Aux délices de la Torah

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S'adonner à la Torah, constitue un remède (ségoula) pour la réussite.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - atsla'ha]

[essék aTorah hi ségoula léatsla'ha]

L’importance d’espérer à davantage de spiritualité (1ere partie)

+ L'importance d'espérer à davantage de spiritualité (1ere partie) :

-> La guémara (Taanit 24b-25a) rapporte un incident qui s'est produit avec le tsadik Rabbi 'Hanina ben Dossa, pour qui le monde entier recevait sa subsistance par son mérite, alors que son alimentation personnelle hebdomadaire consistait en une quantité d'un seul "kav" de caroubes.
Le fait de vivre dans une telle pauvreté extrême est très difficile, au point que sa femme a demandé : "Pendant combien de temps allons-nous souffrir dans ce monde?"
Il a demandé : "Que pouvons-nous faire?"
Elle lui a répondu : "Prie le Ciel de nous donner quelque chose!"

Rabbi 'Hanina ben Dossa a prié et [alors] une main est apparue et lui a donné un pied en or d'une table en or.
Suite à cela il s'endormit, et il rêva que tous les tsadikim présents mangeaient à des tables dorées, chaque table étant soutenue par 3 pieds. Cependant, Rabbi 'Hanina mangeait à une table instable qui était en équilibre précaire sur seulement 2 pieds. Il comprit que le pied de table reçu avait été déduit de sa part dans le monde à Venir.
Lorsqu'il raconta son rêve à sa femme, elle lui a demandé : "Est-ce que tu souhaite que tout le monde aura un table complète, tandis que nous mangerons à une table manquante [d'un pied]?"
Il a répondu : "Que pouvons-nous faire?"
Elle lui a dit : "Prie Hachem pour qu'il reprenne le pied".
Il pria, et le Ciel reprit le pied en or.

La guémara déclare que le 2e miracle, où la main est revenue pour récupérer le pied de table en or était un miracle encore plus grand que celui où il a été donné, lors du premier miracle Car nous avons un principe que ce que le Ciel donne, il ne nous l'enlève pas.

Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - 'helek 1, drouch 3) questionne ce principe :
Il est écrit : " Hachem avait donné, Hachem a repris, que le nom d'Hachem soit béni" (Iyov 1,21).
Il est clair donc que Hachem reprend ce qui a été donné dans ce monde. Pourquoi la guémara déclare-t-elle qu'Hachem ne reprend pas?
Plus que cela : pourquoi est-ce que au Gan Eden ils mangent tous à des tables ayant 3 pieds, et quel pied a été donné à Rabbi 'Hanina?

Le rav Yonathan Eibschutz explique :
Chimon haTsadik enseigne : "Le monde repose sur 3 piliers : [L’étude de] la Torah, le service [de D.] et les actes de bonté" (Pirké Avot 1,2).

Rabbi 'Hanina ben Dossa et sa femme vivaient de façon extrêmement simple et modeste. Ils étaient très pauvres, ne se subsistant de très peu. Pourquoi alors en sont-ils venus soudainement à demander à Hachem un cadeau matériel?

Le rav Yonathan Eibschutz explique : Rabbi 'Hanina ben Dossa était le "tsadik hador". Tout le monde venait à lui pour obtenir des conseils et de l'aide. Il fournissait toute l'aide qu'il pouvait, mais il n'était pas en mesure d'offrir tellement de soutien financier à ceux qui en avaient besoin.
Il était lui-même un pauvre, et autant lui que sa femme voulaient donner de la tsédaka et accomplir des actes de 'hessed, mais ils étaient très limités par leur pauvreté.

Ils craignaient que lorsqu’ils finiraient par se tenir devant la Cour céleste, il y aurait un vide dans leur accomplissement des mitsvot. Ils auraient beaucoup de mérites de l'étude de la Torah, de leur prière exemplaire, ...
Mais le 3e pilier, celui des actes de bonté (guémilout 'hassadim), ferait défaut. Ils n'étaient pas en mesure d'accomplir un large éventail d'actes de bonté ('hessed), car ils n'avaient aucune ressource pour le faire.

Lorsque sa femme a demandé davantage de moyens matériels, ce n'était pas dans l'intention de les utiliser pour eux-mêmes. C'était afin d'avoir suffisamment de ressources pour fournir de l'aide et du soutien aux personnes qui frappaient à leur porte. Leur demande était un appel à Hachem pour obtenir les fonds dont ils avaient tant besoin, leur permettant de s'engager dans le 3e pilier : accomplir des actes de bonté.
De cette façon, ils auraient les 3 piliers qui les soutiendraient dans le monde de Vérité.
Cependant, le rav Yonathan Eibschutz explique que Rabbi 'Hanina et sa femme se sont trompés en considérant les mitsvot de ce point de vue.

-> Le rav Yonathan Eibschutz développe un principe fondamental : si quelqu'un désire sincèrement accomplir une mitsva mais ne peut pas le faire en raison de ses ressources limitées, il est dans une meilleure position que s'il avait réellement fait la mitsva.

Nous pensons instinctivement qu'il est préférable de réaliser une mitsva que de ne pas pouvoir la réaliser du tout, en raison de circonstances indépendantes de notre volonté.
Le rav Eibschutz écrit que c'est un sentiment erroné. Ne pas être capable du tout d'accomplir une mitsva, mais vouloir le faire est supérieur à l'accomplissement réel de la mitsva.

Selon la guémara (Béra'hot 6a) : Si quelqu'un désire effectuer une mitsva, mais est incapable de le faire à cause de circonstances indépendantes de son contrôle, Hachem le considère comme s'il avait réellement effectué la mitsva.

C'est un enseignement très curieux. Pourquoi est-ce le cas? Pourquoi est-il préférable de vouloir faire une mitsva, bien qu'incapable de la faire, que de réellement faire la mitsva?
Certainement une personne qui désire faire une mitsva mais ne peut la faire doit en être récompensée, mais comment cela peut-il être plus important que le fait de réellement réaliser la mitsva?

La réponse réside dans les limites que nous avons tous, et qui affectent notre capacité à accomplir les mitsvot d'une manière totalement parfaite. La réalité est que toutes les mitsvot sont limitées par des lacunes humaines.
Par exemple, même l'individu le plus aisé est limité par les ressources dont il dispose, et à ce titre, il ne peut subvenir pleinement aux besoins de tous ceux qui pourraient rechercher son aide.

Quelqu'un qui a lui-même des difficultés, peut n'avoir aucun moyen d'aider quelqu'un d'autre dans le besoin. Cependant, il peut avoir un désir ardant de fournir une aide et de donner de la tsédaka, et son désir de donner lui est compté par Hachem comme s'il avait accompli la mitsva complétement : en tant que tel, il est plus élevé que l'individu riche qui a donné une somme substantielle (mais pas tout).

Mais cela a également une autre dimension. Lorsqu'il s'agit de faire une mitsva, peut-on honnêtement dire qu'on l'accomplit avec une intention (kavana) parfaite, avec un amour authentique d'Hachem, avec une crainte du Ciel fervente?
Est-ce que la réalisation de la mitsva est 100% léchem chamayim, sans absolument aucune arrière pensée personnelle (même inconsciemment).

La fragilité humaine entraîne inévitablement une certaine déficience dans la mitsva, car presque toutes les mitsvot que nous effectuons sont dévalorisées par nos défauts humains. Dans une certaine mesure, nos mitsvot sont invariablement diminuées par rapport à ce qu'elles pourraient idéalement être.
Cependant, lorsque quelqu'un désire faire une certaine misva mais est incapable de la faire parce qu'il en est limité par des circonstances, s'il désire sincèrement accomplir la mitsva, alors il peut bénéficier d'un mécanisme merverilleux.
Dans cette situation, nous utilisons le principe indiqué ci-dessus (guémara Béra'hot 6a). Dans ce cas, une personne ne fait pas réellement la mitsva, mais Hachem créé une réalité dans laquelle Il considère que cette personne a véritablement accompli la mitsva.

Lorsque Hachem attribue la réalisation d'une mitsva de cette manière, Il le fait de sa manière la plus parfaite. Cette mitsva n'est en aucun cas entachée ou diminuée par le facteur humain.
Ainsi, Hachem offre une mitsva parfaitement accomplie, à celui qui veut vraiment la faire mais ne peut pas, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté.

Lorsque nous aspirons à accomplir une mitsva que nous ne pouvons probablement pas faire, alors on considérera que nous avons réalisé cette mitsva à la perfection, et par conséquent la mitsva forcément sera supérieure à une mitsva qu'un autre aura réellement accomplie.
Il est évidement qu'en toute honnêteté (avec nous-même), on met tous nos efforts pour accomplir les mitsvot qui sont à portée de main, et Hachem sait si on a fait de notre mieux. Mais si malgré cela, en raison de circonstances indépendantes de notre volonté, de nos capacités, de nos ressources, ... alors nous serons comptabilisés de la mitsva dans sa perfection.

=> Cela a été l'erreur de Rabbi 'Hanina ben Dossa. Lui et sa femme se lamentaient du fait qu'ils ne pouvaient pas donner de tsédaka, et se demandaient comment ils pourraient éventuellement compléter le 3e pilier du monde (les actes de bonté).
Ressentant une grande perte de ne pouvoir aider ceux dans le besoin, ils se sont alors tournés vers Hachem, et lui ont demandé de leur donner des moyens pour subvenir aux besoins des nécessiteux qui frappaient à leur porte.

Cependant, ce qu'ils n'ont pas réalisé, c'est que leur désir de donner la tsédaka leur octroyé un niveau encore plus élevé que la mitsva de l'avoir réellement fait.
Ils voulaient aider les autres mais étaient gênés par leur manque de ressources. En tant que tel, Hachem les a crédités de la mitsva de tsédaka, de bonté, à la perfection.
Hachem considéré comme s'ils avaient donné à tous les pauvres qui leur avaient demandés, et ce de la manière la plus parfaite.

Mais ils n'ont pas reconnus cette réalité, et ils ont alors supplié Hachem de leur permettre d'avoir l'opportunité de réellement accomplir le 'hessed.
Hachem leur a répondu favorablement, par le biais du pied de table en or.
Ensuite dans son rêve, Hachem a informé Rabbi 'Hanina, que l'utilisation de cet or pour le 'hessed entraînerait en réalité la perte de l'un des pieds de soutien de sa table dans le monde à Venir.
En effet, le 'hessed qu'ils pourraient et feraient certainement avec les ressources nouvellement acquises (par cet or) ne seraient jamais au même niveau que les mitsvot parfaites de 'hessed dont ils étaient crédités simplement par le fait de désirer sincèrement vouloir faire la mitsva.
Puisqu'ils étaient trop pauvres (n'ayant pas les ressources matérielles), alors Hachem considérait qu'ils faisaient parfaitement la mitsva, et les récompensaient en conséquent.
Maintenant suite à leur demande du pied en or, puisqu'ils pouvaient réellement faire du 'hessed, alors ils s'ouvraient aux imperfections et limitations humaines, ce qui diminue forcément leur capacité à exécuter parfaitement les mitsvot.
[cela explique pourquoi il a ensuite demandé à Hachem de reprendre le pied en or, car il voulait revenir à son état original qui est finalement plus avantageux.
Rabbi Yonathan Eibschutz dit que le miracle de reprendre l'or a été plus dur que celui de donner, car le fait de reprendre signifie que les pauvres n'en bénéficieront pas (même si Hachem ne manque pas de moyen, pour donner à chacun ce qui lui est destiné).]

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-> Le rav Yonathan Eibschutz nous donne des exemples de ce principe :
1°/ si quelqu'un porte ses tsitsit tous les jours et aspire au fait d'avoir des fils peints en té'hélét, alors Hachem leur accorde la récompense pour accomplir les tsitsit à la perfection, té'hélét inclus.
Il recevra même davantage de récompense que celui qui pourrait porter des tsitsit avec du té'hélét.

2°/ Lors de la récitation des korbanot chaque matin. Celui qui aspire sincèrement à pouvoir apporter des sacrifices à Hachem, malgré le fait de ne plus avoir le Temple, alors il sera crédité comme s'il avait apporté les korbanot (sacrifices) de la façon la plus parfaite possible.
Sa récompense sera supérieure à ceux au temps du Temple qui apportaient réellement des sacrifices.

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-> Le rav Yonathan Eibschutz enseigne qu'il y a 2 manières par lesquelles une personne inactive, qui ne fait rien, peut recevoir une récompense comme si elle avait accompli des mitsvot.

1°/ la guémara (Kidouchin 39b) enseigne : "[au moment où il est tenté] si quelqu'un s'assoit et [surmonte son yétser ara et] ne transgresse aucune faute, il sera récompensé comme s'il avait accompli une mitsva" (yachav vélo avar avéra, noten lo cha'har kéossé mitsva).
Ainsi, de cette façon quelqu'un qui surmonte son envie de pécher, peut recevoir une récompense pour avoir fait une mitsva en restant passif.

2°/ Une autre façon est quand quelqu'un a un désir ardent d'accomplir une mitsva qui est hors de sa portée. Lui aussi recevra une récompense pour les mitsvot, celles qu'il aurait tant voulu faire mais qu'il n'a pas pu faire.

[ex: tout est question d'être honnête, sincère, avec soi-même et Hachem. Est-ce que j'aspire à faire des mitsvot que je ne fais pas par paresse, facilité? Où bien à l'image de quelqu'un qui est malade, qui n'a vraiment plus les forces, les moyens, ... et qui aurait tellement aimé faire telle mitsva ... ]

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-> Le rav Yonathan Eibschutz développe cela avec l'exemple de Haman :
Qu'est-ce qui a donné à Haman les forces spirituelles pour combattre le peuple juif?
Selon le rav Eibschutz, c'est par le mérite de son ancêtre Essav.
Le midrach (Yalkout Chimoni - Toldot 115) cite Rabbi Chimon ben Gamliel [qui était le gadol hador] qui oppose son propre accomplissement de la mitsva d'honorer ses parents avec celui d’Essav, affirmant qu'il n'a pas atteint une fraction du niveau de celui d’Essav. [ex: chaque fois qu'Essav servait son père, il revêtait des vêtements spéciaux. ]
La guémara (Kidouchin 31b) dit que la mitsva d'honorer ses parents est si difficile que Rabbi Yo'hanan a pu dire : "achré mi chélo 'hama'an" (heureux celui qui n'a jamais vu son père et sa mère).

Ainsi, pour anéantir les juifs, Haman a pu s'appuyer sur le mérite d'Essav, qui a respecté son père d'une façon quasiment parfaite.
[on peut noter que la guématria de "Amalek" est de 240, soit la même valeur que le siman du Choul'han Arou'h qui traite des lois de kiboud av va'ém.]

Pour contrecarrer cela, Hachem a donné aux juifs un sauveur qui n'a jamais vu ses parents (Esther).
De son côté, durant toute sa vie, Esther désirait sincèrement pouvoir accomplir cette mitsva.
Elle déplorait le fait qu'elle ne pourrait jamais accomplir cette mitsva, puisque ses parents étaient morts.

Le désir irrésistible d'Esther d'accomplir une mitsva dont elle n'avait pas les capacités de faire, a été pour elle un mérite comme si elle avait fait cette mitsva de la façon la plus parfaite. Hachem lui a accordée cette mitsva à un niveau qu'aucun être humain ne peut accomplir.
Ainsi, même Essav qui est la référence dans le respect de son père, a quand même réalisé cette mitsva d'une façon inférieure, diminuée par les limitations humaines.
Puisque la mitsva de kiboud av va'ém à Esther était un don d'Hachem, elle l'était sans aucun défaut, et donc ce mérite d'Esther a permis de triompher sur le mérite d'Essav, et donc d'Haman.

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==> Le rav Yonathan Eibschutz nous enseigne que chaque fois que nous sommes limités par des circonstances (indépendantes de notre volonté), que nous ne pouvons pas avoir le mérite de réaliser une mitsva, alors il existe un autre moyen (peut-être meilleur!) de l'accomplir.
Nous pouvons générer en nous un véritable désir sincère de faire la mitsva, de vraiment regretter de ne pouvoir la faire, et alors Hachem considérera comme si nous l'avions fait à la perfection.

[ainsi d'une certaine façon plutôt que de déprimer en criant à l'injustice, on doit se plaindre à Hachem de ne pouvoir faire telle mitsva, tout en étant confiant au fond de notre coeur qu'au final on aura une récompense qui sera plus grande, parfaite, que si nous avions réellement les moyens de la faire.]

[le rav Yonathan Eibschutz note que grâce à cela nous pouvons faire toutes les mitsvot de la Torah (ex: celles plus en cours actuellement, celles des Cohanim, ...)]

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-> Le rav Avigdor Miller enseigne que :
"la prière est notre plus grandes opportunité d'exercer notre libre-arbitre.
Dans la réalité nous sommes limités par les circonstances (ex: nous ne sommes pas assez riches pour nourrir tous les nécessiteux, pour guérir tous les malades, pour ériger et maintenir toutes les institutions de Torah, ...).
Mais la réalité de la prière ne connaît aucune limite. Nous pouvons tout demander et supplier à Hachem. Nous activons alors notre libre-arbitre et démontrons notre désir d'aider les pauvres et de sauver les affligés. Tout ce que l'on ne peut pas accomplir par des actes, on peut l'accomplir par un désir sincère de le faire.

Ainsi, on peut pratiquer notre libre-arbitre en priant pour le machia'h, pour la reconstruction de Jérusalem, pour le rassemblement des exilés, pour la restauration des anciens Juges, et pour le retour de la Présence Divine au peuple d'Israël.

Au moyen de la prière, nous ouvrons une porte vers une grandeur illimitée, dans laquelle il est considéré comme si nous accomplissions ces grandes réalisations avec nos efforts physiques.
"Si quelqu'un a pensé faire une mitsva mais en a été empêché (par des circonstances indépendante de sa volonté), et ne l'a pas fait, il est considéré comme s'il l'avait fait" (guémara Béra'hot 6a).
Ainsi, on peut s'enrichir [de mitsvot] en vocalisant de grandes aspirations."

=> Ainsi, on ne peut pas humainement participer au processus de guérison de tous les juifs du monde, mais cependant en prenant le temps de prier avec kavana, et en demandant sincèrement à Hachem de guérir tous les malades, alors on peut être crédité comme si personnellement on avait aidé chaque personne avec sa maladie.

Dans le monde physique, on ne peut pas vraiment reconstruire le Temple, mais cependant en priant pour la reconstruction du Temple, on peut en réalité être crédité avec la mitsva d'avoir reconstruit le Temple.

Ainsi, avec une Amida priée avec une vraie intention, on peut accomplir plus que ce qu'on pourrait faire durant toute une vie.
On peut prier pour une bonne parnassa chez tous les juifs, pour que celui qui attend son zivoug le trouve, celui qui attend des enfants puisse en avoir, ...
Hachem nous créditera comme si nous avions personnellement aidé chaque juif dans le besoin.

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-> Le rav Yonathan Eibschutz souligne que sur les 613 mitsvot de la Torah, il y en a beaucoup que nous sommes incapables d'accomplir aujourd'hui.

Le jour de Rosh Chodesh, nous prions : "Que tu établisses un nouvel autel à Tsion, et que nous y déposions les offrandes d'élévation de la nouvelle lune, et que nous y préparions des boucs avec faveur ... Là, nous ferons devant Toi nos offrandes obligatoires, les offrandes perpétuelles selon leur ordre et les offrandes supplémentaires selon leur loi." (mizbéa'h 'hadach bétsion ...).

=> Nous exprimons le désir de pouvoir apporter les sacrifices (korbanot). Pourquoi disons-nous à Hachem que nous aimerions pouvoir apporter des offrandes dans le Temple s'il ne nous est pas possible de le faire aujourd'hui?

Le rav Eibschutz explique : si nous exprimons le désir d'avoir le Temple et d'offrir les korbanot, alors Hachem nous créditera d'apporter des korbanot parfaitement accomplis.
C'est une chose que nous ne pourrons plus faire lorsque le Temple sera reconstruit, car les sacrifices réels seront alors soumis aux limites et à l'inadéquation humaines.

C'est l'une des idées principales qui sous-tendent les prières de Moussaf que nous récitons à Yom Tov et à Roch 'Hodech. En exprimant notre désir sincère d'apporter le korban tamid, le korban moussaf, le korban 'hagigah et d'être olé laRégel (de monter au Temple pour les fêtes), nous sommes en mesure d'exploiter l'un des meilleurs moyens d'activer notre libre arbitre et de recevoir une récompense.
En application du principe : "Si quelqu'un désire effectuer une mitsva, mais est incapable de le faire à cause de circonstances indépendantes de son contrôle, Hachem le considère comme s'il avait réellement effectué la mitsva (guémara Béra'hot 6a).

=> Nos prières sont récités de manière à évoquer et à susciter notre désir d'accomplir ces mitsvot nous-mêmes.
Selon rav Yonathan Eibschutz, le fait de souhaiter sincèrement pouvoir accomplir ces mitsvot est en fait meilleur pour nous que de les accomplir, car nous serons accrédités par des mitsvot d'un niveau que nous ne pourrions jamais réaliser. [comme si fait à la perfection de la perfection, alors la plus haute récompense possible]

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b'h, autres exemples à ce sujet :
- https://todahm.com/2022/01/17/35625
- https://todahm.com/2022/03/18/35348

L’importance d’espérer à davantage de spiritualité (2e partie)

+ L'importance d'espérer à davantage de spiritualité (2e partie) :

-> "Les réchaïm sont tenus pour morts même de leur vivant. Les tsadikim même dans leur mort, ils sont toujours considérés comme vivants et de plus, ils exercent une plus grande influence après leur disparition que de leur vivant." [guémara Béra’hot 18]

[on peut éventuellement comprendre cela dans le sens où quelqu'un qui est juste (il agit du mieux qu'il peut et il aspire à atteindre le niveau des plus grands tsadikim juifs, comme nos Patriarches), alors par ce mérite d'aspirer à atteindre le maximum de spiritualité, de proximité avec Hachem, alors il sera vivant dans le monde à venir, même après sa mort de ce monde.
A l'inverse, quelqu'un qui vit sans aucune aspiration de grandeur spirituelle, alors dans le monde à venir il sera comme mort, dans le sens où il ne pourra plus bouger de la position qu'il aura atteint au moment de sa mort physique.
Ainsi, l'aspiration à davantage de spiritualité est ce qui donne de la vie, et plus on en a, plus nous sommes vivants dans ce monde, et surtout dans l'éternité du monde à venir! ]

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-> Le roi David dit : "Je mets constamment Hachem devant moi" (shiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8).

-> Par le fait de mettre Hachem devant nous, dans le sens d'aspirer, de désirer, de tendre le plus possible vers Hachem (jusqu'à presque l'atteindre par amour), alors même si on ne peut pas le faire dans ce monde car nous avons des capacités limitées, un temps disponible de vie limité, ... mais dans le futur par le mérite de cette aspiration cela nous permettra de monter de niveau en niveau.
[dans ce monde on doit désirer, mais également faire de notre mieux à notre niveau. ]

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-> Le Maharal (Nid'hé Israël פמ"ו) enseigne :
après la venue du machia'h, certaines personnes auront toujours la capacité de se développer et d'élever leur niveau. Il s'agit des personnes, qui bien qu'en exil, se sont toujours efforcées de s'améliorer.
Lorsque les jours du machia'h arrivent, de telles personnes seront capables d'atteindre les niveaux, vers lesquels elles aspiraient tout en étant en gualout (exil), même si elles n'ont pas réussi à y parvenir alors.
[la suite : 2e partie du divré Torah : enseignement fondamental du Maharal : https://todahm.com/2022/03/18/le-monde-a-venir-depend-de-nous ]

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-> La nature de notre libre choix après la venue du machia'h sera différente.
Le Zohar (paracha Dévarim) déclare que le repentir le plus aimé par Hachem est la téchouva entreprise spécifiquement pendant une période de "hester panim" (Hachem cachant Son visage, pour ainsi dire), lorsque la providence d'Hachem est la moins évidente.
Il semblerait qu'une fois qu'Hachem aura révélé Son honneur majestueux lors de l'arrivée du machia'h, le repentir ne sera plus efficace.

En revanche, si nous prouvons maintenant, alors que nous sommes encore en exil, que nous sommes prêts à servir Hachem avec dévouement à tout moment et dans toute situation, alors nous recevrons une grande récompense même lorsque le machia'h sera déjà là, et nous ne "perdrons" même pas un iota de l'arrivée du machia'h.
Puisque nous avons, pour notre part, prouvé que nous continuerions à surmonter les épreuves même pendant la période qui suivra la venue du machia'h, par conséquent, même si en pratique nous ne serons plus confrontés à de telles épreuves, néanmoins, Hachem nous versera une récompense comme si nous continuions à les surmonter.
[rav Moché Sternbuch - entendu du rav Yoel Teitelbaum (voir Ech Kodech 5775 - p.130)]

=> Avec la venue du machia'h, il y a une disparition du libre arbitre, et donc du fait d'avoir une récompense pour agir selon la volonté d'Hachem (on reste à la place acquise au moment de notre mort). Cependant, si nous aspirerons maintenant à faire du mieux de nos capacités, alors nous pourrons mériter éternellement des récompenses, de pouvoir continuer à s'élever/se rapprocher d'Hachem dans le monde à Venir.

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+ L'exemple des érudits qui n'ont pas de repos dans le monde futur :

-> "Les érudits n'ont de repos ni dans ce monde ni dans le monde futur, comme il est écrit : ‘Ils iront de force en force ; il apparaitra devant D. à Tsion' (Tehilim 84,8)." [guemara Béra'hot 64a]

=> On comprend que les érudits soient occupés dans ce monde à l'étude de la Torah, les mitsvot et les bonnes actions, mais pourquoi n'auraient-ils pas de "repos" dans le monde futur?

Cela veut peut-être nous dire que même après leur mort, les justes (tsadikim) ne cessent pas de se développer spirituellement et d'atteindre des niveaux spirituels toujours plus hauts. Au Ciel aussi, ils continuent à étudier la Torah et à s'élever dans l'Académie céleste.

-> "Les érudits n'ont pas de repos de leur engagement dans l'étude de la Torah même dans le monde futur, comme le dit le verset : Ils iront de force en force'." (midrach Téhilim - ch.84)

-> De même, Tossefot HaRoch (Moèd Katan 29a) explique cet enseignement ainsi : "De même que [les érudits] font des efforts dans l'étude de la Torah dans ce monde, ils font des efforts dans la Torah dans le monde futur, en présence de la Chékhina".

-> Le Chlah haKadoch (Pessa'him, pérèk Torah Or) écrit : "Les érudits n'ont pas de repos dans le monde futur ; ils iront de force en force et de compréhension en compréhension, sans mesure ni limite".

-> Selon le Ritva (Moèd Katan 29a) : "Ils iront du Gan Eden au Trône de Gloire et voyageront à travers toutes les académies, en haut et en bas, pour goûter l'éclat de la Chekhina, comme un homme se rendant de la synagogue à la maison d'étude".

-> Selon les écrits du Arizal (Likouté HaChass, Berakhot 64b) : "Car dans le monde après la mort, les érudits étudieront la Torah et monteront de niveau en niveau et d'académie en académie car même Moché Rabbénou s'élève et comprend davantage chaque jour. De même que D. n'a pas de fin, Sa Torah n'a pas de fin."

-> Le Nimouké Yossef (guémara Moèd Katan 18b) explique : "Les érudits n'ont de repos ni dans ce monde ni dans le monde futur, ce qui signifie que, même après leur mort. ils se consacrent à l'étude de la Torah à l'Académie céleste".

-> Le Ran (guémara Moèd Katan 29a) dit aussi que les érudits continuent à étudier la Torah dans le monde futur. Il cite pour preuve la guémara (Baba Kama 92a) disant que la prière de Moché en faveur de Yéhouda (Vézot haBéra'ha 33,7) était que Yéhouda entre à l'Académie céleste et réussisse dans son étude.

-> Bien que nos Sages (guémara Tamid 33b) appellent le monde futur "le jour qui est entièrement Shabbat et le repos pour l'éternité", le Maharcha (guémara Béra'hot 64a) explique que dans ce contexte, "repos" évoque le repos après le travail, comme dans le verset : "Il se reposa le 7e jour" (Yitro 20.11), qui évoque l'achèvement du "travail" de D. pour créer le monde.
Le monde futur, cependant, ne donnera pas aux justes le "repos" et ils pourront encore exercer leur intellect. Au contraire, le Maharcha affirme que la nature même du "repos" du monde futur implique un effort intellectuel ; nos Sages enseignent (guémara Béra'hot 17a) que le monde futur signifie que "les justes sont assis, leurs couronnes sur leur tête et jouissent de l'éclat de la Chékhina" en s'immergeant dans les profondeurs de la Torah.

Dans le même ordre d'idées, le Maharal (Nétivot Olam, Nétiv haTorah ch.9) dit que les justes pourront se reposer dans le monde futur, mais que leur intellect n'aura pas de repos "car il n'y a ni fin ni limite à leur compréhension : [même] après avoir compris une chose, il est toujours possible de comprendre davantage, et l'intellect n'atteint donc jamais la perfection."

Il s'agit de l'état spirituel appelé "méalé'him" (marcher).
Le Gaon de Vilna (Béra'hot 64a) explique :
"Dans ce monde, l'homme est appelé "olé'h" (celui qui 'marche'), car il se déplace constamment d'un niveau [spirituel] à l'autre par les commandements qu'il accomplit.
Dans le monde futur cependant, il est appelé "omèd" (immobile), car il est impossible d'accomplir des mitsvot dans le monde futur et il restera toujours au même niveau, celui de la perfection qu'il a atteinte dans ce monde.
Mais certains tsadikim sont appelés mehalkhim même dans le monde futur, et c'est un niveau élevé que rien ne dépasse, comme il est écrit : "Je te mettrai comme ceux qui marchent parmi ceux-ci qui sont immobiles" (Zé'haria 3,7), [cela veut dire] que même parmi les anges, qui sont immobiles (om'dim), vous irez d'un niveau à l'autre.
Tel est le sens de ce que disent [nos Sages] : "Les érudits n'ont pas de repos dans le monde futur".

[le Malbim (Divré Havamim I 17,11) nous donne une explication semblable. ]

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+ Une condition = s'élever déjà dans ce monde :

-> Le Rama MiPano (Maamaré HaRama MiPano, Maamar haNéfech 2,15) enseigne que chaque fois qu'un juste est sur le point de s'élever à un niveau spirituel supérieur, il est d'abord jugé pour déterminer s'il en est digne.
S'il en est jugé digne, sa progression dans le royaume céleste correspondra à l'effort qu'il a fourni dans ce monde pour progresser spirituellement.

-> Le Chlah haKadoch l'explique ainsi (Toldot Adam, beit 'hokhma, par.198) :
"Lorsque le juste désire atteindre un repos plus grand qu'il ne lui a été accordé et s'élever davantage, le verdict de ce tsadik est examiné. Même s'il avait été examiné au début, on l'examine à nouveau lorsqu'il va de force en force, tout cela selon la grandeur de ses actes.

S'il n'avait pas de repos dans ce monde, car il renforçait constamment sa kédoucha, il ira aussi de force en force dans le monde futur et sera jugé et déclaré méritant. [Ceux qui] n'ont pas de repos sont [ceux] qui sont destinés au repos éternel."

Par ces mots, le Chlah haKadoch enseigne que les justes qui "ne se sont pas donné de repos" dans ce monde sont ceux qui atteindront ce niveau dans le monde futur. Ainsi, lorsque le moment arrive pour un tsadik d'atteindre un niveau plus haut dans le royaume supérieur, le Tribunal Céleste le juge à nouveau, selon ce niveau, pour déterminer s'il s'est efforcé de progresser dans le monde physique.

=> Nous voyons donc que le progrès spirituel de l'homme dans le monde futur dépend de son aspiration à la spiritualité dans ce monde.

Parfois, un homme peut ressentir un désir puissant de "réussir" spirituellement, désirant même atteindre le niveau d'un Tana ou d'un prophète, mais sachant qu'il lui est impossible d'atteindre ce niveau, il croit à tort que cette aspiration est vaine.

Ces aspirations ont au contraire une valeur immense et c'est grâce à elles qu'il n'aura "pas de repos" dans ce monde et qu'on lui permettra d'atteindre des niveaux toujours plus élevés dans ce monde et dans le monde futur.

Le rabbi Dovid Hofstedter (Darach David - Elloul) conclut :
Cela s'applique dans le service Divin (avodat Hachem) de chacun de nous. Nul être humain ne doit céder au désespoir s'il n'a pas réussi à concrétiser ses aspirations.
Le désespoir est une arme du yétser ara. Il cherche à intimider et décourager les justes en représentant le service de D. comme une montagne inaccessible et à minimiser les aspirations des réchaïm en les faisant apparaitre insignifiantes.

En réalité, même si une personne a de hautes aspirations qu'elle n'est pas capable d'atteindre en peu de temps, elle doit avoir confiance : elle finira par y parvenir...

Tant qu'un homme fait tout son possible pour servir D., non seulement il finira par atteindre son but, mais il peut être assuré qu'il est considéré comme un serviteur de D. parfait même avant d'avoir atteint ce but.

La téchouva = quelle fierté d’être juif!

+ La téchouva = quelle fierté d'être juif!

-> Hachem a créé un concept qui est unique pour le peuple juif : la téchouva, qui permet d’effacer nos fautes.
De façon étonnante, ce cadeau n'a pas été donné à toute l'humanité, mais uniquement aux juifs.
Cela témoigne de l'affection, du lien tout particulier qui existe entre nous et Hachem.
[ainsi pendant le processus de téchouva on peut s'attrister avec la prise de conscience et les regrets d'avoir fauté, mais ensuite on est propre mais surtout on doit être joyeux et fier d'être juif. Cela doit nous servir d'énergie pour encore mieux remercier et servir Hachem (je fais partie de la petite élite de ce monde, je suis quelqu'un de grand : je suis un fils d'Hachem ; et donc je dois me conduire avec grandeur!)
C'est justement au moment où l'on a conscience d'être tombé plus bas que bas, que l'on se rend compte de l'amour tout particulier d'Hachem à notre égard, comme le témoigne le cadeau unique de la téchouva.
On a beau avoir fait les pires choses, être parti très loin, mais Hachem attend avec impatience notre retour près de Lui, Il est prêt à tout effacer, voir même transformer nos fautes en mérites. ]

-> Le midrach (Tan'houma - Haazinou) discute d'une apparente contradiction entre 2 versets.
"Que Hachem lève sa face vers toi" (yaér Hachem panav élé'ha - Nasso 6,26) et "[Hachem] qui ne lèvera pas sa face et ne témoigne pas de favoritisme" (acher lo yissa panim vélo yika'h cho'had - Ekev 10,17).
Le midrach explique que Hachem ne montrera pas Sa face à quelqu'un qui n'a pas fait téchouva. Cependant, si une personne fait téchouva, alors Hachem le favorisera.
En ajoutant le mot "élé'ha" (אֵלֶיךָ - vers toi [les juifs]) au verset affirmant que Hachem témoignera du favoritisme à celui qui fait téchouva, la Torah nous enseigne que c'est uniquement les juifs qui peuvent faire téchouva.
Le mot אֵלֶיךָ exclut les non-juifs de cette capacité.

-> Même les habitants de Ninive, dont nous comprenons en apparence qu'ils ont fait téchouva suite aux remontrances de Yona, n'ont pas pu faire une véritable téchouva, mais ils ont pu uniquement suspendre la punition pendant un certain temps. [Malbim - Yona 3,4]
[voir ci-dessous pour davantage à ce sujet]
En effet, c'est uniquement un juif qui peut faire une téchouva complète.

-> Le Mabit (Séfer Beit Elokim - chaar hatéchouva - chap.14) écrit que la téchouva n'est efficace que pour les juifs.

-> Le Bné Yissa'har (maamar 'hodech Sivan 2,5) cite le midrach Tan'houma (ci-dessus), et il conclut que la téchouva ne s'applique qu'aux juifs, mentionnant que cela suit la décision (psak) du Rama miPano.

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-> Le Bné Yissa'har, cite le Séfer Limoudé Hachem, qui offre une raison pour laquelle la téchouva n'a été offerte qu'au peuple juif. Cette raison est également citée au nom du 'Hida.
Il est écrit : "Vous êtes les enfants d’Hachem votre D." (Réé 14,1). Seulement les juifs sont les enfants d'Hachem.
Les non-juifs sont en effet faits à l'image d'Hachem, mais cependant ils sont les sujets/serviteurs d'Hachem qui est leur Roi, mais ils ne sont pas Ses enfants. Ce privilège est réservé uniquement aux juifs. Cette relation spéciale a également des ramifications halakhiques.

Selon la guémara (Kidouchin 32b) : un roi n'est pas autorisé à fermer les yeux sur quelqu'un qui porte atteinte à son honneur (mélé'h chéma'hal al kévodo, én kévodo ma'houl).
Si quelqu'un insulte le roi, il est coupable de rébellion, et il doit être puni sévèrement sans aucune tolérance.

Cependant la guémara poursuit : un père peut pardonner à un enfant qui l'a insulté ou lui a causé de la peine (aav chéma'hal al kévodo kévodo ma'houl).
Le 'Hida (Ahavat David) explique que la raison pour laquelle la téchouva est efficace est parce nous sommes les enfants d'Hachem. En tant que notre père, Hachem peut ignorer nos fautes.
Cependant, en ce qui concerne les péchés des autres nations, puisque leur relation avec Hachem est strictement celle d'un roi avec ses sujets, et qu'un roi n'a pas la permission de pardonner une rébellion, la téchouva n'est alors pas possible pour aucune nation autre que les juifs.

=> Un exemple concret du fait que nous sommes les enfants d'Hachem, est celui de pouvoir bénéficier de l’incroyable puissance de la téchouva.

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-> "Lorsque le peuple juif se repent, [D.] lui devient accessible, comme il est écrit : "Vous rechercherez de là Hachem ton D." (Vaét'hanan 4,29) ... et : "D. te favorisera" (Nasso 6,25) ...
Hachem montre Sa faveur à qui se repent. Cela s'applique-t-il à tous?
[Non, car] la Torah dit : 'te' [favorisera, toi et] pas un peuple non- juif"
[midrach Tan'houma - paracha Haazinou 4]

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit) écrit :
"les mondes supérieurs, les anges ne sont jugés que par le Din (rigueur), sans aucune miséricorde et ainsi ils ne bénéficient pas du droit au regret, de la téchouva (repentir), et ne peuvent pas argumenter qu'ils ont fauté par inadvertance.
En effet, les êtres spirituellement élevés ne bénéficient pas de l'attribut de miséricorde."
[C'est pour cela que le premier verset de la Torah nous dit : "Au commencement Elokim (justice) créa le ciel (monde spirituel) et la terre (monde matériel)".]

=> La téchouva est un cadeau d'Hachem destiné uniquement aux juifs, et même les non-juifs et les anges n'en bénéficient pas!
Merci Hachem!!

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=> Pourtant nous voyons que D. a accepté la téchouva des habitants de Ninive bien qu'ils ne fussent pas juifs (Yona 3,10). Comment comprendre cela?

-> Cette contradiction est présentée par le rav Ména'hem Azaria de Pano (Assara Maamarot, maamar Hikour Din 2,11).
Il dit qu'effectivement le repentir des non-juifs est accepté mais son résultat est différent. Contrairement aux juifs, les non-juifs qui se repentent ne bénéficient pas du pardon de leurs fautes et ne sont pas exemptés de la punition.
"Le repentir est un commandement positif qui n'a été donné qu'au peuple juif en tant qu'expression de la pitié [divine], et à tout converti qui se joint au [peuple élu]. Or celui qui n'a pas reçu l'ordre [d'accomplir cette mitsva] ne peut pas voir ses fautes volontaires et involontaires effacées comme un nuage."
Ainsi, les habitants de Ninive n'ont pas été excusés de leurs péchés, mais le châtiment qui devait les frapper a simplement été reporté à une date ultérieure.

Le Rama MiPano termine ainsi :
"Ne sois pas perturbé par les habitants de Ninive [par le fait que leur repentir les ait sauvés de la punition divine] car il existe de nombreuses réponses à cela.
Tout d'abord, leur grande population a éveillé la miséricorde divine en faveur des 120 000 personnes qui n'avaient pas fauté et des nombreux animaux, car la destruction [de Ninvé] aurait anéanti une partie importante et significative du monde. Deuxièmement, les habitants de Ninive respectaient la loi de la Torah disant qu'un objet volé doit être rendu intact ... Troisièmement, ils n'ont pas vraiment été sauvés. [D.] a simplement retenu Sa colère envers eux pour les récompenser de leurs prières et leurs bonnes actions en ce monde."

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-> Le Hida ('Homat Anakh - Yona ch.4) écrit :
"Les non-juifs ne peuvent pas maitriser la techouva ...
A Ninive, leur téchouva ne dura qu'un temps ... C'était la raison de la plainte de Yona : si les habitants de Ninive avaient fait une réelle téchouva et s'étaient fait pardonner leurs fautes, cela [lui] aurait été acceptable... mais comme leurs fautes restèrent les mêmes, Yona en fut attristé".

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-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haTéchouva 13) écrit de même :
"Quant à la téchouva des habitants de Ninive (Ninvé), qui a eu lieu grâce à Yona, bien que la techouva soit efficace pour n'importe qui dans le monde, il existe malgré tout une différence entre le repentir des juifs et celui des nations ... comme le disent nos Sages (guémara Yoma86) : "Grande est la techouva car elle atteint le Trône de Gloire" ; nous savons que les âmes du peuple juif sont gravées de sous le Trône de Gloire, du trésor appelé gouf, contrairement aux âmes des membres des nations."

-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haTéchouva 14) écrit également :
"Le repentir du peuple juif est avantageux pour lui dans ce monde et dans le prochain mais le repentir des nations qui ne retournent pas à D. de toute leur âme et de toute leur personne, ne les aide que dans ce monde pour échapper à la punition, mais ne leur est d'aucune utilité dans le monde futur...
Lorsque les habitants de Ninive ont abandonné leurs mauvaises voies, ils ne sont pas revenus à D. de tout leur cœur pour Le connaitre mais par peur des paroles du prophète Yona. Leur repentir ne fit que leur éviter le malheur annoncé par le prophète ... mais cela ne veut pas dire que lorsque l'un d'eux mourrait, son repentir lui vaudrait une part au monde futur ...
Ce ne fut pas le cas, car le bénéfice que leur téchouva leur donna dans ce monde fut jugé suffisant."

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-> Le Chem MiChemouel (Moadim - Shabbat Téchouva 5674) explique qu'en fait, deux processus de purification se produisent dans un mikvé : un mikvé peut purifier une personne ou un objet lorsqu'ils sont entièrement immergés dans l'eau, mais également l'eau du mikvé elle-même est purifiée par le processus de hachaka (toucher) qui se produit quand l'eau du mikvé vient en contact avec de l'eau pure.
Contrairement aux personnes et aux objets, l'eau peut être purifiée dans un mikvé sans immersion totale.

De même, poursuit le Chem MiChemouel, la téchouva peut purifier une personne de 2 façons.
L'une est semblable à l'immersion dans un mikvé : la personne peut "se plonger" totalement dans la téchouva en exprimant un profond remord pour ses fautes et en prenant des résolutions fermes pour changer de voie. Cette forme de techouva suppose se débarrasser de tout vestige de faute, de même qu'aucune matière étrangère ne doit s'interposer entre l'eau et le corps. En fait, cette sorte de repentir est une forme de re-création.
Mais la téchouva peut également purifier l'homme à la façon de la hachaka. S'il ne peut pas se libérer seul de la faute, il peut décider de s'attacher à D., la Source de toute pureté et ce lien l'épurera de tous ses défauts spirituels.

-> Selon le midrach (Tan'houma - Haazinou 4), la téchouva ne peut être accomplie que par des juifs.
Le Chem MiChemouel (Moadim - Shabbat Téchouva 5674) explique que bien qu'il y ait eu des cas de non-juifs qui se sont repentis, tels les habitants de Ninive, ils ne sont capables que de la première forme de techouva.
Un non-juif ne peut se repentir qu'en se débarrassant de toutes ses fautes. La deuxième forme de téchouva, la purification spirituelle qui découle du lien créé par l'homme avec D., ne peut être atteinte que par le peuple juif.
Contrairement à un non-juif, un juif peut commencer le processus de téchouva en développant un lien profond avec D. qui le motivera ensuite à se débarrasser de la faute, ce qui rendra son repentir complet.

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-> A la différence des non-juifs, la faute est extérieure au peuple juif, comme l'écrit le Maharal (Guévourot Hachem, ch.8 ) :
"Le peuple juif a un prestige particulier, car l'élévation spéciale du peuple juif réside dans le fait qu'ils sont totalement dissociés de toute conduite honteuse. Lorsqu'ils fautent c'est par hasard, et ce qui est le produit du hasard peut être enlevé. Il ne serait donc pas juste de détruire le peuple juif à cause de ses fautes car ils sont intrinsèquement purs et la faute ne fait pas partie intégrante d'eux.
C'est quelque chose qui s'est produit par hasard et un fait du hasard ne supprime pas l'essence des juifs."

Ainsi, dans ce passage, le Maharal indique que, lorsque le peuple juif faute, ses transgressions ne font pas partie intégrante de sa nature ; il arrive qu'il se trompe. Comme la relation proche avec D. fait partie de l'essence de l'âme juive qui émane de sous le Trône de Gloire, lorsqu'un Juif faute, sa transgression ne provient pas de son vrai moi ; c'est un fait arbitraire, extérieur à sa personnalité.

-> "La téchouva est le désir de l'homme de revenir à ses racines, là il médite d'où il vient, reconnaît clairement que toute sa vitalité vient de D. et se soumet à Lui. A la suite de cela, toute impureté est supprimée." (Sfat Emet - 'Houkat 5631)

-> Rabbi Dovid Hofstedter enseigne :
Nous pouvons comprendre pourquoi le peuple juif est capable d'effacer ses fautes par le repentir, alors que le repentir des non-juifs n'a pas cet effet.
Pour les Bné Israël, le repentir consiste simplement à retourner à leur état naturel de proximité à D. Comme les fautes sont des actes qu'ils ont commis accidentellement, mais qui ne font pas partie de leur essence, ces fautes sont purifiées par le repentir.
L'impureté des nations faisant partie intégrante de leur nature, leur repentir ne peut pas effacer leurs mauvaises actions mais seulement retarder leur châtiment.

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-> Selon la guémara (Yérouchalmi Péa 1,1) : si un juif a l'intention d'accomplir une mitsva mais en est empêché par des circonstances indépendantes de sa volonté, D. considère qu'il a réellement accompli l'acte et il acquiert ce mérite. Si cependant un juif prévoit de commettre une faute mais en est empêché, D. ne met pas sur le même plan sa mauvaise intention et son délit.
Le Yerouchalmi poursuit : c'est le contraire pour un non-juif. Si un non-juif prévoit de commettre une faute mais en est empêché, c'est considéré malgré tout comme s'il avait fauté ; sa bonne intention n'est pas considérée comme une bonne action.

=> Pourquoi D. favorise-t-Il le peuple juif par rapport aux nations non-juives?

-> Le Bné Yissaskhar ('Hodèch Tichri 2, yom hakessé) dit :
"Il existe une différence entre ce qui est intrinsèque et ce qui est accidentel. L'intrinsèque est constant alors que l'accidentel est temporaire.
Le peuple juif fut gravé de la Source de la sainteté, et intrinsèquement, il est constamment prêt à la Torah et aux mitsvot. Il n'est pas intrinsèquement enclin à faire le mal et ses mauvaises actions sont de simples événements accidentels et éphémères.
C'est le contraire pour les non-juifs : le mal, de la source de la klipa, fait partie d'eux et s'ils accomplissent une bonne action, c'est par hasard.
Lorsqu'un juif prévoit de faire une mitsva, comme c'est un part intrinsèque de son moi, il est évident qu'il désire vraiment l'accomplir et que quelque chose l'a empêché de le faire. Mais lorsqu'il médite une mauvaise action, ses pensées ne sont pas considérées comme équivalentes à un acte car pour lui, la faute arrive par accident et ne se poursuivra pas, et on sait qu'il ne veut pas la réaliser.
C'est l'opposé pour les nations [leurs mauvaises intentions sont équivalentes à des actes, mais pas leurs bonnes intentions].

[ => Pour un juif, la téchouva n'est rien de plus que de retourner à sa véritable essence, de reconnaître que profondément, son unique désir est d'accomplir la volonté de D. et que ses fautes ne reflètent pas sa nature intrinsèque. Cette prise de conscience peut lui donner la force de rectifier ses actes et de revenir à D. de tout son cœur. ]

Tout comme le Shabbat fournit un modèle à la sainteté éternelle du Temple, de même le Temple nous fournit un modèle du profond respect que l'on doit montrer en entrant dans le Shabbat.
Si la Torah est si soucieuse que nous n'entrions pas dans la zone du Temple dans un état d'impréparation ("comme dans un bar"), ou de peur que nous nous comportions de manière irrespectueuse au regard de la sainteté de l'endroit, cela nous apprend à quel point nous devons être prudents en ce qui concerne le caractère sacré du Shabbat.
[rav Eliyahou Lopian]

[de même que le Temple est la référence de la sainteté dans l'espace, le Shabbat l'est dans le temps.
Imaginons si le Temple était actuellement présent quelle serait notre attitude en y entrant.
Nous devons tendre à avoir le même sentiment à être dans le Temple, qu'à être dans le Shabbat, dans les 2 cas nous avons une énorme proximité avec papa Hachem (l'un dans l'espace, l'autre dans le temps).]

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-> "Hachem dit à Moché : "Je détiens un cadeau précieux dans Mes trésors cachés. Il s'appelle le Shabbat, et J'ai l'intention de l'offrir [aux enfants d'Israël]. Va leur faire savoir!" " (guémara Shabbat 10b)
-> Shabbat est comme un trésor précieux que l'on souhaite transmettre en héritage à son enfant préféré. (Pirké déRabbi Eliezer 19)

Le rav Heshy Kleinman dit que le Shabbat est un cadeau qui est tellement Divin qu'il ne peut pas être absorbé par la seule âme qui est donnée à l'homme.
Par conséquent à Shabbat, Hachem nous donne une âme supplémentaire pour éteindre nos capacités spirituelles et nous permettre d'absorber l'immensité de tout ce que le Shabbat a à nous offrir.

L’origine des pensées de téchouva

+ L'origine des pensées de téchouva :

-> La guémara (Béra'hot 10a) rapporte l'épisode entre Rabbi Meir et son épouse Brouria, qui n'était autre que la fille de Rabbi Hanania ben Téradione.
Le guémara (Pessa'him 62b) décrit la grandeur extraordinaire de cette femme, comme par exemple qu'elle était capable d'apprendre plus de 300 hala'hot en un seul jour.
Alors qu'elle aperçut un jour Rabbi Meir prier pour qu'un voisin malveillant et pêcheur qui ne cessait de l'importuner décède, elle fut consternée. Elle mentionna alors le verset : "Que les pécheurs soient ôtés de la terre! Que les méchants n'existent plus!" (Téhilim 104,35).
Ce qui signifie que le roi David souhaite la fin des péchés mais pas la fin, pas la mort des pécheurs. Pourquoi pries-tu donc pour leur mort? Prie plutôt pour qu'ils fassent téchouva!"
Rabbi Meir reconnu la vérité dans les paroles de sa femme et pria pour que ce voisin fasse téchouva.
Ses prières turent exaucées et il parvint effectivement à une grande téchouva.

-> Il est écrit :
"Tout dépend du Ciel, sauf la crainte du Ciel" (guémara Béra'hot 33b) ;
"Quiconque vient pour être purifié est aidé par le Ciel" (guémara Shabbath 104a)
=> comment pouvons-nous prier pour qu'une personne fasse téchouva?
Puisque la téchouva est une affaire personnelle, à priori nous ne pouvons pas prier pour qu'une personne acquière la crainte de D. (yirat chamayim).
Ainsi, comment Rabbi Meir réussit-il à influer sur la téchouva de ces réchaï?

-> Le Zera Shimshon explique qu'il n'existe aucun racha dans ce monde qui n'ait, après avoir réalisé ses larcins ou ses fautes, éprouvé un sentiment ou une pensée de téchouva.
Certes, ces pensées peuvent durer 10, 15 secondes, 1 minute, 5 minutes ou 10 minutes avant de disparaitre. Dans tous les cas, même éphémères, elles existent. Le problème est qu'elles s'évaporent très vite.
Le Zera Shimshon est d'avis qu'effectivement on ne peut pas prier pour la téchouva d'un autre, par contre, ce qui est sûr, c'est que chacun de nous peut prier pour que ces pensées éphémères du racha se transforment en véritable téchouva stable et durable.
Nous comprenons ainsi le sens profond de la prière de Rabbi. Partant du principe que n'importe quel juif qui faute ressent des pensées de téchouva, nous pouvons prier pour lui afin qu'il puisse inscrire ses pensées dans un projet de téchouva accompli et abouti.

=> Nous pouvons nous poser la question suivante : Comment se fait-il qu'un pécheur puisse être systématiquement nourri de pensées de téchouva? D'où vient cet automatisme?

-> "(Suite à la faute du fruit défendu) Ils (Adam et Hava) ouvrirent les yeux et virent qu'ils étaient nus" (Béréchit 3,7)
=> Le Ohr ha'Haïm haKadoch demande : Que signifie qu'ils ouvrirent les yeux et virent qu'ils étaient nus? Quel est le sens du verset? Ils virent qu'ils avaient perdu « la lumière de sainteté » qu'ils portaient en eux.

Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que lorsqu'un homme s'apprête à faire une faute, il est alors pris d'un vent de folie, comme nos Sages l'affirment : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a).

Aussi, le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que juste avant la réalisation de la faute, la partie divine qui anime la néchama (la partie la plus élevée de l'âme) de l'homme le quitte. A cet instant, l'homme est uniquement animé du "vent de folie".
Il précise ainsi qu'il est impensable que notre néchama qui est un élément saint et sacré puisse participer à la faute. Ce principe est davantage développé par le Ohr ha'Haïm haKadoch dans la paracha de Chélah Lé'ha.

Une fois la faute terminée, le vent de folie quitte l'homme et la néchama (partie de pureté intacte) réintègre sa place.
Sur la base de ce commentaire du Ohr ha'Haïm haKadoch, nous pouvons peut-être avancer la chose suivante : lorsque la partie divine revient et retrouve le corps de l'homme après la faute, cette nouvelle "intégration" provoque de façon naturelle et directe "un appel de sainteté" et c'est justement cet appel de sainteté qui anime les pensées de téchouva (éphémères ou pas) qui suivent la faute

[ La terre d'Israël est la seule qui n'est pas placée sous le contrôle d'un intermédiaire, d'un "Sar hamémouné" (un ange directeur et protecteur), mais plutôt elle est placée directement sous la supervision Hachem. ]
Cela signifie que pour chaque espèce végétale qui pousse sur la terre d'Israël, chaque brindille, Hachem en personne vient, la frappe et lui dit : "pousse". C'est la raison pour laquelle les fruits d'Israël ont une importance et une bénédiction particulières.
[Zohar haKadoch - Noa'h 61]

Le matin dans la prière de yotser, nous disons : "Bénit soit Tu ... qui a créé la lumière et l’obscurité", tandis que dans la prière du soir, nous disons : "Qui fait passer le jour et amène la nuit".
Nos Sages ont instauré qu’on mentionne le jour pendant la nuit et la nuit pendant le jour.

Une raison est que le jour est comparé à la miséricorde et la bonté, tandis que la nuit aux jugements et la punition. Pour nous enseigner, que les 2 conduites d’Hachem sont en parallèle, et que quand tout va bien chez quelqu’un, il ne doit pas oublier son Créateur et dévier de Son chemin, pour qu’Il n’ait pas à le punir.
De la même manière si l’homme est en souffrance et que les accusateurs s’abattent sur lui, il ne doit pas désespérer de la miséricorde à venir.
[Ben Ich 'Haï]

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[lorsque c'est la lumière dans notre vie, attention à ne pas se relâcher spirituellement, à ne pas prendre tout ce que Hachem nous donne comme acquis (sans prier et Le remercier), ... car sinon Hachem risque de nous envoyer de l'obscurité afin que cela nous "réveille", nous fasse revenir vers Lui (ex: en téchouva, prières, davantage exploiter nos capacités personnelles).
A l'inverse, lorsque c'est obscure dans notre vie, par le fait d'espérer en la lumière prochaine grâce à Hachem, alors on attire la miséricorde, la bonté, de papa Hachem.]

"Il [Yossef] est devenu le berger de la pierre d'Israël" (Vayé'hi 49,24)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le peuple d’Israël est comparé à de la pierre. Car la pierre a la particularité d’être soit comme un pavé au sol, foulé par tous, soit comme un toit au plus haut des plus grands édifices.
En exil, Israël est foulé au pied mais ensuite après la venue du machia'h, ils s’élèveront au-dessus des autres peuples.

Une des raisons pour lesquelles Israël est parti en exil est pour permettre à des convertis de le rejoindre. C’est parce qu’Israël est appelé "kodech", un peuple saint, et que tout ce qui est kodech doit être augmenté, comme le Shabbat qui est aussi appelé "kodech".

Le Arizal nous enseigne l’importance de la part de la prière dans la réparation du monde.
C’est pour cela qu’il est très important de prier à la synagogue. Car la prière qu’on y prie y est 10 fois plus effective. D'une part à cause de sa grande sainteté et d’autre part du fait qu’on y prie en assemblée (minyan).
[Ben Ich 'Haï - Halikhot fin de l'akdama Mikets - 1ere année]

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-> b'h, également sur : Prier avec la communauté : https://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute