Aux délices de la Torah

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"Je serai sanctifié à l'intérieur des enfants d'Israël" (Emor 22,32)

-> Cette mitsva consiste à donner sa vie pour ne pas renier sa foi en Hachem. Mais pourquoi la Torah ne présente-t-elle pas ce commandement sous forme d'ordre, comme toutes les autres mitsvot, en disant : "Sanctifiez-Moi à l'intérieur des Bné Israël"? Pourquoi est-ce la forme narrative qui est employée?

Le Sfat Emet remarque aussi que la Torah ne dit pas : "Je serai sanctifié parmi les Bné Israël", comme on s'attendrait. Le Torah dit plutôt "à l'intérieur des enfants d'Israël". Qu'est-ce que cela signifie?

-> Le Sfat Emet explique :
C'est que chaque juif aime Hachem du plus profond de son coeur. Il lui est clairement viscéralement impossible de Le renier.
A l'intérieur de son coeur brûle cette flamme ardente d'amour pour Hachem. Mais, tout au long de la vie, le mauvais penchant s'évertue à le distraire de ce sentiment et le séduit par des plaisirs bien plus bas et grossiers.
Ainsi, cet amour pour Hachem reste trop souvent endormi. Mais dans un moment extrême, où on l'oblige à renier son Créateur et à éteindre cette flamme pour l'éternité, quand son désir ardent pour Hachem se trouve menacé, il se met alors à surgir et à se réveiller dans toute sa force. Et là, on constate qu'il est prêt à tout pour conserver cette flamme.
L'Histoire a montré que des juifs simples, et parmi eux beaucoup qui ne pratiquaient rien de leur judaïsme, ont été prêts à donner leur vie avec bravoure pour ne pas renier leur Créateur. Cela est dû à cet amour ardent pour Hachem qui brûle à l'intérieur de son
coeur et même si le penchant s'efforce à l'étouffer tout au long de sa vie. Quand il est menacé et qu'on tente de l'éteindre, il se réveille avec force et alors, le plus naturellement du monde, tout juif qui qu'il soit se trouve prêt à tous les sacrifices pour le préserver.

Ainsi, le verset dit : "Je serai sanctifié à l'intérieur des Bné Israël" = il n'est pas même nécessaire d'en formuler un ordre, car cela se fera de façon naturelle, cela ira de soi. Hachem sera sanctifié par le juif, c'est un fait, une évidence. Et cela, du fait de cet attachement viscéral et essentiel qui unit chaque juif à Hachem et dont il ne peut se défaire.
"Je serai (assurément) sanctifié à l'intérieur du peuple juif", du fait de cette flamme ardente d'amour pour Hachem qui brûle à l'intérieur, au plus profond de chaque juif. Il ne reste qu'à l'entretenir au jour le jour par la pratique de la Torah et des mitsvot et ne pas attendre ces moments extrêmes pour qu'elle se réveille et resurgisse.

"La providence Divine est fonction du degré de confiance que l'homme porte à Hachem, lorsqu’il se remet entre Ses mains.
Et il ne s'agit pas seulement des tsadikim, mais celui qui accroît sa émouna et sa confiance en D. en est d'autant plus louable.
Et même s'il n'en est pas digne, nos Sages (midrach Téhilim 32,12) rapportent à propos du verset : "Celui qui place sa confiance en Hachem sera enveloppé de bonté", ce que Rabbi El'azar enseigne : "Même un racha qui place sa confiance en Hachem sera enveloppé de bonté"."
['Hazon Ich - Baba Batra 5,18]

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-> Selon le Tséma'h Tsadik : par le fait de renforcer notre confiance en Hachem nous pouvons sortir de nos épreuves, et la rigueur qui pèse sur nous se transformera en miséricorde.

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-> Le Guinzé Israël enseigne :
L'intensité avec laquelle chacun reçut la Torah, lorsqu'elle fut donnée sur le mont Sinaï, ne fut pas la même pour tout le monde, car elle dépendit de la préparation personnelle de chacun.
Chacun mérita de la recevoir suivant les efforts qu'il avait investis pour s'y préparer, ce qui justifia que Hachem, lors du don de la Torah, les disposa suivant leur degré de préparation.
[Mékhilta (Yitro 20, 24) : ''Moché se tint dans son périmètre, après lui, les Sages, après lui, tout Israël" ]

En revanche, lors de la traversée de la mer Rouge, les Bné Israël acquirent leur émouna dans le Créateur. Or, en ce qui concerne la émouna, il n'existe aucune différence entre grands et petits, entre le plus grand tsadik et une servante.
Même l'homme le plus modeste en sagesse et en intelligence, qui croit d'une foi toute simple en Hachem, peut atteindre grâce à elle, le même degré qu'un grand en Torah, sans aucune différence.
=> Concernant la émouna, le petit est au même niveau que le grand.

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+ Application à la parnassa :

-> "La subsistance de l'homme est difficile comme la traversée de la mer Rouge" (guémara (Pessa'him 118a).

-> Le rav Elimélé'h Biderman explique :
Car, de même que la mer se fendit, malgré l'obstacle qu'elle représentait, grâce au mérite de la émouna (lorsque les Bné Israël se jetèrent à l'eau, prêts à se sacrifier sur l'ordre d'Hachem), il en est de même pour toute épreuve concernant la subsistance : si l'homme place sa confiance en Hachem, ce joug lui en sera allégé et il y gagnera doublement. Et pas seulement pour la subsistance, mais également dans toutes les difficultés et les vicissitudes de l'existence : en consolidant sa émouna, il brisera tous les décrets rigoureux qui pèsent sur lui et sortira ainsi des ténèbres pour accéder à la lumière.

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (dans son Kédouchat Lévi) écrit que si un homme est persuadé qu'Hachem pourvoira à tous ses besoins, le Ciel exaucera toutes ses requêtes.
Mais si, en revanche, il ne cesse de s'inquiéter pour sa subsistance et celle de sa famille, En-Haut également, sa subsistance lui fera défaut.

[ainsi dans le Ciel, on se comporte avec nous exactement comme nous nous comportons, et de même que nous sommes certains qu'Hachem pourvoira à tous nos besoins, Hachem Lui-aussi, se conduira envers nous avec la même assurance.]

"Nos Sages ont dit que ces jours [du Omer] seront un signe et un prodige pour toute l'année qui va suivre.
Si un homme multiplie, en ces jours, la Torah et les mitsvot, alors son année sera bénie entièrement ; mais l'inverse est vrai aussi".
[rabbi Yaakov Algazi (1680-1757) - 'Hemdat Yamim]

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-> Rabbi Shalom Sharabi (Séfer Naar Shalom) rapporte également cette même idée : toute l'année d'un homme dépend de Shavouot qui est "zman matan Toraténou" (le temps du don de notre Torah), et le jour de Shavouot dépend, comme son nom l'indique des Shavouot qui précèdent, c'est-a-dire des 7 semaines du Omer.
Ainsi toute l'année dépend de ces jours du Omer.

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-> Le Ram'hal (maamar ha'Hokhma) enseigne : pendant ces 49 jours, Hachem permet à chaque juif de se libérer des 49 degrés d'impureté qui existent, et cette libération se renouvelle chaque année pendant cette période pour chaque juif.

"Quelque soit le nombre de fois où vous tombez, continuez à vous relever"
[rabbi Moché de Kobrin]

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-> Le rabbi de Kobrin expliquait à ses disciples :
Même si l'on trébuche et l'on tombe spirituellement, nous ne devons pas se décourager.
Immédiatement, on doit se relever et continuer notre chemin.
[Il illustrait cela par l'analogie ] d'un cavalier qui lorsqu'il tombe de son cheval, remonte toute de suite et reprend sa route.

[il peut être confortable de rester tranquillement dans la boue une fois au sol (se justifiant que l'on ne vaut rien, je me relevais plus tard, ...). Mais à l'image du cavalier, à la fin de notre vie on se rendra compte que nous avons parcouru moins que ce que l'on aurait pu faire, tout cela car on ne s'est pas relever immédiatement.
Il est humain de tomber spirituellement, mais de rester plus que nécessaire à sol c'est une faute!
C'est le sens du verset : "Le tsadik tombe 7 fois, et se relève ; mais les réchaïm sont effondrés par le malheur" (Michlé 24,16) ]

"Imaginez! Le roi David était l'homme le plus riche de l'Histoire [du monde], mais il se sentait se noyer dans un océan de pauvreté, s'il n'y avait pas la Torah"
[rabbi Aharon Kotler]

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-> "Si Ta Torah n'avait fait mes délices, j'aurais succombé dans ma pauvreté" (Téhilim 119,92).
Le rav Aharon Kotler disait que malgré sa richesse incommensurable, le roi David se sentait complètement appauvri si ce n'était la Torah, sa seule possession durable et transcendante.

[combien nous devons nous inspirer de son exemple, et comprendre que même si nous sommes multimilliardaires dans ce monde de passage (éphémère), qu'en est-il de notre richesse dans notre monde éternel à venir? L'avons-nous préparer suffisamment? ]

"Nous sommes tous pauvres en ce qui concerne l'honneur"
[rabbi Avraham Pam]

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-> Toute personne, peut importe sa place dans la vie, a besoin de se sentir appréciée.
Ainsi, nous devons faire tout notre possible pour remercier, complimenter, et encourager autrui.
[c'est gratuit (ex: un sourire, un mot), et cela est tellement important puisque nous sommes tous pauvres en terme d'appréciation de soi, de valorisation, d'honneur.
De nos jours, il s'agit sûrement de la forme principale de tsédaka, puisque par là nous redonnons davantage de goût à la vie, de forces vitales pour bien agir. ]

"Aucune tristesse n'existe dans le monde pour celui qui reconnaît la lumière des lumières de la Vérité"
['Hazon Ich]

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-> Rabbi Its'hak Hutner (Pa'had Its'hak - Pourim) explique cela :
Les deux lumières du bien et du mal doivent fusionner en une seule lumière, avec la conscience que tout ne provient uniquement que de la volonté d'Hachem, et que tout n'est finalement que pour notre bien.
Ainsi, une personne qui reconnaît clairement "la lumière des lumières de la vérité" n'éprouvera jamais de tristesse.

"Les jours nuageux de la vie annoncent une averse de bénédictions d'en-Haut"
[Noda biYéhouda - rabbi Yé'hezkel Landau]

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-> selon le Noda biYéhouda, les nuages lourds sont en fait imprégnés d'une pluie bénie.
Comme le roi David l'écrit : "C’est lui [Hachem] qui couvre le ciel de nuages, prépare la pluie pour la terre, fait pousser l’herbe sur les montagnes" (Téhilim 147,8).
Nos périodes stressantes et incertaines s'avèrent souvent être des bénédictions déguisées.

"Tout le monde a un trésor dans son propre jardin [intérieur] pourquoi le chercher ailleurs"
[rabbi Bounim de Pshis'ha]

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[on a une tendance à voir l'herbe plus verte ailleurs.
On regarde ce que les autres ont, et on en vient à s'imaginer que notre vie est manquante (ex: si seulement j'avais ça alors là je serai vraiment heureux! ).
Rabbi Bounim de Pshis'ha enseigne que de plutôt se focaliser sur la bonne chance des autres, nous devons regarder en nous. C'est là que nous découvrirons le trésor de notre vie.

(on a tendance à voir ce qui va chez les autres, et ce qui est manquant chez nous, faisant que l'on n'est jamais pleinement heureux.
Nous devons plutôt développer notre perception des belles choses que nous avons [même les simples], du cumul de "petites" bontés que Hachem nous accorde au quotidien, ...).
Notre joie de vivre provient de ce travail à faire attention à toutes ces trésors que nous avons. ]

La gravité de parler à la synagogue

+ La gravité de parler à la synagogue :

-> Rabbi Yossef Karo (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 124,7) a écrit, au nom de Rabbénou Yona : "On ne devra pas mener de conversations futiles pendant que l'officiant récite à voix haute la prière ; on doit savoir que ceux qui parlent fautent, "et que leur fardeau est insoutenable".
On se doit de les réprimander."

=> Comment comprendre que cette expression "gadol avono minésso" (sa faute est trop lourde à porter) ne figure dans la Torah qu'une seule fois, dans la paracha Béréchit, à propos de Caïn au moment de l'assassinat de son frère, qui s'adressa alors à D. et Lui dit : "ma faute est trop lourde à porter".
Quel est le lien entre le fait de parler dans une synagogue et celui de commettre un crime?

-> Rabbi Mordé'haï Tsvi Sassné donne l'explication suivante :
"Le monde tient sur 3 choses : sur la Torah, sur le service Divin et sur la charité" (Pirké Avot 1,2).
Il en ressort que l'un des piliers du monde est le service Divin, c'est-à-dire la prière, comme cela est rapporté dans la guémara (Taanit 2b).
Ainsi, ceux qui parlent en plein milieu de la prière, non seulement fautent, mais qui plus est, font également fauter les autres avec eux, provoquant ainsi l'effondrement de l'un des piliers du monde, ce qui met le monde entier en danger de disparition, et risque même d'en déclencher la destruction totale.

Voilà pourquoi Maran (rabbi Yossef Karo) a utilisé cette expression applicable à Caïn, du fait qu'il existe entre eux un point commun : de la même façon que Caïn a tué Hével, a versé son sang et provoqué ainsi la destruction de la moitié du monde (c'est-à-dire non seulement le sang d'Hével, mais aussi celui de tous les descendants appelés à venir après lui), de même ceux qui parlent pendant la prière provoquent la destruction du monde.

-> Le livre "Déré'h Moché", rapporte les écrits du Arizal, qui énoncent que le seul fait de parler dans les synagogues et les maisons d'études (beit midrach), engendre la création d'anges de destructions qui tuent lors d'épidémies.

-> "Malheur à ceux qui profèrent des paroles vaines ou futiles pendant la prière, car nous avons vu de nos propres yeux plusieurs synagogues être détruites du fait du comportement indigne de quelques fidèles."
[Kol Bo - rapporté dans le Elya rabba]

[un synagogue est appelée : "un Petit Temple" (beit mikdach méat). De même que personne n'envisagerait de détruire le Palais d'un roi de chair et de sang, à plus forte raison envisagerait-t-on encore moins la destruction de la Maison du Roi des Rois.
Ainsi, pourquoi donc parler dans les synagogues ou les maisons d'étude, entraînant ainsi leur destruction?
Avons-nous conscience de la réelle gravité de profaner la Maison d'Hachem? Est-ce là toute la reconnaissance à laquelle est en train d'attendre Hachem de nous? ]

-> Le Rambam (Séfer haMitsvot) écrit : "Nous devons fixer en notre esprit le joug de la peur et de la crainte ; et ce n'est pas tant de la synagogue dont nous devons avoir peur, mais de Celui qui fait résider Son Nom dans cet édifice".

-> D'ailleurs, selon le Arizal au moment de rentrer dans une synagogue nous devons nous tenir en tremblant près de la porte, en transe et tout empli de crainte, de poser notre main sur la mézouza et de se prosterner face à l'Arche sainte en disant : "Je viens par la force de Ta mansuétude me prosterner devant le Saint E'hal avec crainte [la synagogue étant actuellement un Petit Temple (mikdach méat)]" (vaani bérov 'hasdékha avo bétékha échta'havé él hékhal kodché'ha béyir'atékha).

-> Le Kav haYachar enseigne que si nous avions les yeux pour voir, nous aurions pu distinguer comment la Présence Divine repose sur les murs des synagogues, à l'intérieur comme à l'extérieur, au point que dès l'entrée dans une synagogue, il nous serait aussitôt apparu honorable d'en embrasser les parois.
Le Kav haYachar écrit également : "Si les gens ne prennent pas garde à éviter les propos grossiers et futiles, calomnieux et médisants dans les synagogues, c'est cela qui fait fuir la Présence Divine d'Israël".

-> Dans le Méoré Ech, on rapporte que la Présence Divine pleure et se lamente sur cet homme qui a proféré des paroles interdites dans la synagogue, et qui a de ce fait provoqué le départ de la Présence Divine d'Israël.
On y trouve aussi que, à cause de ce péché plusieurs synagogues ont été détruites, du fait que les gens font pénétrer l'impureté du Sitra a'hra (forces du mal) dans le bastion de la Présence Divine, qui elle est totalement sainte, or le mélange de composantes étrangères dans des lieux saints n'est pas bon.

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=> Comment comprendre que rabbi Yossef Karo dit que l'on doit invectiver ceux qui parlent pendant la prière ("on se doit de les réprimander")?
En effet, la Torah nous met tellement en garde de ne pas humilier autrui (ex: il est préférable de se jeter dans une fournaise plutôt que d'humilier quelqu'un en public). Pourquoi n'est-ce pas le cas au sujet de ceux qui parlent à la synagogue?
[certains décisionnaires disent qu'il est préférable de le faire discrètement, mais d'autres comme le Elya rabba (citant le Vavé haaMoudim) écrivent que chaque communauté doit nommer des responsables qui s'assurent que personne ne parle, et que ceux qui transgressent soient punis, comme il est écrit : "Ils l'humilieront en public, et le peuple entendra et craindra, et ils cesseront de fauter".]

-> C'est parce que ceux qui parlent pendant la prière mettent réellement en danger la vie des fidèles, et il nous est permis de leur faire honte en public, afin de sauver ce même public du danger qui place sur lui.

-> Une autre raison est que ceux qui parlent dans les synagogues profanent le Nom de D., dans la mesure où même les non-juifs ne parlent pas dans l'enceinte de leurs lieux de culte.
[cela réveille une accusation en Haut, car dans la maison de D., pendant notre rendez-vous en face-à-face avec D., nous préférons faire autre chose! Quel manque de respect!]
C'est pourquoi il a été décrété, pour leur bien et pour l'expiation de leurs fautes, qu'il fallait leur faire honte et les humilier en public.
[c'est une faute grave dans le sens où celui qui parle va se dire que ce n'est rien que quelques paroles, que tout le monde fait ça, ... et en ce sens il ne va pas faire téchouva sur cela, alors qu'en réalité c'est une faute énorme! D'où la nécessité d'éviter cela, car la punition dans le monde éternel à venir sera infiniment plus grande qu'une éventuelle honte dans ce monde!]

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-> "Et pour te placer au-dessus de toutes les nations qu'Il a faites, en gloire, en renommée et en dignité" (Ki Tavo 26,19)

-> Le Baal haTourim écrit qu'il y a lieu de le comprendre d'après l'enseignement de nos Sages (guémara Sanhédrin 111b) affirmant que Hachem est appelé dans le monde futur à couronner la tête de chaque tsadik, au moyen de cette même couronne que nous Lui attribuons au moment de la prière.
Toutefois, concernant ceux qui tiennent des paroles profanes dans les synagogues, il faut savoir que leurs corps sera entièrement recouvert d'épines.

=> Nous apprenons de là ce que vont éprouver ceux qui parlent dans les synagogues, lorsqu'ils subiront leur punition devant le Tribunal céleste, devant les membres de leur famille et de leurs proches disparus, quelle souffrance, quels tourments et quelle honte indicibles!

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-> Le livre "Déré'h Moché"(jour 5) écrit que de chaque parole prononcée dans une synagogue (depuis "barou'h chéamar" jusqu'après la "amida") nait un ange destructeur qui s'empare de la prière de ceux qui parlent.

[dans le monde futur, on nous montrera les anges destructeurs que nous avons engendrés [et les destructions terribles que nous avons engendrées], et la souffrance que nous éprouverons alors sera intolérable.]

-> Le Chomer Emounim (p.256) enseigne :
Ceux qui à notre époque prennent garde de s'abstenir de parler dans les synagogues et les maisons d'étude (beit midrach) reçoivent en retour une immense récompense, équivalente à la somme de toutes les récompenses individuelles, du fait que cette mitsva est délaissée par tous, tel un "mét mitsva" (défunt n'ayant personne pour s'occuper de ses funérailles), et que par ailleurs cette faute est si grave qu'elle entraîne l'exil ...
Et si seulement on pouvait prêter plus d'attention à cela, on pourrait annuler toutes sortes de mauvais décrets, et faire taire tous les accusateurs.

-> Selon le rabbi Yaakov Yossef d'Ostraha développait toujours l'idée dans ses Drachot, accompagnées de cris, de plaintes et de supplications, que les bavardages pendant la prière sont le principal facteur responsable de l'exil.
Il dévoila qu'à cause de ces agissements-là, des mauvais décrets avaient été suscités au cours des années 5400 (soit environ 1648), les années terribles des progroms en terre achkénaze.

-> Le Zohar demande : Pourquoi le peuple d'Israël est-il encore en exil?
Ce à quoi le Zohar répond :
Nous sommes en exil à cause de 3 choses :
1°/ nous bafouons la Présence Divine, c'est-à-dire : nous nous rendons à la synagogue et y bavardons, nous multiplions les paroles profanes.
2°/ Pendant la lecture de la Torah, certains ne suivent pas et sont occupés à d'autres choses (comme par exemple : la lecture de feuillets).
3°/ des personnes qui se souillent avec toutes sortes de transgressions.

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-> Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - 1er partie, 4e drouch) écrit :
"Il faut trembler dans la prière, car c'est tout ce qui nous reste en exil. Combien doit-on s'y consacrer en investissant toute sa concentration, se tenir dans la soumission la plus totale et le dos courbé, tout en prononçant des paroles de louange avec sérénité et conviction.
Heureux ceux qui prient dans les pleurs, le cœur serré et brisé, leurs prières ne restent jamais vaines.
Sur quoi peut-on compter durant cet exil, et qu'est-ce qui nous protège si ce n'est la prière et les supplications jaillies du plus profond du cœur?
Malheur à nous quand nous disons "Tu T'es recouvert d'un nuage qui ne laisse pas passer la prière".
Et qu'est-ce que ce nuage?
Il s'agit des vapeurs et de l'haleine contenant les péchés qui sortent de la bouche d'un homme ou d'une femme chaque jour, et en particulier les bavardages futiles dans la synagogue, et à plus forte raison pendant la prière, tout cela formant une nuée qui empêche la prière de s'élever."

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-> Le Zohar (Tikouné Zohar 18, 65a) rapporte que les réchaïm sont repoussés du Palais du Roi, que l'on ne répond pas à leur demandes, et c'est sur eux qu'il est dit : "Qui vous a demandé de détruire Ma cour de vos mains?" (Yéchayahou 1,12).
Il s'agit là des réchaïm qui méprisent le Roi lors de leurs prières, qui s'en éloignent et les interrompent par des propos futiles.

-> Il est écrit dans le livre va'Haï ba'em (p.149) :
"Voyez tout ce que perdent ceux qui parlent pendant la prière, ils s'attirent une réputation de racha, méprisent le Maître de l'Univers, et seront punis de châtiments terribles.
Bien plus, leur prière n'est jamais exaucée, et Hachem les invective et leur dit : "Qui vous a demandé de détruire Ma cour", et Il n'éprouve aucune considération ni pour eux, ni pour leur prière."

[par le fait de parler dans la synagogue, on s'attribue le titre de "racha", et nos prières ne sont pas exaucées!]

-> Le Séfer 'Harédim, citant le midrach, rapporte que ceux qui parlent pendant la prière ne sont pas écoutés par Hachem, ainsi qu'il est dit : "Et tu n'es pas adressé à Moi, Yaakov" (Yéchayahou 43,22), alors que toute personne qui se concentre et s'abstient de parler, sa prière est exaucée.

-> Le Baal haTourim écrit :
Si tu souhaites que ta prière soit exaucée par D., tais-toi! D'où apprenons-nous cela?
Du fait qu'il est écrit : "Ecoute ma prière, dénuée d'hypocrisie" (Téhilim 17,1), qu'il faut comprendre ainsi : si tu veux que Hachem écoute ta prière, alors garde ta bouche tant que tu te trouves dans la synagogue, évite toute parole profane, et toute parole vaine et tous propos interdits.

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-> Selon le Kaf ha'Haïm (151,8), il serait préférable que ceux qui profèrent des paroles profanes dans l'enceinte des synagogues, s'abstiennent totalement de s'y rendre, dans la mesure où du fait de ces bavardages non seulement eux-mêmes fautent, mais ils font également fauter les autres.
[d'un côté on amène autrui à discuter, mais également d'autres en nous regardant parler vont plus facilement en venir à parler par la suite (si tout le monde le fait, c'est que c'est pas si grave, c'est que c'est normal, alors pourquoi pas moi!)]
Cela a pour grave conséquence de déclencher le Satan qui vient porter alors des accusations et dire : n'ont-ils pas d'autres moments pour bavarder au point qu'ils choisissent d'attendre le moment de la prière pour cela (ce moment de rendez-vous en face-à-face avec le Maître du monde)?

-> Le 'Hida (Birké Yossef) écrit : "Une personne qui sait qu'en allant prier à la synagogue on va bavarder avec lui et évoquer des choses profanes, il sera préférable pour lui de rester prier tout seul chez lui, toute sa vie durant.
Du moment qu'il ne vient pas à la synagogue pour y proférer des paroles futiles.
Et même s'agissant des Yamim Noraïm, Roch Hachana, Kippour, Souccot, Sim'hat Torah, si l'on craint d'être amené à dire des choses profanes dans l'enceinte de la synagogue, il sera préférable de prier tout seul plutôt que de venir à la synagogue et y bavarder."

-> L'Admour Klausenbourg disait également qu'une personne qui parle dans une synagogue ou une maison d'étude, qui est parfaitement consciente qu'elle se mettra à parler aussi le jour Saint jour de Kippour, il vaut mieux qu'elle prie seule chez elle et s'abstienne totalement de se rendre dans des lieux de culte.

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-> Selon le Zohar : "Celui qui parle à la synagogue (des paroles futiles) affaiblit sa foi ... et n’a pas de part dans le D. d’Israël".

-> Le Pélé Yoets enseigne :
"Je vous conjure, mes frères! Prenez soin à l’honneur de votre Créateur ainsi qu’au salut de vos âmes, et écoutez les paroles de nos Sages (qui ont averti de ne pas parler à la synagogue).
Votre âme se délectera alors ... Si la chose vous est difficile, mettez en balance le manque causé par le non-respect de la mitsva par rapport au salaire reçu, et sachez que la récompense est proportionnelle à l’effort".

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"Hachem t’a glorifié à son tour en te conviant à être Son Peuple privilégié ... Il veut que tu deviennes la première de toutes les Nations qu’Il a faites, pour la louange, pour le nom et pour la splendeur ; et pour que tu sois un Peuple consacré à Hachem, ton D., comme il l’a déclaré" (Ki Tavo 26,18-19).

-> Le Baal HaTourim explique ainsi l’expression : "pour la louange, pour le nom et pour la splendeur" = "Autant que les juifs louent et glorifient le Nom, autant cela sera splendeur pour eux".
Ainsi, cite-t-il la guémara (Méguila 15b) : Dans le futur, Hachem sera une couronne sur la tête de chaque tsadik, comme il est dit : ‘En ce jour, Hachem sera une couronne de gloire et un splendide diadème’ (Yéchayahou 28, 5)."
Le Baal Hatourim explique alors : "Cette couronne par laquelle ils ont couronné Hachem lors de leurs prières, leur reviendra sur eux. En revanche, celui qui prononce des paroles profanes à la synagogue, verra son corps entouré de ronces."