Aux délices de la Torah

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Pensées & aspiration à faire téchouva

+ Pensées & aspiration à faire téchouva :

-> "La pensée de téchouva transforme toutes les transgressions (fautes) et les ténèbres qu'elles provoquent, ainsi que leur amertume et leurs taches spirituelles, en visions de joie et de réconfort, car c'est grâce à ces contemplations qu'une personne est remplie d'un profond sentiment de haine pour le mal, et que l'amour du bien s'accroît en elle avec une force puissante"
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,1 ]

-> La téchouva peut être divisé en deux domaines différents. Il y a la téchouva concrète qui consiste à réparer un acte réel, et il y a le processus de pensée qui précède l'action.
La valeur de ces pensées ne doit pas être mesurée en fonction des activités qu'elles inspirent. Par exemple, une personne peut décider qu'elle veut être vertueuse. Mais lorsqu'elle essaie de traduire cette pensée en action, elle se trouve dépassée.
Pour être juste, elle doit se lever tôt le matin pour prier. Elle doit cesser de faire une foule d'actes interdits. Elle doit faire attention à ce qu'elle dit et à ce qu'il mange. Avant même de commencer, sa volonté est brisée. Bien que son désir de faire téchouva soit sincère, elle ne trouve pas la force intérieure de concrétiser ses pensées en actes.

Le rav Kook dit que tout n'est pas perdu. L'idée originale de cette personne de faire téchouva provient des profondeurs de son âme ... bien que sa volonté soit faible pour le moment, son âme aspire à Hachem.

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+ Nous sommes ce que nous pensons :

-> "Grâce aux pensées de téchouva, une personne entend la voix d'Hachem qui l'appelle de la Torah et du cœur, du monde et de tout ce qu'il contient. La volonté de bien est fortifiée en elle.
Le corps lui-même, qui est à l'origine de la transgression (faute), se purifie de plus en plus jusqu'à ce que la pensée de la téchouva l'imprègne ...

Le simple fait de penser à la téchouva apporte une grande guérison. Cependant, l'âme ne peut trouver sa pleine liberté que lorsque ce potentiel de téchouva est actualisé.
Néanmoins, puisque la pensée est liée à l'aspiration à la téchouva, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Hachem fournira certainement tous les moyens nécessaires à un repentir complet, qui éclaire de sa lumière toutes les ténèbres ... "Hachem, tu ne dédaigneras pas un cœur brisé et contrit" (Téhilim 51,19)".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,5 ]

-> Au début de notre voyage vers une téchouva complète, nous devons réaliser la valeur absolue de notre inspiration initiale. Nous devons trouver une nouvelle façon de juger de la valeur des choses, en ne recherchant pas toujours des avantages ou des résultats concrets.
En effet, lorsqu'une personne entreprend une téchouva, ses pensées pèsent autant que ses actes.
La téchouva n'est pas seulement un processus de choses à faire et à ne pas faire, mais plutôt une révision consciente et subconsciente des processus de pensée et des émotions d'un individu. En pensant à la téchouva, on s'y engage déjà.

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-> Lorsque nous reconnaissons la valeur de nos pensées, nous découvrons un concept très encourageant. Il ne faut pas désespérer face aux changements souvent difficiles qu'exige la téchouva.
Cela est particulièrement vrai dans les phases initiales, avant que l'amour croissant d'une personne pour Hachem ne fasse paraître toutes les difficultés et tous les sacrifices insignifiants.
Même si une personne ne peut pas immédiatement corriger toutes ses fautes, elle doit savoir qu'il y a une grande valeur dans le simple fait de vouloir être bon.
On peut se consoler en se disant que l'on veut devenir une meilleure personne. Avec l'aide d'Hachem, on sera également en mesure de rendre réelles (concrètes) ses aspirations. Mais en attendant, le simple fait d'avoir de bonnes pensées renforce déjà son moi intérieur et le monde.
[on doit agir en toute bonne foi, honnêteté (et pas par paresse, facilité). Si je n'arrive pas à faire plus, alors je ne dois pas désespérer ou abandonner à ce niveau, mais plutôt je dois continuer à entretenir et valoriser une aspiration infinie à pouvoir tendre vers du mieux.
On peut aussi exprimer ce désir de davantage d'élévation spirituelle, en priant à Hachem de nous aider à avoir les forces, les capacités de se comporter au maximum selon sa volonté. ]

C'est également la raison pour laquelle la téchouva peut survenir en une seconde. La simple pensée de téchouva est la téchouva elle-même. Les pensées de téchouva sont elles-mêmes importantes.
La réparation proprement dite des activités (faute commise) n'intervient que dans un deuxième temps.
La conscience de cette réalité peut donner à une personne la force de continuer à traverser les périodes difficiles.
[même si l'obstacle nous semble insurmontable, on peut aussi se réconforter sachant qu'une fois le processus de téchouva entamé (par la pensée, le désir à se changer en mieux), alors l'aide d'Hachem est toujours proche. ]

-> "Dans la mesure où quelqu'un est conscient de ses transgressions (fautes), la lumière de la téchouva brille lucidement sur son âme. Même si, sur le moment, il manque de fermeté pour se repentir dans son cœur et dans sa volonté, la lumière de la téchouva plane sur lui et travaille à renouveler son moi intérieur.
Les obstacles à la téchouva s'affaiblissent et les tâches qu'ils causent s'atténuent au point que la personne les reconnaît et souhaite les effacer.
Grâce à cela, la lumière de la téchouva commence à briller sur lui, et la sainteté de la joie transcendantale remplit son âme. Les portes qui étaient fermées s'ouvrent devant lui, et à la fin, il atteindra l'échelon le plus élevé où tous les obstacles seront aplanis.
"Toute vallée sera élevée, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les chemins tortueux seront redressés, et les endroits raboteux seront aplanis" (Yéchayahou 40,4).
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,7 ]

-> "Lorsqu'une personne aspire vraiment à la téchouva, elle peut en être empêchée par de nombreux obstacles, tels que des croyances floues, une faiblesse physique ou l'incapacité de corriger les torts qu'elle a infligés à d'autres personnes.
L'obstacle peut être considérable, et la personne éprouvera des remords parce qu'elle comprendra la lourde obligation de perfectionner ses voies, de la manière la plus complète possible.
Cependant, puisque son désir de téchouva est ferme, même s'il ne peut pas surmonter immédiatement tous les obstacles, il doit savoir que le désir de téchouva lui-même engendre la pureté et la sainteté, et ne pas se laisser décourager par les barrières qui se dressent sur son chemin.
Il doit s'efforcer de saisir toutes les ascensions spirituelles qui s'offrent à lui, conformément à la sainteté de son âme et à son saint désir. "
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 17,2 ]

-> "Il faut renforcer sa foi dans le pouvoir de la téchouva et être sûr que la seule pensée de la téchouva permet de se perfectionner et de perfectionner le monde.
Après chaque pensée de téchouva, une personne se sentira certainement plus heureuse et plus en paix que par le passé. Cela est d'autant plus vrai si l'on est déterminé à faire téchouva et si l'on s'est engagé à respecter la Torah, sa sagesse et la crainte d'Hachem.
La plus grande joie vient lorsque l'amour d'Hachem palpite dans son être.
On doit se réconforter et consoler son âme en détresse, et se fortifier de toutes les manières possibles, car la parole d'Hachem assure : "Comme celui que sa mère réconforte, ainsi je te réconforterai" (Yéchayahou 66,13).

Si l'on découvre des fautes que nous avons commises à l'encontre d'autres personnes, et que nos forces sont trop faibles pour les corriger, on ne doit pas désespérer du tout, en pensant que la téchouva ne peut pas nous aider.
Les fautes que nous avons commises contre Hachem et dont nous nous sommes repenties ont déjà été pardonnés. Ainsi, il faut considérer que les fautes qui manquent d'expiation sont compensés par la téchouva qu'on a pu faire.
Ainsi, on doit faire très attention à ne pas fauter de nouveau, et on doit s'efforcer avec beaucoup de sagesse et de courage de réparer tous les torts du passé, "Délivre-toi comme une gazelle de la main du chasseur, et comme un oiseau de la main de l'oiseleur" (Michlé 6,5).
Cependant, il ne faut pas que la tristesse nous envahisse à cause des choses qu'on n'a pas pu redresser.
Que nous nous renforçons plutôt dans la forteresse de la Torah et dans le service d'Hachem, de tout notre cœur, dans la joie, la révérence et l'amour ".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 7,6 ]

-> "Même la plus petite mesure de [pensée de] téchouva éveille dans l'âme, et dans le monde, une grande mesure de sainteté".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,14 ]

=> Même si une personne n'est pas encore en mesure de rectifier tous les torts causés à son prochain, chaque pensée de téchouva a une valeur inestimable.
La difficulté de réparer les erreurs du passé ne doit jamais conduire une personne au désespoir. Car même si la pensée de téchouva est encore peu développée, même si le désir de faire le bien contient un mélange de motifs peu raffinés, le rav Kook (Orot haTéchouva 14,14) nous assure que sa sainteté intérieure fondamentale vaut toutes les richesses du monde.

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+ L'essentiel est d'y aspirer :

-> Habituellement, nous pensons qu'un processus ne prend toute sa valeur que lorsqu'il est achevé, parvenant à son terme. Nous éprouvons un sentiment de satisfaction lorsque nous terminons un projet.
L'objectif final est considéré comme plus important que les moyens, que le chemin y arrivant.

La plupart des gens ressentent la même chose à propos de la téchouva. Tant que le processus de téchouva n'est pas achevé, ils se sentent malheureux, anxieux, accablés par les fautes qu'ils n'ont pas pu réparer.
Le rav Kook nous dit que cette perspective est erronée. En matière de téchouva, le but n'est pas la chose la plus importante. C'est le moyen qui compte. Ce qui compte le plus, c'est la recherche de la perfection, car la recherche de la perfection est la perfection elle-même.

-> "Sans la pensée de la téchouva, le confort et la sécurité qui l'accompagnent, une personne ne pourrait pas trouver le repos, et la vie spirituelle ne pourrait pas se développer dans le monde ... Comment peut-on aspirer à ce qui est hors de notre portée (la perfection morale)?
Pour cela, la téchouva fait partie de la nature de l'homme. C'est la téchouva qui nous perfectionne. Si un homme est constamment enclin à fauter et à avoir des difficultés à maintenir des idéaux justes et moraux, cela n'entache pas sa perfection, puisque le fondement principal de sa perfection est l'aspiration et le désir constants de perfection.
Cette aspiration est le fondement de la téchouva, qui orchestre constamment le chemin de l'homme dans la vie et le perfectionne véritablement."
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,6 ]

-> Le roi Salomon enseigne qu'aucun homme n'est à l'abri du péché. La faute fait partie du tissu de la vie. Puisque nous faisons partie de ce monde, nous sommes également sujets à la "défaillance du système" ou à la faute. "Car il n'y a pas un seul homme juste sur terre qui fasse le bien et ne faute jamais" (Kohélet 7,20).
Même les Justes succombent parfois à la tentation. Ainsi, jusqu'aux jours du machia'h, une existence idéale et sans faute est hors de portée de l'homme ...

Le fait est que le processus de téchouva ne s'achève jamais. La perfection dans les actes est hors de notre portée. Ainsi, lorsqu'un but est inatteignable, c'est l'effort pour l'atteindre qui compte.
En ce qui concerne la téchouva, c'est la recherche constante de la téchouva qui purifie, éclaire, élève et perfectionne.
Ce qui compte vraiment ce n'est pas d'être actuellement parfait (et sinon c'est la catastrophe, la déprime [ex: je ne vaux rien, je suis nul!] ), mais d'y aspirer, de le désirer sincèrement.

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-> La recherche de la téchouva est en soi une téchouva, et elle a le pouvoir de créer une nouvelle personne (pure) ...
Les pensées elles-mêmes ont le pouvoir de réparer ...

Même s'il y a des choses qui semblent impossibles à corriger, que la personne se réconforte en sachant qu'en s'engageant dans la téchouva (même en pensée), elle a réalisé la chose la plus importante au monde.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,8 ]

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-> Les principales chutes spirituelles résultent du fait que l'on ne croit pas qu'il est si simple de faire téchouva (et donc de repartir de l'avant tout propre, tout pur, plutôt que de baisser les bras en désespoir de nos fautes).
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 17,4a ]

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-> "Lorsqu'une personne est déterminée à faire téchouva, elle peut être confrontée à des obstacles qui entravent son progrès au point qu'elle a l'impression de ne pas pouvoir réparer tous ses torts.
Si, néanmoins, elle s'en tient fermement à sa volonté de téchouva, elle finira par surmonter toutes les choses qui se dressent sur son chemin.
La lumière de cette téchouva "refoulée" apparaîtra alors dans toute sa grandeur, et en sortant de son enfermement et de ses entraves, elle brillera d'une force puissante, devenant une forme exaltée de téchouva."
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,8 ]

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Source : enseignements du rav Kook, commentés par le rav David Samson et Tsvi Fishman.

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+ La valeur de la pensée :

-> Parfois, l'esprit tombe dans un état de faiblesse et un homme ne peut pas trouver de plaisir dans la vie parce que ses fautes pèsent sur son esprit et parce qu'il n'a pas fait de bonnes actions ou n'a pas étudié la Torah.
Cette personne doit s'efforcer de s'accrocher au pouvoir secret de la pensée et réaliser que Hachem apprécie les pensées plus que tous les sacrifices et les holocaustes (Zohar - Nasso 121) ...

Une personne doit se renforcer en réalisant que, parfois, un manque de bonnes actions et d'étude de la Torah résulte ... d'une tristesse qui est due en grande partie au fait qu'elle n'apprécie pas correctement la signification de ses méditations (pensées).
Il doit s'efforcer de comprendre avec une connaissance plus profonde que la perfection du monde et la guérison de toutes les âmes dépendent toutes du fondement de la pensée ...

Une personne doit élever ses pensées autant qu'elle le peut, et elle s'élèvera avec elles à une téchouva remplie d'un grand amour d'Hachem.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,38]

Nos Patriarches ressentent nos souffrances physiques et spirituelles

+ Nos Patriarches ressentent nos souffrances physiques et spirituelles :

-> Rachi écrit : "les Patriarches éprouvent de la souffrance dans leur tombe lorsque des malheurs s’abattent sur Israël" (chéaAvot mitstaarim bakéver, kéchépour'anout baa al Israël - 'Houkat 20,15)

Comment comprendre que Rachi ait besoin de préciser que nos Patriarches ressentent de la souffrance "dans leur tombe", c'est forcément là que leur corps s'y trouve!
De plus, pourquoi Rachi parle-t-il d'eux comme étant dans la tombe alors que leur essence, leurs âmes, sont au Paradis?

L'idée est que nos Patriarches ne souffrent pas seulement pour notre douleur spirituelle, mais aussi pour notre douleur physique.
Alors que notre douleur spirituelle blesse les âmes de nos Patriarches, notre douleur physique blesse leurs corps.
Rachi nous dit que leurs corps, dans la tombe, souffrent en même temps que les nôtres.

Le verset dit : "Il n'y a personne au-dessus de toi ... les saints qui sont sur la terre, les majestueux" (bal alé'ha, likdochim acher baarets éma - Téhilim 16,2).
A un niveau plus profond, nous demandons à Hachem de ne pas se concentrer exclusivement sur la douleur [spirituelle] des âmes des Patriarches "en-Haut", mais de se concentrer également sur la douleur [physique] de leurs corps "qui sont sur la terre".
Leurs corps souffrent parce que nos corps souffrent.

[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - léRoch 'Hodech Nissan 5702 (1942)]

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-> "C'est pourquoi Rachi écrit que les Patriarches souffrent dans la tombe. Que trouve-t-on dans la tombe? Leurs corps sacrés. Que leurs corps sacrés souffrent aussi de la douleur des corps de Bné Israël."
[rav Kalonymus Shapira]

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-> b'h, également sur ce sujet : Avraham, Its'hak et Yaakov partagent chacune de nos souffrances : https://todahm.com/2025/02/25/avraham-itshak-et-yaakov-partagent-chacune-de-nos-souffrances

La prière de tout juif est importante pour Hachem

+ La prière de tout juif est importante pour Hachem :

La guémara (Béra'hot 32b) affirme que la prière nécessite un renforcement ('hizouk) constant.

Puisque nous prions si fréquemment, nous oublions à quel point chaque mot de prière est précieux.
Si nous savions à quel point Hachem aime chaque mot de prière qui sort de nos lèvres avec kavana, nous serions beaucoup plus enthousiastes à l'idée de faire prier.
[rabbi David Ashear]

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[nous devons lutter contre la routine, et notre yétser ara qui essaie de nous persuader : qui es-tu pour que tes paroles soient importantes pour le Maître du monde (un tsadik oui, mais toi!) ]

Lorsque les hommes accomplissent les commandements et les bonnes actions, leur mérite élève et nourrit la Présence divine (Hachem en ce monde).
Cela s'apparente à une femme qui se pare pour son mari. De même, la Présence divine se pare grâce aux bonnes actions des hommes afin de s'unir avec l'attribut de 'hessed (bonté). [Zohar - Noa'h 61a]
[Arizal - Ets 'Haïm - chaar 34, chap.2]

L'air de la terre d'Israël rend sage et purifie l'âme.
[Ohr Ha'haïm hakadoch - sur Kédochim 19,23]

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-> Hachem pleure pour les Bné Israël qui ont été exilés de leur terre, ce qui a entraîné une diminution de l'influence de l'étude de la Torah dans le monde.
['Haguiga 5b ; Zohar Mikets 203a]

En effet, le Ketem Paz (sur Zohar Vaychev 190a) explique que l'étude de la Torah en terre d'Israël déploie une lumière bien plus grande que celle réalisée en dehors d'Israël.
Cela est attesté par Rabbi 'Hiya qui, monté de Babel vers la terre d'Israël, vit son visage rayonner à partir de ce moment.

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-> "L'air de la terre d'Israël rend sage". [guémara Baba Batra 158b ; Zohar Pin'has 248b]

-> De même, selon nos Sages (Kétoubot 75a) : un érudit en Israël équivaut a deux érudits en dehors d'Israël.

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 17,7), la Torah étudiée en terre d'Israël est incomparable, car il
n'est pas de sagesse semblable celle de la terre d'Israël.

-> "Un pays sur lequel veille Hachem ton D., et qui est constamment sous le regard d'Hachem, depuis le commencement de l'année jusqu'à sa fin" (Ekev 11,12).
Rabbi Na'hman de Breslev commente : "le regard divin continuel porté sur la terre sainte est lié à la sagesse comme il est écrit : "Vos yeux s'ouvriront et vous serez comme D." (Béréchit 3,5).
C'est à dire que la terre d'Israël développe l'intelligence."

-> Le fils de Rav Safra avait pris la décision de quitter Babel pour monter en Israël, afin d'y étudier la Torah. Conscient de la supériorité de la sagesse d'Israël, il choisit de s'abstenir de parler pendant deux mois entiers, par crainte des "lions de la Torah" qu'il y rencontrerait. [Zohar - Térouma 168a]

-> Le Zohar ('hadach 36a) dit que l'air de la terre d'Israël est propice à la prophétie.

La terre d'Israël est comparée à la lune, car elle puise sa lumière directement du Maître de l'univers (à la différence des autres terres, qui ont un intermédiaire), tout comme la lune reçoit sa lumière du soleil. [Zohar Michpatim 110a]

Ainsi se comprend l'enseignement de nos Sages : lorsqu'un juif marche quatre coudées en terre d'Israël, il est assuré d'avoir une part au monde futur. [guémara Kétoubot 111a]
En effet, chaque juif étant le réceptacle du 'hessed (bonté) de Hachem, sa simple présence sur la terre d'Israël attire le 'hessed divin et atténue la rigueur de la Présence divine, ce qui lui garantit une part dans le monde à venir. [selon le Zohar Noa'h 73a]

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-> Le Zohar (Vaét'hanan 268a) enseigne que la Présence divine ne peut résider parmi les enfants d'Israël sur terre que par la force de l'étude de la Torah.
[ainsi lorsqu'un juif étudie la Torah sur la terre d'Israël, il multiplie l'abondance de bonté d'Hachem, laquelle irradie ensuite sur le monde entier. ]

Celui qui vit en terre d'Israël durant sa vie méritera de faire descendre la rosée céleste des mondes supérieurs sur la terre.
[rosée céleste = l'abondance divine. selon le Zohar (Béréchit 58b), la présence d'un juif sur la terre d'Israël unit automatiquement le ciel, symbole de l'attribut de bonté ('hessed) d'Hachem, à la Présence divin, qui incarne l'attribut de rigueur matérialisé par la terre. ]
Quiconque prolonge son séjour en terre sainte attire continuellement sur lui un souffle de sainteté.
Celui qui a le mérite d'y rendre son âme verra ses fautes expiées, et son âme s'élèvera, s'attachant aux ailes de la Présence divine.
[Zohar - A'haré Mot 72b]

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-> Il n'y a pas de roua'h ra'a (esprit impur) en Israël ; seul Hachem y règne, même durant les périodes de rigueur.
[Zohar - Noa'h 61a ]

Terre d’Israël & 2 jours de Yom Tov en dehors

+ Terre d'Israël & 2 jours de Yom Tov en dehors :

-> Nos Sages ont enseigné que la durée des fêtes est de deux jours en dehors d'Israël et d'un seul jour en Israël. (guémara Taanit 28 ; Erouvin 10b)

-> "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la sainteté et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)."
[Zohar Pin'has 231a ]

-> Le Ben Ich 'Haï (dans son rav Péalim - sod yécharim - siman 6) explique que la sainteté [très élevée] de la terre d'Israël nous permet de faire descendre la lumière reliée à la fête beaucoup plus facilement qu'ailleurs.
Ainsi d'un point de vue purement kabbalistique, nous opérons à une réparation de la pnimiout (intériorité) et de la 'hitsoniout (extériorité) en un seul jour par nos prières, en dehors de Roch Hachana car c'est un jour de jugement. Ceci n'est pas le cas en dehors d'Israël car nous n'avons pas la force durant les jours de fête d'apporter cette double réparation en un seul jour comme en Israël, mais seulement une seule des deux réparations. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de faire un jour de fête supplémentaire.

=> Ainsi, le Ben Ich 'Haï explique qu'en dehors d'Israël, nous n'avons pas la capacité de faire descendre toute l'abondance de la fête en un seul jour.
La terre et l'atmosphère (en dehors d'Israël) sont bien plus opaques, les âmes qui y résident manquent également de pureté.
Même pour ceux qui viennent passer les fêtes en Israël, ils ne restent pas assez longtemps pour pouvoir s'épurer et faire descendre l'abondance des mondes supérieurs de façon optimale.

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-> [Le sage babylonien] Abbayé a dit : L'un d'eux [les juifs de Terre Sainte] est comme deux d'entre nous [les juifs de Babylone].
Rava dit : Et l'un d'entre nous [babylonien], lorsqu'il se rend [en Terre d'Israël], est comme deux d'entre eux.
La guémara cite une preuve de l'affirmation de Rava : Rabbi Yirméya, lorsqu'il était ici, en Babylonie, ne savait même pas ce que les Sages disaient. Il n'était pas considéré comme un érudit important. Mais lorsqu'il est monté en Babylonie, c'est lui, et non les autres Sages de la terre d'Israel, qui nous a traités de Babyloniens sots. De toute évidence, il est devenu encore plus grand qu'eux.
[guémara Kétoubot 75a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Kétoubot 75a) commente :
La sainteté de la Terre sainte nous permet d'y accomplir deux fois plus de choses qu'ailleurs.
Par exemple, la Torah précise que Shavouot, le début et la fin de Souccot et de Pessa'h sont des yamim tovim d'un seul jour. Les Sages ont toutefois compris que l'atmosphère à l'étranger est moins spirituelle. Ils ont donc ordonné que ces yamim tovim soient prolongés d'un jour à l'étranger pour permettre les rectifications qui, dans la Terre [d'Israël], ne prennent qu'un jour.
Puisque les habitants d'Israël peuvent terminer les rectifications en un jour, le sage babylonien Abbayé a conclu qu'"un seul d'entre eux est comme deux d'entre nous".
[selon le Zohar (Pin'has 231a): "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la kédoucha et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)." ]

Rabbi Yirmiya, qui était moins compétent qu'Abbayé et Rava, disons qu'il était la moitié d'eux, quitta Babylone pour la Terre [d'Israël]. Là, il devint deux fois plus intelligent qu'eux, c'est pourquoi il les appelait : "Babyloniens sots" (בַּבְלָאֵי טַפְשָׁאֵי).
Il s'ensuit qu'un érudit en Torah qui se rend en Terre sainte deviendra quatre fois plus sage qu'il ne l'était auparavant.

C'est ce que laisse entendre la supplication de Moché : "Laisse-moi passer, je te prie, et voir le bon pays" (Vaét'hanan 3,25).
Le mot "éébra" (אֶעְבְּרָה - laisse-moi passer) a les mêmes lettres que "arbaa" (ארבעה - quatre).
Moché disait : "Je serai quatre [fois ce que je suis maintenant] si j'entre dans la bonne Terre [d'Israël]".

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=> Ainsi, lorsqu'on fait 2 jours de Yom Tov en dehors d'Israël, cela doit nous pousser à réaliser que cela s'applique pour toutes les autres mitsvot, pour l'étude de la Torah. Même si nous avons tout ce qu'il faut pour être heureux là où l'on est (ex: de la sécurité, des commerces cashers, des synagogues dynamiques, ...), en réalité il manque le mérite de se trouver en terre d'Israël qui nous apporte de la sainteté et de la proximité avec Hachem.
Est-ce que nous sommes satisfaits d'une telle situation où la lumière d'Hachem peut moins se faire ressentir? Est-ce que nous préférons notre confort en galout, notre train-train quotidien, à pouvoir être infiniment plus proches de papa Hachem?
Ainsi, à défaut de pouvoir aller vivre en Israël, cela doit nous pousser à au moins désirer sincèrement pouvoir résider dans le meilleur endroit pour l'épanouissement spirituel d'un juif : la terre d'Israël.
Nous devons aimer et aspirer à Israël, dont rien ne peut être mis en comparaison tellement elle est élevée et aimée d'Hachem.

Le Birkat haMazon

+ Le Birkat haMazon :

"Et tu mangeras, tu te rassasieras et tu béniras Hachem, ton D." (Ekev 8,10)

+ Manger pour bénir :

-> Le Sfat Emet comprend le verset comme signifiant qu'après avoir mangé et être rassasié, on en vient naturellement à bénir Hashem.
La guémara (Béra'hot 35a) dit que c'est une "svara" (conclusion logique) que l'on ne peut pas tirer de plaisir de ce monde sans faire une bénédiction. Il est donc naturel de bénir automatiquement Hachem après avoir mangé.

Le Sfat Emet ajoute que manger procure à une personne une excitation spirituelle qui la pousse à bénir Hachem.
Ainsi, le verset dit qu'après avoir mangé, on est poussé à bénir Hachem.

-> Le rav Shlomo de Karlin (cité dans le séfer Shama Shlomo) explique que ce verset (Ekev 8,10) signifie que même si une personne est rassasiée après un repas, elle devrait être plus satisfaite du Birkat Hamazon qu'elle fait après que du repas lui-même. En conséquence, il traduit le verset comme suit : "Et tu mangeras, et tu seras satisfait de la bénédiction".
[si je suis content d'avoir eu du matériel éphémère, à combien plus je dois être joyeux d'obtenir aussi du spirituel, qui va éternellement m'être agréable dans le monde à Venir. ]

-> On raconte que l'assistant du 'Hatam Sofer lui apportait chaque jour son petit-déjeuner et une tasse de café après la prière Cha'harit. Un jour, l'assistant se dit : "Le Rav ne sait pas s'il a mangé ou non, alors pourquoi devrais-je me donner la peine de le servir? Je vais manger son repas et s'il me pose des questions, je lui dirai qu'il a déjà mangé."
Et c'est exactement ce qu'il fit. Il mangea le repas, ne laissant que quelques miettes dans l'assiette, et la posa devant le 'Hatam Sofer avec la tasse de café.
Un peu plus tard, lorsqu'il revint voir le Rav, le 'Hatam Sofer lui demanda : "Qu'est-il arrivé au petit-déjeuner d'aujourd'hui? "
Le chamach répondit : "Le Rav l'a mangé. Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais vous avez mangé."
Le 'Hatam Sofer répondit : "Il est vrai que je ne me souviens pas si j'ai mangé ou non, mais je me souviens si j'ai fait une bénédiction ou non, et je me souviens très bien que ce matin, je n'ai pas fait de bénédiction avant ou après avoir mangé."

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+ Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits :

-> Le séfer Avodat Panim (écrit par le rav Aharon Yossef Louria) demande comment pouvons-nous tirer du plaisir de ce monde. Cela ne réduit-il pas notre récompense dans le monde à Venir?

Il répond par une machal : un homme qui travaillait dans une épicerie a un jour conclu un accord avec le propriétaire. Il était convenu qu'il pouvait prendre tout ce qu'il voulait dans le magasin quand il le désirait. Il devait noter ce qu'il prenait et cela serait déduit de son salaire à la fin du mois. Bien sûr, seules les choses qu'il prenait à crédit étaient déduites de son salaire. S'il prenait quelque chose et le payait immédiatement, le montant ne serait pas déduit plus tard.

De même, si une personne tire du plaisir de ce monde, cela est déduit du "paiement" qu'elle aurait reçu dans le monde à Venir. Cependant, cela n'est vrai que si elle ne "paie" pas immédiatement. Si elle paie immédiatement, elle peut recevoir sa récompense intégrale dans le monde à venir.

Et comment paie-t-on dans ce monde?
En faisant des bénédictions et en remerciant Hachem de pourvoir à nos besoins.
C'est pourquoi nos Sages appellent la bénédiction une "matbéa" (pièce de monnaie - voir Béra'hot 40b), car c'est la monnaie utilisée pour "payer" Hachem.

Nous apprenons de cela que plus nous remercions Hachem dans ce monde, plus nous pourrons profiter de notre récompense dans Olam Haba.
Cette idée peut être utilisée pour expliquer le verset : "Comment puis-je rendre à Hachem tout le bien qu'il m'a fait? Je lèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de Hachem" (Tehillim 116,12-13).
La manière dont nous payons Hachem est de le louer et de le remercier.

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+ Trouver des étincelles sacrées grâce aux bénédictions :

-> Le rabbi de Trisk (séfer Magen Avraham - parachat Chéla'h) écrit :
"Lorsqu'une personne mange avec sainteté et récite des bénédictions avant et après avoir mangé avec kavana, elle a la capacité d'élever les nitsotsot (étincelles) de sainteté et de les ramener à leurs racines célestes."

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+ Entendre le Birkat Hamazon du roi David :

-> "Quiconque récite le Birkat Hamazon avec kavana méritera d'entendre le Birkat Hamazon de la bouche du roi David lorsque Hachem organisera une séouda pour les tsadikim dans le futur."
[séfer Kav Hayashar - fin du chap.87 ]

<--- + La richesse grâce au mérite des bénédictions : -> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakema'h - Eré'h Béra'ha) écrit que lorsqu'on fait une bénédiction sur la nourriture, on apporte la richesse et la bénédiction au monde entier.
Mais si quelqu'un mange sans réciter le birkat hamazon, il est coupable d' "oublier le nom d'Hachem".
Cela ressort du fait que le verset qui suit immédiatement celui qui parle de manger et de réciter le Birkat Hamazon dit : "Prends garde de ne pas oublier Hachem, ton D."
Par conséquent, on est tenu de se souvenir de réciter une bénédiction après avoir mangé et de réciter toutes les bénédictions avant de manger.

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+ Kavana & les bénédictions qui atteignent les cieux :

-> Le séfer Séder Hayom écrit que lorsqu'une personne prend soin de réciter les bénédictions avec concentration, les mots de ses bénédictions s'élèvent et traversent les cieux jusqu'à atteindre le Trône de gloire d'Hachem, et Hachem, pour ainsi dire, se réjouit d'elles.
En récompense, Il ouvre Sa main et accorde beaucoup de bienfaits au monde.
Nous voyons donc que réciter correctement les bénédictions est une ségoula pour que la richesse descende sur le monde.

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+ Les bénédictions nous accompagnent dans le monde à Venir :

-> Le Zohar affirme que si l'on récite le Birkat Hamazon avec kavana, nos bénédictions nous accompagnent après notre mort et annoncent devant nous que nous avons béni Hachem avec kavana (de notre vivant).

Le séfer Beit Vaad lé'Hakhamim (parachat Vayéra) utilise ce concept pour expliquer le verset (Vayéra 21,33) qui dit qu'Avraham a planté un "échel". Le mot "échel" est l'acronyme de "a'hila chétiya lévaya" (nourriture, boisson et accompagnement), ce qui indique qu'en leur donnant à manger et à boire et en leur apprenant à faire des bénédictions, Avraham fournissait à ses invités un accompagnement pour le monde à Venir.

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+ Les bénédictions protègent le corps après la mort :

-> Le séfer Sifté Cohen (al HaTorah) écrit : "J'ai entendu dire que si l'on fait une bénédiction sur tout ce que l'on mange et que l'on ne met rien dans son corps sans bénédiction avant et après, notre corps ne sera pas affecté par les vers après notre mort.
En effet, les vers sont le résultat d'une malédiction, comme il est dit : "Car les vers les dévoreront" (Ki Tavo 28,39), et une bénédiction est le contraire d'une malédiction ... "Béra'ha" est également la guématria de "krouz" (une annonce), ce qui indique qu'il est annoncé qu'aucun dommage ne touchera le corps de celui qui prononce des bénédictions."

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+ Augmenter la force de l'armée céleste :

-> "Rav Youdai dit que les bénédictions sont si puissantes qu'elles augmentent la force de la Pamalya Shel Maala (armée céleste).
Rav 'Hania dit que le Birkat Hamazon est si puissant qu'il augmente la bénédiction dans le travail manuel d'une personne."
[Zohar 'hadach - midrach Ruth ]

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+ Kavana avec Hatmada (assiduité) :

-> Un homme s'est un jour approché du rav de Jérusalem, le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, et lui a dit qu'il avait des problèmes avec sa parnassa. Le rav Yossef 'Haïm lui a dit qu'il devait se concentrer (kavana) lorsqu'il récitait le Bikat Hamazon, comme l'écrit le séfer Ha'Hinoukh (mitsva 430) : "J'ai reçu une tradition de mes maîtres selon laquelle quiconque fait attention à Birkat Hamazon sera soutenu honorablement tout au long de sa vie."

L'homme répondit qu'il avait essayé cela et que cela n'avait pas aidé, et le Rav lui dit : "Faites cela avec hatmada (assiduité). Continuez et n'arrêtez pas, et à la fin, vous verrez votre salut."

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+ Le soin apporté aux bénédictions est la preuve d'un cœur pur :

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakéma'h - Eré'h Béra'ha) écrit que puisque la Torah nous dit de réciter le Birkat Hamazon, nous avons l'obligation importante de le faire, et celui qui le fait montre qu'il a une forte émouna et un cœur pur, et qu'il est également un 'hassid et quelqu'un qui craint Hachem.

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+ La protection offerte par les bénédictions :

-> La guémara (Nazir 66b) dit que fournir de la nourriture à une personne est aussi difficile que d'ouvrir la mer Rouge.
Le Maharcha écrit que c'est pour cette raison que Hachem nous commande de réciter des bénédictions sur la nourriture. Il explique qu'il existe des forces destructrices qui tentent d'empêcher notre nourriture de nous parvenir, et que les bénédictions que nous récitons agissent en notre faveur, contre ces forces destructrices, et nous permettent de recevoir notre subsistance.

C'est pourquoi la guémara compare les bénédictions et le fait de répondre Amen à des soldats qui mènent une guerre. Les bénédictions mènent une guerre en notre nom contre les forces destructrices qui tentent de nous empêcher de recevoir notre parnassa.

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+ Roua'h Hakodech à travers les bénédictions :

-> Le séfer Shaar Hayi'houdim indique que le Arizal dit à son élève, le rav 'Haïm Vital, que le principal moyen de mériter de recevoir le roua'h hakodech (esprit saint) est à travers les bénédictions.
Lorsqu'on récite comme il faut les bénédictions, on annule le pouvoir des "klipot" impures (forces du mal) qui s'attachent à la nourriture que l'on mange, ce qui permet de tirer un bénéfice spirituel de cette nourriture.

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+ La plus grande de toutes les mitsvot :

-> Le séfer Mitsvot Zémaniyot (écrit par le Richon, le rav Israël ben Yossef Hayisroeli) écrit :
"Sache, mon fils, que la plus grande de toutes les mitsvot, et la plus forte de toutes les avodat (service d'Hachem), est la bénédiction.
Quiconque croit est tenu de bénir Hachem pour tout ce qu'Il crée dans ce monde, avec la bénédiction individuelle de chaque chose, au moment opportun."

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+ Le Birkat Hamazon est la bénédiction principale :

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv Ha'avodah 18) écrit que la bénédiction principale est le Birkat Hamazon, car c'est par cette bénédiction que nous remercions Hachem pour toute la nourriture qu'Il nous fournit.
Il cite la guémara (Pessa'him 118a) qui dit qu'il est plus difficile de nourrir une personne que d'apporter la rédemption (guéoula) et ajoute qu'il est donc logique que, puisque le remercier pour cela est si important, cela doit certainement être fait avec dévotion et pureté.

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+ Un seul Birkat Hamazon avec Kavana peut changer une personne :

-> Le séfer Emet miKotzk (ot 68) rapporte que le rabbi de Kotzk disait que faire un seul Birkat Hamazon selon la halakha peut transformer une personne craignant Hacheme (yaré Shamayim).
La preuve en est que (comme le relate la guémara dans Sotah 10a), Avraham invitait des voyageurs chez lui, leur offrait à manger, puis leur demandait de réciter le Birkat Hamazon, et de cette manière, il les transformait en personnes nouvelles.

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+ Le Birkat Hamazon est plus puissant que la prière (téfila) :

-> Le séfer Taamé Haminhagim (page 174) rapporte que le Maguid de Mézéritch était encore plus attentif à chaque mot du Birkat Hamazon qu'il ne l'était dans la prière, car la prière est dérabanan (obligation issue de nos Sages), tandis que le Birkat Hamazon est dé'oraïta (de la Torah).

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+ Une ségoula pour une longue vie :

-> Le rav Haïm Palagi (séfer Kol Ha'Haïm - siman 80) écrit que réciter le Birkat Hamazon à voix haute est une ségoula pour une longue vie.
Cela ressort du verset : "Écoute ma voix selon ta bonté ; Hachem, selon ta règle, soutiens-moi" (Téhilim 119,149).
Cela peut se traduire par le fait que si l'on utilise sa voix pour réciter le Birkat Hamazon selon la règle de Hachem, c'est-à-dire à voix haute (avec kavana), on sera "soutenu", ce qui signifie que l'on vivra longtemps.

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+ Annuler la colère divine :

-> Le Béer Hétiv (Oré'h 'Haïm 185;1) écrit que la raison pour laquelle la lettre "pé finale" (ף) ne se trouve pas dans le Birkat Hamazon est que cette lettre symbolise " 'haron af", la colère divine, et que si l'on récite le Birkat Hamazon correctement, on ne subira pas la colère divine et on mènera une vie prospère et honorable.

[cette lettre (ף) suggère les mots שצף קצף חרון אף (l’irritation, la colère, la fureur). Et celui qui veille à dire le Birkat Hamazon avec concentration, est préservé de tout cela. ]

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+ S'accrocher davantage à Hachem par le Birkat Hamazon qu'avec la prière :

-> Le Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet, qui dit au nom du rabbi de Kotzk que les 'hassidim sont plus attachés au Birkat Hamazon qu'à la prière (téfila).

En effet, nos Sages (guémara Béra'hot 31a) disent qu'il est interdit à une personne ivre de prier, mais qu'elle peut réciter le Birchas Hamazon. [Yérouchalmi, cité par Tossafot ibid]
Cela nous enseigne que même une personne qui est comme un ivrogne, dans le sens où elle n'est pas à un niveau élevé d'avodat Hachem, peut tout de même se connecter à Hachem à travers le Birkat Hamazon.

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+ Avraham a rapproché les gens grâce aux bénédictions :

-> Nous constatons que les bénédictions ont un grand pouvoir pour rapprocher les gens de leur Père céleste (Hachem).
Le Beit Israël de Gour rapporte qu'un 'hassid a un jour dit au rabbi de Kotzk qu'il ressentait un grand éveil spirituel (hit'orérout) grâce au Birkat Hamazon.
Le rabbi répondit : "Avraham Avinou rapprochait les non juifs (goyim) authentiques grâce aux bénédictions (guémara Sotah 10a), car il n'y avait pas encore de Torah à cette époque. Il a donc rapproché les goyim d'Hachem en leur disant de faire des bénédictions."

[par exemple, il demandait soit de payer un prix élevé pour le repas, soit de faire la bénédiction à D. à la fin du repas. Si même un non juif pouvait être affecté, alors à plus forte raison un juif est impacté par les bénédictions, le birkat hamazon. ]

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+ "Tu mangeras, tu seras rassasié, et tu béniras Hachem ton D." (Ekev 8,10)

-> Le Zohar (II, 218a) rapporte que "le Birkat Hamazon est très cher aux yeux d’Hachem, et que celui qui bénit Hachem alors qu’il est rassasié, doit y mettre tout son cœur et sa volonté, joyeusement et sans tristesse aucune. De la sorte, s’il récite cette bénédiction joyeusement et de bon coeur, on lui procure également (sa subsistance) dans la joie et de bon coeur. Il ne sera jamais triste, mais seulement joyeux et aura l’esprit toujours occupé par des paroles de Torah."

-> Le séfer 'Hinoukh écrit :
"J’ai reçu de mes Maîtres (que D. les protège) que celui qui prend garde au Birkat Hamazon voit sa subsistance assurée largement durant toute son existence."

-> Le Maharcha (guémara Nazir 66b) l’explique de la manière suivante :
"Comme "la subsistance de l’homme est difficile comme la traversée de la mer Rouge" (guémara Pessa'him 118a), Hachem ordonne à celui qui a mangé et s’est rassasié, de le bénir, car ainsi, Hachem déverse sur lui Ses bénédictions. En effet, l’homme a contre lui des anges Accusateurs qui veulent empêcher qu’on lui prodigue avec abondance cette subsistance si difficile. Or, les bénédictions du Birkat Hamazone se dressent comme des défenseurs et des avocats contre ces accusateurs."

-> On a coutume de réciter après le Birkat Hamazon une série de "Hara'haman" qui sont tous, de grandes requêtes.
Le 'Hafets 'Haïm explique que ces requêtes sont prononcées après le Birkat Hamazon parce qu’un homme, ayant accompli ce commandement positif de la Torah, suscite grâce à cela un temps propice dans le Ciel. C’est alors le moment pour lui de demander à Hachem ce dont il a besoin.

Rabbénou Bé’hayé (parachat Yitro 19,3, rapporté dans le Magen Avraham Ora’h ‘Haïm 263,1) exprime la même idée au sujet de l’allumage des bougies de Shabbat. Lorsqu’une femme procède à celui-ci, elle est en mesure de prier qu’Hachem lui donne des enfants qui illumineront la Torah, "parce que la prière est davantage écoutée au moment de l’accomplissement d’une mitsva".

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-> b'h, également sur le birkat hamazon : https://todahm.com/2022/05/16/le-birkat-hamazon

"Sachez qu'il faut être très prudent avec les bénédictions, car le corps d'une personne en tire profit et est sanctifié par ces bénédictions, comme il est dit : "Et Ta Torah est dans mes entrailles" (Téhilim 40,9), et elles apportent une abondance de bonté Divine à la personne (et plus largement au monde entier)."
[Arizal - chaar Hamitsvot ]