Aux délices de la Torah

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Le compte du Omer

+ Le compte du Omer :

-> Dans un certain sens, la période du Omer s'inspire d'une fête telle que Pessa'h.
La fête commence par un Yom Tov et se termine par un Yom Tov, avec les jours intermédiaires de 'hol haMoed entre les deux. La période du Omer est structurée de la même manière. Elle commence avec le Yom Tov de Pessa'h, se termine avec le Yom Tov de Shavouot, et les jours de la séfirat haOmer (compte du Omer) servent de "'hol haMoed" entre les deux.
[Ramban]

-> Nous pouvons considérer que cette période ressemble à celle des Yamim Nora'im, qui constituent Roch Hachanah, Asseret Yémé Téchouva (les 10 jours de pénitence) et Yom Kippour.
Pessa'h correspond à Roch Hachana, les jours de la séfirat haOmer correspondent aux Asséret Yémé Téchouva, et le point culminant de Shavouot correspond à Yom Kippour.
[Beit Avraham]

-> Pessa'h et les jours de la Séfirat haOmer servent de racine à l'année.
La manière avec laquelle un juif se conduit pendant cette période détermine sa conduite et sa stature pour le reste de l'année.
[Rachach - Nehar Shalom]

-> Les 7 semaines entre Pessa'h et Shavouot correspondent aux 7 jours de la fête de Pessa'h elle-même.
Ainsi, tous les jours du Omer sont eux-mêmes particulièrement élevés. Pendant cette période, un juif peut exploiter sa sainteté (kédoucha) pour s'extraire, pour ainsi dire, des 7 niveaux qui composent le Guéhinam, ce qui le conduit au sommet du don de la Torah (kabbalat haTorah) le jour de Shavouot.
[Beit Avraham]

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+ La valeur incroyable des Shabbath de la période du Omer :

-> Un enseignement de nos Sages lie la géoula à Venir avec l'observance du Shabbath : "Si Israël observe 2 Shabbath conformément à toutes les lois, ils seront immédiatement délivrés" (guémara Shabbath 118b).
Cependant, une autre déclaration de nos Sages semble offrir une exigence plus simple : "Si Israël observe un Shabbath de la manière la plus appropriée, [alors le machia'h] le fils de David arriverait immédiatement" (guémara Yérouchalmi - Taanit 1:1).
Qu'en est-il alors : deux Shabbath ou un seul?

La question peut être résolue si nous comprenons que le Shabbath dont il est question ici se réfère à un Shabbath particulièrement puissant : un Shabbath de la période du Omer.
Cette période est en général très élevée, et les Shabbath en particulier y sont suprêmement élevés. Chacun de ces Shabbath [de cette période] est imprégné d'une extraordinaire quantité de lumière divine, à tel point qu'un Shabbath durant cette période équivaut à 2 Shabbath durant le reste de l'année.
Ainsi, nos Sages ci-dessus se référaient précisément à un tel Shabbath : un, qui est en fait deux.

Nous découvrons ainsi à quel point les Shabbath de la période du Omer sont spéciaux et de bon augure.
Le verset déclare : "Et vous compterez pour vous-même à partir du jour suivant le début de la fête ... Ce seront sept semaines complètes (chéva Shabbatot témimot tiyéna)" (Emor 23,15) = c'est là le sens premier du verset, le terme "Shabbatot" étant traditionnellement compris comme signifiant "semaines". Cependant, il peut également être interprété dans son sens le plus littéral, se référant aux Shabbath eux-mêmes. Puisque les Shabbath de cette période ont une nature [spirituelle] impressionnante, la Torah exhorte un juif à s'assurer, à tout le moins, que les Shabbath de cette période soient complets et observés au maximum.
[Beit Avraham]

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[Chaque jour du Omer a une importance particulière (davantage de lumière/d'aide spirituelle), et c'est pour cela que l'on doit travailler à y améliorer nos traits de caractère, à davantage se consacrer à notre spiritualité, à notre amour et joie d'être juif, enfant adoré d'Hachem.
Comptons les 7 semaines du Omer, mais surtout profitons de l'impact de ces 7 Shabbath. En effet, déjà en temps normal le Shabbath est le jour le plus important, mais à ce moment de l'année il double encore d'influence et de bénédictions spirituelles. Sachons en profiter! ]

"Vous observerez Mes décrets et Mes lois, que l'homme accomplira et par lesquels il vivra (va'haï bahem)" (A'haré Mot 18,5)

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,4) explique que ces mots (va'haï bahem) nous donnent un aperçu de la manière dont nous devons accomplir les mitsvot. Plus nous vivons pour accomplir les mitsvot, plus les mitsvot nous donneront de la vie.

Le Ramban décrit 4 niveaux d'observance de la mitsva.
Le niveau le plus bas consiste à accomplir les mitsvot afin de recevoir une récompense.
Le niveau suivant consiste à les accomplir par crainte et pour augmenter sa part dans le monde à Venir, et le niveau suivant consiste à accomplir les mitsvot par amour d'Hachem tout en restant impliqué dans la matérialité.
Le niveau le plus élevé est celui d'une personne qui s'identifie complètement à sa néchama et dont le seul objectif est d'accomplir des mitsvot. Une telle personne ne se préoccupe guère des besoins de son corps. Puisque sa néchama, qui est éternelle, a la priorité sur son corps (gouf), elle permet à son corps de devenir également éternel.

Dans la prière d'Arvit, nous décrivons la Torah et les mitsvot comme étant "'hayénou véoré'h yaménou" = notre vie et la durée de nos jours.
Nous ne vivons pas en faisant des mitsvot, mais nous vivons pour faire des mitsvot. Nous devons adapter notre vie à l'accomplissement des misvot et ne pas essayer d'adapter les mitsvot à notre vie [à ce qui nous arrange personnellement].

Le rav Barou'h Ber Lévowitz écoutait un jour un cours sur l'importance de l'étude de la Torah. L'orateur comparait la Torah à de l'oxygène, disant que l'on ne peut pas vivre sans elle.
Le rav Barou'h Ber, cependant, se leva et annonça que les mots du rav devaient être corrigés. La Torah, a-t-il dit, n'est pas comme l'oxygène, qui permet seulement de vivre ; au contraire, la Torah est la vie elle-même.

"Que nul de vous n'approche d'aucune proche parente" (A'haré Mot 18,6)

-> La paracha décrit, avec force détails, les proches parents qu'il est interdit d'épouser.
Rabbénou Bé'hayé A'haré Mot 18,6) donne une explication à l'interdiction d'épouser quelqu'un de notre famille proche
Il affirme que lorsque 2 personnes ayant des racines différentes sont capables de s'unir par le mariage, elles prennent conscience de l'unicité d'Hachem, ce qui n'est pas le cas lorsque l'on se marie avec des membres de la famille.

Si deux proches d'une même famille se mariaient l'un avec l'autre, il serait facile de comprendre comment ils pourraient s'entendre. En revanche, la hachga'hat Hachem (intervention Divine) qui se manifeste lorsque 2 personnes ayant des racines différentes sont capables d'atteindre l'harmonie dans le mariage, malgré leurs différences, est la preuve qu'elles partagent un terrain commun, qui découle de l'Unicité d'Hachem.
[il y a une unicité dans le monde [source première et objectif : Hachem], dont la matière nous laisse penser que tout est divisé, en concurrence. ]

Dans le même ordre d'idées, le Maharal (Guévourot Hachem, chap.19) affirme que c'est la raison pour laquelle il était nécessaire pour Moché Rabbénou d'épouser une convertie.
Nos Sages disent que Moché, dans une certaine mesure, incarnait tout le peuple juif (Mékhilta - Yitro). Cela lui permettait de représenter le peuple juif et d'accepter la Torah en son nom.
La seule façon pour que Moché puisse épouser quelqu'un de différent de lui, passait par le fait qu'il épouse quelqu'un qui venait de l'extérieur du klal Israel, c'est-à-dire une convertie.

=> Dans le mariage, nous unissons des personnes différentes afin de créer un lien qui est renforcé par l'unicité de chaque individu tout en révélant simultanément leur lien commun.
Lorsque l'harmonie règne entre le mari et la femme, nous avons le mérite de révéler la gloire de la Chékhina.

Les 3 niveaux de crainte d’Hachem

+ La crainte d'Hachem :

-> Rabbi Levi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Kédochim) décrit qu'il y a 3 niveaux ascendants de crainte d'Hachem : le premier est appelé : yirat haOnéch, le deuxième : yirat ha'Hét, et le troisième est appelé : yirat haRomémout.

1°/ Le niveau le plus bas, yirat haOnéch = la peur du châtiment, de la punition.
Une personne a la yirat haOnéch se retient de fauter, non pas par amour pour Hachem ou par crainte de gâcher sa relation avec le Divin, mais parce qu'elle craint les conséquences d'une punition.
Alors que Rabbi Na'hman de Breslev valide ce niveau de crainte, affirmant qu'il est nécessaire pour un débutant en avodat Hachem, le rabbi de Berditchev (dans Kédochim et Ekev) le dénigre grandement, l'appelant "un niveau bas".
De même, rabbi Moché Cordovero (Tomer Dvora - chap.9) écrit : "le trait de la crainte peut facilement être utilisé sur les répercussions : si l'on craint les souffrances, la mort ou le Guéhinam, ....
Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.24) enseigne : "Cette crainte [yirat haOnéch] n'est pas celle qui est propre aux sages ou aux personnes douées d'intelligence".

[ainsi certes cette crainte est nécessaire, mais elle ne doit pas être une finalité, mais un tremplin vers les niveaux supérieurs. ]

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2°/ Le niveau de peur suivant est la yirat ha'Hét = la peur de la faute.
Le rabbi de Berditchev enseigne que pour atteindre le plus haut niveau de crainte, la yirat haRomémout, il faut d'abord atteindre le niveau de yirat ha'Hét.
Une personne à ce niveau ne craint pas la punition qu'elle recevra si elle commet une faute. Elle craint plutôt la faute elle-même et sa capacité à rompre le lien qui l'unit au Maître du monde.
Elle parvient à ce niveau de crainte en contemplant la bonté d'Hachem (d'où l'importance d'avoir de la gratitude à D. sur chaque petite chose de la vie) et en réalisant l'incroyable privilège qu'elle a de pouvoir observer la Torah et de maintenir une relation directe avec le Créateur de toute existence.

Le Or'hot Tsaddikim (fin du chaar haAva) écrit :
"Et lorsqu'une personne contemple les grands êtres et reconnaît leur grandeur, de l'ange aux constellations, voyant la sagesse d'Hachem dans toutes Ses créations, l'amour monte dans son cœur pour Hachem et elle a soif et se languit de Son créateur.
Cela l'amène à craindre Hachem, non pas par crainte d'une punition, mais plutôt, comme un mari qui aime sa femme, craint de faire quelque chose qui pourrait nuire à leur amour.
De même, en raison de son amour ardent pour Hachem, il craint de transgresser les mitsvot ...
Cette crainte est une crainte née de l'amour."

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3°/ Le 3e et plus haut niveau est celui de : yirat haRomémout, la crainte élevée, majestueuse.
Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Kédochim) écrit :
"la yirat haRomémout est la véritable crainte, celle qu'entretiennent les tsadikim. Les tsaddikim sont constamment au niveau du "Ayin" (ex: rien ne peut exister une seconde sans qu'Hachem ne le permette), sont à l'écoute de la réalité cachée [que la pure divinité remplit toute la création] et pensent constamment à la façon dont Hachem est infini et dépasse l'entendement humain, à la façon dont tous les anges et les forces célestes redoutables sont absolument réduits à néant devant Sa Gloire ...
Lorsqu'un tsadik atteint ce niveau de crainte, il est complètement lié au monde spirituel et il rompt avec tous les plaisirs matériels pour se lier à son âme seule ...
Le but de la Torah est d'amener quelqu'un à cette peur, d'annuler ses 248 os et ses 365 veines et tendons en respectant les 248 commandements positifs et les 365 commandements négatifs afin qu'il puisse arriver au niveau de Ayin (ex: annuler son égo, pour laisser pleine place à Hachem)".

La distinction entre cette crainte et la précédente est subtile, mais elle existe.
Le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya chap.43) définit la différence en enseignant qu'alors que yirat ha'Hét est atteint par la contemplation des créations, les "vêtements" qui révèlent la Gloire de D. dans ce monde, la yirat haRomémout naît de la contemplation de la divinité intérieure qui remplit ces créations seules, arrivant au niveau de Ayin où il n'y a rien d'autre que l'Infini et la parole de la sainte Torah.

-> Comme nous pouvons le supposer, ces niveaux ne sont pas du tout faciles à atteindre. Mais il est important d'avoir un but, un cadre de référence pour ce vers quoi nous tendons.
Oui, le niveau de yirat haRomémout peut être bien au-delà de notre portée. Mais peut-être pouvons-nous faire de notre mieux pour atteindre ce niveau de yirat ha'Hét, pour craindre non pas le Guéhinam mais une déconnexion avec notre Père aimant dans les cieux qu'une faute provoquera.
Plus nous garderons ces idées à l'esprit, plus nous serons en mesure de les travailler et d'atteindre la véritable et ultime crainte d'Hachem, la yirat haRomémout.
[rav Yaakov Klein]

"En règle générale, lorsque Hachem accomplit des merveilles et des miracles, que ce soit pour notre nation dans son ensemble ou pour une personne en particulier, la joie principale ne doit pas provenir du miracle lui-même ou du salut physique.
Au lieu de cela, que sa joie principale soit sur la révélation de l'amour d'Hachem pour son peuple que ce miracle a provoqué".
[rabbi Levi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot]

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-> Lorsqu'il nous arrive quelque chose que nous percevons comme miraculeux, aussi petit soit-il, c'est la façon dont Hachem se manifeste, dont il envoie une petite lettre d'amour à ses enfants bien-aimés.
Pour ceux qui ont les yeux et les oreilles appropriés et qui sont dotés d'un sens et d'une capacité bien affinés pour percevoir les messages cachés d'Hachem à travers les expériences banales de la vie, cette joie les accompagne tout au long de la vie.
Ils font constamment l'expérience de la révélation de Son amour infini, reconnaissant Sa présence/implication tout au long de leur vie quotidienne, voyant Son sourire bienveillant et aimant briller derrière le masque de la nature.

-> Les miracles abondent dans ce monde, imprégnant chaque molécule de notre corps et même chaque élément de l'existence. Hachem nous envoie chaque jour des millions de lettres scellées ; il nous suffit d'avoir le bon sens de les ouvrir. Lorsque nous les ouvrons, nous devons concentrer notre joie non pas sur la réussite matérielle et le salut physique, mais sur l'immense confort et la satisfaction d'apercevoir le Divin, révélant Sa cachette où il nous attend depuis si longtemps.
[rav Yaakov Klein]

[ainsi, plus nous apprécions et avons de la reconnaissance pour chaque petit miracle, chaque petite "belle" chose de notre vie, alors plus nous multiplions les occasions de voir Hachem derrière le voile de la naturalité, de la routine. Nous avons alors une vie plus joyeuse et proche de notre papa Hachem. ]

L'esprit d'une personne est comparable au Saint des Saints du Temple.
Tout comme le Temple était le lieu où reposait l'Arche et des Lou'hot, l'esprit d'une personne est un lieu où reposent les mots de la Torah.
Lorsqu'une personne a une pensée indésirable, c'est comme si elle érigeait une idole dans le Saint des Saints. Au contraire, il faut toujours penser à la crainte de D., à Sa grandeur et à la sainte Torah.
[Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

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-> Si une personne se voit poursuivie par des pensées mauvaises, elle doit se plonger à fond dans l'étude de la Torah, qui la protégera.
Cela vaut en particulier pour l'étude de la Torah après minuit. Une telle étude est comparable à une mère qui lave la saleté de son fils.
[rabbi Elimélé'h de Dinov - Déré'h Pikoudé'ha]

-> Un conseil utile pour se protéger des pensées indésirables et mauvaises et du désir sexuel : il faut se représenter dans son esprit l'image de son père. Cela favorisera le développement du pouvoir de sainteté en nous et nous protégera du yétser ara et de tous les mauvais désirs.
[Déguel Ma'hané Efraïm - paracha Béréchit]

Avoir conscience de sa valeur de juif(ve)

+++ Avoir conscience de sa valeur de juif(ve) :

"Ouvrez donc les yeux, fils de l'homme, et voyez l'incroyable importance de vos mitsvot et de vos bonnes actions, qui sont si élevées que le service des anges n'est rien en comparaison de celui de l'homme"
[rabbi Levi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tazria]

-> Le rabbi Berditchev va jusqu'à dire que, comparée au service de l'homme, la avoda des anges est comparable à la façon dont un perroquet peut être dressé à imiter un homme qui parle ; cela peut ressembler à un discours humain, mais il y a quelque chose qui cloche, ce n'est tout simplement pas la chose elle-même.

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-> par exemple, également : Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/les-juifs-plus-hauts-que-les-anges-selon-le-ben-ich-hai

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-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 48) écrit un message valable pour chaque juif jusqu'à la fin des temps :
"Et si vous constatez que vous êtes très, très loin d'Hachem, jusqu'à ce qu'il vous semble que vous échouez constamment et que vous corrompez votre chemin devant Lui, alors vous devez savoir ce qui suit : Pour une personne qui est entièrement corporelle, chaque petit mouvement qu'elle fait pour s'éloigner de son corps et se tourner vers Hachem est extrêmement grand et précieux!
Même s'il ne réussit à s'éloigner que d'une toute petite goutte, il court avec cela pendant des milliers et des milliers de kilomètres dans les mondes supérieurs ... Et avec cela, réjouissez-vous et encouragez-vous dans votre service, car la dépression est une chose extrêmement dommageable."

-> Nous nous trouvons dans cette basse génération non pas parce que nous sommes les âmes les plus basses, mais parce que nous sommes les seules âmes à qui Hachem confie la mission périlleuse de tenir bon alors que les vents de l'impureté s'efforcent violemment de nous faire tomber.
Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Tsidkat haTsadik 52) enseigne que les âmes de la dernière génération avant l'arrivée du machia'h ont leur source dans un lieu plus élevé que celui de toutes les générations précédentes.

[plus un homme est bas, dans l'obscurité de sa vie, de l'exil, plus chaque petite action qu'il va faire a un impact considérable.
D'une certaine façon, certes il y a une diminution du niveau spirituel génération après génération, mais cela implique également que plus une génération est basse plus chaque petit effort/action a un impact important, plus c'est apprécié facilement par papa Hachem (qui a conscience de l'obscurité, de la difficulté actuelle). Plus l'obscurité est forte, plus la moindre étincelle de lumière qui jaillit va briller intensément. ]

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-> Le plus grand honneur d'Hachem est de voir ceux qui sont les plus éloignés de Lui être attirés par Son service. Notre avoda, aussi imparfaite et incomplète soit-elle, est si précieuse pour le Maître du monde, car elle comporte tant de luttes propres à l'être humain.
C'est précisément là où l'accès à l'impureté est si grand que la porte de la sainteté est grande ouverte.
Avec chaque bonne pensée et chaque petit effort que nous faisons pour approfondir notre relation avec Hachem, nous parcourons des milliers et des milliers de kilomètres dans les royaumes spirituels.
[ainsi le fait que nous soyons proches de l'impureté, n'est pas un signe de notre "nullité" (qui entraîne la dépression, à un défaitisme spirituel), mais plutôt cela implique que nous pouvons être proches des plus hauts niveaux de sainteté. ]
[rav Yaakov Klein]

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-> b'h, voir également : L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

Et en fonction de combien ils [les juifs] sont en contact dans l'amour et lient leurs âmes ensemble pour devenir littéralement un, Hachem se connecte également avec eux ... et inversement, toute rupture entre eux provoque leur éloignement d'Hachem ...
[rabbi Kalonymus Kalman Shapira - 'Hovot haTalmidim]

Les mitsvot = des liens d’amour avec Hachem

+++ Les mitsvot = des liens d'amour avec Hachem :

Une personne doit prendre conscience qu'il n'y a pas de hasard et que tout ce qui lui arrive fait partie du plan d'Hachem. Cela est, en vérité, le fondement de tout.
Et toutes les mitsvot de la Torah ne sont en réalité que 613 conseils sur la manière d'arriver à la conscience que tout vient d'Hachem.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 156]

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-> La source du mot "mitsva" est "tsavta", qui signifie "relier", car les mitsvot nous permettent d'établir un lien direct avec le Maître du monde.
Selon le rabbi Yaakov Yossef de Polonoye (intro à son Toldot Yossef Yaakov), le principal disciple du Baal Chem Tov : "le but des 613 commandements est de nous lier à Hachem et d'exprimer notre amour pour Lui. C'est pourquoi le saint Zohar les appelle les "613 conseils", car ils nous indiquent comment nous rapprocher d'Hachem."

-> Les mitzvos ne sont pas des lois, tout comme D. n'est pas un policier Divin.
Hachem est notre Père aimant qui ne veut que faire ce qu'il y a de mieux pour ses précieux enfants. Sachant que la plus grande bonté possible est d'avoir une part de la Source du Bien, qui est Lui-même, et de s'y connecter, Hachem nous envoie dans ce couloir de préparation (notre monde actuel) où nous pouvons gagner un lien avec Lui grâce aux "613 conseils", les 613 façons de se rapprocher d'Hachem.
Que ce soit par la pensée, la parole ou l'action, chaque fois que nous nous exprimons par le biais des commandements d'Hachem, nous attirons Sa lumière infinie dans le monde, apportant une sainteté et une bénédiction inimaginables dans tous les aspects de notre vie.
À ce moment-là, nous sommes complètement annulés par la grandeur de Son être et nous pouvons ressentir de la manière la plus forte l'amour qu'Il nous porte, à nous, Ses précieux enfants.
[rav Yaakov Klein]

-> Rabbi Shlomo Carlebach enseigne :
Nous avons 613 mitsvot, 613 lois. Je n'aime pas le mot "lois" parce que ce ne sont pas des lois. Le mot "loi" fait penser à la police, à un personnage hétéroclite qui vous dit ce que vous devez faire. Très mauvaise traduction.
"Mitsva" signifie que D. nous a donné 613 façons de nous rapprocher de Lui. Ces moyens sont divisés en deux catégories : 248 façons d'atteindre D. en faisant certaines choses et 365 façons de l'atteindre en ne faisant pas certaines choses.
S'il y a un feu rouge et que je n'y vais pas, il ne se passe rien, n'est-ce pas? Je ne traverse pas la rue. Cependant, si le feu rouge de D. clignote et que je m'arrête lorsque j'ai l'occasion de faire le mal, il se passe quelque chose en moi. Quelque chose se passe en moi ; je marche quelques pas plus haut. [à chaque fois que je suis en phase avec la volonté d'Hachem, alors je reçois un surplus de sainteté, de proximité avec Lui. ]

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> La Michna déclare : "mitsva gorérét mitsva" (une bonne action entraîne un [autre] bonne action - Pirké Avot 4,2). [d'une certaine façon la vraie récompense d'une mitsva est qu'on aura plus de facilité à en faire une autre]
Rabbi Levi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayikra) commente : à un niveau plus profond, chaque mitsva affecte notre essence même et fait lentement disparaître les couches d'obscurité qui cachent nos âmes brillantes.
Avec chaque couche d'obscurité enlevée, notre âme brille et est capable de se manifester plus fortement à travers nos pensées, nos actions et nos actes, nous aidant à marcher davantage dans la voie d'Hachem.
Ainsi, "mitsva gorérét mitsva" = chaque acte affine notre personnalité et notre capacité d'expression juive.
[chaque mitsva permet davantage à notre âme de s'épanouir, de rayonner, et donc on aura davantage d'attrait à faire une autre mitsva, à mieux servir Hachem. (la spirale positive est en marche, et notre vraie personnalité interne ne peut que s'améliorer.) ]

Mais il y a encore un sens plus profond. Rabbi Levi Its'hak de Berditchev explique que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle produit un impact extraordinaire dans les sphères supérieures.
Cet effet est éternel et envoie continuellement à la personne des messages et des ondes de gravité spirituelle qui l'attirent vers cette même mitsva une fois de plus, lui donnant l'aide divine spéciale nécessaire pour accomplir cette mitsva une fois de plus et renforçant encore l'impact dans les hautes sphères.

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-> En discutant de la première étape de ce processus, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1:12) écrit :
"Au moment même où surgit à l'esprit d'une personne [juive] d'accomplir une mitsva, il fait immédiatement un impact à sa source élevée [au Ciel], pour construire et planter d'innombrables mondes et pouvoirs spirituels ...
Cela a pour effet naturel d'attirer sur lui une lumière environnante provenant de la haute sainteté, et cette lumière l'aide à accomplir la mitsva."

Rabbi Levi Its'hak de Berditchev pousse ce concept un peu plus loin : en plus du fait que la lumière provoquée par la mitsva aide la personne à mener sa bonne action (mitsva) à son terme, elle reste en place et envoie [à l'avenir] des doses d'inspiration pour cette mitsva particulière.

=> Selon le rabbi de Berditchev, on apprend de là que chaque juif a une importance bien plus grande que ce qu'il pourrait imaginer. Nos actions font une réelle différence en haut, construisant des milliers de mondes et de pouvoirs spirituels qui se combinent pour nous aider à poursuivre notre dévotion.
Dans le même ordre d'idées, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 48 ; Si'hot haRan 11) enseigne que tous les efforts d'une personne en matière de avodat Hachem sont enregistrés en haut et se combinent pour l'aider en cas de besoin.

+ "Moché Rabbénou avait des difficultés à faire la Ménora. Hachem lui dit alors : "Jette l’or dans le feu et il se formera de lui-même" (Rachi - Térouma 25,31)"
[midrach Tan'houma Chémini 8]

-> Le rav Elimélé'h Biderman rapporte l'enseignement suivant :
Chacun est confronté dans son existence à toutes sortes de difficultés, [ex: "la subsistance de l’homme est difficile comme la traversée de la mer Rouge", "trouver l’âme-sœur est difficile comme la traversée de la mer Rouge", ... - guémara Pessa’him 118a], ce qui peut mener l’homme à se poser toutes sortes de questions (telles que : "Pourquoi mon sort est-il plus difficile que celui des autres?").

C’est pourquoi il est dit : "Jette l’or (ainsi que les autres questions) dans le feu" (אש - ech - le feu), est l’acrostiche de אמונה שלמה (émouna chéléma - une foi parfaite), autrement dit : "Renforce-toi dans ta émouna et toutes tes questions disparaîtront!"