Aux délices de la Torah

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"Quiconque faute et a honte de son acte est pardonné de toutes ses fautes"
[Rav - guémara Béra'hot 12b]

-> Le Torat ’Hessed affirme, en citant le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) qu’une seule attitude équivaut vraiment, selon tous les avis, à l’expiation d’un Korban
Preuve en est, quand le roi Chaoul eut honte d’évoquer Nov, la ville de Cohanim qu’il avait anéantie, et que le défunt prophète Chmouël lui apparut (Chmouël I - chap.28), ce dernier lui annonça qu’il mourrait le lendemain et qu’il serait "avec lui", c’est-à-dire aux côtés de Chmouël dans le Olam Haba. Cela montre bien que sa faute lui fut pardonnée, parce qu’il en avait honte.

Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) rapporte une autre guémara (Baba Métsia 58b) qui enseigne que le fait d’humilier quelqu’un revient à le tuer, parce que son sang quitte sa face et son visage blanchit.
De même, quand un individu a honte de ses propres fautes, il vit la même sensation, et est en un sens, considéré comme s’il avait été tué. Puisque la mort expie toutes les fautes, cette personne est lavée de tous ses péchés, comme si elle était morte. [le Ben Ich 'Haï ajoute que l’individu doit aussi faire téchouva, c’est-à-dire suivre le processus habituel de repentir]
Il est évident que de cette façon, l’expiation de la honte équivaut à l’expiation d’un Korban (sacrifice) qui sert à réaliser que l’on aurait mérité la mort.
[le Ramban (Vayikra 1,9) affirme que l’individu aurait dû mourir à cause de sa faute et l’animal [offert en sacrifice] le "remplace" ; ce processus sert d'expiation pour les fautes de l’homme.]

-> Le Torat ’Hessed précise qu’il ne s’agit évidemment pas d’une honte superficielle, n’importe qui peut être embarrassé par un mauvais comportement. On parle d’une honte qui implique une profonde réalisation du dommage causé par la faute, de la nécessité de se repentir.
Le Chaaré Téchouva (chaar 1,22) explique que celui qui faute ressent la même honte que celui qui est humilié en public. Un tel niveau ne peut être atteint que si l’on réalise vraiment son erreur et que l’on prend conscience que les bienfaits prodigués par Hachem furent transformés en rébellion de notre part.
[plus on s'imagine que Hachem est en face de nous, qu'Il a conscience de la moindre de nos pensées, actions, ... plus on a honte d'agir ainsi en contraste total avec Sa bonté constante envers nous]

-> Le rabbi Yéhonathan Gefen ajoute :
Il s’agit, bien sûr, d’un très haut niveau, très difficile à atteindre. Qui plus est, il y a un risque, dans les générations actuelles, que cette honte productive soit remplacée par un sentiment de culpabilité et de désespoir qui aura des conséquences négatives.
Toutefois, nous apprenons que le fait de réaliser les dommages causés par la faute et d’avoir honte de s’être éloigné du Créateur, peut servir de vecteur à l’expiation des fautes et à l’amélioration de soi.

[on doit avoir des moments dans la journées réservés où l'on fait notre introspection. On prend conscience de la gravité d'avoir fauté, d'à quel point on perd et on abîme à se comporter ainsi, d'à quel point on se révolte envers papa Hachem à agir contre Sa volonté, ...
On doit en être bouleversé de honte jusque dans les profondeurs de notre être. [processus de téchouva et de prières]
Une fois ce moment terminé, on retourne à la vie avec le sourire et plein d'espoir que Hachem nous pardonne et nous aide à ne plus retomber dans la faute, mais au contraire qu'on puisse lui faire plaisir par nos actions. ]

Agir avec exemplarité pour que nos enfants absorbent nos qualités

+ Agir avec exemplarité pour que nos enfants absorbent nos qualités :

-> Le midrach (rabba Vayikra 1,3) raconte que Moché Rabbénou avait 10 noms, chacun mettant en relief sa grandeur ou sa contribution dans le monde. Par exemple, il s’appelait Avigdor, car il était : "Avihem Chel Guédarim" (le père des barrières), en référence aux décrets qu’il appliqua. Il s’appelait également Yéred, parce qu’il fit descendre la Torah du Ciel ...
Hachem lui dit que parmi tous ces noms, Il n’utiliserait que celui que Batya, la fille de Pharaon lui donna : Moché. Elle le nomma ainsi, parce qu’elle le retira des eaux (Chémot 2,10).

Nous savons que le nom d’une personne fait allusion à son essence.
Le rav ’Haïm Chmoulewitz (Si’hot Moussar) pose deux questions sur ce midrach.
Tout d’abord, pourquoi Hachem choisit-Il précisément ce nom parmi tous les autres qui indiquaient sa grandeur? En quoi le prénom "Moché" révèle-t-il davantage son essence que les autres?
Et deuxièmement, les autres noms font l’éloge direct de Moché, tandis que le prénom "Moché" semble chanter les louanges de Batya qui le retira du Nil. Ce prénom n’étant pas intrinsèquement lié à son essence, on comprend mal pourquoi c’est celui qui est utilisé pour le nommer.

Le rav Chmoulewitz répond en rapportant un principe important : quand une certaine Mida (un trait de caractère) est utilisée [de tout cœur] à l’égard de quelqu’un, elle est absorbée en lui.
Batya fit preuve d’un grand don de soi (messirout néfech) pour faire sortir Moché de l’eau. Son père était un véritable dictateur et elle dérogea de manière flagrante à son décret de tuer tout garçon juif. Ce grand don de soi fut "imprégnée" en Moché Rabbénou.
On peut ainsi répondre à la 2e question : certes, Moché est un prénom qui fait l’éloge de Batya, mais il montre également que Moché excella dans ce domaine, parce qu’il fut le réceptacle de cette Mida.
Et pour répondre à la première question, le rav Chmoulewitz affirme que la messirout néfech (abnégation, don de soi) est la plus nécessaire des qualités chez un dirigeant ; elle fut donc considérée comme plus précieuse que toutes les autres Midot ou accomplissements de Moché.

Le rav Chmoulewitz ajoute une preuve au principe mentionné.
La guémara Yérouchalmi (Kidouchin 4,1) affirme que les juifs sont dotés de 3 qualités particulières ; ils sont Ra’hmanim (miséricordieux), Baïchanim (ont honte) et Gomlé ’Hassadim (prodiguent des bienfaits). Le verset rapporté pour évoquer les bienfaits des juifs est : "Hachem ton D. te gardera l’alliance et la bonté" (Ekev 7,12).
Selon le sens simple, ce verset signifie qu’Hachem gardera Sa promesse de prodiguer des bienfaits à l’égard du peuple juif, mais non que les Juifs eux-mêmes se montreront bienveillants. Le rav Chmoulewitz affirme que le principe énoncé s’applique également ici ; quand on fait preuve d’une certaine Mida envers autrui, cette Mida s’imprègne en lui. Donc le fait qu’Hachem prodigua des bienfaits au peuple juif transforma ce dernier en peuple charitable.

Le rav Chmoulewitz estime que même un objet inerte peut être imprégné d’un trait de caractère (voir Si’hot Moussar - maamar 3, qui donne plusieurs preuves).
Il souligne que Noa’h fit de gros efforts, durant une très longue période, pour construire l’arche qui éviterait l’anéantissement total du monde. Par conséquent, le bois de l’arche s’imprégna grandement du "Koa’h Hahatsala" (pouvoir de sauvetage).
Le Yalkout Chimoni précise que cette force se manifesta quand Haman voulut pendre Mordé'haï, il prit une poutre de l’arche pour construire la potence. Or, cette poutre était imprégnée du "pouvoir de sauvetage" de Noa’h, plusieurs siècles auparavant. Ce Koa’h Hahatsala transforma cette poutre et la fit passer d’un élément de destruction du peuple juif à un vecteur de sauvetage.

-> Le rabbi Yéhonathan Gefen conclut :
Ce principe s’applique de diverses façons dans nos vies, mais se fait ressentir surtout dans le domaine de l'éducation des enfants.
On sait que l’enfant suit l’exemple de ses parents, mais l’explication du rav Chmoulewitz va plus loin. Quand un parent agit avec une certaine qualité à l’égard de son enfant, ce dernier prend exemple, mais en plus, il absorbe cette qualité.
Ainsi, celui qui fut élevé avec beaucoup d’amour et d’affection sera probablement un parent aimant et affectueux. Inversement, un enfant maltraité par ses parents a souvent tendance à maltraiter les autres.

[ce concept est valable dans toutes nos relations avec autrui, mais avec nos enfants nous sommes prêts à tout donner pour eux (on s'investit à 1 000%), et cela va permettre une bonne absorption de nos qualités témoignées chez eux.]

Le Temple

+ Le Temple (selon le Sfat Emet) :

-> La Torah dont les juifs bénéficient, n'est qu'un microcosme de toute sa splendeur.
Cette lumière a été cachée par Hachem pendant la Création. Comme nos Sages l'affirment, Hachem a pris la lumière du première jour et l'a préservée pour les tsadikim dans le monde à venir.
Cependant, dans le Temple et spécialement lorsque Aharon allumait la Ménora, cette lumière [spirituelle originelle] était révélée.
[Sfat Emet - Béaaloté'ha 5647]

-> De même que chaque Shabbath, un juif bénéficie d'une influence spirituelle fournit par l'âme supplémentaire (néchama yétéra), de même dans le Temple chaque juif bénéficiait d'une dose de spiritualité supplémentaire (aara yétéra).
[Sfat Emet - Dévarim 5642]

-> Tandis qu'en diaspora, un juif sert Hachem principalement par la peur/crainte, en terre d'Israël et spécialement au Temple, une spiritualité intense et la joie y règnent.
De même, pendant toute la semaine, un juif sert Hachem en mettant l'accent sur la crainte, tandis qu'à Shabbath c'est la joie qui domine.
[Sfat Emet - Nasso 5661]

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-> Le Temple était un lieu qui comprenait les qualités de tous les autres endroits de la terre.
[Sfat Emet - Nasso 5647]

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-> L'objectif de la Torah est d'enseigner aux juifs d'abandonner les passions physiques de leur corps.
Cependant, la terre d'Israël et le Temple permettent aux juifs de sanctifier le domaine physique/matériel.
Ce n'est qu'en terre d'Israël et par le biais du Temple qu'un corps et une âme d'un juif peuvent vraiment fusionner.
Maintenant, en exil (galout) sans le Temple, notre objectif principal guidé par la Torah est d'éliminer autant que possible le matériel de notre vie. [tout ce qui n'est pas nécessaire]
La fonction précédemment jouée par le Temple à sanctifier le corps des juifs est actuellement accomplie par l'exil lui-même.
Toutes les souffrances endurées par les juifs purifient leur corps.
[Sfat Emet - Ki Tavo 5634]

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-> Les juifs profitent le plus des bénédictions d'Hachem lorsqu'ils restent isolés du monde extérieur, comme cela se produisait au Temple.
Même de nos jours, certaines mitsvot comme le Talit, permettent aux juifs de "s'envelopper" afin d'être isolés du monde dans son ensemble.
[Sfat Emet - Ki Tavo 5646]

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+ Reconstruire le Temple :

-> Ce n'est qu'en éradiquant les racines qui ont causé la destruction du Temple que nous pouvons accélérer sa reconstruction.
La haine gratuite (sin'at 'hinam) a mené à la destruction du Temple.
Une atmosphère d'amour maternel et une absence de jalousie sont des prérequis pour rester en terre d'Israël et pour que le Temple puisse continuer d'exister.
[En ce sens,] les juifs ont été comptés et ont reçu leur portion individuelle de la terre d'Israël avant d'y entrer afin de minimiser toute éventuelle jalousie.
[Sfat Emet - Pin'has 5648]

-> Le Temple sera reconstruit par le mérite d'Aharon qui personnifie l'amour.
Dans la mesure où sa destruction a été causée par la faute de la haine gratuite, Aharon sert d'antidote parfait pour cette faute.
[Sfat Emet - Massé 5659]

-> Ce n'est que par l'amour d'un juif envers son prochain (aavat Israël) que le Temple sera reconstruit.
[de même que la haine gratuite l'a détruit, l'amour gratuit entre nous permet de le reconstruire]
[Sfat Emet - Réé 5641]

-> Les actions (mitsvot) et la Torah de chaque génération contribuent à la reconstruction du Temple.
[Sfat Emet - Dévarim 5634]

-> Bien que le Temple a été détruit, une empreinte résiduelle y reste toujours (voir également le fait que la Présence Divine ne quitte jamais le lieu du Temple).
En priant constamment pour la restauration du Temple, cette empreinte résiduelle va être transformée par Hachem en Temple reconstruit.
[Sfat Emet - Réé 5637]

Un fruit de la terre d'Israël entraîne de la pureté spirituelle chez celui qui le consomme, mais également à sa descendance.
C'est pourquoi la Torah met sur un même plan : "il bénira le fruit de tes entrailles (c'est-à-dire tes enfants) et le fruit de ton sol" (פְּרִי בִטְנְךָ וּפְרִי אַדְמָתֶךָ - Ekev 7,13), ce qui suggère qu'en mangeant un fruit de la terre d'Israël, on alimente également la fibre morale (spirituelle) des générations futures.
[Sfat Emet - Ekev 5656]

Aussi longtemps que nous sommes en exil, c'est comme si nous sommes morts, et ce sera uniquement la délivrance qui nous ramènera à la vie.
[Sfat Emet - 5653]

+ Lorsqu'un juif accomplit une mitsva, il perçoit qu'il est en train de recevoir la Torah de nouveau.
Le don de la Torah n'est pas simplement un phénomène ponctuel, mais plutôt un processus continu.
Les Pirké Avot (6,2) nous rappellent que chaque jour une voix céleste provenant du mont Sinaï se lamente : "Malheur aux créatures qui font affront à la Torah". Cela est dans la mesure où Hachem nous donne constamment la Torah, mais personne n'accepte son offre.
Si nous n'entendons pas ce son, c'est parce qu'il nous manque la sainteté nécessaire pour recevoir la Torah, la sainteté qui était une condition préalable requise lorsque la Torah a été reçue à l'origine (voir Yitro 19,10 : "enjoins-leur de se tenir purs aujourd'hui et demain").

En observant les mitsvot, les juifs suscitent la sainteté qui était autrefois présente au mont Sinaï, et ils se préparent à recevoir la Torah de nouveau.
[Sfat Emet - Vaét'hanan 5641]

+ Si le 'hamets représente le yétser ara, alors pourquoi sommes-nous autorisés à en manger à tout moment de l'année (autre que Pessa'h)?
Le Zohar (Bo 40a) répond qu'en s'abstenant de 'hamets durant une semaine par an (à Pessa'h), nous nous donnons la force de surmonter le yétser ara pour le restant de l'année ...

Pessa'h marque le renouvellement de notre engagement à Hachem (kabalat ol malkhout chamayim).
De bons débuts sont toujours critiques. En renouvellement de tout notre coeur notre lien avec Hachem au début de l'année (Nissan étant le 1er mois), nous pouvons être assurés que cette relation restera sécurisée durant toute l'année.
[Sfat Emet - 5639]

Le Hallel

+ Le Hallel (par le Sfat Emet) :

-> De la même manière que les anges sont totalement dédiés à louer Hachem, lorsqu'un juif récite le Hallel son existence est dédiée uniquement à reconnaître et à louer Hachem.
Cet état si précieux n'est atteint qu'à de rares occasions.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5638]

-> Chaque Yom Tov tandis que le Temple existait, une transformation spirituelle avait lieu lorsque chaque personne se présentait devant Hachem.
De nos jours, la lecture du Hallel a un impact similaire.
Un juif qui réagit alors avec intensité et dévotion sera imprégné de sainteté, et il pourra ressentir une intimité et une proximité avec Hachem qui est inatteignable en toute autre occasion.
[Sfat Emet - Pessa'h 5647]

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-> Le Hallel complet est récité pour commémorer uniquement des occasions où les juifs ont atteint une libération totale d'une domination étrangère, comme la sortie d'Egypte et 'Hanoucca.
En revanche, bien que le récit de Pourim se termine par une victoire éclatante, nous étions néanmoins toujours assujettis au roi A'hachvéroch, et nous ne pouvions pas nous sentir totalement libérés pour servir uniquement Hachem.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5660]

-> De plus, nous "complétons" le Hallel (c'est-à-dire que nous disons des passages qui ne sont pas lus à Roch 'Hodech et à la fin de Pessa'h), uniquement à des occasions où les juifs se réunissaient ensemble au Temple, puisqu'à ces moments le Hallel est chanté au Ciel.
En effet, c'est ce que veulent signifier nos Sages en nous demandant de "compléter" le Hallel, c'est-à-dire que nous complétons les louanges qui ont commencé à être récitées en-Haut, puisque l'essentiel du crédit d'une mitsva est donné à celui qui la termine.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5659]

[à 'Hanoucca, le Hallel est récité complétement, pas parce qu'on allait au Temple, mais en raison de l'illumination [spirituelle] spéciale qui s'est passée à ce moment.
Mais l'idée est identique : un Hallel complet implique qu'il soit récité en Haut, et que nous le complétons en bas.]

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-> D'une façon similaire, le Hallel n'est récité qu'à des occasions si sacrées que les juifs peuvent en réalité "lire" (percevoir) l'atmosphère sacrée.
Les chaloch régalim sont appelées : mikraé kodech (Emor 23,2), en raison de la capacité des juifs à réellement lire et percevoir la sainteté des ces jours.
Alors qu'au Temple, cette aura était ressentie par les pélerins à chacune des chaloch régalim, de nos jours nous verbalisons ces sentiments [élevés de sainteté] de Yom Tov par le biais du Hallel (qui traite de la Révélation d'Hachem).
Percevoir la sainteté ne fait pas forcement référence à une Révélation soudaine dramatique d'Hachem, mais plutôt à une capacité à retirer l'apparence extérieur du matérialisme et amener à la surface notre potentiel spirituel intérieur.
De plus à Yom Tov, les juifs sont capables de discerner le sens intérieur et la véritable nature de chaque aspect de la vie.
Cela était réalisé à chacune des 3 Fêtes dans le Temple, et même de nos jours cela est célébré par la récitation du Hallel.
[Sfat Emet - Pessa'h 5631]

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-> Alors qu'en apparence, il peut sembler qu'un juif récite simplement le Hallel, en réalité une métamorphose encore plus profonde se produit sous la surface.
La capacité de réagir aux miracles d'Hachem en chantant avec exubérance est révélatrice d'un changement radical de notre personnalité.
Nos péchés passés sont maintenant pardonnés. En effet, nous sommes renouvelés spirituellement.
Dans les mots du midrach (cf. Yalkout Shoftim 60), nous devenons chacun une nouvelle personne [béyadoua chénim'halou lo avonotav vénaassé briya 'hadassa].

Nos Sages (guémara Shabbath 30b) disent : il n'y a rien de nouveau dans le monde naturel, cependant dans l'univers surnaturel, il y a quelque chose de nouveau. [én kol 'hadach ta'hat achamech ava yech 'hadach lémaala achaméch]
Le renouveau, les miracles tels que l'histoire de 'Hanoucca, sont tirés d'un univers bien plus élevé que notre monde matériel.
En chantant des louanges d'Hachem, en écartant toutes les limitations naturelles qui empêcheraient l'âme juive d'éclater en chant, alors le juif a sauté dans le monde surnaturel, d'où émanent tous les miracles et il devient en effet une "nouvelle création" (briya 'hadacha), bien supérieure. [et on peut espérer avoir le meilleur d'Hachem car nous sommes alors beaucoup plus élevés spirituellement]
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5647]

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-> Au sujet de 'Hanoucca, le Sfat Emet enseigne :
La guémara (Shabbath 118b) rapporte que celui qui lit le Hallel tous les jours, cela est blasphématoire.
Le texte du Hallel n'est récité que certains jours de l'année, tandis que la capacité de remercier Hachem par une prière est possible tous les jours.
A 'Hanoucca, d'un côté nous disons des prières de remerciements (sous la forme élargie du "Al haNissim") pour célébrer les miracles qui se sont produits pour le peuple juif sur terre.
D'un autre côté, il y a le Hallel qui est réservé aux moments extraordinaires de l'histoire juive (quelques jours dans l'année), et qui se concentre sur l'impact dans le Ciel des miracles de 'Hanoucca.

Rien, pas même la joie des juifs lors de la libération, ne peut être comparé au plaisir que Hachem tire de notre délivrance de la tyrannie [d'un de nos oppresseurs en exil].
Lors d'occasions raréfiées telles que 'Hanoucca, nous avons la chance de percevoir ici sur terre un morceau de la grande joie vécue ci-dessus.

La terre d’Israël & la Torah

+ La terre d'Israël & la Torah (selon le Sfat Emet) :

-> Pour chaque 4 amot du sol de la terre d'Israël, il existe une lettre de la Torah.
Nos ancêtres aimaient la terre d'Israël, réalisant que chacun profitait de sa portion unique dans la terre, tout comme ils appréciaient leur rôle unique dans la Torah.
Ils ont été comptés avant d'entrer en terre d'Israël, afin qu'ils puissent être capables de distinguer leur portion.
[Sfat Emet - Pin'has 5648]

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-> De même qu'on a été chassé de la terre d'Israël car on négligeait l'étude de la Torah, de même on méritera d'y retourner par le mérite de l'étude de la Torah.
[Sfat Emet - Dévarim 5659]

[puisqu'il y a un lien entre la terre d'Israël et les lettres de la Torah, alors plus on l'étudie plus on obtient le droit d'y résider]

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-> Les juifs risquent de perdre la terre d'Israël s'ils oublient l'objectif principal comme étant le lieu privilégié pour la Torah et les mitsvot.
Si la terre d'Israël n'est rien de plus pour nous qu'une terre matérielle où coule le lait et le miel, alors nous compromettons notre existence même.
[Sfat Emet - Shoftim 5645]

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-> La terre d'Israël a une relation unique avec la Torah.
De même que le mont Sinaï a été désigné comme le lieu où les juifs vont recevoir la Torah, la terre d'Israël a été choisie comme le lieu dans lequel la Torah doit être interprétée (Torah chébéal pé).
Moché cherchait si ardemment à entrer en Israël car il désirait expliquer ainsi que recevoir la Torah.
[Sfat Emet - Dévarim 5658]

-> Gagner sa subsistance en terre d'Israël est directement dépendant de l'observation des mitsvot par Israël.
Comme la Torah l'affirme : "Ce sera, si vous écoutez Mes commandements ... Je donnerai la pluie de votre pays en son temps" (Ekev 11,13-14). [la pluie symbolisant la parnassa]
[Sfat Emet - Ekev 5646]

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-> L'air de la terre d'Israël rend sage.
C'est peut être parce que Moché a respiré son air alors qu'il se tenait au sommet du mont Névo.
[Sfat Emet]

-> Vivre en terre d'Israël favorise la sagesse.
Pas seulement la terre elle-même, mais également chaque ville de la terre d'Israël favorise la connaissance d'Hachem.
Le Zohar affirme que Avraham ne pouvait pas atteindre une vraie compréhension du Créateur jusqu'à ce qu'il soit arrivé en terre d'Israël.
[Sfat Emet - Shoftim 5645]

La terre d’Israël & le peuple juif

+ La terre d'Israël & le peuple juif (selon le Sfat Emet) :

La terre d'Israël se révèle différemment à chaque génération en fonction des mérites [des juifs de cette génération].
[Sfat Emet - 5649]

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-> Les juifs ne peuvent atteindre leur plein potentiel qu'en terre d'Israël, et la terre d'Israël ne peut atteindre sa pleine potentialité que par les juifs.
[...]
Idéallement les juifs gagnent la terre d'Israël sur la base de leurs propres mérites. Cependant, même s'ils s'en trouvent manquant, les juifs obtiennent la terre par le biais des mérites des Patriarchess et de la promesse qu'Hachem leur a fait.
[...]
Les explorateurs ont été incapables de percevoir la véritable intériorité et sainteté de la terre d'Israël.
Par conséquent, ils l'ont dénigrée, disant : "elle dévore ses habitants" (Chéla'h Lé'ha 13,32).
Aussi longtemps que les Canaanites étaient là-bas, le potentiel caché de la terre n'était pas révélé.
[Sfat Emet - Chéla'h 5661]

-> "C'est la terre qui tombera pour vous" (zé aareets acher tipol la'hem - Massé 34,2)
La véritable nature de la terre d'Israël était cachée au Ciel tant que les Canaanites y résidaient.
Lorsque les juifs y sont entrées, Hachem a fait descendre du Ciel la véritable sainteté intrinsèque de la terre.
[Sfat Emet - Massé 5639]

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-> Tandis que la terre d'Israël est régulée par les standards de la stricte justice Divine, tant qu'elle est habitée par les non-juifs ; lorsqu'un juif est sur sa terre sacrée il bénéficie de la miséricorde Divine.
[Sfat Emet - Chéla'h 5653 ; Ki Tavo 5656]

-> La terre d'Israël a besoin du peuple juif, elle ne peut tolérer une autre nation, la présence Divine ne peut y résider sans que le peuple juif s'y trouve.
De même, le peuple juif a besoin de la terre d'Israël. On peut dire que la vraie nature de la terre n'a pu devenir complète qu'une fois que le peuple juif a pu y entrer.
[Sfat Emet - Massé 5647]

-> A leur entrée en terre d'Israël, les juifs ont reçu une infusion Divine de sainteté, similaire à l'âme supplémentaire que nous recevons chaque Shabbath.
[Sfat Emet - Massé 5646]

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+ Conquérir et rester en terre d'Israël :

-> La terre d'Israël est comparée à la Torah Orale (Torah chébéal pé) dans la mesure où les deux requièrent un grand effort pour être appréciées.
Hachem a demandé aux explorateurs (méraglim) de faire un tour de la terre d'Israël d'une durée de 40 jours afin de reproduire la période de 40 jours que Moché a passé au mont Sinaï [pour recevoir la Torah].
Il a nécessité 40 années d'errance dans le désert pour remédier à cette erreur [des explorateurs].
[Sfat Emet - Chéla'h 5653]

-> Conquérir la terre d'Israël nécessite une annulation de soi.
Les explorateurs se sont trompés en prétendant que c'était leur tâche de conquérir la terre.
[Sfat Emet - Chéla'h 5651]

-> [A l'époque de nos ancêtres dans le désert,] même si le peuple juif n'était pas encore prêt pour conquérir la terre d'Israël, leur véritable désir aurait été suffisant.
De nos jours également, si nous désirons vraiment retourner à Hachem, Il hâterait notre délivrance.
[Sfat Emet]