Aux délices de la Torah

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Le désespoir = le langage du yétser ara

+ Le désespoir = le langage du yétser ara :

->"Réjouis-toi, jeune homme, dans ton enfance et satisfais ton coeur dans ta jeunesse ... et sache que tout cela, D. l'amènera en jugement (Kohélète 1 ,9)".
La guémara (Shabbat 63b) commente :
-jusque-là = ce sont les paroles du yétser ara ;
- dorénavant = ce sont les paroles du yétser hatov".

-> Le Binyan David (Likouté Shass 27b) explique cet enseignement de la manière suivante :
- ''jusque-là'' = celui qui pense à ce qui a eu lieu jusqu'à présent, ce sont les paroles du yétser ara,
- mais le yétser hatov dit : ne pense qu'à ce qui sera dorénavant, sans regarder derrière toi, continue à avancer dans les voies d'Hachem, car de la sorte, tu parviendras à de très hauts sommets.
Dire ''dorénavant'' est déjà le début du repentir (téchouva). Il sera toujours temps de réparer le passé, mais à présent, tu dois te renforcer dans le bien et accomplir ainsi les paroles du verset : "Dorénavant Israël, qu'est-ce qu'Hachem ton D. exige de toi, hormis de Le craindre" (Ekev 10, 12).

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+ "Il l'a promulgué pour mille générations" (Téhilim 105, 8 ).
La guémara (Shabbath 88b) enseigne que la Torah fut créée 1 000 générations avant le don de la Torah (à savoir 974 générations avant la création du monde).
Et il est dit explicitement à ce sujet que Hachem ne cessait auparavant de créer des mondes et de les détruire jusqu'à ce qu'il crée le nôtre.

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch déduit de là un enseignement redoutable :
"Nombreux sont ceux qui se plaignent en disant : "J'ai déjà essayé et je me suis pris en main un millier de fois, et cela n'a jamais servi à rien, je retombe à chaque fois ... que puis-je tenter de plus?"
C'est à cette fin que nos Sages nous dévoilent les actes d'Hachem : Lui aussi (si l'on peut dire) a construit des mondes qui ont été détruits ensuite, et malgré cela, Il a continué encore et encore à en construire d'autres, jusqu'à ce qu'Il crée enfin le monde qui existe aujourd'hui.
Pourquoi, dès lors, l'homme, être fait de matière, se découragerait-il?
Il n'a pourtant pas encore essayé 974 fois de se renforcer!
Prenons exemple sur notre Créateur (si l'on peut dire) qui n’a pas cessé de construire son monde 974 fois!"

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-> Le Yessod haAvoda disait :
"Y a-t-il un quelconque bénéfice, après être tombé, à demeurer en bas et à se lamenter sur son sort?
Il n'y a alors qu'une chose à faire : se relever et continuer à se battre, rester un homme de combat!"
[Hachem a assez d'anges au Ciel. Il est normal que nous tombions, tout notre travail est de savoir se relever et repartir de l'avant sans se morfondre dans la boue, dans le désespoir.
Si tu peux faire, améliorer quelque chose, alors fais-le. Sinon pourquoi déprimer si cela n'est pas dans tes mains, mais dans celles de ton papa Hachem!]

-> Le 'Hafets 'Haïm (sur Kohélet 10,4) enseigne :
"Il en est ainsi du combat contre le yétser Hara : le fait même de se laisser décourager par lui au moindre échec représente déjà une victoire pour lui, car c'est là tout son but : parvenir à décourager ceux qui le combattent.
Il incombe, au contraire, à l'homme de se relever et de se réarmer de toutes ses forces. De la sorte, il méritera, le jour venu, de vaincre son yétser entièrement".

[Hachem ne nous juge pas sur le résultat (je sais toute la Torah en prenant une pilule), mais plutôt sur la somme des efforts que nous pouvons investir sur le chemin de notre vie juive.
(tu es loin d'arriver à la perfection, mais tu as exploité tes capacités et tes efforts à fond, alors tu as réussi la mission de ta vie sur terre.
Hachem est fier et prend un plaisir énorme au fait que tu ne désespères pas, mais plutôt que tu te relèves et que tu vas toujours de l'avant plein de désirs et d'ambitions spirituelles. )]

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-> Nous disons :'hazak, 'hazak, vénit'hazék (fort, fort, et nous serons renforcés). [par exemple lorsque nous terminons un Livre de la Torah]

Rabbi Aharon de Tchernobyl commente :
si une personne se renforce à chaque fois (en se disant ''sois fort, sois fort''), sans se décourager, elle méritera finalement d'être renforcée (''nous serons renforcés'') et bénéficiera de l'aide du Ciel.

Car c'est l'essentiel du travail de l'homme : commencer à servir Hachem. Et Hachem achèvera ce qu'il a commencé.

[ainsi, un juif doit se répéter : 'hazak, 'hazak ([sois] fort, [sois] fort), et alors Hachem viendra : vénit'hazék (Il nous renforcera).
C'est pour cela que notre yétser souhaite que l'on désespère, que l'on se répète spirituellement : "[je suis] faible, [je suis] faible", comme cela non seulement on n'évolue pas beaucoup (on reste à terre plutôt que de faire l'effort de se relever), mais en plus on rate l'aide d'Hachem.]

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-> Même le plus grand racha, si on lui promettait qu'il finira par connaître Hachem et par devenir un Juste (tsadik), il sera prêt à supporter toute la difficulté de la Torah et des mitsvot avec joie.
Mais le problème c'est qu'il désespère et n'y croit pas. Il se dit que puisqu'il ne sera jamais un Juste, alors mieux vaut qu'il se laisse aller à tout ce que son cœur désire!
['Hatam Sofer]

Un jour de miséricorde

+ "Hachem est assis sur un Trône de Bonté (kissé ra'hamim)" à certains moments de la semaine.
Pourtant Hachem a créé le monde avec midat haDin (béréchit bara Elokim).
=> Quand a-t-Il rajouté la midat Rah'amim et s'est assis sur ce second Trône-là?

Le Arizal (chaar hakavanot) répond : pendant 31 heures dans la semaine ("kEI Mélekh yochev" -> "kel" (אל) + guematria 31) : il s'agit des 7 dernières heures de la journée de vendredi (une heure avant 'hatsote) et jusqu'à la fin du Shabbat (cela fait en tout 7+24= 31 heures).

=> Voici donc que le vendredi après-midi et le Shabbat sont des jours dont le potentiel est immense.
Le Zohar dit : chaque prière de Shabbat est reçue sans aucune accusation et fait les mêmes effets que la prières des Assérete yémé Techouva (les 10 jours entre Roch Hachana et Kippour où Hachem est très proche de nous).
Le Ben Ich H'ai dit : à Shabbath, chaque mitsva ou étude vaut 1 000 fois plus que celles réalisées pendant la semaine.
Pourquoi cela? D'après le ArizaI, c'est parce que Hachem les reçoit sur Son Trône de Ra'hamim (Miséricorde).

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-> Le rav Shimshon Pinkous enseigne :
Le Shabbat constitue une 3e sorte de sainteté (kédoucha). Elle ne fait pas descendre Hachem en bas, elle ne fait pas monter l'homme en haut ; elle laisse chacun à sa place mais elle fait le pont entre les deux.
Le Zohar dit que le Shabbat est le jour du Yih'oud (de l'union), le jour du lien total. Il se produit alors une unification parfaite entre les mondes d'en haut et les mondes d'en bas, entre Hachem [et entre le peuple juif]

-> Le Néfech Yéhoudi (Vayakel 5780) ajoute :
C'est là toute la difficulté du Shabbat, le corps est bien présent, les délices également, la matière est au rendez-vous mais tout est mitsva, tout est attaché à la sainteté (kédoucha), tout est imbibé du monde futur.
Il y a une grande union qui se fait entre le corps et l'âme, la matière et le spirituel, ce monde ci et tous les mondes d'en haut.

Le Pelé Yoets dit que de même qu'une mitsva vaut beaucoup plus le jour du Shabbat, de même une faute (avéra) a beaucoup plus d'effet. D'après lui, la avéra d'un juif qui n'a aucun lien avec la spiritualité, n'a pas d'effet dans les mondes d'en haut les jours de la semaine, mais le Shabbat elle a de l'effet car il n'y a plus de séparation, d'éloignement. C'est un jour d'union parfaite, un jour de Shalom où l'on dit d'ailleurs : Shabbat shalom!

=> C'est là toute la difficulté du Chabbat : savoir que la sainteté est présente, qu'Hachem est lié à nous profondément, sans que nous puissions le palper, sans que nous puissions nous séparer de la matière (à la différence de la Torah ou de la Téfila).

"Le secret du Shabbat c'est le Shabbat, il s'unifie dans le secret de l'unicité et en lui repose l'unicité profonde.
Lorsque le Shabbat rentre, il s'unifie et se séparent de lui toutes les forces du Mal, le côté obscur, et toutes les rigueurs le fuient.
Il reste seul dans la lumière de la sainteté".
[Zohar hakadoch - Terouma 135a]

=> Ainsi, le Shabbat nous pouvons approcher un monde où le Bien règne presqu'en totalité, comme avant la faute d'Adam.
Toute nos actions sont mitsvot : boire, manger, dormir, à l'image d'Adam à cette époque dont toutes les actions étaient kodech kodachim.
[selon le Ram'hal]

-> De son côté, le rav Friedlander met en avant le lien qui existe entre le Shabbat et le Michkan .
Le Michkan grâce à ses 39 Méla'hot (travaux interdits) permettait d'utiliser la matière de ce monde-ci seulement au service de la sainteté et pour le Bien, comme nous le permet le Shabbat (avec ses 39 Méla'hot) et comme le faisait Adam avant la faute.

-> Le Shabbath est une réalité totalement différente à l'image du Gan Eden ou du monde à venir. En effet, selon la guémara (Béra'hot 57b), le Shabbath contient 1/60e du monde futur.
De même nous chantons que c'est un goût du monde à Venir (méen olam aba).

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-> De son côté, le Néfech Yéhoudi (Vayakel 5779) nous enseigne :
Adam a été créé vendredi, le 6e jour de la Création, il n'a pas fait suffisamment attention et il s'est laissé salir par le serpent et par le Mal qui ont complètement ruiné sa situation au Gan Eden.
Hachem lui a dit : il y a un jour, le Shabbat, qui n'était pas encore arrivé, qui n'avait pas encore été créé et donc que tu n'as pas pu endommager. Fais-y bien attention afin de conserver sa splendeur d'origine".

En d'autres termes, le Shabbat c'est tout ce qu'il nous reste du Gan Eden et du monde futur avant la faute. C'est pourquoi c'est un jour de "oneg" et de repos, différent des autres jours de ce monde-ci, à l'image du monde futur et du Gan Eden.
C'est un jour où il n'y a pas les 39 travaux qui sont apparus en tant que malédiction après la faute d'Adam.
C'est un jour où nous revenons à l'image de la situation de Adam avant la faute dit le Arizal (Chaar haMitsvot).

L'absence des 39 travaux fait également allusion à l'absence des 39 malkouyote (coups) qui ne sont pas donnés par le Beth Din le jour du Shabbat et fait aussi allusion à l'absence des 39 malédictions qu'ont reçues Adam, H'ava, le serpent et la terre lors de la première faute (Tikouné hazohar 48a).

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-> Le Ramban (Yitro - sur les 10 commandements) écrit :
"Le terme Zakhor (le fait de se souvenir du jour du Shabbath) fait référence à l'amour pour le Shabbat (alors que Chamor [garder] fait référence à la crainte)...
Nous devons nous souvenir tous les jours du Shabbat afin que nous ne l'oubliions pas et que nous ne le remplacions pas par d'autres jours."

-> Le Néfech Yéhoudi (Vayakel 5779) commente :
cette fidélité que nous devons au Shabbat vient justement du fait qu'il est à l'image du monde futur, un échantillon de Bien parfait, alors que les 6 jours de la semaine sont empreints de ce monde-ci et possèdent le Bien et le Mal mélangés.
La vocation du peuple juif est de s'attacher au monde futur comme un marié ('hatan) est attaché à sa mariée (kala), d'y penser en permanence et de se préparer à lui en utilisant les 6 jours de ce monde-ci comme un simple moyen de s'y préparer et ne jamais y trouver une fin ou un but en eux.
Honorer le Chabbat et nous délecter de ce jour-là correspond donc à montrer la suprématie du monde futur par rapport à ce monde-ci, la supériorité du Bien par rapport au bien et au mal mélangés.

Si l'on demande à un homme qui il est, comment il s'identifie et qu'en réponse il nous décrit ses activités de la semaine ou son métier pour se définir, c'est le signe qu'il est attaché essentiellement aux six jours de ce monde-ci puisqu'il s'identifie à eux.
Chacun doit aspirer à répondre un jour : je suis chomer Shabbat,
j'attends ce jour pendant toute la semaine.
C'est là ma vocation essentielle ; accessoirement, pendant les six jours, voilà ce que je fais pour gagner de quoi préparer mon Shabbat (et donc mon monde à Venir éternel) ...

Un homme qui sait qu'il doit arriver en Amérique doit s'identifier à sa destination et pas à son escale. Il en va de même dans ce monde-ci quand bien même nous utilisons la matière pour le Shabbat, mais puisqu'elle est réservée pour ce jour, c'est au Shabbat que nous nous attachons; nous pouvons ainsi devenir : ben olam abba déjà ici-bas, à la différence de ceux qui s'attachent aux 6 jours de la semaine qui ne sont qu'un moyen, qu'une escale.

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-> Le Zohar (259b) écrit :
"Pourquoi le Shabbat nous n'amenons pas de h'atat (sacrifice d'expiation)?
[Le Zohar répond : ] car le Shabbat est un jour où se révèle l'agrément suprême (ratson ha'Eliyone) que l'on appelle également Kéter. Ce sont des midot pleines de compassion et d'une bonté des plus infinies ; Hachem révèle Son grand désir pour Son peuple, pour son monde en ce jour.
Il n'y a que lumière et joie (ora vésim'ha) dans cet endroit, aucun jugement, aucune rigueur, le Serpent n'a pas sa place là-bas".

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-> Zohar haKadoch (Parachat Yitro 88a) demande :
"Rabbi Itsh'ak a dit voici qu'il est écrit qu'Hachem a béni le jour du Chabbat, "vayévaré'h Elokim ét yom hachevi'i" (chose qui n'est pas mentionnée pour les autres jours de la semaine) ; si c'est vraiment la source de la bénédiction, comment se fait-il qu'il n'y ait pas de manne qui tombe pendant le Shabbat?"
[cette question du Zohar est posée par beaucoup de juifs sans qu'ils le sachent : comment pourra-t-on avoir la bénédiction et la parnassa grâce au Shabbat, si nous ne travaillons pas?]

Le Zohar répond :
"Sache que toutes les bénédictions, en haut et en bas, dépendent du Shabbat.
Pourquoi n'y-at-il pas de manne qui tombe en ce jour? Justement, puisque c'est le jour qui amène la bénédiction aux 6 autres jours, alors chacun des 6 jours va donner un peu de sa part au Chabbat en reconnaissance de toute la bénédiction qu'ils ont reçu du 7e jour".

-> Rabbi Moché de Cordovero explique ce Zohar :
Il faut nous rappeler que tout ce qu'Hachem a crée et envoie dans ce monde-ci Il le fait : Yech méAyin, certains traduiraient par ex-nihilo.
Pour être plus précis, le terme "Yech" fait référence à la matière et le terme "Ayin" fait référence au monde infini de la spiritualité ou antimatière.
Hachem a créé la matière à partir de l'antimatière. Tout ce qui existe dans les mondes inférieurs provient intégralement des mondes supérieurs et de la Atsiloute (niveau spirituel le plus élevé et proche d'Hachem), mondes qui sont entièrement spirituels, lumineux, pleins de bonté et de miséricorde et dans lesquels les anges n'ont même pas accès.
C'est justement parce que le jour du Chabbat est source de bénédictions (mékor habérakha), qu'il ne reçoit pas de manne et qu'il ne contient pas de mélakha (travail) car comme toute source de bénédiction qui existe c'est un jour de "Ayin" de spiritualité (ou antimatière), de Atsiloute (Divinité), de lumière, à l'image des mondes supérieurs qui ne contiennent aucune matière, aucune écorce et d'où, pourtant, proviennent toutes les bénédictions qui existent.

-> Rabbi Moché Cordovéro (Séfer Ohr Yakar) écrit :
Ce qu'Hachem accepte de faire résider de Lui parmi nous, n'est complet ici-bas que le jour du Shabbat ...
chaque bénédiction que l'on reçoit la semaine provient forcément de ce que la Présence Divine (Chékhina) a apporté à ce monde le Shabbat précédent.

-> Le Malbim (Berechit) donne une parabole pour expliquer ce phénomène :
"C'est l'histoire d'un roi qui avait plusieurs ministres et princes qui distribuaient dans toutes les villes et à tous les habitants ce dont ils avaient besoin pour le bon fonctionnement du pays.
Le roi devait approvisionner ses ministres et ses princes mandataires une fois par semaine. Il avait fixé le 7e jour.
Grâce à ce jour où se rencontraient dans la joie et l'allégresse le roi et ses ministres, le pays était nourri pendant toute la semaine à suivre.
Il en résulte que, le 7e jour, il n'y avait pas de distribution dans chaque ville, car c'est le jour où les princes étaient chargés de recueillir tous les vivres pour chacune des villes ; mais cela ne représentait pas une perte aux yeux du peuple, au contraire, car c'était le jour le plus important à leurs yeux et de lui tout dépendait pour la semaine suivante.
La rencontre entre le Roi et les princes s'appelle dans le Zohar : la descente de la Chékhina bienfaitrice qui s'appelle elle-même Malkhout (la Royauté). C'est Elle qui approvisionne tout le monde le jour du Shabbat lorsqu'elle descend dans les mondes inférieurs".

[ainsi combien nous devons chérir ce jour, plutôt que de le voir comme une contrainte (où l'on tue le temps jusqu'à sa sortie)]

[le Shabbat ressemble ainsi au Michkan qui a également pour but de faire descendre à l'intérieur de lui la Chékhina. C'est pour cette raison qu'ils sont juxtaposés (paracha Vayékel) et qu'en aucun cas la construction du Michkan ne repousserait le respect du Shabbat puisque les effets de l'un ne sont pas plus grands ou différents que les effets de l'autre.
(d'une certaine façon de même qu'on entre dans l'espace dans le michkan, de même nous entrons dans le temps dans le Shabbath, avec une sainteté et une proximité énorme avec Hachem
Comparer Shabbath et un jour de la semaine, c'est comme comparer le bar du coin avec le Temple/Michkan! ).]

"Si un homme a deux femmes, l'une qu'il aime et l'autre qu'il n'aime pas, qui lui ont donné des fils, celle qu'il aime et celle qu'il n'aime pas et il se trouve que l'aîné soit de celle qu'il n'aime pas. Le jour où il partagera entre ses fils ce qu'il possédera, il ne pourra pas traiter en aîné le fils de la femme qu'il aime au détriment du fils de la femme qu'il n'aime pas, qui lui est l'aîné. Mais l'aîné, le fils de la femme dédaignée, il le reconnaîtra en lui donnant double part" (Ki Tétsé 21,15-17)

-> Ces versets peuvent être commentés allusivement de la manière qui suit :
Nous connaissons en effet ce que Rabbénou Tam écrit dans son Sefer Hayachar au sujet des différentes périodes de l'existence : chacun dans sa vie traverse alternativement des jours "d'amour" et des jours de "haine", des jours où il trouve goût et envie au Service d'Hachem, où il ressent que toutes les portes s'ouvrent devant lui et au contraire, des jours de "haine" où tout travail spirituel lui semble insurmontable, où il n'a aucun goût ni plaisir au point d'en être dégoûté.

C'est dans cette optique que l'on peut comprendre ce verset : "Si un homme a deux femmes", à savoir deux périodes, "une qu'il aime et une qu'il n'aime pas, qui lui ont donné des fils", ce sont les bonnes actions qu'il peut accomplir (qui sont ses véritables enfants) et vers lesquelles son coeur le porte (''qu'il aime'') ou pour lesquelles au contraire il ressent une répulsion (''qu'il n'aime pas'').

On a l'habitude de penser que les périodes "d'amour" constituent l'essentiel de l'existence d'un homme puisqu'il jouit alors de lumière et qu'il accomplit les mitsvot avec ferveur. En revanche, les "jours de haine" n'ont à ses yeux pas grand intérêt puisqu’il n'y ressent pas la proximité d'Hachem et que tout y est accompli sous la contrainte en brisant son yétser.
Mais en réalité, c'est exactement le contraire : Hachem éprouve un immense plaisir à chaque fois qu'il surmonte son mauvais penchant et ses tendances naturelles. L'essentiel du progrès spirituel se situe précisément dans ces périodes.

C'est ce que vient évoquer la suite des versets : "Le jour où il partagera entre ses fils ce qu'il possédera, il ne pourra pas traiter en aîné le fils de la femme qu'il aime au détriment du fils de la femme qu'il n'aime pas", un juif ne doit pas mieux estimer les mitsvot qu'il a accomplies durant les périodes fastes, "mais l'aîné, le fils de la femme dédaignée, il le reconnaîtra en lui donnant double part", car au contraire les "jours de haine" sont les plus importants et ce sont eux qui ont la préséance.

Le Baal Chem Tov commente à ce sujet le verset : "La sagesse du pauvre est méprisée" (Kohélét 9,16) en faisant un jeu de mot avec le terme "méprisée" qui se dit en hébreu "Bézouya" (בְּזוּיָה) et qui peut se découper en 2 mots : Bézou-ya, qui veut dire "en cela, D.".
Ce découpage permet de comprendre ce verset allusivement de la manière suivante : "la sagesse du pauvre", de celui qui avance dans l'obscurité et se débat difficilement avec son mauvais penchant, est de savoir que "Bézou-ya", qu'en cela D. (est présent), qu'Il est proche de lui et qu'Il l’aime plus que jamais.

[d'après un divré Torah du rav Elimélé'h Biderman]

"S'ils meurent comme tout homme ... Hachem ne m'a pas envoyé" (Kora'h 16,29)

-> Le midrach explique que Moché dit à Hachem : "Si tu fais un miracle et que la terre s'ouvre et les engloutit, alors ce sera bien. Mais sinon, si tu les laisses mourir naturellement sur leurs lits, alors moi aussi je renierai et je dirai que Tu ne m'as pas envoyé".
=> Comment comprendre que Moché puisse dire telle chose à Hachem? D'autant que cela paraît être une sorte de chantage!

-> Le rav Chimchon Pinkous explique que la gravité d'une dispute ne réside pas dans le fait que l'un des deux parties soit dans l'erreur. La faute n'est pas de s'opposer à la vérité et de faire des disputes pour persévérer dans le mensonge. En fait, c'est la querelle et la dispute en elles-mêmes qui sont graves. Hachem n'aime pas qu'il y ait des querelles, tout simplement.
Et même celui qui est dans le vrai et recherche le bien, le simple fait de persévérer dans une dispute, même s'il la mène contre des réchaïm qui clament des idées fausses, cela est déjà détestable aux yeux d'Hachem. Car le Créateur affectionne encore plus la paix et l'harmonie au sein du peuple juif que la recherche pointilleuse de la vérité.
Et s'il faut renoncer à avoir raison et à prouver que l'on soit dans le vrai pour rétablir l'harmonie, alors c'est ce qu'il faudra faire. Et on ne devra surtout pas se battre pour défendre à tout prix ce que l'on clame être la vérité, au prix de colères, rancœurs et haines que cela entraîne et en se couvrant derrière l'argument que l'on mène une guerre pour le Nom d'Hachem.

=> Moché supplia Hachem de supprimer cette querelle de Kora'h au plus vite en engloutissant ses protagonistes dans la terre. Mais si Hachem n'intervient pas pour stopper cette discorde et les laisse vivre tranquillement jusqu'au jour où ils mourront naturellement sur leurs lits, alors la seule alternative que Moché voit pour stopper cette querelle est de leur donner raison et de dire comme eux, que Hachem ne l'a pas envoyé. Et effectivement, il sera prêt à faire concession à la vérité la plus essentielle pour stopper cette grande querelle.

"Intègre (tamim - תָּמִים) tu seras avec Hachem, ton D." (Choftim 18, 13)

-> Rachi commente : "Marche avec Lui avec intégrité, aie confiance en Lui, et ne scrute pas l’avenir. Mais accepte avec intégrité tout ce qui t’advient, et alors tu seras avec Lui et tu seras Sa part."

-> Le Rambam (dans son Séfer Mistvot - mitsva positive 8) écrit:
"Nous avons reçu le Commandement d’avoir un coeur intègre avec Lui, ainsi qu’il est dit: ‘Intègre tu seras avec Hachem, ton D.’. Il s’agit de consacrer notre coeur uniquement à Lui, de croire que c’est Lui seul qui a tout fait et qu’Il sait tout du vrai futur. Seul de Lui nous pouvons chercher les évènements à venir, par Ses Prophètes ou Ses hommes pieux, à savoir par les Ourim et Toumim.
On ne doit pas chercher à savoir auprès des astrologues et l’on ne doit pas croire que leurs prédictions s’accompliront. Mais, s l’on entend une de leurs paroles, l’on doit dire que tout est entre les mains du Ciel, c’est Lui qui change le cycle des étoiles et des astres, selon Sa volonté ...
Il est dit dans le dernier chapitre de la guémara (Pessa’him 113b) : D’où tirons-nous que l’on ne doit pas consulter les Chaldéens? C’est qu’il est dit : ‘Intègre tu seras avec Hachem, ton D.’ ..."

-> L’importance de ce Commandement peut s’apprécier au vu des mots du Baal haTourim. Concernant notre verset, il écrit : "(Tamim) (est écrit) avec un grand Tav (ת - Tav Rabbati) [pour dire] : Si tu te comportes avec intégrité, (cela sera considéré) comme si tu avais accompli (la Torah) de Alef jusqu’à Tav".
Dans son livre Séfer Guématriot [I, Inyanim Chonim 152], Rabbi Yéhouda ha'Hassid explique que Yaakov Avinou est qualifié d’homme intègre (comme il est dit : "Yaakov, homme intègre [tam - תָּם], résidait dans les tentes" - Toldot 25,27), car il incarne le comportement de : "Intègre (tamim - תָּמִים) tu seras avec Hachem, ton D." [voir aussi Zohar Chela’h 163a].
Ainsi, comme l’enseigne la guémara ('Houlin 91b) : "l’image de Yaakov était gravée sur le Trône de Gloire".
Rabbi Yéhouda Ha’Hassid ajoute que si le mot "tamim" (תָּמִים) est écrit avec un grand "Tav" (ת), c’est parce qu’elle est la 22e lettre de l’alphabet. Or, Yaacov correspond à la 22e génération depuis Adam Harichone, comme cela est indiqué dans la Michna (Pirké Avot 5,2) : "Il y eut 10 générations depuis Adam jusqu’à Noa’h ... Il y eut dix générations depuis Noa’h jusqu’à Avraham" [Avraham correspond donc à la 20e génération, Its’hak à la 21e et Yaakov à la 22e].

-> Afin de mieux saisir la relation entre la mitsva de Tamim (תָּמִים), Yaakov Avinou et la lettre Tav, rapportons un commentaire du Baal Chem Tov [voir Toldot Yaacov Yossef sur Béréchit] : La lettre "Alef", première de l’alphabet, évoque le plus haut niveau de révélation du divin dans la Création. Ainsi, la lettre "Alef" indique clairement l’existence et la présence du Créateur : "Aloufo Chel Olam" (le Maître du Monde).
Ainsi, plus nous nous éloignons de la première lettre, plus le niveau de dévoilement de D. diminue et forcément la dissimulation du Créateur grandit. Par conséquent, la lettre «Tav», dernière lettre de l’alphabet, indique la plus grande dissimulation de D. (éster panim).
A partir de là, le Baal Chem Tov nous révèle que notre but est que même dans la plus grande dissimulation du Créateur, celle de la lettre "Tav", nous devons continuer à croire avec une foi sincère que la lettre "Alef". Le "Aloufo Chel Olam" existe et dirige tous les évènements du monde, comme l’enseigne le rav Alchikh haKadoch sur notre verset : "Tu dois te comporter avec intégrité, que le Tout-Puissant se comporte avec toi dans la Miséricorde ou qu’Il se comporte avec toi avec Rigueur (éster panim). Tu ne dois pas remettre en question les actions du Tout-Puissant".

C’est d’ailleurs particulièrement dans les situations les plus obscures (symbolisées par la lettre "Tav") que l’on prouvera devant notre Créateur notre force d’intégrité dans notre foi envers Hachem. L’uniformité de notre intégrité (dans le "Tav" comme dans le "Alef") est la marque de Yaakov Avinou, celui qui incarne l’Attribut de Miséricorde reliant la «Lumière» de la Bonté (la lettre "Alef") à l’"Obscurité" de la Rigueur (la lettre "Tav").

"C’est la justice, la justice (Tsédek Tsédek - צֶדֶק צֶדֶק) que tu poursuivras, afin que tu vives et que tu prennes possession du pays que l’Éternel, ton D., te donne" (Choftim 16,20)

On peut citer les explications suivantes à la répétition du mot צֶדֶק (Tsédek – justice) :
1°/ Rachi commente : "Pars à la recherche d’un bon tribunal" [même si n’importe quel tribunal peut juger un accusé contre son gré, c’est néanmoins une mitsva pour le demandeur de s’adresser à un tribunal excellent – Sifté ‘Hakhamim].

2°/ Dans le même ordre d’idée, le Ohr ha'Haïm commente : "Ceci est un avertissement pour vous que si dans une ville se trouvent deux hommes extrêmement sages et deux autres également certifiés mais pas aussi brillants que les deux premiers, vous ne devrez pas dire que puisque les deux (derniers) sont (suffisamment) compétents, il ne faut pas déranger les plus brillants… Vous devrez (au contraire) toujours rechercher le juge le plus renommé pour qu’il agisse en tant que juge dans tout litige dans lequel vous êtes impliqué."

3°/ Le Ramban rapporte plusieurs commentaires :
a) "La raison de la répétition [du mot Tsédek] est d’indiquer que les juges doivent juger le peuple avec un jugement juste, et vous devez aussi rechercher constamment la justice en allant de chez vous à l’endroit des grands Sages"
b) "La justice (Tsédek) - c’est Son Attribut de Justice dans le monde ... Si vous vous jugez vous-même [sachant d’où vous venez, et où vous allez, et devant qui vous allez rendre compte et rendre compte] vous vivrez. Sinon, Il vous jugera (Tsédek) et confirmera [Son jugement sur vous] contre votre volonté."
c) "La première justice se réfère à la justice réelle [Emet], celle de la Gloire Divine ... Et quelle est la seconde justice? C’est cela qui effraie les justes [les faisant craindre qu’ils ne méritent peut-être pas le Monde à Venir]."
d) "Vous devez juger dans votre cour [pour obtenir] la justice, y poursuivre la justice et [essayer de] l’obtenir, afin que vous puissiez vivre dans le Monde à venir avec la seconde justice [correspondant] à la grande lumière cachée pour les justes pour les Temps à Venir."

4°/ Le Ibn Ezra commente: "Moché répète le mot justice pour indiquer qu’il faut rechercher la justice, que l’on gagne ou que l’on perde."

5°/ Le Ben Ich ‘Haï commente d'une façon allégorique :
"Après l’Exil d’Egypte, il y a eu 4 autres Exils [Babel, Perse, Grèce et Edom]. Pour chacun d’entre eux, il y a eu un "קץ - Kéts" (une fin d’exil). Celui-ci s’est produit grâce au mérite de [l’étude et de l’accomplissement de] la Torah. Nos Sages enseignent que la Torah est appelée Tsédek (justice) [voir guémara ‘Houlin 89a].
C’est l’allusion contenue dans la phrase "צֶדֶק צֶדֶק" (Tsédek Tsédek tu poursuivras) : Les 4 ( ד – Dalet de valeur numérique 4) fin d’exil (קץ – Kets) [ces 3 lettres forment le mot צֶדֶק Tsédek] s’acquièrent grâce au mérite de la Torah appelée צֶדֶק (Tsédek) "que tu poursuivras" (durant ton exil).

"Kora'h a pris" (Kora'h 16,1)

-> Le Midrach explique que Kora'h a vu par inspiration divine qu'il allait avoir une illustre descendance. Le prophète Chmouël, qui équivalait en grandeur à Moché et Aharon, allait sortir de lui.
Il en déduisit qu'il n'était pas normal qu'il ne soit pas honoré comme il le méritait. C'est ce qui l'a poussé à la révolte.
=> Mais pourquoi Hachem lui dévoila-t-Il sa grandeur sachant que cela allait le conduire à sa perte?

-> Le Tiferet Chlomo explique qu'Hachem a l'habitude de mettre les hommes Justes (tsadikim) à l'épreuve, pour leur donner une grande récompense lorsqu'ils surmonteront l'épreuve. Ainsi, la pauvreté, la richesse, les tentations, les mauvaises nouvelles, ... peuvent être des épreuves, pour vérifier la foi et la fidélité du Juste par rapport à Hachem.
Hachem peut aussi parfois montrer à l'homme sa grandeur, l'homme vient alors parfois à être convaincu qu'il est droit et pieux, qu'il sert Hachem comme il se doit, qu'il est un homme Juste et proche d'Hachem. Le but est alors de tester s'il va croire cette idée et se prendre réellement pour un homme Juste, ce qui risquerait alors de le mener à l'orgueil et à un excès de confiance lui faisant perdre la mesure des choses.
Ou s'il va savoir rester humble, conscient malgré tout de ses imperfections et ne méritant pas réellement toute cette grandeur.

Quand Hachem s'emporta sur le peuple juif après la faute du veau d'or et annonça à Moché Sa Volonté d'anéantir le peuple et de faire de lui et ses descendants une grande nation, Moché implora Hachem de toutes ses forces pour annuler ce décret. En fait, c'est cela qu'Hachem recherchait. Il mit Moché à l'épreuve pour voir s'il allait accepter cette proposition de constituer cette grande nation. Il aurait alors échoué et aurait été lui aussi anéanti avec le peuple. Mais il s'opposa et supplia Hachem d'épargner le peuple.
Il en fut également de même par rapport à Kora'h. Hachem lui montra sa grandeur et celle de sa descendance pour tester s'il va se laisser entraîner dans l'orgueil, conscient de son importance et de sa grande piété, ou s'il allait malgré tout rester humble et se soumettre à Moché.
Mais malheureusement, il a échoué.

=> Nous aussi, nous pouvons parfois nous sentir porté spirituellement et avoir l'impression de nous élever et d'être en grande proximité avec Hachem. Mais il faut se méfier et ne pas laisser cette impression nous remplir de confiance, assurance et orgueil. Peut-être que tout cela n'est qu'une épreuve et qu'en réalité Hachem attend de nous que nous restions humbles et sur nos gardes.

"L'esprit qui est en l'homme soutiendra son mal" (Michlé 18,14)

-> Rachi commente :
"L'esprit qui est en l'homme, c'est l'esprit de l'homme vaillant qui ne se laissa pas dominer par l'inquiétude et qui accepte tout ce qui lui arrive avec joie et amour. (Il) soutiendra son mal : sa force ne l'abandonnera pas".

-> La Chaaré Techouva (Chaar 4,12) explique ce verset ainsi :
"Lorsque le corps est malade, l’âme supporte son mal ... Cela signifie qu'elle aide le corps et le soutient en le consolant afin qu'il puisse accepter et supporter.
En revanche, lorsque c'est l'âme qui est malade et affaiblie par les tourments et l'anxiété, qui la consolera?
L'anxiété et l'amertume ne font qu’aggraver le mal du corps, car c'est l'âme qui soutient le corps dans sa maladie. Mais lorsque c'est l'âme qui souffre à cause de l'inquiétude, le corps ne l'aide pas".

-> Le Talmud Yérouchalmi (Shabbat 14,3) enseigne à propos du verset (Vaét'hanan 7,15) : "Et Hachem t'enlèvera toute maladie", que le mot “toute” vient inclure l’anxiété.
[Cela qui prouve une fois de plus que l’anxiété est appelée ‘maladie’ par la Torah.]

-> Le Gaon de Vilna (sur Michlé 18,14) dit que : "avec sa joie, on peut mettre un terme à une maladie" (בשמחתו יבטלנו).

Le rav Elimélé'h Biderman enseigne : cela signifie que la sérénité d’esprit a le pouvoir d’agir même lorsque la personne est déjà malade, et à plus forte raison pour la préserver de toute maladie.

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-> Rabbi Akiva Eiger écrivit dans une lettre qu’il publia lors d’une épidémie de choléra qui se répandit en 1831, après avoir recommandé de respecter les consignes médicales : "Ne pas s’inquiéter et s’éloigner de toute forme de tristesse!"

-> De son côté, le rabbi de Kobrin écrivit au moment d’une épidémie :
"La confiance en D. est le remède essentiel, et ce verset ne devrait pas quitter notre bouche : "Hachem, D. des armées, est avec nous, Il est élevé pour nous le D. de Yaakov" (Téhilim 46,8).
Et lorsque vous conviendrez de cela dans vos coeurs, aucune peur n’aura de prise sur vous et Hachem à coup sûr vous viendra en aide, car Son seul désir est de vous sauver et de vous protéger.
Mes chers frères, soyez sains et en bonne santé, mais surtout ne soyez pas dans l’inquiétude!"

-> Le Yessod Haavoda écrit pour sa part :
"Le principal conseil est de renforcer la pensée qu’Hachem prodigue une bonté gratuite et qu’Il protège tous ceux qui se réfugient près de Lui.
Il faut dire chaque jour à haute voix : "J’ai confiance en Hachem et en Sa bonté, et je m’inclus moi-même parmi les gens craignant D. et ceux qui l’aiment et ont sincèrement confiance en Lui"." »

Après avoir prescrit quelques conseils médicaux, grâce auxquels l’homme s’éloignera de l’épidémie, le Yessod Haavoda conclut en disant : "L’essentiel est la foi et la confiance en D. et si, certes, il doit se préserver de certaines choses car la Torah nous ordonne de veiller à la santé du corps, néanmoins l’essentiel est la foi et la confiance en Hachem."

-> Le Chomer Emounim (dans le chapitre 2 consacré à la
Emouna) écrit au nom du Arizal :
"Lorsque la peste sévit dans la ville, celle-ci n’a de prise que sur ceux qui ont peur.
Mais ceux qui affermissent leur coeur dans la confiance en Hachem et qui surmontent leur crainte, rien de mal ne peut les dominer."

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-> le Ben Ich ‘Haï (Ben Yéhoyada Baba Kama 60b) enseigne : parfois une personne quitte ce monde avant son heure uniquement à cause de la peur et l'angoisse.

-> b'h, davantage sur l'impact de notre pensée négative : https://todahm.com/2020/03/31/13093-2

-> Le Yessod Haavoda enseigne :
Il faut se couper de toutes les mauvaises rumeurs (que D. préserve) ...
Cela signifie qu’il faut cesser d’être suspendu aux nouvelles. Qu’est-ce que cela apporte à une personne à part de la plonger encore plus profondément dans l’inquiétude et le doute?
L’expérience montre bien que ceux qui ne sont pas à l’affût de chaque petit détail de l’actualité vivent bien plus sereins et joyeux.
Il n’y a rien à craindre : les nouvelles réellement nécessaires à une personne trouveront leur chemin toutes seules pour lui parvenir.

Hachem dit à Moché : "Lorsque Je considère des hommes qui ne se distinguent nullement par leur Torah ni par leurs bonnes actions, ni par leurs œuvres personnelles ni par celles de leur ancêtres, mais seulement parce qu'ils Me rendent grâce, Me bénissent, M'expriment leurs louanges et me supplient, Je me plie à leurs désirs et Je double leurs moyens de subsistance".
[Tana déBé Eliyahou - Zouta 6]

=> Hachem prête l'oreille à chaque juif où qu'il puisse se trouver spirituellement parlant.

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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Sachons qu’Hachem, qui a créé et dirige tous les êtres, désire que Ses enfants ressentent leur dépendance à Son égard, s’en remettent à Lui seul, reconnaissent que tout est dans Ses mains et par conséquent, lui demandent tout. De telles pensées les lieront à leur Créateur auquel ils soumettront tous leurs besoins.
C’est à ce sujet que le midrach (Béréchit Rabba 3,7) enseigne
: "Hachem désira faire association avec les êtres ici-bas".

La guémara (Béra'hot 37a) nous livre un enseignement stupéfiant au sujet de la force de la prière, en rapport avec le verset : "A présent, laisse-Moi" (Ki Tissa 32,10) :
Rabbi Abahou dit : "Si ce n'était écrit dans la Torah, on n'aurait jamais pu se permettre de le dire : cela nous enseigne que Moché saisit Hachem comme un homme saisit son prochain par son vêtement.
Il Lui dit alors : "Maître du monde, je ne Te laisserai pas tant que Tu ne leur pardonnes pas !"
Et c'est la raison pour laquelle le Créateur dut insister, si l'on peut dire, pour que Moché le laisse.
Ce commentaire dépasse tout entendement : jusqu'où va la force de la prière? Comme si celui qui priait saisissait Hachem Lui-même jusqu'à ce qu'il exauce sa requête!"

[tout juif, pour peu qu'il y mette tout son cœur, possède ce pouvoir phénoménal de prière.
Malheureusement notre yétser ara fait en sorte que nous oublions cette réalité (ex: qu'est-ce que ces quelques mots peuvent bien faire, pourquoi Hachem m'écouterait-Il moi qui suis tellement rien/fauteur, la routine quotidienne endort nos discussion avec Hachem, ...). Or, papa Hachem désire et apprécie chaque mot de prière d'absolument tout juif. ]

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b'h, par exemple voir également :
-> Hachem accepte les prières de tout le monde : https://todahm.com/2021/04/25/hachem-accepte-les-prieres-de-tout-le-monde
-> Personne n'a trop peu de valeur pour que sa prière soit écoutée : https://todahm.com/2020/05/23/13522-2
- La prière = s'attacher à Hachem par la pensée : https://todahm.com/2021/09/11/la-priere-sattacher-a-hachem-par-la-pensee
- Une prière = un face à face avec Hachem! : https://todahm.com/2020/12/27/une-priere-un-face-a-face-avec-hachem
- La force de la prière (1ere partie) : https://todahm.com/2018/12/09/la-force-de-la-priere-1ere-partie
- La force de la prière (2e partie) : https://todahm.com/2018/12/09/la-force-de-la-priere-2e-partie