Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Si vous voulez que vos enfants deviennent des fleurs, vous devez les planter comme des fleurs.
[rav Ovadia Yossef]

<--->

[le rav Ovadia Yossef enseigne que lorsque nous créons une maison stable et chaleureuse (avec une vraie attention et un amour abondant), dans laquelle les jeûnes âmes [les enfants] peuvent prendre racine, alors ils devraient se développer magnifiquement, b'h.]

Si la Torah nous oblige de retourner les objets perdus par autrui, combien à plus forte raison doit-on leur rendre leur âme!
['Hafets 'Haïm]

<--->

[le 'Hafets 'Haïm transmet l'idée que la Torah nous demande de rendre à notre prochain son agneau qui se serait perdu sur le chemin. A plus forte raison, nous devons avoir de la compassion lorsque nous voyons une âme juive perdue en dehors du chemin de la Torah, et la ramener sur la bonne route.
Ceux qui agissent ainsi font le commandement de la Torah : de ramener les enfants perdus d'Hachem dans Son troupeau.]

En ce qui concerne la Torah, ce qui a le plus d'importance au Ciel, ce n'est pas le nombre de pages étudiées, mais le temps et les efforts que nous aurons investi.
[rabbi Ezra Attia]

<--->

[nous adorons le résultat extérieur (combien de pages, de traités étudiés?), tandis que Hachem chérit les efforts investis dans l'étude. En ce sens quelqu'un avance très lentement mais qui se donne à 100% de ses capacités a une valeur énorme aux yeux d'Hachem
b'h, voir à ce sujet : https://todahm.com/2018/10/10/agir-au-maximum-de-ses-capacites ]

L'inspiration [spirituelle] c'est comme un éclair la nuit. Bien qu'il dure une seconde, au moins le voyageur peut maintenant être capable de trouver son chemin.
[l'Alter de Novardok]

<--->

-> Il explique que lorsque l'on participe à un puissant cours, qu'on lit une histoire émouvante, qu'on se sent exalté dans notre prière, ... est-ce que cet impact va rester avec nous longtemps?
Probablement non!
L'Alter de Novardok assure que ces éclairs de clarté [de la Vérité] ne sont pas vains. De telles étincelles d'inspiration, aussi fugaces qu'elles peuvent l'être, sont en réalité des éclairs qui nous guident sur le chemin [de notre vie], nous fournissant une direction vers laquelle aller de l'avant.
[à l'image d'un éclair dans l'obscurité, qui un bref instant va nous permettre de repérer où se trouve la suite du chemin, quelles sont les vraies priorités/directions dans ce monde obscure de l'exil.]

Une fois que nous avons fui la jalousie, le matérialisme et la recherche des honneurs, alors le monde devient un endroit débordant de bonheur.
[rabbi Eliyahou Eliézer Dessler]

<--->

[le rav Dessler nous dit que nous sommes dans une société qui nous bombarde d'images attirantes, qui nous laissent croire que c'est la "chose" qui nous mènera au bonheur (si tu as tel produit alors tu seras heureux, si tu as tel métier alors tu seras heureux, ...).
Pourtant ce n'est qu'une fois qu'on brise le mythe du matérialisme et qu'on se libère de la jalousie et du ressentiment qu'elle engendre, que nous pouvons découvrir la vraie joie que la vie peut offrir.
(plutôt que de continuellement passer son temps à la recherche externe DU produit, de LA situation, qui nous rendra vraiment heureux, on doit se poser et apprécier notre intériorité, ce que Hachem nous a déjà accordé.)]

Si vous aimez chaque juif de tout votre cœur et de toute votre âme, alors vous aussi, vous devenez un conduit pour bénir autrui.
[rav Ben Tsion Abba Chaoul]

[ce géant de la Torah expliquait que sa puissance à bénir provenait de son amour envers autrui. Plus on se travaille à aimer tout autre juif (même quand cela n'est pas évident), plus le pouvoir de nos bénédictions sera important.]

Un juif est divinement béni pour réaliser l'impossible.
[rabbi Meïr Shapiro]

<--->

-> Rabbi Meïr Shapiro enseigne :
Lorsque Hachem a demandé à Avraham de compter les étoiles (Lé'h Lé'ha 15,5), plutôt que de répondre que cela est chose impossible, Avraham a commencé à les compter.
Ensuite lorsque Hachem a répondu : "ainsi sera ta descendance", cela était une bénédiction divine que les juifs [ses descendants] à l'image d'Avraham pourraient accomplir l'impossible, et y parvenir.

Lorsqu'un juif se lève après avoir étudié un sujet de guémara, il doit avoir davantage de compassion, de gentillesse, plus de place dans son cœur pour les autres.
Si cela ne se produit pas, c'est qu'il ne l'a pas vraiment étudié [ce passage du Talmud], et il devrait s'asseoir et l'apprendre à nouveau.
[rabbi David Feinstein]

Lag baOmer : la joie de découvrir la perfection humaine

+ Lag baOmer : la joie de découvrir la perfection humaine (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Le sens de la hilloula que nous faisons à Lag baOmer est selon les propos du Maharal que : "l'homme n'est qu'une torche de feu éternelle".
Nous ne comprenons pas le sens profond de ses propos, ce qu'est une torche de feu, ce qu'est l'éternité.
"Hachem, la Torah et le peuple juif". Nous n'avons aucune idée du sens de ces mots.

La raison pour laquelle nous sommes joyeux à Lag baOmer, c'est parce que nous voyons un homme qui a atteint la perfection, un homme qui de son vivant a engendré la situation que Hachem ne s'est jamais mis en colère contre le monde entier. Ô combien il est merveilleux qu'un homme ait pu atteindre de telles forces.
[...]

Une des coutumes où toute la maison d'Israël est très pointilleuse, est d'allumer des flambeaux lors de la hilloula de rabbi Chimon bar Yo'haï, le jour de Lag baOmer. Mais il faut se rappeler que le flambeau n'est pas l'essentiel, et il est interdit qu'il soit le point central de l'entourage. Celui qui veut voir du feu peut allumer le gaz de la cuisinière ... Il n'y a aucun intérêt à regarder le feu.

En revanche, si nous réussissons à voir dans le flambeau la sainteté, l'élévation, la rayonnante Présence Divine, alors ce feu a un sens et il est supérieur au plus haut point. Mais si nous ne voyons que des flammes, alors tout ce dérangement et ce chamboulement sont complètement inutiles ...

Lorsque les Américains ont envoyé des hommes sur la lune, le monde entier avait le souffle coupé. Tout le monde attendait avec impatience le retour des astronautes, ils craignaient pour leur vie du fait des très nombreux dangers. Le monde entier était uni. Même les Russes, qui étaient en guerre froide avec les Américains, ont annoncé qu'ils étaient prêts à fournir toute l'aide nécessaire en cas de besoin.
Et voilà que les astronautes, malgré tous les dangers d'une telle mission, revinrent sur terre sains et saufs! Incroyable! Avec quels honneurs ils ont été reçus! Quelle émotion! Une situation hors du commun!

Et ainsi Hachem envoie l'homme dans ce monde, qui est beaucoup plus dangereux que le cosmos ...
Ce monde est rempli de dangers, d'épreuves, de tentations, de tourments, et de façon naturelle, il faut un miracle pour le traverser en paix.

Cet endroit dangereux, l'homme n'y est pas envoyé un jour ou deux ... L'homme est envoyé dans ce monde 70 ans! L'âme descend à l'intérieur du corps dans un champ de mines, et à cette place elle doit s'adapter et survivre durant 70 ans! Peut-on comprendre cette tension considérable?

Et voilà que rabbi Chimon bar Yo'haï descend dans ce monde pour 70 ans, et il retourne en paix sans aucune éraflure. Il n'a pas trébuché pour le moindre péché. Il ne s'est jamais mis en colère, n'a jamais prononcé la moindre médisance, n'a jamais perdu une seconde de son temps sans étudier la Torah, rien!
Toute sa vie n'a été qu'un seul traité de perfection! Pouvons-nous nous imaginer la joie et l'émotion qu'il y avait dans les Cieux lorsque rabbi Chimon ba Yo'haï revint de sa dangereuse mission?

En effet, lorsque l'âme de rabbi Chimon bar Yo'haï retourna à sa source, Hachem descendit l'accueillir, et des myriades d'anges l'accompagnèrent. Lorsque toute l'armée céleste est descendue accueillir cette âme pure, il est évident que le feu s'est propagé : un feu de sainteté, un feu de pureté, de Hachem, des anges, un merveilleux feu spirituel!
Hachem s'est déplacé à la rencontre de son fils qui est revenu en paix de la dangereuse mission qui lui avait été confiée.

En souvenir de ce feu, nous allumons des flambeaux. Mais ces feux doivent nous rappeler leur source, le feu spirituel qui est descendu dans ce monde lors du décès du tsadik ...
Un feu de bois et de pétrole où grillent des pommes de terre, cela ne rappelle d'aucune façon un feu spirituel ...
Si nous ne voyons pas à travers les flambeaux le feu spirituel des Cieux, nous avons raté le coche, quel dommage!

Il en est de même pour le voyage à Méron (lieu de la sépulture de rabbi Chimon bar Yo'haï). Le voyage coûtant 20 shekels pour se rendre sur le tombeau du tsadik, n'est pas le but principal de la journée ...
Cependant, celui qui transcende et s'élève [en décidant d'améliorer ses actes] et essaye d'atteindre le rang élevé du tsadik, même s'il ne s'en approche que très peu, il pourra mêler sa prière aux mérites de la sainte sépulture [pour qu'elle soit agrée par Hachem].
Mais celui qui présume qu'il peut rester exactement le même, et qu'il lui est suffisant de se rendre à Méron et de danser avec la foule, se trompe complètement. Il serait préférable pour lui de rester à la maison.
[...]

La guémara (Soucca 45b) rapporte que rabbi Chimon bar Yo'haï a dit qu'il pouvait éviter au monde entier la sentence de la justice Divine. C'est-à-dire : il avait la possibilité de tellement réjouir Hachem, au point qu'Il ne se mette jamais en colère, et qu'aucune sentence ne soit rendue dans les Cieux!
L'homme a un merveilleux potentiel, difficile à imaginer.

A partir de là, nous devons tirer l'enseignement sur rabbi Chimon bar Yo'haï : il n'avait aucune trace de la moindre faute.

Le machia’h

+ Le machia'h (par le Sfat Emet) :

-> Même dans cet exil amer qui est le nôtre, nous ne devons pas désespérer.
De même que nos ancêtres ont soudainement été transformés et élevés des profondeurs de l'esclavage [en Egypte] jusqu'aux hauts niveaux des Nuées Divines à Souccot, de même Hachem va nous transformer.
Bien que nous pouvons percevoir que nous ne sommes pas méritants, l'étincelle intérieure dans l'âme de chaque juif va soudainement être réveillée à l'arrivée du machia'h.
Le juif en exil va de nouveau s'envoler au niveau de nos ancêtres, méritant alors de percevoir et de détecter la Présence Divine.
[Sfat Emet - Chémot 5642]

<--->

-> La longueur infinie de cet dernier exil nous assure que lorsque l'ultime délivrance arrivera nous serons comblés de l'infinie bonté d'Hachem.
[Sfat Emet - Vaéra 5643]

-> De même que les souffrances en Egypte étaient un prélude au don de la Torah, et que l'errance dans le désert était un prérequis pour la terre d'Israël, de même l'exil actuel et sa misère sont le prélude pour le machia'h.
[Sfat Emet - Chémot 5641, 5658]

-> L'objectif principal de l'exil est de libérer le potentiel inné de chaque âme juive.
Le mot "galout" (גלות) provient de "hitgalout" (révélation - התגלות), et peut même être lié à "galgal" (une roue - גלגל).
En conséquence de l'exil et de ses multiples expériences, les juifs ont subi tellement de changements (similaire aux tours d'une roue) qu'au final son plein potentiel est mis en premier plan.
[...]
L'exil (galout), qui cause aux juifs d'être dispersés, a comme effet bénéfique d'entraîner que le Nom d'Hachem et Sa souveraineté soient connus à travers le monde entier.
[selon cette approche le terme גלות (exil) est relié aussi à "galouï" (גלוי - la révélation de la Gloire d'Hachem)]
[Sfat Emet - Chemot 5657]