleur peut être sur les souffrances personnelles, collectives et sur notre envie de davantage de spiritualité. Mais notre plus grande douleur doit être sur le fait que sans le Temple nous sommes trop éloignés de notre bien-aimé, dont nous sommes malade d'amour pour Lui. (nous pleurons le fait que : papa Hachem nous tu es trop loin de nous! Ta proximité nous manque! ) ]

Ne pas dire le Nom d’Hachem en vain

+ Ne pas dire le Nom d'Hachem en vain :

-> Le 3e Commandement : " Tu n'invoqueras pas le Nom d'Hachem ton D. en vain" (lo tissa ét chem Hachem Eloké'ha lachav - Yitro 20,7) est plus qu'une injonction évidente contre le fait de jurer faussement ou d'utiliser le nom d'Hachem de manière inappropriée.
Il s'agit également d'un appel fervent à ne pas abuser de notre potentiel, symbolisé par le Nom divin qui est ancré dans chaque âme juive.
Ne pas s'élever vers les hauteurs spirituelles qui sont à notre portée équivaut à abuser de l'esprit Divin qui est en nous. Ignorer notre étincelle céleste, c'est la porter en vain.

Ainsi, la conclusion de ce verset : "car Hachem n'absoudra [littéralement, ne purifiera] personne qui prend Son Nom en vain", peut être considérée comme un avertissement : même si Hachem aide ceux qui souhaitent se purifier [comme l'ont dit les Sages (Shabbath 104a) : quelqu'un qui souhaite se purifier recevra l'aide divine], cela ne s'applique pas à ceux qui gâchent leur potentiel.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

[ainsi, le 3e Commandement = ne gâche pas tes potentialités internes!  (tous juifs a des potentialités Divines, de part la partie Divine (âme) en lui)]

+ Le mot hébreu pour la "vie" est : 'haïm (חיים), qui est un pluriel.
C'est parce que nous vivons dans 2 mondes, puisque chaque action que nous faisons dans ce monde affecte l'autre monde.

Lorsque l'on quitte ce monde, seules la Torah et les bonnes actions (maasim tovim) nous accompagnent (Pirké Avot 6,9). C'est ce à quoi fait allusion le mot "mét" (מת), qui est un acronyme de maasim tovim et de Torah.
Le mot mét (la mort) nous rappelle donc que nous devons vivre dans un but supérieur.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> b'h, issu du dvar Torah : https://todahm.com/2022/09/28/37251

Inviter Hachem à notre étude de Torah

+ Inviter Hachem à notre étude de Torah :

-> Celui qui s'engage uniquement dans l'étude de la Torah (et non dans le 'hessed) est comme quelqu'un qui n'a pas de D. [kol aossek baTorah bilvad, domé kémi chéén lo Elokaï - guémara Avoda Zara 17b]
Cela peut être compris comme faisant référence à quelqu'un qui s'engage dans la Torah seul (bilvad), sans attachement (dvékout) et sans conscience d'Hachem. C'est comme quelqu'un qui n'a pas de D.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4:6,7) écrit qu'avant d'apprendre, il faut avoir l'intention de s'attacher à Hachem.

Même au milieu de l'apprentissage, on peut s'arrêter un peu pour penser à la crainte d'Hachem et ce n'est pas considéré comme une perte de temps (bitoul Torah), car cela permet à la Torah de rester près de soi.

La guemara ('Haguiga 9b nous dit qu'il n'y a pas de comparaison entre quelqu'un qui apprend un sujet de Torah 100 fois et quelqu'un qui l'apprend : méa véé'had (101 fois).
Une autre signification est qu'il n'y a pas de comparaison entre celui qui apprend un sujet 100 fois et celui qui l'apprend 100 fois avec le é'had (Hachem).

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-> On a vu que nous devons développer notre conscience que Hachem est à nos côtés pendant notre étude. Cela est une réalité comme l'enseigne le rav Yaakov Adès :
Depuis la destruction du Temple, les juifs ont été exilés, la Providence erre (il s'agit d'une parabole), et il ne reste plus que la Torah.
Lorsque les juifs s'y adonnent , ils deviennent un sanctuaire en miniature où elle peut se réfugier et se reposer.
Cette idée illustre l'affirmation de nos Sages (guémara Béra'hot 8a) : "Depuis la destruction du Temple, il ne reste plus à Hachem dans ce monde que les 4 coudées du domaine de la loi".

Nos Sages ont également dit : "D'où sait-on que même si une seule personne étudie la Torah, la Providence Divine réside avec elle? C'est parce qu'il est dit : 'En tout lieu où Je mentionnerai Mon Nom, Je viendrai vers toi et Je te bénirai'.
[en étudiant la Torah on permet que Hachem réside davantage en nous, et qu'Il nous bénisse!]
De plus, il est écrit dans le midrach (Michlé) : 'Car celui qui Me trouve a trouvé la vie : Hachem dit : Je Me trouve en tout lieu avec tout celui qui est plongé dans les paroles de la Torah, c'est pourquoi il est dit : 'Car celui qui Me trouve a trouvé la vie'."

Hachem ne punit pas les nations non-juives jusqu'à ce qu'elles aient atteint le quota complet de péchés, au-delà duquel Il ne fait plus preuve de miséricorde. C'est alors qu'Il les châtie, souvent en les anéantissant. D'anciens empires aussi puissants que l'Égypte, la Perse, la Grèce, Rome et Carthage ont disparu ou sont devenus sans importance.
Cependant, Hachem n'agit pas de la sorte avec Israël (voir Yirmiyahou 30,11). Le monde survit, qu'il y ait ou non un empire romain, mais le monde ne pourrait pas survivre sans Israël.
C'est pourquoi Hachem punit Israël au coup par coup afin qu'il ne soit jamais détruit.
[Sia'h Its'hak]

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-> Si un emprunteur a une dette énorme à payer, il peut être trop difficile pour lui de la régler en une seule fois. Au lieu de cela, le gentil créancier dit à l'emprunteur qu'il peut payer en plusieurs fois.
De la même manière, c'est ainsi qu'Hachem punit, petit à petit, car sinon, c'est trop pour nous. (voir Radak sur Téhilim 6,2)

On pense à tord que seules nos grandes souffrances/épreuves servent d'expiation, le reste est une sorte de naturalité propre à la vie :
La guémara (Arakhin 16b) détaille à quel point un petit ennui peut correspondre à la définition du terme "souffrance".
Rabbi El'azar dit que l'on peut affirmer que quelqu'un souffre lorsqu'il possède un vêtement tissé sur mesure, mais qui ne lui va pas parfaitement.
La guémara rétorque que le terme couvre des contrariétés encore plus petites que cela, comme par exemple : le fait de mettre sa chemise dans le mauvais sens de sorte qu'il faut la retirer pour l'enfiler de nouveau ou celui de mettre la main dans sa poche dans le but de sortir 3 pièces, mais de n'en avoir retiré que 2. La nécessité d'avoir à replonger la main dans sa poche pour s'emparer de la 3e pièce est qualifiée de "souffrance".

Le Maharcha (Shabbath 77b) émet l'idée qu'au lieu d'envoyer des souffrances de la taille d'un rocher, pouvant écraser un individu, Hachem broie cela en de tous petits cailloux (ex: douleurs supportables, petits contretemps/malheurs) qui finiront par obtenir le même résultat, tout en l'importunant le moins possible.

C'est pour cette raison que le Séfer ha'hinoukh (mitsva 311) explique que nous sommes jugés une fois par an, à Roch Hachana, afin que nos péchés ne s'accumulent pas au point de devenir trop importants.
De cette façon, nous sommes punis petit à petit et comme il est dit : "ohavo nifra miménou mé'at mé'at" (on recouvre la dette de celui qu'on aime/apprécie, petit à petit - guémara Avoda Zara 4a)
[le Séfer ha'hinoukh poursuit : c'est donc grâce à ce jour (de Roch Hachana) que le monde existe encore, et il est donc normal que ce jour soit un Yom Tov. ]

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-> Dans la Haggada de Pessa'h, nous disons : "véhi chéamda ... éla chébé'hol dor va'dor omdim alénou lé'haloténou" (à chaque génération, ils s'acharnent sur nous pour nous anéantir) = car c'est au fil du temps que nous avons reçu le châtiment, petit à petit.
[en apparence c'est un fait négatif de se dire qu'à chaque génération on nous attaque, persécute, mais en réalité cela témoigne que Hachem nous aime en permettant l'expiation de nos fautes petit à petit, génération après génération. C'est ainsi que ceux qui nous persécutent disparaissent, et que nous restons éternellement debout (et surtout davantage purs et remplis de mérites dans le monde à Venir)! ]
[rav Yéhochoua Alt]

La ville de ‘Hévron

+++ La ville de 'Hévron :

"Il vint jusqu'à 'Hevron" (Chéla'h Lé'ha 13,22)

-> Lorsque Kalev est venu à Hévron [à Méarat haMakhpéla] : "Il alla se prosterner sur les tombes des Patriarches. Il dit : Pères du monde, priez pour moi afin que je sois sauvé du mauvais conseil des autres explorateurs." (guémara Sota 34b).

-> Le Ramban ('Hayé Sarah 23,19) écrit que l'acquisition du Méarat haMakhpéla est écrite dans la Torah pour faire connaître le lieu de sépulture des Patriarches (Avot) puisque nous sommes obligés de l'honorer.
Le Min'hat Elazar (dans son shu"t 1:68) écrit qu'honorer les tsadikim et nos Patriarches consistent à aller prier sur leurs lieux de sépulture.

-> Rabbénou Bé'hayé ('Hayé Sarah 23:2) écrit à propos de Kiryat Arba, appelée aussi 'Hévron, que quiconque y est enterré est relié en haut, dans la ville d'Hachem, aux 4 camps de la Ché'hina ('Hevron, a pour racine 'hibour, qui signifie relier). Ce n'est pas pour rien que les Avos l'ont désiré.
De là, les âmes méritent d'être connectées à leur racine qui est le Kissé haKavod (le "Trône Divin de Gloire").

-> Le Zohar (Béréchit 38b) nous informe que les portes du Gan Eden se trouvent près de l'entrée du Méarat haMakhpéla.

-> Le Zohar (1;127a) nous enseigne que "l'entrée du paradis (Gan Eden)" correspond à la caverne de la Ma'hpéla, située à 'Hévron, et tous les êtres humains passent à travers cette caverne lorsqu'ils quittent ce monde.
Le Zohar fait également mention du fait qu'après qu'Avraham soit entré dans la caverne pour l'inspecter, il aperçut "une porte ouverte vers le paradis", et "de plus, il vit une lumière brillante qui éclairait la caverne".
[En hébreu, la racine à l'origine du mot 'Hévron, signifie : "joindre" ('hibour). C'est un lieu de jonction entre le Ciel et la terre. Il en ressort une notion de perception d'une lumière, et d'un lieu de passage entre 2 domaines (la terre et le Ciel). ]

-> Le Zohar (paracha Lé'h Lé'ha - p.81a) nous explique que le nom : 'Hevron vient du mot : 'Hibour, car dans la grotte de Makhpéla se trouve l'ouverture du Gan Éden, le monde d'ici-bas et le monde futur étant reliés.

-> Le Zohar ('Houkat 183a) nous dit que le lieu de l'enterrement de Moché et la caverne où sont enterrés Aharon et Myriam sont tous reliés.
Rabbi 'Haïm Vital (Hagahot 4) explique ces cavernes (où ils sont enterrés) sont liés entre eux, mais également avec Méarat haMakhpéla pour les relier aux Patriarches.

-> Le Mégalé Amoukot (Bé'houkotaï 25) rapporte que toutes nos prières montent par le Méarat haMakhpéla.

Nombreux sont ceux qui ont prié dans cet endroit spécial. Qui fut le premier à y prier?
Au-delà des odeurs spirituelles élevées qui s'y trouvent, Avraham a également vu une lumière émerger au milieu de la grotte. C'est là qu'il priait et c'est là qu'Hachem lui parlait. C'est pourquoi il désirait cet endroit.

-> Le midrach (Eikha Pessikhta Rabbati 24) raconte que Yirmiyahou y a prié au moment de la destruction du 1er Temple, lorsque les ennemis sont entrés dans le heichal et l'ont brûlé.

-> Plus tard dans l'histoire, nous avons une lettre du Rambam, dans laquelle il raconte qu'il est allé de Jérusalem à 'Hevron, où il a prié à la Méarat haMakhpéla. Il écrit que ces 2 jours (le 6 et le 9 mar'hechvan) : "j'ai fait le vœu que ce soit pour moi comme un Yom Tov avec prière, joie, nourriture et boisson." [rapporté dans le Séfer 'Harédim - mitsva hatéchouva - fin chap.3]

-> Le Bartenoura écrit dans une lettre :
"Je n'étais pas encore dans la ville sainte de Jérusalem car je suis allé à 'Hevron et j'y ai habité pendant de nombreux jours jusqu'à ce que le fait d'y vivre me soit tellement cher, presque plus que Jérusalem (kim'at yoter mi' Yérouchalayim)".
Il existe également une tradition selon laquelle l'enterrement à 'Hévron est préférable à celui de Jérusalem". [Darké Tsion - p. 52]

Dans une lettre que le Ramban (fin de son Torat haAdam) adresse à son fils, Rabbi Na'hman, il fait part de son projet de se rendre à 'Hevron pour prier là où les Avot sont enterrés et pour se faire une sépulture à proximité.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Erouvin 19a) compare la Méarat HaMa'hpéla aux organes du corps d'une femme qui permettent le développement d'un bébé en elle.
Il écrit que tout comme le corps d'une femme contient de nombreuses veines et organes qui mènent à son utérus, où un fœtus se développe, de même, notre monde contient des "artères" qui mènent au Gan Eden.
Ces artères se trouvent dans la ville de 'Hevron, plus précisément à la Méarat HaMa'hpéla.

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"S'il te plaît, ne m'enterre pas en Egypte" (Vayé'hi 47,29)

Une des 3 explications de Rachi est : les morts ensevelis hors de la terre d'Israël "vivent" dans la souffrance des migrations souterraines.
[Ils sont obligés d'endurer la souffrance de rouler à travers des tunnels pour atteindre la terre d'Israël pour la résurrection des morts]

Par ailleurs, la guémara (Kétoubot 111b) enseigne qu'au moment de la résurrection des morts, les tsadikim vont jaillir et se lever à Jérusalem.

=> Quel est l'intérêt de l'enterrer à 'Hevron, si Yaakov devra quand même subir des souffrances pour atteindre Jérusalem?

-> Le Mérafsin Igri répond que ceux qui sont enterrés en dehors d'Israël devront rouler dans le sol jusqu'à atteindre Jérusalem, et là ils ressusciterons.
Par contre, ceux qui sont enterrés ailleurs qu'à Jérusalem, vont d'abord revenir à la vie là où ils sont enterrés, et ensuite ils pourront marcher normalement jusqu'à Jérusalem.
Cette cette première douleur (rouler dans le sol) que Yaakov voulait éviter.

-> Le Arizal écrit qu'il existe une cavité souterraine qui relit directement la grotte de Ma'hpéla ('Hebron) au Kotel. D'ailleurs, c'est par ce trajet que chaque veille de Shabbath, après le midi juif, nos Patriarches vont au Kotel.
On comprend mieux pourquoi, Yaakov ne s'est pas préoccupé d'être enterré à 'Hebron.

-> Le rav David Twerski (le premier Rabbi de Tolna) rapporte les paroles de nos Sages que si une personne est méritante, des anges Célestes vont amener sont cercueil jusqu'en terre d'Israël, au moment de la résurrection des morts, lui évitant ainsi les douleurs liées au déplacement.
De même, les anges vont retirer d'Israël ceux qui ne méritent absolument pas d'y être ressusciter.
C'est pourquoi, Yaakov a insisté pour être enterré en terre d'Israël, car dans son énorme humilité, il ne se considérait pas comme un tsadik, ne méritant pas que les anges viennent l'apporter en Israël.

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-> b'h, voir également la grandeur de nos tsadikim après leur mort : https://todahm.com/2020/07/20/14197-2

Les morts éprouvent du plaisir lorsque leurs proches se rendent sur leur tombe et qu'ils les sollicitent [d'intervenir auprès d'Hachem] ...
[ Sefer 'Hassidim - 710]