Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Toute tristesse vient du fait de fauter ...
La téchouva illumine l'âme d'une personne et transforme la tristesse en joie.
Les tsadikim travaille à parvenir à une téchouva pour l'esprit pécheur collectif de l'humanité afin de transformer l'esprit global de tristesse en celui de joie.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 14,7]

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-> L'objectif principal de la téchouva doit être de rectifier le présent et le futur.
Lorsque cela est accompli, Hachem aide à rectifier également le passé.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 13,9b]

La Chékhina ne réside pas hors de la terre d'Israël.
[Rachi - guémara Moed Katan 25a]

Noa’h – Trouver grâce aux yeux d’Hachem grâce à notre confiance en Lui

+ Noa'h - Trouver grâce aux yeux d'Hachem en Le plaçant constamment devant soi :

"Et Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem" (Noa'h 6,8)

-> Nos Sages expliquent que Noa'h mérita de trouver grâce aux yeux d'Hachem, car ses propres yeux voyaient uniquement Hachem.

-> Selon le rav Elimélé'h Biderman :
la génération du déluge fut punie à cause d'un manque de foi en D.
Nos Sages enseignent (Sanhédrin 108a) [au sujet de la génération du Déluge] que "leur sentence ne fut décrétée définitivement qu'à cause du vol", ce que certains expliquent ('Hatan Ichaya sur Noa'h) en disant que celui qui vole son prochain montre par cela qu'il ne croit pas que c'est le Créateur qui nourrit, pourvoit aux besoins de tous les êtres et fixe la vie et la subsistance de chacun. S'il était doté de cette foi, il saurait qu'il ne gagne rien à voler.
Dès lors, les hommes de cette génération ne parvenaient pas à être sereins. Ils étaient en effet constamment préoccupés et anxieux des évènements qui pouvaient subvenir, de la manière d'obtenir leur subsistance, de la crainte d'un rival, de la peur de subir un préjudice et de l'inquiétude face à leurs ennemis.
C'est pourquoi ils furent dénommés 'dor hamaboul' (la génération du déluge), Maboul (le déluge) étant la même racine que 'bilboul' (le désordre, la confusion), car ils étaient constamment perturbés et tourmentés à cause de leur manque de émouna.

En revanche, le nom Noa'h est à rattacher au mot Ménou'ha (le repos), car grâce à sa confiance en Hachem, il n'avait peur de rien, car il savait que tout ce qui lui arrivait provenait du Ciel.
En accomplissant les termes du verset "Il me conduira sur les eaux paisibles ... Il me dirigera dans les chemins de la justice" (Téhilim 23,2-3), il fut épargné par les eaux tumultueuses du déluge.
[Noa'h voyait en toutes circonstances la Main d'Hachem qui se cachait derrière ses difficultés.]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Bétsa 16a) enseigne :
Les lettres du mot "bita'hon" (בטחון - la confiance en D.) sont les mêmes que celles de l'expression "tov 'hèn" (טוב חן - la bonne grâce).
Il est écrit : "La grâce et l'honneur, Hachem les donnera, Il n'enlèvera pas le bien de ceux qui vont dans l'intégrité (Téhilim 84,12)".
On peut l'expliquer ainsi : Car ceux qui sont intègres, ce sont ceux qui ont confiance en Hachem (et grâce à) cette confiance, ils attireront sur eux une abondance de grâce et de bienfaits.
C'est ce que dit le verset : "La grâce et l'honneur Hachem les donne" et aussi "Il n'enlèvera pas le bien" ; et tout cela Il l'accorde "à ceux qui vont dans l'intégrité"."

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-> "Noa'h trouva grâce aux yeux de Hachem" (Noa'h matsa 'hen bééné Hachem - Béréchit 6,8)

-> Le mot : "matsa" (trouva - מָצָא) a la même valeur numérique que : "anava" (humilité - ענוה), allusion au fait que Noa'h a trouvé grâce aux yeux de Hachem par le mérite de son humilité.
Hachem aime les humbles.
[Tsoar haBayit]

[une personne orgueilleuse est au service de son égo, ne regarde que son nombril (moi je, moi je), tandis que l'humilité permet de laisser de la place pour Hachem à nos yeux (quelle est Sa volonté), et d'ainsi pouvoir Le placer devant soi, d'avoir vraiment confiance en Lui. Nous trouvons alors grâce aux yeux d'Hachem. ]

"La règle est que tout ce qui a été, ce qui est et ce qui sera jusqu'à la fin du monde est contenu dans la Torah, depuis le [premier mot] béréchit jusqu'aux derniers mots de la Torah "lééné kol Israel (aux yeux de tout Israël).
Ce ne sont pas seulement les généralités qui sont consignées, mais aussi les spécificités de chaque espèce et de chaque individu en particulier, et tout ce qui leur arrivera depuis leur naissance jusqu'à la fin, et toutes les réincarnations, et chaque détail spécifique, chaque détail infime, et de même chaque type d'animal domestique et chaque bête sauvage, et chaque créature vivante, chaque brin d'herbe, chaque objet vivant et inanimé, et chaque détail infime spécifique de chaque espèce pour toujours, et tout ce qui leur arrivera, ainsi que leur source.
[Gaon de Vilna - Sifra déTsiouta 55a]

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=> Tout ce qui arrive à l'homme (ainsi qu'au règne animal et aux objets inanimés) est déjà connu d'Hachem et peut être trouvé dans la Torah, du moins par ceux qui sont capables d'en discerner les significations cachées.
Hachem donne à l'homme la liberté de choisir entre suivre les mitsvot ou les violer, entre être un individu juste ou non, bien qu'Il connaisse à l'avance ce choix. La question, cependant, est précisément de savoir comment concilier la connaissance qu'a Hachem des événements futurs avec la liberté de choix de l'homme.

Cette question n'est pas nouvelle et est déjà abordée dans les commentaires de la michna dans Pirké Avot (3,15) selon laquelle "tout est révélé mais la permission [de choisir] est donnée", et dans le Rambam dans Hilchos Teshuva (5,5).
Comme le note le Rambam, puisque Hachem est au-delà de notre compréhension, il est également au-delà de notre compréhension de ce qu'Hachem est capable de savoir, puisqu'Il est omnipotent et n'est pas lié par le temps ou l'espace. Par conséquent, notre capacité limitée à comprendre Hachem ne doit pas être utilisée pour minimiser faussement sa providence Divine.

"Elle (Hagar) dit : Je ne veux pas voir la mort de l'enfant" (Vayéra 21,16)

-> Hagar s'éloigna de son fils Yichmaël pour ne pas voir sa mort.
En fait, on peut expliquer qu'elle craignait que l'enfant ne meurt à cause d'elle, parce qu'elle se trouve près de lui, c'est-à-dire du fait de ses fautes qui risquaient d'être une accusation pour son fils.
C'est pourquoi, elle choisit de s'éloigner de lui pour ne pas voir sa mort, et ainsi, elle cherchait à ne pas entraîner sa mort, voire même à le sauver. Car loin de lui, elle pensait que ses fautes n'allaient plus être une accusation pour lui.
[Tiféret Yonathan]

Un jugement terrible, un Père qui nous aime à la folie

+ "Si Hachem avait jugé Avraham, Its'hak et Yaakov, ils n'auraient pas tenu debout devant Ses réprimandes". [guémara Arakhin ]
C'est ce que nous prions à Roch Hachana : "Tu es D. de confiance lorsque Tu élabores Ton jugement. Si Tu rentres dans la profondeur de ce jugement, personne ne pourrait se justifier".

Mais nos Sages (midrach Dévarim rabba 5,5) enseigne : "Dans un lieu où il y a un jugement, il n'y a pas de justice, dans un lieu où il n'y a pas de jugement, il y a de la justice".
Le midrach explique que lorsque (ici-bas) dans ce monde, un jugement est élaboré, en-Haut il n'y en a pas. Mais si aucun jugement n'est entériné dans ce monde, le jugement se passe en haut.
Ce qui signifie que celui qui fait son examen de conscience durant ces jours-ci (menant à Roch Hachana et Kippour) est sauvé du jugement céleste.

C'est la raison pour laquelle chaque individu a le devoir de faire un examen de conscience, d'analyser ses actes et de faire une téchouva complète, comme il est écrit : "Tu l'attends jusqu'au jour de sa mort. S'il revient, Tu l'accueilles à bras ouverts".
Le Baal ha'Hayé Adam écrit : "Dans Son amour envers nous, les Bné Israël, Hachem ne cesse de nous faire du bien et nous a ordonné de nous repentir à chaque faute. La téchouva est appropriée à chaque moment de notre vie, mais le mois d'Elloul est le plus propice pour qu'elle soit agréée".

Rabbi Yérou'ham Lévovitz (Daat 'Hokhma ouMoussar) enseigne :
"Ceux qui voyagent en été apprécient ces jours-ci et savent exploiter chaque instant. Elloul est le mois d'été pour l'âme, ce sont les jours les plus clairs et les plus chauds en spiritualité. Celui qui en est conscient perçoit à quel point ces jours sont précieux et sait comment exploiter son temps au maximum".

Nous devons avoir à l'esprit que ces jours sont des jours de peur, mêlés de joie, comme le chante le roi David :
"Que les cieux se réjouissent, que la terre soit dans l'allégresse, que la mer gronde avec ce qu'elle contient! Que les champs éclatent de joie avec tout ce qui les couvre et alors tous les arbres de la forêt résonnent joyeusement à l'approche de Hachem. Car Il vient, Il vient pour juger la Terre" (Téhilim 96).

L'univers exulte de joie au moment du jugement. Pourquoi?
C'est vrai, d'un côté le jugement commence, et il est terrible, au point que même Avraham ne pourrait y tenir. Mais d'un autre, il se déroule devant notre Père. Un père aime, comprend, a pitié ...
[rav Barou'h Rozenblum]

+ "La Torah a été donnée comme un feu noir "écrit" sur un feu blanc" (midrach Dévarim Rabba 3,13).

-> Il est possible que cela fasse allusion au pouvoir accordé au peuple juif avec le don de la Torah.
Comme l'ont dit nos Sages (guémara Taanit 23a) : "Dans le monde d'en bas, vous décrétez et Hachem obéit".

La couleur blanche, qui incorpore toutes les autres couleurs, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à n'importe quelle autre couleur, elle prend l'apparence de cette couleur, fait allusion à Hachem.
En revanche, la couleur noire, qui ne contient pas d'autre couleur qu'elle-même, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à d'autres couleurs, elle n'en prend pas l'apparence, fait allusion à l'homme mortel.

Ainsi, avec le don de la Torah, le peuple juif a mérité que le "feu noir" soit au-dessus, supérieur, au "feu blanc", ce qui signifie qu'en-Haut, les paroles du peuple juif sont, pour ainsi dire, plus efficaces que les paroles de D.
Comme l'ont fait remarquer nos Sages (guémara Moed Katan 16b) : "Hachem émet un décret, mais une personne juste peut l'annuler".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

"Il est impossible de débarrasser son esprit des pensées pécheresses autrement que par l'agréabilité et la douceur de la connaissance de la Torah".
[Gaon de Vilna - Michlé 2,11]

-> Etudier la Torah avec enthousiasme et plaisir permet de construire une relation d'amour et de connexion avec Hachem. Si nous sommes connectés et dévoués à Hachem, il n'y a pas de place pour s'intéresser à quoi que ce soit d'autre. Si un homme est profondément amoureux de sa femme, l'idée d'être avec une autre femme ne lui viendrait jamais à l'esprit. Au contraire, il trouverait cette possibilité dégoûtante.
Si vous étudiez la Torah correctement, votre cœur et votre âme sont dévoués à Hachem, et toute autre tentation s'évanouira automatiquement.
[rav Avraham Tabor]

-> Le Zohar affirme que le désir d'avoir des relations interdites est le même que celui qui conduit à la joie dans l'étude. Cette pulsion est l'aspiration de l'âme à un lien authentique et profond avec Hachem par le biais de la Torah. Mal utilisée, elle est canalisée vers des relations interdites (voir le rav Wolbe - Alé Shour - Vol.II, p.332).

"Il s’éloigna d’eux et pleura. Puis il revint vers eux, leur parla et leur retira Chimon qu’il fit incarcérer à leurs yeux" (Mikets 42,24)

-> Rachi explique, sur les mots "à leurs yeux" : il ne l’emprisonna que devant eux, mais après leur départ, il le fit sortir, lui donna à manger et à boire.

-> Quand les frères de Yossef arrivèrent en Égypte, celui-ci les reconnut immédiatement et décida de ne pas leur dévoiler son identité ; il prétendit plutôt les suspecter d’être venus espionner le pays. Il fit emprisonner l’un d’entre eux, Chimon.
Nos Sages notent que parmi toute la fratrie, Chimon et Lévi étaient les principaux instigateurs du complot contre la vie de Yossef. En effet, Rachi affirme que Chimon fut celui qui mit en place le projet du meurtre et qu’ensuite, c’est lui qui le jeta dans le puits.

Yossef emprisonna donc Chimon et libéra les autres frères. Il avait plusieurs raisons de s’en prendre particulièrement à Chimon.
[Rachi explique qu’il souhaitait séparer Chimon et Lévi, parce qu’il savait qu’ensemble, ils formaient une équipe dangereuse.
D’autres commentateurs pensent qu’il voulait que les frères comprennent que ce qui leur arrivait était une punition, mesure pour mesure, de la vente de Yossef ; il emprisonna Chimon parce qu’il était le principal responsable du complot meurtrier contre Yossef.
Le Ibn Ezra affirme que l’otage aurait logiquement dû être l’aîné, Réouven, mais Yossef l’épargna par gratitude d’avoir tenté de le protéger tandis que les autres projetaient de le tuer ; il s’en prit donc au cadet, Chimon.]
Cependant, il est évident que Yossef n’était nullement motivé par un désir de revanche.
Preuve en est, dès le départ des autres frères, Yossef libéra Chimon et le nourrit. Le midrach (Beréchit Raba 91,8) ajoute qu’il se soucia personnellement de son repas et de sa toilette.

=> Pourquoi en faire autant? N’était-il pas suffisant de le faire sortir de son cachot? Pourquoi se soucia-t-il de son confort matériel et se comporta-t-il comme son valet?

Le rav Israël Salanter (Ohr Israël) nous enseigne que lorsque l’on subit une insulte ou un préjudice et que l’offenseur s’excuse, il ne suffit pas de pardonner, il faut aller jusqu’à agir avec bienveillance envers lui, parce que pour rétablir les bons sentiments entre les 2 personnes, il faut rendre le mal par le bien.

[Bien que Chimon n’ait apparemment pas demandé pardon à Yossef, celui-ci a entendu tous les frères reconnaître leur erreur quant à leur cruauté à son égard. On peut aussi expliquer que Yossef avait un tel niveau qu’il traita Chimon de la sorte, même s’il ne s’était pas excusé.]

Le rav Israël Salanter avance 2 raisons pour une telle attitude.
1°/ Tout d’abord, il s’agit de la mitsva de : "émuler les qualités d’Hachem" (véalakheta biderakhav).
Hachem "rembourse" constamment la déloyauté du fauteur par des bienfaits ; même après la faute et avant le repentir, cet individu continue de jouir la vie et de Ses faveurs.
Nous savons qu’Hachem renouvelle constamment le monde ; à chaque instant, Il accomplit un nouveau bienfait pour Ses créatures. Ainsi, l’existence même du racha malgré son attitude incorrecte témoigne de la patience et de la bienveillance d’Hachem.
L’homme doit essayer d’émuler Hachem et de faire du bien à celui qui agit mal, et cela s’applique même si la personne en question ne s’est pas excusée.

2°/ Voici une autre raison pour réagir avec bonté envers celui qui faute : une simple pensée ou quelques mots d’excuse ne suffisent pas pour déraciner des ressentiments que l’on peut éprouver envers celui qui a mal agi.
Ceci est basé sur un principe selon lequel une action peut annuler une pensée, mais une pensée ne peut annuler une autre pensée (guémara Kidouchin 59b).
Ainsi, pour chasser totalement les sentiments négatifs envers quelqu’un, il faut l’aider concrètement. Yossef aurait légitimement pu conserver de la rancune envers Chimon ; pour s’assurer que cette aigreur était complètement éradiquée, il est allé jusqu’à se mettre à son service.

-> Le rav Yéhonathan Gefen ajoute :
Certes, il n’est pas facile d’accorder le pardon à quelqu’un qui nous a offensés, mais nous apprenons de Yossef quelle est la réaction appropriée. Il convient d’ajouter que cette attitude bénéficie également à la victime, car elle lui permet de tourner la page en considérant l’oppresseur comme tout le monde, comme quelqu’un qui mérite un bienfait.

Pour dire qu'Hachem "chevauche les cieux", on dit qu'il est "Rokhev Aravot". Pourquoi "les cieux" sont ici appelés "Aravot"?
C'est que parmi les 4 espèces du Loulav, chacune a une qualité : soit d'avoir du goût, soit une odeur, soit les deux. La seule espèce a ne rien avoir est la Arava (saule), ou Aravot au pluriel.
Hachem chevauche les Aravot : même avec eux Il réside et installe Sa Présence.
[Guévourot Its'hak]