Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Un acte de bonté accompli dans ce monde crée des vagues de bénédiction dans l'autre (olam aba).
[ 'Hafets 'Haïm]

La vie après la mort

+ La vie après la mort :

"Elles rempliront vos maisons ... comme vos pères et vos grands-pères n'en ont pas vu depuis le jour où ils sont venus sur la terre" (Bo 10,6)

-> Pourquoi insister sur le fait que les ancêtres des égyptiens n'ont jamais connu un fléau d'une telle ampleur ?

Le Sfat Emet interprète cela comme signifiant que ces ancêtres ont été témoins de cette plaie de sauterelles, ainsi que les autres plaies, ayant été amenés sur la scène pour voir de première main leurs descendants recevoir leurs justes punitions.
[l'idée est incroyable, Hachem a fait revivre les ancêtres des égyptiens pour qu'ils puissent assister au déroulement des plaies! ]

On trouve un précédent à cette idée dans le Zohar (Béchala'h 58b), qui enseigne qu'à la fin des jours, les réchaïm de tous les temps seront amenés à rencontrer leur ultime chute lors du siège de Jérusalem annoncé par les prophètes.

Une idée parallèle se trouve également dans le Zohar (Béchala'h 53a), selon laquelle Avraham et Yaakov ont été autorisés à voir la sortie d'Egypte de près.

De même, lorsqu'un juif célèbre un événement (juif), ses parents décédés sont invités à y participer.
En revanche, Hachem ne partage pas avec eux la nouvelle de la souffrance de leurs enfants. [Zohar - Pin'has 218b]

Le Sfat Emet suggère que la raison d'être de cette formule pourrait être l'enseignement de la guémara (Kidouchin 40a) selon lequel le projet non réalisé d'une personne juste d'accomplir une bonne action lui est reconnu comme s'il avait été exécuté, alors que son intention de fauterne l'est pas.
Dans le cas d'une personne racha, c'est l'inverse qui est vrai.
Toute action accomplie, bonne ou mauvaise, trouve ses racines dans l'ascendance de son auteur, car telle est la pérennité de nos intentions. Il s'ensuit que lorsqu'un juif s'engage dans une action méritoire, ses ancêtres, qui ont le mérite d'en avoir planté les graines, sont récompensés par leur participation, même s'ils ne l'ont pas personnellement concrétisée.
Les fautes d'intention qui ne se manifestent que dans leur descendance ne sont pas retenus contre eux.
En revanche, les réchaïm reçoivent le traitement inverse. Ils sont pris à partie pour leurs mauvais desseins perpétrés par leurs descendants, alors que leurs bonnes intentions ne leur sont pas du tout attribuées.

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-> Dans le chant "Bar Yo'haï", on y trouve : "Heureux le peuple qui t'enseigne" (Bar Yo'haï achré yoladté'ha achré ha'am hém lomdé'ha).
Le Min’hat Eléazar (fils du Darké Téchouva) fait remarquer le caractère à priori étonnant de cette expression puisqu'elle suggère que l’on vient apprendre quelque chose à Rabbi Chimon bar Yo'haï (et non le contraire).

Le Min'hat Eléazar explique :
"La raison pour laquelle nous demandons aux tsadikim qu’ils intercèdent en notre faveur dans le Ciel est que, parfois, il arrive que l’on dissimule à ces derniers les mauvais décrets qui devraient s’abattre sur nous, de manière qu'ils ne les annulent pas par leurs mérites.
En se rendant sur leur tombe, les Bné Israël viennent enseigner au tsadik ce qui se passe dans le monde et quelles sont les épreuves que nous traversons ici-bas.
C’est pourquoi on chante : "Heureux le peuple qui t'enseigne" (ha'am hém lomdé'ha)."

Provoquer la guéoula = un désir de davantage de spiritualité

+ Provoquer la guéoula = un désir de davantage de spiritualité :

"Je vous sortirai des fardeaux de l'Égypte... et je vous délivrerai" (Vaéra 6,6)

-> Le Sfat Emet cite le 'Hidouché haRim qui explique que la délivrance du peuple juif a été déclenchée par son incapacité à supporter plus longtemps l'impureté de l'Egypte.
C'est leur reconnaissance du fait que le fait d'être juif ne pouvait s'accommoder de l'immoralité omniprésente qui les a rendus dignes de la rédemption.

C'est pour cette raison que, pour parvenir à la rédemption, le peuple juif devait atteindre un état de détresse où son "manque de spiritualité" lui était plus insupportable que sa souffrance physique.

[c'est incroyable de se dire qu'entre la douleur liée à leur terrible esclavage en Egypte, et leur manque de spiritualité, c'est ce dernier qui lesfaisait le plus souffrir, le plus crier à Hachem. ]

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=> L'exil en Egypte comprend tous les autres exils. Ainsi, si nous voulons mériter la guéoula finale, notre plus grande souffrance doit être sur notre "manque de spiritualité".
Hachem dévoile toi pleinement, permets nous de plus de connaître, d'être plus proche de Toi, ...

La terre d’Israël

+ La terre d'Israël (par le rav Eibshitz) :

-> La terre d'Israël est unique, tant d'un point de vue matériel que spirituel.
La guémara (Kétoubot 112a) rapporte que certaines villes d'Israël avaient une population extrêmement nombreuse. Nos Sages s'interrogent en soulignant que la taille de ces villes était relativement petite et qu'ils se demandaient comment elles pouvaient accueillir un si grand nombre d'habitants.
La guémara répond que la terre d'Israël est appelée la terre des cerfs.
Quelle est la particularité du cerf pour qu'il soit comparé à la terre d'Israël?

Tout comme la peau du cerf s'étire au-delà de sa taille réelle pour s'adapter à son corps, il en va de même pour la terre d'Israël. Lorsque les juifs y vivaient, elle était spacieuse et pouvait accueillir un grand nombre de personnes, et lorsque nous avons été exilés, elle s'est contractée et sa nouvelle taille ne pouvait abriter qu'une population beaucoup plus réduite.
Physiquement, la Terre d'Israël est exceptionnelle en ce qu'elle est capable de s'étendre et de se contracter.

D'un point de vue spirituel, le caractère unique de la terre d'Israël réside dans le fait qu'en plus de la terre physique, matérielle (ce que nous voyons), il existe une terre d'Israël spirituelle, céleste.
Et lorsque la guémara parle d'un grand nombre de personnes vivant dans un espace très restreint, elle fait référence à la terre d'Israël au Ciel.
Ainsi, lorsque nous parlons de la terre d'Israël, nous parlons en réalité de deux terres : une terre physique et une terre spirituelle.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan ]

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-> Tout être humain aspire à la perfection et à un sentiment de plénitude.
De nombreuses personnes ont l'impression d'être extrêmement accomplies et de vivre une vie complète.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsqu'ils vivent dans la diaspora (dehors d'Israël), ils manquent de tout.
Ce n'est qu'en vivant en Terre sainte qu'un individu peut devenir vraiment entier. C'est grâce au mérite de vivre en Israël que nos ancêtres ont pu atteindre les sommets spirituels qu'ils ont connus.

L'un des grands rabbins du 17e siècle, le Chla Hakadoch, cite un verset qui parle de la terre d'Israël. Ce verset dit : "Mes yeux et mon cœur y seront en tout temps" (Méla'him I 9,3). Il écrit que l'on doit constamment aspirer à la terre d'Israël.

Ce désir de vivre en Israël a été perçu par Yossef, le fils de Yaakov.
Yossef avait été emprisonné en Egypte. Son seul désir d'être libéré de prison était de pouvoir retourner en Terre Sainte ; vivre en Israël l'aiderait à atteindre les sommets spirituels de ses ancêtres.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1,15 ]

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-> Le Ramban, qui vivait au 13e siècle, raconte ce qu'il a vu en visitant la terre d'Israël. Il écrit que c'était une terre désolée et stérile.
Pourquoi en est-il ainsi ?

Chaque pays possède une constellation unique ou un flux d'énergie spirituelle qui lui confère son caractère spécifique.
Le flux d'énergie spirituelle de la Terre d'Israël était tel qu'elle aurait dû être une terre stérile impropre à l'établissement humain. Hachem a donné cette terre au peuple juif, et grâce à l'étude de la Torah, le désert s'est transformé en une terre où coulent le lait et le miel.

À la suite de nos fautes, nous avons été exilés du pays, qui est retourné à son état naturel de désert.
Notre comportement et notre conduite ont un impact direct sur la floraison ou l'aridité de la terre.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan - Haazinou ]

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-> Chaque pays possède sa propre énergie spirituelle, connue sous le nom de mazal.
Le mazal est le conduit par lequel Hachem transfère son énergie spirituelle au monde physique.
Le mazal de la terre d'Israël était tel qu'il avait été désigné comme un désert inhabitable. Cependant, lorsque le peuple juif observe la Torah, la bénédiction d'Hachem l'emporte sur le statut préétabli de la terre, qui devient alors une terre où coulent le lait et le miel.
Par conséquent, lorsque le peuple juif transgresse, Hachem n'a pas besoin de punir la terre. Il retire simplement ses bénédictions et la terre retourne à son état naturel de désert stérile.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan - Haazinou ]

"L'observance du Shabbat est un bouclier de protection qui entoure le peuple juif.

... Après avoir quitté l'Egypte, le peuple juif a reçu un certain nombre de commandements avant le don de la Torah sur le mont Sinaï. L'une de ces lois était l'obligation d'observer le Shabbat.
Ce tout premier Shabbat, un juif l'a profané. Immédiatement après, nous lisons comment les Amalécites ont fait la guerre au peuple juif.
C'est l'inobservation du Shabbat qui a permis à Amalek de faire la guerre au peuple juif."
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,3 ]

La circoncision

+ La circoncision :

-> L'acte de circoncision comporte deux aspects : l'un externe et l'autre interne. L'ablation externe du prépuce et l'ablation interne de l'impureté spirituelle.
Les descendants d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov possèdent 3 qualités innées : ils sont miséricordieux (ra'hamim), bienfaiteurs (gomlé 'hassadim) et humbles/timides (baïchanim). [guémara Yébamot 79a]
Ces qualités [propres aux juifs] se révèlent après la circoncision. C'est pour cette raison que l'enfant reçoit son nom juif qu'après la circoncision, car c'est à ce moment-là que son essence intérieure est révélée.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,11 ]

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-> Avraham a fait sa circoncision, à 99 ans, et jusqu'à cet âge il n'était pas considéré comme ayant atteint le niveau de perfection. Par conséquent, chaque fois que la Torah parle d'Hachem conversant avec Avraham, ce n'est pas D. qui communique directement avec lui, mais D. parle à Abraham par l'intermédiaire d'un ange. L'ange était considéré comme un ange de stricte justice.
Cependant, une fois qu'Abraham a été circoncis et qu'il a atteint le niveau de complétude, Hachem a commencé à communiquer directement avec Avraham avec l'attribut de ra'hamim (compassion, miséricorde).
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan - Lé'h Lé'ha ]

[imaginons la grandeur énorme d'Avraham à 99 ans, à quel point il était un géant soutenant tout le monde, et bien malgré cela il manquait la circoncision (acte en apparence simple), pour pouvoir lui permettre de se brancher directement avec Hachem, et en plus sous l'aspect de Sa bonté infinie.
En tant que ses descendants, nous bénéficions rapidement après notre naissance, de cette ligne directe pour parler avec Hachem. ]

"Les vrais érudits en Torah ne se contentent pas d'écrire leurs propres idées.
Ils écrivent la connaissance de la Torah qui leur a été donnée par Hachem".

[rabbi Ména'hem Schneerson - citant le rav Yonathan Eibshitz (commentaire sur Tokfo Cohen - sect.124)]

Les mitsvot = condition pour rentrer dans la chambre intérieure d’Hachem, et pleurer nos souffrances avec Lui

+ Les mitsvot = condition pour rentrer dans la chambre intérieure d'Hachem, et pleurer nos souffrances avec Lui :

-> Imaginez une veuve, accablée par les difficultés de sa situation : une maison pleine d'enfants, un maigre salaire, une perte douloureuse et la solitude. Néanmoins, malgré l'obscurité et les difficultés, elle continue d'être une source de force pour ses enfants orphelins et un phare de lumière pour son foyer. Elle est bienveillante et réconfortante, malgré la douleur de son cœur, et arbore toujours un sourire.
Tard dans la nuit, lorsque les enfants sont endormis, elle s'isole dans une pièce du fond et pleure des larmes amères de douleur à cause de la vie qu'elle mène et de la douleur de ses enfants. Mais elle garde cette douleur pour elle. A l'extérieur, elle sourit.

Une nuit, un enfant se réveille et entend sa mère pleurer. Il entre dans la pièce du fond, la voit pleurer à chaudes larmes et se met à pleurer avec elle. Ils restent assis pendant des heures, pleurant l'un avec l'autre, partageant le mal qu'ils vivent.
Dans ces moments de larmes, ils se sentent très proches, connectés par la douleur qu'ils endurent. En pleurant ensemble, ils se rapprochent l'un de l'autre.

Hachem souffre. Le Temple est détruit et le monde est dans un état de délabrement spirituel. Néanmoins, malgré cette douleur, Hachem maintient ce monde et soutient l'humanité. Il remplit ce monde brisé de beauté et de plaisir, extérieurement, Hachem sourit.

La guémara ('Haguiga 5b) dit cependant qu'Hachem a une chambre intérieure. Il s'y cache et pleure des larmes amères à cause de la douleur que ce monde lui inflige. Mais il garde sa douleur privée, confinée dans cette pièce arrière, et lorsqu'il quitte cette pièce, il sourit.

Lorsque nous souffrons, le moyen de nous connecter à Hachem est de pleurer avec Lui dans Son arrière-boutique, d'apporter notre douleur dans la chambre intérieure d'Hachem et de souffrir avec Lui.
Dans ces moments de larmes, on se sent proche d'Hachem malgré la douleur que l'on traverse. Le fait de souffrir [dans l'intimité] avec Lui nous rapproche de lui, car nous partageons notre douleur l'un l'autre.

Alors, comment entrer dans Sa chambre intérieure?
Les mitsvot sont notre lien avec Hachem, et l'effort pour les accomplir malgré la difficulté nous fait entrer dans la chambre arrière d'Hachem et nous lie à Lui.
Plus nous pénétrons profondément dans cette chambre, plus nous partageons notre douleur avec Hachem, et plus nous nous rapprochons de Lui.

Les pleurs pour soi seul engendrent la solitude. Les pleurs avec Hachem engendrent l'unité avec Hachem. Mais nous devons entrer dans la pièce. Une fois qu'on l'a fait, on se rapproche ironiquement d'Hachem par la douleur, elle-même.
Les personnes qui pleurent ensemble se rapprochent les unes des autres. Lorsque les larmes de souffrance d'une personne sont avec Hachem, la douleur cesse d'être quelque chose qui empêche la croissance, et devient au contraire un moyen de croissance ...

Nous pouvons atteindre des sommets spirituels en nous connectant à Hachem à travers notre douleur. En faisant de notre mieux pour accomplir les mitsvot, nous entrons dans Sa chambre intérieure. Dans la mesure où nous entrons dans Sa chambre, nous pouvons nous rapprocher d'Hachem à travers la douleur même que nous vivons.
Pleurer avec Lui peut nous aider à nous sentir proches de Lui.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Ha'hodech 5702 (1942) ]

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-> Le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) écrit :
Hachem se trouve dans la chambre intérieure et c'est là qu'Il pleure. Celui qui se pousse et se rapproche de Lui par la Torah (et les mitsvot), pleure alors avec Hachem, et étudie également la Torah avec Lui.
Telle est la différence : Les pleurs et la douleur qu'un homme [ressent] à cause de ses problèmes, lorsqu'il souffre tout seul, il est possible qu'il se brise et qu'il en tombe au point d'être incapable de faire quoi que ce soit.
Cependant, les pleurs qu'il pousse avec Hachem le renforcent. Il pleure et se renforce, [se sent] brisé et (ensuite) habilité , à étudier et à servir (Hachem)".

-> Selon le rabbi de Piaseczno, l'effort d'accomplir spirituellement et de mieux garder les mitsvot, même sans succès en soi, amènera quelqu'un dans la chambre intérieure d'Hachem. Une fois là, il sera naturellement davantage "sensible à Hachem", appréciera la douleur d'Hachem et sentira, automatiquement, que sa douleur est également ressentie par Hachem.
[Hachem promet à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15) ]
Cela crée une relation. Cette relation de partage conduira finalement à une connexion avec Lui qui générera naturellement une croissance dans la Torah et les mitsvot, malgré la douleur que l'on traverse, ou, plus précisément, à cause de sa douleur, puisqu'elle est partagée avec Hachem.

Par conséquent, les efforts initiaux, peut-être infructueux, pour parvenir à la spiritualité seront désormais couronnés de succès puisqu'ils sont entrés dans la chambre.

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[le rabbi Piaseczno précise que la douleur peut rendre difficile au début le processus d'élévation dans la chambre intérieure d'Hachem, mais même si cela est dur, il fait continuer les efforts et persévérer. ]

Prendre note de l'implication d'Hachem dans notre vie (même les toutes petites choses routinières), peut nous aider à nous sentir plus proches de Lui.
Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - maamar 16) qualifie ces temps où l'on apprécie ces bontés notables, comme des "baisers" d'Hachem, l'idée étant que de telles occasions sont des moments particulièrement forts pour ressentir un lien de proximité avec Lui.

Garder la émouna pendant nos moments difficiles, permet d’en être sauvés

+ Garder la émouna pendant nos moments difficiles, permet d'en être sauvés :

-> Lorsque la vie nous fait souffrir, nous pouvons avoir des pensées désespérées et abandonner l'espoir que les choses s'améliorent.
Mais un juif doit vivre en réalisant qu'Hachem est au-dessus de ces calculs, qu'Il est au-dessus des limitations. Il n'y a rien qu'Il ne puisse faire ... même vous aider.
[Un juif doit toujours vivre avec la certitude qu'Hachem peut le sauver, même si cela semble impossible.
Hachem n'est pas limité par notre raisonnement limité. ]

De plus, le fait même que nous maintenions notre émouna malgré la douleur de nos circonstances est un mérite pour nous, et peut en réalité apporter le salut, la délivrance à notre problème, plus rapidement.
Ce sont précisément les circonstances les plus complexes et les plus difficiles qui portent en elles le plus grand potentiel d'émouna, et par conséquent, le plus grand potentiel de s'en sortir, d'en être délivrées (yéchoua).
Ironiquement, plus les circonstances sont désespérées, plus nous sommes capables d'apporter le salut grâce à la émouna que nous avons durant ces circonstances.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Chéla'h 5700 (1940) ]

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-> Le rav Yaakov Kamenetsky (dans son Emet léYaakov - Chla'h 13,16) demande pourquoi Moché a prié pour que Yéhochoua ne succombe pas au mauvais conseil des explorateurs dans le désert (voir Rashi - Chéla'h 13,16) mais n'a pas prié pour Kalev.
Il répond que, peut-être, puisque Kalev était marié à Myriam (voir Sotah 11b ; Rachi - Béchala'h 17,2), l'incarnation d'une femme juive juste, il ne serait jamais pris dans les méfaits des explorateurs, et par conséquent, n'avait pas besoin de la prière spéciale de Moché.

Les paroles du rav Kamenetsky prennent une toute nouvelle profondeur à la lumière de ce que le rabbi de Piaseczno dit ici et de ce que Rachi écrit (Béchala'h 15,20).
Rachi écrit que Myriam a apporté des tambourins avec elle lorsqu'elle a quitté l'Egypte, car elle était persuadée qu'Hachem ferait des miracles et qu'elle danserait.
Il en découle que Moché savait que Kalev serait inspiré par sa femme, Myriam (Moché connaissant les qualités d'émouna de sa soeur), et qu'il n'aurait donc pas besoin de la prière spéciale.
En effet, garder une forte émouna dans un moment difficile a la capacité de nous sauver de bien des difficultés.

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[ nous devons garder à l'esprit que même si malgré notre émouna forte, Hachem ne nous sort pas vite de nos souffrances, c'est qu'Il a Ses raisons, et que notre attitude pleine de émouna va nous générer des mérites énormes, qui vont nous rapporter gros. (on aura pleinement conscience de cela qu'après notre mort, dans le monde de Vérité.)]