Aux délices de la Torah

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Enseignements des 3 halakhot de base à ‘Hanoucca

+ Il y a 3 halakhot de base à 'Hanoucca :

1°/ nous allumons de gauche à droite.
= le côté gauche représente une personne qui est "tsad hachmol" (côté gauche), c'est-à-dire celui des forces du monde : les doutes dans notre émouna, le questionnement de notre foi.

2°/ les bougies doivent être idéalement en dessous de 10 téfa'him.
= cela symbolise celui qui est déprimé (il est plus bas que bas).

3°/ nous allumons la nuit.
= cela renvoie à celui qui a abandonné, qui sent qu'il n'y a pas d'espoir pour le futur dans sa vie (tout est sombre).

=> Les bougies de 'Hanouca ont le pouvoir d'élever ces types de personnes (celle à "gauche", en bas, dans la nuit), que nous avons tous en partie en nous, et elles leur disent : "Réveilles-toi! Il y a de la lumière, il a de l'espoir!"

L'huile d'olive pure nous rappelle également qu'il y a toujours de l'espoir.
Le Temple a été entièrement profané, mais cependant ils ont trouvé un tout petit peu de pureté, un rayon de lumière.
De même, nous devons toujours chercher en nous de la grandeur (ex: la partie de Divinité, notre âme qui restera toujours pure), de la positivité, car alors grâce à cette émouna les miracles peuvent venir, et nous pouvons tout vaincre, tout reconstruire.

De plus, nous sommes supposés allumer les bougies dans notre maison, lieu où nous vivons.
C'est parce que tout le but de 'Hanouca est que nous ne devons pas rêver d'une maison, d'une vie différente à la nôtre.
[D. nous donne les outils qui sont les mieux pour accomplir notre mission unique sur terre, et ce que nous n'avons pas c'est que cela nous serait néfaste!]
Nous devons être content de ce que nous avons, et laisser la lumière [émouna] l'éclairer.
Les bougies de 'Hanouca nous rappellent que tout a une raison, et que nous n'avons pas besoin de savoir le pourquoi. Ainsi, nous devons éteindre ce qui ne va pas (Hachem m'expliquera plus tard), et au contraire faire la lumière sur les infinies raisons d'être joyeux (je suis vivant, je peux voir, je peux ...).
[rav Finkel Schachter]

La libération de Yossef, lorsqu'on le tira de sa geôle et qu'on le nomma vice-roi, ne fut rendu possible que parce qu'il s'enquit du bien-être moral du maître-échanson et du maître-panetier et leur demanda : "Pourquoi vos visages sont-ils tristes aujourd'hui?", afin de leur donner du courage.
Cela pour nous enseigner qu'un mot de bienveillance possède la force de sauver sa propre vie et celle des autres et de mériter d'accéder au trône.
[d'après nos Sages]

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+ Vayéchev : le salaire inimaginable d'un petit acte de bonté :

-> Vers la fin de la paracha, Yossef se trouve dans une situation désespérée, après 10 ans de prison ferme, sans libération en perspective. À ce moment, un épisode prend place, au cours duquel il est appelé à interpréter les rêves des ministres de Pharaon. C’est le début de son élévation soudaine au poste de vice-roi sur toute l’Égypte.

Le verset marquant le point de départ dans ce renversement de la situation de Yossef peut facilement passer inaperçu : après leurs rêves respectifs, les 2 ministres étaient bouleversés, car ils n’en comprenaient pas le sens. En voyant leur mine défaite, Yossef demanda : "Pourquoi semblez-vous abattus aujourd’hui?" (Vayéchev 40,7).

Cette question apparemment sans importance, entraîna l’interprétation des rêves puis la libération de Yossef et son ascension fulgurante au pouvoir.
=> Ainsi, si Yossef ne leur avait pas demandé la raison de leur désarroi, ils ne se seraient probablement jamais confiés à lui et cette formidable opportunité de liberté aurait été manquée.

Ce petite preuve de prévenance de la part de Yossef peut paraître insignifiante, mais elle est en réalité remarquable, vue la situation dans laquelle il se trouvait à ce moment-là : il avait vécu dans des conditions épouvantables pendant 10 ans, sans espoir réel de libération. Il aurait été compréhensible qu’il soit complètement absorbé par sa propre situation et ne remarque pas l’expression du visage des personnes qui l’entouraient.
Qui plus est, il avait pour tâche de servir les 2 ministres qui étaient des personnalités importantes en Egypte ; ceux-ci le considéraient certainement comme un subalterne et ne lui prêtaient absolument aucune attention.
Pourtant, il mit ces éléments de côté et se soucia de leurs visages déprimés.

Nous sommes tentés de vivre notre vie, absorbés par nos propres soucis, au point de ne pas remarquer les besoins des autres. L’un des moyens de devenir un véritable baal ‘hessed est de passer outre nos intérêts personnels et d’être attentif au monde qui nous entoure. Parfois, cela demande de faire des concessions, et de mettre notre bien-être de côté, en faveur de celui des autres.

L’exemple le plus remarquable se trouve un peu plus tôt, dans la paracha, lorsque Tamar est emmenée au bûcher. Elle avait toutes les chances d’avoir la vie sauve en révélant que les objets qu’elle détenait appartenaient à Yéhouda.
Néanmoins, elle se soucia davantage de la gêne que cela aurait causé à Yéhouda si elle l’avait fait et garda donc le silence (Vayéchev 38,25).
La guemara (Baba Metsia 58b) déduit de cet incident qu’il vaut mieux se laisser mourir plutôt que de mettre quelqu’un dans l’embarras.
Rabbénou Yona (commentaire sur Pirké Avot 3,15) et Tossefot (guémara Sotah 10b) affirment que telle est la halakha (loi juive)! Cela nous enseigne que nous avons parfois l’obligation de donner priorité aux sentiments d’autrui plutôt qu’aux nôtres.

Les guedolim (grandes figures en Torah) incarnent parfaitement cette capacité à réduire à néant leurs propres besoins, tout en se concentrant sur ceux des autres.

Par exemple, le rav Moché Feinstein fut conduit en voiture par un étudiant de sa yéchiva. Alors qu’il entrait dans le véhicule, celui-ci ferma la porte sur les doigts du rav, qui resta malgré tout silencieux, comme si rien ne s’était passé. Un spectateur abasourdi lui demanda pourquoi il n’avait pas hurlé de douleur. Le rav répondit que le jeune homme aurait certainement été très gêné de lui avoir fait mal ; rav Moché se contint et garda le silence.
[le rav préféra ignorer ses propres sentiments pour éviter de la peine à son frère juif! ]

Ce n’est pas seulement dans les moments difficiles que nous devons prêter attention à autrui.
Le rav Aharon Kotler alla dire aurevoir à son beau-père, le rav Isser Zalman Meltser, en compagnie de son fils, le rav Shnéor avant de quitter la terre d'Israël pour le mariage de celui-ci. Le rav Isser Zalman s’arrêta au milieu des escaliers en les raccompagnant, au lieu de les escorter jusqu’à l’extérieur de la maison.
Ils lui en demandèrent la raison et il expliqua : "Plusieurs de mes voisins ont des petits-enfants qui furent tués par les nazis. Comment puis-je sortir et enlacer mon petit-fils, affichant ma joie en public, alors que ces gens ne peuvent en faire autant!"

=> Ces démonstrations exceptionnelles d’altruisme peuvent être source d’inspiration pour nous.
Souvent, nous pouvons dominer notre égocentrisme et prendre conscience de ce dont l’autre a besoin.
Lorsque nous marchons dans la rue, nous avons tendance à être plongés dans nos pensées, mais il vaudrait la peine de prêter attention aux personnes qui nous entourent ; il se peut que quelqu’un porte une lourde charge [morale] et aimerait qu’on lui prête main-forte.

Parfois, bien que ne ressentant ni joie, ni tristesse particulière, nous avons tendance à rester dans notre "petit monde" ...
Or, nombreux sont les actes de prévenance pouvant illuminer la vie des gens.
Nous apprenons de Yossef qu’il est impossible de savoir quelles seront les conséquences d’une bonne action.
L'Alter de Slabodka disait que l’on ne peut pas non plus imaginer le salaire que nous recevrons pour un petit acte de 'hessed (bonté).

[compilation personnelle issue du rav Yehonatan Geffen]

Parvenir à accepter avec amour les difficultés

+++ Parvenir à accepter avec amour les difficultés / souffrances :

"Yaakov déchira sa tunique, se vêtit d'un cilice et prit le deuil pour son fils pendant de nombreux jours" (Vayéchev 37,34)

-> Le midrach (Béréchit rabba 84,20) commente :
Puisque Yaakov se revêtit d'un cilice, celui-ci ne quittera pas ses fils et sa descendance ...
"Mordé'haï se couvrit de cilice et de cendre" à l'époque d'Assuérus lorsque Haman le racha décréta de tuer et d'anéantir tout le peuple d'Hachem (Méguilat Esther 4,1).

-> Le 'Hatam Sofer explique :
Le travail de l'homme dans ce monde est de parvenir à accepter les épreuves qu'il subit avec amour et joie en sachant que grâce elles, il se purifie et se rapproche de son Créateur.
Et c'est précisément cette joie qui le sortira finalement des souffrances et de l'obscurité vers la lumière.
De fait, Yaakov avait toujours accepté les vicissitudes de l'existence avec joie : Essav, Lavan, Dina, ... jusqu'à ce qu'advienne l'épreuve de vérité de Yossef.
Dans celle-ci, le yétser ara frappa Yaakov sans pitié. En effet, ce dernier savait que tout son monde futur dépendait de cela, comme l'enseigne Rachi (Vayéchev 37,35) : "Hachem avait transmis un signe à Yaakov selon lequel si aucun de ses fils ne mourait de son vivant, il pouvait être assuré de ne pas contempler le Guéhinam."
Il ne put alors supporter cette souffrance et versa des larmes amères en se couvrant d'un cilice.

C'est à cause de cela que sa descendance, elle non plus, ne fut pas toujours capable de surmonter la crainte face au poids des épreuves, et que les juifs au cours des générations durent se revêtir également d'un cilice et prendre le deuil face à l'adversité.
Mais en réalité, c'est cela qui est demandé à chaque juif : accepter avec amour les difficultés en sachant que la moindre épreuve supportée en silence vaut plus que plusieurs prières.

-> Le 'Hatam Sofer explique d'après cela que la raison pour laquelle Esther organisa un festin à l'intention du roi et de Haman, était d'exprimer par cela sa joie à l'égard d'Hachem et sa confiance dans le fait que la délivrance était proche.

Confiance en soi & l’orgueil de la sainteté

+++ Confiance en soi & l'orgueil de la sainteté :

"Elle le saisit par son vêtement ... Il laissa son habit dans sa main, s'enfuit et sortir au dehors" (Vayéchev 39,12)

-> Le terme "bévigdo" (son vêtement - בְּבִגְדוֹ), signifie également : une rébellion, une révolte.
Le Beit Avraham explique que la femme de Potiphar a essayé de convaincre Yossef qu'il était un rebelle envers Hachem, et qu'ainsi c'était normal d'en venir à fauter.
[elle lui disait puisque tu es un rebel et fauteur, alors pourquoi ne pas transgresser "juste" cette faute aussi? ]

-> "Ne sois pas un racha à tes yeux" (al té'i racha bifné atsmé'ha - Pirké Avot 2,13)
Le Rambam commente : "Ne te considère pas comme un racha, car si tu te considères comme étant de faible valeur, alors tu ne donneras pas d'importance au fait de fauter."
[de même que je suis un nul, alors c'est normal que je fasse des actes nuls (fautes)!]

-> "Il n'y a personne qui soit plus grand que moi dans cette maison" (Vayéchev 39,9)
Le rabbi de Kobrin explique que Yossef se disait : "Je suis la plus grande personne au monde. Il n'y a personne de plus grand que moi".
Grâce à ses pensées d'encouragement, il a été capable de surmonter son yétser ara.
[lorsque le yétser ara essaie de nous convaincre à fauter, nous devons lui déclarer : "Je suis très distant de la faute. Je fait partie des tsadikim d'Hachem (au regard des capacités que D. m'a donné). A chaque bonne action j'apporte un plaisir énorme à Hachem. Comment puis-je fauter!"
On appelle ça de l'orgueil de la sainteté (gaava déKédoucha)]

[ Yossef se disait : "Personne n'est plus grand que moi. Je suis la plus grande personne au monde. Je fais partie des tsadikim". Avec cette pensée encourageante à l'esprit, il fut en mesure de réussir l'épreuve.
"Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif (quoiqu'il puisse faire comme faute garde toujours une partie d'âme pure), ayant une racine de tsadik. Ainsi tout juif doit se voir comme tsadik (pouvant impacter magnifiquement le monde) = koulanou tsadikim. ]

-> "A l’époque qui précédera l’arrivée du machia’h, l’effronterie grandira" (guémara Sota 49b)
Le Sfat Emet explique qu'avant que le machia'h ne vienne, les gens seront effrontés en disant : "Je sui un tsadik! Je suis spécial!"
[Grâce à cette orgueil, cette fierté, nous pouvons conquérir notre yétser ara.]

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-> On peut citer en exemple les paroles du rav Wolbe (Alé Chour) :
"Chaque personne est obligée d'être consciente qu'elle a une valeur énorme.
Cela ne fait pas allusion à une estime de soi illusoire, qui est basée sur un sentiment d'arrogance de se sentir meilleur que les autres, mais à une réelle estime de soi qui est totalement incroyable de par son immensité.

Chaque personne est obligée de se dire : "Le monde n'a été créé que pour moi" (guémara Sanhédrin 37a).
Rachi de commenter : "J'ai l'importance du monde entier".

Chaque personne est un phénomène unique, un événement qui n'a jamais eu lieu avant et qui n'aura plus jamais lieu ensuite.
Tu es un mélange unique de traits de caractère et de personnalité.
Tu es unique dans ta constellation familiale, né à un moment spécifique de l'histoire, et dans un environnement spécifique.
Cette unicité te donne une énorme importance, car il n'y a que toi qui peut accomplir les missions uniques de ta vie."

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-> "Afin de faire savoir à l'homme Sa Puissance" (Téhilim 145,12)

Le Yessod haAvoda le commente en disant que cela se réfère à l'homme lui-même : il lui incombe de se faire savoir à lui-même que des forces extraordinaires sont enfouies en lui, et tout son travail est de les dévoiler et de les exploiter.

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-> "Yaakov aimait Yossef plus que tous ses fils ... et il lui fit une tunique de fine laine" (Vayéchev 37,3)

La guémara (Shabbath 10b) nous enseigne que le traitement de faveur que Yossef a reçu de son père Yaakov, a entraîné que ses frères deviennent jaloux de lui, ce qui les a menés à le vendre comme esclave, causant finalement la descente des juifs en Egypte et le fait qu’ils y deviennent esclaves.

=> Pourquoi Yaakov a-t-il donné la tunique à Yossef?

Nos maîtres du moussar expliquent que c'était afin d'élever l'estime de soi de Yossef.
Il est fort probable que Yossef a subi des épreuves beaucoup plus difficiles que ses frères. Il a vécu parmi les non-juifs pendant de nombreuses années, d'abord en tant qu'esclave et ensuite comme premier ministre.
Rachi écrit : "Yossef, qui était devenu roi après avoir été emmené en captivité parmi les non juifs, s’était néanmoins maintenu dans sa piété" (Vayé'hi 47,31)
Ainsi, si Yossef a pu réussir à passer de difficiles épreuves, tout en restant un tsadik, c'est grâce à l'honneur qu'il a pu recevoir avec son vêtement unique.
[si je suis si grand aux yeux de mon père, je me dois de lui faire honneur en agissant avec grandeur!]

-> Rachi (v.37,3) [ainsi que le Baal haTourim] écrit : les 4 lettres qui composent le mot passim (à rayures – פַּסִּים) préfigurent les malheurs qui atteindront Yossef : Potifar (pé), les marchands (so’harim – samé’h), les Yichmaélim (youd) et les Midyanim (mèm).
Nos maîtres du moussar expliquent que cette tunique à rayures (passim) fait allusion aux 4 fois où Yossef a été vendues, car le but de la tunique était d'augmenter la confiance en soi de Yossef afin qu'il puisse surmonter ces difficiles épreuves.

-> La pire chose que peut nous faire le yétser ara est de nous faire oublier que nous sommes le fils d'Hachem (ben chel Mélé'h).
[rabbi Shlomo de Karlin]

[la plus grande arme du yétser ara est de nous persuader que nous n'avons pas tant de valeur spirituelle que cela. (en ce sens, il nous dit : soit humble, ne te considère pas comme quelqu'un d'important)
Nous devons avoir une confiance en soi spirituelle afin de pouvoir avoir du répondant à notre yétser ara.
(l'orgueil de la sainteté : gaava déKédoucha)]

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-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte que Rabbi Chimon bar Yo'haï avait un petit-fils appelé Yossi qui est "sorti du chemin (déré'h)" et devint un grand fauteur.
Rabbi (rabbi Yéhouda HaNassi) en entendit parler et voulut ramener le petit-fils de Rabbi Shimon à la Torah. Il engagea un professeur de Torah pour Yossi, lui donna la semi'hah (ordination rabbinique), l'habilla d'un manteau d'or, du type de ceux que portent les rabbanim, et demanda à tout le monde de l'appeler "rabbi".
Ces mesures permettent à Yossi d'avoir une meilleure opinion de lui-même et il revient progressivement au judaïsme. Chaque fois qu'il était tenté de revenir à ses anciennes habitudes, son professeur lui rappelait : "Tu as été fait 'hakham (sage, érudit), tu portes le manteau des érudits, nous t'appelons “rabbi”, et tu veux partir? ".
Finalement, il déclara : "Je jure que je ne demanderai plus à partir".

Finalement, il devint un grand érudit, un tsadik, un Tana, "Rabbi Yossi ben Rabbi Elazar ben Rabbi Shimon". La dignité qu'il a reçue l'a transformé.

Lorsque Rabbi Yossi décéda, on voulut l'enterrer près de Rabbi Elazar, son père, mais un serpent bloqua l'entrée de la grotte et on ne put l'enterrer à cet endroit.
Certains pensaient que Rabbi Yossi n'était pas digne d'être près de son père. Un bat kol (voix Divine) émana et dit : "Ce n'est pas que Rabbi Elazar soit plus grand que Rabbi Yossi. C'est plutôt parce que Rabbi Elazar a souffert d'être caché dans une grotte pendant 13 ans" (voir Shabbath 33).

-> Cette guémara dit qu'en dehors d'un seul aspect, Rabbi Yossi a atteint le niveau de son père.
C'est ainsi que Rabbi Yossi s'est élevé dans sa téchouva. Le changement décisif a commencé lorsqu'il a reçu la semi'ha, qu'on l'a appelé "rabbi" et qu'il a porté le manteau doré des rabbanim.
C'est ce que fait l'honneur aux gens. Il les fait changer d'avis. C'est ainsi que le Rabbi a transformé Rabbi Yossi en un baal téchiuva et un grand Tana.

Nous avons ici une leçon de 'hinoukh (éducation) également. Si vous voulez que votre enfant excelle, honorez-le. Croyez en lui. Considérez-le comme un grand. Cela inspirera votre enfant à grandir et à réaliser son potentiel.
En utilisant des moyens de renforcez son estime de soi, on lui permet d'avoir le carburant plus permettant d'exprimer le plus ses potentialités internes.

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-> Un ba'hour de la yéchiva de rabbi Isser Zalman Meltzer a un jour développé une pensée innovante en matière de Torah. Rabbi Isser Zalman demanda de faire une célébration, et toute la yeshiva but des lé'hayim grâce à la joie que leur procurait la découverte de ce ba'hour en matière de Torah.
Le ba'hour déclara que pendant le semestre suivant, il étudia avec diligence en raison de l'honneur qu'il avait reçu ce jour-là.

-> Il est dit : "moussar Hachem béni al tim'as" (Michlé 3,11).
Le Yessod haAvoda explique les mots "moussar Hachem" (מוסר ה), Hachem donne du moussar en disant "béni" (בני), "Tu es mon fils!".
Alors "al tim'as (אל תמאס), ne te souille pas par des actes impurs.

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-> Rabbi Yankele Galinsky zt'l a raconté que lorsqu'il était interné en Sibérie, l'un de ses compagnons de cellule se levait régulièrement au milieu de la nuit, s'habillait en uniforme militaire et marchait dans la pièce, faisant semblant de donner des ordres à ses subordonnés.
Un soir, Rabbi Galinsky lui a demandé pourquoi il faisait cela.

Le prisonnier était embarrassé. Il n'avait pas réalisé qu'il était observé. Rabbi Galinsky promit de ne rien dire à personne ; il était simplement curieux de cette étrange coutume.
Le prisonnier répondit : "J'étais un puissant général de l'armée allemande. Des centaines de soldats étaient sous mon commandement. Je ne veux pas oublier mon glorieux passé. Je mets mon uniforme militaire avec toutes mes médailles et je fais comme si j'étais à nouveau à la tête de centaines de soldats. Cela me donne la force d'endurer l'humiliation et l'affliction que nous subissons ici dans cette prison russe".

Rabbi Galinsky a raconté cette histoire pour nous rappeler que nous sommes les fils du roi et que nous ne devons jamais oublier notre glorieux passé.

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-> Le Chem miChmouël (Yitro 5675) écrit qu'un des défauts principaux de l'homme est qu'il ne reconnaît pas sa valeur et son importance, car s'il appréciait qui il est et reconnaissait ses capacités et son potentiel, il n'en viendrait jamais à fauter.
En effet, nos Sages disent : "Ne sois pas un racha à tes yeux" (Pirké Avot 2,13).

-> Le rav Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 154) enseigne : "de même qu'une personne doit croire en Hachem, de même elle doit croire en elle-même".
Le 'Hazon Ich (Séfer Emouna ouBita'hon 4,12) ajoute que des sentiments de petitesse sont comparables à une porte qui ferme l'entrée du service d'Hachem (avodat Hachem).
[l'humilité c'est d'abord avoir conscience de notre grandeur, de nos qualités/capacités, afin de les employer au mieux, et ensuite reconnaître que tout cela ne vient que grâce à Hachem.
Le yétser ara nous fait inverser les choses sous couvert d'humilité : je crois être humble en me considérant comme quelqu'un de petit, donc je n'ai pas une responsabilité importante de faire beaucoup de choses spirituelles, et donc mon service d'Hachem est au rabais par rapport à ce qu'il devrait et aurait pu être.]

-> Le rav Aharon Kotler (michnat rav Aharon - vol.1) écrit que le plus une personne reconnaît sa propre valeur, le plus facile il lui sera de surmonter son yétser ara et réaliser son potentiel.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Yalkout Méchiv Néfech) enseigne que c'est problématique lorsqu'une personne ne reconnaît pas ses défauts, mais cela est encore bien pire lorsqu'une personne ne reconnaît pas ses forces/qualités.

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-> Selon la michna (Sanhédrin 4,5), chaque personne doit se dire : "l'univers tout entier a été créé pour moi".
Nos Sages (guémara Sanhédrin 100a) enseigne que la mesure de bienfaisance d'Hachem est beaucoup plus grande que Sa mesure de punition.

=> Ainsi, de même que l'on peut voir qu'en appuyant sur un bouton on peut détruire la vie de tous les habitants du monde (arme nucléaire surpuissante), de même on doit se persuader que les forces positives sont beaucoup plus puissantes que cela. Si on peut détruire, c'est qu'on peut construire bien davantage!
En ce sens, on doit imaginer l'impact, la puissance, d'une de nos prières, mot de Torah, mitsva, ... [dont l'impact reste en plus de façon éternel]

[le monde est créé pour nous, qui pouvons tant l'impacter positivement, alors comment ne pas se voir sous un angle très positif! ]

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-> Le 'Hidouché haRim rapporte à ce propos le midrach (rabba 84,5) : "Yaakov demeura ..." = Rabbi 'Hounia enseigne : cela ressemble à quelqu'un qui allait en chemin et qui aperçut une horde de chiens. Pris de frayeur, il alla s'asseoir parmi eux.
De même, lorsque Yaakov vit Essav et ses généraux, il eut peur d'eux et alla demeurer parmi eux."

=> Comment comprendre ce commentaire? S'il eut peur d'eux, pourquoi alla-t-il précisément demeurer parmi parmi eux et ne changea-t-il pas d'endroit?

Le 'Hidouché haRim explique que Yaakov savait avec une foi parfaite que l'homme ne peut aller contre Hachem car c'est Lui le Créateur qui dirige le monde entier et gouverne chaque chose.
Néanmoins, il lui restait une seule solution : se renforcer dans sa émouna ce qui aurait pour effet d'adoucir l'épreuve et même de l'annuler.
C'est pourquoi lorsque Yaakov vit tous les généraux d'armée, il ne prit pas la fuite mais alla sereinement se placer parmi eux comme quelqu'un qui irait de plein gré s'asseoir au milieu des chiens sans aucune crainte.
Grâce à ce comportement, il fut préservé de Essav et de son armée qui symbolisent le yétser ara et ses épreuves, et fonda ainsi le peuple d'Israël.

[dans notre vie, tout peut nous pousser à désespérer. C'est là que nous devons faire preuve d'orgueil, et proclamer fortement notre émouna. (ex: tu sais qui je suis, mon papa Hachem peut tout, Il gère absolument tout pour mon bien, Il est remplie de bontés à mon égard et Il m'aime plus que tout! Certes l'avions de ma vie passe des turbulences, mais c'est mon papa, le meilleur, qui est au commande, alors je n'ai pas peur!
La joie s'obtient en s'élevant de notre état présent, en étant fier de mettre Hachem devant nos difficultés.
Notre yétser ara veut réduire la lumière de notre vie pour nous pousser à fauter, nous devons l'allumer en s'enorgueillant de notre sainteté par le fait que nous avons une partie Divine (l'âme) en nous!]

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-> Le Sfat Emet (petit-fils du 'Hidouché haRim) enseigne :
"Il me semble que grâce au fait que Yossef accepta l'humiliation que lui firent subir ses frères lorsqu'ils le dévêtirent de sa tunique, sans émettre le moindre soupçon sur la conduite d'Hachem, confiant qu’il s’agissait d’un bienfait, il mérita ensuite l’aide Divine qui lui donna la force de subir l'affront entraîné par sa fuite de devant la femme de Potiphar (en laissant son habit entre ses mains), tout cela en l'honneur d'Hachem.
Tous ces détails mentionnés par la Torah nous enseignent à accepter avec joie et amour la manière dont Hachem dirige les évènements, en sachant que Ses voies sont insondables."

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-> Les souffrances, que ce soit sur notre corps ou bien avec de l'argent, expient toutes les fautes, et grâce à elles nous ne serons pas punis dans le monde à venir, où les punitions sont beaucoup plus importantes.
[Michna Broura]

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-> Il est intéressant de noter que la non appréciation de la valeur de chaque juif a été l'erreur tragique de Kora'h : https://todahm.com/2022/08/07/lerreur-de-korah-la-non-appreciation-de-la-valeur-de-chaque-juif

-> b'h, également : Savoir donner toute sa valeur à notre Service d'Hachem : https://todahm.com/2022/08/07/savoir-donner-toute-sa-valeur-a-notre-service-dhachem

-> mais aussi : l'estime de soi et la guéoula : le 3°/ des divré Torah : https://todahm.com/2022/08/10/quelques-enseignements-lies-a-la-destruction-du-temple

+ Notre matriarche Sarah descendit en Egypte et s'est préservée de l'immoralité. Ainsi, par son mérite, toutes les femmes se sont préservées [par la suite en Egypte].
Yossef descendit en Egypte et s'est préservé de l'immoralité, ainsi tout Israël, par son mérite, s'est préservé de l'immoralité.
Rabbi 'Haya bar Aba a enseigné : "Cela valait la peine qu'il se préserve de l'immoralité, car c'est par son mérite qu'Israël a été délivré".
[midrach Vayikra rabba 32,5]

-> Le rabbi Pin'has Friedman commente :
Grâce à l'épreuve avec la femme de Potiphar, Yossef a vaincu son mauvais penchant, et a préparé la voie à toutes les générations.
Il a permis aux Bné Israël de se préserver en Egypte dans la pureté et de ne pas se mélanger avec les égyptiens.
Grâce à cela, les Bné Israël se protégeront de toute immoralité afin de mériter la difficile délivrance d'Egypte.
Yossef a transmis cette capacité de se préserver, non seulement aux générations qui se trouvaient en Egypte, mais à toutes les générations jusqu'à la fin des temps, tout comme Avraham nous a légué l'attribut de bonté, jusqu'à aujourd'hui.

-> Selon le Zohar (Vayikra 4,14) : "Rabbi Its'hak a enseigné : il est écrit : "Le premier-né de son taureau, à lui revient la majesté!"
Parce que Yossef a protégé la brit de l'alliance kadoch et n'a pas fauté avec la femme de son maître, l'attribut du taureau a mérité d'être sur le Char Céleste Divin (Merkava)".

Yossef – l’homme le plus joyeux selon le Tana’h

+++ Yossef - l'homme le plus joyeux selon le Tana'h :

"Hachem était avec Yossef, et il fut un homme de réussite, et il demeura dans la maison de son maître égyptien" (Vayéchev 39,2)

-> "La Présence Divine ne réside que dans la joie"
[guémara Shabbath 30b]

-> Le Ktav Sofer (Téchouva Ora'h 'Haïm 27) explique que si quelqu'un est [intérieurement] triste, cela signifie qu'il ne croit pas que tout est pour le bien [puisque rien ne peut arriver sans l'accord de Hachem].
Et par le fait de ne pas croire à cela, alors nous ne méritons pas que Hachem reste avec nous.
[en n'acceptant pas avec joie ce qui nous arrive, c'est que nous pensons que D. ne fait pas parfaitement les choses, qu'Il ne maîtrise pas tout, et on en vient à vouloir l'aider par nos conseils (Hachem tu devrais me donner ça, faire plutôt ceci).
Hachem réside en nous là où on lui laisse de la place. Or, par nature nous avons un égo qui prend beaucoup de place. Ainsi, plus nous faisons preuve d'un bita'hon, qui génère de la joie, plus nous permettons à Hachem de résider en nous.]

Yossef était toujours joyeux. En effet, puisque le verset affirme que : "Hachem était avec Yossef", et que la Présence Divine ne serait pas avec Yossef s'il n'était pas joyeux.
=> Comment a-t-il pu rester constamment heureux alors qu'il était loin de sa famille, esclave isolé parmi les égyptiens?

Le Ktav Sofer répond que la réponse se trouve dans notre verset : "il fut un homme de réussite" (vayéhi ich matslia'h) = Yossef était heureux car pour lui sa vie était constamment au top, puisque selon la volonté de D.
Yossef est la seule personne dans le Tana'h, qui est appelée : "ich matslia'h" (un homme qui réussissait).

Le midrach traduit : "ich matslia'h" (איש מצליח) par : "une personne qui danse" (גבר קפוז).
Yossef était toujours en train de danser et il était rempli de joie.
Selon le Ktav Sofer, Yossef a atteint cette attitude positive car en toute circonstance, il considérait qu'il vivait une vie où tout ce qui lui arrivait n'était que du positif, que de la réussite.
[par exemple, toutes les épreuves qu’il endurait provenaient d'Hachem et eu final elles ne peuvent être que bénéfiques, il les accepta avec amour et joie. ]

Ainsi la vie est une question de perspective. Pour une même situation, une personne verra tout en noir, et une autre n'y verra que du bien.
Yossef aurait très bien pu s'apitoyer sur son sort (ne manquant pas de raisons pour cela!), mais il a plutôt décidé de se focaliser sur tout le positif que peut lui apporter la vie.
Il appréciait tout ce qu'il avait (la vie, la santé, des biens, ...), se considérant combler de bontés par Hachem.
Même esclave en Egypte, à ses yeux pleins de émouna, tout n'était que réussite, que du pur kif!

-> "Quel est le riche? C’est celui qui est heureux de ce qu’il possède" (Pirké Avot 4,1)
Pour un juif, le classement des personnes les plus riches du monde se fait en fonction de l’intensité de joie que l’on ressent avec ce que l’on a.
Yossef en était l'homme le plus riche, au point que c'est le seul à être appelé : "une personne qui danse [de joie]".

Selon le Sfat Emet : "heureux de ce qu’il possède" s'applique également dans le domaine de la spiritualité.
Bien que nous luttons pour atteindre des niveaux élevés, nous devons nous réjouir et considérer positivement ce que nous avons déjà pu atteindre.
[plutôt que d'être immobile à s'apitoyer sur son sort, sur ce qui nous manque, nous sommes heureux et fier de ce que nous avons déjà, et cela constitue l'énergie pour aller de l'avant!]

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-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (véaavta ét Hachem Eloké'ha - Vaét'hanan 6,5)
Nos Sages (Sifri 32) explique que cela signifie : afin que votre coeur ne soit pas en désaccord avec Hachem (chélo yéé libé'ha 'halouk al aMakom), cela signifie que nous ne devons jamais sentir que Hachem nous maltraite. Il nous a mis dans notre situation actuelle pour notre bénéfice, et nous devons l'aimer pour cela.

-> Le midrach (Chir haChirim rabba 1,1) commente que Yossef méritait d'être libéré de la prison égyptienne parce qu'il a servi Potiphar correctement pendant tout le temps où il a été son esclave.
La question se pose : était-ce le seul mérite que Yossef avait grâce auquel il a obtenu sa liberté? Après tout, il était "Yossef haTsadik", un homme juste qui a résisté à l'épreuve de la femme de Potiphar. Qu'y avait-il de si spécial dans le service à Potiphar?

Le Sfat Emet (cité par le Sifté Tsadik - maamaré Pessa'h 35) explique que le midrach se réfère à l'état de bonheur de Yossef alors qu'il servait Potiphar, à quel point il accepté son sort sans se plaindre à Hachem.
Pour faire son travail avec bonheur/joie, il faut beaucoup de émouna. En agissant ainsi, Yossef est devenu digne d'être libéré de la prison et d'être nommé vice-roi d'Egypte.

Selon le rav Ashear, nous apprenons également de ce midrach que nous ne voyons pas toujours les résultats de nos actions immédiatement, mais Hachem récompense chacun pour ses actions au bon moment.
Yossef a été récompensé pour sa foi, mais cette récompense est venue 12 ans après avoir servi dans la maison de Potiphar.
Nous devons nous entraîner à croire que tout est pour le mieux, et cet état d'esprit nous apportera le bonheur et nous rendra dignes d'avoir la Présence Divine avec nous, ce qui nous apportera alors encore plus de réussite/bénédictions.

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-> "Hachem était avec Yossef et il fut un homme qui réussit" (Vayéchev 39,2)

-> Le Chaaré Sim'ha commente :
Le sens simple est que la réussite de Yossef lui vint du fait qu'Hachem était avec lui. Mais, on peut apporter une autre explication à ce verset. En effet, en général, c'est surtout quand une personne rencontre des épreuves et des difficultés, qu'il se met à se tourner vers Hachem et Le prie pour qu'Il le sorte de sa détresse.
Mais quand tout va bien et qu'il récolte des réussites, alors souvent, on oublie le Créateur et on se laisse séduire par l'erreur de penser que sa réussite vient de son intelligence et de sa force.
Mais les tsadikim ne se comportent pas ainsi. "Hachem était avec Yossef" = celui-ci pensait à Hachem et se tournait continuellement vers Lui, même quand "il fut un homme qui réussit".
Sa réussite ne lui fit pas oublier Hachem.
[Yossef mettait toujours Hachem dans sa vie, en face de lui, et c'est pour cela qu'il était heureux, qu'il "fut un homme qui réussit".]

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+ "Le maître de Yossef le prit et le mit dans la prison, l'endroit où sont détenus les prisonniers du roi, et il resta là-bas, dans la prison" (Vayéchev 39,20)

-> "l'endroit où sont détenus les prisonniers du roi, et il resta là-bas, dans la prison"
Les mots : "là-bas" semblent superflus.
Les commentateurs expliquent que "il resta là-bas dans la prison", signifie : Yossef était là-bas de tout son cœur et de toute son âme. Il a accepté le décret d'Hachem avec joie.
Il était persuadé que c'était pour son bien ultime.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le Kédouchat Lévi enseigne :
"Yossef aurait pu faire quelque chose pour se sortir de la prison, mais il n'a rien fait.
En effet, il avait confiance en Hachem que tout est pour le bien."
[puisque tout ne vient qu'avec l'accord d'Hachem, alors tout n'est que bien pour moi]

-> Le Sfat Emet écrit :
Yossef était extrêmement intelligent et également riche, puisqu'il disposait des biens de Potiphar ("Tout ce qu'il a, il l'a placé dans ma main" - v.39,8).
S'il le voulait, il aurait pu trouver un moyen de s'échapper de la prison. Cependant, il était persuadé que son emprisonnement était la volonté d'Hachem, et c'est pourquoi il y est resté et n'a pas essayé d'en sortir ...
Partout où Hachem désire envoyer un homme, c’est pour qu’il y accomplisse une certaine mission et Sa volonté ...
Il est écrit : "Il demeura là-bas dans la prison" (v.39,20) à savoir qu'il y resta de son plein gré.
Yossef accepta tout avec amour, convaincu que telle était la volonté d'Hachem. Et c’est le mérite de cette émouna qui le fit sortir de prison avant terme.

-> Rabbi Tsadok Hacohen de Lublin (Pri Tsadik Mikets, 5) explique que la dernière nuit qu'il passa en prison, Yossef fit un examen de conscience et en conclut que ses actions étaient à l'origine de son emprisonnement (selon son niveau). Il en fut tellement peiné qu'il s'en trouva presque découragé. Sur le champ, il se reprit, renforça sa confiance en Hachem et retrouva espoir.
Grâce à cela, il mérita de sortir de prison et d'être promu vice-roi.

Un homme affairé à la Torah et aux mitsvot dans ce monde ici-bas, crée par leur intermédiaire un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à venir.
[Zohar Béréchit 66a]

-> Le 'Hida écrit à ce sujet :
Dans ce monde-ci, la règle générale est que les gens ont honte de sortir à l'extérieur avec des vêtements déchirés ou sales.
S'il en est ainsi, n'auront-ils pas honte dans le monde futur lorsque leur âme sera revêtue de vêtements sales et déchirés en présence de toutes les âmes des tsadikim?
Les anges se moqueront d'eux à cause de leurs fautes et de leurs "vêtements insalubres".

Shabbath ‘Hanoucca – moment très propice pour nos prières

+ Shabbath 'Hanoucca - moment très propice pour nos prières :

-> Ce Shabbath nous faisons quelque chose de rare dans l'année : nous sortons 3 Sifré Torah : un pour Shabbath, un pour 'Hanoucca, et un pour Roch 'Hodech Tévét.

Il y a une tradition qui remonte jusqu'au Baal Chem Tov, qui affirme que le moment où l'on ouvre le aron hakodech pour en sortir ces 3 Sifré Torah, c'est un énorme moment propice (ét ratson) pour prier.
En effet, les Portes de la Compassion sont alors grandes ouvertes en-Haut, et nos prières sont acceptées avec un grand Amour et Miséricorde.

Celui qui prie avec abnégation pour Israël, sera aimé de tous.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - aava]

"Si tu prêtes (talvé) de l'argent à l'un de mes peuples, au pauvre qui est avec toi" (Michpatim 22,25)

-> Selon (Tana déBé rabba 18) : "Une personne n'est accompagnée [mélavin] vers son lieu de repos éternel ni par de l'argent, ni par de l'or, mais seulement par des paroles de Torah et de bonnes actions".

-> Par conséquent, si vous voulez que votre argent vous accompagne dans le monde de la Vérité, sachez que "le pauvre", seulement ce que vous donnez aux pauvres, seront "avec vous" (éternellement), après une longue vie dans ce monde (éphémère).
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]