Tout celui qui ne croit pas que lorsqu'un juif soupire et se repent, Hachem l'accepte immédiatement, est un hérétique.
[rabbi Mordé'haï de Tchernobyl - Likoutim Yékarim]
+ La création de la Téchouva a précédé la création du monde (guémara Pessa'him 54a ; Zohar Vayikra 69b) ...
L'Homme est un microcosme du monde (Tikouné Zohar 130b).
Il en résulte que de même que la téchoua existait à la création du monde, l'Homme a été créé avec l'attribut de téchouva déjà en lui.
Ainsi peu importe où un homme peut se trouver, même dans l'état le plus bas, rempli d'impuretés ... il n'a qu'à réveiller la puissance de la téchouva qui est en lui (en faisant les étapes du repentir), et alors ses habitudes et sa nature sont complètement transformées, et il s'élève aux hauteurs les plus élevées passant de la nature à l'état surnaturel d'avant la Création ...
Dans cet état, le baal téchouva est comme un nouveau-né, pur et innocent, sans faute, comme Hachem l'a créé au début.
C'est pourquoi Hachem accepte si facilement notre téchouva, car nous ne sommes plus la personne qui a préalablement fauté.
[rabbi Menachem Mendel de Vitebsk - Pri haArets - Réé]
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-> La téchouva précède la création du monde (guémara Pessa'him 54a).
Le monde a été créé par la parole, par les 10 déclarations que Hachem a prononcées (ex: "que la lumière soit').
Tout ce qui a précédé la Création, a également précédé la parole. Avant le fait de parler, il n'y avait que la pensée.
Dans ce cas, la téchouva, qui précède la Création, doit être connectée à la pensée, qui a également précédée la Création ...
Puisque la téchouva est connectée à la pensée, et qu'elle est au-dessus de la Création, même une seule pensée de téchouva a la capacité de rectifier tous les dégâts qu'ont causé nos mauvaises actions.
[...]
Ce monde est géré par le temps. Avant la Création, il n'y avait pas de concept de temps. [une des choses qui a été créé est : la notion de temps!]
Puisque la téchouva précède la Création, elle est au-dessus du temps, et ainsi le pouvoir de rectification de la téchouva peut avoir lieu en un rien de temps, même en une fraction de seconde ...
Nous devons avoir conscience que la téchouva est au-dessus du temps, et qu'en un instant on peut tout réparer!
[le Méor Enayim - un élève du Baal Chem Tov et du Maguid de Mézéritch]
+ Tout comme l'huile d'olive est cachée dans l'olive, de même la téchouva est cachée dans la faute elle-même.
Car bien que la téchouva est une des 613 mitsvot, on ne peut pas se repentir sans avoir d'abord fauté.
La possibilité de se repentir est déjà cachée dans la faute à son état initial de potentiel.
[Maguid de Mézéritch - Likouté Amarim]
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[quoiqu'il nous arrive dans la vie, nous devons avoir la certitude que Hachem fait précéder le remède au maux.]
Téchouva & Téhilim
+ Si vous voulez mériter de faire téchouva, prenez l'habitude de réciter des Téhilim, qui est une ségoula pour la téchouva ...
En récitant des Téhilim, même ceux qui manque de tout enthousiasme pour se repentir sont poussés à le faire, et ils commencent à ressentir un éveil à la téchouva et au retour [vers Hachem] ...
Nos Sages (guémara Avoda Zara 4b) nous disent que le roi David était beaucoup plus grand et méritant que l'action qui lui est attribuée (la faute avec Batchéva). Elle ne s'est produit que pour apprendre à chacun la puissance de la téchouva.
Ainsi, le roi David est l'archétype du baal téchouva, et son livre des Téhilim est un chemin vers la téchouva.
Il a chanté ses psaumes avec un grand sentiment d'éveil et avec une inspiration divine (roua'h hakodech), et chaque personne peut retrouver ses circonstances personnelles dans le livre des Téhilim, à un niveau personnel, et grâce à sa puissance on mérite de se repentir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan]
+ La véritable téchouva dépend de notre cœur, en particulier des pensées qui se trouvent au plus profond de notre cœur. Par conséquent, il faut se renforcer à fuir les pensées négatives et à toujours penser positivement.
Il faut se focaliser sur l'objectif de revenir vers Hachem (la téchouva étant un retour à nos vraies origines!), et utiliser notre imagination à élaborer des stratégies et des moyens pour nous aider à nous repentir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Eitsot]
+ Chaque juif a sa racine dans la Torah, sa propre lettre.
[Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.]
Lorsqu'une personne faute, elle détériore sa lettre correspondante dans la Torah et obscurcit sa lumière.
Et lorsqu'elle fait téchouva, elle fait briller de nouveau la lumière de la Torah (par la lettre lui correspond).
[Déguel Ma'hané Efraïm - Ki Tissa - (c'est un petit-fils du Baal Chem Tov)]
Téchouva – quelques enseignements du Baal Chem Tov
+ Téchouva - quelques enseignements du Baal Chem Tov :
-> Il n'existe personne dans le monde, pas même celui qui est au niveau le plus bas et qui est le plus racha (des rachas), qui n'éprouve pas à certains moments des remords.
Ceux qui rejettent ces pensées au lieu de saisir l'opportunité pour se repentir, sont comme quelqu'un qui prendrait les clés du [sublime] trésor royal, que le roi lui-même lui aurait remis en tant que cadeau, et qu'il les jetterait.
Il gâche l'opportunité [sublime] que Hachem lui a donné de faire téchouva.
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov]
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-> "Chaque jour, une voix Céleste (bat kol) émane du Mont Sinaï, proclamant ces mots : 'Malheur à l'humanité pour son mépris de la Torah'." (Pirké Avot 6,2)
=> Quel est l'intérêt de cette voix de D. sortant du Mont Sinaï si elle est inaudible?
Personne n'a jamais rapporté avoir entendu cette voix céleste.
-> Le Baal Chem Tov enseigne :
"La voix de D. ne peut être entendue par l'oreille, mais elle est perçue par la néchama, l'âme.
Chaque fois que le remord s'éveille en nous et nous incite à examiner notre conduite et à regretter les mauvaises actions que nous avons commises, cela vient de l'appel de D. perçu par la néchama."
-> Le Toldot Yaakov Yossef, l'élève principal du Baal Chem Tov rapporte au nom de son maître :
En-Haut, d'où proviennent les voix Céleste, il n'y a pas de mots, ni de paroles ; il n'y a qu'une réalité spirituelle connu comme : "olam haMakh'chava" (le monde de la pensée).
Ainsi, toute pensée de téchouva qu'a une personne, tout appel à revenir vers Hachem et à Son chemin, ces pensées et sentiments sont le son de la voix du Ciel.
Par le biais de nos pensées de téchouva (repentir), nous écoutons vraiment la voix de D. (bat kol).
[rapporté dans le Kéter Chem Tov]
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-> "Voici, Il se tient derrière notre mur, Il regarde par les fenêtres, Il observe par le treillis" (Chir haChirim 2,9)
-> Sur ce verset, le Baal Chem Tov explique qu'il s'agit d'Hachem, et Il nous observe toujours derrière les treillis.
Même lorsque quelqu'un s'apprête à faire une faute, qu'il se cache, et qu'il s'inquiète qu'à tout moment on puisse le surprendre, Hachem est le regarde.
En réalité, ce sentiment d'être observé provient d'Hachem, dont la crainte du Ciel se resserre sur lui et l'observe, le regardant attentivement par le treillis, pour l'empêcher de fauter.
On essaye de l'empêcher de commettre une faute (avéra), en développant en lui une crainte/peur que quelqu'un est en train de l'observer (et c'est le cas : Hachem l'observe!).
[rapporté dans le Méor Enayim - Béréchit]
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-> Le Deguel Ma'hané Efraïm (Likoutim) écrit :
J'ai entendu de mon grand-père, le Baal Chem Tov, que lorsqu'une personne a des fautes qui sont restées de ses vies précédentes (ses guilgoulim), lorsqu'elle va prier pour le bien-être d'autres fauteurs, elle va rectifier ces mauvaises actions.
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-> Une fois le Baal Chem Tov a prié Min'ha beaucoup plus tard que d'habitude.
Lorsqu'il a terminé sa prière, il s'est tourné et a expliqué son attitude :
"Il y a une personne qui avant de faire téchouva, a commis les pires fautes au monde au point de transgresser pratiquement toute la Torah.
Maintenant, elle s'est repentie et aujourd'hui elle a prié sincèrement Min'ha des profondeurs de son cœur. Ses prières étaient tellement de tout cœur qu'elle a brisé toutes les portes de la prière en-Haut au Ciel.
J'ai prié en même temps qu'elle a prié, en essayant d'élever mes prières en se joignant aux siennes pour qu'elles arrivent également au Ciel.
C'est pour cela que j'ai prié si tard aujourd'hui".
[Yé'hi Réouven - 'Haguiga]
["Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir." - guémara Béra'hot 34b]
Les bénéfices causés à l’homme par l’étude de la Torah
+ Les bénéfices causés à l'homme par l'étude de la Torah :
-> Le Gaon de Vilna (Chénot Eliyahou sur Péa 1,1) écrit : "Il faut apprécier considérablement l'étude de la Torah, parce que chaque mot est une mitsva. Ainsi, celui qui étudie une page de guémara a accompli plusieurs centaines de mitsvot".
-> Le 'Hafets 'Haïm ajoute que chaque mot d'étude de Torah créé un ange qui présentera des arguments en sa faveur.
-> Le Talmud de Jérusalem (Péa 4a) rapporte au sujet de rabbi Bérakhia et de rabbi 'Hiya de Kfat Dé'houmin : l'un disait : "Le monde entier ne vaut pas une parole de Torah".
Cela signifie que si on propose à un homme, soit toutes les richesses du monde et les fonctions importantes, soit l'étude d'une parole de Torah, celui lui vaut la peine de choisir l'étude de la Torah, parce que la récompense qu'il recevra dans le monde futur est plus importante que tous les plaisirs de ce monde.
Un homme d'un niveau plus élevé se rendra compte, à une échelle supérieure, que l'accomplissement de la volonté divine et l'attachement à Hachem réalisés par une parole de Torah valent bien plus que tous les plaisirs de ce monde.
Cette citation du Talmud de Jérusalem fait référence à une parole de Torah, il est évident que cela s'applique de façon bien plus intense lors d'une session d'étude, car on apprend à chaque fois de nombreux enseignements.
-> Le rav Yaakov Adès enseigne : ces éléments doivent nous inciter à étudier : en effet, lorsqu'un homme réfléchit à son avenir, il décidera plus facilement de s'adonner à l'étude de la Torah s'il en connaît les bénéfices.
D'autre part, un homme qui ne peut pas se consacrer entièrement à l'étude, mais qui a un moment de libre, sera incité à étudier s'il est conscient qu'en peu de temps, il accomplit une multitude de mitsvot de grande importance.
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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam - chap.9) écrit : "L'étude est une mitsva positive de la Torah, comme il est dit : 'Vous les apprendrez et vous les garderez pour les accomplir'.
L'homme a été essentiellement créé pour étudier la Torah, selon l'affirmation de la guémara (Sanhédrin 99) : L'homme a été créé pour œuvrer, il s'agit de l'étude de la Torah, comme il est dit : 'Ce livre de la Torah ne se retirera pas de ta bouche'."
-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Tout juif désire combler son Créateur de satisfaction. Ainsi, plus on sera conscient que l'étude de la Torah est le but essentiel de la création, plus on sera incité à étudier.
Celui qui désire s'attacher à Hachem et qui est conscient que l'étude de la Torah est le but essentiel de la création, comprendra que c'est l'étude qui permet l'attachement à Hachem le plus intense et qui engendre la plus grande récompense.
Il est évident que lorsqu'on affirme que l'étude est le but essentiel de la création, il s'agit d'étudier et de mettre en pratique ce qu'on a étudié.
En effet, on rapporte au nom du 'Hazon Ich que le but essentiel de l'homme dans ce monde est de vivre en toute sainteté, et que le moyen d'y parvenir est d'étudier.
De plus, l'homme doit être conscient que même s'il traverse une période de faiblesse spirituelle, il ne doit pas négliger l'étude de la Torah : au contraire, il doit étudier de toutes ses forces et cela l'aidera à s'attacher à nouveau à Hachem.
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-> Le Zohar (dans son introduction rapportée par le Néfech ha'Haïm - 4e partie chap.15) écrit : "C'est une mitsva de fournir des efforts quotidiens dans l'étude de la Torah. Lorsque l'homme étudie, son âme se perfectionne au point de devenir une autre âme plus pure, et il devient comparable à un ange sacré".
Le rav Yaakov Adès explique :
Tout celui qui comprend cette notion devrait déborder d'enthousiasme pour étudier la Torah de toutes ses forces, puisque tout juif désire s'élever, se rapprocher d'Hachem, devenir plus spirituel, transformer son essence en une essence plus pure, et que s'il connaissait la voie pour y parvenir, il serait prêt à s'y investir de toutes ses forces.
La voie est toute tracée devant nous, puisque l'étude de la Torah purifie l'âme et lui permet de s'élever de plus en plus et de s'attacher à Hachem.
Cependant, certaines personnes ont du mal à renforcer leur enthousiasme pour étudier parce que la transformation opérée par l'étude n'est pas apparente.
L'homme doit donc s'habituer à comprendre que la valeur spirituelle n'est pas ce qui apparaît à l'œil nu.
En effet, le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon) écrit qu'il arrive qu'un homme ait pratiquement atteint le niveau des anges, sans qu'on puisse discerner de différence entre lui et son entourage.
Le véritable niveau ne peut être jaugé que dans l'intériorité.
Tous les commentateurs affirment que les prophètes se trouvaient à un niveau indescriptible ; néanmoins, on trouve dans le livre Méla'him que la Chounamit a remarqué que le prophète Elicha était un homme saint parce qu'une mouche ne s'était jamais approchée de sa table, ce qui prouve qu'en dehors de ce signe révélateur, le niveau spirituel exceptionnel du prophète était totalement dissimulé.
Cela ne signifie pas qu'il faut cacher ses actes afin de dissimuler absolument son niveau élevé. Bien que la discrétion soit une attitude positive, le livre 'Hovot haLévavot précise qu'une telle conduite peut être néfaste : par exemple, si un homme prie moins longtemps qu'il ne le désire afin de ne pas se faire remarquer, il peut en venir à baisser de niveau.
Lorsque nous affirmons que le niveau spirituel n'est pas toujours apparent, c'est pour qu'on ne se dise pas : "Il ne sert à rien de continuer à progresser, puisque je ne remarque aucune différence".
Il est possible de s'élever bien au-delà de son niveau antérieur, sans que cela se remarque extérieurement.
Cependant, il arrive souvent que l'homme ait du mal à se consacrer à l'étude de la Torah, parce que non seulement personne ne remarque sa progression, mais qu'en plus, il ne ressent en lui-même aucune transformation majeure.
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-> Le 'Hafet 'Haïm écrit : une peau d'animal à l'état brut n'a aucune sainteté. Par contre, si on la tanne dans l'intention d'y écrire un Séfer Torah et qu'on y inscrit les paroles des la Torah, elle acquiert une sainteté extraordinaire.
Il est donc évident que celui qui étudie la Torah fait acquérir à son cerveau et à toute sa personne un niveau de sainteté extraordinaire.
En effet, pour un Séfer Torah, les paroles de Torah sont uniquement inscrites sur le parchemin, tandis que la Torah pénètre à l'intérieur du cerveau humain.
Ainsi, la différence entre un homme avant qu'il n'étudie et après son étude est comparable à celle qui existe entre un morceau de peau et un Séfer Torah.
Il est vrai que tout juif est doté d'un certain niveau de sainteté par le simple fait d'être juif, même sans qu'il étudie la Torah. Néanmoins, la différence entre son niveau de sainteté avant qu'il n'étudie et après son étude est aussi grande que celle qui existe entre un morceau de peau et un Séfer Torah.
De plus, même un homme qui a déjà étudié la Torah peut atteindre un niveau supérieur de sainteté considérablement supérieur s'il poursuit ses efforts.
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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 4e partie chap.18) écrit :
"Celui qui se soumet au joug de la sainte Torah de façon désintéressée s'élève au-dessus de toute contingence matérielle, et Hachem lui accorde une Providence divine surnaturelle.
Puisqu'il s'attache à la Torah et à Hachem, qu'il se sanctifie par la sainteté suprême de la Torah qui est plus élevée que tous les mondes et qui fait vivre et exister toutes les forces naturelles, cet homme fait tout exister et se trouve au-delà de tout, c'est pourquoi Hachem agit avec lui de façon surnaturelle".
-> Le rav Yaakov Adès explique :
Cela signifie que celui qui étudie la Torah de façon désintéressée jouit d'une aide divine surnaturelle.
Cela n'est pas toujours visible parce qu'Hachem accomplit parfois des miracles qui ont l'air naturel.
[Il semble de ces paroles du Néfech ha'Haïm que cette aide divine surnaturelle ne concerne pas seulement le succès dans l'étude, mais également d'autres domaines]
Le fait que cette aide divine surnaturelle soit accordée uniquement à ceux qui étudient la Torah de façon désintéressée ne doit pas décourager l'homme : lorsqu'on parle d'étude désintéressée, il ne s'agit pas d'un attachement suprême et d'un niveau particulièrement élevé difficile à atteindre ; il s'agit simplement d'étudier afin de comprendre la Torah et pas par intérêt personnel, comme la poursuite d'honneurs.
Cependant, il est évident que lorsque l'homme étudie dans l'intention de combler son Créateur de satisfaction et que son étude provient d'un sentiment d'attachement à Hachem, il se trouvera à un niveau bien plus élevé et même son étude se situera à un niveau supérieur.
En effet, bien que le Néfech ha'Haïm ait écrit que s'attacher à la Torah revient à s'attacher à Hachem puisque la Torah représente la parole divine, il en existe de nombreux niveaux.
Le Néfech ha'Haïm y fait lui -même allusion lorsqu'il explique en détail les diverses catégories d'attachement à Hachem : il affirme que celui qui craint Hachem doit essayer d'atteindre le niveau le plus élevé lorsqu'il prie, ou au moins à certains moments de la prière, et ajoute qu'il faut également s'y efforcer lorsqu'on étudie la Torah.
Néanmoins, en ce qui concerne le mérite de l'étude désintéressée, comme une aide divine surnaturelle, le Néfech ha'Haïm précise explicitement qu'il n'est pas nécessaire d'atteindre un niveau particulièrement élevé pour la mériter et qu'il suffit d'étudier dans l'unique intention de comprendre la Torah, sans intérêt personnel.
Si, en plus du niveau de désintéressement le plus simple, quelqu'un étudie avec des intentions pures, par exemple : l'intention de combler son Créateur de satisfaction, d'augmenter le nombre de mérites d'Israël, de contribuer à la délivrance du peuple d'Israël, d'apprendre afin de pouvoir transmettre ou de savoir comment accomplir les mitsvot, il est évident que le niveau de son étude en sera rehaussé.
Comment avoir la crainte d’Hachem?
+ Comment avoir la crainte d'Hachem (d'après le Ram'hal) :
-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.25) explique que le moyen pour acquérir la crainte d'Hachem au plus haut niveau est de réfléchir à 2 notions :
1°/ la présence d'Hachem en tout lieu dans le monde ;
2°/ le fait qu'Il voit tout et que rien ne Lui est caché, ni les sujets importants, ni les sujets de moindre importance.
C'est ce qui est écrit : "La terre est emplie de Sa Gloire" (Yéchayahou 6,3) ; "J'emplis le ciel et la terre" (Yirmiyahou 23,24) ; "Qui est comme Hachem ... Qui réside dans les hauteurs et Qui abaisse Son regard vers le ciel et la terre" (Téhilim 113,5-6) ; "Hachem est élevé, mais il voit celui qui est rabaissé ; bien qu'il soit haut, Il punit de loin" (Téhilim 138,6).
Celui qui prend conscience qu'il se tient face à Hachem en tout lieu où il se trouve, craindra constamment que ses actes ne soient pas dignes de la Présence Divine.
C'est ce que les Sages ont dit : "Sache ce qui se trouve au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et le fait que tous tes actes sont inscrits dans un livre" (Pirké Avot 2,1).
Puisque Hachem surveille tout, qu'Il voit et qu'Il entend tout, il est évident que chaque acte a des conséquences et qu'ils sont tous inscrits dans un livre, pour le bien comme pour le mal.
Des notions aussi abstraites ne peuvent prendre forme dans le cerveau humain qu'à condition d'y réfléchir sérieusement. Et même lorsque l'homme est parvenu à les représenter à ses yeux, il devra continuer à les méditer pour éviter qu'elles ne le quittent.
Ainsi, de même que la réflexion est le moyen d'acquérir constamment la crainte d'Hachem, cette crainte quittera celui qui n'y réfléchit pas, que ce soit volontairement ou suite à des contraintes.
La prière = s’attacher à Hachem par la pensée
+ La prière = s'attacher à Hachem par la pensée (par le rav Yaakov Adès) :
-> S'attacher à Hachem par la pensée est une grande mitsva, dont le moment le plus propice est celui de la prière ...
Certains s'imaginent que l'attachement à Hachem est uniquement un sentiment de proximité ; en réalité, cet attachement engendre non seulement une intensité du lien entre Hachem et l'âme, mais aussi une augmentation du flux de luminosité divine sur cette âme ...
Dans ce monde, une action permet d'attacher 2 objets, par exemple des clous plantés à l'aide d'un marteau permettent d'attacher 2 planches.
De même, il est possible de joindre l'âme à Hachem par une certaine forme de liaison, et l'action qui permet cette jonction est l'attachement à Hachem par la pensée.
Bien que nous ne puissions pas appréhender l'essence d'Hachem, la conséquence de cette jonction est un flux de spiritualité sacrée qui se déverse dans l'âme.
Par conséquent, la fusion de la pensée avec Hachem n'est pas seulement une notion intellectuelle ou sentimentale ; c'est une réalité parce qu'au moment où l'homme s'unit à Hachem par sa pensée, il se rapproche d'Hachem par un véritable lien spirituel.
Bien que ce lien soit entièrement spirituel, c'est une réalité concrète et pas seulement un sentiment, tout comme les anges existent concrètement bien qu'ils soient spirituels et dépourvus de corps.
Même sans un tel attachement, l'âme de tout juif est liée à Hachem et bénéficie de Son éclat ; néanmoins, l'attachement à Hachem par la pensée intensifie considérablement ce lien ...
Il faut savoir que cet attachement à Hachem est très difficile à acquérir ; c'est pourquoi il faut simplement s'efforcer de prier et de se concentrer sur la signification des mots, et l'attachement à Hachem viendra par lui-même ...
Le Ram'hal (Adir baMarome) écrit que l'attachement à Hachem par la pensée permet d'expier les fautes, parce que la jonction de l'âme à son Créateur purifie l'âme de ses péchés. Néanmoins, cela ne signifie pas qu'il n'est pas nécessaire de se repentir et de veiller à éviter toute faute ; même celui qui prend garde de ne pas commettre de fautes et qui se repentit a toujours besoin de se perfectionner, et l'attachement à Hachem l'aidera dans ce domaine ...
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 4e partie) précise que pendant les sessions d'étude de la Torah, il n'est pas nécessaire de se joindre à Hachem par la pensée [tandis que la prière est le travail du "cœur", de l'intention (pensée) ] : puisque la Torah représente la parole divine, celui qui l'étudie s'attache automatiquement à Hachem.
Néanmoins, bien qu'on ne soit pas tenu de s'attacher à Hachem pendant l'étude, celui qui y parvient atteint un niveau encore plus élevé.
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-> Un des fondements du concept de la prière est la prise de conscience qu'Hachem est bienveillant, qu'Il écoute nos requêtes et qu'Il vient à notre aide.
Les commentateurs écrivent qu'aucune prière n'est vaine et qu'Hachem exauce les requêtes de tous les juifs.
[rav Yaakov Adès]