Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le lavage final des mains (mayim ha'haronim) donne un cadeau au côté du mal. Ayant ainsi reçu sa part d'un repas, il cesse d'accuser.
[Zohar 'Hadach 16b]

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[nos Sages nous recommandent d'utiliser le minimum d'eau nécessaire pour cela, car elle appartient au côté du mal.]

Plus Hachem fait de miracles (petits/grands, récurrents/cachés, ...) pour les juifs, plus nous Le louons. Et plus nous Le louons, plus la sainteté et la pureté reposent sur nous, et plus nous nous attachons à Lui.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 1, haGadol 3]

+ Hachem Lui-même supervise directement la terre d'Israël.
Mais à l'extérieur, la Providence de D. passe par les anges gardiens des nations.
Dans le pays [d'Israël], les prières et les mitsvot montent directement vers Hachem ; dans la diaspora, ce sont les anges qui amènent à D. les prières et les mitsvot.

Les autres terres sont donc bien adaptées aux nations du monde, qui n'ont pas de relation directe avec Hachem.
La terre d'Israël est idéale pour le peuple élu. Pour nous, Il est appelé "D. d'Israël" ; nous sommes censés le servir directement.

Nos Sages (guémara Kétoubot 110b) ont ainsi enseigné : "Quiconque vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. ; quiconque vit en dehors est comme quelqu'un qui n'en a pas".
Bien sûr, les juifs de la diaspora servent D., mais leur service divin ne s'adresse pas directement à Lui ; les anges interviennent [comme intermédiaires].
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

+ Dans l'obscurité, nous ne pouvons pas nous fier à nos yeux, car l'imagination fait passer l'objet qui se trouve devant nous pour un homme, un arbre ou un pilier.
Dans les ténèbres de ce monde, nous ne pouvons pas non plus nous fier à nos yeux, car le mauvais penchant crée l'illusion que les choses matérielles ont de la valeur.
Mais en vérité, ce qui a une valeur réelle et éternelle, c'est la Torah, les mitsvot et le service d'Hachem.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 3]

-> Pharaon a pris des décrets concernant la poussière et l'eau.
Le décret sur la poussière concernait le travail avec du mortier et des briques. Le décret sur l'eau consistait à jeter les nouveau-nés dans le Nil.
La poussière correspond au nom פרעה (Pharaon) ; réarrangées, ses lettres forment העפר (aéfer - la poussière).
L'eau correspond au nom מצרים, (mitsrayim - Égypte), qui peut être décomposé en צר מים ( tsar mayim - eau de détresse).

La valeur numérique combinée de עפר (poussière) et מים (eau), est de 440.
Les décrets de la poussière et de l'eau ont été annulés par le mérite de Yaakov, qui était תם (intègre - de guématria : 440) (véYaakov ich tam - Toldot 25,27).
Pour les égyptiens, les lettres de תם se sont inversées et transformées en מת (mét - mort), et "Israël vit l'Égypte morte (מת) sur le mét - rivage de la mer" (vayar Israël ét mitsraïm mét al séfat ayam - Béchala'h 14,30).
[Ben Ich 'Haï - drouchim Chémot]

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-> Hachem "s'est moqué de l'Égypte" avec la plaie du sang, à laquelle fait allusion le mot מצרים, (mitsrayim - Égypte). Ses lettres peuvent être réarrangées pour former צר מים ( tsar mayim - eau de détresse).
L'eau est devenue une source de détresse pour les Égyptiens lorsque le Nil, qu'ils vénéraient, s'est mis à puer (principalement avec tous les poissons morts à cause du sang), et qu'ils sont devenus la risée de tous.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Bo]

Raconter la sortie d’Egypte (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Pourquoi Hachem nous a-t-il ordonné de raconter les miracles de la sortie d'Egypte chaque année?

C'est pour nous réconforter dans notre exil actuel, qui dure depuis deux millénaires.
En tant que juifs opprimés, nous pouvons nous demander comment nous pourrons un jour nous défaire de notre assujettissement aux mains de nations puissantes. La réponse est que cela s'est déjà produit une fois et que cela se reproduira.
Attendons la rédemption à venir avec foi et joie, car "comme aux jours de votre sortie d'Égypte, Je vous montrerai des prodiges [lors de la guéoula]" (Mi'ha 7,15).
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - 'Houkat]

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-> Avec une seule plaie, Hachem aurait pu forcer les égyptiens à relâcher les Bné Israël. Pourquoi a-t-il apporté plaie après plaie, tout en endurcissant le cœur de Pharaon pour qu'il refuse de les laisser partir?

La sortie d'Egypte était un précédent pour la rédemption finale. "Comme aux jours de ton départ du pays d'Égypte, Je te montrerai des merveilles" (Mi'ha 7,15).
Pour préparer les miracles à venir, Hachem a multiplié ses miracles en Egypte.

La rédemption finale nous libérera de notre exil actuel, qui est l'exil d'Edom/Essav.
Il y a une allusion à Essav dans Pharaon (פרעה) : le nom עשו (Essav), est numériquement équivalent à l'intériorité du nom de Pharaon lorsqu'il est écrit pleinement : פה ריש עין הא (soit : ה יש ין א).

Hachem dit à Moché : " Va vers Pharaon, car j'ai endurci son cœur. (Pourquoi ai-je endurci son cœur à plusieurs reprises plutôt que d'apporter une seule forte plaie?). Afin de placer ces signes de Moi en lui" (Bo 10,1) = afin d'attirer [dans le futur] ces plaies sur Essav, dont le nom est mentionné dans le nom de Pharaon ("en lui").
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Bo]

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-> En tuant les premiers-nés en Egypte, Hachem a montré qu'Il chérit particulièrement les Bné Israël, tout comme les parents chérissent particulièrement leur premier-né.
Le fait de savoir à quel point nous sommes précieux pour d'Hachem devrait nous inciter à Le servir de toutes nos forces.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 3]

[le récit de la sortie d'Egypte doit développer en nous de la gratitude et de la confiance en papa Hachem, renforçant notre relation d'amour/proximité avec Lui. ]

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-> Notre rédemption finale sera semblable à notre première rédemption à bien des égards ; "comme aux jours de votre départ du pays d'Égypte, Je vous montrerai des merveilles" (Mi'ha 7,15).

Pessa'h, matsa et maror représentent 3 points communs aux 2 rédemptions.
Pessa'h signifie "sauter". Tout comme Hachem a sauté de nombreuses années d'esclavage décrété afin de racheter Israël, Il apportera la rédemption finale plus tôt que prévu.
La matsa représente la liberté.
Le maror représente les jugements amers que D. a infligés à l'Egypte et qu'il infligera à nos ennemis à l'avenir.

Nous parlons de ces trois choses à Pessa'h car elles font allusion à la rédemption à venir.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Emor]

La recherche du ‘hamets (selon le Ben Ich ‘Haï)

+++ La recherche du 'hamets (selon le Ben Ich 'Haï) :

+ "Tu aimeras Hachem ton D." (Vaét'hanan 6,5).

=> Comment cela se fait-il?

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 1) explique :
Si nous comprenons l'amour dans le monde matériel, nous pouvons comprendre comment aimer Hachem.
Prenons l'exemple de l'affirmation suivante : "Réouven aime la bonne nourriture". Cet amour est secondaire. Il naît d'un amour primaire : l'amour de son corps. C'est parce que Réouven aime son corps qu'il aime la bonne nourriture, qui rend son corps sain et fort.

De même, notre amour des bonnes choses de ce monde doit être secondaire par rapport à notre amour pour Hachem. Nous devons aimer les biens de ce monde parce qu'ils nous permettent d'accomplir les mitsvot. Dans un monde purement spirituel (comme le monde à Venir), il n'y a pas de mitsvot.

Malheur à la personne qui inverse l'ordre et aime Hachem parce qu'Il lui donne les biens de ce monde!
La michna nous avertit à ce sujet : "Ne soyez pas comme les serviteurs qui servent le maître pour recevoir une récompense" (Pirké Avot 1,3).

Nissan est un mois de grand mérite pour Israël. Au cours de ce mois, nous démontrons que notre amour premier est pour Hachem en nous débarrassant de nos gâteaux préférés et de nos pâtisseries les plus délicieuses, par amour pour Lui.
Ainsi, par la recherche du hametz, nous créons des anges défenseurs qui plaident auprès de D. pour notre rédemption. Cela contribue à l'avènement du machia'h.

Le machia'h est issu de David. La valeur numérique de דוד (David"), est 14.
Selon la michna (Pessa'him 2:1) : "la veille du 14 [Nissan] nous cherchons le 'hamets à la lumière d'une bougie" = la lumière du machia'h brille à travers la recherche du 'hamets.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Sifté 'Haïm 132) enseigne :
"De même que l'on commence à brûler le 'hamets et qu'ensuite on mange la matsa, de même il faut accomplir le "sour méra" (s'éloigner du mal), et faire ensuite le "vaassé tov" (faire le bien).

De même que d'abord on enlève de la maison tout le 'hamets qui est devant nos yeux, et que par la suite, le soir du 14 Nissan, on s'efforce de chercher dans les recoins et fissures, de même l'homme doit se vider tout de suite des fautes graves dévoilées qu'il commet, et ensuite qu'il fasse l'effort de se vérifier et de nettoyer son âme de toutes les fautes que l'on piétine et que l'on néglige, que l'on ne ressent même pas comme étant une faute.

Et de même que la cachérisation des ustensiles se fait grâce au feu, de même la cachérisation des "membres" de l'homme se fera grâce à la Torah qui est comparée au feu, car la Torah rend pur l'homme, et lui donne la vie aussi bien dans ce monde que dans le monde futur."

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-> La différence entre חמץ ('hamets - 138) et מצה (matsa - 135), se trouve entre la lettre ח et ה (les autres étant identiques).
La guématria du ח est de 8, celle du ה est de 5. La différence entre ces 2 lettres est de : 3.

Pour transformer le mauvais penchant en bon, "regarde 3 choses, et tu n'en viendras pas à pécher : sache d’où tu proviens, où tu aboutiras et devant qui tu es appelé à rendre compte" (Pirké Avot 3,1).
En nous concentrant sur ces 3 choses, nous affaiblissons le mauvais penchant, réduisant le 'hamets par trois et le transformons en matsa.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 2]

+ Pessa'h est le moment propice de susciter la délivrance et la miséricorde Divine au moment où l’on récite : "vanits'hak él Hachem" (Et nous criâmes vers Hachem).
Le "Rayatz" de Loubavitch déclara le soir du Séder : "les gens se trompent en pensant que nous sommes différents de la génération de la sortie d’Egypte parce que Moché Rabbénou n’est pas avec nous pour nous faire "sortir d’Egypte" (chacun selon son "Egypte" personnel). Ce n’est pas exact, car tout ce dont les Bné Israël bénéficièrent lorsqu’ils étaient en Egypte, qu’Hachem envoie Moché Rabbénou pour les délivrer, ils ne le méritèrent que grâce au (vayis'akou - ויזעקו = au cri [cette prière du fond du cœur] qu’ils poussèrent vers Hachem).
Et il en est de même à notre époque : si nous accomplissons comme il se doit "Et nous criâmes" (ונצעק), nous serons immédiatement délivrés de toutes nos épreuves et nous pourrons même susciter la venue du machia’h"

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-> "Ne croyez pas que tout cela [la haggada] est une histoire qui s’est passée jadis en Egypte, et que cela ne peut arriver aujourd’hui!
Chaque année, le soir de la fête, la délivrance et de la miséricorde Divine une même lumière se renouvelle et tout celui qui se trouve dans la détresse, et qui a besoin d’une délivrance et de la miséricorde Divine, s’il crie vers Hachem cette nuit-là, qu’il est ait besoin d’avoir des enfants, de sa subsistance, d’être libéré de prison, où qu’il craigne l’emprisonnement, ou celui qui doit payer à son maître et n’a pas de quoi payer, tous, tous seront délivrés s’ils crient vers Hachem, car tout ne dépend alors que du cri vers Hachem"
[Ohev Israël]

+ Le mot : Pessa'h, vient de Passa’h (passer au-dessus [des maisons des juifs pendant la plaie des premiers-nés]).
L'idée est qu'à l'image des juifs en Egypte, même si nous en arrivons à descendre spirituellement plus bas que bas, au point d'atteindre le 49e niveau sur 50 d'impureté, nous avons l'assurance que l'amour d'Hachem pour nous reste toujours inchangé, car Il passe au-dessus (passa'h) de toutes nos lourdeurs, de toutes les fautes que nous pouvons commettre (même les pires).

=> C’est ça le message de Pessa’h = même quand ta vie est obscure, même quand tu as fait les pires choses (descendant au 49e niveau d’impureté), et bien soit certain qu'une partie pure d’Hachem réside toujours en Toi (âme).
Hachem ne te quitte, Il peut tout faire (à l’image des miracles de la sortie d’Egypte), et Il t’aime d’un amour infini.

[c'est pour cela que nous rappelons souvent dans nos prières la sortie d'Egypte, car pour un juif le désespoir n'existe pas.
On doit se rappeler de nos liens si uniques avec papa Hachem. Si l'on crie vers Lui, à l'image de nos ancêtres en Egypte, alors on méritera une délivrance personnelle. ]

Toute chose qui prend sa source dans le domaine de la sainteté doit être accomplie dans la sérénité et dans la joie.
Mais si elle est accomplie dans l’énervement, c’est qu’elle provient du domaine du mal et de l’impureté.
[Zohar]

-> C’est pourquoi on veillera particulièrement à ce que la sainte tâche du nettoyage destiné à enlever le 'hamets de la maison, se fasse dans la joie et la bonne humeur et non dans la colère et la nervosité.
On se réjouira et on jubilera de l’immense mérite qui nous est offert de faire plaisir à Hachem en accomplissant Ses commandements.
Le Rokéa’h (§283) a déjà écrit à son époque (au Moyen-âge) : "On ne dira pas : "Comme c’est dur de respecter Pessa’h!"
[rav Elimélé'h Biderman]

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[Pessa'h casher ET joyeux (vésaméa'h) = de même qu'on est très exigeant sur la cacherout dans notre préparation de Pessa'h, de même nous devons être minutieux à toujours rester dans les limites de la joie, que ne fermente pas de la colère, tristesse, ...]