Aux délices de la Torah

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La sagesse de lire la face

+ La sagesse de lire la face :

"Israël dit à Yossef : "Revoir ton visage, je n'avais pas osé le penser, et voici que Hachem m'a aussi montré ta postérité" (Vayé'hi 48,11)

-> Le 'Hida (séfer Pné David) explique qu’il est possible que Yaakov était un expert en " 'hokhmat hapartsouf", la sagesse de pouvoir lire le visage d’une personne.
En conséquence, il disait à Yossef qu’après avoir vu son visage, Hachem lui avait permis de voir qu’il n’avait pas fauté, et qu’en voyant le visage de ses enfants, il avait vu qu’ils étaient également des tsadikim.

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+ L’image de son père l’a sauvé :

-> Le 'Hida cite son grand-père, le rav Yéchaya, qui explique que lorsque Yaakov dit que "Hachem m’a montré", il voulait dire que Hachem a montré son image à Yossef. Lorsque Yossef vit l’image de son père, Yaakov, cela le sauva de la faute.

-> Le séfer Likouté Imré Kodech dit de la même manière au nom du rav Shalom de Belz que Yaakov disait qu’il ne s’attendait pas à voir le visage de Yossef parce qu’il avait peur que Yossef ait fauté et de ne pas pouvoir le regarder, car il est interdit à une personne de regarder l'image de quelqu'un de racha (assour léAdam léistakel bétsélem démout adam racha - guémara Méguila 28a).
Mais "et voici" (véiné), un miracle s’est produit et Hachem "m’a montré" à Yossef et l’a sauvé de la faute.

L’enterrement – dernière mitsva que réalise une personne

+ L'enterrement - dernière mitsva que réalise une personne :

"Et agis avec moi avec bonté et vérité. Ne m'enterre pas en Egypte" (Vayé'hi 47,29)

-> Selon Rachi : La bonté que l’on témoigne aux morts est une "bonté de vérité" ('hessed chél émet), car on n’en attend rien en retour (midrach Béréchith rabba 96,5).

-> Le 'Hidouché haRim (cité dans Likouté Yéhouda) explique que la bonté ('hessed) que l'on fait pour un défunt est d'organiser sa lévaya. Il s'agit d'un grand acte de bonté, car les funérailles sont la dernière occasion pour une personne d'accomplir des mitsvot.

Le verset (Téhilim 88,6) dit que l'on devient libre lorsqu'on meurt. Nos Sages (Shabbath 30a) expliquent qu'une personne décédée est libérée des mitsvot, car elle ne peut plus les accomplir.
La Torah leur a donc fourni une occasion supplémentaire de réaliser une dernière mitsva en leur accordant celle de la lévaya, où les gens pouvent escorter le mort, et par conséquent, obtenir une mitva.

Ainsi, celui qui est décédé (niftar) obtient la mitsva de bénéficier au public en leur offrant une opportunité de mitsva. Par conséquent, offrir des funérailles à une personne décédée est une grande bonté ('hessed).

"Que dans leur conspiration, mon âme n'entre pas!" (Vayé'hi 49,6)

-> Selon Rachi, ce verset parle de : "Lorsque Kora'h, de la tribu de Lévi, rassembla toute l'assemblée contre Moché et Aharon".

-> Le rav Yé'hezkel de Kouzmir, cite le rav Elimélé'h de Lizhensk pour expliquer que Kora'h n'était pas uniquement motivé par l'orgueil. Au contraire, il avait certainement une bonne intention de servir Hachem et de rectifier de façon importante les mondes supérieurs par des moyens cachés et mystiques.
Malgré tout, parce qu'il créait des conflits, Yaakov déclara qu'il ne voulait rien avoir à faire avec ses "sodot", ses intentions profondes et cachées.
Il ne voulait pas être impliqué dans des rectifications mystiques, même s'il s'agit d'une forme de avodat Hachem, parce qu'il ne voulait pas prendre part à une dispute.

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[ c'est souvent en voulant bien faire, avec de bonnes intentions, que peut commencer une dispute. Yaakov nous apprend qu'en général il vaut mieux se dispenser du résultat d'une telle bonne attention, si l'on risque par cela de créer un dispute, une souffrance à autrui.
La fin (aussi élevée soit-elle), ne justifie pas tous les moyens pour y arriver. ]

La force du regard d’un tsadik

+ La force du regard d'un tsadik :

"Yaakov leva ses yeux et vit" (Vayichla'h 33,1)

=> Pourquoi ne suffit-il pas de dire que "Yaakov a vu", qu'ajoute-t-on en disant qu'il a "levé les yeux" ?

-> Le Sifté Tsadik (ot 29) explique que la vision d'un tsadik est extrêmement puissante. Comme nous le constatons dans de nombreux cas, son simple regard sur une personne racha peut la détruire (voir Sanhédrin 100a).
Il a également la capacité d'élever celui qui est regardé (midrach Tan'houma Vayéchev 9).

En posant son regard sur Essav, Yaakov espérait attiser cette petite étincelle de bonté qui existe même chez les personnes apparemment les plus incorrigibles. S'il avait réussi, Essav aurait battu en retraite.
Bien qu'il n'y soit pas parvenu, son regard a engendré chez Essav un amour sincère à son égard, et éprouver de l'amour pour un tsadik, même brièvement, n'est pas un accomplissement insignifiant.

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[on voit l'importance de fréquenter des tsadikim, car rien que leur regard peut importer une personne qui est aussi racha que Essav. ]

L’importance d’aspirer même dans l’obscurité de la vie

+ L'importance d'aspirer même dans l'obscurité de la vie :

"Il (Yaakov) rencontra l'endroit" (vayifgua bamakom - Vayétsé 28,11)

-> Pour expliquer le terme inhabituel de "péguia" utilisé ici, Rachi cite 2 idées de nos Sages apparemment sans rapport entre elles. L'une d'entre elles est qu'à cette occasion, Yaakov a promulgué la prière du soir (Maariv, Arvit). Cependant, cela ne suffit pas à résoudre le problème (puisque le terme standard "téfila" n'est pas utilisé). Ils expliquent donc également que le mont Moriah s'est miraculeusement déplacé vers Yaakov, et que les deux se sont donc "rencontrés" à mi-chemin.
Comme ces deux idées sont développées à partir du même mot, nous pouvons nous demander comment elles se complètent l'une l'autre.

Le Sfat Emet explique que le thème commun ici est que la volonté humaine peut induire la spiritualité dans n'importe quel endroit et dans n'importe quelles circonstances.
Yaakov désirait ardemment prier sur le mont Moriah et a commencé à revenir sur ses pas malgré les difficultés que cela impliquait. Ce désir a déformé l'espace lui-même, amenant la sainteté de ce lieu directement à lui.

De même, l'obscurité physique de la nuit symbolise les périodes où la vie est sombre et où la spiritualité semble inaccessible. Néanmoins, si une personne le souhaite vraiment, elle peut inspirer un éclair de sainteté qui illuminera le ciel nocturne.
Tel est le pouvoir d'Arvit, qui doit être prié spécifiquement au milieu de l'obscurité.

Telle est la valeur du ressenti de distance qui sépare un juif d'Hachem. Elle lui donne l'occasion de développer un désir pour Hachem beaucoup plus authentique, qui, à son tour, peut importer Sa Présence dans des domaines jusqu'alors inexplorés.
[Sfat Emet - 5634]

Ne pas être ingrats, même envers un païen

+ Ne pas être ingrats, même envers un païen :

"Seule la terre des prêtres, il ne l'acquit pas car les prêtres avaient un revenu fixe de Pharaon et ils consommaient leur revenu fixe que leur donnait Pharaon ; c'est pourquoi ils ne vendirent pas leur terre" (Vayigach 47,22)

-> Le Chla haKadoch (Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar) explique que ce verset nous enseigne qu'il faut être reconnaissant et apprécier toute faveur que l'on reçoit d'une autre personne, même s'il s'agit d'un non-juif.
Les prêtres égyptiens avaient rendu service à Yossef. Ils avaient été les juges du procès lorsque Yossef avait été accusé de crimes graves par la femme de Potiphar et ils avaient décidé de ne pas lui infliger la peine de mort (comme l'indique le Targoum Yonathan - Vayéchev 39,20).
Il a exprimé sa gratitude en ne prenant pas leurs terres et en les nourrissant gratuitement.

Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem

+ Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem :

-> "Si l'on prie et que l'on n'est pas exaucé, il faut prier de nouveau" (guémara Béra'hot 30b).

-> Le Zéra Kodech (Vayigach 44,18) enseigne :
On ne doit pas abandonner, et on doit se tourner vers Hachem une fois de plus, car Hachem désire les prières du peuple juif.
Même si quelqu'un fait la prière plusieurs fois et ne reçoit pas ce qu'il a demandé, il ne doit pas dire qu'il a essayé et qu'il n'a pas réussi et que, par conséquent, il ne voit pas de raison d'essayer à nouveau. Au contraire, il doit persister à prier Hachem, car chaque prière suscite Sa compassion.

Hachem veut que nous lui parlions. C'est pourquoi Il place en chacun de nous une " 'hélek Eloka mimaal", une portion sainte Divine (tout juif a toujours une partie d'Hachem en lui!), qui aide nos prières à être acceptés.
Chaque fois que nous prions, cette portion sainte qu'Hachem a placée en nous prie à nos côtés, ce qui permet à nos prières d'être acceptées.

Tout juif a constamment en lui une partie d'Hachem (même si on est tombé plus bas que bas, même si l'on fait les pires choses, une partie Divine reste en tout juif). Nous pouvons toujours continuer à parler à Hachem et Il entendra et acceptera nos prières.
Ainsi, il faut toujours se rappeler que lorsqu'on prie, une partie d'Hachem prie avec nous. Par conséquent, il ne faut jamais désespérer et il faut toujours continuer à prier.

L’honneur que je reçois est celui de mes ancêtres

+ L'honneur que je reçois est celui de mes ancêtres :

-> Il est écrit : "Si quelqu’un fuit l’honneur, l’honneur le poursuivra" (guémara Erouvin 13b).

Le rabbi de Plontch explique :
"cette guémara signifie que l’honneur court après lui, c’est-à-dire que si celui qui fuit l’honneur est parti, l’honneur court après ses descendants. Mon père, le rav Moché de Radzamin a fui l’honneur qu'il méritait. C’est pourquoi l’honneur court après moi ...

Nous voyons souvent des hommes qui sont très humbles et qui ne veulent aucun honneur. Et c’est ainsi qu’ils ne reçoivent aucun honneur du tout.
Leurs fils, en revanche, deviennent des personnes très honorées et sont traités avec beaucoup de respect. C’est parce qu’ils ont hérité de leurs pères l’honneur qui leur était dû. Les pères ont fui l'honneur, mais l’honneur a rattrapé leurs enfants."

Celui qui loue Hachem pour Sa bonté et tout le bien qu'Il fait, à la fois de manière ouverte et cachée, il mérite, grâce à sa louange/remerciement à Hachem, que ses prières soient acceptées.
[séfer Béérot Mayim - Vayigach 44,18]

Les Avot n’ont rien dit d’autre que ce qui est écrit dans la Torah

+ Les Avot n'ont rien dit d'autre que ce qui est écrit dans la Torah :

"Puis Israël dit à Yossef : "Maintenant, je puis mourir après avoir vu ton visage, car tu es toujours en vie"." (Vayigach 46,30)

-> Le midrach (Tan'houma - Vayéchev 2) dit que Yaakov n'a jamais découvert la vente de Yossef par ses frères.
Le séfer Imré Pin'has demande comment il se fait qu'il n'ait jamais demandé à son fils comment il a pu se retrouver là où il était, ou bien ce qui lui est arrivé pendant toutes ces années où il a disparu (sans donner de nouvelle).

Il répond que chaque mot prononcé par les Patriarches (Avot) était inscrit dans la Torah. Ils ne disaient rien d'autre que ce qui est écrit dans la Torah parce qu'ils n'étaient pas des gens ordinaires qui s'engageaient dans des conversations banales.
C'est ce qu'écrit le Ohr ha'Haïm haKadosh à propos du verset : "Ce sont les paroles que Moshé a prononcées" (Dévarim 1,1) = le verset nous dit qu'il n'a prononcé que ces mots. En dehors de ce qui est dit dans la Torah, Moché n'a rien dit du tout.