Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Joie & confiance en Hachem

+ Joie & confiance en Hachem :

-> Celui qui a confiance en Hachem est comblé de joie.
[Sfat Emet]

-> Etre juif nous donne une longueur d'avance sur la joie : "car il n'y a pas de tristesse dans le monde pour celui qui a reconnu la lumière de toutes les lumières de la Vérité" (Kovets Igrot 'Hazon Ich 1:36)

-> Lorsqu'un ben Torah marche dans la rue avec un visage mécontent, et qu'il est évident par ses actions qu'il se considère comme un être humain malheureux, c'est comme s'il se levait et proclamait publiquement : "Il n'y a aucun avantage à servir Hachem et à observer Ses mitsvot!" [ce qui est une forme de 'hilloul Hachem]
Une disposition heureuse en toutes circonstances, même lorsque les choses ne semblent pas aller dans votre sens, témoigne que vous croyez en un D. aimant qui n'accorde que du bien.
Puisque Hachem ne fait que le bien, il est évident que nous devons accepter avec joie ce qui se présente à nous.

-> Un jour, un jeune homme à l'air malheureux entra dans la maison de l'Alter de Slobodka. Lorsque l'Alter vit le visage triste du jeune homme, il se mit à répéter d'une voix agréable et chantante : "Est-il possible qu'un membre de la nation qui est saturé de joie soit triste?"
En écoutant la mélodie, le jeune homme sentit le poids de son cœur s'alléger de plus en plus. Il est reparti détendu et heureux.

-> Celui qui vit dans la joie réalise le désir du Créateur.
[Ba'al Shem Tov]

-> La Torah nous avertit de châtiments horribles pour la faute de ne pas servir Hachem avec joie et allégresse de cœur. Mais nulle part la Torah ne nous ordonne de servir Hachem dans la joie.
Apparemment, le commandement même de servir Hachem est inhérent à la compréhension que cela doit être fait avec joie, car servir Hachem sans joie n'est pas servir Hachem du tout.
[rabbi de Slonim]

-> Essayons d'internaliser l'enseignement de rabbi Na'hman de Breslev : "si un juif savait ce que c'est ["simplement" le fait] d'être juif, il serait joyeux et il danserait [non-stop sur ce que cela implique] jusqu'à ses 120 ans (im yéhoudi aya yodéa ...)".
Le Zohar dit que la plus grande joie est celle de savoir que nous sommes juifs.

-> La joie devrait découler de l'accomplissement de la volonté d'Hachem et de la connexion amoureuse avec Lui. [voir Sforno - Réé 12,7]
Avant d'accomplir une mitsva, nous devrions nous arrêter une seconde et réfléchir à l'importance de ce que nous nous apprêtons à faire. Nous devons nous dire : "Hachem veut que je fasse cela. Il voit ce que je fais et Il est heureux que j'accomplisse Sa volonté."
La conscience que nos actions nous relient à Hachem nous apporte de la joie.
[imaginons que moi qui si rien je peux avoir un lien, apporter de la satisfaction au boss des boss Hachem. Que par mes mitsvot je génère toujours plus de proximité éternelle avec Hachem. ]

<--->

-> La guémara (Taanit 22a) rapporte que rav Béroka 'Hoza'a rencontra Eliyahou haNavi sur la place du marché et lui demanda : "Y a-t-il des gens qui iront directement au monde à Venir (bné Olam Haba) sur cette place du marché?" Eliyahou Hanavi répondit : "Non."
A ce moment-là, 2 personnes sont arrivées et Eliyahou Hanavi a modifié sa réponse. Indiquant les nouveaux arrivants, il déclara : "Ces deux-là iront directement au Olam Haba".
Rav Béroka 'Hoza'a demanda aux 2 hommes ce qu'ils faisaient, et ils répondirent qu'ils étaient des comiques qui remontaient le moral des gens : "Et lorsque nous voyons deux personnes se disputer, nous faisons la paix entre elles".

Le Arizal explique que les bné Olam Haba sont à un niveau bien plus élevé que ceux qui ont simplement une part dans le Olam Haba (kol Israël yech lahem 'helek laOlam aba).
Quelqu'un a un jour demandé au Gaon de Vilna d'expliquer pourquoi ces hommes recevaient une récompense si élevée.
Le Vilna Gaon a répondu : "Ces 2 hommes étaient capables d'apporter du bonheur aux autres, parce qu'ils scintillaient de la joie de l'émouna et du bita'hon. Débordant d'émouna en Hachem, ils ne ressentaient littéralement aucun souci, quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient. Leur émouna intense leur a donné les moyens d'élever les cœurs des gens dont les soucis étaient enracinés dans un manque de bitachon en Hachem".

<--->

-> Le Zohar (II;184b) enseigne : Ils (ce monde physique et l'homme en général) existent par le "visage rayonnant" qui provient d'en bas. [Le "visage rayonnant"] de l'homme attire sur lui ces qualités rayonnantes d'en haut. La joie de l'homme fait descendre d'en haut une mesure correspondante de joie".
[en nous "forçant" à être joyeux grâce à la émouna/bita'hon (et en étant reconnaissant envers D.), alors Hachem nous donnera plein de raisons bien réelles d'être joyeux. Si tu souris en-bas, alors en Haut on te fera sourire. ]

-> "Si quelqu'un s'occupe de sa souffrance, alors sa souffrance s'occupe de lui."
[rabbi Nathan de Breslev]

-> Quelqu'un qui se rebelle à cause de sa souffrance fait doubler sa souffrance.
[Rana déBé Eliyahou rabba 2]

-> Une personne qui sait que tout vient d'Hachem reste tout à fait sereine. Si elle ne mérite pas le mal qui lui arrive, elle sera certainement sauvée par Hachem. Si, au contraire, elle mérite une punition, son esprit reste parfaitement serein, car elle sait que son malheur ne provient pas d'un facteur extérieur, mais d'Hachem seul. Hachem lui a apporté cette difficulté pour son bien, afin qu'il soit purifié de la tâche de sa faute. [et ce dans les moindres détails : quelle intensité, quelle durée, ...]
[rabbanit Sarah Feldbrand]

-> Yéhoudah bar Nathan marchait un jour derrière rav Hamnouna et gémissait.
Rav Hamnouna lui dit : "Veux-tu t'attirer des souffrances ? Le verset dit en effet : "Car ce que je craignais est venu sur moi, et ce que je craignais m'a atteint" (Iyov 2,29).

-> voir également : Pense bien et tout ira bien : https://todahm.com/2020/03/31/13093

<--->

-> On demanda un jour à un grand 'hassid breslev connu pour sa capacité à rester joyeux dans toutes les situations : "D'où tirez-vous la force de conserver votre joie et de continuer à danser, même dans des moments aussi difficiles?"
"C'est simple, expliqua-t-il. Lorsque les temps sont durs, je me contente d'emprunter une danse aux jours meilleurs à venir!"

-> Malgré les souffrances qu'il a endurées pendant la Seconde Guerre mondiale, le rabbi de Moditz a gardé un visage souriant.
Confronté à tant de personnes malades d'inquiétude, le Rabbi a demandé : "Pensez-vous qu'une personne doive s'inquiéter toute la journée? Je prends tous mes soucis et je les mets dans une valise que je ferme à clé. Pendant environ une heure par jour, j'ouvre la valise fermée à clé, je m'inquiète et j'agonise sur mon sort et celui de ma famille, de mes 'hassidim et du reste du peuple juif.
Puis, je referme la valise afin de pouvoir servir Hachem avec joie".

-> Une personne sensée ne sera jamais [durablement] triste, car la déprime est soit le résultat d'un problème qui peut être résolu, soit d'un problème insoluble.
Si la situation peut être changée, alors pourquoi être triste? Prions et faisons notre hichtadlout!
Si elle ne peut être changée, la tristesse ne fera qu'aggraver la situation.

-> La joie est au cœur de la richesse. Si une personne est fabuleusement riche mais n'est pas joyeuse, on la qualifie de pauvre.
[rav Tsadok haCohen]

-> On a un jour demandé au Imré 'Haim : "Quel est le secret de votre joie, même dans les pires circonstances?".
Le Rabbi répondit simplement : "Savez-vous ce que je fais toute la journée? Des centaines de juifs se rendent dans mon cabinet pour y déposer leur cœur. J'écoute leurs problèmes et j'essaie de leur donner du 'hizouk (renforcement) et de leur remonter le moral. La lumière réfléchie de mon réconfort pour les autres m'éclaire également. Lorsque j'apporte de la joie aux autres, je suis moi aussi comblé de joie".
[aider autrui (même moralement), c'est alimenter sa propre joie. ]

<--->

-> Lorsqu'une personne s'endort dans la joie, elle fait de bons rêves.
[Rabbi Pin'has de Koretz]

Lorsqu'une personne contemple le monde merveilleux d'Hachem et tout ce qu'il contient, et qu'elle y voit Sa sagesse infinie et inimitable, elle va immédiatement aimer, louer, exalter et désirer ardemment mieux connaître Son grand Nom.
[Rambam]

<--->

-> L'attention que porte Hachem aux détails démontre qu'Il ne veut que le meilleur pour nous, et il s'ensuit que tout ce qu'Hachem fait est bon ...
Les pensées rancunières sont l'œuvre du yétser ara. Hachem nous aime sans limite. Il y a cependant une réserve : Il ne peut nous donner que ce que nous sommes capables de recevoir. En augmentant notre capacité à apprécier la générosité d'Hachem, Hachem augmente sa capacité à nous donner.
Comment en arriver à accepter tout ce qu'Hachem nous envoie ? Nous devons contrer notre tendance naturelle à nous concentrer sur les défis et les échecs de la vie en gardant un œil attentif sur tous les moments merveilleux et triomphants de notre vie.
Le Maharal (Nétivot Olam) nous assure que la répétition de Gam zou létova (ceci aussi est pour le bien - guémara Taanit 21a), convertit le mal en bien d'une manière que nous pouvons voir.
[...]
Lorsque nous remercions sincèrement Hachem, même au milieu de nos souffrances, et que nous continuons à Le servir avec joie malgré nos difficultés, nous développons un lien plus fort avec Hachem, qui a le pouvoir de convertir les jugements sévères en compassion totale et en amour bienveillant.
Rav Its'hak, fils de rav Nathan de Breslev, fut frappé par une grave maladie. Il se tourna vers Hachem et pria : "Ribono Shel Olam! Que puis-je Te promettre ? Puis-je Te promettre que si Tu me guéris, je deviendrai un tsadik? Je ne peux pas faire une telle promesse. Mais je peux te promettre que si Tu me guéris, je n'oublierai jamais une telle bonté. Je Te remercierai toujours pour cette bonté ('hessed)!"
Il fut guéri. [Sia'h Sarfé Kodech]

Le mot "émouna" dérive du mot "omen", un mot qui suggère "attirer". Renforcer notre croyance en la hachgakha pratit (Providence Divine) attire la délivrance. [Ohev Israël]
"Puisqu'il est interdit de faire du bien à quelqu'un qui ne reconnaît pas ce bien, [à la Création du monde] tant qu'il n'y avait pas d'humanité, il ne pleuvait pas." [Maharal - Gour Ayré Béréchit 2,5]
[notre capacité à louer et apprécier les bontés d'Hachem, est ce qui permet à la bonté de D. de nous parvenir. A contre courant de la nature humaine (tout prendre pour acquis, normal), nous devons avoir conscience de l'incroyable force de la gratitude à nous protéger du mal et à nous amener du bien. ]

Nous devons réfléchir profondément et chercher tous les moyens de renforcer notre pensée positive, quels que soient les bouleversements qui nous entourent, en nous appuyant sur la grande miséricorde et la bonté d'Hachem. C'est pourquoi Rabi Akiva n'a cessé de répéter que tout ce que fait Hachem est pour le mieux lorsque sa bougie s'est éteinte, que son coq et son âne ont été dévorés, et au matin lorsqu'il a appris que le calme et l'obscurité lui avaient sauvé la vie. Il souhaitait mettre l'accent sur le grand principe selon lequel si une personne adopte une attitude positive à un moment de calamité, un mauvais décret peut être évité et même converti en quelque chose de positif. [Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Béra'hot 60]
[...]

Le yétser hara veut que nous considérions les bonnes choses de notre vie comme allant de soi. [on n'aime pas être en dette de reconnaissance, d'où notre tendance à minimiser/oublier ce qui nous est fait. ]
Le yétser ara amplifie les problèmes auxquels nous sommes confrontés et minimise les bénédictions que nous recevons.
Vivre avec la conscience de l'étreinte compatissante d'Hachem affaiblit le pouvoir du yétser ara.

Le yétser ara déploie tant d'efforts pour nous rendre aveugles à tout le bien dont Hachem nous entoure.
Nous devons approfondir notre bita'hon en intégrant dans notre conscience une appréciation des bontés infinies d'Hachem. [qui nous chouchoute à chaque seconde! ]
[Plus nous sommes reconnaissants envers Hachem, plus nous voulons agir en retour en faisant Sa volonté, et c'est pour cela que le yétser ara nous empêche d'y parvenir.
De plus, Hachem souhaite que nous Le servions dans la joie, et sans gratitude à Son égard nous agirons alors au mieux par habitude, en traînant les pieds, et non de tout notre coeur éclatant de joie (c'est tellement rien ce que je fais pour D. au regard de tout ce qu'Il fait pour moi).]
[...]

Les gens ont tendance à ne voir que ce qui leur manque plutôt que ce qu'ils ont.
Il est vrai que lorsqu'une personne a un problème, elle prie, mais une prière qui naît de la gratitude est une forme plus élevée de prière.

Un homme dont la femme avait un problème au pied rendit visite au rav Shimon Galaï. Il demanda au rav comment il devait prier Hachem pour obtenir de l'aide. Le rav lui conseilla de dire. "Ribono Shel Olam, je Te remercie que ma femme ait des mains saines, un cœur sain et un corps sain, mais elle a un problème avec son pied, alors s'il te plaît, aide-la aussi avec son pied."

Nous devons consacrer du temps à réfléchir à la gratitude que nous devons à Hachem, qui nous donne à chaque instant et sans limite.
Selon le Kouzari, les bénédictions ont été institués pour s'assure que pendant nos 3 prières quotidiennes nos âmes ne perdent pas leur connexion avec Hachem à cause des distractions de la vie quotidienne.
Les bénédictions sont destinées à nous rappeler que nous bénéficions constamment des largesses d'Hachem.
[...]

Le manque d'appréciation des prodigieux bontés d'Hachem [à notre égard] a été à l'origine de la décadence de la génération des Maboul (Déluge - Sanhédrin 108a) et de Sodome (Rachi - Shabbath 10b), et c'est aussi la cause de toutes nos exils (Tana déBé Eliyahou rabba 14 ; Kouzari 3).

Lorsque le machia'h viendra, nous apporterons encore l'offrande de Todah (midrach Vaykra rabba9:7). Pourquoi devrons-nous exprimer notre gratitude pour la délivrance lorsque nous ne serons plus affligés de tsaarot (souffrances)?
C'est pour compenser toutes les souffrances que nous avons endurées en tant que nation et en tant qu'individus et pour lesquelles nous n'avons jamais remercié Hachem. Lorsque nos yeux seront éclairés [de la Vérité], nous serons saisis par le grand désir d'exprimer notre gratitude. [Tsala'h - Pessa'him 50a]
[rabbanit Sarah Feldbrand]

La définition du bita'hon était l'équanimité en toutes circonstances : une personne ne devrait pas se sentir différente lorsqu'elle vaque à ses occupations quotidiennes, que si elle se trouvait au milieu d'une zone de guerre, avec des balles qui sifflent au-dessus de sa tête.
Elle doit être absolument certain qu'Hachem ne fait pas plus d'efforts pour protéger une personne au milieu d'un champ de bataille, qu'Il n'en fait pour la protéger lorsqu'elle traverse la rue un matin ordinaire.
[Alter de Novardok]

La émouna est le canal [permettant à Hachem de nous transmettre] toute la générosité et toutes les bénédictions.
[rabbi Na'hman de Breslev]

<--->

-> Aucune accusation ne peut s'opposer à une émouna forte et sincère. Même lorsque les portes du Ciel sont fermées pour nos prières et que la dissimulation d'Hachem est très grande, il existe une solution supplémentaire et merveilleuse : le pouvoir de la émouna, qui brise toutes les barrières et fait taire les anges Accusateurs et les jugements sévères au Ciel.
[rav Mechel de Zlotchov]

-> Lorsque l'on s'attache à Hachem avec une puissante émouna, toutes les forces du mal sont annulées et réduites à l'impuissance.
[rav Its'hak 'Haver]

-> Notre émouna est notre sang, notre bouclier et notre inspiration. Elle nous transforme en réceptacles aptes à recevoir la bonté d'Hachem.
[rabbanit Sarah Feldbrand]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Biour Likoutim - Hachmatot) enseigne :
Le nom d'Hachem, connu sous le nom de Chem Havaya, est une combinaison de Haya, Hové et Yiyé = Il était, Il est et Il sera.
C'est Hachem qui a créé le temps, et Il existe en dehors de ses paramètres. Pour Hachem, il n'y a pas de distinction entre le passé, le présent et le futur. Il voit le passé, le présent et l'avenir comme une seule et même chose.
Le rabbi de Berditchev explique que le moyen de tirer quelque chose de l'avenir vers le présent est la émouna, c'est-à-dire la ferme conviction que Hachem nous aime et se soucie de nous et qu'il est prêt à nous fournir ce dont nous avons besoin.
Par l'éveil de l'homme dans ce monde-ci (olam azé), les royaumes supérieurs s'éveillent pour rendre cet influx positif disponible.
Cet éveil de bita'hon évoque une réponse généreuse réciproque de la part d'Hachem.

-> Celui qui a confiance en Hachem sera tiré de son malheur en vertu de son bita'hon, même s'il méritait ce malheur.
[midrach Yalkout Chimoni - Yéchayahou 473]

-> "Même si une personne est intrinsèquement indigne, le bita'hon suscite [au Ciel] un amour bienveillant non mérité pour ceux qui placent leur confiance en Hachem"
[Séfer haIkarim 2:15]

<--->

-> "Lorsque des jugements prévalent contre une personne, elle doit réciter la bénédiction de Chéakol Niya Bidvaro (tout [ce qui se passe] est selon Sa parole [rien ne peut se produire sans un décret d'Hachem]) et renforcer sa émouna que tout se produit par la parole d'Hachem.
Alors elle adoucira ainsi tous les jugements et obtiendra sa délivrance."
[rav Mordé'haï Léchovitz]

-> "J’ai hérité d’une coutume ancestrale selon laquelle celui qui prononce la bénédiction ‘Chéakol Niya Bidvaro’ avec une émouna intègre dans le Créateur, bénéficie d’un adoucissement de la midat haDin (la mesure de rigueur d'Hachem)!"
[rabbi Moché Avraham Barzovski]

-> Selon le Ram'hal (Daat Tévounot - ot 34), tout le processus de l'histoire du monde, du début de la création jusqu'à la fin, a pour but de développer la reconnaissance du "én od milévado", d'internaliser le fait que l'ultime Source de tout est Hachem.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 3,12) enseigne que personne ne peut subir un préjudice s’il croit d'un coeur entier que "én od milévado" : Hachem est le vrai D.. et il n'y a rien d'autre que Lui. [rien ne peut se passer sans un décret d'Hachem ; tout a une date de fin sauf Hachem qui est éternel ; ...]
Lorsqu'on est certain dans notre esprit que la Royauté d'Hachem est totale et absolue, qu'il n'y a pas de force/créature indépendante de Lui, alors Hachem nous protégera en éliminant toute chose nuisible.

-> Rabbénou Bé'hayé (Ekev 8,10) nous explique que réciter une bénédiction n'est pas seulement dans le but de remercier Hachem, mais c'est également afin que la personne reconnaisse d'où proviennent vraiment ses bénédictions.
Selon le Rambam (Hilkhot Béra'hot 1,3), les bénédictions ont été instituées afin qu'on se souvienne de notre Créateur à tout moment et qu'on Le craigne.
Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Béréchit) enseigne que réciter une bénédiction sur la nourriture ou la boisson avec la conscience que Hachem est l'unique Fournisseur, cela va donner le pouvoir à la nourriture ou à la boisson de retirer toute maladie qui est sur une personne.

[chaque bénédiction récitée avec kavana, est un électrochoc renforçant notre émouna, et qui nous permet alors de mériter davantage de bénédictions d'Hachem.
Ainsi, la vraie bénédiction n'est pas dans l'objet de la bénédiction, mais plutôt dans le fait de réciter ses mots avec ce que cela va impacter.
De plus, si chaque bénédiction permet de renforcer notre conscience d'Hachem, alors Hachem n'a pas besoin de nous envoyer des difficultés pour nous réveiller à nous tourner vers Lui, à davantage se rappeler de Lui dans notre vie. En effet, nous faisons déjà cela par nos bénédictions.
Ainsi, plus nous faisons des efforts pour constamment renforcer notre émouna, alors moins Hachem aura besoin de nous envoyer des épreuves pour nous pousser à le faire. ]

-> "Si une personne fait confiance à Hachem pour subvenir à tous ses besoins, alors le Ciel répondra à toutes ses demandes.
Cependant, s'il s'inquiète continuellement de sa parnassa et de celle des membres de sa famille, le Ciel le détournera de sa parnassa.
[rabbi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h]

<--->

-> Au moment de l'ouverture de la mer Rouge, les juifs ont été sauvés par la puissance de leur émouna en Hachem et en Moché.
Le Ohr ha'Haïm haKadoch écrit à propos des mots "Pourquoi cries-tu vers Moi?" (Béchala'h 14,15), que Hachem dit à Moché :
"Parle aux Bné Israel et informe-les de renforcer leur émouna de tout leur cœur. Qu'ils partent en voyage et plongent dans la mer avant qu'elle ne se fende. Sur la base de leur bita'hon, J'accomplirai un miracle pour eux, et grâce à cela, Ma miséricorde prévaudra."
Le verset continue : "L'eau se fendit devant eux". Le Or ha'Haïm souligne que l'accent est mis sur le mot "eux" et sur leur bita'hon selon lequel l'eau se fendra sûrement devant eux.
Plus tard, un autre verset nous dit que "Hachem combattra pour vous (le peuple juif)". Ici encore, le verset souligne que le résultat dépend du peuple juif ("vous") et de la force de notre émouna et de notre bitachon. [Hachem est prêt pour combattre, mais (si 'lon peut dire) Il a besoin que Lui donne de la force, et ce par le biais de notre émouna/bita'hon en Lui. ]

<--->

+ Avoir la émouna = une mitsva?

-> Selon le Ramban (Hasagot léSéfer haMitsvot), la émouna n'est pas une mitsva, car elle est la condition préalable sur laquelle reposent toutes les mitsvot.

-> Le rav Aharon Leib Steinman a dit à rabbi David Abou'hatséra que la mitsva de notre génération est la émouna et le bita'hon.

La mitsva de connaître Hachem s'appelle émouna.
Pourquoi, alors, cette mitsva ne s'appelle-t-elle pas yédia (connaissance de), plutôt que émouna (croyance [en l'existence d'Hachem] )?
Selon le rav Aharon Leib Steinman c'est parce que la émouna en Hachem est une mitsva, elle ne peut pas évoluer naturellement. Ainsi, bien qu'une connaissance innée de l'existence d'Hachem soit naturelle, le yétser ara y résiste, et nous devons faire des efforts pour renforcer cette conscience.
[de même que Hachem est infini, de même la émouna est le travail d'une vie où l'on peut constamment renforcer notre attachement à D., ce qui se traduira par davantage de proximité avec D. dans l'éternité du monde à Venir. ]

"En récompense de la émouna d'une personne, Hachem renforce son cœur avec une émouna supplémentaire. Cela augmentera sa joie de vivre."
['Hidouché Maran haGriz al haTorah]

[plus nous avons de la émouna (chacun à son niveau), plus cela signifie que nous sommes attachés avec Hachem. Or la plus grande joie possible provient du fait d'être proche de notre Source, d'Hachem. ]

<--->

-> Plus un homme place sa émouna en Hachem, plus il s'élèvera et réussira.
['Hazon Ich]

Et il dit : "Car une main sur le trône d'Hachem, une guerre pour Hachem contre Amalek, de génération en génération" (Béchala'h 17,16)

-> Rachi commente : "Le nom d'Hachem n'est pas complet, et Son trône n'est pas complet tant que le nom d'Amalek n'est pas effacé."

Le nom et le trône d'Hachem ne peuvent être complets que lorsque l'unité règne dans le monde.
Avant l'arrivée du machia'h, il est impossible pour le monde de parvenir à l'unité, car la multitude de nations qui existent dans le monde provoque la division et la désunion.
Cependant, lorsque machia'h arrivera, la nation juive émergera en tant que nation principale dans le monde, et toutes les autres nations la soutiendront dans sa tâche de servir Hachem et de se rapprocher de Lui.
Lorsque les autres nations serviront Israël et le but de Israël (les juifs), leur présence ne causera plus de division. Au contraire, les nations du monde contribueront à l'unité du monde en couronnant le peuple juif en tant que nation choisie par Hachem et en s'unifiant autour de lui.

En contraste direct avec cela, Amalek est unique parmi les nations.
Leur haine et leur animosité inébranlables à l'égard d'Israël ne leur permettront jamais de servir Israël dans leur rôle.
L'animosité inhérente d'Amalek à l'égard d'Israël se manifeste par la distance parcourue par Amalek pour livrer bataille à Israël dans le désert, une distance de 400 parsa (environ 1 600 km) depuis Har Seir (selon Mékhilta Béchala'h). Et ce, malgré le statut d'esclaves récemment libérés d'Israël, dépourvus de terres ou de possessions importantes qui leur fourniraient un butin de guerre.
[Amalek n'était pas conscient des richesses que le peuple avait acquises en Égypte et à la mer Rouge. Ils ont combattu Israël gratuitement, par pure méchanceté.]

Bien que toutes les nations nourrissent de la haine envers Israël, celle d'Amalek est plus intense et plus durable. Cela s'explique par le fait qu'ils sont diamétralement opposés à Israël.
La nation d'Israël est appelée Yéchouroun, enracinée dans le mot yachar (droit) parce qu'elle suit le chemin droit et étroit de la Torah.
En revanche, Amalek est appelé "tordu" (akalson) parce que ses actions sont tordues et corrompues. Leur nature tordue ne leur permet pas de coexister avec Israël
[Maharal - Gour Aryé]

<--->

-> En résumé :
Aucune nation ne nourrit de haine envers Israël comme la nation d'Amalek, et leur méchanceté perdurera à jamais.
À l'époque du machia'h, toutes les autres nations coexisteront avec Israël et accepteront le rôle de soutiens d'Israël. Cependant, la nation d'Amalek ne le fera pas. Son refus de coexister avec Israël ne lui permet pas de continuer à exister, car il entrave la possibilité d'une unité dans le monde.

Hachem dit à Moché : "Pourquoi cries-tu vers moi? Parle aux Bné Israël et ils partiront" (Béchala'h 14,15)

-> Rachi commente : "Moché était debout et priait, et Hachem lui dit : "Ce n'est pas le moment de faire une longue prière, car le peuple juif est en détresse".

Pourquoi n'était-ce pas le moment de prier?
En vérité, tout moment est propice à la prière. Cependant, ce n'était pas le moment de faire une longue prière. Hachem ne répond pas à une prière tant qu'elle n'est pas achevée. La nation juive était en danger imminent du fait de la double menace des égyptiens [surarmées] qui s'approchaient [sans issue où fuir] et de la mer agitée devant eux, et elle ne pouvait pas attendre que la prière soit terminée.

Hachem désire nos prières et nous place dans des situations pénibles afin de nous motiver à Le prier.
Il s'ensuit qu'Hachem ne nous délivrera pas de notre détresse lorsque nous sommes en train de prier, car cela interromprait notre prière. Le but de la prière est la prière elle-même, et non la délivrance qu'elle apporte. [explication du Pa'had Its'hak sur le Maharal (Pessa'h - maamar 14)]

De plus, la longue prière de Moché donnait au peuple juif le temps d'exprimer ses plaintes.
Ces plaintes sont autant de munitions pour la midat hadin (l'Attribut strict de la Justice), comme l'indique Rachi (Béchala'h 14,19) : " Israël était jugée à ce moment-là pour savoir si il serait sauvée ou non".
Leur manque de foi les met en danger, car Hachem déploie Sa puissance en proportion directe de la foi de Ses sujets. Lorsque ses sujets mettent leur foi en Lui, ils méritent de voir Sa main puissante.
Cependant, lorsqu'ils ne Lui font pas confiance, Sa puissance est diminuée, comme l'indique la Torah : "le Tsour (rocher, l'un des noms d'Hachem) qui t'a donné naissance est devenu "faible"" (Haazinou 32,18).
Il est évident qu'Hachem n'est pas faible. Cependant, notre manque de foi fait que Hachem apparaît faible.
[Maharal - Gour Aryé]

[il est écrit : "donner de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35). Ainsi, plus nous témoignons de la émouna, plus nous donnons de la force à Hachem pour qu'Il puisse nous combler du meilleur. ]

Le Séder de Pessa’h = une nuit de protection des anges destructeurs

+++ Le Séder de Pessa'h = une nuit de protection des anges destructeurs :

Tu prendras un bouquet d'hysope, tu le tremperas dans le sang qui sera dans le bassin, et tu le toucheras au linteau et aux 2 poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin ; et toi, personne ne sortira de l'entrée de sa maison jusqu'au matin." (Bo 12,22)

-> Rachi commente : "Ce [verset] nous dit que lorsque la permission est donnée à l'ange destructeur de détruire, il ne fait pas de distinction entre les justes (tsadikim) et les méchants (réchaïm). La nuit est le moment où la permission est donnée aux destructeurs, comme [le verset] l'indique : "Il rampe avec toutes les bêtes de la forêt" (Téhilim 104,20)."
Bien que les anges destructeurs soient présents chaque nuit, ils étaient plus nombreux la nuit de Pessah et plus dangereux que d'habitude.

Hachem a frappé les égyptiens la nuit de Pessa'h sans l'aide des anges, comme nous le récitons dans la Haggada de Pessa'h : " [Le verset dit] 'Et j'ai frappé, (ce qui indique) qu'il n'y avait pas d'ange' ".
Dans ce cas, pourquoi les anges étaient-ils plus dangereux la nuit de Pessa'h?

Hachem a frappé la cible principale de la plaie, les premiers-nés de leur mère, sans l'aide des anges.
Cependant, pour éviter que les égyptiens ne prétendent que la plaie ne s'est pas produite comme Moché l'avait prophétisé, les premiers-nés de leurs pères ont également été frappés, et en l'absence de premier-né dans la maison, l'aîné de la maison a été tué. Comme ces personnes n'étaient pas les cibles principales de la plaie, Hachem a délégué cette tâche aux anges qui les accompagnaient.
Lorsque Hachem a libéré les anges la nuit de Pessa'h pour tuer les premiers-nés des pères, le peuple juif aurait été en danger face à ces anges, car les anges ne font pas de distinction entre les justes et les réchaïm. C'est pourquoi Hachem a ordonné au peuple juif de placer le sang du Korban Pessa'h sur le linteau et les montants de la porte, afin de le protéger des anges destructeurs.

Mais pourquoi les enfants non premiers-nés de la nation juive ont-ils besoin d'être protégés?
Après tout, les enfants non premiers-nés des égyptiens n'ont pas bénéficié d'une telle protection et n'ont pas été blessés. Les enfants non premiers-nés des égyptiens ont été épargnés parce qu'Hachem n'a décrété la mort que pour les premiers-nés ou pour l'aîné de la famille. Les anges ont obéi à la volonté d'Hachem et les ont épargnés.
En revanche, tous les membres de la nation choisie par Hachem sont considérés comme ses premiers-nés, comme l'indique la Torah : "Mon fils, mon premier-né, Israël" ("béni bé'hori Israël" - Chémot 4,23).
A ce titre, sans la protection du sang, tout Israël aurait été en danger face aux anges destructeurs.
[Maharal - Gour Aryé]

<--->

-> En résumé :
Le peuple juif avait besoin d'être protégé des anges destructeurs (qui sont plus nombreux en cette nuit), car ceux-ci ne font généralement pas la distinction entre les justes et les réchaïm. Les égyptiens ne bénéficiaient pas d'une telle protection, mais Hachem a décrété que seuls les premiers-nés égyptiens seraient tués.
Tous les juifs sont les premiers-nés d'Hachem, et ils ont donc besoin d'une protection spéciale la nuit de Pessa'h.

[ce besoin accru de protection de notre papa Hachem nous éclaire sur le fait que : la nuit du 15 Nissan est une nuit de protection contre tout mal (leil chimourim - Bo 12,42 : "une nuit de protection pour tous les enfants d'Israël, pour leurs générations"), et ce de tout temps.]

La raison du défaut d’élocution de Moché (selon le Maharal)

+++ La raison du défaut d'élocution de Moché (selon le Maharal) :

Moché parla à Hachem et dit : "Les Bné Israël ne m'ont pas écouté, et comment Pharaon m'écoutera-t-il alors que j'ai les lèvres scellées?" (Vaéra 6,12)

=> Rien n'est le fruit du hasard, et chaque détail de la vie des dirigeants de la nation juive s'est produit pour une raison précise. Pourquoi Moshé avait-il un défaut d'élocution?

-> Le Maharal (Guévourat Hachem 28) donne l'explication suivante :
La raison du défaut d'élocution de Moché était sa spiritualité transcendante.
Cela peut se comprendre comme suit : un fœtus humain dans le ventre de sa mère est un être totalement spirituel. La néchama (âme) d'un fœtus est détachée du corps physique pendant les 9 mois de gestation. Ce détachement, exempt d'obstacles matériels, permet à l'âme d'apprendre toute la Torah dans le ventre de sa mère. Cependant, avant la naissance, un ange frappe le fœtus dans la bouche, fusionnant ainsi l'âme (néchama) avec le corps physique.
Une fois que la néchama est encombrée d'un corps physique, la spiritualité de l'enfant est diminuée et la Torah qu'il a apprise dans le ventre de sa mère est oubliée. C'est ainsi que la guémara (Nidda 30b) déclare : "Lorsqu'un enfant naît, un ange ... le frappe à la bouche, ce qui lui fait oublier toute la Torah".

Le coup final de l'ange (le maké bépatich) est ce qui donne la capacité de parler.
La parole n'est possible que si le matériel et le spirituel fonctionnent parfaitement en tandem. Le corps physique donne à la personne la capacité de prononcer des mots, mais sans l'esprit (l'intellect), la personne n'aurait pas la capacité de formuler une déclaration cohérente.

La spiritualité transcendante de Moché était le produit dérivé de l'absence de ce coup final de l'ange.
Ainsi, la fusion entre sa âme et son corps physique était incomplète. Ainsi, même après sa naissance, Moché conserva une partie de la spiritualité élevée d'un enfant à naître, ce qui lui permit d'atteindre une sagesse inégalée en matière de Torah, comme l'indique la guémara (Roch Hachana 21b) : " Moché connaissait 49 des 50 niveaux de sagesse dans le monde".
Cependant, cette spiritualité transcendante a un prix : la capacité de Moché à parler n'était pas développée parce que son esprit ne fonctionnait pas en tandem parfait avec son corps physique.

<--->

-> En résumé :
La capacité de parler est le résultat de la fusion de la néchama (âme) avec le corps.
L'âme de Moché est restée quelque peu détachée de son corps, même après la naissance, parce que l'ange n'a pas réussi à donner le coup final qui attache l'âme au corps. C'est ainsi que son élocution fut entravée.

Pharaon & libre arbitre

"J'endurcirai le cœur de Pharaon, et je multiplierai mes signes et mes prodiges dans le pays d'Égypte" (Vaéra 7,3)

=> Pourquoi Hachem a-t-il dû endurcir le cœur de Pharaon afin d'accomplir des miracles sur l'Égypte?
Après tout, il semble que Pharaon aurait accédé à la demande de Moché si son cœur n'avait pas été endurci.

-> Le Maharal (Guévourat Hachem 31) explique :
La réponse est qu'Hachem a endurci le cœur de Pharaon pour lui donner l'occasion d'obtenir l'expiation de ses mauvaises actions.
Pharaon a renié Hachem et profané Son nom en disant : "Qui est Hachem pour que j'écoute sa voix?" (Chémot 5,2). Celui qui a profané le nom d'Hachem ne peut se repentir qu'en sanctifiant Son grand nom, en amenant les autres à reconnaître Hachem. Si un fauteur n'y parvient pas de lui-même, Hachem le punit d'une manière qui sanctifie Son nom. C'est ainsi que le fauteur peut se repentir.
Lorsque Hachem punit les pécheurs, Son nom est sanctifié, car cela donne aux spectateurs l'occasion de voir la providence divine dans le monde.

Pharaon n'était pas prêt à sanctifier le nom d'Hachem. Au lieu de cela, Hachem l'a puni avec les 10 plaies, faisant ainsi connaître le nom d'Hachem dans le monde et expiant la faute de Pharaon.

Une autre raison pour laquelle Hachem a endurci le cœur de Pharaon était de préserver son libre arbitre.
Les 5 dernières plaies étaient si puissantes que Pharaon aurait été contraint de céder à Moché, non pas par libre arbitre, mais par réflexe face à la force des plaies.
Les 5 dernières plaies sont descendues des sphères supérieures et contenaient une telle force qu'il aurait été impossible pour Pharaon de les tolérer.
En revanche, les 5 premières plaies provenaient des sphères inférieures et n'étaient pas suffisamment puissantes pour contraindre Pharaon à se plier à la volonté d'Hachem.
Lorsque Hachem a endurci le cœur de Pharaon pour les 5 dernières plaies, cela a suffi à contrebalancer la force coercitive des plaies , restaurant ainsi son libre arbitre.

<--->

-> En résumé :
Hachem a endurci le cœur de Pharaon pour lui apporter l'expiation de ses fautes, et en tant que tel, c'était pour le bénéfice de Pharaon.
De plus, Hachem n'a endurci le cœur de Pharaon que pour les 5 dernières plaies, car ces plaies étaient si puissantes que Pharaon aurait dû céder à Moché en raison de son incapacité à les supporter.
En fait, Hachem n'a endurci son cœur que suffisamment pour lui laisser le libre arbitre de choisir de maintenir le peuple juif en esclavage, ce qu'il a ensuite choisi de faire.