Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La coutume veut que l'on prenne un peu de vin de sa coupe en disant les mots "dam, vaéch, vétimrot assan", ainsi que lors de la récitation des 10 plaies (makot) et des simanim pour les makot (initiales des plaies).
La raison pour laquelle nous agissons ainsi est de démontrer que ce que Hachem a affligé aux égyptiens en Egypte n'était qu'une petite goutte d'eau par rapport à ce que Hachem fera dans la guerre de Gog et Magog, le signe avant-coureur de la venue du machia'h.
[Zé'her léPessa'h]

[nous devons développer avec beaucoup de détails les miracles énormes que nous a fait Hachem en Egypte, et ensuite on doit réaliser que cela n'est qu'une goutte par rapport à ce qu'on aura très rapidement lors de la guéoula finale. ]

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-> Qu'est-ce que Rabbi Yéhouda a ajouté établissant un simanim des plaies, en prenant les raché tévot.
Rabbi Yéhouda essayait de minimiser les 10 plaies, comme s'il voulait dire que bien qu'ils aient démontré une partie de la puissance de Hachem, ce n'était qu'une très petite démonstration de Sa puissance.

[même si on passerait toute notre vie à rapporter des grandeurs d'Hachem, cela ne sera qu'une goutte dans l'infinie de Sa grandeur! ]

-> Nous faisons tomber un peu de vin (pendant le passage des plaies du Séder) pour se rappeler que "étsba Elokim", c'est le doigt d'Hachem! [tout vient à 100% d'Hachem, du coup on peut s'attendre à tout (bien au delà de notre imagination actuelle)! ]
[Darké Moché]

La gématria de "גאולה" (guéoula) est la même que celle de "אדם" (adam - l'homme), ce qui nous indique que la guéoula est la réalisation de l'objectif de "אדם", tel qu'il était au début de la Création.
[Bat Ayin]

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[ Qui est appelé "Adam"? Seul Israël (les juifs) est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a)]

Le dernier jour, on peut rectifier tous les jours

+ Le dernier jour, on peut rectifier tous les jours :

"Vous compterez pour vous-même à partir du lendemain du Shabbat ... jusqu'au lendemain du septième Shabbat, vous compterez cinquante jours" (Emor 23,16)

-> Le rabbi de Kobrin (rapporté dans le séfer Kitvé Ramam) explique :
Même si les 50 jours [du Omer] se sont écoulés et qu'une personne ne constate aucune amélioration en elle-même et qu'elle en est toujours au premier niveau [de son développement spirituel], il y a tout de même de l'espoir, car le lendemain du 7e Shabbat, on peut compter les 50 jours.
[A Shavouot,] on peut passer par tous les niveaux en une seule journée, comme si on avait utilisé tous les jours [propices du Omer] correctement.

"Ceux qui placent leur espoir en Hachem acquièrent de nouvelles forces" (Yéchayahou 40,31)

-> "Si tu mets ta confiance en Hachem et que tu crois en Lui de toute ton âme, Il te donnera en échange tout ce que tu désires."
[Baal Yitav Lev - au Maharam Chik ]

La téchouva est importante en ce qu'elle change le midat hadin (attribut divin de Rigueur) en midat hara'hamim (attribut divin de misériorde).
[Birkat Moadé'ha lé'Haïm ]

Respecter Shabbath = je décrète, Hachem réalise

+ Respecter Shabbath = je décrète, Hachem réalise :

-> Il est dit dans le midrach Tan'houma que les égyptiens ont été avisés en ce qu'ils voulaient que le peuple juif soit ne fassent pas Shabbath.
Dans un autre midrach (Chémot rabba 25,12), il est dit que, quand on est shomer Shabbath, on peut prendre un décret, et Hachem fera en sorte que cela se réalise.

Si le peuple juif avait respecté le Shabbath comme il se doit, il aurait décrété qu'ils soient libérés d'Egypte, et Hachem aurait accompli ces paroles.
Ainsi, les égyptiens ont élaboré un plan judicieux pour ne pas permettre au peuple juif de respecter le Shabbath.
[Ténoufa 'Haïm ]

Etudier la Torah dispense de mauvaises choses

+ Etudier la Torah dispense de mauvaises choses :

-> Il est dit dans le midrach Bamidbar rabba qu'il y a 275 parachiyot dans la Torah, [ce qui correspond à la guématrie de] "רעה".
[la paracha à laquelle il est fait référence ici n'est pas ce que nous appelons une paracha hebdomadaire, mais plutôt des pauses dans la Torah où un nouveau paragraphe commence. ]
Celui qui fait des efforts dans la Torah, c'est-à-dire les 275 parachiyot de la Torah, est sauvé de "רעה" (raa - tout ce qui mauvais, mal).
La Torah est appelée "טוב", comme il est dit : "ki lé'ka'h tov natati la'hem" (Michlé 4,2).
Lorsque quelqu'un ne se consacre pas à la Torah, le רעה lui retombe dessus.

Le Chakh al haTorah dit, à propos du verset : "Et ils placèrent sur le peuple d'Israël des chefs de corvée" (Chémot 1,11), que la guématria de "charé missim" (chefs de corvée - שָׂרֵי מִסִּים) est la même que "בטול תורה" (bitoul Torah).
Les égyptiens voulaient s'assurer que le peuple juif ne faisaient pas d'effort dans la Torah, comme le midrach (dans Téhilim) rapporte que Hachem a dit au roi David : "Tu fais des efforts dans la Torah, et je mènerai tes batailles".
[l'idée est que les efforts, les souffrances que nous mettons dans la Torah, sont autant de souffrances (de רעה) en moins nécessaires à avoir dans d'autres aspects de la vie].
[Zé'hira lé'Haïm]

Les Bné Israël quittèrent l'Egypte "avec de grandes richesses" (bé'rékhouch gadol - Lé'h Lé'ha 15,13-14) [en accorda avec la promesse d'Hachem à Avraham]
Le terme pour : richesses, possessions est : "ré'houch" (רכש) dont les lettres s'écrivent pleinement : ריש כף שין, dont les lettres intérieures sont : נפשיי.
C'est une allusion au fait que la grande richesse que les Bné Israël ont pris est une richesse de l'âme, Hachem nous donnant généreusement beaucoup de biens spirituels.
[Ora'h 'Haïm ]

Choul’han Orékh – le repas du Séder

+ Choul'han Orékh - le repas du Séder :

-> Dans certains cas, la consommation physique d'un repas, lorsqu'elle est menée avec les bonnes intentions et un esprit de sainteté, peut en fait être une expérience spirituelle.
C'est ce que l'on trouve, par exemple, dans le cas d'Its'hak qui ordonna à son fils : "Fais pour moi des mets délicats que j'adore, apporte-les moi et je les mangerai, afin que mon âme te bénisse avant que je ne meure" (Toldot 27,4).
Its'hak était une âme très élevée et pure, et il n'était manifestement pas en quête d'un simple plaisir matétiel ; cet événement avait plutôt des connotations plus profondes et plus spirituelles.

De la même manière, le repas du Séder est de nature spirituelle, rappelant (et faisant allusion à) la fête du Léviathan, qui doit avoir lieu à l'ère messianique (cf. Baba Batra 75a).
[Chlah haKadoch ]

L'accomplissement de la mitsva de raconter le récit de la sortie d'Egypte renforce notre émouna en Hachem, ce qui fait que la midat ha'din (attribut Divin de Rigueur) se transforme en midat ha'rachamim (attribut de miséricorde), de la même façon que c'est grâce au mérite de la émouna que la midat hadin s'est transformée en midat harachamim, et que le peuple juif a été délivré d'Egypte.
La mitsva de raconter la sortie d'Egypte consiste à faire connaître les miracles accomplis par Hachem et à Le louer afin d'inculquer à ses enfants une émouna en Hachem telle qu'elle amènera le machia'h, l'ultime guéoula.

Apporter plus de émouna dans le monde apporte la midat harachamim, et cela nous sortira de cette obscurité spirituelle et apportera la lumière de la guéoula.
C'est pourquoi nous disons "mazkirin yétsiat mitsraïm balélot" = que même dans l'obscurité de l'exil, nous devons continuer à parler de la sortie d'Egypte, et c'est le renforcement de notre émouna qui nous sortira de cette obscurité et nous amènera à la lumière éclatante de la guéoula avec la venue du machia'h.
[Mahari Shteif ]