Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L'aspect le plus important d'une mitsva est la joie [générée] du fait que nous avons le mérite de pouvoir l'accomplir.
['Hazon Ich - dans ses lettres vol.2, n°93]

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-> On doit accomplir les mitsvot avec une joie si intense que l'homme ne voudra aucune récompense relative au monde à venir pour cette mitsva, mais Hachem lui donne l'occasion de réaliser une autre mitsva, ce qui constituera le salaire de la précédente, car il tire profit de la mitsva en elle-même.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 5,1-2]

Chaque juif, même s'il a beaucoup fauté et commis des péchés importants, doit avoir confiance que la parcelle Divine essentielle qui se trouve dans chaque juif reste encore en lui intacte et n'a pas disparu du fait de ses péchés.
Et même un tel homme doit dire chaque matin : "L'âme que Tu as placée en moi est pure" (néchama chénatata li téora).
Et quand il se repentira, il pourra la révéler.
[Sfat Emet]

Nous ne devons pas être trop joyeux lorsque de bonnes choses nous arrivent, et nous ne devons pas être trop triste lorsque de mauvaises choses arrivent, car nous ne savons pas ce qu'il en résultera au final.
Le bien peut être du mal, et le mal peut être du bien. Seulement le temps nous le dira.
[Rambam - Pirouch haMichnayot - Béra'hot chap.9]

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-> "Souvenez-vous ... ce sur quoi vous pleurez aujourd'hui, vous en rirez demain."
[le Gaon de Vilna - lettre adressée à sa famille]

-> Le rav Pam disait : "Il ne faut jamais se laisser abattre lorsqu'une opportunité ne se concrétise pas, car on ne sait jamais ce qu'il y a devant soi.
Il existe une grande différence entre se concentrer sur le moment présent et se concentrer sur la vision d'ensemble en se fiant à D. avec la conviction que "Gam zou létova" (cela aussi est pour le bien!). "

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-> La colère et la tristesse sont toutes les 2 dérivées de la vanité.
Un personne véritablement humble n'est pas facilement atteinte par l'une ou l'autre, car elle ne vit pas une vie en pensant mériter plus que ce qu'elle a.
L'humilité amène de la satisfaction et une tranquillité interne.
[rabbi de Karlin]

Notre but dans ce monde

+ Notre but dans ce monde :

-> Un Shabbath, rabbi Mendel de Kotzk a demandé à ses élèves : "Pour quelle raison sommes-nous sur terre?"
Ses élèves ont réfléchi un moment, puis ont répondu : "C'est simple! Nous sommes ici pour élever la terre en utilisant ce monde matériel dans un but spirituel, de sainteté."

Le saint rabbi de Kotzk a fermé ses yeux et il a bougé sa tête en signe de négation.
D'une voix forte, il a dit : "Est-ce que cela est tout pourquoi nous sommes ici : uniquement pour élever la terre?
Nous sommes ici pour élever le Ciel!"

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev rapporte souvent cette idée que chacune de nos actions a un impact dans tous les mondes de la création.
Lorsqu'un juif réalise une action dans ce monde, cela s'appelle : "un éveil d'en bas", qui va automatiquement déclencher une réponse parallèle au Ciel, qui est appelée : "un éveil d'en haut" (it'routa déléla).

A ce sujet le roi David chante : "Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé’ha – Téhilim 121,5).
Selon le midrach, cela signifie que la façon dont nous agissons dans ce monde matériel est identique à la façon dont Hachem va nous répondre.
De même qu'une ombre reflète les mouvements d'une personne, de même la relation d'Hachem avec Son monde reflète les actions de tous les juifs.
Lorsque nous agissons en accord avec la Torah, alors nous déclenchons un afflux de forces vitales spirituelles, que l'on appelle : "shéfa", et qui va donner de la vie dans les mondes spirituels.
En ricochet, cette bonté va se répandre dans notre monde et va se traduire dans les différents domaines de notre vie : la santé, la richesse, avoir des enfants, et toute autre délivrance petite ou grande.

[cf. sur cette notion : Néfech ha'Haïm 1,7 ; Kédouchat Lévi (Béchala'h) ; Méor Enayim (Noa'h)]

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-> Chaque mouvement d'un juif sur le plan physique, même un léger mouvement du doigt, a un impact sur les plans spirituels supérieurs.
En effet, chaque juif comprend des éléments de tous les domaines spirituels.
[rabbi Mordé'hai de Tchernobyl - Likouté Torah ]

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-> "Sachez ce qui est au-dessus de vous" (Pirké Avot 2,1) = Sachez que ce qui est au-dessus de vous (dépend de vous)".
[Baal Chem Tov - Tsavaat HaRivach 142]

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-> si nous pensons que nous ne devons faire grandir, élever que ce monde, alors on se limite nos réelles capacités de grandeur. En effet, ce monde étant matériel, il est limité et donc on peut certes beaucoup l'élever mais il y a une limite à tout.
Par contre, en développant le Ciel qui est purement Divin, infini, alors les conséquences de nos actions prennent une autre dimension. Nous pouvons aller d'infini en infini, à la manière de la grandeur sans fin de D.
Un juif, contient en lui une partie de l'intériorité de D., il doit donc être fier et plein de confiance du fait que Hachem a mis entre ses mains des capacités totalement folles, divines.
A l'inverse des autres nations (qui n'ont en elles qu'une partie extérieure de D.), un juif n'investi pas son temps dans du fini, de l'éphémère, mais chacune de nos actions a un impact infini, éternel, dont il est impossible actuellement d'appréhender la grandeur. [du vois Hachem ... et ben c'est du même ordre d'idée!]
Les non-juifs peuvent faire des choses en apparences belles, agréables, mais cela sera toujours comme zéro en comparaison du fait d'agir en tant que juif, suivant la volonté du Maître absolu. Car alors on est connecté à l'Infiniment grand, au Divin, on impacte tous les mondes, toutes les créatures, ... et même Hachem (si l'on peut dire).

b'h, nous allons développer cela ci-après.
Ce sujet est fondamental car nous sommes pris dans notre quotidien parmi les nations du monde, et on en oubli la chance que l'on a d'être juif (ve).
En apparence, nous ressemblons à des êtres humains comme les autres, mais notre papa Hachem nous a confié des capacités et une mission à Son image, divinement sublimement élevée ... 🙂

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-> L'homme a été créé à l'image d'Hachem (tsélem Elokim - Béréchit 1,27)
Ceci est la même terminologie que : "Hachem tsilé’ha" (Hachem est ton ombre - Téhilim 121,5).
Lorsqu'on bouge, notre ombre bouge en parallèle.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,7) dit que de la même façon Hachem va suivre nos mouvements, en s'assurant que Ses "mouvements" soient en accord avec les nôtres.

-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" [éyé acher éyé] (Chémot 3,14)
Le rav Yéhochoua Alt dit que ce n'est pas une redondance, mais plutôt c'est une référence au fait que Hachem "sera" de la même manière dont "nous serons".

-> D'un côté, nous avons la capacité de : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) ;
-> D'un autre côté, Rachi (Haazinou 32,18) explique : "Tu as dédaigné = Tu oublieras. Nos maîtres ont expliqué que lorsqu’Il [Hachem] veut vous combler de bienfaits, vous L’irritez et vous affaiblissez Sa puissance, L’empêchant ainsi de vous manifester Sa générosité".

=> Ainsi, tout juif est tellement important qu'il a le pouvoir de donner de la force ou bien d'affaiblir Hachem!!!

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-> "Nous pouvons expliquer selon les paroles de nos Sages : "les juifs ajoutent de la force à la cour céleste", et par le fait que le plus les juifs se sanctifient, le plus de forces et de sainteté ils font augmenter en-Haut.
C'est le sens du midrach : "kédouchati lémaala mékédouchat'hem" : par le biais de votre sanctification, Ma sainteté se trouve élevée de plus en plus haut."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra]

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-> "Hachem s'éleva au-dessus d'Avraham" (Lé'h Lé'ha 17,22)

-> Le sens simple de ce verset est qu'après lui avoir parlé, Hachem s'éleva, c'est à dire qu'Il se retira.
Mais, on peut aussi expliquer qu'Avraham était tellement pieux et servait Hachem avec tellement de force, en diffusant Sa Connaissance dans le monde entier, qu'Hachem s'est élevé et s'est trouvé ''grandi'' grâce à Avraham.
De par le travail d'Avraham, Hachem s'éleva.
[Beit Its'hak]

[en tant que descendants d'Avraham, nous avons cette capacité d'élever, de grandir Hachem! (et inversement, que D. nous en préserve)]

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-> "Je vais te faire jurer par Hachem, le D. du ciel et le D. de la terre" ('Hayé Sarah 24,3)

-> Rachi explique que par cette parole, Avraham dit à Eliezer : "A l'origine Hachem n'était que le D. du ciel, car Il n'était pas encore connu sur terre. Mais moi (Avraham), je l'ai fais connaître auprès des créatures. A présent, Il est devenu le D. du ciel et le D. de la terre.

=> Mais on peut s'interroger. Avraham a permis à Hachem d'être connu sur terre. Mais dans le ciel, Il était déjà connu, comme il le dit lui-même. Ainsi, il aurait dû dire uniquement qu'à présent, Il est devenu aussi le D. de la terre. Pourquoi dit-il : "Il est devenu le D. du ciel et de la terre", alors que dans le ciel, Il était déjà connu, et Avraham n'y a pas changé les choses?

C'est qu'en fait, quand on fait connaître Hachem sur terre, cela sanctifie et grandit Son Nom même dans le ciel.
Les bonnes actions de l'homme ici-bas ont des conséquences En Haut et renforcent la sanctification d'Hachem même dans les Cieux.
[rabbi de Loubavitch - Likouté Si'hot]

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-> Le mot "ich" (un homme - איש) est l'acronyme de : érets (la terre), yam (la mer) et chamayim (le Ciel), puisque nos actions ont des impacts dans tous ces domaines.
[il y a une interdépendance : en agissant bien/mal, on impact le Ciel, et en ricochet on impact notre monde (la terre & la mer)]
[ On peut rapporter :
- le midrach (Béréchit rabba 4,6) dit que les désastres naturels comme les tremblements de terre, et ainsi que toute cruauté peuvent être attribués aux conséquences des actions des juifs.
- Lors de la génération du Déluge, les animaux et même la terre ont été affectés/influencés négativement par les mauvaises actions ambiantes. Ainsi, non seulement les hommes et les animaux ont péri, mais également le Déluge a dû aller jusqu'à 3 téfa'him de profondeur dans la terre pour en retirer l'impureté présente à cause du comportement humain.
- A l'inverse, la guémara ('Houlin 7) rapporte à quel point rabbi Pin'has ben Yaïr a eu un impact positif sur son âne, qui ne mangeait pas de produits où l'on n'avait pas pris dessus le maaser. ]

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-> Le Chomer Emounim (Maamar haEmouna - chap.20) écrit :
"Parfois, lorsque nous surmontons une grande épreuve, on secoue les mondes, et les anges sont abasourdis et frissonnent devant nous ...
Tous les mondes et les anges sont soumis aux juifs ...
C'est parce qu'une âme juive est si élevée, bien au-delà de toute mesure.
Lorsqu'un juif ouvre sa bouche pour dire un chant (une chira), les ailes des créatures célestes ('hayot hakodech - un type de mala'him) ne bougent pas, et les sérafim et les mala'him restent silencieux".

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-> "Des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle" (Vayétsé 28,12)

Il s'agit des anges dans le rêve de Yaakov, qui montaient et descendaient.
Selon une autre explication, il s'agit du fait que le monde est affecté positivement (olim - montaient) ou bien négativement (yordim - descendaient) par les actions de l'homme.

["iné mala'hé Elokim olim véyordim bo" -> il est employé "bo", et non "ba" ou "olim véyordim al asoulam". Nos Sages disent que le terme "bo" fait référence à Yaakov qui est l'échelle. Cela fait allusion à l'essence des juifs (ses descendants) qui ont les pieds sur la terre et leur tête (leur aspect spirituel, leur âme) qui prend racine au plus haut dans le Ciel (sous le Trône d'Hachem).
Les anges montent et descendent = cela fait allusion à toutes les énergies spirituelles dans le monde qui augmentent ou diminuent en fonction de nos actions.
Par exemple, lorsqu'un juif fait la mitsva de secouer le loulav, il secoue le monde, réveillant davantage de spiritualité, de flux positifs (idem pour toutes les mitsvot).]
[c'est cela tout le problème : en apparence on est des animaux perfectionnés, on est identique aux non-juifs, mais en réalité tous les mondes Supérieurs, tous les anges dépendent de nous! Nous devons sans cesse réveiller cette réalité en nous pour agir en conséquent! ]

-> La guémara (Yébamot 63a) nous dit que "les familles du monde" sont bénies "bichvil Israël" (en raison d'Israël). De même, les malheurs viennent aussi dans le monde en raison des juifs ("bichvil Israël").
Le Sidouro chel Shabbath (5,4,3) explique que le mot "bichvil" est lié au terme : "chvil"(un chemin), et cela nous signifie que le chemin que prend le monde dépend du chemin que les juifs prennent.

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) enseigne :
"Le monde a été créé au service de l'homme ... s'il est attiré par le monde et s'éloigne de son Créateur, il se détruit et détruit le monde avec lui. En revanche, s'il se domine et adhère à son Créateur, ne considérant le monde que comme moyen de servir D., il s'élève et le monde lui-même s'élève avec lui.
En somme, c'est une grande élévation pour toutes les créatures ..."

-> "Sache ce qui se trouve au-dessus de toi" (da ma lémala mim'ha - Pirké Avot 2,1).
A un niveau simple cela signifie que nous devons avoir conscience que Hachem est toujours conscient de ce que nous pouvons faire, penser, ...
Mais, cela peut également être interprété ainsi :
- "da ma lémala" = sache que tout ce qui peut se passer en-haut ;
- "min'ha" = cela dépend de toi, de ton comportement ici-bas sur terre.
[d'après rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4)]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Métsora) fait un commentaire similaire, et conclut par :
"Nos actions en-bas ont un impact dans les royaumes célestes en-Haut."

=> Cela souligne les capacités de l'homme d'impacter les mondes supérieurs (en bien ou mal) par le biais de ses actions dans ce monde ici-bas.

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-> Il est connu que lorsqu'une personne faute, cela cause une souillure en-Haut et cela donne de la puissance aux forces négatives.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Emor]

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,3) écrit que les juifs contrôlent le monde.
Si nos pensées, nos paroles et nos actions sont bonnes, alors nous nourrissons et donnons de la force à de nombreuses puissances et à des mondes supérieurs.

-> Le midrach (Vayikra rabba 24,9) dit que bien que les juifs ont reçu l'obligation "d'être saints" (soyez saints car Je suis saint), ils peuvent certes devenir très saints, mais pas au même niveau que Hachem.
Selon les mots du midrach car : "kédouchati lémala mékédouchat'hem" (Ma sainteté est supérieure à votre sainteté).
=> Quelle est l'intention du midrach, puisqu'il est évident que la sainteté d'Hachem est supérieure à la nôtre?
Selon le Sidouro Chel Shabbath (vol.2), une explication réside dans une lecture différente de cette phrase : "Ma [Hachem] sainteté (kédoucha) provient de vous".

=> Ainsi, ce midrach met en évidence la capacité pour l'homme d'impacter les mondes Supérieurs, et affirme même que d'une certaine façon la sainteté d'Hachem peut être affectée par nos actions.

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[ d'ailleurs dans la prière nous disons : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) ; et à la fin dans le Alénou : "latét guédoula léyotser béréchit" (donner de la grandeur à Celui qui forme toute la Création ) ; ...
Evidemment que Hachem est infiniment grand, mais notre perception et notre proximité avec Lui, dans ce monde et surtout dans le monde futur éternel dépend de nos actions dans ce monde.
Chaque mot de Torah, de prière, chaque bonne action, ... a le pouvoir de faire que nous auront une réalité actuelle et éternelle où D. sera encore plus grand à nos yeux, où nous sommes encore plus proches et percevons davantage Sa grandeur.
C'est entre nos mains!]

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-> Le Toldot Yaakov Yossef (Ekev) enseigne que les anges reçoivent leur subsistance de notre Torah et de nos prières.

-> Selon la guémara ('Houlin 91b) : "les anges de service ne récitent pas de chant en-haut, tant que les juifs ne récite pas de chant en bas".

-> La guémara (Yoma 38b) dit que le monde peut continuer d'exister même par le mérite d'un seul tsadik. En effet, ses actions suffisent à être la force vitale du monde.

-> Rien dans l'En-haut ne s'éveille, avant que ne s'éveille d'abord dans l'En-Bas ce sur quoi repose ce qui se trouve dans l'En-Haut (Zohar 77b).

-> Le rav Yéhochoua Alt rapporte qu'il y a 4 mondes : "assiya", "yétsira", "bria" et "atsilout".
Plus un monde est éloignée de sa source plus il est matériel. Ainsi, notre monde est appelé : "olam ha'assiya", et le monde le plus élevé est celui de l'atsilout (c'est le plus proche d'Hachem, le moins matériel et le plus abstrait).
Chacun de ses mondes reçoit son alimentation de celui qui est au-dessus de lui.
Par conséquent, le fait qu'on réalise une mitsva ou une avéra, va affecter tous les mondes supérieurs, et l'impact va au final se répercuter également dans notre monde (assiya), puisque c'est celui qui est le plus bas.

[d'une certaine façon chacune de nos actions va donner de la force (ou réduire) aux mondes supérieurs, qui seront alors plus puissants (ou plus faible), et cela aura donc un impact positif (ou négatif) sur notre monde.]

["ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) = d'une certaine façon Hachem nous supplie de Lui donner de la force par nos actions comme cela Il pourra encore plus nous combler de bénédictions, Il pourra encore plus nous prendre dans Ses bras avec davantage de proximité.]

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-> "Il [Yaakov] eut un songe que voici : une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignit le ciel" (Vayétsé 28,12)
Nous sommes fermement implantés dans la terre, mais par nos actions nous influençons les cieux.

-> Le rav Yéhochoua Alt enseigne que les humains sont appelés : "médabeir".
Le mot "médabeir" ne signifie pas uniquement : "celui qui parle" ; mais il fait plutôt référence au rôle de l'homme d'être le principal influenceur de la création.
En effet, le mot "médabeir" a pour origine : "dabar" (un dirigeant), comme "dabar é'had lédor" (un dirigeant par génération - דבר אחד לדור - guémara Sanhédrin 8a) ; "yadbeir amim" (Il dirigera les nations - Téhilim 47,4).

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-> Rabbi Moché Cordovéro aborde les 13 Attributs de miséricorde d'Hachem dans son livre Tomer Dévora. Il écrit à la fin du 1er chapitre :
"Tels sont les 13 Attributs de miséricorde avec lesquels une personne doit devenir similaire à son Créateur. Chaque trait [de caractère] avec lequel une personne va agir ici-bas, va entraîner l'Attribut Divin en-haut. Exactement de la même façon quelqu'un se comporte, on lui répondra d'en-haut, et cela va entraîner que ce trait [de caractère] va briller dans le monde."

-> Ainsi, chaque mot de Torah que nous étudions, chaque mot de prière que nous murmurons, chaque mitsva que nous réalisons, a un impact énorme dans les sphères célestes en-haut.
Et d'après rabbi Moché Cordovéro, en plus des 613 mitsvot, lorsque nous agissons en accord avec les 13 Attributs divins, nous déclenchons un flux d'amour Divin, de la Miséricorde pure, sur toute la création.

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev enseigne que pour maximiser ces effets, il est nécessaires de remplir 2 conditions :
1°/ Nous devons servir Hachem avec un mélange de crainte et d'amour, que nous pouvons développer dans notre cœur :
- en contemplant la puissance folle que D. nous accorde.
[si Hachem donne à chaque juif (du tsadik au racha) la capacité d'impacter positivement ou négativement tous les mondes qui existent, cela témoigne qu'Il a confiance en nous, et qu'Il nous aime beaucoup.
D'une simple action on peut ouvrir les flux de bénédictions Divins, et inversement (le libre arbitre impose que nous n'avons pas conscience de cela).
En ce sens, chaque matin tout juif remercie D. (modé ani) de lui avoir rendu son âme. Même si on a fait les pires choses, même si on a gâché nos magnifiques potentialités, l'amour d'Hachem pour nous est tellement fort qu'Il a 100% confiance en nous et nous rend notre âme à notre réveil.
Plus on se rappelle que papa Hachem a un amour infini à notre égard, plus on développe un amour parallèle.]

- en appréciant la proximité que nous avons avec le Roi des rois.
[plus nous avons conscience de la grandeur d'Hachem, d'à quel point les juifs sont les êtres humains les plus aimés de D., et d'à quel point chacune de leur action a un impact phénoménal dans tous les mondes, plus nous développons un sentiment de responsabilité, de crainte. (suis-je à la hauteur de ce que D. attend de moi?)]

Selon le Tanya (Likouté Amarim chap.40), l'amour et la crainte de D. sont les 2 ailes d'un juif, permettant à son service d'échapper à l'aspect matériel et de voler vers des hauteurs spirituelles.
[à l'image des ailes, parfois nous devons avoir davantage d'amour, parfois davantage de crainte, et cette dynamique se traduit par de la vie, de la joie, de la fierté, du respect/reconnaissance ... dans notre service avec Hachem.
A l'inverse, on peut faire toutes les mitsvot, mais sans sentiment, et alors ça vole pas très très haut en comparaison.]

2°/ Nous devons rester humbles.
[En effet, d'un côté nous devons développer notre conscience des impacts fous de nos actions (ex: on peut faire descendre des flux de bénédictions du Ciel), nous devons avoir conscience de nos capacités et avoir confiance en nous (je suis meilleur que superman, car j'ai une partie de D. en moi!!).
Le risque d'être tellement fier de nos réalisations est que nous pouvons penser que Hachem nous est redevable de quelque chose.
Ainsi, d'un autre côté, nous devons toujours avoir conscience que sans Hachem nous ne pouvons pas lever le petit doigt, nous ne pouvons pas vivre une seconde de plus, ...
Absolument tout ce que nous recevons n'est qu'un cadeau gratuit, qu'un fruit de la bonté et de l'amour de D. à notre égard.
Par exemple, le midrach (Vayikra rabba 27) dit que si une personne devient orgueilleuse d'avoir fixée une mézouza, Hachem dit : "Il pense que c'est lui qui a véritablement fait la mitsva? Qui est-ce qui lui a donné une maison sur laquelle placer la mézouza?"]

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-> Lorsqu'un homme accomplit une certaine mitsva, celle-ci possède le pouvoir d'aller éveiller tous les mondes pour le service de D. ; et grâce à cela la bénédiction s'étend à tous les mondes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 24]

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-> Plus l'homme va d'un degré à l'autre, et plus il se rapproche de D., et il peut connaître D. avec davantage de compréhension, et il peut manifester son affection pour D. avec un amour redoublé.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 33,2]

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-> Le jour où tu te fais petit [humble], ce même jour rajoutera force, puissance et élévation à la Sainteté d'en-Haut.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

-> Plus l'homme se diminue lui-même [en étant humble], plus il possède une force d'attraction importante, autrement dit il peut attirer la Présence Divine dans les mondes inférieurs, afin qu'Il réside avec nous, ce qui est la volonté de D. depuis le jour où Il créa le monde ; mais il peut aussi attirer les gens vers lui, pour les rapprocher de Son service ; également drainer des influx bénéfiques et des bénéfiques sur Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 70]

[à l'inverse : "L’orgueilleux repousse les pieds de la Présence Divine.
D. dit à son sujet : Moi et lui, nous ne pouvons demeurer ensemble!" (guémara Sotah 4b).]

-> Selon la capacité de l'homme à briser son orgueil, ainsi parvient-il à la Torah ; et grâce à cela, il mérite de rapprocher de D. les gens éloignés, ce qui a pour effet de faire grandir et d'élever la gloire Divine.
Il rehausse la gloire à sa racine, et il accède à la crainte, et grâce à cela, cet homme mérite la paix domestique, la paix dans ses membres, et il accède ainsi à la prière, et par cela, il parvient à la paix globale, la paix dans tous les mondes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 5-8]

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-> L'essentiel des plaisirs et des délices d'Hachem s'exprime seulement lorsque, dans ce bas monde, nous accroissons et nous sanctifions Son Nom et nous accomplissons Sa volonté. Car Hachem possède des Séraphins, des Créatures célestes, des Anges Roues, et de nombreux mondes supérieurs qui Le servent, et malgré tout Son principal plaisir et Son délice, si l'on peut dire, s'exprime lorsque le service de ce bas monde s'élève dans les hauteurs.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e tome - Torah 7,4]

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-> C'est pour cela que Hachem a créé Son monde : afin qu'Il puisse tirer du plaisir du fait que nous Le louons avec nos mots et dans notre cœur, car Il est notre Père et notre Roi.
Lorsque nous agissons ainsi, les mondes et tous les anges sont alors remplis d'extase, de joie, et d'une abondante force vitale.
Lorsqu'une juif réfléchit au fait que son service (avoda) entraîne que tous les mondes se remplissent de bonté spirituelle et de joie, alors son cœur s'enthousiasme vers le service d'Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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-> C'est comparable à quelqu'un qui est capable d'amasser des centaines de milliers [d'euros] en un seul jour, mais qui gâche cette opportunité pour [plutôt] gagner à la place un seul centime.
C'est évidemment une énorme folie : de perdre des centaines de milliers [d'euros] pour avoir à la place un seul centime.
Il en est de même lorsqu'un juif est engagé dans la Torah et les mitsvot, qu'il impacte tous les mondes et qu'il attire des forces de vie spirituelles sur toute la Création. A quel point serait-il stupide alors de perdre son temps et de s'engager dans les plaisirs de ce monde?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim]

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-> Hachem prend énormément de plaisir de celui qui Le bénit.
Il désire la bénédiction de ceux qui réside dans le monde d'en-bas, car leurs bénédictions s'élèvent et illuminent la sainte Présence Divine
(chékhina).
[Zohar - vol.3,271a]

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-> Pratiquement toutes les bénédictions récitées avant de réaliser une mitsva commencent par une expression brève mais significative : "Qui nous a sanctifié par Ses commandements" (acher kidéchanou bémitsvotav).
Ces mots impliquent qu'en conséquence d'accomplir les mitsvot les juifs bénéficient de la capacité unique d'apporter la sainteté du Ciel en bas sur terre.
[Sfat Emet - Bo 5662]

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"Chaque mot de prière ou de bénédiction s’élève vers les hauteurs supérieures, transporté là par des anges assignés spécialement à cette tâche.
Chaque mot a un effet sur les racines supérieures de la Création.
De cette manière, la personne récitant la prière devient le partenaire de D. dans la Création, étant donné qu’il a la capacité de construire et d’influencer nombre de mondes supérieurs."
[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néféch ha’Haïm 2,10 ]

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-> Par nos bénédictions, on amène une grande rectification (tikoun) dans les mondes supérieurs.
[avant de réciter une bénédiction, nous devons avoir à l'esprit que nous remercions Hachem pour tout le bien qu'il nous donne, et nous Le couronnons Roi sur le monde entier (Elokénou mélé'h aolam).]
[Maharcha - 'Hidouché Aggadot - guémara Béra'hot 10a]

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[Le terme "barou'h" (1er mot des bénédictions) a différents sens. ]
-> Le Arou'h haChoul'han (Ora'h 'Haïm 5,1) écrit :
"Lorsque nous disant "barou'h ata Hachem" dans toutes nos bénédictions, cela ne signifie pas que Hachem a besoin de nos bénédictions, que D. nous en préserve.
Mais plutôt, c'est comme une lumière qui se reflète en nous, ce qui veut dire que Hachem va nous accorder Sa bénédiction, comme le roi David le dit : "par ta bénédiction sera bénie à jamais la maison de ton serviteur" (Chmouël II 7,29).
Avant qu'Hachem nous accorde Ses bénédictions, nous devons, si l'on peut dire, l'élever et Lui accorder la force de le faire, comme le verset l'affirme : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35).
Tout ce qui se passe dans le monde dépend de nos actions. C'est pourquoi, nous devons ajouter de la force à l'encourage d'Hachem, afin que les bénédictions descendent à nous.
Ceci est en allusion dans les mots : "Il chevauche le ciel pour t'aider" (Vézot haBéra'ha 33,26). Les lettres de "ro'hév" (chevauche - רוכב) peut être réarranger en : "barou'h" (ברוך)."

[ainsi nous prions pour que Hachem soit "béni" (barou'h), et grâce à cela on lui donne de la force pour qu'Il puisse nous octroyer et transmettre la bénédiction]

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-> Le Malbim (Téhilim 134,1) dit qu'un des principes de foi est de reconnaître que la Source supérieure de toutes les bénédictions est bénie et augmentée par nos actions en-bas.
L'idée derrière nos bénédictions à Hachem est qu'avec nos bonnes actions et nos prières, le Créateur doit, si l'on peut dire, remplir le "réservoir supérieur", la source de toute l'abondance.

-> Nos Sages (Pessikta déRav Kahana 25,1) disent que lorsque les juifs font la volonté d'Hachem, ils intensifient la puissance Divine, comme il est dit : "en. Hachem nous créerons de la force" (b'Elokim naassé 'haïl - Téhilim 60,14).
Et lorsque les juifs échouent à faire la volonté d'Hachem, ils affaiblissent la puissance Divine, comme il est écrit : "Tu affaiblis le Rocher qui t'a donné naissance" (tsour yéladé'ha téchi - Haazinou 32,18)
C'est le sens du verset : "et maintenant que la force de Hachem s’agrandisse comme tu l'as déclaré" (véata yigdal na A-donay kaacher dibarta - Chéla'h Lé'ha 14,17).

-> Avec cela, on peut comprendre ce que le rav Azaria Pigo (Bina léIttim - drouch 30) écrit au sujet du verset : "Toutes tes œuvres te louent, Hachem ; et tes fidèles adorateurs te bénissent" (Téhilim 145,10)
Il explique qu'il y a 2 aspects à une bénédiction (béra'ha) :
1- louer, remercier, et glorifier Hachem : c'est une obligation de toutes créations, même les non-juifs, comme il est écrit :"Que toute âme loue Hachem, hallélouka" (Téhilim 150,6) ; ainsi que : "que toute créature bénisse son saint nom à jamais" (Téhilim 145,21) où "toute créature" signifie même les non-juifs ; et "Louez Hachem, toutes nations" (hallélou ét Hachem kol goyim - Téhilim 117,1).

2- ce que la bénédiction peut accomplir dans les sphères supérieures et ses capacités à faire descendre l'abondance de la Source des bénédictions : c'est quelque chose que seul le peuple juif peut faire, comme le verset le dit : "et tes fidèles te béniront" (Téhilim 145,10), et "nous bénirons Hachem, maintenant et à tout jamais" (Téhilim 115,18).
C'est un cadeau unique du peuple juif, qui a reçu la Torah et garde les mitsvot.
Uniquement les juifs peuvent attribuer de la grandeur au Créateur du monde et augmenter l'abondance dans le monde.

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+ "Tu es le Saint, trônant au milieu des louanges d’Israël" (véata Kadoch yochev téhilot Israël - Téhilim 22,4)

-> Le Divré Chmouël explique :
Maître du monde, Tu es appelé Saint, séparé et détaché de tout, même des anges célestes et des séraphins, et malgré tout, Tu es assis au milieu des louanges d’Israël.
Dans les commentaires ésotériques, on explique ce concept de ‘D. assis au milieu des louanges d’Israël’ comme quelqu’un, dont on dit qu’il est assis sur sa fortune.
Hachem Lui aussi est, si l’on peut dire, ‘assis’ sur leurs louanges, parce que les âmes d’Israël sont taillées sous Son Trône Céleste. Et lorsqu’un juif prononce les louanges d’Hachem, il renforce la racine de son âme, et le Trône Céleste s’en trouve lui aussi, par là, renforcé.
On peut donc, à juste titre, dire qu’Il est assis au milieu des louanges d’Israël.
[rapporté par le rav Eliémélé'h Biderman]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/12/26/29654

Le meilleur conseil pour une personne afin d'être méritante dans le jugement est de devenir quelqu'un dont les gens ont besoin et qui comptent dessus.
[rav Israël Salanter]

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-> L'Alter de Kelm dit que le meilleur mérite que nous pouvons espérer avoir pendant les 10 jours de repentir, c'est de faire partie d'une communauté (tsibbour), d'être quelqu'un dont la communauté a besoin.
En ce sens, nous récitons les Séli'hot qui ne sont pas des prières dites par un individu, mais plutôt l'expression d'une téchouva de la communauté.
Le Rambam (Hilkhot Téchouva 3,4) décrit ces prières comme des prières récitées dans les synagogues, comme une réflexion de la nature communautaire.

L'alter de Kelm avait l'habitude de mettre une notice à l'entrée du talmud Torah de Kelm à Roch 'Hodech Elloul. Il y rappelait que le meilleur moyen de mériter un bon jugement est d'être une personne qui est utile et nécessaire à autrui.
En effet, le jugement n'est alors pas limité à son propre petit mérite, mais il doit prendre en considération le mérite de tous ceux qui ont profité de lui et qui ont dépendu de lui.

[ex: une personne qui a le sourire, qui a des mots positifs avec autrui, devient nécessaire, et cela peut lui empêcher de mauvais décrets qui pénaliseraient par ricochet tous ces gens a qui elle redonne la vie! ]

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-> Le verset (Vaét'hanan 3,23) nous dit que Moché a prié et supplié Hachem de lui permettre d'entrer en terre d'Israël.
Le Baal haTourim explique que Moché a supplié Hachem de répondre à ses prières par le mérite de : "J'ai encouragé et donné de la force au peuple d'Israël [en leur disant de ne pas avoir peur des rois ennemis - 'hizakti ét Israël], peut-être [que par ce mérite] Hachem va avoir pitié de moi [et répondra à ma prière - oulaï yéra'hem alaï]

Le rav Efraïm Eliyahou Shapiro dit que Moché aurait pu demander que sa prière (entrer en Israël) soit exaucée par le mérite des actions incroyables qu'il a pu faire durant sa vie.
Par exemple, Moché aurait pu demander à avoir sa prière réalisée par le mérite de nous avoir donné et enseigné la Torah? Par le mérite d'avoir été le dirigeant du peuple juif? ...
Cependant, parmi tous ces mérites énormes que Moché a pu faire, il a choisi le fait d'avoir renforcé et encouragé le peuple juif.

Il en résulte que les meilleurs mérites que nous pouvons acquérir pour sortir gagnant de notre jugement au Ciel, c'est d'être à l'écoute de notre prochain et de prendre soin de lui, de faire qu'il se sente aimé et important, ...
[parfois un "boujour", un sourire, ... peuvent faire des miracles]

[d'une certaine façon si tu traites ton frère juif comme un roi, alors Hachem te traitera royalement!]

Téchouva – quelques enseignements du rav Mendel de Rimanov

+ Téchouva - quelques enseignements du rav Mendel de Rimanov :

-> Nos Sages (Zohar - Vayikra 21a) disent que Hachem aussi fait téchouva, citant comme preuve : "Hachem reviendra" (chav Hachem - Nitsavim 30,3).
=> Qu'est-ce que cela signifie? Comment Hachem peut-Il faire téchouva puisqu'Il ne faute pas?

Nos Sages (guémara Soucca 52b) enseignent que Hachem regrette d'avoir créé le mauvais penchant.
C'est cela la téchouva d'Hachem. Mais cela reste étonnant : Hachem connaissant le futur, pourquoi a-t-Il fait quelque chose qu'Il regrettera par la suite?

La réponse est qu'il nous est très difficile de faire téchouva.
Puisque dans Sa bonté et miséricorde, Hachem a souhaité que même les réchaïm puissent faire téchouva et revenir vers Lui, alors pour nous faciliter la tâche, Il a été le premier [avant tout le monde] à faire téchouva et à regretter [et par cela : créant essentiellement l'idée de téchouva].
Puisque Hachem a fait téchouva le premier, et lui a donné son existence, faisant qu'actuellement cela nous est plus facile de le faire.
[rav Mendel de Rimanov - Kountras Ména'hem Tsion - Vayélé'h]

[éventuellement on peut ajouter que dans Sa bonté, par cela, Hachem nous enlève toute notion de gêne, d'honte, car si même D. a dû faire téchouva, alors nous qui sommes humains ... ]

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-> Le rav Mendel de Rimanov explique que sans le regret le monde ne peut pas exister, et c'est pourquoi [avant même la création du monde,] Hachem a fait de la place pour la téchouva, afin que le monde puisse être rectifié par le repentir ... Hachem a préparé un chemin pour le regret et le repentir dans les Cieux afin de contrer le mauvais penchant.
[rapporté dans le Emet léYaakov - Likoutim]

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Dans le Imré Yossef, on trouve l'enseignement suivant du rav Mendel de Rimanov :
Si rien ne peut tenir sur le chemin de la téchouva, comment se peut-il que si 2 témoins attestent devant le Sanhédrin que quelqu'un a commis un meurtre, il peut être coupable et mis à mort? Pourquoi ne pas considérer la possibilité qu'il a fait téchouva?

Selon la loi, leur témoignage est accepté dans le cas où ils ont averti le meurtrier de la peine encourue pour son crime, son mépris pour leur avertissement prouvant qu'il est coupable et qu'il manque de remords.
Cependant, je dis que nous devons considérer la possibilité qu'il pourrait encore regretter ses actions et se repentir.
C'est pour cela que les témoins subissent 7 formes d'interrogatoire, pour corroborer leur témoignage.
Pendant ce temps, les juges assis au Sanhédrin font de leur mieux pour infuser en l'accusé des sentiments de remords afin qu'il en vienne à faire téchouva.
Sa téchouva va faire que les témoins seront troublés et ils vont échouer à corroborer leur témoignage, et il sera libéré.

C'était le travail des tsadikim qui s'asseyaient au Sanhédrin : de faire en sorte que l'accusé fasse téchouva, afin qu'il soit sauvé.
C'est la signification de la déclaration de rabbi Tarfon et de rabbi Akiva, que s'ils avaient servi au Sanhédrin, personne n'aurait jamais été condamné à la peine de mort. [guémara Makot 7a]
En effet, puisqu'ils étaient de grands tsadikim, ils avaient la capacité de rectifier l'âme juive et de l'entraîner à faire téchouva. Ils auraient réussi à ramener au repentir tout accusé de meurtre, se tenant en jugement [au Sanhédrin]. Cela aurait entraîné les témoins à être troublés, et l'accusé à partir libre.

[on voit de là à quel point la téchouva est toujours possible et désirée par Hachem. Si cela est vrai pour un grand fauteur (meurtrier), à combien plus forte raison pour nous tous!
Un juif doit toujours garder espoir dans l'incroyable pouvoir de la téchouva, véritable potion magique du peuple juif!
(selon le Rambam, par quelques mots de téchouva on passe de sale et répugnant, au statut de propre, proche et aimé de D.)]

"Hachem avait béni Avraham en toute chose (bakol)" ('Hayé Sarah 24,1)

=> Que signifie "bakol"?
Selon rabbi Méïr, il fut béni (même) par le fait qu'il n'eut pas de fille.
Selon rabbi Yéhouda, il fut béni (en tout) puisqu'il eut (aussi) une fille.
D'autres disent qu'Avraham avait de telles connaissances en astrologie que tous les rois d'Orient et d'Occident se levaient tôt et se pressaient à sa porte.
Selon rabbi Chimon bar Yo'haï, Avraham portait une pierre précieuse suspendue à son cou ; tout malade qui regardait (cette pierre) guérissait aussitôt.
Lorsqu'Avraham mourut, Hachem suspendit cette pierre sur l'orbite solaire en accord, selon Abayé, avec le dicton : "Quand le jour se lève, le malade se porte mieux".
Autre explication de "bakol" : tant qu'Avraham était en vie, (son petit-fils) Essav ne se rebella pas (contre les Lois de la Torah), ou encore Ichmaël (son fils) se repentit du vivant d'Avraham.
[guémara Baba Batra 16b]

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-> Hachem a béni Avraham : bakol (en toute chose - בכל), mot qui a une valeur de 52, qui est la même que celle du mot : ben (בן).
Il y a donc une allusion au fait qu'Avraham a été béni en tout par des fils.
[Rachi - 'Hayé Sarah 24,1]

-> Selon le 'Hatam Sofer, les 3 lettres du mot בכל (bakol) s'écrivent pleinement : בית (bét), כף (kaf) et למד (laméd), et leur guématria totale est de : 586, la même guématria que le mot : Shofar (שופר).
Cette guématria commune fait allusion au fait qu'Avraham sera béni à travers un fils Its'hak, car la corne (Shofar) du bélier de substitution du sacrifice d'Its'hak servira aux sonneries du jour du don de la Torah et aux sonneries (du Shofar gadol) qui seront entendues le jour de la délivrance définitive.
C'est donc bien par son fils Its'hak qu'Avraham sera béni jusqu'à la venue de la guéoula.

-> Si Avraham avait eu une fille, ce ne serait pas une bénédiction selon rabbi Méïr.
En effet, il n'aurait pu la marier qu'avec un Cananéen qui est "maudit" ou bien l'envoyer dans son lieu de naissance chez Lavan et elle aurait vécu là-bas avec son époux dans une ambiance d'idolâtrie, car la femme est sous l'autorité de son mari.
Ainsi, Avraham n'a pas eu de fille afin de lui épargner ces soucis ce qui constitue une bénédiction.
[Rambam - 'Hayé Sarah 24,1]

-> Selon Rabbi Meïr, il fut béni [même] en cela qu’il n’eut pas de fille car il n’aurait pas pu la marier en raison du fait que les gens de sa génération étaient tous des idolâtres.
[‘Hidouché Guéonim]

-> Le Ets Yossef enseigne :
Ce n'est pas une bénédiction pour un père d'avoir une fille, d'après Ben Sira, car un père se soucie constamment pour sa fille et n'en dort pas la nuit : lorsqu'elle est gamine, il craint qu'elle soit séduite ; à l'adolescence, il craint qu'elle se débauche ; à sa majorité, il craint qu'elle ne trouve pas de mari (sans compter les soucis de réunir une dot pour la marier) ; une fois mariée, il craint qu'elle n'aie pas d'enfants ; âgée, il craint qu'elle pratique la sorcellerie.

Une question se pose contre rabbi Méïr : la mitsva de procréation (piria vérivia) n'est accomplie que si le père a au moins un garçon et une fille ; donc s'il n'a aucune fille il n'aurait pas réalisé le Commandement de procréation.
En fait, rabbi Méïr pense que si cet homme a voulu avoir une fille, mais il n'en a pas eu, cela est un cas de contre sa volonté (oness) et Hachem le considère comme s'il a accompli la mitsva de procréation, et de plus cet homme privé d'une fille est béni.

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-> Rabbi Yéhouda qui a affirmé qu'Avraham a engendré une fille (bat) n'est pas en désaccord avec rabbi Méïr qui a affirmé, au contraire, qu'Avraham n'a pas eu de fille.
En effet, la fille dont parle rabbi Yéhouda ne désigne pas ici une fille, mais une qualité (mida) d'Avraham désignée aussi : bat (fille).
[Ben Ich 'Haï]

-> La fille qu'aurait engendrée Avraham se distinguait par ses qualités remarquables. Elle était éminente au-dessus du niveau moyen des autres jeunes filles en toute chose, c'est pourquoi elle a été digne d'être appelée : bakol (en toute chose).

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=> Comment les rois d'Orient et d'Occident se pressaient-ils à la porte d'Avraham?

-> Le Maharcha enseigne :
Les connaissances astrologiques d'Avraham lui permettaient de "lire" dans les étoiles et les mazalot (constellations) les évènements futurs.
Sa réputation s'était étendue dans le monde et tous les rois d'Orient et d'Occident se pressaient à la porte d'Avraham pour le consulter et demander des conseils, d'autant plus que ses prévisions étaient infaillibles, contrairement aux autres astrologues dont les prévisions étaient parfois erronées.
Ainsi, l'expression "bakol" (par tous) peut signifier qu'Avraham était béni par tous les rois de la planète qui le louaient, ce qui constituait une bénédiction.

-> Le Maharal ('Hidouché Agadot) écrit :
Avraham ne "lisait" pas dans les étoiles, mais était doué d'un don prophétique qui lui permettait de prévoir les événements futurs, sans jamais se tromper, et il transmettait cette prophétie à ceux venus le consulter, afin qu'ils mettent de l'ordre dans leur vie.
Si le texte a parlé d'astrologie et non de prophétie, c'est parce que toutes deux prévoient l'avenir.

-> Le Rachba explique :
Les connaissances d'astrologie doivent êtres prises au sens figuré, c'est-à-dire qu'Avraham savait conduire avec de bonnes vertus (midot) et rapprocher du Ciel ceux qui l'approchaient.
De plus, il faut lire également l'expression : "tous les rois d'Orient et d'Occident se levaient tôt et se pressaient à sa porte" au sens figuré : les "rois" sont en fait les disciples de Sages (talmidé 'hakhamim) qui se pressaient aux portes (de Torah) d'Avraham du matin au soir.
C'est pourquoi, ils n'ont pas dit : les "rois" du nord ou du sud, mais les "rois" d'Orient (mizra'h = est) et d'Occident (maarav = ouest) en allusion à leur étude depuis le matin où le soleil se lève à l'est jusqu'au soir où le soleil se couche à l'ouest.

-> De son côté, le Ben Ich 'Haï commente :
L'astrologie ne doit pas être prise à la lettre, mais dans le sens d'une sagesse que possédait Avraham dans son cœur (bélibo).
Or le mot "libo" (son cœur) fait allusion aux lettres de son nom écrites en plein.
Ainsi, dans les lettres qui composent le nom Avraham (אברהם) écrites en plein : אלף (alef), בית (beit), ריש (rech), הי (hé) et מם (mém), les lettres finales forment : séfataïm (lèvres - שפתים).
Il y a ici une allusion au fait qu'Avraham déversait par ses lèvres sa grande sagesse enfouie dans son cœur.

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=> A quoi fait allusion la pierre précieuse curative suspendue au cou d'Avraham et le placement de cette pierre précieuse dans l'orbite solaire après son décès?

-> Le Maharcha dit :
Cette pierre précieuse avait le pouvoir miraculeux de guérir tous (kol) les malades venus consulter Avraham ; c'est en cela qu'il a été béni "par tous", selon rabbi Chimon bar Yo'haï.
Lorsqu'Avraham est décédé, cette pierre a été "suspendue" dans l'orbite solaire afin que les malades demandent leur guérison à Hachem directement.
Pour la même raison, dans la guémara (Pessa'him 56a), les rabbanim avaient caché le Séfer haRéfoua (livre de guérison), depuis l'époque de 'Hizkiyahou, afin que les malades implorent directement Hachem de les guérir.

[Comment cette pierre précieuse guérissait-elle les malades qui l'observaient, à l'époque d'Avraham, alors que la maladie n'existait pas encore et n'a été instaurée qu'à l'époque de Yaakov?
Rabbénou Tam répond que c'est la maladie qui précédait la mort qu'avait demandé Yaakov, mais la maladie guérissable existait déjà avant Yaakov, et en particulier à l'époque d'Avraham.]

-> Le Rachba enseigne :
La pierre précieuse curative suspendue au cou d'Avraham peut être lue au sens allusif.
Avraham qui possédait une sagesse "complète" sur le plan spirituel et sur le plan scientifique (astrologie), est comparé à une pierre précieuse.
En effet, la sagesse est comparée à une pierre précieuse dans ce verset : "Kohélet désirait trouver des paroles précieuses (la sagesse supérieure)" (Kohélét 12,10).
Avraham transmettait sa sagesse à autrui à travers son cou, c'est-à-dire par sa parole dont les organes sont au niveau du cou.
Ainsi, quiconque était malade dans son âme et dans sa foi guérissait par la sagesse de la parole d'Avraham comparée à une pierre précieuse.

Au moment où Avraham quitta ce monde, il n'y avait plus personne capable comme lui de transmettre la foi en Hachem.
C'est pourquoi Hachem "suspendit" cette sagesse (pierre précieuse) dans l'orbite solaire ou la voûte céleste, de façon que si l'homme réfléchit au nombre et aux trajectoires des étoiles et des planètes, il pourra atteindre une certaine sagesse et accéder à la connaissance de D., comme l'avait fait Avraham.

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que la "pierre précieuse" était une force spirituelle de sainteté que possédait Abraham, avec laquelle il réussissait à convertir même les plus récalcitrants des idolâtres.
Ce pouvoir spirituel confié à Abraham, permettait de guérir celui qui souffrait d’une "maladie de l’âme".
Lorsqu’Abraham mourut, D-ieu suspendit la "pierre précieuse" dans le soleil, pour les temps futurs, comme il est : "Et pour vous qui révérez Mon Nom, se lèvera le soleil d’équité, portant la guérison dans ses rayons" (Malakhi 3,20).

-> Le Séfer Akédat Its’hak (Béréchit Chaar 4) nous apprend que la "pierre précieuse" suspendue au cou d’Abraham venait évoquer le fait qu’il énonçait des perles de sagesse qui coulaient de sa bouche avec une voix sortant de sa gorge (cou) ; il guérissait ainsi spirituellement toutes les âmes malades qu’il avait faites à ‘Haran, en les faisant "entrer sous les ailes de la Présence Divine".

-> Le Maharam Shick écrit :
L'homme est un monde en miniature (olam katan) : la tête symbolise le monde supérieur spirituel (rou'hani) et le corps symbolise le monde inférieur matériel (gachmi).
Le cou de l'homme relie ces 2 mondes.
La pierre précieuse portée au cou d'Avraham, symbolise la sagesse qui est la meilleure voie pour l'homme pour relier et faire co-exister les 2 mondes spirituel et matériel.
C'est cette voie qu'Avraham enseignait aux idolâtres, afin de guérir leur âme.
Au décès d'Avraham, Hachem a placé cette sagesse dans l'orbite solaire qui fait le trait d'union entre les 2 mondes.

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=> Quelles sont les 5 fautes d'Essav après la mort de son grand-père Avraham? Pourquoi ce nombre 5?

-> La guémara (Baba Batra 16b) explique que du vivant d'Avraham, Essav le respectait et s'efforçait de refouler sa tendance à l'immoralité et son instinct meurtrier.
Cependant, le jour même de la mort d'Avraham, Essav se sentit "libéré" et donna libre cours à ses instincts. Il commit 5 transgressions : il tua (Nemrod), il commit un acte d'adultère avec une jeune fiancée, il renia Hachem (kafar ba'ikar), il nia la résurrection des morts, et il méprisa le droit d'aînesse.

-> D'après la guémara (Béra'hot 10a), rabbi Chimon dit : "L'âme est comparée à Hachem dans 5 domaines : ils remplissent le monde ou le corps ; ils voient et sont invisibles ; ils nourrissent le monde ou le corps ; ils demeurent purs ; ils résident en un lieu secret.
Que l'âme qui possède ces 5 qualités, vienne glorifier Hachem qui possède ces 5 mêmes qualités!"

Se basant sur cela, le Maharal commente : chacune des 5 qualités de l'âme lui confère un pouvoir d'établir un lien avec Hachem. Ainsi, par ces 5 transgressions, Essav a défait totalement le lien qu'il avait avec Hachem : il est sorti complètement de sous les ailes de la Présence Divine, contrairement à ceux qui commettent une ou deux transgressions et qui maintiennent malgré tout un certain lien avec Hachem.

-> Le Ben Ich 'Haï dit :
Avraham a quitté ce monde à 175 ans, soit 5 ans avant l'âge prévu de 180 ans (date de décès de son fils It'hak), afin de ne pas assister aux 5 transgressions graves de son petit-fils Essav.

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=> Quelles preuves a-t-on qu'Ichmaël se soit repenti au moment de la mort d'Avraham?

-> Lors de l'Alliance des morceaux (brit ben habétarim), Hachem promit à Avraham : "Toi, tu rejoindras tes pères en paix ; tu seras inhumé après une vieillesse heureuse" (Lé'h Lé'ha 15,15).
Rachi commente qu'ainsi Hachem a annoncé ici à Avraham une vieillesse heureuse, c'est-à-dire que son fils Ichmaël se repentira de son vivant et que son petit-fils Essav ne se livrera pas au mal de son vivant.

-> Dans la guémara (Baba Batra 16b), Rabbi Yo'hanan apprend qu'Ichmaël a fait téchouva du vivant de son père Avraham, à partir de ce verset : "Its'hak et Ichmaël ses fils l'inhumèrent" ('Hayé Sarah 25,9).
Pourquoi Its'hak est-il nommé en premier?
C'est parce que, bien qu'Ichmaël fût son aîné, Ichmaël s'était repenti et avait fini par reconnaître qu'Its'hak avait la préséance sur lui, et de plus Ichmaël a reconnu la vente du droit d'aînesse qu'il contestait auparavant.

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2015/12/26/4099-2

+ "Heureux l’homme qui met sa force en toi, dont le cœur connaît les vraies routes" (achré adam oz lo ba'h, messilot bil'vavam - Téhilim 84,6)

Selon le 'Hozé de Lublin, le roi David veut dire que lorsqu'un tsadik s'assoit et étudie la Torah lichma (sincèrement pour l'honneur d'Hachem), alors il pousse les autres [juifs] à avoir des pensées de téchouva.
Par ses études, il injecte dans le cœur [de chaque juif] le désire et la motivation de faire téchouva.
[...]

Le Yichma'h Moché enseigne que lorsque le roi David chante des louanges de remerciement à Hachem (Téhilim 111,1 : "Halélou-ya, Je louerai Hachem de tout mon cœur!), il exprime le fait que lorsque nous louons et remercions Hachem, nous entraînons un éveil de téchouva dans le cœur des autres [juifs].
[Ilana dé'Hayi - Emor]

Faire téchouva est toujours possible!

+ Nos maîtres ont enseigné : A'her [Elicha ben Abouya] allait, monté sur un cheval, un jour de Shabbath et rabbi Méïr le suivant pour apprendre de sa bouche des enseignements de Torah.
A'her lui dit "Méïr, fais demi-tour, car j'ai compté les pas de mon cheval et j'ai atteint la limite shabbatique (le te'houm)."
Rabbi Méïr lui dit : "Toi aussi, reviens avec moi!
A'her répondit : "Ne t'ai-je pas dit que j'ai entendu de derrière le rideau : "Revenez enfants rebelles, sauf A'her" (cf. Yirmiyahou 3,14).
[guémara 'Haguiga 15a]

=> Comment cela est-il possible alors qu'on nous enseigne que rien ne peut tenir sur la voie de la téchouva (cf. guémara Yérouchalmi Péa 1,5), et que même quelqu'un de racha comme le roi Ménaché, qui par son comportement a énormément mis en colère Hachem, a été pardonné lorsqu'il a fait téchouva (cf. Méla'him II 21,1-18 ; Divré haYamm II 33,1-9).

-> Rabbi Avraham Yéhochoua Hechel d’Apta (le Ohév Israël) explique :
Il me semble que si A'her avait fait téchouva, Hachem aurait également accepté son repentir.
Hachem a de la compassion pour toutes Ses créatures, même envers les fauteurs, et personne n'est abandonnée.
Hachem envoie [à ceux qui ont fauté] des sentiments de remord et des pensées de téchouva par la voix divine qui résonne chaque jour, leur demandant de se repentir et de revenir.
[cf. les enseignements du Baal Chem Tov : https://todahm.com/2021/09/11/quelques-enseignements-du-baal-chem-tov-lies-a-la-techouva ]
Cela éveille à se repentir sincèrement et totalement. Ensuite, Hachem ouvre les portes de la téchouva et implore chaque personne à faire téchouva et à revenir [vers Lui].

Cependant, pour un grand fauteur, Hachem ne s'abaisse pas ainsi.
Le fauteur doit d'abord s'éveiller lui-même à la téchouva et prendre à cœur qu'il doit revenir sans un éveil d'en-Haut.
Il doit de sa propre volonté se confesser devant Hachem de tout cœur, et répandre sa souffrance/angoisse [d'en être arrivé à agir aussi fautivement devant D.], il doit supplier de bénéficier d'une aide Divine pour parvenir à une téchouva complète.
Alors assurément sa téchouva sera acceptée, tant qu'il laisse derrière ses mauvais comportements.
[Ohev Israël - Yémé haRatson véhaTéchouva]

[nos Sages enseignement par exemple que Hachem en est arrivé à durcir le cœur de Pharaon. Certes, il s'était tellement révolté contre Hachem qu'il ne pouvait plus faire une téchouva complète, mais s'il s'était abaissé en suppliant Hachem de l'aider à lui pardonner, alors il serait parvenu à faire téchouva.
Ainsi, même le pire des fauteurs, doit s'humilier devant Hachem en regrettant de mal agir, en admettant être prisonnier de mauvaises actions. Hachem n'abandonne personne, et lorsqu'un tel fauteur s'abaisse devant Sa grandeur, alors Hachem l'élève et le rapproche de Lui.
=> Personne ne doit désespérer d'être une trop mauvaise personne, dont la téchouva lui est hors de portée.
La réalité est que Hachem nous aimera toujours, nous observe et prend soin de nous en permanence.]

-> Pharaon : exemple du fait qu'il est toujours possible de faire téchouva, b'h voir également le point 3°/ : https://todahm.com/2021/12/21/la-techouva-quelques-beaux-enseignements

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-> Le Maharcha affirme aussi que si A'her s'était repenti, on l'aurait accepté car "rien ne résiste au repentir".

-> Cela est aussi suggéré dans la guémara (Pessa'him 86a) qui enseigne : "Tout ce que le maître de maison t'ordonne, fais-le, sauf de sortir", et fait allusion également au Maître du monde qu'il nous incombe d'écouter, sauf au moment où Il repousse l'homme repentant et lui dit : "Sors de ma proximité!"
Car c'est en réalité le désir profond du Maître du monde et Il n'agit de la sorte que pour t'induire en erreur (Réchit 'Hokhma - Chaar haKédoucha 21).

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-> A'her [Elicha ben Abouya] rapporte qu'il a entendu un voix Divine lui proclamant : "Revenez enfants rebelles, sauf A'her" (guémara 'Haguiga 15a).

Le 'Hozé de Lublin (rapporté dans le Agra déPirka) explique que si ensuite Elicha aurait répondu à la voix Divine : "Tant mieux! Maintenant Hachem je peux véritablement Te servir avec sincérité, sans aucune pensée liée à une récompense et sans aucun motif ultérieur mis à part celui de Te donner de la satisfaction car je réalise Ta volonté", alors il aurait atteint une expiation totale. Il aurait été totalement pardonné et serait parvenu à un niveau spirituel élevé.

-> Le 'Hozé de Lublin (rapporté dans le Tiféret Israël) explique que la faute du Veau d'or n'est pas d'avoir fait un Veau, et de s'y être prosterné, mais l'essentiel de cette faute est d'avoir "prit le deuil" (Ki Tissa 33,4). Les juifs sont devenues tristes et sont tombés en déprime d'avoir fautés.
Ils n'ont pas réalisé qu'ils auraient dû saisir l'opportunité et se repentir avec de la joie dans leur cœur.

[parfois Hachem peut nous faciliter le fait de fauter, car ce qui l'intéresse c'est de voir notre réaction après notre chute.
Est-ce qu'on va rester dans la boue et désespérer, ou bien est-ce qu'on va garder espoir, confiance, dans le pouvoir de la téchouva et alors être dans la joie de pouvoir tout effacer, d'avoir un papa Hachem aussi miséricordieux en nous accordant l'incroyable mitsva de se repentir!
La capacité de destruction de nos fautes, est largement surpassé par la puissance de la téchouva!
Si tu crois que tu peux détruire, alors combien davantage tu dois croire que tu peux réparer et aller de l'avant encore plus fort! Chez un juif, l'espoir doit toujours surpasser le désespoir!]

-> b'h, également sur la guémara ci-dessus : https://todahm.com/2018/10/10/7280-2

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-> "Ramène-nous vers toi, ô Hachem, nous voulons te revenir ; renouvelle pour nous les jours d'autrefois" (Eikha 5,21)

Rabbi Avraham Yéhochoua Hechel d’Apta (Yalkout Ohev Israël) enseigne :
Dans ce verset, le mot "autrefois" s'écrit : "kedem" (קֶדֶם), qui peut se voir comme l'acrostiche de 3 personnalités du Tana'h : Kayin, David et Ménaché.
Chacune de ces personnalités est un symbole de la téchouva pour les 3 fautes cardinales :
- le meurtre = Kayin a été le premier meurtrier de l'histoire. Il a regretté d'avoir versé le sang de son frère, et il a fait téchouva.
- l'immoralité = David a fait téchouva de sa relation avec Batchéva.
- l'idolâtrie = Ménaché, roi de Yéhouda, a fait téchouva pour ses actions d'idolâtrie.

De ces exemples, nous voyons que même quelqu'un qui a fauté contre Hachem à un tel point (faire les 3 fautes cardinales juives), il ne doit pas désespérer.
Il doit faire téchouva, et alors ses jours seront "renouvelés comme autrefois", c'est-à-dire à l'image de "kédem" = Kayin, David et Ménaché [dont leur téchouva a été acceptée, et cela est valable pour tout juif!].

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-> Nos Sages (michna Négaïm 2,5) nous enseignent qu'une personne a des difficultés à voir ses propres fautes et défauts.
Rabbi Avraham Yéhochoua Hechel d’Apta (Ohev Israël - Likoutim 'Hadachim) dit qu'ainsi il faut prêter attention aux mauvaises actions d'autrui, et se demander : "Pourquoi Hachem a orchestré les événements pour que je sois témoin de cela? Ce doit être parce que Hachem veut que je le vois afin de réaliser que j'ai les mêmes imperfections/défauts, mais je suis aveuglé par mon yétser ara pour en avoir conscience".

[ainsi, plutôt que de s'élever à nos yeux en mettant en avant les imperfections d'autrui, nous devons les prendre et observer si nous ne pouvons pas s'améliorer dans ces domaines.
On ne doit pas se sentir meilleur en rebaissant autrui, mais plutôt en profitant d'eux pour devenir soi-même une meilleure personne.]

Nous pouvons alors retourner vers Hachem en faisant téchouva sur ces mauvaises actions, et Hachem aura de la miséricorde pour nous.

Homme = celui qui respecte ce qui sort de sa bouche

+ En tout juif il doit y avoir un respect pour chaque mot qui sort de sa bouche, car le verset dit : "l’homme devint une âme vivante", et le Targoum Onkelos explique "un esprit parlant" (roua’h mémaléla - Béréchit 2,7), ce qui signifie que c’est par la parole qu’on reconnaît que l’homme est une âme vivante.
Donc si l’homme ne respecte pas sa parole, s’il ne fait pas attention à chaque mot qui sort de sa bouche, à chaque promesse qu’il fait et à chaque alliance qu’il conclut, il se méprise lui-même, il méprise l’image de D. qui est en lui, l’"esprit parlant" qui a été mis en lui.
Ce n’est pas pour rien que nous trouvons dans les paroles des Sages une malédiction pour un homme qui ne tient pas sa parole, ainsi qu’il est écrit dans la guémara (Baba Metsia 44a) : "Celui qui a demandé des comptes à la génération du déluge et à la génération de la dispersion demandera des comptes à celui qui ne tient pas sa parole".
[rabbi David Pinto - la voie à suivre n°598]