Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le secret derrière les bénédictions d’Its’hak

+ Le secret derrière les bénédictions d'Its'hak (selon le rabbi de Berditchev) :

-> Comme nous le savons, Its'hak souhaitait donner les bénédictions à son fils aîné, Essav, et l'envoya chasser et préparer de la nourriture afin qu'il puisse manger et ensuite le bénir. Pendant ce temps, Yaakov, à qui Essav avait vendu le droit d'aînesse pour un pot de lentilles, se faufila dans la tente, enveloppé dans une peau de chèvre pour simuler les bras poilus d'Essav.
Lorsque Its'hak, qui avait perdu la vue, sentit les bras de Yaakov, il pensa qu'il s'agissait d'Essav et s'exclama : "La voix est celle de Yaakov, mais les mains sont celles d'Essav" (hakol kol Yaakov, véa'yadayim yidé Essav).
Dans sa confusion, Its'hak donna les bénédictions à Yaakov au lieu d'Essav.

=> À propos de cet épisode, le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Toldot) dit : "Hakol dougma déléla" (tout cela n'est qu'une allégorie d'un drame conceptuel qui s'est déroulé au ciel).

<--->

-> En tant que juifs, nous avons la conviction profonde que tout ce qui arrive est pour le mieux. Quelles que soient les difficultés, nous pouvons nous réconforter en sachant que la douleur que nous traversons est une kappara, une expiation pour nos fautes.
Le rabbi de Berditchev enseigne que, bien que cela soit vrai, Hachem accomplit une bonté ('hessed) supplémentaire en faisant en sorte que même la "punition" que nous devons subir pour être purifiés à la fin se révèle être une bénédiction en soi.
Outre notre capacité à dire, face à des situations difficiles, "que ce soit une expiation", et à continuer avec un élan dans notre démarche, nous pouvons également être sûrs que cette même situation se révélera être pour le mieux.
Il n'est pas du tout facile de voir la douleur avec cette perspective, et en effet, la situation peut sembler aussi sombre que la nuit, mais nous pouvons rester absolument certains que dans le futur l'obscurité se transformera en une belle aube, remplissant notre monde de lumière et de chaleur. [voir le Tanya - Iguéret haKodech 11]

Le rabbi de Berditchev explique que ce système selon lequel Hachem nous punit avec ce qui finira par tourner à notre avantage a été établi lorsque Yaakov a reçu les bénédictions d'Its'hak.
Its'hak Avinou représente l'attribut Divin de Guévoura, le jugement rigoureux.
Le désir d'Its'hak de donner sa bénédiction à Essav, l'homme sauvage des champs, représente l'attribut de Guévoura qui demande que la punition soit administrée de la manière la plus extrême et la plus douloureuse possible [un juif faute = punition stricte]. Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Ce qui s'est passé, c'est que notre saint père Yaakov, déguisé en Essav, s'est faufilé et a reçu les bénédictions à sa place.

Parce que c'est Yaakov qui a reçu les bénédictions d'Its'hak, un nouveau phénomène est apparu dans le monde : bien que la punition soit administrée d'une manière qui semble dure, dans l'aspect "véa'yadayim yidé Essav", au fond, sous toute la douleur et le chagrin, se trouve la douce voix de notre père Yaakov, l'aspect de "hakol kol Yaakov".
=> Le fait que Yaakov reçoive des bénédictions a eu pour conséquence que pour toutes les générations futures, de profondes bontés ('hessed) seraient cachés dans les punitions célestes de la négativité totale ; tout cela n'est que Yaakov Avinou sous le déguisement d'Essav.

Cela signifie qu'un jour, nous serons capables de voir que la douleur que nous avons endurée n'était pas seulement bonne pour nous en ce qu'elle nous purifie de nos péchés, mais qu'elle s'est avérée être la plus grande bonté, produisant le résultat le plus bénéfique.

Il ne faut pas faire honte à ce qui existe, car tout a été formé avec la sagesse divine.
Ainsi, on ne doit pas déraciner une plante sans but, ni tuer une créature vivante sans raison.
[Ramak - Tomer Devorah chap.3]

"Vous qui êtes assis dans des jardins, les compagnons écoutent votre voix ; laisse-Moi l'entendre" (Chir haChirim 8,13)

-> Les "jardins" sont les synagogues et les salles d'étude du monde entier (selon Rachi), où les juifs "s'assoient" pour étudier la Torah et prier.
Les anges du ciel, que l'on appelle "compagnons" parce qu'il n'y a ni jalousie ni animosité entre eux, écoutent nos paroles de prière et d'étude de la Torah et les transmettent à D.
En effet, tant que nous sommes en exil, les anges servent d'intermédiaires. Mais à l'avenir, Hachem recevra notre étude de la Torah et nos prières directement, et demandera : "laisse-Moi l'entendre".

Nous déplorons que [actuellement] les anges s'interposent entre nous et Hachem. Mais Il nous console : "Voyez comme vous êtes grands!" Même les anges écoutent votre sainte étude de la Torah. N'arrêtez pas d'étudier : "laisse-Moi entendre votre voix" (lékolé'h achmi'ini)
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

"Tes lèvres, ô fiancée, dégageront de la douceur" (nofét titoféna chiftotayi'h - Chir haChirim 4,11)

-> Hachem a révélé à Moché 49 explications pour chaque mot de la Torah (Shoher Tov - Tehillim 12), correspondant aux 49 Portes de la compréhension.
Dans l'avenir, la 50e et dernière porte nous sera ouverte.

À ce moment-là, "tes lèvres, ô épouse, dégageront de la douceur (נֹפֶת - nofét)" de la Torah.
Le mot נפת (douceur), peut être divisé en נ פת (soit : 50 pains - noun pat). Et le pain est une métaphore de la Torah. [cf. Michlé 9,14 ; Tan'houma A'haré Mot]
À l'avenir, nos lèvres dégageront de la douceur des 50 aspects de la Torah.

<--->

-> La Torah est appelée : "yaalat 'hen" (pleine de grâce - Michlé 5,19), signifiant qu'elle accorde de la grâce à ceux qui l'étudient. (guémara Erouvin 54b)

"Avec Moi, de Lévanon, ô épouse, avec Moi, de Lévanon, tu viens ; tu regarderas du haut du mont Amana" (iti miLévanon kala, iti miLévanon tavo'i, tachouri méroch amana - Chir haChirim 4,8)

-> Lors de la rédemption finale, les exilés rassemblés regarderont la Terre sainte du haut du mont Amana, comme quelqu'un qui regarde sa maison après l'avoir quittée pendant de nombreuses années ...
Il existe une montagne nommée Amana dont le sommet est la frontière nord de la Terre Sainte [d'Israël] (voir guémara Guitin 8a).
Lorsque les exilés rassemblés y parviendront, ils "regarderont le pays du haut de la Amana", se réjouiront et exprimeront leur gratitude.
[...]

Chaque nuit, pendant que nous dormons, nos âmes s'élèvent pour étudier la Torah dans les écoles célestes de Torah. Cette ascension se fait par le site du Temple, où se trouve la porte du ciel.
Lorsque les exilés rassemblés [au moment de la guéoula] arriveront à la frontière de la Terre d'Israël, leurs âmes reconnaîtront le lieu et réveilleront leurs corps pour se réjouir et chanter.
[en effet même chez les juifs dont le corps ne sera jamais venu en Israël, en réalité leur âme aura constamment contemplé la Terre d'Israël. ]

Hachem dit aux âmes : "C'est de Lévanon que tu viendras avec Moi, ô fiancée, c'est de Lévanon que tu viendras avec Moi".
Lévanon (de lavan, "blanc") fait référence au Temple, qui blanchit les fautes d'Israël grâce aux sacrifices expiatoires (guémara Yoma 39b).
Hachem dit : Ô épouse, chaque nuit tu viens pour être avec Moi, arrivant de Lévanon, le site du Temple. La preuve en est que "tu regarderas depuis le sommet de l'Amana", ce qui témoigne que vous reconnaissez la Terre.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

"Dans une génération qui rejette Hachem, attendez les pas du machia'h".
[midrach Yalkout Chimoni - Amos 549 ]

La puissance de la Torah en Israël

 "Ce sont les paroles que Moché a prononcées à tout Israël, de l'autre côté du Jourdain" (Dévarim 1,1)

-> Le Sfat Emet (Devarim 5658) développe ce point, expliquant que lorsque les Bné Israël sont arrivés sur les rives du Jourdain et ont senti la lumière émanant de la terre d'Israël, les sources de la sagesse se sont ouvertes à eux.
Comme le disent nos Sages : "Il n'y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël", et tout comme le mont Sinaï était parfaitement adapté pour recevoir la Torah, la terre d'Israël est également parfaitement adapté pour que la Torah y soit clarifiée.

C'est pourquoi le verset dit : "De l'autre côté du Jourdain, dans le pays de Moav, Moché commença à expliquer la Torah en disant..." (Devarim 1,5).
Le verset souligne que Moché a seulement commencé à expliquer la Torah.
S'il était entré en terre d'Israël, il aurait développé la Torah bien davantage, et le monde aurait alors atteint sa réparation (tikoun) finale.
C'est pourquoi c'est à ce moment-là que Moché a demandé à Hachem d'entrer dans le pays. Puisqu'il avait déjà commencé à expliquer la Torah, il voulait la poursuivre et la compléter, et il savait que cela ne pouvait être réalisé qu'en terre d'Israël.

<-->

+ Précision de la partie le long du Jourdain dite Transjordanie :

-> Le Ran (sur guémara Nédarim 22b) dit que la Transjordanie est considérée comme faisant partie de la Terre sainte, son niveau de sainteté est néanmoins inférieur à celui de la terre d'Israël proprement dit (de l'autre côté du Jourdain).
Le Ran poursuit en énumérant plusieurs ramifications de la différence de niveau de sainteté entre les deux endroits. Le korban omer, par exemple, ne peut être apporté à partir de grains récoltés en Transjordanie.

Selon certaines opinions (cf. guémara Shabbath 55a), les mérites des Patriarches ont été totalement épuisés. En revanche, ceux des Matriarches perdurent.
Ainsi, la nation juive sera finalement libérée grâce aux bonnes actions des héroïnes de l'histoire juive.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642]

<--->

Même si le mérite de nos Patriarches est épuisé, la guéoula finale se produira par le mérite de nos Matriarches.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642]

Chaque Shabbat, jour imprégné d'une aura surnaturelle, la lumière spirituelle autrefois émise par les premières Tables de la Loi filtre vers la terre.
[Sfat Emet - Ki Tissa 5642]

Pourquoi le peuple d’Israël est-il comparé à un lion?

+ Pourquoi le peuple d'Israël est-il comparé à un lion?

"Voici un peuple qui se lève comme un lionceau" (Balak 23,24)

-> Dès le lever du soleil, il se lève fort comme un lion pour le service de son Maître (Hachem), en chantant Ses louanges. Il étudie la Tora jour et nuit.
"Il ne se couche pas sans avoir dévoré sa proie" (ibid.) = avant de s'endormir, il proclame que D. est roi ici-bas et dans le ciel en récitant le Shéma et implore la miséricorde du Roi par la lecture de différents versets en ce sens.
Rabbi Aba, lui, déduit du verset : "Voici un peuple qui se lève comme un lionceau" que, dans le futur, ce peuple se dressera contre toutes les nations païennes comme un lion puissant et fondra sur elles.

Autre explication : "Voici un peuple qui se lève comme un lionceau pour offrir des sacrifices sur l'autel devant le Roi. Nous avons appris par tradition que l'on pouvait voir la forme d'un lion dévorer le sacrifice pendant qu'il était en train de brûler sur l'autel. Et Rabbi Aba précise que ce lion dévorant était en fait l'ange Ouriel.
Lorsque les Hébreux avaient moins de mérite, ils voyaient sur le sacrifice la forme d'un chien impudent. Ils comprenaient alors qu'ils devaient se repentir et ils s'empressaient de le faire.
Suivant cette explication, la suite du verset : "Il ne se couche pas sans avoir dévoré sa proie" fait allusion aux sacrifices, comme les holocaustes, qui sont brûlés pendant la nuit.
La fin du verset : "Il boira le sang des victimes" signifie que Hachem fera la guerre pour eux contre leurs ennemis.

Pour sa part, Rabbi El'azar explique la formule "il ne se couche pas sans avoir dévoré sa proie" de la manière suivante : Quand un homme respecte les commandements de son Maître (Hachem), il ne se couche pas avant d'avoir tué 1125 êtres malfaisants qui se trouvaient à ses côtés.

Rabbi 'Hizkiya déclare : Les Bné Israël furent bénis par Bil'am à trois reprises, autant de fois qu'il avait frappé son ânesse. Rabbi 'Hiya ajoute : Ils reçurent le privilège de venir trois fois par an pour se présenter devant D. lors des fêtes de pèlerinage et de bénéficier ainsi de la bénédiction divine.
[Zohar - Balak 211a]